[Dissoute][Alliance - Horde] Le Dogme du Bouc esseulé
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[Dissoute][Alliance - Horde] Le Dogme du Bouc esseulé
[Malfaisant - Alliance - Horde] Le Dogme du Bouc esseulé |
Dirigeant (RP) : Vratra'Nzhul Officiers (RP) : Kalyeh'zah; Esteban; Sor Talgron; Résidence : La Sombre Forêt. Hurlevent. Tout lieu sous l'emprise du Vide qui n'a pas été purifié. Races acceptées : Toutes (On corrompt même les Sancteforges). Classes acceptées : Toutes, seule condition : renier la Lumière. Contact en jeu : Vratranzhul; Ammazone Forum ou web : Aucun (pour le moment) Discord : Vratrachyus#0486 |
Entends mes mots, Néophyte, et loué soit ton nom. Je suis Nargaroth le perdu, Héraut de l'Ombre, et j’espère que tu te montrera à la hauteur de la tâche qui t'est attendue parmi nous. Le Dogme se donne pour objectif de poursuivre l’œuvre des dieux très anciens tout en recherchant un mythe laissée par la boîte de Yogg-Saron, apporter la nuit depuis la sombre forêt où réside le Bouc esseulé.
En attendant, si tu veux que ta santé mentale demeure intacte alors reste loin de nous. Mais si ton envie de réelle justice est présente, si ta haine envers la Lumière brûle à son paroxysme alors... je te tend les bras.
Ses objectifs
Regroupant les serviteurs survivants des Dieux très anciens sous une seule bannière, le Dogme du Bouc esseulé est le résultat de toute cette combine. Des Vrykuls renégats du Norfendre aux fanatiques du Marteau du Crépuscule, des Qiraji de C'thun aux N'raqi de N'zoth, des plus petites aberrations aux plus puissantes des monstruosités. Ils attendent tous ensembles l’émergence de la Sombre Forêt où se révélera le plus terrible de leurs Dieux, le Bouc esseulé. En attendant, ils se cachent dans l'ombre et s'organisent, livrent une guerre éternelle à la Lumière et ses représentants, infiltrent les sociétés, renversent les dirigeants, réalisent des rituels blasphématoires et recherchent des artéfacts et des secrets de jadis dans l'espoir de mettre la main sur des objets de puissance leur facilitant la tâche.
Note HRP
La guilde est très inspirée du Chaos de Warhammer 40K, c'est-à-dire, qu'elle est séparée en six groupes distincts : - Uulwi Vvorz (Ombres Chanteuses) Les Sectateurs Fanatiques - Yehglu Yogg-saron (Le Sang de Yogg-Saron) Les Élus de Yogg-Saron - Iiqaath C'thun (Les Maudites de C'Thun) Les Élues de C'Thun - Aqev N'zoth (Les Fous de N'Zoth) Les Élus de N'Zoth - Uulg Y'shaarj (L'Héritage d'Y'shaarj) Les Élus d'Y'shaarj - Mah Shath'gral (Les Premiers Anciens) Les Élus du Bouc esseulé et maîtres des cinq autres groupes. Chaque groupe sert son propre Dieu, mais avec la "disparition" des Quatre, tous obéissent au Bouc esseulé (Les Sectateurs Fanatiques obéissent à tous les Dieux quels qu'ils soient). D'ailleurs, Y'Shaarj lui-même est un Bouc, prouvant l'origine de celui-ci. Les six groupes sont indépendants les uns des autres, cependant, tous se plient à la volonté des Mah Shath'gral lorsque ceux-ci se manifestent. Chaque organisme possède également une hiérarchie qui lui est propre et, plus un personnage grimpe dans les échelons, plus il devient puissant et il doit débuter une aventure (une série de quêtes) où il doit forger ses propres artéfacts personnels et honorer son titre. C'est la méritocratie. Le discord possède d'avantage d'informations concernant l'organisation. |
Dernière édition par Vratrachyus le Dim 11 Sep 2022, 17:30, édité 10 fois
Vratra- Personnages Joués : Trajan Dornenkrone
Chapitre I : Au Cœur des Ténèbres - Automne 41
https://youtu.be/Cdx73SndLYc
Chapitre I : Au cœur des abîmes.
Le monde ploie devant les six magies assises sur la table divine. De grands éclairs s'abattent des cieux pour sonder les âmes, alors que des torrents furieux frappent la chair et les os. La magie est capable de pulvériser des ennemis en dizaines de morceaux ou de ne rien laisser d'autre qu'une vulgaire tache de sang à l'endroit où ils se trouvaient. La puissance libérée par l'extraction d'Y'Shaarj d'Azeroth, ayant eu lieu il y a une éternité, peut être maîtrisée afin d'apporter la ruine et la destruction sur ses ennemis. Tous ceux qui ont capté l'attraction de la magie la sentent grandir tandis que le monde tient sous le regard dévastateur des Dieux du Vide : le besoin de destruction augmente à chaque heure.
Et le premier à s'en apercevoir est une funeste marée en provenance de l'Ouest.
L'ombre du Vide s'étend au-delà d'Ahn'Qiraj, souillant les terres et semant la discorde. Leurs forces corrompues sont encore plus fortes, et leurs agents sont maintenant à l'étranger, où ils répandent l'influence de leurs Dieux maléfiques. Derrières eux viennent des troupes de guerriers fous, menés par les plus zélés des seigneurs damnés et voulant semer leur foi profane au nom des Dieux des Ténèbres. Et pendant ce temps-là, de plus en plus de guerriers accourent vers un lieu de rassemblement dans les profondeurs du Royaume Déchu, une connexion puissante qui transcende leurs insignifiantes rivalités et les incite à rejoindre l'énorme ost.
Le déclin approche, et l'espoir ne peut être trouvé que dans la force d'une croisade !
Et le premier à s'en apercevoir est une funeste marée en provenance de l'Ouest.
L'ombre du Vide s'étend au-delà d'Ahn'Qiraj, souillant les terres et semant la discorde. Leurs forces corrompues sont encore plus fortes, et leurs agents sont maintenant à l'étranger, où ils répandent l'influence de leurs Dieux maléfiques. Derrières eux viennent des troupes de guerriers fous, menés par les plus zélés des seigneurs damnés et voulant semer leur foi profane au nom des Dieux des Ténèbres. Et pendant ce temps-là, de plus en plus de guerriers accourent vers un lieu de rassemblement dans les profondeurs du Royaume Déchu, une connexion puissante qui transcende leurs insignifiantes rivalités et les incite à rejoindre l'énorme ost.
Le déclin approche, et l'espoir ne peut être trouvé que dans la force d'une croisade !
Vers le milieu de l’année 41, des rumeurs troublantes se propagent en Uldum. Même les hameaux les plus reculés ont leurs propres histoires : on avait trouvé des animaux mutilés, des bébés de toutes espèces avaient disparu de leurs petits lits et des meutes d'habitants de Tol'vir inquiets erraient dans le désert. Les symboles sacrés ornant les temples avaient été arrachés et les seules traces laissées par les voleurs étaient quelques empreintes de souillure ténébreuse sur les dalles. Les Tol'vir accrochaient des talismans sur leur porte et priaient, craignant que le pire reste à venir. Mais même le plus ardent des prédicateurs ne pouvait soupçonner les ténèbres qui guettaient le Sud de Kalimdor.
Les hommes et les femmes de toutes races de la région sont très superstitieux, et à raison, car leur terre est vraiment maudite. Bien que les Aqirs soient un lointain souvenir, la perversité des anciens maîtres des lieux, les Dieux très ancien, persiste.
Les habitants de ces provinces savent reconnaître les signes du mal. Du cœur de la cité des Tol'vir au pied des fortifications de Gadgetzan, la Magie du Vide s’infiltre dans les sols et forme des mares invisibles. À moins d’invoquer la Lumière, et d’observer les bons rituels, ces énergies maléfiques appelleront les monstres damnés où qu’ils soient cachés.
Les gens du désert ont pour coutume d’inhumer leurs proches après leur avoir déposé un pendentif consacré en argent autour du cou. On les enterre sur le dos dans des tombes très profondes. En protégeant les morts de la sorte, on empêche les créatures de l'ombre qui infestent Azeroth de profaner les sépultures des êtres aimés.
Malgré ces précautions, on croise plus souvent des essaims Aqirs, Qiraji et Silithides qui volent que des patrouilleurs ou des agents armés au cœur des sables de Kalimdor. Les seigneurs de la damnation qui rôdent dans les ruines ont eu des millénaires pour parfaire leur art et l’éternité enseigne la patience par-dessus tout.
À dire vrai, en Uldum, corrompre la terre est une affaire assez simple. Le sous-sol lui-même est saturé d'Ombre à cause du foyer maudit d'Ahn'Qiraj, et pour chaque champ de blé correctement sanctifié de lumière, dix se mettent à tressaillir. Un simple couplet de paroles en Shath'yar peut faire remuer et gémir la terre. Lorsque le crépuscule arrive, des armées d'insectes se fraient spontanément un chemin jusqu’à la surface et s’extirpent du sol. Leurs maîtres - les rejetons N'raqi sanguinaires des Dieux très anciens - les regroupent en ramassis compacts de ruches gargantuesques, puis leur commandent de s’en prendre à autrui.
Les hommes et les femmes de toutes races de la région sont très superstitieux, et à raison, car leur terre est vraiment maudite. Bien que les Aqirs soient un lointain souvenir, la perversité des anciens maîtres des lieux, les Dieux très ancien, persiste.
Les habitants de ces provinces savent reconnaître les signes du mal. Du cœur de la cité des Tol'vir au pied des fortifications de Gadgetzan, la Magie du Vide s’infiltre dans les sols et forme des mares invisibles. À moins d’invoquer la Lumière, et d’observer les bons rituels, ces énergies maléfiques appelleront les monstres damnés où qu’ils soient cachés.
Les gens du désert ont pour coutume d’inhumer leurs proches après leur avoir déposé un pendentif consacré en argent autour du cou. On les enterre sur le dos dans des tombes très profondes. En protégeant les morts de la sorte, on empêche les créatures de l'ombre qui infestent Azeroth de profaner les sépultures des êtres aimés.
Malgré ces précautions, on croise plus souvent des essaims Aqirs, Qiraji et Silithides qui volent que des patrouilleurs ou des agents armés au cœur des sables de Kalimdor. Les seigneurs de la damnation qui rôdent dans les ruines ont eu des millénaires pour parfaire leur art et l’éternité enseigne la patience par-dessus tout.
À dire vrai, en Uldum, corrompre la terre est une affaire assez simple. Le sous-sol lui-même est saturé d'Ombre à cause du foyer maudit d'Ahn'Qiraj, et pour chaque champ de blé correctement sanctifié de lumière, dix se mettent à tressaillir. Un simple couplet de paroles en Shath'yar peut faire remuer et gémir la terre. Lorsque le crépuscule arrive, des armées d'insectes se fraient spontanément un chemin jusqu’à la surface et s’extirpent du sol. Leurs maîtres - les rejetons N'raqi sanguinaires des Dieux très anciens - les regroupent en ramassis compacts de ruches gargantuesques, puis leur commandent de s’en prendre à autrui.
L’an 41 approche de sa fin, lorsqu’un épais manteau d’ombre tomba sur le sud de Kalimdor, à tel point que même le soleil de midi était à peine perceptible dans l’obscurité ambiante. Chose encore plus étrange, cette manifestation de noirceur semblait s’arrêter aux frontières des Mille-Pointes: il suffisait d’un pas pour faire passer le voyageur du soleil resplendissant aux ténèbres oppressantes. En Uldum et en Tanaris même, les rayons de l’astre solaire ne perçaient plus. Le jour ne se démarquait plus de la nuit que par une faible luminescence laiteuse. Le phénomène était d’origine magique, cela ne faisait aucun doute. Les habitants des provinces soupçonnaient, avec la certitude de l’expérience, que les seigneurs de l'Ombre en étaient les responsables. Les Sans-visages sont des êtres mythiques et la légende veut que les ténèbres les suivent où qu’ils aillent. Néanmoins, voler la lumière du soleil à toute une province et la condamner à une mort lente, par l’inanition et la maladie, était une prouesse inouïe. La luminosité diminuait avec chaque jour qui passait et avec elle les espoirs des citoyens.
Des citoyens superstitieux des sables murmuraient que la puissance qui générait ces ténèbres n’était nulle autre que le retour de Ny'alotha, le plus retors et le plus versé dans la magie de tous les bastions de l'Ombre. Nombre de ceux qui avançaient cette idée se faisaient traiter d’oiseaux de mauvais augure. Le folklore enseignait que N'Zoth était tombé à peine un an auparavant, de la main des héros d'Azeroth, et que la fratrie des Dieux très ancien s’était éteinte avec lui. Mais le spectre de l'Ombre avait continué de planer et tous ceux qui évoquaient le retour de N'zoth n’étaient pas impartiaux.
Des citoyens superstitieux des sables murmuraient que la puissance qui générait ces ténèbres n’était nulle autre que le retour de Ny'alotha, le plus retors et le plus versé dans la magie de tous les bastions de l'Ombre. Nombre de ceux qui avançaient cette idée se faisaient traiter d’oiseaux de mauvais augure. Le folklore enseignait que N'Zoth était tombé à peine un an auparavant, de la main des héros d'Azeroth, et que la fratrie des Dieux très ancien s’était éteinte avec lui. Mais le spectre de l'Ombre avait continué de planer et tous ceux qui évoquaient le retour de N'zoth n’étaient pas impartiaux.
Trois ans plus tôt, un Commandant de la Main d'Argent, Gamalion avait missionné l’un de ses meilleurs hommes, l’ingénieux Redresseur de tort Méro, pour éclaircir les rumeurs de réapparition de l'Ombre au Sud du continent. Le Héraut de Gamalion s’était rendu à Ahn'Qiraj en toute hâte. Et on avait plus entendu parler de lui. Gamalion aurait souhaité enquêter sur cette disparition en déployant les grands moyens, mais la guerre contre la Légion faisait rage et l'on craignait de diviser ses forces sur la base des ouï-dire.
La réserve armée fut brusquement dissipée lors d'une réunion à Dalaran des plus fins esprits politiques des forces en lutte contre la Légion. Les représentants des domaines rassemblés dans la ville volante avaient débattu de leurs stratégies jusque tard dans la nuit, en annotant une vaste carte d'Azeroth étendue devant eux. Le vélin était couvert de l’encre rouge des amendements suggérés. Gamalion était sur le point de perdre patience lorsque la lumière de la lune fut occultée par une ombre irrégulière voletant au-dessus de la carte.
Soudain, le toit de verre teinté du bâtiment se brisa et des éclats acérés s’abîmèrent en empalant des servants et en manquant de décapiter plusieurs représentants. Un cadavre exsangue vint s’écraser sur la zone de la carte qui représentait Azeroth. Gamalion recula en reconnaissant le corps. C’était celui de Méro. Dans la bouche du Draenei était enfoncé un parchemin portant le sceau d'un serviteur de Xavius. Tandis que les guerriers cherchaient leurs armes à tâtons, Gamalion s’en saisit et brisa le sceau. Cette déclaration, écrite dans un style calligraphique élégant mais suranné de magie sombre, était une menace invitant les mortels à venir se battre. Alors que se calmaient les esprits, Gamalion lisait la lettre à voix haute. Elle détaillait la prise de Val'sharah par les satyres, qui invoquaient l’héritage de Xavius, et soulignait sa légitime revendication des lieux. Sous le vernis du protocole, le mépris transpirait de chaque phrase.
Un terrible pressentiment s’empara de Gamalion. Il ordonna à ses gardes de prendre la tête d’un détachement de paladins pour contribuer à la défense de l'île. Ils trouvèrent des lieux sacrés saccagés et des vétérans gardiens mis en pièces par des assaillants démoniaques d’une force incroyable. De puissants artefacts étaient brisés, éparpillés sur le sol comme de vulgaires débris. Non seulement les satyres avaient tués un homme de confiance, mais en plus leurs tactiques avaient forcées les Paladins à détourner leur attention d'Ahn'Qiraj, laissant le champ libre aux séides de l'Ombre. Gamalion était déterminé. Avec une voix qu’on aurait pu prêter au Naaru Ad'al lui-même, il jura de combattre et de gagner par tous les moyens.
Il restait au moins un agent du SI 7 actif en Uldum, le dénommé Wales Korden. Celui-ci soutenait depuis longtemps que l'Ombre constituait toujours une menace. Il revient immédiatement pour remettre son rapport. La chasse est ouverte.
La réserve armée fut brusquement dissipée lors d'une réunion à Dalaran des plus fins esprits politiques des forces en lutte contre la Légion. Les représentants des domaines rassemblés dans la ville volante avaient débattu de leurs stratégies jusque tard dans la nuit, en annotant une vaste carte d'Azeroth étendue devant eux. Le vélin était couvert de l’encre rouge des amendements suggérés. Gamalion était sur le point de perdre patience lorsque la lumière de la lune fut occultée par une ombre irrégulière voletant au-dessus de la carte.
Soudain, le toit de verre teinté du bâtiment se brisa et des éclats acérés s’abîmèrent en empalant des servants et en manquant de décapiter plusieurs représentants. Un cadavre exsangue vint s’écraser sur la zone de la carte qui représentait Azeroth. Gamalion recula en reconnaissant le corps. C’était celui de Méro. Dans la bouche du Draenei était enfoncé un parchemin portant le sceau d'un serviteur de Xavius. Tandis que les guerriers cherchaient leurs armes à tâtons, Gamalion s’en saisit et brisa le sceau. Cette déclaration, écrite dans un style calligraphique élégant mais suranné de magie sombre, était une menace invitant les mortels à venir se battre. Alors que se calmaient les esprits, Gamalion lisait la lettre à voix haute. Elle détaillait la prise de Val'sharah par les satyres, qui invoquaient l’héritage de Xavius, et soulignait sa légitime revendication des lieux. Sous le vernis du protocole, le mépris transpirait de chaque phrase.
Un terrible pressentiment s’empara de Gamalion. Il ordonna à ses gardes de prendre la tête d’un détachement de paladins pour contribuer à la défense de l'île. Ils trouvèrent des lieux sacrés saccagés et des vétérans gardiens mis en pièces par des assaillants démoniaques d’une force incroyable. De puissants artefacts étaient brisés, éparpillés sur le sol comme de vulgaires débris. Non seulement les satyres avaient tués un homme de confiance, mais en plus leurs tactiques avaient forcées les Paladins à détourner leur attention d'Ahn'Qiraj, laissant le champ libre aux séides de l'Ombre. Gamalion était déterminé. Avec une voix qu’on aurait pu prêter au Naaru Ad'al lui-même, il jura de combattre et de gagner par tous les moyens.
Il restait au moins un agent du SI 7 actif en Uldum, le dénommé Wales Korden. Celui-ci soutenait depuis longtemps que l'Ombre constituait toujours une menace. Il revient immédiatement pour remettre son rapport. La chasse est ouverte.
Alors que les Ténèbres Insondables mettent le Sud de Kalimdor à genoux, les agents de l'Alliance et de la Horde sont traqués à leur tour. Des meutes de bêtes voraces pourchassent les indésirables de jour comme de nuit, châtiant la moindre erreur d’inattention. Des troglodytes pâles rôdent à la périphérie de la vision de leur gibier et emplissent la nuit de leurs paroles ineptes en attendant qu’il baisse sa garde.
Les espions du SI 7 étaient des hommes et des femmes forts, mais des mortels seulement. L’épuisement eut raison de leur cran, l’un après l’autre. Même en changeant régulièrement d’abri, les tenanciers finissaient toujours par retrouver leurs restes à moitié dévorés au petit matin. Le dernier survivant de leur confrérie était le vigilant Wales Korden, un homme dont l’impitoyable conviction avait envoyé une pléthore de criminels au bûcher. Korden était persuadé que les Dieux très ancien agissaient en secret depuis le cœur de la cité ténébreuse et avait soigneusement identifié les agents de l'Ombre tandis qu’ils vaquaient à leurs manigances. Lorsque les attaques des Aqirs se multiplièrent, Korden arrêta ses recherches et se prépara à la guerre ouverte.
Les espions du SI 7 étaient des hommes et des femmes forts, mais des mortels seulement. L’épuisement eut raison de leur cran, l’un après l’autre. Même en changeant régulièrement d’abri, les tenanciers finissaient toujours par retrouver leurs restes à moitié dévorés au petit matin. Le dernier survivant de leur confrérie était le vigilant Wales Korden, un homme dont l’impitoyable conviction avait envoyé une pléthore de criminels au bûcher. Korden était persuadé que les Dieux très ancien agissaient en secret depuis le cœur de la cité ténébreuse et avait soigneusement identifié les agents de l'Ombre tandis qu’ils vaquaient à leurs manigances. Lorsque les attaques des Aqirs se multiplièrent, Korden arrêta ses recherches et se prépara à la guerre ouverte.
Dès que Korden vit la situation s'envenimer à la cité des Tol'vir, l'agent laissa ses contacts à leur surveillance et partit à l'Est, en direction de Gadgetzan. Là, il rassembla son argent pour payer le passage à bord d’une barge de commerce en partance pour Hurlevent. Il entendait faire son rapport directement au Répurgateur Isador Aube-Cendre pour l’entretenir des divers périls qui menaçaient le Sud de Kalimdor et solliciter le rôle de guide de l’expédition qui ne manquerait pas d’être organisée. Korden consacra le reste du voyage à noter tout ce qu’il savait à propos de la région. Avec l’aide de Korden, la croisade pourrait progresser rapidement sur les sables et pourfendre directement leur cœur noir.
Dernière édition par Vratrachyus le Dim 17 Avr 2022, 14:14, édité 3 fois
Vratra- Personnages Joués : Trajan Dornenkrone
Etude de la région d'Uldum.
Etude de la région d'Uldum.Par Wales Korden. Destinée à son éminence le Grand Répurgateur Aube-Cendre et à lui seul.
L’Obélisque de la Lune: Le pic de l’Obélisque n'est qu'une colline comparé à la Montagne de Khaz Modan, mais il n’en forme pas moins une barrière contre le mal. Sans lui, les meutes de serviteurs du Vide qui viennent en Uldum pousseraient les armées des insectes plus loin dans Ramkahen, voire au-delà des frontières de Tanaris. En l’occurrence, les énergies venimeuses sont contenues dans l’arrière-pays, et maints puissants hérétiques avec eux.
Le Berceau des Anciens : Le Berceau des anciens est le plus sauvage de tous les lieux en Uldum. Même mes hommes les plus endurcis refusent d’y entrer. Des chasseurs de prime téméraires, des mercenaires ignares et des archéologues imprudents s’y rendent chaque année pour fouiller les ruines en quête de trésor et d'aventure. Jusqu’ici, un seul d’entre eux en est revenu. Sa compagnie se perdit dans les bois et les soudards durent manger la chair de leurs compères pour subsister. Les rescapés succombèrent à l’appel des Sans-visages qui hantent la forêt. J’éprouve un dégoût particulier pour le cannibalisme et ne suis pas pressé de devenir ce que je chasse, ni de voir quiconque s’infliger un tel destin. Je recommande donc d’éviter le Berceau des Anciens à tout prix.
Akhenet : Froides et graisseuses, les eaux du fleuve Akhenet sont aussi noires que le cœur d’un gibier de potence. La lance formée par le fleuve offre une voie directe vers la berge nord de l'Obélisque de la Lune, et donc vers l’entrée de Silithus elle-même, sans avoir à risquer une bataille ouverte avec les Aqirs. En outre, le fleuve est sans conteste la route la plus rapide pour rallier Ramkahen à Ahn'Qiraj. Les eaux sont empoisonnées, mieux vaut donc éviter tout contact avec elles. Parmi les ossements disséminés sur ses rives, on peut voir les restes de terreurs tentaculaires et les carcasses de cétacés à bec que je ne saurais décrire précisément.
Les champs d'Akhenet: C’est dans les marécages puants des champs d'Akhenet que l'on livra un combat contre le dernier C'thrax connu et qui y trouva sa mort véritable. Il affronta les champions de la Horde et de l'Alliance à la tête d'une vaste armée de séides appelés depuis des mondes sombres. La justice l’emporta : la bête fut abattue et mise au bûcher. Aujourd’hui encore, la tourbe de ce domaine est toujours truffée d’os et de cadavres. L’homme avisé fait un détour par le Nord, par Ramkahen.
La source de la tombe de Khartut : Si vous remontez le cour d’eau Nord qui alimente le fleuve Akhenet jusqu’à leur source, vous vous trouverez proche de la tombe de Khartut. En ce lieu, c’est comme si le sable lui-même était une meurtrière, car ce n’est pas de l’eau qui tombe en cascades, mais du sang souillé. Il y a quelques semaines, la brume qui monte du bas des chutes infecta l’esprit de Jenson, l'un de mes contacts. Il sombra dans une rage meurtrière et avait tué quatre des nôtres avant de retrouver ses esprits pour constater le carnage qu’il avait causé. J’ai dû l’exécuter sur-le-champ.
La cité des Tol'vir : Bien que ses habitants méprisent la venue d'étrangers, la cité est un îlot de sécurité dans une mer de danger. Sa palissade fut érigée pour repousser les meutes de bêtes sauvages, mais elle fonctionne aussi bien contre les Sans-visages. Une poignée d'or et un discours bien senti vous ouvriront bien des portes.
l'Obélisque des étoiles : Les voyageurs empruntant la route de l’Est devraient connaître l’histoire de l'Obélisque. Mis à sac par des générations entières de brigands, l'Obélisque fut renforcé et occupé par le gardien Rajh des Salles de l'Origine. Sa garnison périt à son tour par la magie des cultistes de l'Ombre. Par pure cruauté, ils usèrent de ruse et de magie pour manipuler la santé mentale de leurs victimes pour les retourner contre elles-même.
Les Ruines d'Ammon : Baptisée en l’honneur d’un roi des temps anciens, les bâtisses se sont effondrées sous le poids des ans et il n’en reste plus que quelques ruines. Je suis convaincu que c’est là que s’est établi Fersebus le Cauchemancien, lieutenant principal d'Ahn'Qiraj. Prêtez-moi un canon pour aller frapper à sa porte et j’en apporterai la preuve incontestable.
Neferset : Votre éminence aura noté que j’attire davantage son attention vers la pyramide de Neferset que vers Ahn'Qiraj. Je crois non seulement que les Dieux très ancien sont toujours actifs en Uldum, mais aussi que la citadelle est le centre de cette malédiction. Le simple fait que des agents encapuchonnés et des esclaves enchaînés convergent vers Neferset devrait suffire à éveiller les soupçons, mais j’ai moi-même perçu la présence d'une forme grondante derrière ses murs. Avec votre appui, messire, ces cauchemars hérétiques brûleront dans les flammes d'un châtiment amplement mérité.
Vratra- Personnages Joués : Trajan Dornenkrone
Le Masque Violet
Ces dernières semaines, les mortels d'Uldum pouvaient sentir qu'une effroyable influence cherchait à les arracher progressivement au monde raisonnable de la vie normale pour les plonger dans des abîmes innommables de ténèbres et d'inconnu. La santé et la physionomie des plus faibles se dégradèrent régulièrement, jusqu'au moment où certains durent enfin renoncer à leur situation pour adopter la vie immobile et recluse d'un malade. Une bizarre affection nerveuse s'était emparée de ceux qui n'étaient pas soignés constamment, et ils étaient par moments presque incapable de fermer les yeux.
