Appel aux dons
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Re: Appel aux dons
Allifeur était resté un long moment immobile à la vue de cette affiche.
Ce bout de papier était une véritable humiliation, une injure faite contre sa personne et ce qu'elle représente. Un appel aux dons... Il n'avait jamais demandé ça, il n'a jamais voulu que qui que ce soit se prenne de pitié pour son cas ! Il tenta de s'apaiser en imaginant tout ces gens ne pensant pas mal faire, démontrant juste un large respect pour lui malgré leur méthode infantilisante... Mais rien n'y faisait, il ne pouvait pas s'empêcher de s'énerver là-dessus. Être pris de pitié équivaut à être considéré comme quelqu'un d'inférieur, et il ne doutait pas un instant que cet Aldorey Kelbourg l'eut bien compris. Allifeur ne voyait pas un acte désintéressé dans cet élan philanthropique, cet homme est un gobelin de cœur qui n’investit que dans ce qui le renforce, un esprit malade qui prendrait plaisir à le voir baiser ses pieds en remerciements. Cet homme est l'un de ces profiteurs de guerre qui par ses tarifs ruina le royaume, un de ceux-là ayant provoqué indirectement la misère de la Marche, un de ceux-là se croyant intouchable par la force de la protection pécuniaire. Il n'était pas question de le laisser croire qu'il ai raison, de le laisser penser que son or lui accorderait le pardon au yeux du monde.
Hélas, Allifeur savait aussi que la dette accumulée était trop grande pour ses épaules. Malgré les multiples emplois qu'il accumulait pour payer ses factures, les rentrées d'argent demeuraient toujours insuffisantes pour être dans les délais. Dans cet atroce dilemme il devait choisir entre sa dignité et sa richesse, sachant qu'il ressortirait toujours perdant, loin de la grandeur que devrait renvoyer le peuple gnome. Alors, masqué par la vitre opaque de son scaphandre médical, il se mit à pleurer. Il était bien heureux que personne ne puisse le remarquer, ce casque lui permettait de garder encore un peu de stature dans ce naufrage. Son intellect avait du mal à contrôler ses sentiments, il n'était plus capable de formuler un stratagème pour se sortir de là. Au lieu de ça de nouvelles préoccupations se mirent à polluer son esprit, obnubilant totalement ses pensées.
Était-il donc devenu un nobliau ? Depuis quand n'était-il plus une figure du mérite mais un prince à entretenir ? Qu'avait-il donc raté dans sa représentation des lacunes de visibilité du peuple gnome ?
Peut-être devrait-il simplement se résigner à accepter les dons et partir, disparaître dans l'oubli plutôt que de rester dans la honte. Il n'était plus sûr de pouvoir garder face maintenant que ces affiches étaient là, il était perdu, brouillé par la honte.
Ce bout de papier était une véritable humiliation, une injure faite contre sa personne et ce qu'elle représente. Un appel aux dons... Il n'avait jamais demandé ça, il n'a jamais voulu que qui que ce soit se prenne de pitié pour son cas ! Il tenta de s'apaiser en imaginant tout ces gens ne pensant pas mal faire, démontrant juste un large respect pour lui malgré leur méthode infantilisante... Mais rien n'y faisait, il ne pouvait pas s'empêcher de s'énerver là-dessus. Être pris de pitié équivaut à être considéré comme quelqu'un d'inférieur, et il ne doutait pas un instant que cet Aldorey Kelbourg l'eut bien compris. Allifeur ne voyait pas un acte désintéressé dans cet élan philanthropique, cet homme est un gobelin de cœur qui n’investit que dans ce qui le renforce, un esprit malade qui prendrait plaisir à le voir baiser ses pieds en remerciements. Cet homme est l'un de ces profiteurs de guerre qui par ses tarifs ruina le royaume, un de ceux-là ayant provoqué indirectement la misère de la Marche, un de ceux-là se croyant intouchable par la force de la protection pécuniaire. Il n'était pas question de le laisser croire qu'il ai raison, de le laisser penser que son or lui accorderait le pardon au yeux du monde.
Hélas, Allifeur savait aussi que la dette accumulée était trop grande pour ses épaules. Malgré les multiples emplois qu'il accumulait pour payer ses factures, les rentrées d'argent demeuraient toujours insuffisantes pour être dans les délais. Dans cet atroce dilemme il devait choisir entre sa dignité et sa richesse, sachant qu'il ressortirait toujours perdant, loin de la grandeur que devrait renvoyer le peuple gnome. Alors, masqué par la vitre opaque de son scaphandre médical, il se mit à pleurer. Il était bien heureux que personne ne puisse le remarquer, ce casque lui permettait de garder encore un peu de stature dans ce naufrage. Son intellect avait du mal à contrôler ses sentiments, il n'était plus capable de formuler un stratagème pour se sortir de là. Au lieu de ça de nouvelles préoccupations se mirent à polluer son esprit, obnubilant totalement ses pensées.
Était-il donc devenu un nobliau ? Depuis quand n'était-il plus une figure du mérite mais un prince à entretenir ? Qu'avait-il donc raté dans sa représentation des lacunes de visibilité du peuple gnome ?
Peut-être devrait-il simplement se résigner à accepter les dons et partir, disparaître dans l'oubli plutôt que de rester dans la honte. Il n'était plus sûr de pouvoir garder face maintenant que ces affiches étaient là, il était perdu, brouillé par la honte.
Allifeur
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