Art et Spectacle
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Art et Spectacle
(note : ceci est une écriture à quatre main. L'italique est là pour désigner les moments où Arnaud T. écrit).
Nuit, bois de la pénombre, manoir des Wanfried.
La salle était richement décorée. Un peu trop d'ailleurs, d'aucuns l'auraient qualifiée d' « ostentatoire ». Les murs croulaient sous d'illustres tableaux et antiquités , les lustres débordaient de pierreries plus scintillantes les unes que les autres et le sol finement marbré. Pourtant, aucun de ces détails n'intéressait le public de ce soir. Tous avaient les yeux rivés sur un petit socle protégé par un champ magique discernable par un grésillement bleuté.
L'ombre cachée dans un recoin de la pièce sourit. Ils touchaient au but. Se faufilant parmi les convives, au milieu des parfums lourds et des parures clinquantes (d'ailleurs comment donc ce bracelet de rubis s'était il retrouvé dans sa poche ? Il lui faudrait éclaircir ce mystère plus tard) , elle parvint jusqu'à l'objet tant convoité : Un morceau d'étoffe que l'on disait de la Reine Azshara elle même. Le tissu semblait très fluide , et était agrémenté de nombreuses arabesques. On distinguait quelques saphirs et améthystes incrustés dans la pourpre impériale de la soie. Un simple carré de tissu que tous les collectionneurs se damneraient pour le posséder. Avec un rictus amusé, l'ombre appuya sur un détonateur, faisant court circuiter tous les réseaux magiques de la pièce. La salle fut plongée dans le noir.
….
Il avait fait venir tout spécialement une caisse entière de lucioles pandarènes -les plus grosses- pour l'occasion, et leur avait fait subir un petit traitement sonore à base de clairon. Les pauvres insectes, en l'espace de deux heures – autant dire une éternité par rapport à leur espérance de vie -, étaient devenues des psychopathes en puissance doublées d'épileptiques forcenées. Le tout tenait dans un petit caisson hermétique, pour une grosse centaines de bestioles. Félix avait profité de l'agitation du début de la soirée pour s'installer sur les toits, près d'une petite fenêtre, et guettait depuis lors le signal de sa complice à l'intérieur.
Le signal arriva environ 15 secondes avant qu'il ne s'endorme : les lumières s’éteignirent brusquement, et les convives se turent d'étonnement un instant. Sans leur laisser le temps de se remettre, Arnaud ouvrit le caisson, et à l'aide d'un filin d'acier, le fit se balancer par la vitre entrouverte, libérant ainsi une nuée frénétique d'énormes lampions. Avec un peu de chance, les invités prendraient ça pour une animation et toute leur attention en serait capté. Dans le pire des cas, la panique s'emparerait de la salle, mais le résultat serait le même : sa comparse aurait toute latitude pour la suite des opérations.
….
Le vacarme était terrible et elle sentait la plupart des nobles autour paniquer. Le moment était venu. Le système de protection de l'étoffe était brillant. Outre le halo magique qui empêchait toute approche, un impressionnant mécanisme de facture gnome transformait la main de celui tentant de saisir le bien en steak de talbuk. Malheureusement, les gnomes étaient réputés pour être ingénieux, pas infaillibles (au contraire. Elle n'aurait jamais confié quoi que ce soit ayant trait à la « sécurité » à un gnome, il fallait être fou). Le propriétaire, un bourgeois ventripotent et avare, avait privilégié l'apparence de ses murs à la protection de son bien le plus précieux. Et il allait s'en mordre les doigts.
Il lui suffisait juste de trouver la faille pour endommager le système. La tâche fut rapidement réalisée et quelques secondes plus tard, une formidable explosion retentit, la vitre ayant été détruite en même temps que le dispositif. Quelques cris de douleur parvinrent à couvrir le bruit des frelons rendus fous lorsque des impacts de verre atteignirent quelques postérieurs et autres parties sensibles. La voleuse se saisit rapidement du tissu qu'elle fourra sans précaution aucune dans sa poche et couru vers un pan de mur, auquel son comparse venait d'accrocher une corde. S'en saisissant, elle grimpa dessus agilement et le rejoignit à la fenêtre.
La lumière revint à ce moment là et un hurlement suivit la découverte des deux silhouettes accrochées à la vitre. Un éclat de rire cristallin répondit et les deux ombres disparurent dans l'épaisse brume du Bois de la Pénombre.
…
Plus tard dans la soirée, une femme monta sur son cheval dans un froissement de pourpre, un sourire narquois plaqué sur le visage.
