[Inactive][Horde] Le Clan Givresang

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• HISTOIRE •

Le Clan Givresang a été fondé il y a douze ans par deux Orcs Mag’har sur Draenor. Ils s’appelaient respectivement, Dorka et Brathak. La première était une Loup de Givre de naissance, bannie par son clan à l’âge de dix ans du fait de sa chétivité et de la fragilité de sa santé. Le second était un Chanteguerre de naissance et s'exila de lui-même après avoir été défié par son propre père dans un Mak’gora. Ils se rencontrèrent durant leur exil, apprirent à se connaître et à s'apprécier pour se découvrir une attirance mutuelle. Ils refusèrent de se séparer et restèrent ensemble.  Au fur et à mesure du temps, d’autres Orcs exilés et parias se joignirent à eux et ensemble ils créèrent un nouveau Clan : Les Givresang, référence directe au clan d'origine de la Loup de Givre et à la hache légendaire du héros Chanteguerre.

Demeurant toutefois un clan mineur, les Givresang se développèrent petit à petit. Des couples se formèrent, des naissances se firent. Brathak et Dorka prirent le parti de faire des Orcs de leur clan des individus qui seraient aptes à survenir au moindre de leurs besoins et à ceux du clan à défaut d'exceller dans une discipline en particulier. Chacun apprit donc l'art de la forge, de la chasse, de l'agriculture, etc. ... et ce afin que tous puissent s'occuper des autres, les vêtir et les protéger. Chaque individu, reconnaissant de se voir offrir une seconde chance après un exil, faisait en sorte de se montrer à la hauteur de ce nouveau clan qui leur ouvrait les bras et se donnait les moyens de devenir aussi bons que leurs capacités naturelles leur permettaient. Les Givresang en vinrent même à commercer avec d'autres clans tels les Loup de Givre et les Chanteguerre, ainsi qu'avec certains villages Draeneï.

Toutes les belles choses ont cependant une fin et le clan n'échappa pas à cette règle, dans les larmes et le sang. Alors qu'un émissaire Orc accompagné de deux Voltigeurs Chanteguerre les enjoignaient à rejoindre la Horde reformée pour combattre les Draeneï qui combattaient et réduisaient les survivants en esclavage au nom de la Lumière, le village du clan fut attaqué le soir-même par les Draeneï. Au bout d'une heure à peine, tout était fini : le village à feu et à sang, les récoltes brûlées et plus d'un Givresang sur deux avait été tué. Fous de rage, le reste du clan se rassembla sous la bannière de la Horde et l'égide de Grommash et Durotan. Nombreux d'entre eux périrent durant les nombreux affrontements qui opposèrent les Orcs aux Draeneï et la quasi-totalité du clan fut décimé par ces guerres.

Acculée et abattue, la Horde Mag'har trouva cependant son salut dans l'arrivée d'un Orc Vert venu des terres d'Azeroth, réclamant le paiement de la dette suite à l'aide apportée par ce monde lors de la guerre contre la Légion. L'avancement imminente de l'armée Draeneï sur le reste des Mag'har précipita les choses. Le sacrifice de Grommash Hurlenfer pour affronter l'exarque Yrel permit aux Orcs de suivre cet étranger à la peau verte dans son nouveau monde qui devenait, à présent, le leur : Azeroth.

Dorka et Brathak décidèrent en premier lieu de se donner du temps. D’abord pour explorer ce nouveau monde, mais aussi pour en comprendre les rouages politiques. Ils en vinrent à la conclusion que le Clan Givresang devait renaître dans ce monde, mais pas avec des Orcs uniquement : ils devaient devenir une horde dans la Horde. Accepter toutes les races, tous les exilés, tous les parias, et leur donner une seconde chance, comme Azeroth venait de la leur offrir à eux et leur peuple. Les deux Orcs en firent une question d’honneur et décidèrent de recréer le Clan et de l’ouvrir à toutes celles et ceux en quête de rédemption, d’identité, de reconstruction, ou juste voulant servir une cause plus grande que leur seule personne.