C'est alors que les mortels commençaient à s'examiner devant une glace avec une inquiétude croissante. Les lents ravages de la maladie n'étaient pas agréables à observer, et, dans le cas des humains, nains et gnomes, l'altération était plus subtile et plus déconcertante. Leurs proches parurent s'en apercevoir, eux aussi, car ils se mirent à les regarder curieusement, presque avec effroi. L'on ignorait ce qui leur arrivait.
Certaines nuits, les plus atteints faisaient des rêves terrifiants dans lesquels ils tombaient nez-à-nez aux créatures au fin fond d'Ahn'Qiraj. Elles habitaient un palais lugubre aux multiples galeries, aux places garnies d'étranges protoplasmes, et de grandioses inscriptions murales, et elles les accueillirent avec une chaleur qui n'allait peut-être pas sans ironie. Elles n'avaient rien à voir avec les silithides. Elles étaient des bêtes infiniment plus intelligentes et dont l'aura maléfique poussait leurs victimes à venir les rejoindre, à quitter leurs abris, à abandonner leur famille. Les malheureux mortels dont la volonté était la plus éteinte s'éloignèrent des leurs durant les nuits.
C'est alors que les mortels commençaient à s'examiner devant une glace avec une inquiétude croissante. Les lents ravages de la maladie n'étaient pas agréables à observer, et, dans le cas des humains, nains et gnomes, l'altération était plus subtile et plus déconcertante. Leurs proches parurent s'en apercevoir, eux aussi, car ils se mirent à les regarder curieusement, presque avec effroi. L'on ignorait ce qui leur arrivait.
Certaines nuits, les plus atteints faisaient des rêves terrifiants dans lesquels ils tombaient nez-à-nez aux créatures au fin fond d'Ahn'Qiraj. Elles habitaient un palais lugubre aux multiples galeries, aux places garnies d'étranges protoplasmes, et de grandioses inscriptions murales, et elles les accueillirent avec une chaleur qui n'allait peut-être pas sans ironie. Elles n'avaient rien à voir avec les silithides. Elles étaient des bêtes infiniment plus intelligentes et dont l'aura maléfique poussait leurs victimes à venir les rejoindre, à quitter leurs abris, à abandonner leur famille. Les malheureux mortels dont la volonté était la plus éteinte s'éloignèrent des leurs durant les nuits.
Quittant leur foyer pour se plonger dans les promesses tentatrices de la nuit, les pauvres maudits finissaient dévorés par des bêtes qui rôdaient non loin de leurs demeures, certains d'entre eux furent capturés par des cultistes pour êtres recrutés par ces derniers ou sacrifiés au nom de la théocratie impitoyable qu'exerçait Nargaroth sur les sables d'Uldum.
Pour les plus chanceux, chose rare, c'était la soif du désert qui les emportait quand ce n'étaient pas les abominations du Vide qui venaient les chercher.
On appellait cette maladie, "Le Masque Violet", en raison de sa méthode d'infection. Elle était le résultat d'un mélange de magie impie et d'alchimie, qui était constamment maintenue active par les rituels magiques de Fersebus le Cauchemancien. Ce dernier avait trouvé un moyen efficace de répandre les miasmes du masque violet au travers des zones peuplées d'Uldum. Seuls les serviteurs des ténèbres n'étaient pas exposés aux nuages de maladie. Et, les nuits, le Cauchemancien, assisté par ses monstrueux alliés, se montrait plus que jamais à la hauteur de son titre.
Le Masque Violet infectait par voie respiratoire, et son symptôme favori était dans la manifestation physique qu'il effectuait sur le visage de ses victimes. Il arrivait à ceux touchés de pleurer du sang tout en étant affectés par une sensation d'angoisse et de tristesse avancées.
Pour combattre la propagation, lorsque les soins devenaient impossible pour cause qu'ils étaient réservés aux plus atteints et aux plus hauts membres d'une autorité, les citoyens se mirent à porter des masques de tissu remplis de plantes compressées. Ce phénomène ralentissait à peine le Masque Violet et, quand il ne parvenait pas à trouver un corps, il arrivait à la maladie de se faufiler au sein des maisons les moins bien isolées des dangers de l'extérieur.
Pour les plus chanceux, chose rare, c'était la soif du désert qui les emportait quand ce n'étaient pas les abominations du Vide qui venaient les chercher.
On appellait cette maladie, "Le Masque Violet", en raison de sa méthode d'infection. Elle était le résultat d'un mélange de magie impie et d'alchimie, qui était constamment maintenue active par les rituels magiques de Fersebus le Cauchemancien. Ce dernier avait trouvé un moyen efficace de répandre les miasmes du masque violet au travers des zones peuplées d'Uldum. Seuls les serviteurs des ténèbres n'étaient pas exposés aux nuages de maladie. Et, les nuits, le Cauchemancien, assisté par ses monstrueux alliés, se montrait plus que jamais à la hauteur de son titre.
Le Masque Violet infectait par voie respiratoire, et son symptôme favori était dans la manifestation physique qu'il effectuait sur le visage de ses victimes. Il arrivait à ceux touchés de pleurer du sang tout en étant affectés par une sensation d'angoisse et de tristesse avancées.
Pour combattre la propagation, lorsque les soins devenaient impossible pour cause qu'ils étaient réservés aux plus atteints et aux plus hauts membres d'une autorité, les citoyens se mirent à porter des masques de tissu remplis de plantes compressées. Ce phénomène ralentissait à peine le Masque Violet et, quand il ne parvenait pas à trouver un corps, il arrivait à la maladie de se faufiler au sein des maisons les moins bien isolées des dangers de l'extérieur.
Vratra- Personnages Joués : Trajan Dornenkrone
L'Accumulation de la misère
https://youtu.be/uba1UrE_q2Q
Les évènements s'accélèrent soudainement en Uldum, et à raison, car de plus en plus d'yeux sont braqués vers la région. Les croisés, paladins et prêtres de l'Alliance organisent la croisade contre les abominations maudites qui n'ont eût de cesse de renforcer leur maléfique emprise sur les sables. Tandis que résistent durement les peuples autochtones, d'autres organisations autres que les clergés orientent leur attention vers la citadelle d'Ahn'Qiraj. Des dragons s'élèvent, quittant leur réconfortante couvée et l'agréable compagnie des mortels pour se consacrer, une fois de plus, a livrer bataille contre les forces du Vide.
L'un de ces dragons, Corcorégos, s'aventure dans les profondeurs du Royaume Déchu. Son voyage périlleux l'incita à redoubler de vigilance lorsqu'il vit l'ampleur de l'agitation cauchemardesque qui resserrait son étreinte aussi bien sur la cité fantôme que sur sa volonté.
La légion du Vide serpentait vers Uldum, tel un serpent noir et pourpre de malheur apportant horreur, destruction et chaos. De son point d'observation depuis les hauteurs d'Ahn'Qiraj, Corcorégos, pouvait le voir au dessous de lui. Dans le sillage de l’armée en marche, profanation des plus grands ordres, même dans un endroit aussi sombre que le Royaume Déchu des sables, bâtiments en ruine, corps brisés et assez de sang pour rassasier pour toute une vie les barbares les plus assoiffés.
Ils marchaient toujours, leur destination et intention ultime étant claires. Mais ils n’étaient pas les seuls qui assiégeaient le centre du pouvoir Tol'vir. Seul, Corcorégos vola en avant de l’armée des ténèbres pour avertir de ce qui allait arriver… même si cela ne servirait pas à grand chose. Déterminé, blessé et désespéré, il força sur ses propres ailes pour affronter le sablier du temps.
C’était un excellent dragon, un parfait représentant de sa race, et il pouvait sentir le mouvement des puissants muscles sous sa chair alors qu’il filait vers les siens. Il vola péniblement pendant des jours. La fatigue grandissait et il n’avait aucune idée de combien de temps il pourrait maintenir le rythme. Le besoin de rentrer à la maison, d’apporter des nouvelles de la tempête qui arrivait, l’aida à tenir, et ses ressources le servirent admirablement.
L'un de ces dragons, Corcorégos, s'aventure dans les profondeurs du Royaume Déchu. Son voyage périlleux l'incita à redoubler de vigilance lorsqu'il vit l'ampleur de l'agitation cauchemardesque qui resserrait son étreinte aussi bien sur la cité fantôme que sur sa volonté.
La légion du Vide serpentait vers Uldum, tel un serpent noir et pourpre de malheur apportant horreur, destruction et chaos. De son point d'observation depuis les hauteurs d'Ahn'Qiraj, Corcorégos, pouvait le voir au dessous de lui. Dans le sillage de l’armée en marche, profanation des plus grands ordres, même dans un endroit aussi sombre que le Royaume Déchu des sables, bâtiments en ruine, corps brisés et assez de sang pour rassasier pour toute une vie les barbares les plus assoiffés.
Ils marchaient toujours, leur destination et intention ultime étant claires. Mais ils n’étaient pas les seuls qui assiégeaient le centre du pouvoir Tol'vir. Seul, Corcorégos vola en avant de l’armée des ténèbres pour avertir de ce qui allait arriver… même si cela ne servirait pas à grand chose. Déterminé, blessé et désespéré, il força sur ses propres ailes pour affronter le sablier du temps.
C’était un excellent dragon, un parfait représentant de sa race, et il pouvait sentir le mouvement des puissants muscles sous sa chair alors qu’il filait vers les siens. Il vola péniblement pendant des jours. La fatigue grandissait et il n’avait aucune idée de combien de temps il pourrait maintenir le rythme. Le besoin de rentrer à la maison, d’apporter des nouvelles de la tempête qui arrivait, l’aida à tenir, et ses ressources le servirent admirablement.
Un excellent dragon, peut-être, pensa-t-il de façon morose, mais même un excellent dragon avait des limites et son rythme ralentissait considérablement. La mousse sortait de sa bouche et il haletait de la vapeur chaude dans l’air du matin. Il n’avait fait que des pauses nécessaires pour se nourrir et boire. Chaque repos augmentait l’anxiété de Corcorégos. Il y avait des choses qui couraient et survolaient au sein de l’armée du Vide qui, s’ils elles le rattrapaient, ne le tuerait pas seulement ; elles se repaîtraient de sa chair alors qu’il respirerait encore. Il devait continuer à avancer. Il regardait souvent vers le sud, vers Uldum. La brume du Masque Violet et des nuages sombres s’étendaient aussi loin que ses yeux pouvaient voir, occasionnellement interrompus par des longerons de roche et par des ruisseaux et courants d’eaux tout aussi sombres. Sentinelles debout sur les désolations sudistes, les obélisques poignardaient les nuages tels des dagues dans la nuit. Il n’y a pas si longtemps, Corcorégos aurait été très certainement bien accueilli par les habitants du désert. Malgré les menaces innombrables aux alentours et le tempérament orgueilleux des Tol'virs, la ville était infiniment préférable que n'importe quel autre lieu aux alentours. Comme tous ceux qui avaient rencontrés les serviteurs des Titans, il pouvait s'estimer très fier du joyau de Ramkahen. Mais cependant, le plaisir du retour était assombri par la connaissance de ce qui s’était passé dans son sillage et il n'eût pas d'autres choix que de délaisser la région pour rejoindre des alliés mieux retranchés.
Plus il s'obstinait à voler, plus sa jambe arrière lui faisait horriblement souffrir. Il fut contraint au combat pour sauver sa vie, peu de temps après qu'avoir posé le pied sur Ahn'Qiraj. Les traces de la magie du Vide mourraient peu à peu après les quelques heures qui avaient suivi la querelle.
Plus il s'obstinait à voler, plus sa jambe arrière lui faisait horriblement souffrir. Il fut contraint au combat pour sauver sa vie, peu de temps après qu'avoir posé le pied sur Ahn'Qiraj. Les traces de la magie du Vide mourraient peu à peu après les quelques heures qui avaient suivi la querelle.
Lentement mais sûrement, sa volonté subit les assauts répétés du Vide, incitant ce dernier a faire demi-tour et à s'abandonner aux ténèbres dont il s'était sauvé. Il voyait constamment son destin finir de manière de moins en moins abominable au fur et à mesure qu'il reprenait la totalité de ses esprits. Lorsqu'il regardait vers la douloureuse blessure qui s'était manifestée sur sa jambe, il se rappelait du combat dans ses moindres détails. La plupart des combattants autour de lui semblaient inférieurs si on les jugeaient au fait qu'ils étaient mortels, mais l'un d'entre eux n'était plus un être aussi simple depuis bien longtemps...
Le K'thir était entièrement concentré sur le dragon, assoiffé par le pouvoir et par le goût du sang que réclamait son épée noire. Corcorégos n'eût droit qu'à un bref répit de la part des adversaires qui l'entouraient avant de regarder droit dans les yeux le regard néfaste que lui renvoyait Vaa'lerio.
Il tuerait Corcorégos. Il tuerait tous ceux qui se tenaient entre lui et ce qu’il savait avec une certitude absolue être son droit légitime. Il serait le nouveau Prophète des Dieux très anciens et il deviendrait une légende. Gloire. Richesse. Célébrité. Respect. Dévotion. Toutes ces choses l’attiraient, bien qu’il n’entendît que le martèlement du sang dans ses veines alors qu’il se préparait à tuer le dragon.
Son moment d’auto-absorption ne dura pas longtemps. Il gronda, levant son épée et tendant ses mains vers le visage de Corcorégos. Une explosion d’énergie noire frappa le dragon, qui eût tout juste le temps de pivoter pour éviter de mourir. Corcorégos exhala immédiatement un énorme et puant nuage de souffre qui englouti entièrement la forme de Vaa'lerio tout en répondant à son soudain cri de douleur.
Vaa'lerio reprit son souffle et le temps autour de lui semblait ralentir jusqu’à ce qu’il s’arrête… durant juste un battement de cœur. Quand le temps repris son cours, la silhouette draconique cramoisie jaillit du nuage sombre, traînant des rubans de fumée bleuâtre. Corcorégos chancella sous la puissance du coup, zigzaguant et tournant sur lui-même. Avec un craquement retentissant, il tressaillit en tapant de la griffe avec suffisamment de force pour briser le sol avant de finalement s'enfuir à l'aide d'un sort de téléportation fait à la va-vite.
Il tuerait Corcorégos. Il tuerait tous ceux qui se tenaient entre lui et ce qu’il savait avec une certitude absolue être son droit légitime. Il serait le nouveau Prophète des Dieux très anciens et il deviendrait une légende. Gloire. Richesse. Célébrité. Respect. Dévotion. Toutes ces choses l’attiraient, bien qu’il n’entendît que le martèlement du sang dans ses veines alors qu’il se préparait à tuer le dragon.
Son moment d’auto-absorption ne dura pas longtemps. Il gronda, levant son épée et tendant ses mains vers le visage de Corcorégos. Une explosion d’énergie noire frappa le dragon, qui eût tout juste le temps de pivoter pour éviter de mourir. Corcorégos exhala immédiatement un énorme et puant nuage de souffre qui englouti entièrement la forme de Vaa'lerio tout en répondant à son soudain cri de douleur.
Vaa'lerio reprit son souffle et le temps autour de lui semblait ralentir jusqu’à ce qu’il s’arrête… durant juste un battement de cœur. Quand le temps repris son cours, la silhouette draconique cramoisie jaillit du nuage sombre, traînant des rubans de fumée bleuâtre. Corcorégos chancella sous la puissance du coup, zigzaguant et tournant sur lui-même. Avec un craquement retentissant, il tressaillit en tapant de la griffe avec suffisamment de force pour briser le sol avant de finalement s'enfuir à l'aide d'un sort de téléportation fait à la va-vite.
Chapitre II : L'Accumulation de la misère.
-Citoyens de l'Alliance ! Écoutez-moi. Je suis Nargaroth, Porteur de la Parole, messager des puissances, héraut de la Vérité. Je vous apporte une bonne nouvelle. Le regard de nos maîtres est sur vous. Les dieux approchent en ce moment-même, eux qui nous libérerons de tous des liens de l’ignorance.
Ce ne sont pas les jougs et les chaînes qui vous retiennent ici. Ce qui vous retient, c’est la peur. La peur que les doctrines du clergé ont instillée dans vos cœurs. Les mystères du monde vous ont été cachés, dissimulés par une langue rituelle et hypocrite. Les paladins et les prêtres se sont interposés entre les dieux et vous, vous privant de ce que vous êtes vous-mêmes en mesure d’atteindre.
Je ne viens pas en tant que porteur de la Vérité, car elle est déjà en vous. Moi, Nargaroth, ne suis point votre sauveur, car vous n’avez pas besoin d’être sauvés ! Vous pouvez vous libérer de vos propres inhibitions. Chaque homme et femme qui écoute ces paroles a conscience de sa vertu et de sa place au regard de nos seigneurs. Réjouissez-vous ! Réjouissez-vous donc, les instruments de votre délivrance sont placés entre vos mains !
Montrez maintenant votre foi. Montrez votre dévouement à Leur cause, et ils surgiront de l’Ombre pour répandre la Vérité sur nous tous ! Eux ne voient point des esclaves et des maîtres, car Ils sont les seuls maîtres que vous devez servir. Tous les êtres au-dessous d'eux sont leurs serviteurs. Vous ne serez point jugés sur votre statut, mais sur vos actes. Vous ne serez point condamnés pour les faiblesses du passé, mais acceptés pour bâtir la force du présent et de la promesse du futur.
Terrible sera notre vengeance envers ceux qui pèchent contre les dieux, mais dans la force de leur bienveillance Ils viendront, et revêtus de la gloire étincelante des Puissances, Ils marcheront parmi nous pour apporter la paix et un sens à notre existence.
Je n’exigerai rien d’autre de vous que ce qu'ils ont déjà instillés dans vos cœurs. Les dieux ne demandent rien, si ce n’est vos prières et votre dévotion. Nous nous débarrasserons de ces imposteurs odieux et nous nous libérerons de l’ignominie de la fausse servitude. L’Église renaîtra, oui, et Azeroth retrouvera sa grandeur aux yeux des mortels et sous le regard des dieux.
Frappez ! Frappez maintenant, car l’éternité nous appelle. Que votre foi soit pure, et que votre cœur soit fort ! Confiez votre âme à la force des vrais dieux !
Nous n’avons rien à perdre… hormis nos chaînes ! »
En dépit de la bénédiction des Puissances du Vide, Nargaroth prend son temps. Les armées des Dieux très anciens ont déjà attaqués Azeroth à plusieurs reprises par le passé, et même si elles ont à chaque fois provoqué de lourds dommages, elles ont toujours fini par être vaincues. L'Oeil des Dieux sait que les hordes disparates des ténèbres ne prêteront allégeance qu’à un chef incontestable, et que si l'Élu meurt, ses armées se débanderont aussitôt et ses Dieux l'abandonneront.
Plus les signes des Dieux très anciens sont nombreux, plus les armées civilisées ont des chances de s’unir contre les forces du Vide, et plus les chefs de guerre risquent d’être tués avant que l’heure de frapper soit venue. Et si les races combattent côtes à côtes, la victoire deviendra incertaine. Ce n’est qu’en isolant chaque race civilisée que les Dieux sombres peuvent l’emporter. Et avant toutes les autres, c’est la race des hommes qui doit être vaincue et corrompue afin que les Dieux très anciens puissent transmuter le monde selon leurs désirs.
C’est sans doute là le plus grand défi de Nargaroth et de celui dont il doit assurer le destin d'Archi-Seigneur, car il n’est pas le seul agent mortel des Dieux. Tout comme les Dieux très anciens ont leurs champions, les divinités d'Azeroth ont leurs propres prophètes et hérauts. Ils parlent aux vivants par l’intermédiaire de rêves et de visions, tandis que les présages qu’ils donnent guident la destinée des croyants. Les Dieux que les mortels appellent Naarus, Aspects dragons, Esprits élémentaires, Gardiens forgés par les Titans ou encore les sentinelles de Pandarie jouent leurs atouts, et aident les peuples civilisés à se battre contre ceux qui souhaitent les détruire. Il ne s’agit plus de plans s’étalant sur des siècles, car l’existence de ces divinités est bel et bien en jeu. En conquérant l’univers matériel, Nargaroth et l'Archi-Seigneur cherchent à affaiblir, voire à tuer les Dieux qui défendent le monde face à l'ordre maudit des Dieux.
Plus les signes des Dieux très anciens sont nombreux, plus les armées civilisées ont des chances de s’unir contre les forces du Vide, et plus les chefs de guerre risquent d’être tués avant que l’heure de frapper soit venue. Et si les races combattent côtes à côtes, la victoire deviendra incertaine. Ce n’est qu’en isolant chaque race civilisée que les Dieux sombres peuvent l’emporter. Et avant toutes les autres, c’est la race des hommes qui doit être vaincue et corrompue afin que les Dieux très anciens puissent transmuter le monde selon leurs désirs.
C’est sans doute là le plus grand défi de Nargaroth et de celui dont il doit assurer le destin d'Archi-Seigneur, car il n’est pas le seul agent mortel des Dieux. Tout comme les Dieux très anciens ont leurs champions, les divinités d'Azeroth ont leurs propres prophètes et hérauts. Ils parlent aux vivants par l’intermédiaire de rêves et de visions, tandis que les présages qu’ils donnent guident la destinée des croyants. Les Dieux que les mortels appellent Naarus, Aspects dragons, Esprits élémentaires, Gardiens forgés par les Titans ou encore les sentinelles de Pandarie jouent leurs atouts, et aident les peuples civilisés à se battre contre ceux qui souhaitent les détruire. Il ne s’agit plus de plans s’étalant sur des siècles, car l’existence de ces divinités est bel et bien en jeu. En conquérant l’univers matériel, Nargaroth et l'Archi-Seigneur cherchent à affaiblir, voire à tuer les Dieux qui défendent le monde face à l'ordre maudit des Dieux.
Nargaroth n’est pas stupide au point de penser qu’il peut réussir seul. Ses maîtres attendent de lui que la prophétie de l'Anathème soit réalisée, par conséquent, Nargaroth ne compte pas commettre le péché d’orgueil, comme tant de ses prédécesseurs. Bien que les vents runiques soufflent plus fort que jamais, ses alliés du Vide ne peuvent rester indéfiniment dans le monde des mortels, c’est pourquoi il a rassemblé une avant-garde constituée par des hordes de monstres et de sauvages du Sud de Kalimdor. Cette levée comprend d’innombrables vétérans sur lesquels il peut s’appuyer, contrairement aux nombreux marcheurs du Vide si versatiles.
Avant de combattre pour la domination d'Uldum, Nargaroth prévoit d’affaiblir l’Alliance par des ruses magiques, et en envoyant les porteurs de mots de propagande les plus doués afin d’ouvrir la voie. Il compte répandre les épidémies de paroles hérétiques dans les royaumes des mortels, et les plonger dans l’anarchie. Une fois que cette croisade de l’entropie aura atténué le voile entre les mondes, Nargaroth lancera ses armées du cauchemar.
Le pacte magique qui lie Nargaroth à ses maîtres exige de lui qu’il amenuise la frontière entre le monde matériel et les Démensions du Vide, et qu’il annonce l’aube d’un âge où les lois de la nature n’auront plus cours. L’Oeil des Dieux désire réussir plus que tout, en répandant la folie, la propagande et la terreur, bien que la seule gloire qu’il puisse en retirer est la destruction de toute forme de religions autres que la sienne.
Le Vide se manifeste partout dans l’Alliance. Chaque nuit, des groupes de fanatiques s'assemblent toujours plus nombreux. Des foules, pleines et immenses, donne du crédit aux délires des fous. Même les érudits les plus rationalistes commencent à écouter les discours des prédicateurs.
Avant de combattre pour la domination d'Uldum, Nargaroth prévoit d’affaiblir l’Alliance par des ruses magiques, et en envoyant les porteurs de mots de propagande les plus doués afin d’ouvrir la voie. Il compte répandre les épidémies de paroles hérétiques dans les royaumes des mortels, et les plonger dans l’anarchie. Une fois que cette croisade de l’entropie aura atténué le voile entre les mondes, Nargaroth lancera ses armées du cauchemar.
Le pacte magique qui lie Nargaroth à ses maîtres exige de lui qu’il amenuise la frontière entre le monde matériel et les Démensions du Vide, et qu’il annonce l’aube d’un âge où les lois de la nature n’auront plus cours. L’Oeil des Dieux désire réussir plus que tout, en répandant la folie, la propagande et la terreur, bien que la seule gloire qu’il puisse en retirer est la destruction de toute forme de religions autres que la sienne.
Le Vide se manifeste partout dans l’Alliance. Chaque nuit, des groupes de fanatiques s'assemblent toujours plus nombreux. Des foules, pleines et immenses, donne du crédit aux délires des fous. Même les érudits les plus rationalistes commencent à écouter les discours des prédicateurs.
Dernière édition par Vratrachyus le Lun 18 Avr 2022, 00:07, édité 1 fois
Vratra- Personnages Joués : Trajan Dornenkrone
Croisade
Isador Aube-Cendre, Grand Répurgateur et chef de la Fraternité des Justes et l'un des commandants le plus fiable au service de l'Alliance. Cet homme imposant et robuste incarne parfaitement l’idéal chevaleresque de la force et du courage quand il apparaît revêtu de son armure impeccablement polie. On dit que sa foi serait issue d'un redoutable artefact auréolé d’une très forte symbolique. Le fait que l'homme s’est vu confier cet héritage mystique de son prédécesseur est la preuve de la foi que la Lumière a placé en les capacités d'Isador, dont la dévotion est telle qu’il préférerait mourir plutôt que de trahir cette confiance.
En tant que commandant de la Fraternité des Justes, Isador est à la tête d'un des plus formidable corps d’armée de l’Alliance. Lorsque ces croisés sont guidés par leur chef charismatique, ils constituent une force virtuellement implacable, une tornade d’acier balayant le champ de bataille, fertilisant le sol d'Azeroth avec le sang de ses ennemis.
Le Grand Répurgateur est également l'un des grands agents de la Lumière, ne répondant qu’à ses pairs de généraux et les rares Rois, Seigneurs et Archidiacres.
Général sans égal, menant des charges de cavalerie tonitruante, doublé d’un puissant guerrier, on trouve souvent Aube-Cendre au cœur des combats, son épée fauchant ses ennemis comme un paysan dans son champ de la Marche de l'Ouest. Cette mission l’a conduit à passer le plus clair de sa vie au combat et a fait de lui l’un des généraux les plus expérimentés de l'Alliance et peut-être même du monde entier. Isador a donc mené la Fraternité des Justes et des armées aux quatre coins du monde, des sombres forêts de Tirisfal aux désolations glacées de Norfendre.
Désormais, ce sont les dunes chaudes d'Uldum qui lui lancent un défi...
Le Grand Répurgateur est également l'un des grands agents de la Lumière, ne répondant qu’à ses pairs de généraux et les rares Rois, Seigneurs et Archidiacres.
Général sans égal, menant des charges de cavalerie tonitruante, doublé d’un puissant guerrier, on trouve souvent Aube-Cendre au cœur des combats, son épée fauchant ses ennemis comme un paysan dans son champ de la Marche de l'Ouest. Cette mission l’a conduit à passer le plus clair de sa vie au combat et a fait de lui l’un des généraux les plus expérimentés de l'Alliance et peut-être même du monde entier. Isador a donc mené la Fraternité des Justes et des armées aux quatre coins du monde, des sombres forêts de Tirisfal aux désolations glacées de Norfendre.