Nuit, bois de la pénombre, manoir des Wanfried.
La salle était richement décorée. Un peu trop d'ailleurs, d'aucuns l'auraient qualifiée d' « ostentatoire ». Les murs croulaient sous d'illustres tableaux et antiquités , les lustres débordaient de pierreries plus scintillantes les unes que les autres et le sol finement marbré. Pourtant, aucun de ces détails n'intéressait le public de ce soir. Tous avaient les yeux rivés sur un petit socle protégé par un champ magique discernable par un grésillement bleuté.
L'ombre cachée dans un recoin de la pièce sourit. Ils touchaient au but. Se faufilant parmi les convives, au milieu des parfums lourds et des parures clinquantes (d'ailleurs comment donc ce bracelet de rubis s'était il retrouvé dans sa poche ? Il lui faudrait éclaircir ce mystère plus tard) , elle parvint jusqu'à l'objet tant convoité : Un morceau d'étoffe que l'on disait de la Reine Azshara elle même. Le tissu semblait très fluide , et était agrémenté de nombreuses arabesques. On distinguait quelques saphirs et améthystes incrustés dans la pourpre impériale de la soie. Un simple carré de tissu que tous les collectionneurs se damneraient pour le posséder. Avec un rictus amusé, l'ombre appuya sur un détonateur, faisant court circuiter tous les réseaux magiques de la pièce. La salle fut plongée dans le noir.
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Il avait fait venir tout spécialement une caisse entière de lucioles pandarènes -les plus grosses- pour l'occasion, et leur avait fait subir un petit traitement sonore à base de clairon. Les pauvres insectes, en l'espace de deux heures – autant dire une éternité par rapport à leur espérance de vie -, étaient devenues des psychopathes en puissance doublées d'épileptiques forcenées. Le tout tenait dans un petit caisson hermétique, pour une grosse centaines de bestioles. Félix avait profité de l'agitation du début de la soirée pour s'installer sur les toits, près d'une petite fenêtre, et guettait depuis lors le signal de sa complice à l'intérieur.
Le signal arriva environ 15 secondes avant qu'il ne s'endorme : les lumières s’éteignirent brusquement, et les convives se turent d'étonnement un instant. Sans leur laisser le temps de se remettre, Arnaud ouvrit le caisson, et à l'aide d'un filin d'acier, le fit se balancer par la vitre entrouverte, libérant ainsi une nuée frénétique d'énormes lampions. Avec un peu de chance, les invités prendraient ça pour une animation et toute leur attention en serait capté. Dans le pire des cas, la panique s'emparerait de la salle, mais le résultat serait le même : sa comparse aurait toute latitude pour la suite des opérations.
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Le vacarme était terrible et elle sentait la plupart des nobles autour paniquer. Le moment était venu. Le système de protection de l'étoffe était brillant. Outre le halo magique qui empêchait toute approche, un impressionnant mécanisme de facture gnome transformait la main de celui tentant de saisir le bien en steak de talbuk. Malheureusement, les gnomes étaient réputés pour être ingénieux, pas infaillibles (au contraire. Elle n'aurait jamais confié quoi que ce soit ayant trait à la « sécurité » à un gnome, il fallait être fou). Le propriétaire, un bourgeois ventripotent et avare, avait privilégié l'apparence de ses murs à la protection de son bien le plus précieux. Et il allait s'en mordre les doigts.
Il lui suffisait juste de trouver la faille pour endommager le système. La tâche fut rapidement réalisée et quelques secondes plus tard, une formidable explosion retentit, la vitre ayant été détruite en même temps que le dispositif. Quelques cris de douleur parvinrent à couvrir le bruit des frelons rendus fous lorsque des impacts de verre atteignirent quelques postérieurs et autres parties sensibles. La voleuse se saisit rapidement du tissu qu'elle fourra sans précaution aucune dans sa poche et couru vers un pan de mur, auquel son comparse venait d'accrocher une corde. S'en saisissant, elle grimpa dessus agilement et le rejoignit à la fenêtre.
La lumière revint à ce moment là et un hurlement suivit la découverte des deux silhouettes accrochées à la vitre. Un éclat de rire cristallin répondit et les deux ombres disparurent dans l'épaisse brume du Bois de la Pénombre.
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Plus tard dans la soirée, une femme monta sur son cheval dans un froissement de pourpre, un sourire narquois plaqué sur le visage.