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• HIÉRARCHIE •

FONDATEURS : Qui eut cru qu'un Chanteguerre et une Loup-de-Givre auraient pu s'unir pour fonder un clan de la sorte ? Ce fut pourtant le cas. Désireux de ne laisser aucun membre à l'écart, les deux Fondateurs sont profondément engagés auprès du Clan Givresang pour que tout se déroule au mieux pour ses membres. Présents pour tous, ils sont à l'écoute des besoins de chacun et prêteront une oreille à chaque souffle. Pour eux, la race importe peu tant que vous prouvez votre valeur au combat ou même ailleurs.

VÉTÉRANS : ls ont su faire leur preuve au sein du Clan Givresang, particulièrement en acceptant de prendre une nouvelle recrue sous leur aile pour en devenir le mentor. Ce sont des membres particulièrement actifs et impliqués qui n'ont plus rien à prouver et - au contraire - tout à enseigner pour les nouveaux venus.

MENTORS : Ils ont choisi de prendre une nouvelle recrue sous leurs ailes afin de lui apprendre à « vivre dans l'honneur » au sein du clan : cueillir, chasser, se vêtir, se battre... ils sont là pour superviser et guider ces nouveaux venus jusqu'à ce qu'ils les jugent aptes à passer une épreuve particulière et personnelle afin de leur permettre de voler de leurs propres ailes.

MEMBRES : De « petits nouveaux fraîchement débarqués », ils ont su faire leur preuve au sein du Clan Givresang en participant à la vie du Clan. Toutefois, il leur faut apprendre que le chemin de la sagesse ne passe pas toujours par sa grandeur personnelle mais aussi par l'enseignement aux plus jeunes ou par la sagesse acquise auprès d'un mentor.

RECRUES : Le « sang frais » du Clan Givresang. Les recrues sont celles qui doivent faire leurs preuves au sein du Clan. Dans la grande majorité des cas, elles sont sous la tutelle d'un mentor qui est là pour les guider et les aiguiller au sein du Clan afin que personne ne soit mis à l'écart ou se sentent lésés. Les recrues ont tout à prouver mais surtout beaucoup à apprendre.

AFFILIÉS : Tout le monde n'adhère pas forcément aux idéaux du Clan Givresang mais désire en faire partie. Les afilliés sont de ceux-là : ils ne se reconnaissent pas forcément dans tous les préceptes transmis mais reconnaissent la valeur et l'intérêt du Clan pour vouloir y participer.

• Plus de détails •

• RECRUTEMENT OUVERT •

En ce début d'année, nous avons le plaisir de vous annoncer que le recrutement est officiellement ouvert !

Absolument toutes les races et toutes les classes sont acceptées dans le Clan Givresang, à condition que la psychologie de votre personnage colle un minimum à celle du Clan. Si votre personnage déteste les autres races et n'hésitera pas à en venir aux mains avec n'importe qui ou à trancher des doigts parce qu'on lui a piqué un morceau de pain... il y a des chances pour que l'on décline votre postulation.

Comment est-ce que l'on s'y prend ? C'est très simple et deux options s'offrent à vous.

Dans le premier cas, vous pouvez vous rendre et vous inscrire sur le forum du Clan Givresang et de postuler dans la section adéquate. Si la psychologie de votre personnage semble coller à celle du Clan, nous vous proposerons de nous contacter directement dans le jeu afin d'organiser une petite session RP pour que votre personnage soit officiellement intégré au Clan Givresang. Dans le second cas, vous pouvez nous contacter (Brathak ou bien Dorkå) directement dans le jeu. Nous vous poserons quelques questions pour en savoir un peu plus et connaître un minimum vos motivations, et nous vous proposerons un RP pour que l'on sache si la psychologie de votre personnage colle avec celle du Clan. Si c'est le cas et que le RP se passe très bien pour vous comme pour nous et que vous êtes séduit(e), s'ensuivra une proposition de nous rejoindre.

