[Alliance - Humain] Charles Hattan

[Alliance - Humain] Charles Hattan

Mordez la main qui vous nourrit !

Sexe : Masculin Age (environ) : La trentaine bien tassée Surnom : Le Grand Épouvantail, Sa Majesté aux Semelles de Vent, le Comte des Chiens de Paille... Lieu de Naissance : La Marche de l'Ouest Classe ou métier : Agitateur Guilde / affiliation : Les Déshérités Résidence : Vadrouille dans l'Ouest Adore : Le vent chaud de l'Ouest, les potirons, un bock après une journée de labeur Déteste : Les Borgeois, les Défias,

Grand – sec –  aride, tout en lui est brûlé par le soleil et le labeur – élancé comme mû par un mouvement du sang, une colère, un désir de revanche né de la somme des rancœurs et des vexations accumulées. Une figure brune aux nervures osseuses – une bouche comme taillée au burin, profonde et large, marquée d’un rictus – des oreilles angulaires comme des rocs où rien ne germe – des cheveux hirsutes et un regard halluciné où l’on peut lire ses extases orageuses et la profondeur de son cynisme tempétueux. Son attitude est roide, sévère – une tendresse féroce émane de lui. Sa voix – rauque et brisée comme son âme. Il a l’air, dans la foule, d’un coyote inquiet et mélancolique. Une démarche vive et oblique – une démarche de « crève-la-faim qui vient de chiper une pomme sur un étal » dit un jour le père Froncebouille qui en riait. Son nez vermillon paraît une aubergine vineuse trônant sur le lit épais et dru de sa moustache noir-charbon. Carnavalesque, tonitruant, enragé il l’est – mais il en joue avec froideur et retenue pour charmer son auditoire et se présenter comme « l’épouvante des propriétaires ».

Charles Hattan ne fut pas reconnu par son père qui, selon ses dires, était un « capitaine d’infanterie de Haute naissance ». Il prétendait n'avoir pas été reconnu par sa mère non plus, pour entretenir sa légende, grandissant parmi les coyotes et les épouvantails dont il se dit être le véritable enfant.
Sa mère avait 21 ans à la naissance de l'enfant, fille d'un métayer en retraite, le maltraite allégrement et s’en sert pour ses corvées les plus ingrates. C'était une caractérielle et elle avait pris son fils en grippe. Enfant, il passe ses huit premières à travailler à la ferme, jusqu’à ce que celle-ci soit perdue par la famille pour défaut de paiement et reprise de force par son propriétaire terrien hurleventois. Sa mère incapable de subvenir à ses propres besoins l’abandonne à l’orphelinat de Hurlevent à ses dix ans. Là, il reçoit une éducation religieuse et nourrit avec ses camarades, une profonde haine du « Borgeois » qu’il juge être la source de tous ses maux. Grand, hirsute, un regard halluciné – il inspire autant qu’il rebute ses pairs, et ne tarde pas à s’affirmer par son caractère excentrique et cynique en se forgeant le personnage du « Grand Épouvantail », celui qui terrifie l’autorité.
A 20 ans, Charles s’enfuie de l’orphelinat, avec trois de ses comparses, par refus de l’ordination qui lui était promise à l’Église de la Lumière. De retour à la Marche de l’Ouest, motivé par un esprit de vengeance envers ceux qui l’ont « déshérité », il devient gardien de bétail et apprend la culture du potiron auprès des Froncebouille. Pendant dix ans, il mûrit le projet d’unir les diverses fermes de la Marche avec les journaliers, les va-nu-pieds et tous les tâcherons à la petite semaine sous la bannière des « Déshérités » pour bouter hors de l’Ouest Défias et Hurleventois qu’ils considèrent non comme des exploitants mais comme des exploiteurs de la misère rurale.

Fomenterait une jacquerie pour s'emparer de la Colline des Sentinelles et entamer la "reconquête régénératrice" de la Marche de l'Ouest.