Lena
Re: Art et Spectacle
(Toujours à quatre mains. Léna s'est occupée des parties en italique)
Il existe de nombreuses manières de se faire de l'argent de manière illégale. On peut trafiquer des esclaves ou des armes, faire le commerce de prostituées ou tout simplement faire les poches au premier passant fortuné, voir l'enlever et demander rançon plus tard si on aime la compagnie de prisonniers geignards. Il existe une autre méthode, un peu moins salissante et beaucoup plus côtée. La revente d’œuvres d'art ou de patrimoine archéologique.
...
Une fois par mois, la Tour de Zaro, isolée dans les collines au sud de Ruisselune, accueillait le gratin magocratique d'Hurlevent pour des expositions « privées » d'objets rares, exotiques ou simplement magiques. Chaque mois un invité, tiré au hasard, se chargeait donc de satisfaire la curiosité des autres. Les invitations à ce genre d’événements étaient d'une complexité effarante à se procurer, et répondait à des critères protocolaires pratiquement ridicules. Cependant, il était bien plus facile de se faire « embaucher » pour l'animation, si l'on n'était pas attiré par l'argent : le thaumaturge Zaro était un pingre terrible dont la réputation avait fait fuir toute la profession théâtrale, et aucun artiste voulant être décemment rémunéré n'aurait accepté l'offre du thaumaturge.
Ce soir en particulier, l'objet de la curiosité de tous était une statuette au dixième de l'Archimage Vargoth -pour ainsi dire une légende vivante-, en taladite pure. Elle trônait, comme c'était l'usage, dans une épaisse vitrine enchantée, elle-même entourée de quatre sentinelles arcanique et, pour faire bonne figure, d'un nain revêche et lourdement armé. A l'autre bout de la salle, se situait la scène improvisé pour les artistes de ce soir, deux jeunes gens talentueux que le thaumaturge Zaro avait débauché dans une taverne du Quartier des mages. On lui avait promis prouesses et merveilles, et le tout pour moins d'une bouchée de pain : il entendait bien en avoir pour plus que son argent.
…
Arnaud regardait la foule de chapeaux pointus d'un air un peu distrait. Une bonne centaine entre lui et la statuette, qui devait peser à vue de nez trois ou quatre kilos. A coté de lui, sa comparse masquée finissait le numéro des couteaux. C'était donc à son tour de jouer.
« Mesdames et messieurs, je vous remercie chaleureusement d'être présents ce soir, avec nous, débuta-t-il. Merci tout particulièrement à notre mécène, l'extraordinaire monsieur Zaro ! »
D'un grand geste, il désigna ce dernier. Une bonne partie de la foule déplaça son regard sur Zaro... Mais pas tous. Il faudrait bien plus pour hameçonner une assemblée de vieux briscards râleurs. Arnaud jeta un œil discret sur le nain devant la statuette. Celui-ci dormait déjà à coté de son thé à la feuille-rêve gentiment apporté en début de soirée.
« Merci également à l'Archimage Vargoth, de veiller sur nous de loin. Je suis sûr que tout le monde ici souhaite son retour et fait tout ce qu'il est en son pouvoir pour le permettre. »
Grand silence gêné dans l'assistance. Le jeune homme sortit un petit boîtier de sa poche et le brandit au dessus de sa tête pour que chacun puisse le voir.
« Pour le numéro suivant, qui est une exclusivité absolue et, je dois vous l'avouer, un vrai chef d’œuvre, j'aimerais, avec l'accord de monsieur Zaro, désactiver toute la magie dans cette pièce, afin de vous prouver que le numéro sera entièrement non-truqué, continua Arnaud avant de ménager un petit silence. Monsieur ? Puis-je ? »
Le thaumaturge, incapable de résister à l'impatience grandissante dans la salle, acquiesça bien vite. Le comédien pressa le bouton du petit boîtier, et dans un soupir toute magie quitta la pièce... Et les quatre sentinelles arcaniques. Tout les regards étaient tournés vers la scène, exception faite du nain endormi.
Et maintenant, que le spectacle commence !
…
Léna était prête lorsque son comparse appuya sur le bouton. Cet outil anti magie était diablement pratique, mais tout de même un peu redondant. La suite promettait en revanche bien plus d'amusement.
Une épaisse fumée commença à envahir le salon et des bruits de pétarade retentirent. Se fondant dans les ombres et le tumulte tandis qu'Arnaud commençait son spectacle pyrotechnique, la voleuse commença à se déplacer en direction du trophée. Se glissant dans le dos du nain, un vieux Barbe-de-Bronze ronflant, elle lui subtilisa sa hache qu'elle remplaça par un bouquet de jonquilles d'un jaune sale entre les bras du garde endormi. Tenant l'arme lourde à bout de bras, elle la jeta de toutes ses forces sur la vitre, profitant du final de son complice.