Dans les deux cas, il vous sera ensuite proposé - de manière H-RP - différents mentors pour votre personnage. Ce sera à vous de choisir celui qu'il vous plaira et qui vous sera attitré in-RP : ce mentor vous servira de guide et vous apprendra la vie du Clan, il vous donnera aussi la possibilité d'avoir du RP entre et en dehors des RP de Guilde qui seront organisés de manières régulières.

Au plaisir de vous croiser en jeu !

• UN NOUVEAU DÉPART •
Rapport rédigé par Dorka Gorge-Sang

Nous étions nombreux, presque tout le Clan actuel au grand complet. Certains avaient été envoyés en affaire ailleurs pour nos besoins futurs. Les membres du Clan Givresang présents ce soir-là se sont donnés rendez-vous devant la taverne de la Vallée de l'honneur, à Orgrimmar. Nous avions reçu des directives : il nous fallait nous rendre en Mulgore puis aux Serres-Rocheuses, à plusieurs lieues d'Orgrimmar, et rencontrer l'un des généraux en faction là-bas pour de plus amples détails. Apparemment, nous aurions pour mission de donner vie à un village pré-existant... mais j'y reviendrai ensuite.

Notre guide spirituel et chaman, Dakharn, nous a montré à tous le chemin que nous devions emprunté pour y parvenir. Nous avions le choix : tenter de la jouer fine auprès des gobelins pour obtenir un bon prix afin de prendre un de leur fameux zeppelin pour nous rendre plus vite en Mulgore, ou bien tenter une autre approche terrestre mais beaucoup plus longue. L'unanimité a fait que nous avons choisi de tenter notre chance auprès des gobelins.

Traverser Orgrimmar pour nous rendre sur la plateforme adéquate fut aisé. Négocier avec le gobelin chargé du transport... fut une autre partie de dés. Si le prix était d'une pièce d'argent par tête y compris celle de nos loups - et hyène - au départ, le jugement n'a pas tardé à être revu à la baisse au vu de l'impatience de nos bêtes et de leurs guerriers : une pièce d'argent par tête (sans les bêtes) avec la promesse que rien de fâcheux n'arriveraient dans le bâtiment fut suffisant pour nous comme pour le passeur.

Nous avons donc embarqué pour les Pitons-du-Tonnerre en Mulgore, notre première escale. Le voyage qui a duré quelques temps fut, heureusement, sans le moindre accroc. Certaines de nos bêtes n'aimèrent guère l'idée de ne pas avoir un contact avec la terre ferme - la mienne entre autre - mais dans l'ensemble, il n'y eut aucun incident majeur.

Arrivé aux Pitons-du-Tonnerre, nous ne sommes pas restés bien longtemps. Nos bêtes étaient impatientes de pouvoir refouler la terre ferme et c'est donc une fois le village passé que nous avons chevauché à brides abattues. Notre choix était de prendre la direction des Tarides du Sud, choix qui nous permettrait d'éviter de potentiels écueils. Nous chevauchâmes pendant de nombreux jours, faisant une escale pour nous reposer ainsi que nos montures avant de reprendre la route. Route qui fut arrêtée par une caravane renversée, et des Taurens alertes.

Nous n'avons pas hésité à leur prêter main forte pour dégager la route et redresser leur chariot que nous avons préalablement vidé de son contenu. Contenu étant principalement constitué d'armes et de vivres pour ce qui semblait être de nombreux soldats... bien que les Taurens n'étaient que deux, sans nul trace de soldats. Ces derniers n'ont pas tardé à revenir, bien que nous étions méfiants car dans l'incapacité de savoir s'il s'agissait de Taurens... ou de l'Alliance. Fort heureusement pour eux, il s'agissait des premiers. Brathak a ensuite discuté avec celui qui semblait le chef de ces soldats, afin d'avoir un guide apte à nous mener jusqu'à la frontière des Serres-Rocheuses à travers les Tarides du Sud.

Accompagnés par ce Tauren, nous avons chevauché pendant des jours jusqu'à longer longuement cette « balafre » défigurant le monde et déformant le paysage. Notre route touchait peu à peu à sa fin, et nous le ressentions. Notre halte s'est prolongé davantage au sein d'un petit village à flanc de montagne où nous avions vu sur cette cicatrice d'Azeroth. Alors que nos bêtes se ressourçaient, certains d'entre nous discutèrent de cette plaie ouverte aux cieux quand d'autres préféraient se reposer à la belle étoile.

