La faiblesse du Prince

Attention, cette histoire se base sur une quête réalisée dans la Couronne de Glace, la narration se base sur 95% de la dernière quête au niveau de la Citadelle d'Arthas, si vous ne souhaitez pas avoir un gros spoil sur sans doute la meilleure quête de la zone, ne lisez pas



La faiblesse du Prince.



La Couronne de Glace, son ciel bleu parcouru de Wyrm de givre, sa neige immaculée ou marche des légions de goule et d’abominations et sa température exquise d’hiver. Mais qu’étaient ils donc venu faire ici, ou du moins … s’enterrer en attendant sagement la prochaine attaque de ce félon de Prince, ce traitre d’Arthas ? Lui comme ses hommes avaient le temps de se poser ces questions, de retourner sous toute les coutures des détails insignifiants mais qu’on trouve extrêmement importants une fois au front. Sa compagnie essayait vaguement de s’entrainer par ce froid polaire, des hommes, des elfes de sang et quelques nains ; une unité mixte comme presque partout dans la Croisade d’Argent, et lui l’officier. On l’avait formé depuis son plus jeune âge a cette tâche, que ce soit son père au manoir familial ou lors de sa formation de paladin à la Main d’Argent. Ce titre de Duc a bon dos tient … et encore plus aujourd’hui vu la feuille de mission qu’il tient entre ses mains, aucun détails, aucune cible précise, un vague point de rendez vous avec un horaire. Ca sent pas bon cette affaire, mais comme un ordre du seigneur Fordring est un ordre, on obéit gentiment.


L’une des deux jumelles Sin’dorei s’approche, les pimbèches de l’unité, aucun potin, aucun ragot ne peut leur échapper. Que la Lumière soit remerciée, il n’y en a pas des masses dans sa compagnie, elles sont mignonnes mais il préfère encore avoir de bon bras humains ou nains pour affronter les armées du Fléau.
• Commandant, c’est quoi ce papier que vous tenez ?
• Ordre de route Melaya.
• Enfin ?! L’unité va bouger ?
• Non, juste moi, ne pose même pas la question qui te brule les lèvres, je n’y répondrais pas, et de toute façon je n’ai pas la réponse. La jumelle tente sa si formidable mimique qui fait craquer tout le monde, même les nains amoureux des elfes comme tout le monde le sait.
• Je te l’ai dit, inutile de me faire ton charme, ça ne passe pas. Dis au Lieutenant Aurasalia qu’elle passe chef de l’unité jusqu'à mon retour. Elle a ordre de continuer l’entrainement, vérification du matériel aux heures et moments qu’elle souhaite.
• Je transmettrais Commandant.

Le Duc jette un dernier coup d’œil sur l’esplanade de l’avant-garde, la quasi majorité de ceux présents font partie de son unité, les autres viennent pour s’entrainer et ne pas rouiller … quant au reste, sous la tente ou au coin du feu ; difficile de lutter avec la température. En soupirant, il s’extirpe de son poste de guet, époussetant la neige récemment entassée sur ses spalières doublées contre grand froid et se dirige vers le parc à griffon ou il salue rapidement le maître des griffons :
- Salut Aedan, un griffon de libre ?
- Bien sur commandant, mission secrète ?
- On peut dire ça oui.

Le trajet semble une éternité, aussi dur que froid, la couverture n’est vraiment pas de trop jusqu’au point de rendez vous, un avant poste camouflé à la barbe du Fléau sur une des arches d’un de leur mur de fortification, sacré gnome. Il rejoint là une dizaine de personnes déjà présentes, toutes habillées en sectateur mais on devine l’armure sous le déguisement. Que des hommes et des elfes de sang, et le seigneur Fordring, lui aussi déguisé.

