La bataille au pied de Stratholme.

( Ceci est le résumé vaguement romancé d'un event improvisé s'étant déroulé hier soir, entre la Rédemption, la LSA et quelques autres, ayant réuni une petite vingtaine de personnes )


La nuit perpétuelle de Pestebois dominait la scène. Quelques membres de la Lame s'étaient rassemblés en amont de la route sinistre qui menait à Stratholme, sur les pavés ; il y avait là Blême, la Novice, dont le zèle et la ruse allaient lui permettre de prendre un grade de plus au sein de l'organisation - ce que Ceralynde, debout devant la draenei agenouillée, s'apprêtait à officialiser. Un peu à l'écart, juchés sur leur monture, Aldenaria la prêtresse et Scylence se tenaient en simples observateurs de la cérémonie. Si le San'Layn, fidèle à lui-même, demeurait impassible, la jeune femme ralliée à la cause du Roi Liche s'agitait, montrant des signes d'inquiétude.

- Il va falloir, Novice, que vous vous expliquiez sur votre... comportement, murmura Scylence avec une douceur de mauvaise augure, en fixant Aldenaria.
- J'ai été trahie, lâcha cette dernière, assez agitée. Frappée dans le dos. Par un ancien ami, que j'ai tué puis relevé. Je l'avais soumis... J'avais même réussi à lui faire oublier son propre nom.
- Mais il vous a échappé. "

Tandis que le rituel entre Blême et Ceralynde touchait à sa fin, Scylence considéra froidement celle qui lui faisait face. Il éprouvait de la colère, de la déception et une forme vague de mépris. Entre le Paladin soit-disant amoureux d'elle qu'elle n'avait pourtant su corrompre, et maintenant ça...

- Je commence vraiment à me demander, Novice, à quoi vous nous serv...
- Quelqu'un vient. "

La voix tranchante de Ceralynde venait de s'élever, vibrant comme un avertissement. Tendue, la Chevalière faisait face à Pestebois, fixant le domaine souillé par l'ombre du Fléau. Scylence pressa sa monture pour venir à ses côtés, et huma l'air. Oui... Cela s'agitait, vers le sud. Un murmure d'alerte remontait de Pestebois. Des mortels. Des envahisseurs.

- Ils sont nombreux ", murmura Ceralynde en tirant ses armes hors du fourreau d'un geste précis, habitué.

Scylence fit volter son cheval, considérant brièvement Blême et Aldenaria.

- Que les deux recrues battent en retraite et restent à couvert pour le moment. Nous allons nous en occuper. "

Les deux interpellées eurent à peine le temps d'obéir ; déboucha alors à découvert une troupe de combattants, la plupart portant le tabard de Lordaeron. Leurs épées étaient déjà maculées par le sang des défenseurs de Pestebois, et leurs yeux brûlaient d'en découdre. Combien étaient-ils ? Une bonne quinzaine, décompta rapidement Scylence en faisant avancer sa monture à leur rencontre, aux côtés de Ceralynde.

- N'avancez plus ! N'avancez plus, vous n'êtes pas les bienvenus ici. Partez. Partez ou mourrez. "

Le San'Layn eut une sorte de bref sursaut en remarquant parmi les assaillants le regard déterminé d'Annira Barov ; celle-ci, d'ailleurs, avait déjà quitté les rangs, et s'avançait d'un pas rapide vers Ceralynde - laquelle, semblant n'attendre que cela, avait mis pied à terre.

- Viens, dit la Chevalière-Garde. Nous avons quelque chose à régler. "

Et toutes deux commencèrent à croiser le fer, comme si rien d'autre, autour, ne comptait plus.

Scylence se retourna vers les combattants de la Lumière. Quelques personnes s'étaient séparées de la troupe principale, comme Lalita, très pâle - qui avait brièvement tenté de raisonner Ceralynde - ou encore Shatian, à ses côtés, ou encore cet homme debout sur un côté du pont, serviteur d'une toute autre force que celles qui allaient à présent devoir s'affronter. Mais ils étaient encore nombreux à faire face au San'Layn, épées dégainées, le fixant avec hostilité.

Scylence sourit largement.

- Lequel d'entre vous est votre chef ? lança-t-il, alors que d'autres troupes du Fléau venues de Pestebois commençaient à prendre les assaillants à revers.
- Il est ici ", rétorqua une voix calme et assurée.

Tournant la tête, le San'Layn dévisagea celui qui venait de répondre dans l'affrontement naissant, et son sourire s'affermit d'avantage.

- Je n'en attendais pas moins, Idrid de Lordaeron, susurra-t-il en descendant à son tour de monture, tirant ses armes hors de leur gaine. Réglons donc cela de manière honorable. Seul à seul.
- Depuis quand, San'Layn, êtes-vous quelqu'un d'honorable ? " rétorqua le Paladin.

Scylence inclina brièvement le buste.

- J'ai toujours été un être d'honneur ", se contenta-t-il de répondre avant que le duel ne s'engage et que les lames ne se rencontrent.