Nous sommes repartis au petit matin dans l'espoir d'arrivé avant la nuit à la forteresse Krom'gar, notre destination première et là où nous attendait notre véritable mission. Pari réussi, nos montures ne nous ont pas déçu et les attaques que nous avons essuyé en cours de route n'étaient que mineurs et majoritairement causés par des bêtes sauvages. Il faut dire que ces territoires en regorgent.

Notre voyage touchait presque à sa fin. Pendant que nous nous reposions et faisions boire nos bêtes, le Chef de Clan accompagné de notre Chaman s'est rendu auprès du général qui nous attendait afin de discuter avec lui des raisons de notre présence en ces lieux. Raisons qu'il est revenu nous exposer ensuite : nous devions faire vivre comme bon nous semble un petit village dans les Serres-Rocheuses qui avaient déjà quelques résidents mais, en échange de cette liberté et de la protection de la Horde, nous devions reversé 10% de nos récoltes et autres fournitures pour l'effort de guerre en guise de tribut. Un tribut qui sembla assez lourd au regard de certains d'entre nous mais qui fut finalement adopté.

Il était temps pour nous de partir à la découverte de ce village et de le faire nôtre. Notre dernière chevauché pour ce périple fut sans doute la plus rapide mais aussi la plus longue tant l'adrénaline de l'excitation liée à l'inconnu nous habitait.

Nous traversâmes les goulets et forêt jusqu'à parvenir à ce fameux village où nous fûmes chaleureusement accueillis par des Taurens. Ces derniers nous firent visiter les lieux : l'auberge et dortoir pour les hommes et femmes, l'imposante hutt qui servirait à accueillir tous les habitants en cas d'incidents mais aussi pour les récits au coin du feu... ce village était tout ce dont nous avions pu rêvé. Les massives montagnes nous protégeraient contre des invasions indélicates, les routes y menant n'étant guère praticables pour toute une armée.

Un nouveau nom remplaçant celui de la « Retraite Roche-Soleil ». Un nom qui nous rappellerait à jamais ce monde d'où nous venions pour Brathak et moi-même : Draemar. Notre village serait Draemar... et notre nouveau départ en Azeroth.

• BÉLIERS ET GOBELIN •
Rapport rédigé par Lethia Ombresang

Avant d’entrer dans les détails, je tiens à préciser que s’il manque la moitié des stocks de bouteilles de vin et autres grog, c’est entièrement de mon fait : j’ai eu besoin de décompresser la nuit dernière et d’oublier un peu ce qui s’était passé avant de me ramasser à la petite cuillère pour coucher les faits sur papier. Je tiens aussi à rassurer, je compte retourner à Orgrimmar pour racheter ce que j’ai écoulé en plusieurs heures.

Donc, ce qu’il s’est passé ces deux derniers jours…

J’ai rejoint certains d’entre nous à l’extérieur de la tente principale qui nous sert de « salle commune » en fin de journée. Il y avait là Dakharn – notre Chaman – ainsi que Styks – ce gobelin aussi fou que fourbe -  et une Sin’dorei inconnue qui s’est ensuite présentée comme Lyanewen Valanor. Tout ce beau monde échangeait de charmantes politesses lorsque je suis arrivée et me suis mêlée à la conversation avant que Dakharn ne me demande d’aller voir le champ. Sceptique – surtout que je ne suis portée ni sur l’agriculture ni sur la botanique – je suis allée voir ledit champ pour découvrir que nos cultures avaient été totalement ravagées et la terre retournée, comme si une bête était passée et s’en était nourrie.