Désormais, ce sont les dunes chaudes d'Uldum qui lui lancent un défi...
Alors, Kalimdor, l'Uldum.
Quand une décision est prise, il faut l'exécuter pleinement. Il rencontre ses confrères et tous ses fournisseurs, la sentinelle Trasah Arrington et l'agent Wales Korden, qui viennent de rédiger un rapport sur l'expédition envisagée. Mais commander, c'est ne remettre à personne le soin d'organiser malgré les bons conseils. Il dicte des courriers jusqu'aux Maleterres, à l'Abbaye d'Albâtre, aux Élues de Xe'ra. Il faut que les troupes fidèles de la Fraternité des Justes et des alliés se rendent à Hurlevent, soient prêtes à embarquer. Il demande à être reçu par le diocèse. Il regarde la plupart d'entre eux avec mépris et une colère retenue. Ils ont choisi de se méfier de lui pour son sombre passé. Mais alors, il faut qu'ils en passent par ses volontés.
Quand une décision est prise, il faut l'exécuter pleinement. Il rencontre ses confrères et tous ses fournisseurs, la sentinelle Trasah Arrington et l'agent Wales Korden, qui viennent de rédiger un rapport sur l'expédition envisagée. Mais commander, c'est ne remettre à personne le soin d'organiser malgré les bons conseils. Il dicte des courriers jusqu'aux Maleterres, à l'Abbaye d'Albâtre, aux Élues de Xe'ra. Il faut que les troupes fidèles de la Fraternité des Justes et des alliés se rendent à Hurlevent, soient prêtes à embarquer. Il demande à être reçu par le diocèse. Il regarde la plupart d'entre eux avec mépris et une colère retenue. Ils ont choisi de se méfier de lui pour son sombre passé. Mais alors, il faut qu'ils en passent par ses volontés.
On lui confie douze mille fantassins, trois mille cavaliers - sans chevaux pour les soldats et les sous-officiers, ils leur seront fournis sur place grâce aux habiletés du SI 7. Il obtient 40 pièces d'artillerie dont 25 balistes et 15 exosattures sancteforges, cents cartouches par fusilier, et quatre-vingt à quatre-vingt dix pièces d'or pour les dépenses. Leur mine s'allonge. Ce n'est pas tout. On lui accorde une autorité illimité, carte blanche du clergé, soit pour les affaires d'Uldum, soit pour celles de Tanaris et Ahn'Qiraj...
Il voit l'ironie mêlée d'incrédulité et de frayeur qui déforme les visages de ces gens. Mais ils vont tout accepter, car ils veulent l'éloigner. Certains ont peur de lui.
Il obtient la faculté de nommer à tous les emplois, même de choisir son successeur, reprend-il. Des pouvoirs revêtus de toutes les formes et scellés, grand sceau pour traiter avec les seigneurs Tol'virs, la baronnie de Gadgetzan, les puissants dragons des grottes du temps, les diverses puissances du Sud de Kalimdor.
Ils pensent qu'il est un homme dangereux, singulier, peut-être fou. Ils veulent se débarrasser de lui pour permettre l'élévation totale d'un autre plus obéissant dans la hiérarchie du clergé d'Hurlevent.
Il arrive même à négocier son retour quand et comme il le voudrait. Ils se regardent entre eux. Ils l'imaginent rentrant à Hurlevent, l'armure décorée de symboles victorieux plus glorieux que tous ceux arrachés auparavant. Mais ils estiment qu'il a si peu de chances de revenir car, des forces obscures colossales ont été aperçues sur place. Ils baissent la tête pour dissimuler leur espoir. Ils acceptent ce qu'il exige.
Il obtient la faculté de nommer à tous les emplois, même de choisir son successeur, reprend-il. Des pouvoirs revêtus de toutes les formes et scellés, grand sceau pour traiter avec les seigneurs Tol'virs, la baronnie de Gadgetzan, les puissants dragons des grottes du temps, les diverses puissances du Sud de Kalimdor.
Ils pensent qu'il est un homme dangereux, singulier, peut-être fou. Ils veulent se débarrasser de lui pour permettre l'élévation totale d'un autre plus obéissant dans la hiérarchie du clergé d'Hurlevent.
Il arrive même à négocier son retour quand et comme il le voudrait. Ils se regardent entre eux. Ils l'imaginent rentrant à Hurlevent, l'armure décorée de symboles victorieux plus glorieux que tous ceux arrachés auparavant. Mais ils estiment qu'il a si peu de chances de revenir car, des forces obscures colossales ont été aperçues sur place. Ils baissent la tête pour dissimuler leur espoir. Ils acceptent ce qu'il exige.
C'est un pari. Peut-être le plus risqué de sa vie. Mais quel autre chemin ? Sa vie est ainsi faite qu'il n'a, aux moments cruciaux, que le choix entre être fidèle à soi-même, relever le défi, ou bien se renier et ne plus être fidèle à soi et devenir un homme quelconque comme eux, attendant que le temps fasse pourrir sa gloire.
En attendant, penser, cela remplit Isador de hargne. Il bougonne, s'interrompt alors qu'il dresse des listes de noms, ceux des officiers, des savants, qu'il veut entraîner avec lui dans ces régions hostiles. Car il faut que son armée étonne Hurlevent après les pertes gigantesques de la Quatrième guerre. Il ne doit pas seulement être le croisé, mais aussi le pacificateur. Celui qui met au jour une terre oubliée et gigantesque, celle de cette terre où se sont croisés les Dieux très anciens, Rajh, Lei Shen et bien d'autres.
Parmi les croisés envoyés pour soutenir Isador, il y a les Élues de Xe'ra une formation exclusivement composée de guerriers vétérans à la fois impitoyables et accomplis ayant servi des millénaires auparavant au sein de l'Armée de la Lumière, qui avait combattu la Légion Ardente aux côtés de Turalyon.
Les Élues de Xe'ra avaient fait forte impression auprès de l'Alliance lors de la campagne en Argus et encore après contre le Dieu très ancien N'zoth, en refusant obstinément de reculer face aux hordes braillardes qui leur faisaient face. Isador en personne fut témoin de leur éloge et les considéra grandement en reconnaissance de leur bravoure.
Bien que les Élues de Xe'ra se vantent d’être aussi bons guerriers que les humains de la 7ème Légion - et l’ont prouvé à maintes reprises -, leur arme la plus puissante contre le mal est leur foi. Lorsque la bataille éclate, la juste colère qui enflamme leurs cœurs les pousse droits dans les rangs ennemis, où leurs épées tailladent sans merci. Quand le SI 7 requit l’assistance des clergés, le Grand Répurgateur prit contact avec ces Sancteforges. Là, on lui envoya les meilleurs d’entre eux pour rejoindre la croisade, jugeant qu'Isador aurait besoin d’une troupe de confiance en vue des jours sombres à venir.
Pour le commun des mortels, Xeraaya est une championne du culte de la Lumière, une noble Sancteforge bénie par le Premier Naaru et forçant le respect des prêtres comme des paladins. Il est probable que la déférence de ses suivants renforce cette impression. Sa mine sérieuse, sa carrure imposante et son caractère rigoriste en font une force indomptable dont l’opiniâtreté déteint sur les guerriers qui la suivent à la bataille. Beaucoup de serviteurs du Vide sur Azeroth voient en elle une nuisance, une empêcheuse de comploter sereinement entre corrompus, et les bonimenteurs dissimulés à Hurlevent et d’ailleurs s’efforcent de ternir sa réputation. Mais Xeraaya n’est pas une simple femme de discours et laisse ses actes parler pour elle.
Les partisans de Xeraaya sont proportionnellement mieux représentés parmi la populace de l'Alliance. Sa bravoure et sa probité infaillibles lui ont valu le respect, voire l’admiration d’une bonne part de toutes les armées, qui suivraient la guerrière à l'autre bout du cosmos si elle le leur demandait. Pour le commun du peuple, Xeraaya est une héroïne de la trempe des anciens rois. Elle est l'Élue spirituelle de Xe'ra, une légende vivante pour tous ceux qui se réclament de la Lumière. Certains de ses adeptes les plus fanatiques murmurent qu’autrefois, Xe'ra et A'dal croisèrent leurs pouvoirs avec les plus puissants de leurs semblables et que Xeraaya serait le résultat de ce prodige. Quelle que soit la vérité, on ne peut nier que Xeraaya exsude une aura de puissance divine, un pouvoir amplifié par les artefacts que l'Armée de la Lumière lui a confiées.
Lorsque Xeraaya se rend à la bataille, elle monte sur une monture de guerre cuirassée, une imposante et noble bête alliant parfaitement agilité et force. Couvert de parchemins, de reliquaires et de dévotions, l’armure de Xe'ra est un temple mobile dédié au Premier Naaru. Rangées derrière Xeraaya, on contemple les deux épées Dana'shar et Aar'Kristorr, symboles de foi et source d’un grand pouvoir mystique dans lequel Xeraaya peut puiser pour bannir les morts-vivants, les démons et les cauchemars. Pourtant, aussi spectaculaire qu’apparaisse la Grande Élue avec toute sa panoplie de guerre, c’est sa sagesse qui est estimée le plus.
Quelques jours après la missive de convocation d'Isador, Xeraaya rassembla une partie de ses fidèles. Elle entendait tuer Nargaroth, purger son armée sombre et libérer Uldum de son carcan de ténèbres. Pour Xeraaya, c’était là le devoir de tout bon croisé de la Lumière.
Les partisans de Xeraaya sont proportionnellement mieux représentés parmi la populace de l'Alliance. Sa bravoure et sa probité infaillibles lui ont valu le respect, voire l’admiration d’une bonne part de toutes les armées, qui suivraient la guerrière à l'autre bout du cosmos si elle le leur demandait. Pour le commun du peuple, Xeraaya est une héroïne de la trempe des anciens rois. Elle est l'Élue spirituelle de Xe'ra, une légende vivante pour tous ceux qui se réclament de la Lumière. Certains de ses adeptes les plus fanatiques murmurent qu’autrefois, Xe'ra et A'dal croisèrent leurs pouvoirs avec les plus puissants de leurs semblables et que Xeraaya serait le résultat de ce prodige. Quelle que soit la vérité, on ne peut nier que Xeraaya exsude une aura de puissance divine, un pouvoir amplifié par les artefacts que l'Armée de la Lumière lui a confiées.
Lorsque Xeraaya se rend à la bataille, elle monte sur une monture de guerre cuirassée, une imposante et noble bête alliant parfaitement agilité et force. Couvert de parchemins, de reliquaires et de dévotions, l’armure de Xe'ra est un temple mobile dédié au Premier Naaru. Rangées derrière Xeraaya, on contemple les deux épées Dana'shar et Aar'Kristorr, symboles de foi et source d’un grand pouvoir mystique dans lequel Xeraaya peut puiser pour bannir les morts-vivants, les démons et les cauchemars. Pourtant, aussi spectaculaire qu’apparaisse la Grande Élue avec toute sa panoplie de guerre, c’est sa sagesse qui est estimée le plus.
Quelques jours après la missive de convocation d'Isador, Xeraaya rassembla une partie de ses fidèles. Elle entendait tuer Nargaroth, purger son armée sombre et libérer Uldum de son carcan de ténèbres. Pour Xeraaya, c’était là le devoir de tout bon croisé de la Lumière.
Le jour des Astres, deuxième jour du quatrième mois, à l'Ouest, il reconnaît cette mer d'un bleu soutenu, ce soleil déjà brûlant, et ces voiles bleus qui se découpent sur un ciel que la luminosité rend aveuglant. De sa fenêtre, dans son logement, il ne se lasse pas de contempler ce paysage, l'horizon au-delà duquel il imagine cette terre d'Uldum que tant de conquérants ont piétinée depuis l'origine de l'Histoire. Il va mettre ses pas dans leurs empreintes et battre Nargaroth. Il endosse son armure et part inspecter la flotte. Chaque fois que son embarcation approche d'un navire, on tire un coup de fusil pour le saluer.
Il est le général en chef de cette armada. On passe les troupes en revue. Devant les hommes alignés, il retrouve sous ce ciel d'azur, au milieu des odeurs de mer, de pins et d'oliviers, l'énergie de ses jeunes années. Ici, dans l'action, face à la mer et loin des manigances, tout est plus simple. A cinq heures du matin, Isador se tient à la poupe de l'embarcation qui s'éloigne du quai. Il se tourne vers le large. La rade est couverte de vaisseaux. Une soixantaine de navires attendent d'appareiller à six heures. Ancré à quelques encablures, le Brave Homme, le navire amiral, se dresse comme une forteresse haute de trois étages, disposant d'une quarantaine de canons de chaque côtés. Un véritable trésor technologique acquis après des années de labeur sur les chantiers de Kul'Tiras.
Aube-Cendre monte à bord, prend place aussitôt sur la passerelle. La commandante d'escadre Alva Feuilléchêne, une subordonnée de l'Amiral Jonathan Walter, donne aussitôt l'ordre aux navires de mettre à la voile. La mer est creusée par des vagues courtes. Les treize vaisseaux de ligne ouvrent la marche, vent debout, suivent ensuite les transports, entourés de frégates. Certains des navires lourdement chargés raclent le fond. Quand le Brave Homme s'ébranle, il touche lui aussi le fond, penche, puis se dégage et se redresse. Isador n'a pas bougé. Il reste plusieurs heures sur le pont cependant que les navires gagnent la haute mer. Il est le destin de ces quinze mille hommes et femmes. Il a choisi les divisions, les généraux, les pièces d'artillerie. Il a veillé lui-même à la composition de la commission de bibliothécaires spécialisés, dont il a voulu qu'elle accompagne l'armée. Pour réussir, il faut tenter de tout prévoir et le destin est plus que jamais incertain.
Après un long voyage, ordre est donné de débarquer à l'accostage maudit, à l'Est d'Uldum. Depuis le Brave Homme, Isador voit des chaloupes chargées de troupes se renverser. Il entend les cris de certains soldats en armure dont la plupart ne savent pas nager. C'est le moment le plus périlleux. Isador marche sur le pont tout en propageant ses ordres. L'anxiété l'a saisi et l'impatience le tenaille. À quatre heures de l'après-midi, il embarque sur une frégate afin d'approcher de la côte. Puis il saute dans une chaloupe et, vers vingt heures, il atteint le rivage.
Cette terre enfin !
Il l'arpente, donne ses premiers ordres. La nuit est assombrie par ces nuages inquiétants. Les troupes continuent de débarquer. Il se sent à nouveau calme et déterminé. À peine arrivé, il passe en revue les troupes. Les croisés sont trempés. Il scrute les visages puis donne l'ordre aux Élues de Xe'ra, à l'Abbaye d'Albâtre et la Fraternité des Justes de marcher vers l'Ouest. Ici, ce n'est pas le luxe qui doit distinguer le chef, mais son courage et son audace. Isador, d'un pas vif, se place en avant de la colonne. À ses côtés marchent la Grande Élue Xeraaya ainsi que les Officières Langeais et leurs suites respectives.
Ainsi commence le règne de la nuit, de la soif, du sable, des horreurs, des nuages étouffants de Fersebus et de cette chaleur si pesante malgré l'absence de soleil qu'elle coupe le souffle, imprègne les vêtements de laine. Isador marche sans se retourner. Parfois il entend un cri sourd et un bruit. Un soldat vient de s'effondrer, épuisé, les lèvres et la langue gonflées par la soif.
Les puits sont vides, les réserves ont été récupérés par les Tol'virs des mois auparavant. Tout d'un coup, on aperçoit du sommet d'une dune les fortifications de la cité perdue des Tol'virs. À quelques lieues au Sud de dresse la Pyramide de Neferset et des nuées entières de silithides qui cernent les lieux.
Cette guerre va enfin débuter...
Les puits sont vides, les réserves ont été récupérés par les Tol'virs des mois auparavant. Tout d'un coup, on aperçoit du sommet d'une dune les fortifications de la cité perdue des Tol'virs. À quelques lieues au Sud de dresse la Pyramide de Neferset et des nuées entières de silithides qui cernent les lieux.
Cette guerre va enfin débuter...
Sur la route de l'Ouest, Isador commanda à ses hommes de trouver le prêtre et de réduire son corps en cendre. En traquant et en questionnant les serviteurs et les pantins du Perdu, les croisés pourraient trouver le chemin menant à la porte de Nargaroth. Neferset est le premier gibier : les Silithides à la solde de Nargaroth et de leur terrible Reine. Alors qu'Isador et les paladins s’enfoncent dans les landes jonchées de ronces et les sables, les créatures titubent dans la brume pour venir à leur rencontre…
Au pied de l'édifice, les milliers de croisés se livrèrent à un massacre sans retenue. Les minutes qui suivirent l'arrivée de la Lumière aboutirent par la mort d'une ruche entière de Silithides. Les premiers cris de terreur montèrent quelques secondes après l'assaut, lorsque la charge débuta et que les croisés émergèrent de la brume et s'attaquèrent aux ouvriers. Ceux-ci tombèrent à la renverse, s’enfoncèrent dans le sable et inondèrent ce dernier de leur sang. La panique se propagea comme les insectes reculaient en désordre. Un Silithide s’avança en paniquant, mais tandis qu’il implorait les siens à s'enfuir, un paladin jaillit à sa droite. Il bondit vers le Silithide et le décapita d’un seul coup d’épée avant de chercher une autre victime. Le cadavre tomba dans le sang en éclaboussant les alentours.
Il était impossible d’enrayer la déroute dans la pyramide de Neferset. Les Silithides n'étaient pas préparés à une attaque. Ils avaient fait face aux feux et fuit face à des êtres qui ne craignaient pas la mort. Et encore, l’apparition des paladins au cœur de la pyramide avait finalement eu raison de leur volonté. Seule leur Reine tenait sa position en tentant à la hâte de proposer un marché, elle fut tuée l'instant suivant. Des guerriers déterminés la dépassait, poursuivis par des Draeneïs fanatiques. Les siens s’enfuirent vers l'intérieur de la pyramide, et ils se retrouvèrent seuls au milieu d’une marée inquisitrice. Pendant quelques minutes, les haches, les épées, les marteaux fauchèrent les corps et la foi se manifesta à l'intérieur, jusqu’à ce que finalement il n'y eu plus un seul Silithide vivant...
Vratra- Personnages Joués : Trajan Dornenkrone
La Croisade des Sables Rouges
Peu de jours après la prise de la pyramide de Neferset des mains des Silithides, l'armée des croisés a établi son campement aux pieds du pharamineux édifice. Près de trois milliers de tentes furent dressés pour abriter les quinze milles hommes et femmes participants à la Croisade des Sables Rouges. Les officiers de la Fraternité des Justes et des Élues de Xe'ra organisent constamment des conciles polémologiques qui durent des heures entières. Bien souvent, ce sont les croisés Théoden, Trasah et Xeraaya qui conseillent le Grand Répurgateur Isador sur la stratégie de la campagne. Malheureusement, l'heure est beaucoup plus sombre qu'il n'y paraît.
Le six du quatrième mois de l'an 42 à vingt heures, Isador bavarde dans la tente principale avec ses aides de camps. Il entend le galop d'un cheval, puis la voix du courrier qui saute sur les pavés ensablés de la pyramide, cependant que les gardes s'affairent. Il sort de la tente et va à sa rencontre. Le courrier est épuisé, crotté. Il a quitté Hurlevent en portail jusqu'au bastion de Pennelune en Féralas deux jours auparavant. Il ne s'est arrêté que pour changer de cheval. Isador a pris le pli, mais avant de l'ouvrir, il félicite l'homme. Puis en marchant vers ses lieutenants, il lit la dépêche. Elle annonce que des incursions importantes du Fléau ont émergées à Andorhal et en Norfendre. Il n'a pas le choix, il doit rentrer. Il ne peut plus marcher dans les empreintes des grands conquérants à cause de la nouvelle. Le lendemain, à peine l'aube levée, il prépare son retour à Hurlevent et il confie le reste de la campagne au Haut-Templier Théoden Sheperd qui hérite des pouvoirs du Grand Répurgateur sur place.
Puis, pendant plusieurs jours, c'est l'attente. Le ciel est toujours lourd, nuageux. Mais aucune pluie ne s'abat. Peut-être l'ennemi va-t-il se dérober, s'échapper de ce piège dans lequel il est maintenant enfermé. Il faut prendre une décision, envoyer les troupes à sa recherche. Les croisés abordèrent à présent une partie cruciale et plus difficile de leur expédition – d’autant plus difficile qu'ils ne pouvaient être tout à fait certains de sa réalité. Peut-être même parfois avaient-ils l’inquiétante certitude qu’il ne s’agissait ni de rêves ni d’illusion et c’est ce sentiment – étant donné les formidables implications qu’entraînait la vérité objective de leur expérience – qui les poussèrent à redoubler de vigilance dans les évènements à venir.
Le Soleil, un peu sur son déclin, brillait derrière les nuages cramoisi, baignant ces sables antiques d’un rayonnement blême et lépreux qui leur semblait on ne sait pourquoi infiniment maléfique. Le vent est tombé soudainement et il n'a cessé de changer d'orientation, comme s'il était animé d'une conscience frénétique. les rapports communiqués aux officiers par les interrogatoires des gens du pays avaient fait un curieux amalgame de mythes maléfiques autour des vents violents qui, à de longs intervalles, balaient les sables sous un ciel serein. Ces vents, murmure-t-on, naissent des grandes cases de pierre souterraines où se sont passées des choses horribles – et ne soufflent jamais que près des lieux où l’on trouve éparses les grosses pierres gravées. Quatre heures plus tard, l’ouragan s’apaisa aussi brusquement qu’il avait commencé, laissant des collines de sable de formes nouvelles et insolites.
Le Soleil, un peu sur son déclin, brillait derrière les nuages cramoisi, baignant ces sables antiques d’un rayonnement blême et lépreux qui leur semblait on ne sait pourquoi infiniment maléfique. Le vent est tombé soudainement et il n'a cessé de changer d'orientation, comme s'il était animé d'une conscience frénétique. les rapports communiqués aux officiers par les interrogatoires des gens du pays avaient fait un curieux amalgame de mythes maléfiques autour des vents violents qui, à de longs intervalles, balaient les sables sous un ciel serein. Ces vents, murmure-t-on, naissent des grandes cases de pierre souterraines où se sont passées des choses horribles – et ne soufflent jamais que près des lieux où l’on trouve éparses les grosses pierres gravées. Quatre heures plus tard, l’ouragan s’apaisa aussi brusquement qu’il avait commencé, laissant des collines de sable de formes nouvelles et insolites.
Les nerfs à vif et fouetté d’une ardeur perverse par cette impulsion inexplicable, mnémonique, mêlée de crainte, qui les poussait vers le nord-ouest, ils cheminaient sous des nuages immobiles et maléfiques. Ils rencontraient ici et là, à demi ensevelis dans le sable, ces blocs cyclopéens primitifs venant d’éternités inconnues et oubliées. L’âge incalculable et l’horreur pesante de ce monstrueux désert commençaient à oppresser la plupart des croisés plus que jamais, et d'autres ne pouvaient s’empêcher de penser à leurs rêves affolants, aux légendes effroyables qui les inspiraient et aux peurs actuelles des indigènes à propos de ces terres désolées et de leurs pierres gravées. Pourtant ils cheminaient toujours, comme vers quelque rendez-vous fantastique – harcelés de plus en plus par les chimères déconcertantes, les compulsions et les pseudo souvenirs. Le sable blafard était marqué d’ondulations comme les vagues d’une mer figée. Il n'y avait pas de but, mais leur progression laborieuse avait en quelque sorte l’assurance de la fatalité. Leurs rêves envahissaient le monde éveillé, de sorte que chaque mégalithe ensablé semblait faire partie des salles et des couloirs sans fin de maçonnerie préhumaine, gravée et hiéroglyphée de symboles que les humains connaissaient trop bien pour les avoir pratiqués pendant les jeunes années qui avaient suivis l'émergence de leur race coupée des forgés par les Titans. Parfois ils croyaient voir ces horreurs coniques, omniscientes, vaquer à leurs occupations habituelles, et certains n'osaient pas les regarder, de peur de se découvrir à leur image. Mais pendant tout ce temps où ils voyaient à la fois les blocs couverts de sable, les salles et les couloirs ; les nuages aussi bien que les torches de flamme améthystes ; le désert à perte de vue et les fougères qui se balançaient. Ils étaient éveillés et ils rêvaient en même temps.
Soudain, Théoden vit un cavalier émerger de la brume. Sa forme était une armure de plaques et de mailles étrangement travaillées, faite d’une sorte de matériau seulement partiellement métallique tandis que le reste était couvert d'une peau de pieuvre. Derrière lui, il agrippa une épée noire dont la forme de la garde évoquait la dent d'un dragon et l'aspect de sa lame des écailles munies d'une émanation d'énergies impies. Très vite, un cavalier, puis un autre, puis quatre, puis douze, et ainsi de suite jusqu'à atteindre des centaines jaillirent des sables pour prendre les croisés en tenaille !
Partout, les combats faisaient rage. On entendait le fracas assourdissant des armes heurtant les armures, les hurlements des mourants ou des blessés, les cris de guerre rageurs et les sons proférés par des créatures inhumaines. Trasah Arrington regarda autour de lui et constata que tout n’était qu’anarchie. Plus personne ne combattait en bon ordre, les hordes du Vide se mélangeaient avec les courageux croisés dans une indescriptible mêlée, aussi la ligne de bataille avait-elle depuis longtemps fondu dans la confusion de la guerre. Profitant d’un moment de répit, il observa l’évolution des combats, serrant fermement dans sa main gantée son épée baignée de sang. Il avait l’intuition que le cours de la bataille restait encore indécis, mais il pouvait également sentir en lui la Lumière guidant son bras contre ses ennemis et remplissant son cœur d’espoir. Il était sur le point de se tourner vers ses hommes afin d’ordonner une nouvelle charge lorsqu’une voix, celle qu’il entendait déjà depuis des décennies, lui conseilla d’attendre un peu. Lorsqu’il porta à nouveau son regard sur l'armée du Vide, il comprit immédiatement pourquoi il fallait attendre et l’espace d’un instant, son cœur défaillit. Un important groupe de cavaliers en armure fonçait à travers une brèche qui s’était ouverte à cet endroit du champ de bataille et à leur tête se trouvait un cheval maudit, une bête dont la robe noire étaient hérissée de piques et de cornes. Trasah eut du mal à regarder directement le cavalier, car d’étranges runes et symboles qui pendaient d’une demi-douzaine de bannières troublaient l’air alentour et faisaient pleurer ses yeux malgré lui. Voici celui qui les commande, lui souffla la voix intérieure. Voici la créature appelée Fersebus le Cauchemancien. Se préparant, Trasah observa le K'thir qui se dirigeait à présent dans sa direction, il était équipé d'une faux moissonnant indifféremment le sable et les corps sur son passage. Sur un signal de la créature qui se tenait sur le cheval, les guerriers du Vide tirèrent sur les rênes de leurs destriers afin de ralentir leur course et de permettre à leur maître de prendre de l’avance. Le sable s'écrasait sous les sabots enflammés de la monture surnaturelle qui fonçait droit sur le paladin à une vitesse terrifiante. Trasah resta calmement sur place, mais lorsque la bête arriva à sa hauteur, elle effectua un dérapage et s’arrêta net devant lui.