• Ah, Commandant d’Usakar, on n’attendait plus que vous pour commencer.
• Il y a du monde d’habitude sur cette plate forme Seigneur, or là nous sommes seuls, pourquoi donc ?
• Le Fléau a des oreilles partout, ce point de rendez vous est prévu pour ça, de plus seuls des frères paladins de valeur et ayant fait leurs preuves sont là, je ne voulais pas prendre de risque que l’information soit dévoilée et transmise.
• Quelles informations ? Elle doit être sacrément importante pour mettre en place de telles mesures, fit justement remarquer une des elfes présentes, la commandante Reynadran si je ne me trompe pas
• En effet, elle l’est et peut nous permettre de porter un coup décisif au Roi Liche ! Tous ici présents ne purent retenir un cri d’exclamation, les choses commençaient à prendre tournure. Nous avons appris que le cœur même du Prince était actuellement dans une Cathédrale à côté de sa forteresse de la Couronne de Glace, ne me demandez pas comment ni pourquoi mais le fait est que son cœur, oui … son cœur ! est a portée de nos coups. Je vous laisse imaginer ce que nous pouvons espérer d’une telle opération !
• Seigneur Fordring, vous pouvez imaginer aussi que le cœur ne sera pas sans protection, il y a même fort a parier qu’il sera lourdement protégé et que les sectateurs se feront tailler en morceau plutôt que de nous laisser passer.
• Je vous l’accorde Commandant d’Usakar, mais c’est bien pour cette raison que nous sommes affublés de ces tenues, et que nous ne sommes qu’un petit nombre, de plus Ashbringer sera de la partie.
• Je me rends parfaitement compte de l’opportunité que nous avons là, et de ce que cela peut rapporter d’un coup, mais si nous échouons, Arthas récupérera d’un coup vous, Ashbringer et les plus hauts officiers de la Croisade d’Argent. Je sais pertinemment que l’on ne fait pas la guerre sans prendre de risque mais ce coup ci … c’est vraiment très très risqué.
• Je le sais très bien, et j’ai pesé le pour et le contre pendant un long moment, mais ma décision est prise, remettez vous ma décision en question Duc ?
• Loin de moi cette idée Seigneur Fordring, vous connaissez la réputation de ma famille, vous savez que si je suis là, c’est pour une bonne raison et que quoi qu’il arrive je vous suivrais. Mais je préférais vous donnez mon avis sur la question.
• Très bien. le Seigneur Fordring se tourne vers les autres officiers présents , pas d’autres questions ? Alors en route, nous nous poserons au pied de la Cathédrale de souffrance dans un transport furtif avec bouclier infravert. En route !

Les 12 officiers plus le Seigneur Fordring montent dans le bombardier et rejoignent incognito la Cathédrale des ténèbres, où les acolytes montent et descendent en permanence les marches, les litanies et les chants murmurés se font entendre d’en bas. Une lourde chape d’ombre recouvre la pièce, laissant découvrir des rangs entier d’affiliés au culte priant un objet rougeoyant posé sur une sorte de trône au fond de la pièce, le tout dirigé par un cultiste plus richement vêtu que les autres, surement le chef d’orchestre de tout ceci. Le petit groupe remonte lentement les allées, venant se placer dans les premiers rangs. Paladin confirmé ou pas, détenteur d’Ashbringer tout le monde a les nerfs à vif, les gestes même lents démontrent une tension et une peur vivace a fleur de peau : le groupe s’est jeté dans la gueule du loup.


Des secondes peuvent se transformer en minutes, et des minutes en heures, les paladins avaient perdu toute notion du temps, les chants psalmodiés a voix basse, les rares interventions du maitre de cérémonie rythmaient le tout ; après ce qui semblait être une éternité dans cette Cathédrale, les chants se sont tus brusquement, les acolytes se sont prostrés à terre en un unique mouvement, un bruit lourd et pesant résonna dans le plafond, un froid plus intense encore se fit ressentir. Le maître, le traitre était parmi eux, dans la même pièce. Ils étaient perdus !