Styks et moi-même avons pu découvrir des traces de sabots fourchus plus imposantes que les autres et avons décidé de les suivre. Les traces s’éloignaient du champ, se perdaient sur le flanc de montagne que nous avons dû gravir avant de descendre dans la forêt en contrebas. Nous nous y sommes rendus et aurions pu continuer notre progression si cet imbécile de gobelin ne s’était pas mis à brailler à tue-tête ! « Chanter » est le terme qu’ils utilisent, mais je dirai plutôt que cela s’apparente à l’égorgement d’un animal dans un abattoir. Quoiqu’il en soit, cela a effrayé les béliers alentours dont l’un d’eux s’est mis à nous charger. Lyanawen et moi-même avons pu esquiver la bête.

Pas Styks. L’animal l’a percuté de plein fouet et l’a trainé pendant une bonne dizaine de mètres avant que le gobelin ne retombe sur le sol. On aurait pu en rester là, on aurait pu continuer notre traque à la faveur des derniers rayons du soleil, on aurait pu en finir rapidement… mais non. La dent en or de Styks s’était enfoncée dans le front du bélier lorsque celui-ci l’a percuté. Et comme tout le monde le sait et que personne ne peut retirer ça aux gobelins : l’or, c’est la vie. Il a donc décidé de partir à la chasse au « monstre » comme il l’appelle – au vu de la taille d’un gobelin, cela peut être compréhensible – pour remettre la main sur sa dent.

Lyanawen et moi-même avons rapidement été rejointes par Elessaë et son loup, Sanguin, qui a hurlé à la mort. Déjà complètement affolée par ce petit avorton verdâtre, la bête a chargé dans la direction du hurlement et a percuté la Sin’dorei et son loup avant de se faire poursuivre par ce même avorton verdâtre. Si l'on pensait que ça suffirait… l’agitation de Styks a fait faire demi-tour au bélier qui nous a tous chargé.

J’essayais de panser les plaies de Sanguin qui avait pris un sacré coup de cornes quand j’ai vu l’animal, la bave au museau et les yeux fous, foncer sur nous. Par réflexe, j’ai pu attraper le loup par la fourrure et le tirer vers moi pour lui éviter de sérieux dégâts – et moi avec – mais Elessaë n’a pas eu cette chance : la bête l’a fait voler sur quelques mètres avant de continuer sa route.

Quant à Styks, il a décidé d’avoir recours aux grands moyens : il a fait appel à des missiles télécommandés pour annihiler définitivement cette… menace. Les missiles ont bien fait leur travail, il n’y a aucun doute là-dessus : le bélier s’est retrouvé littéralement pulvérisé en d’innombrables morceaux. Un véritable gâchis de viande pour le Clan. Et la dent ? Il n’a eu qu’à se baisser pour la ramasser, elle était venue rouler à ses pieds. Le revers de la médaille a été que certains missiles sont tombés directement sur les installations du gobelin près du lac, mettant le feu aux arbres alentours.

J’ai tout de même pris le temps de nettoyer et de bander correctement la plaie de Sanguin avant d’aller voir si Elessaë allait bien. Au vu de la fureur qui l’habitait, cela ne faisait aucun doute sur le fait qu’elle se portait comme un charme si l’on mettait à part les quelques traces de blessures superficielles et probablement internes aussi. La rage et l’adrénaline peuvent faire beaucoup de choses semble-t-il.

Nous ne pouvions pas continuer ainsi. Même si Lyanewen et moi-même avions subi le moins de dégât, le reste du groupe n’était pas fameux à voir. Sans compter que la nuit était tombée depuis quelques temps et malgré l’immense feu de la station de forage causé par les missiles perdus, c’était s’exposer à de trop grands dangers. J’ai donc donné l’ordre à Styks d'aller éteindre ce feu de malheur avant de prendre mon pied au c… et à tout le monde de rentrer au village pour soigner les blessés et, surtout, dormir pour récupérer des forces.

Nous reprendrions la traque demain. Nous avions tous besoin de repos.

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Le lendemain, nous étions bien plus nombreux : Kyliox et Dakarg se sont joints à nous. Elessaë est restée au village ainsi que Sanguin, je n’ai pas eu le cœur à les réveiller et ai préféré les laisser dormir. J’avais espoir que tout se passerait un peu mieux que la veille étant donné que nous étions en plus grand nombre donc plus à même de couvrir du terrain… j’avais tort : ça a été PIRE que la veille.