« Mort-Joie m'a averti que toi seul me barrerais le chemin de la gloire, » cria Fersebus depuis la monture. « Je vais t’arracher le cœur et pulvériser cette armée jusqu’à la dernière vie. »
Lorsque Fersebus descendit de son cheval, Trasah réalisa à quel point son adversaire était grand, au moins deux têtes de plus que le paladin. Néanmoins, il ne ressentit pas pour autant la peur. Il se sentait au contraire calme, en paix, comme s’il se trouvait en prière plutôt que sur un champ de bataille couvert de sang. Il lui sembla que le silence se fit alors qu’il focalisait son attention sur le champion du Vide, mais le calme fut interrompu lorsque celui-ci manifesta une sphère violette massive qui entonna une stridente mélopée. Son armure était consumée par des flammes surnaturelles dont la fumée enveloppait le guerrier. Il sembla à Arrington que le sort grandissait à vue d’œil dans les mains de son adversaire, mais il resta impassible lorsque l’ombre gargantuesque du sortilège le recouvrit. Hurlant un cri de guerre dans une langue que la Sentinelle ne reconnut pas. Fersebus se jeta en avant en direction d'Arrington, tranchant de sa faux les soldats qui tentèrent de s’interposer. Sans réfléchir, Trasah fit deux pas vers la gauche et se saisit de sa propre épée dont la lame était entourée d’un halo doré. L'arme de son adversaire provoqua une gerbe d’étincelles lorsqu’il para la première attaque, avant de riposter dans la foulée d’un coup ferme en direction des gants protégés de Fersebus, lequel tenta de dévier le coup mais ne pouvant protéger sa gorge, ce qui lui valut une éraflure.
Fersebus ne faillit pas voir le coup, car ses pensées erraient ailleurs sur le champ de bataille : au Nord, afin de pousser les Charognards Hurlants à redoubler d’efforts ; au Sud, pour obliger ses Cavaliers à repousser les Chevaliers de Lumière. De plus, une parcelle de son attention surveillait les Ruines d'Ammon, à l’affût du moindre signe de trahison de ses alliés. Sa concentration fut brusquement brisée lorsque l'épée bénite de Trasah déchira une partie de sa robe, entaillant sa peau et manqua de le jeter à terre. Si Fersebus n'avait pas possédé les dons des dieux, il aurait été irrémédiablement tué. Mais le K'thir était une créature puissante, et l’énergie magique qui l’habitait commença immédiatement à refermer ses blessures. Néanmoins, cela ne suffirait pas, car l'épée de la Sentinelle était déjà levée pour porter un deuxième horion. C’est alors qu’il para le coup de grâce que son adversaire allait donner, et contre-attaqua férocement. Ce fut au tour de Trasah d’être surpris. Alors que le Cauchemancien se battait, levant subitement son arme, la faux runique acheva sa course en l'air et chuta dans un gémissement d'effort de son porteur, lame proche du visage de l'ennemi. Il ne retenait pas ses coups, déterminé à éliminer ce duelliste. il vit Trasah tomber alors que la lame maudite tranchait les muscles du torse du croisé. L'épée d'Arrington tomba au sol dans un bruit sourd tandis que la Sentinelle poussait un cri de douleur avant de sombrer dans l'inconscience.
Le 08 du mois de l'Ouverture au matin, vers sept heures, les serviteurs du Vide attaquent et, durant plus de quatre heures, entre la plage et les ruines, dans les terres arides, on se bat. Les troupes avant-gardistes plient. Les unités se débandent. Théoden entend le cri répercuté par les soldats : "Tout est perdu !" Le Berceau des anciens se couvrent de fuyards. Le plus souvent, des chevaliers simples et des hommes jeunes dont la foi n'est encore que vacillante en raison de leur manque d'expérience. Théoden est assis sur une levée de sable au bord de la bataille. Il tient son cheval par la bride, faisant voltiger de petites pierres avec sa cravache. Il ne voit ni les projectiles d'artillerie rouler sur le sol, ni ses adversaires qui passent. Il s'est trompé, il a cherché l'armée du Vide croyant qu'elle se dérobait. Il a divisé ses forces pour la traquer, et Fersebus a attaqué avec toute sa puissance, ses huit mille guerriers et une douzaine de batteries.
Théoden appelle une aide de camp, puis écrit une missive à Xeraaya, qui doit à cette heure faire envoyer les Exosattures Sancteforges. La Lumière l'abandonnerait-il ? Il saute à cheval, reprend la tête de l'avant-garde. Son courage seul maintenant la majorité des jeunes croisés sur place. Il doit tenir. Ne pas se laisser poindre en soit l'idée que la défaite est envisageable. Et se placer au premier rang de la force de frappe en attendant les renforts Sancteforges et le reste de la Fraternité des Justes. Mais le repli continue. Ici et là, les paladins crient leur dévouement, mais la plaine est jonchée de morts et de blessés. Le combat est inégal. Il n'a que quelques balistes sous les mains en plus des cinq mille hommes et femmes sous ses ordres.
Théoden appelle une aide de camp, puis écrit une missive à Xeraaya, qui doit à cette heure faire envoyer les Exosattures Sancteforges. La Lumière l'abandonnerait-il ? Il saute à cheval, reprend la tête de l'avant-garde. Son courage seul maintenant la majorité des jeunes croisés sur place. Il doit tenir. Ne pas se laisser poindre en soit l'idée que la défaite est envisageable. Et se placer au premier rang de la force de frappe en attendant les renforts Sancteforges et le reste de la Fraternité des Justes. Mais le repli continue. Ici et là, les paladins crient leur dévouement, mais la plaine est jonchée de morts et de blessés. Le combat est inégal. Il n'a que quelques balistes sous les mains en plus des cinq mille hommes et femmes sous ses ordres.
Une heure plus tard, la bataille semble presque perdue. Théoden sent peser sur lui les regards de ses officiers chargés d'angoisse. Il ne reste même pas un millier de personnes vivantes à ses côtés. Et tout à coup, alors qu'il s'apprête à tomber d'épuisement, le ciel se met à briller. Serait-ce la Lumière qui lui sourit à nouveau ? Là où le canon gigantesque du Vindicaar ne pouvait percer les nuages, ce sont les Exosattures qui déchirent ces derniers dans une pluie embrasée. Le héraut de leur arrivée fut le feu, éclaircissant l'air de leur lumière aveuglante au-dessus de cette désolation. Les impacts furent pareils à un coup de lance dans le sol, déséquilibrant tous les guerriers sur le champ de bataille.
Les Élues de Xe'ra avec leurs engins et les cavaliers de la Fraternité des Justes apparaissent comme une forêt que le vent fait vaciller. Xeraaya rassemble les machines de guerre qui ouvrent aussitôt le feu. Et Théoden ordonne aux siens de charger. Tout se joue à cet instant.
Près de mille chevaux s'élancent, faisant trembler le sol. Les exosattures tirent à mitraille, effectuant un feu de salve avant de foncer dans la mêlée. Théoden et Trasah figurent parmi les innombrables blessés. Mais les guerriers du Vide, surpris alors qu'ils pensaient la victoire acquise, s'enfuient ou se rendent avec à leur tête le Cauchemancien Fersebus, qui est exécuté dans l'instant...
Les Élues de Xe'ra avec leurs engins et les cavaliers de la Fraternité des Justes apparaissent comme une forêt que le vent fait vaciller. Xeraaya rassemble les machines de guerre qui ouvrent aussitôt le feu. Et Théoden ordonne aux siens de charger. Tout se joue à cet instant.
Près de mille chevaux s'élancent, faisant trembler le sol. Les exosattures tirent à mitraille, effectuant un feu de salve avant de foncer dans la mêlée. Théoden et Trasah figurent parmi les innombrables blessés. Mais les guerriers du Vide, surpris alors qu'ils pensaient la victoire acquise, s'enfuient ou se rendent avec à leur tête le Cauchemancien Fersebus, qui est exécuté dans l'instant...
Plus tard, au campement, au pied de Neferset, Théoden reste seul, longtemps.
Quatre mille croisés sont tombés aux portes des Ruines d'Ammon et deux milles autres ne pourront plus jamais se battre. Mais la victoire va faire rentrer dans leur trou tout ceux qui à Ahn'Qiraj devaient attendre et espérer la mort de tous les combattants. Toute victoire devrait être savourée par ses officiers victorieux, les satisfaire. Satisfait ? Quel mot étrange. Beaucoup sont morts, pourtant cette victoire est sienne. Il suffirait de dicter le récit de cette bataille telle qu'elle aurait dû être. La mort pour d'autres, la victoire pour lui. Cependant, cette bataille l'a profondément blessé physiquement et, comme pour Isador, il doit désormais rentrer à Hurlevent à son tour. C'est désormais entre les mains de Xeraaya et de Trasah Arrington que repose la dernière bataille de cette croisade.
Quatre mille croisés sont tombés aux portes des Ruines d'Ammon et deux milles autres ne pourront plus jamais se battre. Mais la victoire va faire rentrer dans leur trou tout ceux qui à Ahn'Qiraj devaient attendre et espérer la mort de tous les combattants. Toute victoire devrait être savourée par ses officiers victorieux, les satisfaire. Satisfait ? Quel mot étrange. Beaucoup sont morts, pourtant cette victoire est sienne. Il suffirait de dicter le récit de cette bataille telle qu'elle aurait dû être. La mort pour d'autres, la victoire pour lui. Cependant, cette bataille l'a profondément blessé physiquement et, comme pour Isador, il doit désormais rentrer à Hurlevent à son tour. C'est désormais entre les mains de Xeraaya et de Trasah Arrington que repose la dernière bataille de cette croisade.
La Vénérable et Grande Élue resta sur place avec le reste des troupes veillant à assurer les soins pour ceux ayant le besoin. Aidant alors à la récupération de chacun, elle exerça ses moments de gardes autour d'un feu réfléchissant à ce qu'elle ressentait par delà les Ruines d'Ammon... pensive sur l'entité qui semble s'y abriter, elle se questionnait intérieurement en silence. Réfléchissante longuement sur les récents événements et sur l'étonnante forme de conscience que Xeraaya avait ressentie, elle ne pût s'empêcher de songer à ses longues années au service du Premier Naaru. À chaque instant de prière, de doute ou de dévotion, la Grande Élue avait toujours perçue la présence de Xe'ra à ses côtés. Cette grande source de puissance spirituelle s'était toujours révélée réconfortante, agréable, et la force de Xe'ra avait toujours guidée le moindre pas de la Grande Élue. Mais cette conscience qu'elle rencontrait là aujourd'hui n'émettait aucune douceur, aucune réponse ou même lamentation. On aurait eu l'impression que l'esprit qui habitait cette forme de vie s'était échappée, vidée depuis des lustres pour ne laisser qu'un être sans émotions. Une créature séparée de ses souvenirs et enfermée dans les murs de la "Cité de l'éternelle maudite" Ahn'Qiraj... Tandis que Xeraaya se focalisait sur ses questions, elle pouvait apercevoir depuis d'autres tentes la Sentinelle Trasah Arrington qui rassemblait des écrits, des rapports et des documents jusqu'à ce qu'il se constitue une petite bibliothèque destinée à la recherche et au renseignement.
Un brin préoccupée par ce que la Vénérable élue ressentait sans compter des indices laissés avant le lancement de la Croisade, Xeraaya chercha par des prières à trouver contact auprès de l’entité par sa Lumière connectée à l’ancienne image qu’incarnait la Première Naaru, Xe’ra.
En projetant sa conscience spirituelle au travers de ses litanies, la Grande Élue ressentit le colossal vaisseau de ténèbres qui se dégageait d'Ahn'Qiraj.
Et puis, après quelques minutes de concentration... une masse noire se tenait là, dans l'obscurité. Quelques secondes auparavant, Xeraaya entendit des hurlements d'agonie entremêlés de sanglots... Et puis, un halètement compulsif qui, bientôt, cessa à son tour. Et un silence, plus terrible encore, régna dans l'obscure crypte. Xeraaya sentit une menace invisible, elle scrutait les ténèbres qui prenaient forme. Quelque chose grandissait, émergeant du néant...
Une masse noire indistincte, que la lueur ne pouvait ni dissiper ni éclairer. Une chose horrible et informe, ne ressemblant à aucune créature normale ou saine d'esprit. Une flétrissure d'ombre que la Lumière ne pouvait ni dissiper ni éclairer... avec une énorme face, dont les traits étaient aussi vagues et imprécis que ceux d'un spectre reflétés dans un miroir de cauchemar. De grandes tâches de lumière qui étaient sans doute des yeux, clignèrent vers Xeraaya et elle redoublait de vigilance devant la luxure cosmique qu'elles contenaient. Des membres noirs ressemblant à des tentacules, se projetèrent vers elle tentant de l'aggriper. Les appendices se rapprochèrent de Xeraaya. Ce n'était ni chaud, ni froid, ni rugueux, ni doux. Cela ne ressemblait à rien qu'elle ait pu connaître auparavant. Et sous cette pression, elle sentit toute l'obscénité et l'infamie horreur contenues dans la fange des fosses abyssales de la vie qui semblèrent la noyer dans des océans cosmiques de ténèbres pures. À cet instant, elle comprit que cette chose n'était pas une créature animale mais une ombre de cauchemar qui avait émergée des fosses oubliées de la Sombre Forêt.
Là où Xeraaya fut affligée beaucoup plus qu'elle ne le crut possible, c'était à l'instant où elle avait effectué le rapprochement entre cette chose et le Naaru qu'elle percevait autrefois.
Un nom résonnait dans l'esprit de Xeraaya, deux simples syllabes : Mi'diPeinant à retrouver ses forces, Xeraaya finit par s'arracher du rêve obscur. Ce fut de façon résolue et déterminée que la Sancteforge ne ploya pas face à l'immondice qu’elle contempla tristement mais dans une foi absolue de la bannir à jamais dans les ténèbres qui l’ont engendré. Touchée néanmoins par la perte d’une créature autrefois noble, elle chercha alors à réaliser ce qu’elle sait le mieux incarner. Sa juste Vengeance, son courroux immortel, sa Lumière éternelle brillant de mille éclats par cette humble maxime: « Ce sont dans les nuits les plus noirs, que la Lumière brille le plus. »
Lorsque Trasah Arrington mit la main sur un parchemin que possédait le Cauchemancien, il eut la conscience qu'il fut le premier véritable témoin des évènements qui tourmentaient le Sud de Kalimdor. Le papier, écrit dans une langue que Trasah avait réussi à traduire grâce à une aide extérieure, présentait les conditions pour un rituel ignoble et à l'enjeu démesuré. Il y était question de corrompre un puissant aspect de la Lumière. Une forme de conscience apaisée émanant d'un cœur pur qui serait violemment plongé dans les affres de la terreur s'il n'en était pas empêché.
Mais même si Trasah Arrington avait découvert un plan de la plus complète malfaisance, ce n'était pas ce détail là qui avait retenu réellement son attention. Sur le parchemin qu'il avait ramassé, il y avait dessiné un croquis du rituel ainsi que ses composants nécessaires. Lorsqu'Arrington orienta son attention vers le cœur principal du rituel, son esprit fut envahit par le royaume du souvenir. Il se rappelait de cette expédition qu'il avait effectué dans le sombre clocher d'Hurlevent un an auparavant. Et comme tous les enquêteurs sur place, il avait consulté les écrits du défunt Blake dans lesquels ce dernier avait étudié la nature de ce "Trapézoèdre étincelant".
Et s'il avait eu juste et tort à la fois ? Blake avait trouvé le repaire de la bibliothèque interdite cachée de Nargaroth à Hurlevent et il avait également récupéré le Trapézoèdre étincelant jusqu'à ce que le K'thir vienne reprendre son bien et la vie du malheureux avec. Trasah se souvenait de l'écriture frénétique que s'était livré l'esprit brisé de Blake avant de mourir, la corruption de la conscience dans le Trapézoèdre avait tout juste commencée il y a un an, et elle se finissait enfin... dans la "Cité de l'éternelle maudite" répondante du nom d'Ahn'Qiraj.
Puis Arrington débuta ses recherches dans les écrits du rituel, il découvrit l'essence même du Vide. Là où la Lumière était renforcée par la foi, c'étaient le désespoir et les émotions négatives qui nourrissaient le Vide. Trasah Arrington comprit que le Masque Violet n'était pas une simple arme de corruption, c'était un outil dédié au renforcement des pouvoirs impies retranchés dans la cité d'Ahn'Qiraj. Plus particulièrement, les souffrances des innombrables victimes des miasmes avaient servi de catalyseur à la corruption du Trapézoèdre étincelant.
Arrington mis des heures entières à identifier le Trapézoèdre ou, du moins, à en trouver une forme semblable. Son enquête le poussa à récolter des informations très détaillées sur d'anciennes affaires où il avait été question de corruption et de rituels blasphématoires. Mais ses questions demeuraient sans réponses... jusqu'à ce qu'il tombe sur un vieux rapport datant d'une quinzaine d'années. C'était un document qui regroupait les évènements de Quel'Thalas lors de l'invasion de la Légion Ardente en Azeroth.
Puis Trasah fut frappé par sa découverte... Il avait lu le rapport dans son intégralité jusqu'à tomber sur le croquis du défunt Naaru M'uru. Il fut subjugué par la ressemblance presque parfaite entre le cœur du Naaru défunt et le Trapézoèdre étincelant.
Il avait réussi, il savait ce qui se passait sur ces sables antiques.
Mais même si Trasah Arrington avait découvert un plan de la plus complète malfaisance, ce n'était pas ce détail là qui avait retenu réellement son attention. Sur le parchemin qu'il avait ramassé, il y avait dessiné un croquis du rituel ainsi que ses composants nécessaires. Lorsqu'Arrington orienta son attention vers le cœur principal du rituel, son esprit fut envahit par le royaume du souvenir. Il se rappelait de cette expédition qu'il avait effectué dans le sombre clocher d'Hurlevent un an auparavant. Et comme tous les enquêteurs sur place, il avait consulté les écrits du défunt Blake dans lesquels ce dernier avait étudié la nature de ce "Trapézoèdre étincelant".
Et s'il avait eu juste et tort à la fois ? Blake avait trouvé le repaire de la bibliothèque interdite cachée de Nargaroth à Hurlevent et il avait également récupéré le Trapézoèdre étincelant jusqu'à ce que le K'thir vienne reprendre son bien et la vie du malheureux avec. Trasah se souvenait de l'écriture frénétique que s'était livré l'esprit brisé de Blake avant de mourir, la corruption de la conscience dans le Trapézoèdre avait tout juste commencée il y a un an, et elle se finissait enfin... dans la "Cité de l'éternelle maudite" répondante du nom d'Ahn'Qiraj.
Puis Arrington débuta ses recherches dans les écrits du rituel, il découvrit l'essence même du Vide. Là où la Lumière était renforcée par la foi, c'étaient le désespoir et les émotions négatives qui nourrissaient le Vide. Trasah Arrington comprit que le Masque Violet n'était pas une simple arme de corruption, c'était un outil dédié au renforcement des pouvoirs impies retranchés dans la cité d'Ahn'Qiraj. Plus particulièrement, les souffrances des innombrables victimes des miasmes avaient servi de catalyseur à la corruption du Trapézoèdre étincelant.
Arrington mis des heures entières à identifier le Trapézoèdre ou, du moins, à en trouver une forme semblable. Son enquête le poussa à récolter des informations très détaillées sur d'anciennes affaires où il avait été question de corruption et de rituels blasphématoires. Mais ses questions demeuraient sans réponses... jusqu'à ce qu'il tombe sur un vieux rapport datant d'une quinzaine d'années. C'était un document qui regroupait les évènements de Quel'Thalas lors de l'invasion de la Légion Ardente en Azeroth.
Puis Trasah fut frappé par sa découverte... Il avait lu le rapport dans son intégralité jusqu'à tomber sur le croquis du défunt Naaru M'uru. Il fut subjugué par la ressemblance presque parfaite entre le cœur du Naaru défunt et le Trapézoèdre étincelant.
Il avait réussi, il savait ce qui se passait sur ces sables antiques.
Le projet de Nargaroth, consistant à créer un Seigneur du Vide, est mis en péril par les croisés qui marchent sur ses terres. Bien que la foi eût remporté une grande victoire, les croisés ne s’étaient guère réjouis. À l’aube du deuxième jour suivant la bataille des Ruines d'Ammon, la croisade reprit la route vers Ahn'Qiraj. Elle croisa de nombreux chars à bêtes, traîneaux et mules bâtées ; les paysans verruqueux qui menaient ces processions miséreuses levaient des yeux sidérés vers les croisés - des réfugiés, pensa Xeraaya, pressés de traverser les frontières d'Uldum avant de subir la malédiction de Fersebus. Ils n’avaient pas le cœur de blâmer cet exode car les rares végétations des oasis étaient déjà en train de pourrir. La terre elle-même se mourait. Alors que la croisade approchait de la cité maudite, l'insistance des officiers les incita à presser le pas. Ils coururent dans le sable en oubliant la fatigue de leur longue marche, remplacée par l’urgence du combat.
Les croisés dévalèrent dans la cité fantôme, écrasant de nombreux monolithes au passage. Puis soudain, les croisés virent un tableau à glacer le sang. Devant eux, alignée dans une large cours où reposaient les gigantesques statues d'obsidiennes, se tenait une immense armée de Qirajis. Elle était totalement, effroyablement, immobile ; même les géants qui tenaient les flancs étaient aussi figés que les statues commémoratives disposées à la périphérie de la ville. Au centre de l’armée se dressait une silhouette à la carrure impressionnante, et vêtue d’une cape d'un violet améthyste. Des insectes ailés volaient autour des lieux. Quelques instants plus tard, un groupe de créatures maudites se déversa sur la place du trépas d'Ossirian, avec à leur tête deux des grandes et sombres personnalités mortelles du Vide.
Les croisés dévalèrent dans la cité fantôme, écrasant de nombreux monolithes au passage. Puis soudain, les croisés virent un tableau à glacer le sang. Devant eux, alignée dans une large cours où reposaient les gigantesques statues d'obsidiennes, se tenait une immense armée de Qirajis. Elle était totalement, effroyablement, immobile ; même les géants qui tenaient les flancs étaient aussi figés que les statues commémoratives disposées à la périphérie de la ville. Au centre de l’armée se dressait une silhouette à la carrure impressionnante, et vêtue d’une cape d'un violet améthyste. Des insectes ailés volaient autour des lieux. Quelques instants plus tard, un groupe de créatures maudites se déversa sur la place du trépas d'Ossirian, avec à leur tête deux des grandes et sombres personnalités mortelles du Vide.
Avant le début de la bataille, Trasah Arrington s'approcha du K'thir. Une lueur malsaine dansait dans ses yeux. Ce dernier le nargua pour ses échecs répétés et pour sa tendance à arriver trop tard après les évènements. Après avoir reforgé sa détermination tandis que Nargaroth tenta d'amadouer la Sentinelle, les croisés marchèrent face aux Qirajis qui leur faisaient face. Les exosattures Sancteforges se battirent à nouveau, mais elles furent assaillies par des hordes d'insectes qui brouillaient leurs machines. Bien que les croisés forcent le passage au travers des lignes Qirajis, ils sont peu à peu encerclés par les défenseurs à carapaces d'Ahn'Qiraj. Les soldats de l’Alliance n’ont d’autre choix que de lutter épaule contre épaule, afin de vendre chèrement leur peau comme les ténèbres se resserrent.
Aucun mortel sain d’esprit ne s’aventure dans la cité qu’on appelle Ahn'Qiraj, nichée dans les montagnes au Sud-Ouest de Kalimdor. Elle est si ancienne que ses monuments sont antérieurs à l’époque de la suprématie Kaldorei et, peut-être même, à l’apparition de leur race. On raconte que chaque homme, femme et enfant pourrait y trouver une pierre tombale à son nom et que le Dieu très ancien qui y vécut fini par s’enterrer vivant, même s'il avait été en fait tué. Sur la frontière dansent des lueurs spectrales qui s’agrègent et se muent en spectres avides dès qu’un voyageur s’approche de trop. C’est la réputation funeste de la cité d'Ahn'Qiraj, autant que la puissance de ses abominables habitants, qui incitèrent Nargaroth à en faire sa base secrète. Les K'thir ne craignent nullement les Aqirs, car ils commandent aux êtres du Vide mineurs aussi aisément qu’un homme commande à un animal de garde. Sachant que le peuple Tol'vir évite Ahn'Qiraj comme la peste, c’est au cœur de cette cité que Nargaroth a caché son œuvre la plus formidable à laquelle il a lié les serviteurs locaux. Le moindre intrus est assailli par des hordes d'insectes qui ne craignent ni l’épée ni le marteau, mais dont les serres tranchantes peuvent dérober la vie.
Alors que les croisés d'Arrington sont sur le point d’être vaincus par les Qirajis, un cri surnaturel résonne dans la vallée depuis l'Est. Nargaroth fait volte-face et s'élève dans le champ de bataille, laissant derrière lui des centaines de Qirajis se battre au sol et dans les airs. Les Élues de Xe'ra saisirent cette opportunité, car Xeraaya s’empressa d’inverser la vapeur : la chance lui sourit, d’autant que des renforts, sous la forme de Dragons du Vol de Bronze, arrivent, menés de près par une gigantesque bête envoyée par les maîtres des grottes du temps. Les croisés se préparent à repousser les Qirajis dans leur antre d’autant plus que les Cavaliers de la Fraternité des Justes ne sont pas les seuls à porter le fer au K'thir. En effet, les soldats de l'Alliance les accompagnent. La bataille prend un nouveau tournant à l'intérieur de la cité. Néanmoins, à l’insu de Xeraaya, Nargaroth a lui aussi fait appel à des renforts…
Alors que les dragons s’aventuraient dans la cité depuis l’Est, les croisés d'Arrington enfonçaient les lignes de Qirajis. Les troupes de l’Alliance se battaient comme des lions, toutefois le nombre des séides semblait inépuisable. La colère de Xeraaya la poussait à se jeter dans la mêlée ; les rouages grinçants de son exosatture broyaient les insectes et ne laissaient derrière elles qu’une bouillie ensanglantée où baignaient des membres brisés. À l’intérieur des murs d'Ahn'Qiraj, les flancs de l’armée de Qirajis menaçaient de se refermer sur les croisés tels les mâchoires d’une bête géante. Xeraaya était coupée du reste de l’armée, incapable de faire marche arrière ou de pousser plus avant à cause de la masse grouillante de bêtes qui se pressait autour d'elle. Soudain, un dragon du crépuscule s’approcha jusqu’à se trouver à quelques coudées à peine de la Sancteforge. La forme restait aussi silencieuse que la mort tandis que Xeraaya l’invectivait depuis sa position. Et puis, un hurlement se fit entendre de l’autre côté de la place, un son si horrible qu’aucune gorge mortelle n’aurait pu l’émettre. Le dragon principal du vol de bronze gronda de frustration et de douleur lorsque Nargaroth transperça la chair de cette créature à l'aide d'une épée maléfique. Cependant, au même moment, le dragon en profita pour trancher la gorge de la monture du K'thir, désarçonnant celui-ci. La forme du K'thir tomba dans l'air, sa chute fut amortie par le cadavre de sa monture mais ses jambes furent brisées au moment où il toucha le sol, arrachant à ce dernier un cri de souffrance tonitruant et l'empêchant de se déplacer. Le reste de l’armée de Qirajis marqua le pas tandis que l’influence du K'thir se dissipait lentement. Les uns après les autres, les créatures prirent la fuite. De son côté, le dragon de bronze vit sa peau enfler, ses écailles prirent la couleur d'un violet maladif et ses pensées furent envahies d'obscures pensées, lui arrachant un hurlement de rage. Puis, dans un élan étonnant, comme soudainement possédé par une nouvelle conscience, la nouvelle créature se calma et s'en alla vers le Nord-Est. Sa vitesse était trop grande pour que quiconque puisse le rattraper et le dragon maudit disparu dans l'immensité de l'horizon.