Tout autour, le pont menant à Stratholme était devenu un champ de bataille. Des goules surgies du sol, avides et hystériques, harcelaient les combattants. Des geists rampaient, cherchant à bondir sur une proie facile. Quelques squelettes du Fléau et autres Nérubiens tentaient eux aussi d'assaillir les envahisseurs, mais leur nombre était encore suffisamment faible pour que les combattants puissent les tenir en respect.

- Tenez la ligne ! clamait Arkhai.
- Pour la Lumière ! " répondait un autre Rédempteur.

Les épées tranchaient des membres décharnés, brisaient des os pourris, raclaient contre des ongles ou des griffes tendues. Un sang puant recouvrait déjà le sol mort et les vieux pavés, faisant déraper les combattants. Les serviteurs de la Lumière faisaient vaillamment face, sans avoir à intensifier leurs efforts : car si les troupes du Fléau, convenablement mobilisées, sont redoutables, en revanche, elles sont lentes à réagir lors d'une attaque surprise telle que celle-ci.

Aldenaria et Blême se lancèrent à leur tour à l'assaut, jetant la confusion parmi les adversaires ; et, à l'écart, Annira et Ceralynde se battaient toujours l'une contre l'autre, avec une vigueur qui tenait presque de la folie - ou de l'amour.

Scylence recula, rabattant sa lame en garde. Les épées avaient dansé et virevolté, s'entrechoquant, taillant le vent ou les chairs, mordant dans la peau ; à présent, chacun percé de blessures, son adversaire et lui se jaugeaient. La poitrine et l'épaule lardées de plaies, le Paladin ne perdait ni courage, ni ténacité ; et bien que ses forces fussent faiblissantes, ses yeux brûlaient toujours.

- Rejoins-nous, Paladin, fit le San'Layn d'une voix caressante en avançant d'un pas. Rejoins-nous. Tu es un bon combattant. Tu ferais des merveilles dans les rangs du Roi Unique.
- Jamais ", gronda Idrid, étendant le pouvoir de la Lumière autour de lui.

Scylence avait commencé par reculer, prudemment, mais il se remit à sourire.

- Tu n'es pas ici en terre consacrée, Paladin. Tes pouvoirs sont dérisoires.
- Vraiment ? "

L'horion bénéfique l'atteignit de plein fouet ; surpris et aveuglé par la douleur, le San'Layn recula, portant la main à son visage. Rassemblant alors ses forces, son adversaire se jeta sur lui, reprenant le combat avec acharnement.

Hélas, les choses commençaient à tourner mal pour les serviteurs du Fléau. Après avoir tenu tête à trois adversaires et s'être battue avec férocité, Blême venait de s'effondrer, vaincue par Lalita - laquelle n'était d'ailleurs pas en bien meilleur état. Les Rédempteurs repoussaient une énième vague de goules, se galvanisant les uns les autres, soutenant leurs blessés et conjuguant leurs efforts. Et lorsque Scylence rompit une nouvelle fois le contact avec son adversaire, entre deux passes d'armes, Annira vint se planter devant lui, bien droite, couverte de sang.

- Je l'ai tuée, annonça-t-elle. Maintenant, c'est ton tour. "

Tuée ? Ceralynde, morte ? Non, c'était impossible. Elle ne pouvait pas avoir échoué...

Le San'Layn n'eut guère le temps de réfléchir avant que deux attaques ne l'atteignent de plein fouet : un nouvel horion de Lumière, incanté par Idrid, et... un feu ardent qui le mordit au visage. Titubant de quelques pas, Scylence se remit en garde et redressa la tête, pour croiser le regard d'Aldenaria dont la main fumait encore du sort qu'elle venait de lancer.

La prêtresse avait finalement choisi son camp.

- Que personne ne l'attaque, dit le Sénéchal en fixant son adversaire. Il est à moi. "

Ce fut à cet instant précis que Stratholme décida de se réveiller.

Il avait fallu du temps pour que l'alerte remonte les rangs du Fléau, et pour que les troupes décérébrées se mettent en marche, lentement, maladroitement, vers les indésirables ; mais à présent la cité déchue vomissait ses armées, sous le regard horrifié des combattants. Les goules maladroites, les Nérubiens flaellés à la démarche ondulante, et le pas lourd des abominations ; une marée lente se déversait hors des portes, prête à noyer le pont et tout ce qui s'y trouvait.

- Rassemblez les blessés ! Retraite ! Retraite ! " hurla quelqu'un.

Un autre cri, de rage celui-ci, fit écho à cet appel. Dans une ultime attaque, Idrid venait de se précipiter sur son adversaire, le percutant avec violence ; pris dans la frénésie du combat, l'un et l'autre basculèrent, et tombèrent comme un seul homme dans les eaux souillées en contrebas du pont.

Le chaos le plus total régnait à présent. Perdant du terrain face à la lente progression du Fléau, les combattants de la Lumière rassemblèrent les leurs, tandis que d'autres partaient à la recherche de leur Sénéchal sur lequel l'eau s'était refermée. Un repli précipité s'organisa. Et lorsque plus un seul rédempteur ou allié ne fut présent sur le champ de bataille, les défenseurs morts-vivants tournèrent lentement leurs yeux creux de part et d'autre, avant de se disperser, sans hâte, regagnant les profondeurs de Pestebois ou de Stratholme qu'ils se remirent à hanter, sans but, dans l'attente d'un autre ordre.