Nous sommes parvenus sans encombre à l’endroit que nous avions quitté la nuit dernière. Le paysage avait quelque peu changé au vu des dégâts causés par les missiles, la terre avait été piétinée par de nombreux animaux qui avaient sans doute pris peur durant la nuit… et on peut les comprendre. Parvenir à retrouver les traces que nous recherchions – sachant que j’avais préalablement briefé les deux Mag’har à ce sujet – n’a pas été une mince affaire. Même ce saligaud de gobelin dans son engin de fer et de pétarades ne voyait aucun animal à proprement parler qui aurait pu correspondre à ce que nous traquions. Seulement du mouvement dans les bois. Du mouvement qui n’a pas tardé à nous attaquer.

Une flèche Kaldorei nous est passée sous le nez avant de perforer un des… tubes ? tuyaux ? peu importe, un des éléments de l’engin de Styks. Ledit engin est parti en vrille et a dû se poser en catastrophe près de nous. Jusqu’à ce que cet imbécile décide d’appuyer sur le bouton d’autodestruction ! Nous avons dû courir suffisamment loin et vite pour nous abriter derrière un imposant monticule de terre. D’un autre côté, cela a permis de faire sortir les Kaldorei de leur cachette et les a attirés comme des mouches auprès de la machine. Machine qui a explosé quelques secondes plus tard, soufflant une bourrasque à l’odeur immonde de pétrole et de chair carbonisée… comme a pu en témoigner la tête d’une Kaldorei qui a roulé vers nous.

Nous avons été chanceux que la terre nous ai suffisamment protégé. Pour cette fois.

Les actes du gobelin ont commencé à faire monter la moutarde au nez des deux Mag’har qui nous accompagnaient. Je peux les comprendre, j’aurai voulu lui faire avaler sa télécommande ou ses écrous jusqu’à ce qu’il s’étouffe avec. Cet imbécile aurait été capable de les recracher façon « boom-stick »… enfin, passons. Dakarg a été le premier à craquer et je pense que sa hyène fulminait depuis un bon moment déjà. Quoiqu’il en soit, il a tenté de faire taire le gobelin… et s’est pris un sacré coup de tête dans les valseuses par « mégarde » quand ce dernier a éternué. De la chance ? Je ne sais pas. Ce que je sais, en revanche, c’est que Dakarg a grandement pris sur lui pour ne pas hurler et a marché en long et en large pendant un sacré bout de temps.

Nous avons ensuite repris notre traque à travers les bois, Kyliox ayant pu déterminer la direction que ces dernières avaient prise. Nous avons marché pendant plusieurs kilomètres sans perdre la piste pendant que le soleil déclinait de plus en plus. Piste qui nous a conduits devant une grotte où se trouvaient un Tauren et une Elfe blessée. Le Tauren nous a appris qu’une matriarche brebis allait mettre bas et que le bélier alpha – si l’on peut dire – devenait très territorial et agressif à cause de ce fait. Ce qui expliquait donc le carnage de nos plantations, malheureusement. Un accord a été passé avec le Tauren : nous arrêtions la bête sans lui faire de mal. Ayant toujours des poisons pour toutes circonstances, j’avais de quoi endormir ou anesthésier l’animal : il aurait suffi d’enduire la pointe des flèches de nos chasseurs pour cela. J’ai bien écrit « aurait » car il y a un point de détail à ne pas négliger : le gobelin.

Styks est venu me susurrer sous forme de proposition de faire exploser la grotte dans laquelle se trouvaient le bélier et la brebis. J’ai refusé catégoriquement. Dakarg a de nouveau perdu son sang-froid et – une nouvelle fois – il a écopé d’un « malencontreux » mouvement de la main du gobelin là où il ne vaut mieux pas frapper.