Alors que les dragons s’aventuraient dans la cité depuis l’Est, les croisés d'Arrington enfonçaient les lignes de Qirajis. Les troupes de l’Alliance se battaient comme des lions, toutefois le nombre des séides semblait inépuisable. La colère de Xeraaya la poussait à se jeter dans la mêlée ; les rouages grinçants de son exosatture broyaient les insectes et ne laissaient derrière elles qu’une bouillie ensanglantée où baignaient des membres brisés. À l’intérieur des murs d'Ahn'Qiraj, les flancs de l’armée de Qirajis menaçaient de se refermer sur les croisés tels les mâchoires d’une bête géante. Xeraaya était coupée du reste de l’armée, incapable de faire marche arrière ou de pousser plus avant à cause de la masse grouillante de bêtes qui se pressait autour d'elle. Soudain, un dragon du crépuscule s’approcha jusqu’à se trouver à quelques coudées à peine de la Sancteforge. La forme restait aussi silencieuse que la mort tandis que Xeraaya l’invectivait depuis sa position. Et puis, un hurlement se fit entendre de l’autre côté de la place, un son si horrible qu’aucune gorge mortelle n’aurait pu l’émettre. Le dragon principal du vol de bronze gronda de frustration et de douleur lorsque Nargaroth transperça la chair de cette créature à l'aide d'une épée maléfique. Cependant, au même moment, le dragon en profita pour trancher la gorge de la monture du K'thir, désarçonnant celui-ci. La forme du K'thir tomba dans l'air, sa chute fut amortie par le cadavre de sa monture mais ses jambes furent brisées au moment où il toucha le sol, arrachant à ce dernier un cri de souffrance tonitruant et l'empêchant de se déplacer. Le reste de l’armée de Qirajis marqua le pas tandis que l’influence du K'thir se dissipait lentement. Les uns après les autres, les créatures prirent la fuite. De son côté, le dragon de bronze vit sa peau enfler, ses écailles prirent la couleur d'un violet maladif et ses pensées furent envahies d'obscures pensées, lui arrachant un hurlement de rage. Puis, dans un élan étonnant, comme soudainement possédé par une nouvelle conscience, la nouvelle créature se calma et s'en alla vers le Nord-Est. Sa vitesse était trop grande pour que quiconque puisse le rattraper et le dragon maudit disparu dans l'immensité de l'horizon.
Un cri de victoire résonna dans la ligne de bataille des croisés tandis que les soldats s’élançaient et fauchaient leurs ultimes adversaires. La plupart des blessés, trop exténués pour continuer le combat, s’assirent au sol pour panser leurs plaies, mais Xeraaya ne comptait pas perdre une telle opportunité. Elle s'élança sur son adversaire, bien décidée à éliminer définitivement la menace des Qirajis. La Haute-Matriarche Kalyeh'zaa des Qirajis, la Chasseresse Insaisissable, était enragée au plus haut point par l’attaque contre sa cité alors que la plus digne des proies était à portée. Elle s'avança à toute allure vers Xeraaya. Elle ne pouvait pas se permettre de risquer l'extinction de sa race, mais ne voulait pas non plus laisser à Xeraaya l’occasion de s’échapper. Même si son destrier draconique était aussi fort qu'une machine Sancteforge, elle prit soin d'utiliser son aura afin de réunir ses dernier serviteurs autour d'elle pour empêcher les croisés d'intervenir. Cependant, la force de l’Alliance qui remontait l'escaliers était plus déterminée que jamais. Chaque homme et femme était prêt à donner sa vie pour s’assurer que les Qirajis ne viendraient plus jamais troubler Azeroth. La fureur de Xeraaya s’était muée en une sourde colère. Néanmoins, elle avait intégrée ces renforts inattendus à son combat avec efficacité : les soldats devraient retenir les Qirajis. Xeraaya ferait de même avec la Haute-Matriarche afin que les Élues de Xe'ra puissent porter le coup de grâce. Soudain, un rai de lumière fendit les ténèbres. Xeraaya leva un levier en s’appuyant sur sa machine, satisfait de voir que Trasah Arrington et la Fraternité des Justes était toujours opérationnel. La Grande Élue sourit en pensant à la bravoure dont ses troupes avaient fait preuve jusqu’à présent, mais la bataille n’était pas encore terminée…
Les croisés savaient qu’ils tenaient là l’ultime chance d’éviter que le Sud de Kalimdor soit définitivement engloutit par les ténèbres. Ils chargèrent les rangs des Qirajis avec l’énergie du désespoir et du fanatisme le plus ardent, brisant les pattes et les carapaces dans une frénésie de violence. Kalyeh'zaa avait prévu une telle obstination de la part de l'Alliance, et échafaudé son plan en conséquence. En disposant des rangs innombrables d'insectes frais devant sa ligne de bataille, elle laissa les humains et les Sancteforges s’épuiser contre ses poupées. Certes, les harangues de Trasah galvanisaient ses troupes, mais même la Sentinelle sentait la fatigue s’emparer de ses membres. Ce n’est que lorsque les coups des croisés commencèrent à faiblir que Kalyeh'zaa engagea ses réserves. Des bousiers et leurs progénitures lourdement équipés surgirent des pavements de part et d’autre de la ligne de bataille, et se mirent à faucher les rangs de Lumière avec une facilité déconcertante. Pire encore, la ligne de bataille de l’Alliance faiblit, au point qu’elle se retrouva à deux doigts de la déroute. C’est alors qu’une lumière dorée recouvrit le champ de bataille et que le sol s’ouvrit en de multiples endroits. Cette fois, ce ne furent pas les insectes qui émergèrent du sol, mais le fracas sacré qu'émettait l'exosatture de la Grande Élue au moment où celui-ci venait de jeter violemment à terre la Haute-Matriarche.
Ces effets se faisaient sentir à un moment critique et furent spectaculaires. La lumière sacrée flétrissait les corps des Qirajis ; ceux-ci s’écroulaient sur le sol comme si le Soleil les avait brûlés à une vitesse prodigieuse. Les croisés poussèrent des cris de joie, tombèrent sur leurs ultimes adversaires et les taillèrent en pièces. En quelques minutes, la bataille avait définitivement basculé en faveur de l’Alliance. Cependant, lorsque les brumes des combats se furent dissipées, il n’y avait aucun signe de la Haute-Matriarche. Les Qirajis avaient survécu une fois de plus à la fureur des peuples d'Azeroth.
Ces effets se faisaient sentir à un moment critique et furent spectaculaires. La lumière sacrée flétrissait les corps des Qirajis ; ceux-ci s’écroulaient sur le sol comme si le Soleil les avait brûlés à une vitesse prodigieuse. Les croisés poussèrent des cris de joie, tombèrent sur leurs ultimes adversaires et les taillèrent en pièces. En quelques minutes, la bataille avait définitivement basculé en faveur de l’Alliance. Cependant, lorsque les brumes des combats se furent dissipées, il n’y avait aucun signe de la Haute-Matriarche. Les Qirajis avaient survécu une fois de plus à la fureur des peuples d'Azeroth.
La bataille fut achevée par la victoire des croisés de l'Alliance. Xeraaya profita de l'instant suivant le conflit pour saisir Nargaroth, chargeant son gantelet d'une énergie sacrée. Le K'thir fut lentement embrasé, sa gorge céda sous la force monstrueuse de la créature qui lui faisait face et dans l'instant suivant, Nargaroth fut réduit en cendres. Ainsi périt Nargaroth, premier Seigneur des Quatre Unifiés et Pontife des Uulwi Vvorz. Sa mort porte un rude coup aux serviteurs du Vide restants en Azeroth et avec elle s'achève la Croisade des Sables Rouges. Près de six milles croisés sont morts durant cette campagne, mais leurs noms seront inscrits sur les monuments aux morts de l'Alliance. Rien n'est laissé au hasard. Des cérémonies de retour sont préparées pour que la victoire d'Ahn'Qiraj devienne inoubliable. On organise des fêtes brillantes et même des feux d'artifice tandis que les bastions de l'Alliance en Uldum sont désarmés et renvoyés aux Royaumes de l'Est. Bien qu'heureux d'avoir libérés Uldum de son carcan de ténèbres, Trasah Arrington et Xeraaya ne trouvèrent aucune trace du Seigneur du Vide...
https://www.youtube.com/watch?v=kr1oPoFVtp0
La Mélodie du PurÉcrite par un croisé poète anonyme après la terrible bataille d'Ahn'Qiraj qui menaça plusieurs fois de faire échouer les paladins.
Dans la cité de la peur, encerclée. l'amour de deux vieux croisés, menacé.
Devant la grande porte, seul et armé : leur héritier; équipé.
Une épée brisée. Un écu transpercé.
Une foi embrasée. Une mère éplorée.
Un ennemi redouté. Plus de mille bêtes assoiffées.
Seul dans cette mêlée. Seul sans aucun allié.
Un contre mille. Son histoire sera chantée. Vaincre tant d’ennemis : héroïque destinée.
Mais par la rage du sang. A jamais assoiffé. Victorieux, Mais il dut tout renier.
La force qui porte son esprit. Et donne corps à son âme.
C’est en nous ce qui luit. C’est la plus belle des flammes.
Le sang pour le sang. Et l’esprit pour la flamme.
Une vie de combats violents. La Mort par une lame.
L'armée attaque, bouleversée mais acharnée. Ébranlant le monde de sa course effrénée.
Fruit de la vengeresse colère. Née de l'humiliation millénaire.
Son poing hurlant lentement se dessine. Au-dessus de la cité maudite et de ses cimes.
Prêt à fondre sur les bêtes ébahies, Leurs regards ternes ne sachant reconnaître le champion béni.
Dissipant leur cauchemar par le rêve. Leur chasse ne connaîtra pas de trêve.
Chaque ennemi doit être jugé. Et chaque corps tranché.
Le fléau des peuples libérés. A sa source exige d'être exterminé.
Afin d'enfin éradiquer. La menace qui engloutit chaque destinée.
De leur temps aucune trace ne restera, Si ce n'est celle de sa glorieuse aura.
S'étant défait avec violence et véhémence. De l'obscène et menaçante démence.
Qui avait pollué Azeroth tout entière. Et l'avait projetée dans la plus sinistre des misères.
Et à la fin viendra l'aube tant attendue. La glorieuse époque signe des conflits révolus.
Chapitre III : La course du pouvoir.
Peu de temps après la prise de Neferset, Nargaroth rassembla les potentiels champions à en devenir des Dieux très anciens. Les dieux ont toujours choisis leurs serviteurs avec le plus grand soin sur le monde d'Azeroth, mais il arrive que des mortels se démarquent d'autres par le dévouement et la maîtrise spectaculaire dont ils parviennent à faire preuve. Nargaroth annonça la création du Tribunat Hiératique, une assemblée politique tenue par les Apôtres Sombres des Uulwi Vvorz en attendant qu'au moins trois des principaux champions des Dieux s'élèvent et prennent leur place. Peu de temps après avoir mis en application le Tribunat Hiératique, les champions furent éloignés de toute grande responsabilité, de toute autorité et envoyés à travers Azeroth et même au-delà afin que ces hérauts prouvent leur valeur. Certains auprès des fanatiques voyaient le Tribunat Hiératique comme une tentative de placer la religion au-dessus de toutes les autres organisations afin de s'approprier des pouvoirs démesurés. D'autres le considérait comme une trahison et s'en allèrent d'Ahn'Qiraj, cherchant des sources de pouvoirs et des fidèles autre part en Azeroth.
Après les évènements de la Croisade des Sables Rouges, la majorité des Uulwi Vvorz considéraient la mort de Nargaroth comme l'échec de la Haute-Matriarche dont on pensait qu'elle avait laissée sa vanité l'emporter sur son devoir. Dans les jours qui suivirent, une grande partie des fanatiques s'en allèrent de la cité maudite, cherchant le salut en d'autres lieux que ces sables de malheur.
Après les évènements de la Croisade des Sables Rouges, la majorité des Uulwi Vvorz considéraient la mort de Nargaroth comme l'échec de la Haute-Matriarche dont on pensait qu'elle avait laissée sa vanité l'emporter sur son devoir. Dans les jours qui suivirent, une grande partie des fanatiques s'en allèrent de la cité maudite, cherchant le salut en d'autres lieux que ces sables de malheur.
Cela dit, le Tribunat Hiératique était une aubaine parfaite pour les plus ambitieux des prétendants. Éloignés des charges, Nargaroth avait même distribué des rumeurs d'armes maudites et anciennes cachées un peu partout dans le monde et qui n'attendaient que leurs mains orgueilleuses pour s'en emparer. De plus, la mort de Nargaroth avait libérée l'une des places principales de la hiérarchie, il ne manquait non plus un mais deux champions distingués pour permettre l'abolition du Tribunat Hiératique. La Croisade était achevée mais les ténèbres commençaient déjà à refluer...
Dernière édition par Vratrachyus le Jeu 02 Juin 2022, 00:46, édité 1 fois
Vratra- Personnages Joués : Trajan Dornenkrone
La course du pouvoir
Esteban était aurait pu être immensément fier de lui-même, car il savait faire trois choses avec un talent que peu parvenaient à égaler au cours de leur vie. Ces trois talents lui avaient valu de gagner passablement sa vie, aucun doute là-dessus, mais lui avaient surtout permis de se hisser hors des combats sanglants qui avaient avalé ses alliés; et quitter un champ de bataille en cours était une chose tout à fait hors d'atteinte pour la plupart des combattants de première ligne.
Trois talents. Il n'en fallait pas plus. Et cela n'était même pas si compliqué. S'il avait eu besoin de s'y exercer, cela aurait sans doute été une autre paire de manches. Esteban était une de ces âmes naturellement chanceuses vivant dans l'instant présent. Jamais il n'accordait une seule pensée au fait de devenir vieux un jour, n'épargnait son temps avec trop de soin, ni ne s'inquiétait trop lorsque l'une des Élues de Xe'ra s'apprêtait à mettre un terme à sa vie. Trois talents le portaient au fil de l'existence, au gré des ennuis et des solutions. Le premier était de savoir courir, un talent qu'il avait perfectionné en en faisant bon usage durant son enfance. Le deuxième était de savoir sourire avec un mélange doucereux de charme et de familiarité, qui l'avait diversement mené dans plusieurs branches d'occupation, l'avait tiré d'une exécution tout à fait légitime et méritée. Son troisième talent, grâce auquel il s'était retrouvé en premier lieu dans sa situation actuelle, était son talent à se montrer insistant au point d'être efficacement persuasif.
Trois talents. Il n'en fallait pas plus. Et cela n'était même pas si compliqué. S'il avait eu besoin de s'y exercer, cela aurait sans doute été une autre paire de manches. Esteban était une de ces âmes naturellement chanceuses vivant dans l'instant présent. Jamais il n'accordait une seule pensée au fait de devenir vieux un jour, n'épargnait son temps avec trop de soin, ni ne s'inquiétait trop lorsque l'une des Élues de Xe'ra s'apprêtait à mettre un terme à sa vie. Trois talents le portaient au fil de l'existence, au gré des ennuis et des solutions. Le premier était de savoir courir, un talent qu'il avait perfectionné en en faisant bon usage durant son enfance. Le deuxième était de savoir sourire avec un mélange doucereux de charme et de familiarité, qui l'avait diversement mené dans plusieurs branches d'occupation, l'avait tiré d'une exécution tout à fait légitime et méritée. Son troisième talent, grâce auquel il s'était retrouvé en premier lieu dans sa situation actuelle, était son talent à se montrer insistant au point d'être efficacement persuasif.
Pas un jour ne passait sans qu'Esteban ne repensât à la conversation qui l'avait condamné à finir ici, aux confins des sables. Il s'était retrouvé dans un temple austère , en train de nettoyer la poussière sous ses ongles d'un air absent pendant que Nargaroth déblatérait à n'en plus finir à propos de « devoir hiératique » , et d'un « besoin bien réel » de garder trace du présent, afin que les générations futures puissent l'étudier dans tous ses détails les plus assommants. Il mourrait d'envie de s'en aller.
Désormais, c'était d'un champ de bataille dont il s'était échappé.
Désormais, c'était d'un champ de bataille dont il s'était échappé.
Esteban arrivera dans les ténèbres de Naz'anak. Quelque part, loin de toute Lumière et de toute vie. Il agrippera ses blessures et tentera longuement de se soigner, mais avant qu'il puisse faire quoi que ce soit, une forme énorme l'arrêta et vint à lui.Lorsque Esteban se réveilla des Ténèbres, il était agenouillé et couvert de sang séché dont une partie lui appartenait. Il était plongé dans l'obscurité, ne voyant qu'une faible lueur de lumière pour éclairer l'immense caverne dans laquelle il était confiné. Soudain, il vit, non loin de sa position, l'ombre d'un géant. Il devait bien faire six mètres. Tout dans son maintien évoquait une nature royale brisée, toute grâce et toute grandeur ayant été perdues, pour ne laisser qu’un prince-guerrier étonnant, décanté jusqu’à son noyau fatal et cadavérique. Il portait une armure noire bordée de bronze sans lustre qui lui recouvrait entièrement le corps à l'exception du visage, revêtu de la couleur de la nuit et dont chaque doigt, au bout de ses gantelets, se prolongeait en une lame de saronite, longue comme celle d’une faux. Des crânes enchaînés s’entrechoquaient avec les plaques d’armure gravées d’inscriptions runiques se réjouissant des massacres passés, célébrant les atrocités commises contre l'Alliance et la Horde. Ses cheveux étaient longs et noirs, ses dents aiguisées en pointe avec un sourire d’une vipère et ses yeux avaient le noir d'un abîme sans fond. La créature demeurait silencieuse tout en observant la forme vacillante d'Esteban. Estéban s'approcha en silence. Le cerveau en effervescence. Il n'avait utilisé le portail du vide que peu souvent et les destinations se trouvaient toujours non loin de son départ. Si le portail l'avait mené en ce lieu froid et sombre, c'est que le vide en avait décidé ainsi. Et ce que le Vide décide, nul ne peut aller contre.
Il avança lentement jusqu'à la majestueuse silhouette inconnue. Restant néanmoins à une distance respectable tant la taille et l'aura dominante de l'étrange géant l’impressionnait. Laissant planer un instant de silence, il osa parler enfin.
-Ais-je été mené ici par votre volonté ?L'Ombre se contenta de hocher les épaules comme un simple humain dans une conversation, puis tendit un long bras spectral vers Esteban.
-Ce que je veux n'a rien à voir là-dedans. Pour le moment, tu restes en vie. J'aimerais que tu arrêtes de faire ça, dit-il. Tes gémissements sont contrariant, ton odeur est contrariante. L'intelligence bovine et fruste que je vois scintiller dans tes yeux est contrariante. Ton manque de jugeote est contrariant. Je suis quelqu'un de patient, ajouta la bête avec un gloussement, le son le plus aberrant qu'Esteban eût jamais entendu. Si tu continues à me contrarier, toutefois, ma patience pourrait bien atteindre ses limites.Esteban se mit à froncer des sourcils. Plissant les yeux, il jaugea la créature. Se demandant si sa taille est révélatrice de sa puissance. Il s'attarda aussi sur ce qui l'entourait, cherchant quelque chose qui pouvait potentiellement lui servir.
-Vous êtes venus à moi tandis que je me soignait. Si je vous suis tant insupportable, vous pouviez tout autant me laisser croupir dans le sang. A moins que je ne puisse quelque chose pour vous, n'est ce pas ? Mais si nous n'avons rien à tirer l'un de l'autre, cette conversation se révèlerait effectivement futile. Et je devrais quitter ce lieu pour vous y laisser "reposer en paix". J'ai d'autres desseins plus grands.À peine Esteban avait achevé ses paroles que la créature s'approcha pour appuyer du pied à l'endroit où le mortel avait été blessé. Le dernier remugle de Lumière présent s'étouffa à mesure que la pression augmentait.
-Nargaroth est mort et Uldum est déjà perdue. Les servantes pathétiques de C'Thun pensent encore pouvoir stopper la Croisade des Sables Rouges alors que les plus puissants chiens de la Lumière ont été convoqués. Cependant...Esteban se mit à grogner au contact de la créature. Sa souffrance soudaine ne l'aidait pas beaucoup pour clarifier ses pensées.
-Vous avez des plans en tête. N'est ce pas ? Qu'importe la puissance d'un ennemi si on se montre plus malin que lui ! Et mieux préparé ! Ils se croient fort après cette victoire. Mais qu'un serviteur du vide tombe et alors un autre le remplace.
-Oui et on perd, encore, encore et encore. Le cycle ne fait que se répéter et les lâches survivants incapables dans ton genre s'enfuient dans l'attente d'un véritable champion suffisamment compétent pour gagner toutes les batailles à lui seul.Il finit par retirer son pied puis il tourna la tête en scrutant le plafond de la caverne.
-Retiens bien cette leçon : Avec le Vide, tu n'obtiens pas ce que tu attends, tu obtiens ce que tu mérites.
-Et qu'aurais je mérité si je serais resté là bas pour combattre ? Sinon le même sort que Nargaroth ? Je suis rester en vie pour mieux revenir....Mais si vous savez tout ça, vous savez également qu'à la fin, nous n'étions plus que deux à tenir debout. N'est ce pas ?
-Tu aurais mérité de voir ton âme dévorée lentement par les maîtres de la Sombre Forêt. Nargaroth sert de bouc émissaire pour l'achèvement d'un rituel encore plus important que tout tes projets et les miens réunis. Et je ne t'ai épargné non pas pour te récompenser ou te châtier mais pour que tu tire ton épingle du jeu.Esteban se mit à fixer le géant d'un air dubitatif tandis que la créature se mit à regarder la forme de ce dernier, menaçant d'engloutir Esteban dans un nuage de ténèbres.
-Il a toujours été dans l'intérêt des Dieux très anciens de se munir de puissants champions pour influencer les mondes qu'ils envahissaient. Tous sans exception, même Y'Shaarj, avaient besoin de serviteurs mortels pour subvenir à leurs ordres. N'Zoth s'appropria Aile-de-Mort, C'Thun les Empereurs-Jumeaux, Yogg-Saron le puissant Loken et Y'Shaarj avait Garrosh Hurlenfer. Aujourd'hui, ces champions sont tous morts ou disparus et les Dieux qu'ils servent ont regagnés la Sombre Forêt dans l'attente d'un champion du Vide digne des Quatre. Nargaroth s'est sacrifié pour permettre d'entamer la longue quête qui fera venir le digne mortel dans les griffes du Vide.
-Si c'est un champion au service des Maitres qu'il faut, alors, je le serais. Je suis Aruspice d'uulwi-vvorz et j’entends gagner encore plus de puissance pour servir les Dieux.
-Tous ceux qui ont survécu au châtiment des croisés s'attireront les foudres des filles de C'Thun car leur existence sera considérée comme une trahison. Et je ne te parle même pas des champions qu'il te faudra affronter et tuer pour t'élever dans la hiérarchie...
- Alors il est temps que d'autres apprennent à me connaitre. Je ferais connaitre ma puissance par celle de mes serviteurs. Qu'importe mes adversaires. Je ne suis jamais seul face à mes adversaires. Je les mettrais à terre comme l'impudent dont j'ai siphonné la force vitale !
-Nous verrons bien, Esteban. Nous verrons bien.Et l'instant qui suivit, l'Ascendant du Vide se dématérialisa dans les mêmes ténèbres d'où il avait jaillit, laissant le mortel seul.
Ils étaient deux jumeaux en mouvement, une seule arme mue par une seule intention. Aucun d'eux n'entraînait l'autre, ni ne bougeait moins ou davantage. Ce n'était pas là une compétition mais une unité parfaite. Ils s'arrêtèrent ensemble, cessant leur progression le temps de considérer leurs environs. Le désert se débattait dans les affres de son carnage, pour le peu que cela pouvait changer au sort de ses combattants, et l'air était un marasme hurlant de cris de guerre, audible partout. Des pelotons de soldats se tenaient serrés les uns contre les autres, armés de petites armes qui ricochaient sans dommages contre leur armure. La discussion entre les deux était inexistante. Pas de demandes de soutien. Aucun ordre réclamé. Une autre escouade se dressait devant eux deux, composées par des dizaines de ces fantassins dans leurs armures ostentatoires bleues et dorées. Les deux guerriers s'élancèrent en courant, leurs semelles craquelant la pierre du sol. Tous deux sautèrent au même instant en grognant dans l'effort. Tous deux retouchèrent le sol en même temps, et tous deux s'abandonnèrent au carnage, leurs armes frappant pour verser le sang. Les mortels tombaient en pièces autour d'eux, sabrés et tranchés trop vite pour que l’œil pût suivre. Cela ne leur était possible que par leur habitude impitoyable l'un de l'autre. Quand l'un se courbait pour un coup d'estoc bas, l'autre se dressait comme une taillade haute. Leurs mouvements étaient une danse d'une vitesse saisissante autour de l'autre silhouette, guettant et anticipant toujours les mouvements de leur partenaire tout en se concentrant sur la mort de leurs ennemis. Autour des deux guerriers, vingt-trois soldats n'étaient plus que des ruines humaines, agitées de dernières convulsion. Le dernier à mourir eu le ventre ouvert et le cou sectionné dans le même battement de cœur. A présent le sang coulait de la lame de l'épée. Les guerriers considérèrent la dévastation autour d'eux, mirent une demi-seconde à prendre note de la présence des autres adversaires aux alentours, et se remirent en route à la même seconde.
Xhil'Cthoth mourut. Gizgh'Xholac chancela, puis se dématérialisa dans le sable. La surprise figea les mouvements de la créature. En se retournant, elle vit Xhil'Cthoth enchaîner un second pas déficient et s'affaisser à genoux parmi les cadavres qu'il venait d'engendrer. Xhil'Cthoth parla au travers de raclements de voix inarticulés. Une substance noire et humide se mit à couler par la grille recouvrant la bouche de son casque, plus fluide et plus épaisse que du sang normal. Il venait d'être à son tour frappé par les Élues de Xe'ra. Et l'instant qui suivit vit sa mort dans une tentative de fuite désespérée. Gizgh'Xholac, plutôt que de partager le triste sort de son camarade, s'enfonça profondément sous les dunes de sables. Il se mit à ramper vers la mer, s'échappant de la bataille à son tour. Un autre survivant pour les forces du mal.
Une semaine plus tard, ce fut à un autre de se confronter au destin.
Trasah Arrington put sentir dans l'air une forte et désagréable odeur de chair brûlée. Cette odeur se manifesta davantage quand le paladin comprit d'où venait ce remugle étonnant et étranger. Face à lui, Nargaroth avait émergé, il apparaissait lentement consumé, tombant en cendres, mourant comme une bougie. Trasah regarda ce spectacle immonde, portant sa main par réflexe à la garde de son épée, avant de finalement se résigner.