Totalement assourdis et aveuglés par les crépitements , les mages n'entendirent pas cette dernière se fracasser dans un grand éclat de verre (bien que quelques hurlements proches indiquèrent que ces derniers avaient abîmé de manière profonde le postérieur de certains invités). La jeune femme put ainsi subtiliser l' hideuse statuette en toute tranquillité et s'échapper , Arnaud derrière après un ultime salut qui passa totalement inaperçu. Lorsque la fumée se dissipa , il ne restait plus rien des deux troubadours. Le thaumaturge, en apercevant les décombres où autrefois régnait sa précieuse relique, transforma le nain en un lapin de rage mais ne parvint pas à retrouver les malandrins.
…
Bien au loin, dans une cave obscure, un homme richement vêtu regardait avec circonspection une statuette en taladite de l'archimage Vargoth, perplexe quand au futur acheteur de cet objet.
Il existe de nombreuses manières de se faire de l'argent de manière illégale. On peut trafiquer des esclaves ou des armes, faire le commerce de prostituées ou tout simplement faire les poches au premier passant fortuné, voir l'enlever et demander rançon plus tard si on aime la compagnie de prisonniers geignards. Il existe une autre méthode, un peu moins salissante et beaucoup plus côtée. La revente d’œuvres d'art ou de patrimoine archéologique.
...
Une fois par mois, la Tour de Zaro, isolée dans les collines au sud de Ruisselune, accueillait le gratin magocratique d'Hurlevent pour des expositions « privées » d'objets rares, exotiques ou simplement magiques. Chaque mois un invité, tiré au hasard, se chargeait donc de satisfaire la curiosité des autres. Les invitations à ce genre d’événements étaient d'une complexité effarante à se procurer, et répondait à des critères protocolaires pratiquement ridicules. Cependant, il était bien plus facile de se faire « embaucher » pour l'animation, si l'on n'était pas attiré par l'argent : le thaumaturge Zaro était un pingre terrible dont la réputation avait fait fuir toute la profession théâtrale, et aucun artiste voulant être décemment rémunéré n'aurait accepté l'offre du thaumaturge.
Ce soir en particulier, l'objet de la curiosité de tous était une statuette au dixième de l'Archimage Vargoth -pour ainsi dire une légende vivante-, en taladite pure. Elle trônait, comme c'était l'usage, dans une épaisse vitrine enchantée, elle-même entourée de quatre sentinelles arcanique et, pour faire bonne figure, d'un nain revêche et lourdement armé. A l'autre bout de la salle, se situait la scène improvisé pour les artistes de ce soir, deux jeunes gens talentueux que le thaumaturge Zaro avait débauché dans une taverne du Quartier des mages. On lui avait promis prouesses et merveilles, et le tout pour moins d'une bouchée de pain : il entendait bien en avoir pour plus que son argent.
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Arnaud regardait la foule de chapeaux pointus d'un air un peu distrait. Une bonne centaine entre lui et la statuette, qui devait peser à vue de nez trois ou quatre kilos. A coté de lui, sa comparse masquée finissait le numéro des couteaux. C'était donc à son tour de jouer.
« Mesdames et messieurs, je vous remercie chaleureusement d'être présents ce soir, avec nous, débuta-t-il. Merci tout particulièrement à notre mécène, l'extraordinaire monsieur Zaro ! »
D'un grand geste, il désigna ce dernier. Une bonne partie de la foule déplaça son regard sur Zaro... Mais pas tous. Il faudrait bien plus pour hameçonner une assemblée de vieux briscards râleurs. Arnaud jeta un œil discret sur le nain devant la statuette. Celui-ci dormait déjà à coté de son thé à la feuille-rêve gentiment apporté en début de soirée.
« Merci également à l'Archimage Vargoth, de veiller sur nous de loin. Je suis sûr que tout le monde ici souhaite son retour et fait tout ce qu'il est en son pouvoir pour le permettre. »
Grand silence gêné dans l'assistance. Le jeune homme sortit un petit boîtier de sa poche et le brandit au dessus de sa tête pour que chacun puisse le voir.
« Pour le numéro suivant, qui est une exclusivité absolue et, je dois vous l'avouer, un vrai chef d’œuvre, j'aimerais, avec l'accord de monsieur Zaro, désactiver toute la magie dans cette pièce, afin de vous prouver que le numéro sera entièrement non-truqué, continua Arnaud avant de ménager un petit silence. Monsieur ? Puis-je ? »
Le thaumaturge, incapable de résister à l'impatience grandissante dans la salle, acquiesça bien vite. Le comédien pressa le bouton du petit boîtier, et dans un soupir toute magie quitta la pièce... Et les quatre sentinelles arcaniques. Tout les regards étaient tournés vers la scène, exception faite du nain endormi.