Mais ce petit fourbe de Styks cachait bien son jeu. Ni vu ni connu, il a sagement rangé sa télécommande et – je suppose – qu’il a appuyé sur le bouton rouge sans que nous n’en sachions rien. Nous l’avons tous vu partir en hurlant « Ça va péter ! » avec son rire dément avant d’entendre un sifflement bien caractéristique : un missile est passé subitement sous nos yeux pour entrer dans la grotte et la détruire. Du moins, ses occupants. Le souffle de l’explosion nous a tous propulsé en arrière. Certains ont eu plus de chance que d’autre : j’ai pu me rétablir aisément, Kyliox a eu quelques mauvaises retombées mais… Dakarg a reçu le cadavre de l’elfe sur le « corps », ce qui a achevé de le clouer sur place de douleur, et Lyanewen a été sonnée par son loup. Elle est parvenue à se remettre sur pied assez facilement, ce qui n’a pas été vraiment le cas du Mag’har.

La nuit étant tombée et le vacarme ayant été entendu d’absolument partout sans compter les flammes de l’explosion, nous avons vu des torches se diriger vers nous assez rapidement. Des torches au bout desquelles se trouvaient des Kaldorei. Nous sommes aussitôt partis dans la direction opposée et vers le village – après tout, notre mission était terminée – avant qu’une nouvelle série d’explosions ne résonne dans la forêt : Styks avait placé des mines et dynamites qui se sont déclenchés quand les Kaldorei les ont touchés, ce qui a suffi à détruire le reste de la grotte et a boucher la route de cette partie-là de la zone.

Sur notre retour, nous avons été arrêté par des troupes de Krom’Gar pour savoir de quoi il en retournait. Pour l’occasion, Styks a choisi de jouer la carte de silence et n’a guère eu le choix à ce sujet : la hyène de Dakarg l’a blessé à la main, Kyliox l’a entraîné avec lui vers le village - non sans avoir lui-même subi les affres d'un mouvement involontaire du gobelin - pour ne le lâcher qu’une fois là-bas.

Tout le village était en alerte, au vu de ce qu’ils avaient entendu sans être là. Je ne pouvais pas les en blâmer. Une fois l’alerte passée et tout le monde rassuré – du moins, en partie – j’ai préféré rentrer et aller boire pour penser à autre chose que tout ce à quoi j’avais assisté cette nuit-là.

• GUERRE & PAIX •

AAprès tant de rebondissements, d’explosions en tous genres et de signaux de fumées noires… il fallait bien que les choses finissent par prendre une nouvelle tournure. Ce qui a été le cas, malgré les nombreuses nuits passées au coin du feu à raconter des récits épiques et légendes raciales tout en dévorant des morceaux de barbaques et en avalant des litres de grog. La guerre frappa aux portes des Givresang.

Ce fut d’abord sous la forme d’un hurlement en fin de soirée, bien vite suivi par le déboulement du gobelin Styks qui hurlait que son usine était en train d’être transformé en arbre. Gobelin qui s’écroula ensuite, une flèche visible dans son dos. Qu’il soit mort ou non, l’honneur des Givresang venait d’être bafoué : on s’en était pris à l’un des leurs. Deux groupes furent formés dans le but de se rendre au plus vite à la forteresse de Krom’gar afin de savoir s’il ne s’agissait que d’un incident isolé, et un autre vers l’usine de Styks.

Hélas, la guerre était bel et bien là : les Kaldorei avaient pris d’assaut les bâtiments et la forteresse. L’affrontement fut à la fois bref mais intense, les Elfes de la Nuit semblaient décidés à gagner du terrain et de nouveaux points stratégiques dans les terres des Serres-Rocheuses. Ils furent mis en déroute, bien que la victoire ne parût guère assurer au premier abord : les Givresang avait gagné du répit.

Les jours suivant furent passés à s’occuper des vivres et plantations du village, certaines récoltes ayant été mises à mal durant l’état d’alerte du village. Chacun y mit du sien dans ce travail des champs et, bien vite, des sacs entiers furent remplis et stockés à l’abri des intempéries.

• GUILDE INACTIVE •

Au vu des récents évènements et pour la préservation du clan, les Givresang ferment leurs portes aux nouveaux venus.