-Mes heures sont désormais comptées, Sentinelle. La réalité a rattrapée mon enveloppe spectrale au moment où Xeraaya m'a tué. La Lumière de Narratoth est morte pour ne plus laisser que Nargaroth. Ce n'est qu'une question de temps avant que je finisse entièrement consumé.
-Que voulez-vous à présent ?
-Ces derniers jours, toutes les connaissances de Nargaroth m'ont été transmises. Mais avant que je vous les confie, je dois vous mettre en garde pour de bon cette fois. Vous plus que quiconque durant cette croisade avez marché sur le bord de la corruption. Votre âme a été en proie aux ombres et la Lumière a doutée de vous. C'est pour cela que Fersebus vous a abattu sans grands efforts.
-C'est une... théorie intéressante.
-A chaque fois que vous avez plongé votre regards dans les écrits des ténèbres, votre âme a commencée à céder. Si l'on avait découvert que vous travailliez de concert avec moi pour arrêter Nargaroth, vous seriez considéré comme un hérétique à l'heure qu'il est.
-Mes compagnons qui pouvaient vous voir aussi savent très bien ce qu'il en est.
-Cependant, vous seul avez choisi de me faire confiance là où tous les autres se sont détournés de moi.
-C'était un risque à prendre.
-Vous êtes un paladin reconnu, Trasah Arrington. Toutes les ressources de l'Alliance sont à votre disposition. Lorsque vous vous êtes heurté à un mur, j'ai compris que vos appuis devenaient limités.
-Nous avons toujours des alliés si nous savons où les trouver.
-Et ils ne demeuraient pas aussi fiables que moi et même, inversement. Vous avez atteint cette place, Arrington, et il vous sera difficile de reculer. Vous en êtes là où vous franchissez la ligne. Tous les croisés s'exposent à cette ligne, tous, sans exception. C'était plus une occupation que de véritables recherches, n'est-ce pas ?
-Les choses de ce genre ne m'intéressent pas.
-Vous ne pouvez pas vous cacher des ténèbres. La ligne, Arrington, la ligne. La ligne entre la Lumière et l'Ombre, entre la vie saine et celle de l'insanité.
-Je n'ai fait que les recherches qu'il a fallu faire pour comprendre où vous en veniez.
-Je la connais car je l'ai franchie moi aussi, de plein gré, bien sûr. Volontiers, sautant d'un pas après l'autre. Séduisante et attrayante. Mais pour les gens comme vous, c'est un processus infiniment plus douloureux.
-Nous avons bien des exemples de ça.
-Je pense que vous vous méprenez. Je vais vous montrer... C'était en Northeron. Ce fut le moment où j'ai franchi la ligne.Trasah leva un sourcil en écoutant les paroles de la créature embrasée qui lui faisait face.
-Je suis venu à la prison que l'on appelle Hauterive aujourd'hui. Je devais avoir... vingt-cinq ans, peut-être trente. L'un des Maréchaux de la prison que je visitais me demanda de visiter la cellule d'un troll qui avait été capturé par-delà le continent Kalimdor. C'était un féticheur chamanique couvert de tatouages tribaux nommé Zl'eka. Ce Zl'eka était sans cesse concentré dans son travail. C'était un bon ami. Ils l'ont gardé enchaîné de manière permanente. Le Maréchal m'a dit qu'il avait arraché la jambe d'un garde et commencé à tuer un lieutenant en essayant de s'évader... avec ses dents. Je l'ai rencontré, bien sûr. Je crois qu'il m'aimait bien. Il ne parlait pas facilement notre langage, naturellement. Hé hé... Et dans tout ça, il dormait à même le sol dans ses propres déchets. J'étais un homme cultivé à cette époque, à présent je suis un spectre perdu dans les limbes du temps. Mais n'oubliez pas ce que je vous ai enseigné, Arrington. Vous seriez réellement surpris de voir comment est-il si facile pour les plus dévoués et purs d'entre nous de glisser sur cette ligne.
-Comme Arthas Menethil, je suppose.
-Le moment était là, à Hauterive. Sous un soleil déclinant, le Maréchal me présenta à Zl'eka et me demanda de gagner sa confiance. Zl'eka m'a regardé et je pense qu'il a vu une âme charitable. Dans son simple et incomplet langage, il m'a imploré de l'acheter, me demandant comment il pouvait m'être utile. Et pour sceller l'accord, il m'a offert son savoir. Les esclaves de la tribu de Zl'eka étaient réputés pour avoir mis la main sur des armes surpuissantes et aux magies interdites. Zl'eka portait un étrange symbole en forme de bouc sur son torse, la marque de sa tribu. Elle était ancrée dans sa peau à l'aide d'un mélange de magie et de chirurgie sauvage. Avant que la prison de Hauterive ne voit le jour, c'était un lieu de ténèbres qui demeurait là. Et cette marque était la relique du déclin de ces ombres. Chaque membre de la tribu de Zl'eka qui mourrait des mains des races mortelles était un horrible gaspillage de pouvoir. J'étais intrigué, j'ai donc pressé Zl'eka de me fournir ses connaissances. J'étais jeune et téméraire ce jour-là, que puis-je en dire ? J'ai pris ces connaissances... Quelques heures après, les vagues du Vide ont infusée mon esprit réceptif. Et vous savez quoi ?
-Non ?
-C'était merveilleux, libérateur. J'étais enfin conscient et vivant dans le véritable univers. J'ai franchi la ligne et c'était plaisant. Certainement, j'ai vu tout ce qui était comme ça l'est réellement. Pas comme les clergés ou n'importe quelle autre organisation désire que nous le voyons. C'était l'éternité. La fragilité des races mortelles, la gloire du Vide, les trésors flottants de l'existence, l'incompréhensible douceur de la mort. Tout était là. L'évêque Néhéri n'aurait pas résisté lui non plus et que dire du Seigneur Dukeliège ?
-Vous vous aventurez en terrain glissant.Nargaroth ne répondu pas tout de suite, à la place, il laissa un instant de silence s'installer tandis que le magicien Aëtep Aryn venait d'entrer à son tour dans la Cathédrale.
-Tout va bien, sire ?
-J'ai de la compagnie.
-De quels genre ?
-Des ombres malicieuses.Seul Trasah pouvait apercevoir et entendre Nargaroth, Aëtep chercha partout autour de lui, mais il ne vit rien de si particulier.
-S'il désire me voir, il va devoir toucher une goutte de votre sang, Arrington. Une seule et unique. Votre corps a absorbé la substance qui vivait dans le N'raqi que vous avez défait au tombeau de Tyr, servez-vous en.
-Il dit que pour le voir, vous devez toucher une goutte de mon sang.
-De la magie du sang ? Aëtep plissa les yeux. Que les astres me gardent d'une telle pratique. S'il faut jouer avec les ombres, autant le faire à ma façon. Il n'y a rien de caché que l'on ne puisse révéler. Il suffit de trouver la bonne formule. Cela dit, je n'ai pas dis que ce sera facile.
-Seuls les San'layn et les trolls de G'huun peuvent manipuler le sang. Il doit penser que je suis une ombre venue pour vous hanter ce qui est presque vrai quand on y pense...
-Il affirme que ce n'est pas de la magie du sang. J'ai simplement absorbé d'une façon ou d'une autre la substance d'une créature que nous avons vaincue autrefois.Aëtep leva ses deux mains en l'air, ses doigts se mirent à briller, faisant apparaître un orbe arcanique encerclé de runes. Le mage y plongea son regard comme un masque sous l'eau. La vision d'Aëtep se clarifia et devint aussi précise que celle d'un dragon. Il était capable de voir l'absolue forme de vie dans la cathédrale, du plus grands des êtres au plus minuscule des insectes. Il continua de manipuler l'orbe arcanique jusqu'à le changer en un polygone aux formes complexes, défiant les lois géométriques basiques. Les runes s'allièrent en formules qui ne cessèrent de tourner et de se manifester. Mais à nouveau, il ne vit pas l'ombre.
-Dites-lui qu'il perd son temps, ma présence ici n'est pas dû à de la véritable magie. C'est quelque chose d'infiniment plus complexe, c'est par la chair et non par les arcanes qu'il me verra. Une goutte de sang, c'est tout ce qu'il lui suffit. Rappelez-vous ce que j'ai dis, Arrington, il ne voit pas l'univers comme moi, comme vous avez failli le voir si vous aviez franchi la ligne vous aussi.
-Il dit que ça ne marchera pas, que sa présence n'est pas réellement due à la magie.
-Tout est la magie et la magie est un tout. Il n'y a aucune possibilité qu'on ne puisse voir, il suffit de chercher. Le Vide est un mensonge, le Vide est le doute et le désordre. Il fait tomber les mondes et les univers, gardons-nous de l'étudier, Arrington !
-Si Aëtep désire me voir et m'entendre, il va devoir se rapprocher de la ligne lui aussi, s'exposer aux ténèbres.
-Sire Trasah, je vous sais droit mais gardez-vous d'écouter les murmures.
-Il me met en garde contre les limites auxquelles je suis exposé en faisant des recherches sur cette affaire. Il clame que pour voir la vérité, il faut les franchir.
-Et ainsi commence la voie du Vide, même moi, je n'ose pas étudier certains points de l'arcane. Restez dans les limites qu'imposent prudence et sagesse.
-N'allez pas trop loin, n'oubliez pas que l'on pensera que vous avez agi comme un hérétique si vous en révélez trop sur notre association.
-Ce n'est pas la première fois que je dois me renseigner sur ces choses-là. Je m'en suis toujours sorti.
-Alors puissiez-vous vous en sortir à nouveau. Je ne suis pas porteur d'une robe rouge, hélas. Je ne peux vous aider avec votre spectre. Dois-je faire venir l'un de mes confrères ?
-Si vous pouvez rester dans les environs, il faudra que nous discutions.Aëtep s'en alla dans l'instant qui suivit, laissant Arrington avec son invité étrange.
-Vous savez que je pense que vous avez franchi cette ligne, Arrington. C'est un palier dans votre vie de croisé. Vous agissez comme un homme qui a compris toute l'immensité du Vide...
-Tout ce que j'ai cherché à comprendre, c'est la nature des choses à arrêter.
-Et votre âme en a payée les conséquences, je vous l'ai dit, cela arrive à tous les croisés, tôt ou tard de s'exposer à cette ligne.
-J'apprécie la mise en garde. Mais si vous souhaitez m'aider, vous pouvez aussi partager les informations dont j'ai besoin pour retrouver ceux qui se sont échappés.
-Je peux vous voir comme un homme puritain et sain, cela doit vous sembler si simple de reculer alors. La Lumière et les Ténèbres...
-C'est l'impression que je donne ?
-Bien sûr, car le Vide est partout. C'est là, même dans la chose la plus ordonnée que vous faites.
-Nous avons des histoires de paladins et de prêtres qui ont cédés à toutes les forces néfastes que nous connaissons. Même à la Lumière, de fait. Et croyez bien que les habitants de Hurlevent sont bien prompts depuis des années à surveiller nos moindres faits et gestes pour confirmer que nous cédons soit à l'un, soit à l'autre chaque fois que nous faisons quelque chose qui leur déplaît. J'essaie de me dire que cela m'a enseigné la prudence.
-Sauf que tous le monde est damné. Les races d'Azeroth sont damnées. Oh, et l'espèce humaine... Toutes les énergies sont les seules vérités de la réalité. Croire le contraire n'est qu'ignorance et les clergés, si fiers et si vigilants et si corrompus de leur propre orgueil. Si certains de combattre le Vide et de servir la Lumière... est la chose la plus ignorante qui soit. Votre travail vous mène toujours plus proche du Vide, il renforce votre compréhension des forces ultimes car même le plus pur et dévoué des croisés devient séduit. Cela s'effectue en trois étapes. Le premier pas est le savoir, un croisé doit connaître les pièges basiques du Vide pour le combattre. D'ici plusieurs années, vous en saurez plus sur le Vide que la plupart des cultistes inexpérimentés. Ensuite, le deuxième pas. Le moment où il brise la règle et permet à un certain aspect du Vide de survivre ou de rester pour qu'il puisse l'étudier, apprendre de lui. Je ne prendrais même la peine d'essayer de nier celui-là, Arrington. Je suis juste là, n'est-ce pas ?
-Vous semblez terriblement déterminé à me prendre en faute. N'est-ce pas vous qui m'avez demandé d'épargner Nargaroth pour l'interroger ?
-Il vous aurait dit la même chose qu'aujourd'hui et même plus encore, Arrington. Son esprit était tout autant plongé dans les ténèbres que le mien. Il demeurait un défi pour votre foi plus grand que je ne le suis.
-N'est-ce pas cette fameuse règle que vous m'accusez de briser ?
-Justement, votre combat constant contre moi vous permet de garder la tête froide. Désirez-vous connaître le troisième pas ?
-Allez-y.
-Le troisième pas est la ligne elle-même. Quand le croisé devient un radical, quand il choisit d'utiliser le feu contre le feu, quand il se sert de la puissance du Vide, quand il emploie des agents du Vide, quand il demande à l'hérétique... de l'aide. Alors, allez-vous me demander de vous aider, de vous fournir les connaissances dont vous avez besoin pour affronter les alliés de Nargaroth ?
-Quels sont mes choix ? Laisser un dragon corrompu et le reste des forces du Vide se cacher et se préparer ou obtenir ces informations directement et avoir une chance de les prendre de vitesse ?
-Je vous recommande d'aller discuter de tout ceci avec votre ami, Aëtep, parce que s'il est un bon ami de vous, il vous aidera à choisir et à ne pas franchir ce troisième pas.
-Et qu'implique-t-elle cette aide ? Vous demander des noms et des lieux, cela revient à sacrifier mon âme ?
-Cela revient à être séduit, Arrington, très vite. Beaucoup plus vite que ne pourrez y songer, vous pourriez ne plus avoir besoin de moi pour être séduit par le Vide. Si vous choisissez mon "aide", vous commencerez à douter de la Lumière et votre âme portera un fardeau immense.
-J'ai presque l'impression que vous avez décidé à l'avance de ne rien me dire et que vous vous efforcez juste de me faire tourner en bourrique. Des noms, des lieux. Pas un quelconque secret menant à un pouvoir enfoui, ou un artefact caché à utiliser. Simplement des informations pour découvrir où ils sont.Si j'avais dû douter de la Lumière, j'aurais commencé quand Tirion Fordring est mort au Rivage Brisé ou quand Xe'ra s'en est prise à Illidan Hurlorage. Je sais que la Lumière n'est pas absolue ni toute-puissante, et je ne m'y attends pas. Je sais aussi que c'est à moi de me battre et à moi de gagner et qu'Elle m'assistera tant que je resterai dévoué à ma mission. Alors non, je n'ai pas à en douter.
-Ainsi soit-il... Partez pour Skettis, de l'autre côté de la Porte des Ténèbres. Trouvez l'Arrakoa nommé Fattkl le Ténébreux et demandez-lui de vous conter "La légende d'Ikyz'Arrak".
-Des informations utiles, concrètes, ou des rituels censés m'ébranler ? Il y a des ennemis perdus dans la nature, et je recherche les informations géographiques et temporelles qui me permettront de les trouver et les vaincre pour de bon. Pas le récit de leur déchéance, ni les extraits de journal intime dans lesquels ils expliquent qu'ils ont découvert la désespérante futilité de la vie.
-Je ne peux pas prévoir les forces auxquelles vous seriez en proie, une fois là bas, Arrington. Cependant, sachez que vous n'êtes pas le seul à y aller et que les ténèbres corrompent tous les êtres de manière différente. Rappelez-vous de cette ligne, Trasah, souvenez-vous en et votre âme sera épargnée. Temporairement...
-Et vous ne me direz pas qui d'autre va s'y rendre.A peine commença t-il à formuler une réponse que le bras gauche de Nargaroth se décrocha soudainement, tombant en poussière comme il était en train de brûler.
-Grâce à l'intervention de la "Grande Élue", la conscience néfaste de Nargaroth sera définitivement rayée de l'existence. Mais Narratoth, lui, va être plongé dans les fosses de la Sombre Forêt. Ce sont ces habitants que je ne peux pas trahir, Arrington. Un jour viendra où votre âme devra faire face à des ténèbres dont vous n'avez aucune idée de l'ampleur. Si je vous en révèle plus, je ne pourrais vous aider là bas.
-Je vois.
-Je suis sûr que vous voyez.
Vratra- Personnages Joués : Trajan Dornenkrone
Re: [Dissoute][Alliance - Horde] Le Dogme du Bouc esseulé
Esteban manipula les énergies du Vide et invoqua un portail d’obsidienne qui se manifesta devant lui. Puis il traversa le portail tandis qu'une substance d'un noir absolu se répandit dans la caverne comme un phénomène physique. Alors qu'Esteban manifestait ses pouvoirs et traversa le portail, il sentit une sensation équivalente à une augmentation de la pression atmosphérique avant une tempête, enflant autour de lui. L’air ambiant acquit une épaisseur désagréable et au cœur de ce phénomène, la colossale souche de l'arbre Vordrassil apparut devant lui. le domaine abritait une flore et une faune déconcertantes, toutes interconnectées et soutenant l’ensemble. Des couches de plantes aux pétales grises sombres se détachaient et laissaient la saleté dans laquelle elles ont poussé afin que la Saronite puisse émerger du sol avec aisance.
Ce n’était pas un arbre ordinaire. Ce n’est peut-être même plus une souche, mais les esprits mortels qui contemplent la volonté manifestée du Dieu de la Mort Yogg-Saron doivent tenter de donner une idée de ce qu’ils ont vu ou entendu dans des récits murmurés. Ils doivent le placer dans une sorte de contexte qu’ils peuvent appréhender sans devenir fou. Les mêmes tomes et autres textes interdits qui ont tenté de décrire ce lieu lui-même ont, pour l’essentiel, convenu que l’idée que Vordrassil soit un lieu pervers, mortel, et pourtant étrangement magnifique sont des termes permettant de comprendre ce lieu du Vide.
Sa structure lacérée et difforme craquait et gémissait sous l’influence de la Saronite. Les écorces tenaient à peine à la surface recouverte de crasse. Les racines étaient perforées par des termites qui laissaient des galeries entières pour des insectes tels que des coléoptères, des vers et des myriapodes déformés. La souche craquait et se décomposait continuellement, mais l'arbre ne perdait jamais sa teinte gris-vert. Il n'y avait aucun Furbolg dans les environs, seulement des sapins gigantesques accompagnés d'une petite épaisseur de neige les recouvrant. En tendant ses sens magiques, Esteban eut l'impression d'entendre un cœur battre à l'intérieur de l'arbre-monde. Le rythme de ce bruit faisait écho aux battements des cloches d'une cathédrale.
S’y rendant lentement, Esteban découvrit grâce à sa magie un chemin caché à travers la souche. Il pénétra dans les galeries souterraines de Vordrassil. Il fut presque aussitôt envahi par des cauchemars animés d’énergie sombre. Après une âpre bataille de volonté, Esteban descendit dans le cœur de Vordrassil, dans les cavernes qui faisaient place à une étrange lumière éthérée et violette. Le vent soufflait, il s’engagea dans un labyrinthe de bois anciens qui s’effritèrent et se régénérèrent sous ses yeux. Rempli des fantômes et des échos de ceux qui l’avaient précédé, le labyrinthe était un enchevêtrement exaspérant et sans fin, ses murs se retournant sur eux-mêmes en des angles impossibles. Pendant ce qui semblait être une ère entière, Esteban erra dans le labyrinthe hanté, luttant contre les esprits des morts qui menaçaient de l’ajouter à leurs rangs. Enfin, proche de l’épuisement, il se prépara pour l’épilogue de sa quête. Puis, dans la folie du labyrinthe, une silhouette imposante lui est apparue. À chacun de ses pas, il sentit les battements de son propre cœur résonnant au même rythme que cette chose. Au bout d'une heure de marche, il découvrit un monolithe haut d'une dizaine de pieds, recouvert de runes peintes sur sa surface. Leur essence était faite de sang, non pas de saronite mais de celui des Furbolgs qui habitent les lieux. À en juger par les tâches, il estimait qu'une dizaine de bêtes avaient péri pour l'accomplissement d'un tel ouvrage. Il s'avança vers le monolithe tout en cherchant à interpréter les runes peintes. Usant de ses connaissances acquises au fil du temps dans sa quête de pouvoir. Il pouvait presque entendre les cris gutturaux des sacrifiés sur cet autel insolite. Il chercha à ressentir et à déterminer ce qui émanait de la structure. Il se sentait comme appelé vers ce pouvoir inconnu. Il approcha lentement du monolithe avant de poser sa main sur sa surface.
Bien des heures plus tard, il sortit enfin de Vordrassil. Il se dressait plus droit, plus grand, et plus puissant que jamais
On ignore ce qui est arrivé précisément mais l'on raconte qu'il a rencontré les dieux. Il a employé le pouvoir de ces mêmes dieux. Il s’était emparé d'une puissance presque inégalée. Il l’avait prise par la vertu de sa conviction en lui-même. Aucun marché n’avait été passé, aucune promesse à honorer. La puissance était à lui et à lui seul.
Ce n’était pas un arbre ordinaire. Ce n’est peut-être même plus une souche, mais les esprits mortels qui contemplent la volonté manifestée du Dieu de la Mort Yogg-Saron doivent tenter de donner une idée de ce qu’ils ont vu ou entendu dans des récits murmurés. Ils doivent le placer dans une sorte de contexte qu’ils peuvent appréhender sans devenir fou. Les mêmes tomes et autres textes interdits qui ont tenté de décrire ce lieu lui-même ont, pour l’essentiel, convenu que l’idée que Vordrassil soit un lieu pervers, mortel, et pourtant étrangement magnifique sont des termes permettant de comprendre ce lieu du Vide.
Sa structure lacérée et difforme craquait et gémissait sous l’influence de la Saronite. Les écorces tenaient à peine à la surface recouverte de crasse. Les racines étaient perforées par des termites qui laissaient des galeries entières pour des insectes tels que des coléoptères, des vers et des myriapodes déformés. La souche craquait et se décomposait continuellement, mais l'arbre ne perdait jamais sa teinte gris-vert. Il n'y avait aucun Furbolg dans les environs, seulement des sapins gigantesques accompagnés d'une petite épaisseur de neige les recouvrant. En tendant ses sens magiques, Esteban eut l'impression d'entendre un cœur battre à l'intérieur de l'arbre-monde. Le rythme de ce bruit faisait écho aux battements des cloches d'une cathédrale.
S’y rendant lentement, Esteban découvrit grâce à sa magie un chemin caché à travers la souche. Il pénétra dans les galeries souterraines de Vordrassil. Il fut presque aussitôt envahi par des cauchemars animés d’énergie sombre. Après une âpre bataille de volonté, Esteban descendit dans le cœur de Vordrassil, dans les cavernes qui faisaient place à une étrange lumière éthérée et violette. Le vent soufflait, il s’engagea dans un labyrinthe de bois anciens qui s’effritèrent et se régénérèrent sous ses yeux. Rempli des fantômes et des échos de ceux qui l’avaient précédé, le labyrinthe était un enchevêtrement exaspérant et sans fin, ses murs se retournant sur eux-mêmes en des angles impossibles. Pendant ce qui semblait être une ère entière, Esteban erra dans le labyrinthe hanté, luttant contre les esprits des morts qui menaçaient de l’ajouter à leurs rangs. Enfin, proche de l’épuisement, il se prépara pour l’épilogue de sa quête. Puis, dans la folie du labyrinthe, une silhouette imposante lui est apparue. À chacun de ses pas, il sentit les battements de son propre cœur résonnant au même rythme que cette chose. Au bout d'une heure de marche, il découvrit un monolithe haut d'une dizaine de pieds, recouvert de runes peintes sur sa surface. Leur essence était faite de sang, non pas de saronite mais de celui des Furbolgs qui habitent les lieux. À en juger par les tâches, il estimait qu'une dizaine de bêtes avaient péri pour l'accomplissement d'un tel ouvrage. Il s'avança vers le monolithe tout en cherchant à interpréter les runes peintes. Usant de ses connaissances acquises au fil du temps dans sa quête de pouvoir. Il pouvait presque entendre les cris gutturaux des sacrifiés sur cet autel insolite. Il chercha à ressentir et à déterminer ce qui émanait de la structure. Il se sentait comme appelé vers ce pouvoir inconnu. Il approcha lentement du monolithe avant de poser sa main sur sa surface.
Bien des heures plus tard, il sortit enfin de Vordrassil. Il se dressait plus droit, plus grand, et plus puissant que jamais
On ignore ce qui est arrivé précisément mais l'on raconte qu'il a rencontré les dieux. Il a employé le pouvoir de ces mêmes dieux. Il s’était emparé d'une puissance presque inégalée. Il l’avait prise par la vertu de sa conviction en lui-même. Aucun marché n’avait été passé, aucune promesse à honorer. La puissance était à lui et à lui seul.
Puis, il partit pour les Royaumes de l'Est. Esteban se rendit vers le sud en chevauchant un coursier au corps envahi de magie sombre, sans prendre la peine de masquer son arrivée. La subtilité n’était pas de mise ; elle aurait pu être prise pour un aveu de faiblesse envers les dieux qui l'observait. Il envoya des loups et des nuées de chauves-souris corrompus pour disperser les gardes aux postes d'accès des régions, et à chaque fois qu'il s'éloignait de ces créatures, l’emprise sur ces dernières se dissipait subitement. Esteban se retrouva bientôt assez proche pour ressentir l’incroyable volonté d'un être assaillir son esprit.
Le lendemain, Esteban, vêtu d'un simple long manteau de prêtre et son "camarade" se rencontrèrent enfin dans le musée Fructidor. Ils étaient seuls. Le personnage attendait dans la demeure, immobile. Esteban entama la discussion avec lui. Son interlocuteur resta impassible, mais l’écho de ses paroles trahissaient la présence d'une haine féroce. Il lui demanda pourquoi devrait-il obtempérer.
Esteban souffla des mots de corruption, de reliques et de pouvoirs. Il offrait ainsi à l'homme une occasion de s’assurer une place aux côtés de ses maîtres. Puis petit à petit, Esteban usa de ses pouvoirs et de son éloquence pour rallier des survivants de la Croisade des Sables Rouges. Il tissa une large toile de manipulation et de sournoiseries de plans destinés à servir les Dieux très anciens ainsi qu'à s'exalter davantage à leurs yeux.
Esteban révéla que la déchéance du Naaru Mi'di avait eu des répercussions au sein du Vide, il fit part de faits que des mortels n'avaient déduits qu'au travers de quelques observations astronomiques dans les cieux connus d'Azeroth mais Esteban pouvait voir bien plus. Son regard se porta directement dans les Ténèbres de l'Au-delà. Tout au long d’une lente période de déclin, l’intensité des émotions générée par les excès de souffrances à travers la réalité se concentra dans le Vide où un puissant amalgame d'énergie sombre se forma, puis se développa avec chaque agonie pour former lentement une intelligence assoupie, à la rêverie alimentée par les actes de chaque individu. Quand Hokhmah émergea à son tour des profondeurs, la puissance endormie s’éveilla soudain. Le Vide est souvent agité par des tempêtes quand celui-ci parvient à prendre prise sur la réalité, et des systèmes entiers se retrouvent alors isolés pendant des années. En comparaison avec ces phénomènes relativement naturels, cette nouvelle forme était comme une tornade noyant une partie du souffle de la brise.