La bataille était terminée. Et aucun camp ne pouvait prétendre s'en être sorti indemne.

La nuit était si belle...

Ceralynde fixait le ciel, pensive, jusqu'à sentir la présence de sa jeune novice, elle porta son regard sur la silhouette qui s'avançait vers elle, l'inondant de politesse dont elle n'avait que faire, elle était réellement fière d'elle, sa novice s'était parfaitement intégrée, s'étaient même attirée les faveurs d'un Champion de l'Ebène et pour cela, elle devait être récompensée, ainsi elle lui donna le titre d'initiée, et la lia au lien télépathique.

Toutefois... ce n'était pas la seule chose qu'attendait Ceralynde pour ce soir, tandis que Scylence s'occupait de l'interrogatoire de l'autre novice, Ceralynde faisait les 100 pas, elle savait que ce soir, elle affronterait Annira Barov...

Alors qu'elle fixait le ciel, un chuchotement fut porté a son oreille par un vent relativement doux.

-Des intrus... a Pestebois...

Ceralynde souriait, et fit face au pont, observant droit devant elle, dégainant ses armes, elle alerta ses compagnons d'une voix calme et semblant pourtant fendre l'air.

-Quelqu'un vient...

Sur ces mots, le silence se fit, Ceralynde avança, sûre d'elle, tombant sur un adversaire qu'elle ne connaissait que trop bien... Un Arudar, celui-ci avoua avoir suivi le Sénéchal de Lordaeron.

La jeune femme invoqua aussitot sa monture, retournant vers Scylence pour l'avertir

-Le Sénéchal est ici, il n'est pas venu seul... Il faut trouver un plan, et vite...

L'ordre fut donné au novice de battre en retraite, tandis que les deux Seigneurs attendaient patiemment l'arrivé des intrus qui ne mirent pas longtemps à se montrer.

Annira Barov était avec eux... Celle qui la fascinait tant... Elle s'avança d'un pas déterminée, lame dégainée, prête a en découdre... Ceralynde ne se fit pas attendre, elle renvoya sa monture d'où elle venait, et la suivi s'enfonçant pres des porte de la ville, ignorant une Lalita qui venait de jeter une fleur au sol... fleur que Ceralynde lui avait offert.

Annira était en face d'elle, et plus rien d'autre ne comptait. Scylence ? son initiée ? son Roi ? Peu lui importait, elle désirait juste se battre, un désir brulant en elle depuis bien trop longtemps.

-Approche...

A ces mots, Ceralynde fondit sur son adversaire, attaquant viollement celle-ci a l'épaule, le début de combat lui apartenait, celle-ci enchainant les attaques avec une folie qui n'avait rien de normal, même pour un non mort, ignorant les nombreuse blessures qu'Annira lui infligeait, toujours au même endroit...
Annira maudit le sol, faisant reculer son adversaire qui contre-attaqua directement avec un toucher de glace qui frappa Annira de plein fouet, profitant de sa confusion elle se jeta sur elle, amplifiant sa force avec une rafale hurlante mais Annira esquive et l'envoya au sol

Ce fut donc Ceralynde qui posa le genou a terre la première, celle-ci furieuse, leva une ptite armée de goule, son adversaire la copia, et les goules commencèrent a s'entredevorer

Remise de son choc, Ceralynde fit exploser ses goules, emportant celle de son adversaire avec, et se jeta de nouveau sur elle avec fureur, manquant de lui trancher la gorge, Annira la pris en tenaille sous ses deux lames, esquivant de justesse l'attaque

-Pas de cadeaux...

Cette phrase fit sourire Ceralynde, la jeune femme, trop sure d'elle relacha son attention, Annira l'avait bien vu, et commenca a l'attaquer sans relache enchainant avec de violents coup qui la firent vaciller.

Voyant que le combat ne tournait pas a son avantage, elle se mit a fuir vers l'eau, son élément... Annira se tenait face à elle, l'empechant d'aller plus loin... mais elle ne voulait pas aller plus loin, elle était... au bon endroit.

Des goules brisèrent la glace sur laquelle se tenait Annira, l'entrainant dans les profondeurs puis, Ceralynde les fit toute exploser, pour elle... le combat était finis...

Elle retourna vers la rive, mais ressenti une vive douleur, elle baissa le regard, et vit les deux lame d'Annira au travers de son bassin, la jeune femme se fit entrainée sous l'eau par son adversaire, afin de l'amener a l'abri des regards.

-Reste là...

La voix douce d'Annira la berçait, mais elle ne pouvait pas se permettre de reste comme ça, elle avait perdue, et devait meriter sa survie.

-Annira... blesse moi plus... sinon Scylence se doutera de quelque chose...

Celle-ci s'éxecuta, la blessant encore plus au ventre, la frappant viollement au visage et lui infligeant une terrible blessure dans le dos, Ceralynde tomba au sol, le sourire aux lèvres, satisfaite de son combat...