Motus Opérantis - Journal participatif -
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Motus Opérantis - Journal participatif -
Des feuillets de papier de mauvaises qualité, imprimés à l'encre grossière auront fait leur apparition un peu partout en Hurlevent au cours des derniers jours, abandonnés en divers lieux plus ou moins stratégiques. L'adresse d'une boîte aux lettres publique figure au dos, rédigée en une écriture laborieuse.
La rédac a écrit:MOTUS OPERANTIS
La rédaction ainsi que ses précieux collaborateurs tiennent en premier lieu à vous féliciter pour votre discernement en choisissant de parcourir la présente publication. Oui vous, brave citoyen du royaume, fier soldat de Stormwind, honorable commerçant ou, sait-on jamais, gentilhomme arraché au système corrompu et dévoyé de ses pairs ( mais une telle créature existe t-elle seulement?).
Vous êtes de ceux à qui on ne la fait pas. Depuis déjà plusieurs années, vous avez pris conscience que quelque chose ne tournait plus rond. Qu'un mal perfide rongeait de ses crocs suintants d'ichor le cœur même de notre glorieux royaume. Que ce soit dans les rues, sur les routes, dans les tavernes ou sur les marchés, vous ne pouvez ignorer ce sentiment d'anormalité glaçante qui s'élève le long de votre échine à chacune de vos sorties.
Les taxes étouffent le peuple chaque jour un peu plus, sous couvert de discours mielleux prônant la justice sociale et les belles valeurs. La guerre pressait le royaume jusqu'à il y a peu, menée au nom d'une Alliance qui ne semble plus reconnaître nulle spécificité culturelle, trahissant les antiques valeurs arathiques et lumineuses en faveur d'un globalisme tout aussi répugnant qu'insultant suite à la paix avec les barbares génocidaires de la Horde.
Les rebuts du monde entier viennent souiller nos pavés et villages, amenant avec eux toutes leurs plus immondes pratiques. Si ce furent d'abord les macaques elfiques enfeuillés de Kalimdor, ne tarda pas à suivre tout un zoo de morts-vivants, sorciers, bêtes, draconides et démons qui à présent infestent notre belle cité blanche en menaçant ouvertement les pauvres gens de leurs foutues pulsions sodomiques.
Ne parlons même pas des aventuriers en errance, possédant suffisamment de magies et de richesses pour faire s'effondrer l'économie de royaumes entiers, semant le chaos à une échelle cosmique avec la bénédiction des cabales obscures juchées aux plus hautes sphères du nouvel ordre politique mondial qui se complaît dans ses mascarades apocalyptiques bi-annuelles.
Tout s'accumule drôlement vite depuis une petite décennie, pas vrai ?
Et pourtant. Le monde qui vous entoure semble déployer moulte trésors de passivité et feignasserie face au cirque amoral qui se déroule chaque jour. Ceux qui lèvent la voix sont pointés du doigt, les justes sont traînés dans la boue et les imbéciles désignés comme parangons de sagesse. Tout cela ne s'arrêtera pas.
Tant que l'or continuera d'affluer. Tant que vos âmes sommeilleront sous la chape de plomb.
Mais votre esprit s'est agité, n'est-ce pas ? Il a entrevu les horreurs et les injustices commises en de faux noms, il a entendu les bêlements incohérents des pions avancés face à la foule par les conspirateurs occultes.
Nous vous invitons dès lors à nous faire parvenir vos informations, les résultats de vos enquêtes averties ainsi que vos propres articles, si d'aventure vous vous sentiez l'âme d'un véritable combattant de la Verité.
Le temps est venu. Le Dormeur doit s'éveiller.
La rédac.
Bob Stomper a écrit:LA FEUILLE DE CHOUX DU GRAND SARGERAS
Omniprésente, fade à la lecture mais agréable aux fesses après un bon kebab des profondeurs, vous en aurez déjà certainement trouvé un exemplaire jonchant votre tas d'ordures favoris ou abandonné sur un banc public : la Gazette de Hurlevent est le quotidien massivement injecté dans vos cerveaux béants avec la bénédiction des puissances de l'ombre.