Esteban expliqua également que cette puissance avait rencontré un écho dans la capitale d'Hurlevent. Une forme de vie pleinement consciente qui était, sans le savoir, réceptive à l'une des énergies les plus formidables qui soient. Il se mit alors à décrire cette personne. Il s'agissait d'une non-morte dont la liberté à Hurlevent était entravée par l'œil ardent et inquisiteur du clergé de la Lumière. À peine Esteban eut-il le temps de finir que l'homme qui l'avait rencontré manifesta son avis.
Il se nommait Archeus Vratrachyus Domo. C'était un homme. Malgré la vigueur de la jeunesse, les plissures de l'âge marquaient le passage du temps sur ces traits sévères et doux tout à la fois. L'apparence de ce visage dépendait entièrement de la facette sur laquelle chacun concentrait son attention. Il était un homme vieillissant, fatigué, et une statue héroïque immortalisée dans la fleur de l'âge. Un jeune seigneur de guerre, aux yeux froids, et un ancien déconcerté, au bord de pleurer. Dans ce regard, l'on voyait la détermination. Sa voix était calme mais forte, perdue dans un panorama indéchiffrable entre la haine et la tendresse. Son visage était nu et habité par la grâce noble des seigneurs humains qui ont longtemps peuplé les terres nordiques des royaumes de l'Est.
Il remplissait la fonction d'archéologue et de propriétaire du musée Fructidor, qu'il avait gagné des mois auparavant suite à une rencontre avec les responsables de la Chancellerie. En plus d'être un explorateur, il était un guerrier compétent. Il ne maniait pas l'épée avec le même talent qu'un maître mais on pouvait lui reconnaître quelques capacités.
Là où son entraînement au combat était incomplet, il l'éclipsait à l'aide d'une intelligence et d'une facilité d'adaptation redoutables. Archeus proposa un plan visant à éveiller la conscience de la créature du Vide en Azeroth. Le guerrier et le prêtre dérobèrent des armures et des tenues dédiées à des simples croisés de la Croisade d'Argent. Puis, après les avoirs revêtus, ils allèrent à la rencontre de la non-morte qui se nommait Nadevan. Nadevan avait été contrainte de constamment porter un tabard pour signaler sa proximité avec la Lumière et négocier son passe-droit dans le royaume d'Hurlevent.
En usant de la ruse, d'improvisation et d'éloquence, Archeus et Esteban parvinrent à convaincre Nadevan de les accompagner. Ils invoquèrent plusieurs arguments selon lesquels le Fléau mort-vivant était de retour et que Nadevan devait négocier un nouveau contrat directement auprès d'Atreval pour continuer à circuler librement.
Après plusieurs minutes de discussion et d'insistance, la non-morte se laissa enfin convaincre. Archeus et Esteban emmenèrent leur cible dans un fiacre guidé par leurs alliés, eux aussi porteurs des uniformes de la Lumière.
L'escorte, sous la direction de Vratrachyus avançait lentement jusqu'aux trois chemins des Carmines. Mais plutôt que d'entreprendre la route du Nord, l'escorte s'enfonça dans les ténèbres des Bois de la pénombre. Dans le fiacre, Esteban avait passé des heures entières à discuter avec Nadevan pour comprendre sa nature sans pour autant alerter la non-morte sur ses agissements au risque de se piéger lui-même. Il usa de ses habiletés d'orateurs pour empêcher sa passagère de remarquer le changement de cap de sa propre escorte.
Et puis, après plusieurs heures de voyage dans la forêt sombre, l'escorte s'arrêta auprès d'une grange délabrée et abandonnée. Archeus fut le premier à descendre de son cheval. Il se tourna vers les siens et leur parla sur le ton du mépris. Il ordonna à ce qu'on se saisisse d'elle et qu'on la brûle dans les flammes de la Lumière. L'escorte, qui ressemblait à s'y méprendre à un conte de fées, se changea brutalement en une section de bourreaux enragés. Nadevan était tombée dans un piège.
Le lendemain, Esteban, vêtu d'un simple long manteau de prêtre et son "camarade" se rencontrèrent enfin dans le musée Fructidor. Ils étaient seuls. Le personnage attendait dans la demeure, immobile. Esteban entama la discussion avec lui. Son interlocuteur resta impassible, mais l’écho de ses paroles trahissaient la présence d'une haine féroce. Il lui demanda pourquoi devrait-il obtempérer.
Esteban souffla des mots de corruption, de reliques et de pouvoirs. Il offrait ainsi à l'homme une occasion de s’assurer une place aux côtés de ses maîtres. Puis petit à petit, Esteban usa de ses pouvoirs et de son éloquence pour rallier des survivants de la Croisade des Sables Rouges. Il tissa une large toile de manipulation et de sournoiseries de plans destinés à servir les Dieux très anciens ainsi qu'à s'exalter davantage à leurs yeux.
Esteban révéla que la déchéance du Naaru Mi'di avait eu des répercussions au sein du Vide, il fit part de faits que des mortels n'avaient déduits qu'au travers de quelques observations astronomiques dans les cieux connus d'Azeroth mais Esteban pouvait voir bien plus. Son regard se porta directement dans les Ténèbres de l'Au-delà. Tout au long d’une lente période de déclin, l’intensité des émotions générée par les excès de souffrances à travers la réalité se concentra dans le Vide où un puissant amalgame d'énergie sombre se forma, puis se développa avec chaque agonie pour former lentement une intelligence assoupie, à la rêverie alimentée par les actes de chaque individu. Quand Hokhmah émergea à son tour des profondeurs, la puissance endormie s’éveilla soudain. Le Vide est souvent agité par des tempêtes quand celui-ci parvient à prendre prise sur la réalité, et des systèmes entiers se retrouvent alors isolés pendant des années. En comparaison avec ces phénomènes relativement naturels, cette nouvelle forme était comme une tornade noyant une partie du souffle de la brise.
Esteban expliqua également que cette puissance avait rencontré un écho dans la capitale d'Hurlevent. Une forme de vie pleinement consciente qui était, sans le savoir, réceptive à l'une des énergies les plus formidables qui soient. Il se mit alors à décrire cette personne. Il s'agissait d'une non-morte dont la liberté à Hurlevent était entravée par l'œil ardent et inquisiteur du clergé de la Lumière. À peine Esteban eut-il le temps de finir que l'homme qui l'avait rencontré manifesta son avis.
Il se nommait Archeus Vratrachyus Domo. C'était un homme. Malgré la vigueur de la jeunesse, les plissures de l'âge marquaient le passage du temps sur ces traits sévères et doux tout à la fois. L'apparence de ce visage dépendait entièrement de la facette sur laquelle chacun concentrait son attention. Il était un homme vieillissant, fatigué, et une statue héroïque immortalisée dans la fleur de l'âge. Un jeune seigneur de guerre, aux yeux froids, et un ancien déconcerté, au bord de pleurer. Dans ce regard, l'on voyait la détermination. Sa voix était calme mais forte, perdue dans un panorama indéchiffrable entre la haine et la tendresse. Son visage était nu et habité par la grâce noble des seigneurs humains qui ont longtemps peuplé les terres nordiques des royaumes de l'Est.
Il remplissait la fonction d'archéologue et de propriétaire du musée Fructidor, qu'il avait gagné des mois auparavant suite à une rencontre avec les responsables de la Chancellerie. En plus d'être un explorateur, il était un guerrier compétent. Il ne maniait pas l'épée avec le même talent qu'un maître mais on pouvait lui reconnaître quelques capacités.
Là où son entraînement au combat était incomplet, il l'éclipsait à l'aide d'une intelligence et d'une facilité d'adaptation redoutables. Archeus proposa un plan visant à éveiller la conscience de la créature du Vide en Azeroth. Le guerrier et le prêtre dérobèrent des armures et des tenues dédiées à des simples croisés de la Croisade d'Argent. Puis, après les avoirs revêtus, ils allèrent à la rencontre de la non-morte qui se nommait Nadevan. Nadevan avait été contrainte de constamment porter un tabard pour signaler sa proximité avec la Lumière et négocier son passe-droit dans le royaume d'Hurlevent.
En usant de la ruse, d'improvisation et d'éloquence, Archeus et Esteban parvinrent à convaincre Nadevan de les accompagner. Ils invoquèrent plusieurs arguments selon lesquels le Fléau mort-vivant était de retour et que Nadevan devait négocier un nouveau contrat directement auprès d'Atreval pour continuer à circuler librement.
Après plusieurs minutes de discussion et d'insistance, la non-morte se laissa enfin convaincre. Archeus et Esteban emmenèrent leur cible dans un fiacre guidé par leurs alliés, eux aussi porteurs des uniformes de la Lumière.
L'escorte, sous la direction de Vratrachyus avançait lentement jusqu'aux trois chemins des Carmines. Mais plutôt que d'entreprendre la route du Nord, l'escorte s'enfonça dans les ténèbres des Bois de la pénombre. Dans le fiacre, Esteban avait passé des heures entières à discuter avec Nadevan pour comprendre sa nature sans pour autant alerter la non-morte sur ses agissements au risque de se piéger lui-même. Il usa de ses habiletés d'orateurs pour empêcher sa passagère de remarquer le changement de cap de sa propre escorte.
Et puis, après plusieurs heures de voyage dans la forêt sombre, l'escorte s'arrêta auprès d'une grange délabrée et abandonnée. Archeus fut le premier à descendre de son cheval. Il se tourna vers les siens et leur parla sur le ton du mépris. Il ordonna à ce qu'on se saisisse d'elle et qu'on la brûle dans les flammes de la Lumière. L'escorte, qui ressemblait à s'y méprendre à un conte de fées, se changea brutalement en une section de bourreaux enragés. Nadevan était tombée dans un piège.
Les guerriers plongèrent vers Nadevan. Leurs mouvements, dépourvus de toute fluidité, n'étaient qu'une succession de gestes saccadés, qui leurs conféraient malgré tout une immense vitesse. Certains d'entre eux étaient des enfants corrompus de Goldrinn et ils se révélèrent. Ils tendirent leurs mains, comme des griffes. Elles étaient la partie la plus écarlate de leur anatomie, maculées de sang séché. Quand Nadevan virevolta pour esquiver la charge, les mains des loups frappèrent le néant. Soudainement, des créatures au visage déformé surgirent de la forêt. Elles sautèrent avec une précision fulgurante, s'aidant des clôtures et des tonneaux comme si elles se trouvaient sur un champ d'entraînement. Elles frappèrent à l'aide de lames ciselées tout en pirouettant. Archeus se fendit et frappa l'une des créatures avec une célérité vive, mais la créature était tellement rapide qu'elle parvint à esquiver tous les coups, sans oublier qu'il n'avait pas l'habitude de se battre à la massue de guerre. Un coup bien placé toucha son muscle deltoïde droit, transperçant la chair. Un cri à glacer le sang jaillit de sa bouche enragée. Le duel prît fin brutalement. Alors que la créature s'apprêtait à décapiter l'homme, Archeus empoigna son arme. Filant tel un javelot, il fit projeter la tête de son arme directement dans le visage de sa cible lequel eut la tête brisée à l'instant suivant.
De son côté, Nadevan ne pût s'échapper des griffes des worgens éternellement. Ils finirent par l'aggriper et à la jeter à terre. La non-morte tenta encore de résister jusqu'à ce qu'Archeus vienne l'assommer en personne d'un coup de manche dans la tempe. Puis il se servit d'une dague qu'il enduit d'un poison avant d'appliquer ce dernier sur la chair de la non-morte, cherchant à amincir davantage le voile entre les démensions.
Après un bref combat, les guerriers du Vide délaissèrent leurs tenues de croisés pour redevenir les bêtes des dieux. Ils reprirent leurs véritables armures aux couleurs sombres et aux ornements blasphématoires. Archeus et Esteban entrèrent dans la grange délabrée tandis que les autres guerriers s'occupaient à panser leurs blessures. Une fois dans la grange, Vratrachyus retira le cadenas qui scellait la porte menant au sous-sol. Puis, quelques secondes passèrent et des formes frêles et encapuchonnés émergèrent du souterrain. Esteban reconnut ces jeunes hommes et femmes comme des victimaires néophytes, habituellement employés à l'assistanat des rituels.
La lumière vacillante emplissait la pièce d'un éclat froid et léger. Sur la pierre fendillée des murs s'étendaient des filets de givre, et l'haleine des cultistes se muait en fumée. À la chaux vive, la cheffe des cultistes avait peint sur les dalles un cercle garni de quatre pointes sur sa circonférence. Le corps mutilé d'un des acolytes était étendu au centre, les bras en croix.
Esteban regardait avec soin les acolytes se répartir autour du cercle, veillant à ce que chaque étape du rituel fût méticuleusement observée. Échouer maintenant, après avoir investi tant d'efforts pour amener un fragment des dieux jusqu'ici, aurait été un désastre. Esteban savait néanmoins que son rôle ici présent n'était qu'un événement minuscule parmi les millions d'autres mis en mouvement des milliers d'années plus tôt.
En cet instant charnière convergeaient des milliards d'enchaînements de circonstances, qui tous menaient vers ce lieu dont presque personne n'avait entendu parler. La grange secrète au cœur des Bois de la Pénombre était cachée des yeux indiscrets par une puissante magie.
La prêtresse s'agenouilla et arracha le cœur de l'homme mort, prélevant d'une main experte l'organe encore chaud dans la cage thoracique de son propriétaire. Elle en prit une bouchée avant de le tendre à son acolyte suivant.
Le cœur fut passé de mains en mains autour du cercle, chacun des adorateurs mordant dans la riche viande rouge. Quand ils arrivèrent à lui, Esteban prît les restants du cœur qu'il engloutit voracement, et sentit le sang couler sur son menton, en goûtant aux souvenirs de l'acolyte dont la lame avait tranché la vie. Cette trahison avait été offerte au Dieu de la Mort, ce mets sanglant au Dieu du Chaos. L'accouplement préalable de l'acolyte condamné avec une truie malade en avait appelé à la puissance du Sombre Corrupteur et du Dieu aux Sept Têtes.
Le sang se répandait sous le cadavre, s'insinuait dans les rainures creusées au sol pour s'écouler vers l'entonnoir présent au centre du cercle. Esteban savait que du sang y était conservé en permanence, riche en essence mortelle et habité de la puissance des Dieux. Quel meilleur moyen de puiser dans cette puissance qu'en employant la substance vitale qui portait en elle leur bénédiction.
Bien des jours s'écoulèrent dans l'attente d'une réponse. Chaque fois que le sang commençait à sécher, l'un des acolytes fût choisit pour répéter la même scène ignoble. Esteban avait prit un goût prononcé pour le cannibalisme et cette viande mêlée aux pouvoirs démentiels du Vide était un arôme supplémentaire et savoureux qu'il dégustait à chaque bouchée.
Et puis, après une dizaine de jours, la sensation frappa tous ceux qui étaient présents. Ils entendirent un cri qui perça une petite partie du Vide tandis que la conscience du Vide s'éveilla lentement.
Encore maintenant, le réveil de cette créature demeure incomplet. Mais c'était une étape importante qui venait d'être achevée. La forme de Nadevan s'éleva des ténèbres de la grange tandis que les acolytes restants vinrent se réfugier à la robe d'Esteban en contemplant la noirceur de la nouvelle créature.
De son côté, Nadevan ne pût s'échapper des griffes des worgens éternellement. Ils finirent par l'aggriper et à la jeter à terre. La non-morte tenta encore de résister jusqu'à ce qu'Archeus vienne l'assommer en personne d'un coup de manche dans la tempe. Puis il se servit d'une dague qu'il enduit d'un poison avant d'appliquer ce dernier sur la chair de la non-morte, cherchant à amincir davantage le voile entre les démensions.
Après un bref combat, les guerriers du Vide délaissèrent leurs tenues de croisés pour redevenir les bêtes des dieux. Ils reprirent leurs véritables armures aux couleurs sombres et aux ornements blasphématoires. Archeus et Esteban entrèrent dans la grange délabrée tandis que les autres guerriers s'occupaient à panser leurs blessures. Une fois dans la grange, Vratrachyus retira le cadenas qui scellait la porte menant au sous-sol. Puis, quelques secondes passèrent et des formes frêles et encapuchonnés émergèrent du souterrain. Esteban reconnut ces jeunes hommes et femmes comme des victimaires néophytes, habituellement employés à l'assistanat des rituels.
La lumière vacillante emplissait la pièce d'un éclat froid et léger. Sur la pierre fendillée des murs s'étendaient des filets de givre, et l'haleine des cultistes se muait en fumée. À la chaux vive, la cheffe des cultistes avait peint sur les dalles un cercle garni de quatre pointes sur sa circonférence. Le corps mutilé d'un des acolytes était étendu au centre, les bras en croix.
Esteban regardait avec soin les acolytes se répartir autour du cercle, veillant à ce que chaque étape du rituel fût méticuleusement observée. Échouer maintenant, après avoir investi tant d'efforts pour amener un fragment des dieux jusqu'ici, aurait été un désastre. Esteban savait néanmoins que son rôle ici présent n'était qu'un événement minuscule parmi les millions d'autres mis en mouvement des milliers d'années plus tôt.
En cet instant charnière convergeaient des milliards d'enchaînements de circonstances, qui tous menaient vers ce lieu dont presque personne n'avait entendu parler. La grange secrète au cœur des Bois de la Pénombre était cachée des yeux indiscrets par une puissante magie.
La prêtresse s'agenouilla et arracha le cœur de l'homme mort, prélevant d'une main experte l'organe encore chaud dans la cage thoracique de son propriétaire. Elle en prit une bouchée avant de le tendre à son acolyte suivant.
Le cœur fut passé de mains en mains autour du cercle, chacun des adorateurs mordant dans la riche viande rouge. Quand ils arrivèrent à lui, Esteban prît les restants du cœur qu'il engloutit voracement, et sentit le sang couler sur son menton, en goûtant aux souvenirs de l'acolyte dont la lame avait tranché la vie. Cette trahison avait été offerte au Dieu de la Mort, ce mets sanglant au Dieu du Chaos. L'accouplement préalable de l'acolyte condamné avec une truie malade en avait appelé à la puissance du Sombre Corrupteur et du Dieu aux Sept Têtes.
Le sang se répandait sous le cadavre, s'insinuait dans les rainures creusées au sol pour s'écouler vers l'entonnoir présent au centre du cercle. Esteban savait que du sang y était conservé en permanence, riche en essence mortelle et habité de la puissance des Dieux. Quel meilleur moyen de puiser dans cette puissance qu'en employant la substance vitale qui portait en elle leur bénédiction.
Bien des jours s'écoulèrent dans l'attente d'une réponse. Chaque fois que le sang commençait à sécher, l'un des acolytes fût choisit pour répéter la même scène ignoble. Esteban avait prit un goût prononcé pour le cannibalisme et cette viande mêlée aux pouvoirs démentiels du Vide était un arôme supplémentaire et savoureux qu'il dégustait à chaque bouchée.
Et puis, après une dizaine de jours, la sensation frappa tous ceux qui étaient présents. Ils entendirent un cri qui perça une petite partie du Vide tandis que la conscience du Vide s'éveilla lentement.
Encore maintenant, le réveil de cette créature demeure incomplet. Mais c'était une étape importante qui venait d'être achevée. La forme de Nadevan s'éleva des ténèbres de la grange tandis que les acolytes restants vinrent se réfugier à la robe d'Esteban en contemplant la noirceur de la nouvelle créature.
Vratra- Personnages Joués : Trajan Dornenkrone
Le pèlerinage
Chapitre IV : Le Pèlerinage d'Archeus
Un pouvoir faible s'expose toujours à la tentation du contrôle total, et cette loi ne fait pas exception à ceux qui viennent du Vide. Dès leurs débuts sous le commandement d'Esteban et de Vratrachyus, le destin et la voie de ceux qui les suivirent avaient été fixés. La première cible connue à subir leur colère a été le peuple furbolg de la souche de Vordrassil, situé dans la forêt des Grisonnes sur les champs de la saronite néfaste du Norfendre, connue depuis des siècles sous le nom de Grisegueule. La saronite avait jeté une grande ombre du Vide autour d'elle, en envoyant des tourbillons imprévisibles et des tempêtes de force dans l’espace réel et irréel de ses racines. Ce phénomène avait jadis permis au Cauchemar d'Emeraude d'atteindre l'Arbre-Monde et de corrompre le dieu sauvage Ursoc. Le voyage à proximité de ses racines était au mieux risquée, et le temps et l’espace devenaient des horreurs corrompues. Les nombreux arbres et champs pris sous son emprise furent soumis à des influences cauchemardesques et à des catastrophes dépassant l’échelle de la raison mortelle. Rares étaient ceux qui avaient plongé dans ses profondeurs et en était revenu. Même au-delà de sa portée directe, les régions voisines comme Zul'drak étaient des zones recouvertes de la même noirceur souillée, des havres pour les bêtes malfaisantes, les petits troupeaux de morts-vivants et les fous hantés par les guerres. Jusqu’à présent, l'Alliance, la Horde et les Gardiens forgés par les Titans avaient encerclé et contourné cette étendue sombre, se contentant de laisser les druides, quelques aventuriers et naturalistes affronter les profondeurs traîtresses quelques fois par mois, mais Vordrassil se révéla de plus en plus être un voisin cancéreux et un trésor magique pour les champions naissants du Vide, de la même manière qu'une cathédrale attire des fidèles et des pèlerins.
C’est au groupe de Vratrachyus qu'Esteban a donné le devoir d'aller quérir un pouvoir au travers d'une expédition qui entrera dans les annales de l'Empire Noir sous le nom de "Pèlerinage d'Archeus". La longue quête de pouvoir qui allait suivre allait durer des millénaires et voir pas moins de l'entièreté du monde blessé par les champions des Dieux, des espèces dangereuses se soulèveraient aux côtés d'armées bellicistes de soldats alors que l'expédition s’enfonçait dans les terres sauvages du Norfendre et s’aventurait même dans les profondeurs périlleuses de la souche elle-même. Mais malgré ce temps de gloire, ce fut le premier acte blasphématoire d'une longue série de damnation éternelle pour Archeus Vratrachyus et tout ceux qui le suivirent. Le massacre d'une grande partie du peuple furbolg, également la première bataille dans lequel il commanda des champions dans la guerre - qui devait entrer rapidement dans la légende de l'Empire Noir et indiquer le chemin de beaucoup de choses qui restaient à venir.
Grisegueule était un village de furbolg au sein de la souche de Vordrassil, fondé peu de temps après l'abattage de l'arbre et longtemps coupé de toute aide. Pendant des siècles, ce peuple avait été soumis aux prédations des pilleurs Vrykuls et des ennemis de tous bords, et les druides qui avaient enduré seuls les années de conflit avaient adopté leur propre secte guerrière et survivaliste en finissant par succomber à la corruption de la saronite. Ces créatures réceptives à la nature n’avaient entretenu que des contacts intermittents avec les druides de Reflet-de-Lune et de la Clairière de Karnum, demandant une aide qui n’avait jamais encore réussi à les atteindre, et se trouvaient alors directement assiégés par les tentations du Dieu de la Mort connu sous le nom de Yogg-Saron qui souhaitait s’approprier le Rêve d'Emeraude en influençant Azeroth au travers de celui-ci. En réponse, les furbolgs se retirèrent sous la surface de Vordrassil, pensant trouver sous la souche de l'arbre un espoir de salut. Ils ne trouvèrent rien d'autre que les ténèbres.
C’est au groupe de Vratrachyus qu'Esteban a donné le devoir d'aller quérir un pouvoir au travers d'une expédition qui entrera dans les annales de l'Empire Noir sous le nom de "Pèlerinage d'Archeus". La longue quête de pouvoir qui allait suivre allait durer des millénaires et voir pas moins de l'entièreté du monde blessé par les champions des Dieux, des espèces dangereuses se soulèveraient aux côtés d'armées bellicistes de soldats alors que l'expédition s’enfonçait dans les terres sauvages du Norfendre et s’aventurait même dans les profondeurs périlleuses de la souche elle-même. Mais malgré ce temps de gloire, ce fut le premier acte blasphématoire d'une longue série de damnation éternelle pour Archeus Vratrachyus et tout ceux qui le suivirent. Le massacre d'une grande partie du peuple furbolg, également la première bataille dans lequel il commanda des champions dans la guerre - qui devait entrer rapidement dans la légende de l'Empire Noir et indiquer le chemin de beaucoup de choses qui restaient à venir.
Grisegueule était un village de furbolg au sein de la souche de Vordrassil, fondé peu de temps après l'abattage de l'arbre et longtemps coupé de toute aide. Pendant des siècles, ce peuple avait été soumis aux prédations des pilleurs Vrykuls et des ennemis de tous bords, et les druides qui avaient enduré seuls les années de conflit avaient adopté leur propre secte guerrière et survivaliste en finissant par succomber à la corruption de la saronite. Ces créatures réceptives à la nature n’avaient entretenu que des contacts intermittents avec les druides de Reflet-de-Lune et de la Clairière de Karnum, demandant une aide qui n’avait jamais encore réussi à les atteindre, et se trouvaient alors directement assiégés par les tentations du Dieu de la Mort connu sous le nom de Yogg-Saron qui souhaitait s’approprier le Rêve d'Emeraude en influençant Azeroth au travers de celui-ci. En réponse, les furbolgs se retirèrent sous la surface de Vordrassil, pensant trouver sous la souche de l'arbre un espoir de salut. Ils ne trouvèrent rien d'autre que les ténèbres.
Lorsque le groupe de Vratrachyus entra dans le réseau de cavernes souterraines sous la souche de Vordrassil, qui n'était guère que des couloirs grossièrement taillé. Malgré l'absence de construction mortelle à l'intérieur de la souche, le Passage au Monolithe paraissait bien moins grandiose que son nom le suggérait. Sous la forêt des Grisonnes, aux alentours de la souche, les cavernes et les rivières enfouies, touchées par la saronite, formaient déjà une grande basilique naturelle. Cet arbre était un paradis. Il défiait l'entendement qu'autant de furbolgs viennent habiter ici en cet arbre mort. Les Grisonnes, bien que sauvages, étaient une région de forêts froides, de grandes prairies étendues et même d'un nombre certains d'hectares de terres arables. C'était pourtant ici, au centre de la région, que la population des enfants d'Ursoc se rassemblait en masse, en trouvant sa subsistance sur les plantes et les bêtes touchées par la saronite. Preuve ultime que le peuple Furbolg du Norfendre était béni par les Dieux très anciens et qu'ils en redemandaient encore et encore, s'interdisant de goutter une toute autre nourriture et chassant les étrangers qui n'étaient pas touchés par la même bénédiction.
Archeus et son groupe s'engagèrent dans le corridor de bois et de roche. L'aménagement des grottes était aussi pauvre qu'on pouvait l'attendre d'une culture primitive : les parois en pente montraient les marques des piolets et autres outils d'excavation. Mais les chambres n'étaient pas entièrement dénuées de décoration. Des pictographes et hiéroglyphes couvraient tous les murs, chargés de symboles, de fresques rupestres au charbon et de sceaux gravés auxquels des esprits inconnus au Vide ne trouvaient guère de sens.
