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[Fluff ren'dorei] Les Monades Résonnantes

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Message  Les Monades Résonnantes Ven 29 Mai 2020, 20:51

DISCLAIMER




Les Monades Résonnantes sont une tentative de fournir un peu de fluff aux ren'dorei, et plus spécifiquement en ce qui concerne les fameux murmures que ceux-ci sont censés entendre, étudier, et repousser.

En effet, si l'on sait que le Vide s'exprime principalement via mensonges et demi-vérités, il est aussi capable de délivrer des messages plus cryptiques, voire un peu prophétiques, comme des secrets noyés dans une grande cacophonie : voici ce que sont les Monades Résonnantes. A la manière des indices soufflés par Il'gynoth, Xal'atath, ou encore des visions hallucinées de Cho'Gall ou d'Ogmot, il s'agit de bribes pouvant prendre n'importe quelle forme - contes, témoignages perdus de mondes oubliés, visions du futur, simples dictons - et que n'importe quel ren'dorei peut avoir entendu. Le but est ainsi de fournir du matériel un peu plus concret que "ah, oui, vilains murmures" aux ren'do qui le souhaiteraient, voire, pourquoi pas, de donner des idées d'intrigues basées sur l'interprétation de tel ou tel extrait.

De la même manière, ce compte - "Les Monades Résonnantes" - se veut être un compte commun, pour que ceux qui le veulent puissent à leur tour poster leurs trucs perchés alimenter la chose. L'idéal serait de respecter la thématique dans les grandes lignes, mais vous êtes libres de rebondir sur ce qui a déjà été posté, de le contredire, de faire allusion ou non à des choses en jeu, d'être explicite ou pas... Après tout, le Vide brasse l'étendue des possibles, donc autant se faire plaisir !

Les intéressés peuvent me mp, je fournirai le mot de passe du compte par ce biais. Bon jeu à tous !

Les Monades Résonnantes


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Message  Les Monades Résonnantes Ven 29 Mai 2020, 20:58

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LE CHOEUR S'EST ÉTEINT ; LE DIEU NE PARLE PLUS.

Ne sois pas effrayé par le silence. Tu viendras à moi comme un voyageur pressé de trouver sa fontaine dans le désert. Ce n'est que lorsque rien n'est dit qu'il est possible de tout entendre. Tu ouvriras tes paumes nues, et j'y verserai pour toi trois vérités.

Tu n'existes pas. Ta forme est la forme d'une absence, tu es le creux qui fait que les corps des autres ne se touchent pas. Ils ont donné ton nom au lien qui les unit, et ton visage au vide qui les sépare. Ils sont tes créateurs et tes témoins, tu n'es rien de plus que leur phantasme. (PARASITE !) Toi qui te tiens au croisement de tous les regards, que t'arrivera-t-il quand toutes les paupières auront été fermées ? L'arbre qui tombe dans la forêt ne fait aucun bruit s'il n'y a personne pour l'entendre. Telle est la vérité.

Rien n'existe, sinon toi. L'univers est un néant que tes sens ennuyés ont peuplé d'échos : regarde-les, ils te font signe, tourne-leur le dos, ils cessent d'être. Ils sont tous les pantins de ton théâtre, les mains qui se tendent comme les poings qui se serrent, les dagues comme les baisers, les morsures comme les caresses. Ombres, fantômes, mensonges : tes cris dans l'espace vide t'empêchent d'entendre les autres voix - comme elles sont nombreuses pourtant, comme elles auraient de choses à t'enseigner ! Tes illusions prennent bien trop de place : telle est la vérité.

Ecoute, maintenant, des vérités la plus profonde et la plus joyeuse. Les ongles des amis et des ennemis ont la même forme. Tout cercle est destiné à être fracassé.

Sois mon vaisseau : lève toutes les ancres. Je serai les mille mers jamais immuables qui te porteront sur leur dos.