Et maintenant, que le spectacle commence !
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Léna était prête lorsque son comparse appuya sur le bouton. Cet outil anti magie était diablement pratique, mais tout de même un peu redondant. La suite promettait en revanche bien plus d'amusement.
Une épaisse fumée commença à envahir le salon et des bruits de pétarade retentirent. Se fondant dans les ombres et le tumulte tandis qu'Arnaud commençait son spectacle pyrotechnique, la voleuse commença à se déplacer en direction du trophée. Se glissant dans le dos du nain, un vieux Barbe-de-Bronze ronflant, elle lui subtilisa sa hache qu'elle remplaça par un bouquet de jonquilles d'un jaune sale entre les bras du garde endormi. Tenant l'arme lourde à bout de bras, elle la jeta de toutes ses forces sur la vitre, profitant du final de son complice.
Totalement assourdis et aveuglés par les crépitements , les mages n'entendirent pas cette dernière se fracasser dans un grand éclat de verre (bien que quelques hurlements proches indiquèrent que ces derniers avaient abîmé de manière profonde le postérieur de certains invités). La jeune femme put ainsi subtiliser l' hideuse statuette en toute tranquillité et s'échapper , Arnaud derrière après un ultime salut qui passa totalement inaperçu. Lorsque la fumée se dissipa , il ne restait plus rien des deux troubadours. Le thaumaturge, en apercevant les décombres où autrefois régnait sa précieuse relique, transforma le nain en un lapin de rage mais ne parvint pas à retrouver les malandrins.
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Bien au loin, dans une cave obscure, un homme richement vêtu regardait avec circonspection une statuette en taladite de l'archimage Vargoth, perplexe quand au futur acheteur de cet objet.
Arnaud T.- Personnages Joués : Mesquine
Re: Art et Spectacle
Mathus Voralberg ne reconnaissait que très rarement s'être trompé dans ses choix de "collection". Après tout, n'importe quoi pouvait se vendre, quand bien même qu'il faille auparavant travestir un peu la réalité. Et si, vraiment, il était trop onéreux de revendre, la collection personnelle de Mathus se faisait toujours une joie d’accueillir un trésor de plus.
Pourtant, l'hideuse statuette faisait exception. Tout le mauvais goût de la haute-societé dalaranoise semblait s'être cristallisée, concentrée, pour réduire les deux kilos de taladite -matériau au demeurant des plus rentables- en une vulgaire caillasse mal taillée. Lourdeur, inquiétude, malaise, voilà tout ce que dégageait « l’œuvre ». Vide de tout sentiment. Mathus avait déjà croisé des galets peints plus aimables et plus artistiquement intéressant.
La mise aux enchères commençait dans 2 minutes. Loué soit ses aïeux, la soirée était masquée, l'honneur des Voralberg resterait intact de la honte de proposer un tel objet. Il avait pensé qu'un masque d'érédar stylisé serait une bonne idée. Iconoclaste et décalé, comme qui dirait. Maintenant qu'il s’apprêtait à l'enfiler, l'idée lui semblait beaucoup moins judicieuse, et le masque, d'excessive mauvaise qualité.
« Monsieur ? Ça va être à vous dans 30 secondes. »
Les masques s'agitent dans l'obscurité, en rythme avec l'or qui se balance dans toute les bourses. Ce soir, tout les richissimes tarés d'Azeroth se sont rassemblés pour montrer au monde qu'ils sont les plus riches. Malgré tout, l'entrée de Mathus fit taire le brouhaha : le masque ferait jaser quelques temps. Pour l'heure, il avait la main, et entendait la garder. La statuette en évidence, il prit le temps de s'installer derrière le pupitre et de jauger la salle. Lui savait que l'objet n'avait aucune valeur, mais eux ?
« Pour une valeur estimée de 200 000 pièces d'or... »
Qu'il aille dans le Néant Distordu pour ce mensonge éhonté à la face de l'art.
« … Et une enchère de départ de 100 pièces, cet exemplaire unique, d'un auteur fameux qui tient à rester anonyme... »
Horreur.
« … Une statuette à l'effigie du très célèbre archimage Vargoth, sculpté dans un exceptionnel fragment de taladite pure. »
Énorme et gênant silence. Vite, trouver quelque chose.
Arnaud T.- Personnages Joués : Mesquine
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