Recensement de toutes les soirées orgiaques en vue et autres événements de fraternisation avec les infâmes monstres de la bannière rouge, glorification de la noblesse et de leurs passe-temps lubriques et vides de sens, c'est avec un manque de panache certain que monsieur Milloin nous fait péniblement l'exhibition des fruits pourris de la vitrine globaliste.
Mais si l'essentiel des moutons endormis ne semble guère se formaliser du manque de qualité évident du travail d'investigation de leur caniche chapeauté préféré, ici à la rédac nous sommes des gens sérieux. Des aventuriers du quotidien effroyable, à la recherche de la Vérité que nous arracherons des tréfonds de la gueule viciée du Néant. Qui est Rislon Milloin ? Qui sont ses commanditaires ? D'où viennent ses fonds ? Nous allons vous apporter les réponses que nous avons trouvées, malgré les grands dangers pesant sur la vie de nos précieux collaborateurs.
Si il affirme être natif de Gilneas et porter en lui la maladie worgen, la réalité est toute autre puisque monsieur Milloin n'est de fait pas même un être conscient, mais une création cabalistique envoyée chez nous afin de soumettre les foules aux plans de ses maîtres.
Il nous faudra prendre un certain recul temporel pour remonter jusqu'à la période précédant la Première Guerre afin de vous poser le contexte. Nul n'ignore qu'en cette époque, la région perdue qu'était Deuillevent abritait déjà les graines d'un mal perfide en la personne du grand Magus Medivh, le soit disant Gardien.
Si il n'était en réalité que la face émergée d'une toile de manipulations millénaires impliquant les Anciens Elfes d'Uldum, les serviteurs du Néant et les puissances de la Non-Vie (nous y reviendrons), le « Gardien » était une figure curieusement publique au sein de notre bon royaume.
Murmurant dans les oreilles du roi Llane afin de l'empoisonner de maléfices honteux en préparation de son élimination future aux mains de l'un de ses agents, l'ignoble Medivh bénéficiait d'un contrôle totale sur les élites pantelantes du royaume.
Il est de notoriété publique que les fêtes somptueuses organisées en sa tour de Karazhan attiraient les nobles désœuvrés des quatre coins du continent.
Ils étaient alors soumis à ses sortilèges et enchantements de contrôle, quand il ne décidaient pas d'eux-même de rejoindre les forces du mal en échange de promesses perfides de satisfaction de leurs vices les plus scandaleux.
Sacrifices d'enfants, orgies démoniaques, consommation massive de drogues elfiques sur les corps ensanglantés des victimes, rien n'était trop infâme pour ces esprits anesthésiés par le luxe et la magie. Aveugles, ils ne pouvaient voir la main ténébreuse qui s'étendait déjà sur eux : celle des spectres druidiques de l'Au-Delà qui résonnaient à travers l'accélérateur arcanique de la lointaine grande pyramide d'Uldum.
Vous connaissez la suite, les bacchanales infernales débouchant sur le sacrifice de masse des nobles dévoyés et les prémices de l'invasion peau-verte du tragique an zéro. (Nous savons d'ailleurs que les naissances d'enfants difformes et les pluies de sang contaminé des années suivantes furent une conséquence directe de ces funestes événements.)
Relevés sous la forme d'un conseil de morts-vivants maintenus sous l'emprise nécro-sexuelle du fantôme de Medivh, les nobles continuèrent néanmoins à hanter la sinistre tour dont l'imagerie phallique se trouvait désormais évidente.
Les années passèrent, et avec la défaite de la Horde à la suite de la Seconde Guerre il apparu rapidement à la cabale de détraqués non-vivants que leur prochaine attaque sur le royaume devrait emprunter des chemins plus subtils.
C'est dans ce contexte que fut enclenchée la phase secondaire de leur plan de domination : la création de constructs de chair destinés à infiltrer la populace afin de l'asservir. Les homoncules furent façonnés dans des cuves situées sous le cellier de Karhazan, leur maturation s'achevant aux alentours de l'année du Hibou Bicurieux (selon l'ancien calendrier en vigueur), peu avant la réouverture de la Porte des Ténèbres par les forces hérétiques de l'Aube D'argent.