Je suis le nom de ce qui n'est pas nommé.
Je suis l'enfant qui court à côté du matin.
Je suis la vague déchirée dans la tempête ;
Je suis l'oiseau sans ailes qui chante dans toutes les directions.



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"Je n'aurai rien, dit Sjeenshizil, Roi des Rois ; un drap en lambeau fera une chemise acceptable, deux suffiront pour un manteau. Mon lit sera la pierre qui use mes talons, et mon toit, la roche cassée et gluante que les horreurs troglodytes appellent leur ciel. Dans le ventre de la terre, j'établirai un royaume. J'appellerai à moi les serpents d'eau et les rats blancs qui vivent dans les profondeurs, et à chacun d'eux je donnerai un nom afin qu'ils m'honorent comme un dieu. Je laverai mes lèvres dans l'eau morte des rivières, et apprendrai le goût de tout ce qui rampe. Enfin, lorsque mon corps sera fatigué de se terrer, je sortirai dans la nuit noire pour lui offrir mes ongles et mes épaules ; j'irai courir au-delà de toutes les routes et de toutes les barrières ; et comme un songe, et comme un loup, je me glisserai partout où la lumière ne va pas : les honnêtes gens, entendant mon rire, claqueront des dents."


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Mon offrande achevée, je la vis venir à moi. Et sa forme était celle d'un brouillard sinueux, d'une mer parée de dents. Elle était volumineuse et pesante, et sentait la nuit fraîche, l'encre séchée, le vin fané. Elle dit : « Aimes-tu ce que tu vois ? » Je répondis : « Dis-moi ce que je vois. » Elle dit : « Ton arme et ton poison, ton lige et ton bourreau, ton bouclier et ton fardeau. »

Mais sa forme changea. Et devant moi se dressa une bête majestueuse : une créature au col rembourré de soie et aux ailes étendues, aux antennes délicates comme de fins et longs plumeaux. Elle était plus haute qu'un homme, et ses élytres de ténèbres, plus larges que deux. Elle dit : « Aimes-tu ce que tu vois ? » Je répondis : « Dis-moi ce que je vois. » Elle dit : « Ton ombre et ta monture, ton messager et ton geôlier, ta fuite et ta seule voie. »

Mais sa forme changea. Et devant moi se tint une silhouette élégante et trouble dont la ténébreuse beauté me poignarda le cœur. Elle avait des cheveux comme autant de volutes d'une encre qu'on eût pu boire et qui la drapaient toute entière ; mais son visage était blanc et lisse, masque vierge du moindre trait. Elle dit : « Aimes-tu ce que tu vois ? » Je répondis : « Dis-moi ce que je vois. » Elle dit : « Tes désirs et ta peur, ton amante et ta sœur, ton futur et ta fin. »

Elle dit : « Aimes-tu ce que tu vois ? » Et je répondis : « J'aime ce que je vois ; mais j'aime plus encore ce que je ne vois pas. »


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LA CORDE VIBRE ENTRE DEUX ROYAUMES.


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Ce qui était à nous fut aussitôt perdu ;
Ce qui était perdu fut aussitôt retrouvé.

J’ai vu tout ce qu’il y avait à voir : le nom infini que les comètes traînent derrière elles. Et les dieux terribles qui marchent à leur suite, gueule grande ouverte sur un million de millions d’étoiles.
Courageuses, les étoiles portent la Nuit sur leur dos.

Comme des roseaux ployés, les échines ; comme des opales noyées, les prunelles ; des promesses en forme de mains jointes et de la foudre noire dans le cœur. Ils ont refusé l'or et le miel, offert leurs lèvres au septentrion, et crié, d'une voix qui a toujours faim, les cent onze noms de la Bête à Sept Têtes.
Leurs mains des serres, leurs yeux des flambeaux. Ils ne sont pas tes alliés.

Ils sont le nom de ce qui n'est pas nommé.
Ils sont l'enfant qui court à côté du matin.
Ils sont la vague déchirée dans la tempête ;
Ils sont l'oiseau sans ailes qui chante dans toutes les directions.


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Les Monades Résonnantes


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