• Fordring, ta duperie ne va pas chercher loin, je te sens ici, montre toi !
• Je ne pensais pas te trouver ici Arthas, vraiment pas répondit il, tout en se levant, les officiers se levant, dégainant et venant se placer en cercle autour de leur chef, une ridicule protection au vu du nombre d’acolytes dans la pièce .
• Ainsi tu n’es pas venu seul, comme c’est gentil de m’amener de brillants officiers, c’est vraiment gentil de ta part mon cher. Tu pensais encore pouvoir me faire changer, me faire revenir dans le droit chemin ? Ta stupidité ne connaît donc aucune limite ?! Ta foi dans la Lumière te limite, je connais déjà la moindre de tes réactions, que ce soit ici ou là où sont tes armées, tu as déjà perdu cette guerre, pauvre fou.
• Tu te trompe pour une fois Arthas, je suis venu en effet mais pour une autre raison, me convaincre moi-même que tu étais irrécupérable, et tu viens de me le prouver, a cette remarque, le Roi Liche paru marquer un temps d’arrêt, surpris par cette réponse qu’il n’attendait surement pas. ton cœur exposé ici est ton point faible, le seul visible pour le moment et tu viens de me l’offrir sur un plateau ! Le seigneur Fordring se jeta l’épée brandie sur le cœur à la fin même de sa phrase, et l’abattit d’un coup sec, détruisant celui-ci dans une gerbe intense de lumière puis s’écroula au sol, inconscient pendant que le Roi Liche hurlait.
• Nooooooooooooonn !! Le contre coup fut immédiat et le Roi liche tomba à terre, le souffle court, estomaqué, le cercle des cultistes se fit plus resserré, on pouvait sentir la haine palpable émaner d’eux, leurs envies de tuer sans retenue et a corps perdu pour leur maitre blessé, on s’attendait à être submergés d’un moment à un autre mais … l’improbable ce produisit
• Pour la Lame d’Ebène !! Chargeeeezzz !! La charge brutale et sans pitié des anciens alliés du Roi liche eu raison d’une grande partie des sectateurs, ceux-ci refluant en désordre une partie faisant front de leur corps devant leur maitre, une autre partie prise en étau entre le groupe de paladin et leurs sauveurs, il n’y eu aucun prisonnier, ni de blessés. Leur chef en personne ouvrit un portail Evacuez les lieux, et mettez moi Fordring en sécurité, puis se tournant vers ses hommes quant à vous protégez leur retraite !


Des renforts arrivaient, la Citadelle en entier semblait se vider pour venir écraser les insectes qui avaient osés. Dans la mêlée la plus confuse, un tabard qu’il connaissait bien apparu plusieurs fois, une Rose Noire, avec dans l’échauffourée la plus violente une humaine frappant de manière froide et méchanique ,découpant tout ce qui passait a portée, sans doute la chef de Raenda, la dénommée Apathie, fallait pas lui chercher des poux visiblement. Mais ce n’était pas le moment de regarder une école a l’épée, vu le cri qu’on entendait dans la Cathédrale, beaucoup plus de troupes arrivait encore et …. Arthas semblait avoir plus ou moins récupéré.

• Repli général, prenez tous le portail, vite !
• On s'active les gars, allez !! Les chevaliers de la Lame d’Ebène et ceux de la Rose Noire battirent tous en retraite dans le portail, le Duc pris dans un duel de dernière minutes franchi le portail en bon dernier, alors que celui-ci se refermait trois carreaux d’un noir mat vinrent se figer dans son dos, traversant sans grande difficulté la mince cuirasse d’acier qu’il portait. Le froid ambiant fit en sorte qu’il ne s’en rendit pas compte sur le moment, il réussi à faire quelques pas à la sortie du portail puis s’écroula dans la neige, un mince filet de sang goutant du menton ; la mission était un succès, c’était le principal, le reste …. secondaire. Un voile noir vint recouvrir ses yeux, seul de lointain son dans la neige et des cris lancés lui parvinrent encore un temps avant de ne plus rien entendre.

Grand frère !

Voila ce qui arrive quand on veut jouer les héros

Encore une mission pour Supère-Denise !

J'ai pas encore fait la quête, racontée comme ça, ça donne envie ^_^.