Leurs enveloppes frissonnantes et recouvertes de fluides démoniaques furent transportées jusqu'aux environs de Hurlevent par des cavaliers noirs, et dès lors ils s'affairèrent à se mêler à la plèbe inconsciente, observant et orientant subtilement l'opinion publique pour correspondre aux terribles desseins de leurs sombres maîtres : les morts-vivants partouzeurs de Khrazhan.
Quel est leur nombre ? Qui pourrait le dire. Ce qui est en revanche certain c'est qu'ils sont à l'heure actuelle infiltrés jusqu'au plus hautes sphères du pouvoir Hurleventois et Allié.
A la suite de nos enquêtes menées en toute discrétion, nous sommes en revanche en mesure de déterminer l'identité de deux d'entre eux :-Demiora Rosseau, ancienne chancelière gluante et maîtresse de toute une cohorte de drones, chargée de la dissolution de la fibre morale et de la puissance intellectuelle des élites de la cité.
-Rislon Milloin, métamorphe télépathe, chargé d'endormir la vigilance et l'esprit de juste révolte de la populace en les noyant sous un flot d'inepties servant l'agenda globaliste de la cabale des morts-vivants cartoucheurs.
Fraîchement arrivé en Hurlevent, notre vil animal se trouva sans peine l'or nécessaire pour acquérir locaux et matériel afin de diffuser sa propagande pestiférée. Les fonds provenaient bien entendu des salles au trésor de Deuillevent, quand il ne procédait tout simplement pas au chantage pur et dur face à des cibles désarmées qu'il avait repéré durant ses œuvres « journalistiques ».
Ce fut dès lors la ligne droite alors que le monde s'effritait peu à peu sous les coups de boutoirs des différentes menaces envoyées une à une par les forces du mal au sein de guerres fantoches destinées à provoquer l’ascension artificielle de la racaille aventurière et le placement de leaders corrompus à la tête de tous les peuples libres d'Azeroth. Rislon était intouchable, et il le savait, et ses publications se firent peu à peu porteuses de messages secrets, glyphes mnémo-gangrenés transmettant des ordres obscurs directement dans l'esprit de ses lecteurs par le biais de magie de l'ombre démoniaque.
Chaque fête technotronique gnome est ainsi une invitation à la débauche décomplexée, chaque reportage sur le grand marché une injonction à plonger votre dague dans la gorge de votre voisin, chaque entretien avec l'un de ses semblables infiltrés de la noblesse un ordre de vous mêler à la dégénérescence globale.
Vous savez tout désormais. Ne vous trompez pas, faites le bon choix. Une lecture de la Gazette de Hurlevent, c'est un doigt griffu plongé dans le fondement de votre marmot innocent.
Le Dormeur doit s'éveiller
Harken- Personnages Joués : Ta génitrice
Re: Motus Opérantis - Journal participatif -
C'est par hasard que Rislon Milloin, en rentrant des locaux de la Gazette, tomba sur un exemplaire, laissé par terre, de ce journal. Il hausse les sourcils en le ramassant et commença à la lire.
Après quelques minutes de lecture, durant lesquelles des sourires parsemèrent son visage, il se mit à rire à certains passages avant de la plier très respectueusement pour l'emporter avec lui, cela lui fera un souvenir. On aura pu l'entendre dire sur le trajet:
" Mais je suis Hurleventoiiiissssshahahaha... "
Après quelques minutes de lecture, durant lesquelles des sourires parsemèrent son visage, il se mit à rire à certains passages avant de la plier très respectueusement pour l'emporter avec lui, cela lui fera un souvenir. On aura pu l'entendre dire sur le trajet:
" Mais je suis Hurleventoiiiissssshahahaha... "
Rislon Milloin- Personnages Joués : Ai-je vraiment l'air d'un coupable? (voir image)
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