En vérité, regarder la plupart de ces signes leur était douloureux. Des étoiles aux branches inégales étaient griffonnées partout, ainsi que de longs mantra dans une langue incompréhensible, l'agencement des phrases indiquant clairement une structure rimée. Les esquisses grossières du Dieu de la Mort, ainsi que les furbolgs nommaient leur bienfaiteur, étaient elles aussi courantes. Des faisceaux de bois jadis utilisés comme des supports muraux étaient disposés à intervalles irréguliers, laissant l'obscurité présente au maximum que cela en était en possible. Les aventuriers présents avaient déjà connu nombre d'endroits bien plus plaisants. La foi des furbolgs était présente sur chaque surface. La foi était la raison pour laquelle ces créatures venaient ici, et pour laquelle leurs temples y sont également. Les astres se trouvaient tous dans un alignement précis avec cet endroit, et ils pensaient que cela renforçait leurs rituels. Les constellations marquaient la demeure des Dieux du Vide dans le ciel.
Les niveaux en dessous du groupe s'enfonçait profondément sous la terre, mais le son portait à travers la pierre épaisse avec une facilité trompeuse. Marcher dans les cavernes de la souche signifiait entendre des rires, des cris, des pas, des prières et des pleurs, à toute heure du jour ou de la nuit. Dans l'un de ces niveaux inférieurs, un rituel était amorcé. Sur leur chemin, Xhil'Cthoth caressa une représentation au charbon de ce qui ressemblait à un dieu humanoïde. L'œuvre était grossière, mais montrait une figure en armure sombre, proche d'une autre figure en armure jaunie, dotée de cornes. Toutes deux se tenaient au sommet d'une tour, sur un champ de montagnes brisées. Ce n'était pas la première image semblable que le groupe avait remarquée. Plusieurs heures auparavant, ils avaient commencé à explorer les cavernes et prenaient note de chaque référence et de tous les marquages qu'ils y trouvaient, cherchant à découvrir des traces de prophéties. L'humeur de Xhil'Cthoth était sombre suite à ses derniers mois d'échecs à tenter de regagner la faveur de N'Zoth. En concentrant son regard sur l'un des vers au hasard, inscrit sur l'une des paroi de roche inégale, il se demanda de quoi s'agissait-il.
Xhil'Cthoth considéra la strophe, et y trouva une version archaïque du Shath'Yar mélangée à la langue profane des fils d'Ursoc : plus proche des paroles d'un chant maladroit que d'une psalmodie d'adoration. A première vue, cela était probablement l'œuvre d'une parodie druidique sous l'influence de narcotiques hallucinogènes, déversant son flot de pensée sur les murs sacrés.
Archeus et son groupe s'engagèrent dans le corridor de bois et de roche. L'aménagement des grottes était aussi pauvre qu'on pouvait l'attendre d'une culture primitive : les parois en pente montraient les marques des piolets et autres outils d'excavation. Mais les chambres n'étaient pas entièrement dénuées de décoration. Des pictographes et hiéroglyphes couvraient tous les murs, chargés de symboles, de fresques rupestres au charbon et de sceaux gravés auxquels des esprits inconnus au Vide ne trouvaient guère de sens.
En vérité, regarder la plupart de ces signes leur était douloureux. Des étoiles aux branches inégales étaient griffonnées partout, ainsi que de longs mantra dans une langue incompréhensible, l'agencement des phrases indiquant clairement une structure rimée. Les esquisses grossières du Dieu de la Mort, ainsi que les furbolgs nommaient leur bienfaiteur, étaient elles aussi courantes. Des faisceaux de bois jadis utilisés comme des supports muraux étaient disposés à intervalles irréguliers, laissant l'obscurité présente au maximum que cela en était en possible. Les aventuriers présents avaient déjà connu nombre d'endroits bien plus plaisants. La foi des furbolgs était présente sur chaque surface. La foi était la raison pour laquelle ces créatures venaient ici, et pour laquelle leurs temples y sont également. Les astres se trouvaient tous dans un alignement précis avec cet endroit, et ils pensaient que cela renforçait leurs rituels. Les constellations marquaient la demeure des Dieux du Vide dans le ciel.
Les niveaux en dessous du groupe s'enfonçait profondément sous la terre, mais le son portait à travers la pierre épaisse avec une facilité trompeuse. Marcher dans les cavernes de la souche signifiait entendre des rires, des cris, des pas, des prières et des pleurs, à toute heure du jour ou de la nuit. Dans l'un de ces niveaux inférieurs, un rituel était amorcé. Sur leur chemin, Xhil'Cthoth caressa une représentation au charbon de ce qui ressemblait à un dieu humanoïde. L'œuvre était grossière, mais montrait une figure en armure sombre, proche d'une autre figure en armure jaunie, dotée de cornes. Toutes deux se tenaient au sommet d'une tour, sur un champ de montagnes brisées. Ce n'était pas la première image semblable que le groupe avait remarquée. Plusieurs heures auparavant, ils avaient commencé à explorer les cavernes et prenaient note de chaque référence et de tous les marquages qu'ils y trouvaient, cherchant à découvrir des traces de prophéties. L'humeur de Xhil'Cthoth était sombre suite à ses derniers mois d'échecs à tenter de regagner la faveur de N'Zoth. En concentrant son regard sur l'un des vers au hasard, inscrit sur l'une des paroi de roche inégale, il se demanda de quoi s'agissait-il.
Xhil'Cthoth considéra la strophe, et y trouva une version archaïque du Shath'Yar mélangée à la langue profane des fils d'Ursoc : plus proche des paroles d'un chant maladroit que d'une psalmodie d'adoration. A première vue, cela était probablement l'œuvre d'une parodie druidique sous l'influence de narcotiques hallucinogènes, déversant son flot de pensée sur les murs sacrés.
Gloire et louange à toi, N'zoth, dans les hauteurs.
Du monde, où tu régnas, et dans les profondeurs.
De Ny'alotha, où, vaincu, tu rêves en silence.
Fais que mon âme un jour, sous les arbres de la démence.
Près de toi se repose, à l'heure où sur ton front.
Comme un Temple nouveau leurs rameaux s'épandront.
O C'thun, le plus confus et le plus étrange.
Dieu trahi par le sort et privé de louanges.
O Empereur des sables rouges du sang des tiens.
Refuse à nos ennemis la possibilité de vivre en ton sein.
O Seigneur de l'oeil à qui l'on a fait du tort.
Reviens vers nous et sois encore plus fort.
O Yogg-Saron. Toi qui sait tout de l'hypocrisie des choses belles.
Empoisonneur divin de la bienveillance mortelle.
O bouche affamée a qui l'on ne saurait implorer pitié.
Englouti ce monde dans l'ombre de ton corps pour l'éternité.
O toi qui règne même par delà la mort.
Pose ta marque sur tous et détruis leur corps.
O Y'Shaarj, Ennemi de ceux qu'en leur noire colère.
De la promise Azeroth ont chassés ces Titans vipères.
O Maître de la guerre, respire le courage et expire la peur
O Bouc esseulé, hurle dans le Vide et appelle les depuis leurs demeures.
Que ta volonté sur ce monde comme sur tous les autres s'accomplisse.
Et que toute réalité, toute vie, toute arrogance, toute Lumière, s'assombrisse.
O Maîtres de l'oubli, venez à moi et écoutez ma requête.
O Dieux très anciens, entendez mes mots et accomplissez La prophétie de l'Anathème.
-Xhil'Cthoth, lisant les runes du Shath'Yar inscrites sur le monolithe présent dans les profondeurs de Vordrassil.
Le groupe fut surpris quand ils découvrirent la caverne principale, ce qui n'était pas tout à fait la même chose que de se trouver impressionné. Ses proportions étaient certainement considérables, et tenant pour acquis que la technologie des furbolgs se situait aux alentours de celle de l'âge de pierre chez les antiques Azothas, il avait probablement fallu des années pour excaver cette salle, et graver les fresques, symboles et strophes sur ses sols et ses murs. Une rivière souterraine courait en un flot rapide sous des dizaines et des dizaines de ponts en arcade. Cette fois-ci, des torches fumantes éclairaient les parois bombées, projetant dans la caverne des myriades de silhouettes, lesquelles dansaient dans un abandon frénétique d'elles-mêmes au son des tambours. Une île centrale formait un noyau où les ponts venaient se rencontrer. Un premier furbolg s'approcha. Drapé sur ses épaules reposait une cape d'une teinte rose sale et décolorée, lourde comme un mauvais cuir, reprisée de coutures noires et grossières. Ses yeux, noyés d'un violet perturbant, avaient le contour souligné de peinture blanche, la même couleur que les runes tribales étalées sur son visage. Ces runes étaient assez semblables à celles que Xhil'Cthoth avait lu auparavant. Le souverain furbolg ne réagit pas de suite, attendant à la tête d'une centaine d'individus habillés des mêmes oripeaux faits du même « cuir » inquiétant, ne montrait aucune nervosité. D'autres groupes convergeaient encore de tous les côtés de la caverne, mais gardaient une certaine distance, peut-être par déférence envers le premier groupe présent sur les lieux. Les crânes accrochés à la ceinture du chef furbolg s'entrechoquaient au rythme de sa marche. Bien que sa taille dépassait quasiment du double certains des aventuriers, il paraissait tout à fait à son aise lorsque ses yeux mutés se levèrent pour rencontrer le regard des mortels.
Mais avant qu'il puisse ouvrir la bouche, Archeus observa le monolithe de pierre avant de retourner son regard vers le chef des furbolgs. Il suffirait d'un ordre. Il s'imagina la salle comme une procession majestueuse, pensant qu'il s'agissait là d'une genèse. Une grande conflagration qui détruirait tout ceux qui oseraient se mettre sur son chemin, brûlant leurs cadavres dans un océan d'Ombreflammes éternelles tandis qu'il règnerait sur Azeroth en tant qu'Héraut des Dieux très anciens et maître de toutes leurs armées. Il ne prononça qu'une phrase et la tuerie commença.
Mais avant qu'il puisse ouvrir la bouche, Archeus observa le monolithe de pierre avant de retourner son regard vers le chef des furbolgs. Il suffirait d'un ordre. Il s'imagina la salle comme une procession majestueuse, pensant qu'il s'agissait là d'une genèse. Une grande conflagration qui détruirait tout ceux qui oseraient se mettre sur son chemin, brûlant leurs cadavres dans un océan d'Ombreflammes éternelles tandis qu'il règnerait sur Azeroth en tant qu'Héraut des Dieux très anciens et maître de toutes leurs armées. Il ne prononça qu'une phrase et la tuerie commença.
Le Gardien de Ny'alotha. Le Seigneur aux mille mutations.
Archeus avait entendu tout ces noms et d'autres encore désigner Xhil'Cthoth, mais aucun d'eux ne faisait justice à l'impression de sauvagerie qui émanait du fils de N'Zoth. Protégé par une armure métallique à moitié organique, Xhil'Cthoth paraissait tout droit issu d'un roman cauchemardesque. Il était armé jusqu'aux dents, son torse couvert de mutations indescriptibles. Il portait à la place de sa main un mélange entre un fouet et une lame dont la taille dépassait tout ce qu'Archeus aurait pu imaginer. Le visage de Xhil'Cthoth, aux traits couturés de cicatrices, était celui du génocide.
La créature dépassa leur position, en jetant un regard à ses ennemis sur le chemin de la tuerie. Les furbolgs frissonnèrent à sa vue, ne lurent que l'envie de mort dans ses yeux aux paupières lourdes, et se demandèrent quelles pensées terribles pouvaient bien emplir son cerveau. A peine la créature fut passée que le combat débuta, les guerriers du Vide chargeant les centaines de furbolgs qui leur faisaient face. Xhil'Cthoth brisa le sol dans un éclat qui dispersa la roche brisée, poussant un rugissement de haine bestiale. Les furbolgs reculèrent devant le géant sombre, projetés pour certains par la violence de sa charge soudaine. Il se dressa au-dessus d'eux, affamé et enragé. Xhil'Cthoth retomba dans un bruit de tonnerre qui fendit la pierre sous lui, sa lame fauchant devant lui le premier rang entier des fils d'Ursoc. Le Chef des furbolgs mourut dès les premières secondes de l'attaque de Xhil'Cthoth, son corps sabré en travers du poitrail. Le géant hurla sa soif de bataille en continuant d'équarrir le peuple ours par de grands mouvements horizontaux de son arme monstrueuse. Sa folie ravageuse était terrible à contempler. Pour autant, les furbolgs n'allaient pas se laisser tuer sans résister.
Les autres champions du Vide s'abandonnèrent eux aussi au massacre. Le vacarme fut assourdissant et horriblement long ; les furbolgs furent abattus sans pitié ou démembrés par Xhil'Cthoth.
Au bout de deux heures, tout fut terminé et les furbolgs restant étaient soit morts soit en fuite. De son côté, Archeus sombra dans l'inconscience. Il gisait dans une large mare de sang dont une grande partie était le sien. Le calme était revenu et les membres du groupe commencèrent à se regarder les uns et les autres, l'indécision s'empara d'eux. Certains, comme Xhil'Cthoth, scandait qu'il avait faillit à sa mission, qu'il était faible et devait pourrir parmi les cadavres de ce lac ensanglanté qui remplissait désormais la salle. Mais d'autres, comme Chel Valka, une fille de C'thun, sentirent une voix leur murmurer. Ils prirent le corps de celui qui les avait guidé jusque dans cet endroit et posèrent ce dernier au pied du monolithe dans une position assise.
Quelques secondes plus tard, les runes qui avaient été maculées du sang des Furbolgs s'illuminèrent et Archeus hurla de douleur et arracha son casque. Sur son front apparaissait une étrange rune d'un violet perçant, comme s'il était marqué au fer rouge. Ses yeux furent revêtis d'une noirceur d'Ombreflamme qui éclipsait au centuple les yeux des furbolgs touchés par la saronite. Sa voix changea pour gagner un fond grave qui exultait d'une malfaisance absolue. Sa peau perdit le teint propre de l'humanité pour gagner le teint sombre similaire à celui de Xhil'Cthoth. Sa taille et sa musculature enflèrent pour gagner des caractéristiques qui étaient impossible à atteindre pour quiconque descendait de l'humanité. Dans cette parodie de renaissance, il goutta à l'éternité.
Il perdit tout notion du temps pendant cet hasardeux voyage. Dans son esprit bouillonnaient des images et des suggestions si troublantes que toute réalité objective semblait renvoyée à d'incalculables distances. La sensation physique était abolie et la peur n'était plus que la vaine apparition d'une gargouille au regard torve qui ne pouvait plus rien pour lui. Il voyagea à travers d'innombrables rêves, parcourant des mondes métaphysiques de millions de mythologies disséminées à travers toutes les Ténèbres de l'au-delà.
Les mots ne sauraient rendre que bien peu du désordre de terreur et de confusion qui tourmentait son esprit. Il était partagé entre le désir de fuir et un mélange fébrile de curiosité ardente et d'impérieuse fatalité. Il parcouru des labyrinthes de futurs aux possibilités millénaires. Était-il tombé sur tout un monde enfoui d'archaïsme impie ? Il ferma les yeux et posa sa main sur son front dans un vain et pitoyable effort pour chasser de sa conscience ces rêves démentiels. Il comprit en frissonnant qu'une formidable succession de noirs abîmes, endormis depuis des éternités, devait en effet s'ouvrir, béants, quelque part au-delà et au-dessous de lui.
Archeus avait entendu tout ces noms et d'autres encore désigner Xhil'Cthoth, mais aucun d'eux ne faisait justice à l'impression de sauvagerie qui émanait du fils de N'Zoth. Protégé par une armure métallique à moitié organique, Xhil'Cthoth paraissait tout droit issu d'un roman cauchemardesque. Il était armé jusqu'aux dents, son torse couvert de mutations indescriptibles. Il portait à la place de sa main un mélange entre un fouet et une lame dont la taille dépassait tout ce qu'Archeus aurait pu imaginer. Le visage de Xhil'Cthoth, aux traits couturés de cicatrices, était celui du génocide.
La créature dépassa leur position, en jetant un regard à ses ennemis sur le chemin de la tuerie. Les furbolgs frissonnèrent à sa vue, ne lurent que l'envie de mort dans ses yeux aux paupières lourdes, et se demandèrent quelles pensées terribles pouvaient bien emplir son cerveau. A peine la créature fut passée que le combat débuta, les guerriers du Vide chargeant les centaines de furbolgs qui leur faisaient face. Xhil'Cthoth brisa le sol dans un éclat qui dispersa la roche brisée, poussant un rugissement de haine bestiale. Les furbolgs reculèrent devant le géant sombre, projetés pour certains par la violence de sa charge soudaine. Il se dressa au-dessus d'eux, affamé et enragé. Xhil'Cthoth retomba dans un bruit de tonnerre qui fendit la pierre sous lui, sa lame fauchant devant lui le premier rang entier des fils d'Ursoc. Le Chef des furbolgs mourut dès les premières secondes de l'attaque de Xhil'Cthoth, son corps sabré en travers du poitrail. Le géant hurla sa soif de bataille en continuant d'équarrir le peuple ours par de grands mouvements horizontaux de son arme monstrueuse. Sa folie ravageuse était terrible à contempler. Pour autant, les furbolgs n'allaient pas se laisser tuer sans résister.
Les autres champions du Vide s'abandonnèrent eux aussi au massacre. Le vacarme fut assourdissant et horriblement long ; les furbolgs furent abattus sans pitié ou démembrés par Xhil'Cthoth.
Au bout de deux heures, tout fut terminé et les furbolgs restant étaient soit morts soit en fuite. De son côté, Archeus sombra dans l'inconscience. Il gisait dans une large mare de sang dont une grande partie était le sien. Le calme était revenu et les membres du groupe commencèrent à se regarder les uns et les autres, l'indécision s'empara d'eux. Certains, comme Xhil'Cthoth, scandait qu'il avait faillit à sa mission, qu'il était faible et devait pourrir parmi les cadavres de ce lac ensanglanté qui remplissait désormais la salle. Mais d'autres, comme Chel Valka, une fille de C'thun, sentirent une voix leur murmurer. Ils prirent le corps de celui qui les avait guidé jusque dans cet endroit et posèrent ce dernier au pied du monolithe dans une position assise.
Quelques secondes plus tard, les runes qui avaient été maculées du sang des Furbolgs s'illuminèrent et Archeus hurla de douleur et arracha son casque. Sur son front apparaissait une étrange rune d'un violet perçant, comme s'il était marqué au fer rouge. Ses yeux furent revêtis d'une noirceur d'Ombreflamme qui éclipsait au centuple les yeux des furbolgs touchés par la saronite. Sa voix changea pour gagner un fond grave qui exultait d'une malfaisance absolue. Sa peau perdit le teint propre de l'humanité pour gagner le teint sombre similaire à celui de Xhil'Cthoth. Sa taille et sa musculature enflèrent pour gagner des caractéristiques qui étaient impossible à atteindre pour quiconque descendait de l'humanité. Dans cette parodie de renaissance, il goutta à l'éternité.
Il perdit tout notion du temps pendant cet hasardeux voyage. Dans son esprit bouillonnaient des images et des suggestions si troublantes que toute réalité objective semblait renvoyée à d'incalculables distances. La sensation physique était abolie et la peur n'était plus que la vaine apparition d'une gargouille au regard torve qui ne pouvait plus rien pour lui. Il voyagea à travers d'innombrables rêves, parcourant des mondes métaphysiques de millions de mythologies disséminées à travers toutes les Ténèbres de l'au-delà.
Les mots ne sauraient rendre que bien peu du désordre de terreur et de confusion qui tourmentait son esprit. Il était partagé entre le désir de fuir et un mélange fébrile de curiosité ardente et d'impérieuse fatalité. Il parcouru des labyrinthes de futurs aux possibilités millénaires. Était-il tombé sur tout un monde enfoui d'archaïsme impie ? Il ferma les yeux et posa sa main sur son front dans un vain et pitoyable effort pour chasser de sa conscience ces rêves démentiels. Il comprit en frissonnant qu'une formidable succession de noirs abîmes, endormis depuis des éternités, devait en effet s'ouvrir, béants, quelque part au-delà et au-dessous de lui.
Des éternités semblèrent se dérouler tandis qu'il titubait, bondissait et se traînait le long de ces démensions incompréhensibles. Il vit la naissance et la destruction de milliers d'empire, de races, de peuples, de planètes entières. C'était une pure folie qui le poussait et le guidait. Finalement, il trouva un plan incliné, il le suivi jusqu'à de plus grandes profondeurs. Les étages défilaient devant lui à une vitesse folle mais il ne s'arrêta pas pour les explorer. Dans son cerveau en proie au vertige, battait une pulsation qui faisait bouger tout son corps au même rythme. Il atteignit enfin le niveau le plus bas et se dirigea vers la droite du niveau incliné. Il essaya sans trop savoir pourquoi d'atténuer le bruit de ses propres pas, même au risque de se ralentir. Il y avait à ce dernier étage enfoui dans les profondeurs un endroit qu'il redoutait de traverser. Il se souvint en s'approchant de quoi il avait peur. C'était simplement de l'une des trappes bardées de métal et jalousement gardées. Par quoi, il ne voulait pas le savoir. Il n'y avait pas de gardes à cet instant et, à cette idée, il se mit à trembler, avançant sur la pointe des pieds comme il l'avait fait en traversant le noir monde où restait béante une trappe semblable. Il sentit alors un courant d'air froid et humide, et il aurait voulu que ses pas prissent une autre direction. Pourquoi fallait-il suivre ce chemin-là, il l'ignorait.
Et puis, en ouvrant la trappe, il s'engouffra à l'intérieur, contemplant de ses yeux son propre avenir...
Plus tard, revenant à la raison dans la souche de Vordrassil au milieu des cadavres et de ses alliés. Il faisait preuve d'un calme serein, quasiment semblable à celui d'un moine en pleine méditation. Tandis qu'il apparaissait comme un faiseur de miracle, un prophète nouveau et un guide pour les siens, il les dirigea vers leur salut. L'endroit qui serait la prochaine étape de leur longue quête de divinité. Un autre endroit où la Lumière ne perce pas, le domaine du Seigneur du feu. Le Mont Hyjal.
Et puis, en ouvrant la trappe, il s'engouffra à l'intérieur, contemplant de ses yeux son propre avenir...
Plus tard, revenant à la raison dans la souche de Vordrassil au milieu des cadavres et de ses alliés. Il faisait preuve d'un calme serein, quasiment semblable à celui d'un moine en pleine méditation. Tandis qu'il apparaissait comme un faiseur de miracle, un prophète nouveau et un guide pour les siens, il les dirigea vers leur salut. L'endroit qui serait la prochaine étape de leur longue quête de divinité. Un autre endroit où la Lumière ne perce pas, le domaine du Seigneur du feu. Le Mont Hyjal.
Vratra- Personnages Joués : Trajan Dornenkrone
Re: [Dissoute][Alliance - Horde] Le Dogme du Bouc esseulé
J'annonce ici-même la fin de la guilde. Ce jeu m'est devenu de moins en moins amusant au fil du temps qui passait. J'ai désinstallé le jeu, désinstallé Blizzard aussi. J'ai quitté et supprimé tout les discords liés à wow que j'avais soit rejoint, soit créé. J'ai également supprimé toutes les conversations que j'ai entretenu sur discord avec toutes les personnes qui étaient encore liées à World of Warcraft et ce, depuis mes débuts sur ce jeu.
Je ne m'amusais plus sur wow pour plusieurs raisons : le PVE répétitif, le scénario digne d'un film Star Wars version Disney ou tout simplement mes relations avec certains joueurs.
Par respect envers ces personnes, je ne citerai pas de nom mais j'insisterai sur la première des raisons qui m'ont fait quitté ce jeu.
Je pense que les guildes qui sont implantées à Hurlevent sont un frein énorme pour le RP, à tel point que celui-ci n'a de rapport avec WoW que par le respect qu'ont les joueurs à l'égard de l'univers. Je m'explique, Blizzard a commis l'erreur de nous faire combattre des menaces mondiales tout les trois mois en nous poussant à balayer toutes les menaces d'Azeroth.
Résultat, il n'y a quasiment plus de raison aux joueurs de sortir parcourir le monde si ce n'est que pour aller s'amuser à faire la fête ou pour combattre quelques créatures instaurées par des MJ.
Toute cette concentration de joueurs à Hurlevent limite fortement la possibilité de développer des guildes dont le champ d'action serait éloigné de la capitale de l'Alliance. Les dragons vont à Hurlevent, les chevaliers de la mort vont à Hurlevent et même moi, cultiste qui cherchait à promouvoir le culte des Dieux très anciens, me voilà contraint d'agir à Hurlevent pour trouver des joueurs dans cet univers hostile.
J'ai longtemps pensé et je pense toujours que développer des guildes RP à travers le monde est une bonne idée. Après tout, personne n'a envie de jouer dans un village de Vrykuls ou directement de Valarjars au service d'Odyn ? Personne n'a envie d'incarner une faction qui lutte pour le contrôle du Mont Rochenoire ? Personne pour jouer une faction qui n'est pas liée au RP dinette ? Les disputes hystériques, que ce soit inrp ou hrp, derrière les murs d'Hurlevent sont omniprésentes.
J'ignore si je reviendrai un jour sur ce jeu mais en l'état actuel des choses et de la venue prochaine de DF, je sais que cet univers n'est pas fait pour moi.
Je ne m'amusais plus sur wow pour plusieurs raisons : le PVE répétitif, le scénario digne d'un film Star Wars version Disney ou tout simplement mes relations avec certains joueurs.
Par respect envers ces personnes, je ne citerai pas de nom mais j'insisterai sur la première des raisons qui m'ont fait quitté ce jeu.
Je pense que les guildes qui sont implantées à Hurlevent sont un frein énorme pour le RP, à tel point que celui-ci n'a de rapport avec WoW que par le respect qu'ont les joueurs à l'égard de l'univers. Je m'explique, Blizzard a commis l'erreur de nous faire combattre des menaces mondiales tout les trois mois en nous poussant à balayer toutes les menaces d'Azeroth.
Résultat, il n'y a quasiment plus de raison aux joueurs de sortir parcourir le monde si ce n'est que pour aller s'amuser à faire la fête ou pour combattre quelques créatures instaurées par des MJ.
Toute cette concentration de joueurs à Hurlevent limite fortement la possibilité de développer des guildes dont le champ d'action serait éloigné de la capitale de l'Alliance. Les dragons vont à Hurlevent, les chevaliers de la mort vont à Hurlevent et même moi, cultiste qui cherchait à promouvoir le culte des Dieux très anciens, me voilà contraint d'agir à Hurlevent pour trouver des joueurs dans cet univers hostile.
J'ai longtemps pensé et je pense toujours que développer des guildes RP à travers le monde est une bonne idée. Après tout, personne n'a envie de jouer dans un village de Vrykuls ou directement de Valarjars au service d'Odyn ? Personne n'a envie d'incarner une faction qui lutte pour le contrôle du Mont Rochenoire ? Personne pour jouer une faction qui n'est pas liée au RP dinette ? Les disputes hystériques, que ce soit inrp ou hrp, derrière les murs d'Hurlevent sont omniprésentes.
J'ignore si je reviendrai un jour sur ce jeu mais en l'état actuel des choses et de la venue prochaine de DF, je sais que cet univers n'est pas fait pour moi.
Vratra- Personnages Joués : Trajan Dornenkrone
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