Il est de ces légendes...
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Il est de ces légendes...
Il est de ces légendes, qui au fil du temps sont là pour nous distraire, grands et moins grands, les soirs d'hiver au coin du feu.
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit par les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques verres de rhum...
C'est ainsi que devint légende l'histoire d'un peuple qui vivait au fond de l'océan...
"Djaï! viens vite! Y en a un! Pseisus en a vu un! Dépêche toi! sinon ils nous entendront plus!"
Une splendide jeune femme, était en train de se peigner les cheveux aux reflets d'or à l'aide d'un peigne d'ivoire et d'argent. Lentement, ils flottaient autour de son visage avec lenteur, comme dans les rêves.
Elle posa son peigne rapidement, surexcitée à l'idée d'aller voir le bateau. Comme toutes ses sœurs, elle adorait voir arriver un bateau, elle adorait voir ces humains qui, bercés par la voix de ses sœurs hissées sur les rochers, se mettaient à chanter pour eux.
Il y avait du soleil sur les rochers...la tiédeur des rochers contrastait avec la fraîcheur des eaux profondes, mais Djaï aimait ça. Elle s'allongea alanguie sur un des rochers... bien entendu, les meilleurs places étaient déjà prises...c'était ça d'être en retard...Mais peu importe...sa longue queue puissante recouverte d'écailles bleues-argentées restait dans l'eau, alors que ses épaules se réchauffaient au soleil, elle ferma les yeux quelques instants savourant les caresses de l'astre diurne sur la rondeur de ses seins parfaits.
Le bateau arrivait...ça allait bientôt commencer...
Serait-ce des marchands comme la dernière fois? Des pirates? Des aventuriers? Djaî était à chaque fois dans un tel état de surexcitation qu'on aurait pu penser que c'était là son premier bal.
La première note se fit entendre … un chant mélancolique… envoûtant… irréel...si dangereuse pour les races terrestres...Suivi bientôt d’un autre qui se mêlaient, s’entremêlait, jusqu’à ce que chacune se mette à chanter les notes qui étaient siennes pour composer cette harmonie féerique, propre à ces nymphes des eaux…Les unes après les autres, les notes maudites emplirent l’air, ne laissant aucune chance à ces êtres à jambes longues, qui ne savaient se déplacer dans l’eau où alors de manière très malhabile.
Djaï avait mêlé sa voix aux autres, et une lueur d’impatience se lisait dans son regard, alors que, à demi allongée sur son rocher, elle guettait comme toutes ses sœurs, le moment où la coque de ce navire viendrait se fracasser, libérant ses occupants.
Ils étaient là sur le pont, Djaî pouvait les voir, ils souriaient, le spectacle s’offrant à eux digne de ceux offerts au dieux, les chants, proches des chants célestes, et la beauté de ces êtres mi femme, mi poisson à couper le souffle…
Le chant continuaient, allant crescendo alors que le craquement du bois se faisait entendre. Certains hommes , trop impatients, avaient plongé et nageait, ô combien maladroitement, en direction de ces apparitions de légende.
L’un d’eau, nageait vers Djaï. Elle lui sourit, mi timide, mi espiègle. Elle était honorée qu’il l’ait choisi comme partenaire. Il était mignon celui ci, enfin pour un humain…certaines de ses sœurs ne manqueraient pas d’être jalouse.
Il arriva à sa hauteur, alors, Djaï, lui sourit, et lui tendit la main. Ils pouvaient à présent danser…
Allongée sur le dos, elle l’entraîna plus loin…ses sœurs avaient elles aussi trouvé partenaire, parmi les derniers à quitter le navire qui sombrait un peu plus loin.
Alors elle le fit tourner, elle riait, cet homme aux longs cheveux ébènes et au regard de jade la regardait, hypnotisé, comme mirant une chose qu’on sait dangereuse, mais qu’on ne peut fuir tant elle nous fascine.
Leurs lèvres s’unirent tout naturellement. Les paupières se refermèrent sur des regards emplis d’étoiles…Djaï comme à chaque fois était bien…il l’aimait, elle l’aimait, il était venu vers elle…il l’avait entendu chanté et l’avait choisi elle…
Alors, la tête enivrée elle se mit à nouveau à tourner sous la surface de l’eau, tenant la main de cet amour éphémère…elle se mit à tourner, lentement, souriante, l’entraînant peu à peu vers le fond…
Hélas, celui ci aussi, resta figé une fois arrivé dans son antre…elle regarda les partenaires de ses sœurs…eux non plus ne bougeait plus…leurs yeux restaient ouverts…
Djaî était décue….elle aurait tant aimé que son amour reste avec elle au fond…mais celui ci comme tous les autres n’avait pas supporté le voyage…
Djai soupira…
Il est de ces légendes, qui au fil du temps sont là pour nous distraire, grands et moins grands, les soirs d'hiver au coin du feu.
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit pas les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques verres de rhum...
C'est ainsi que devint légende l'histoire d'un peuple qui vivait au fond de l'océan...
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit par les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques verres de rhum...
C'est ainsi que devint légende l'histoire d'un peuple qui vivait au fond de l'océan...
"Djaï! viens vite! Y en a un! Pseisus en a vu un! Dépêche toi! sinon ils nous entendront plus!"
Une splendide jeune femme, était en train de se peigner les cheveux aux reflets d'or à l'aide d'un peigne d'ivoire et d'argent. Lentement, ils flottaient autour de son visage avec lenteur, comme dans les rêves.
Elle posa son peigne rapidement, surexcitée à l'idée d'aller voir le bateau. Comme toutes ses sœurs, elle adorait voir arriver un bateau, elle adorait voir ces humains qui, bercés par la voix de ses sœurs hissées sur les rochers, se mettaient à chanter pour eux.
Il y avait du soleil sur les rochers...la tiédeur des rochers contrastait avec la fraîcheur des eaux profondes, mais Djaï aimait ça. Elle s'allongea alanguie sur un des rochers... bien entendu, les meilleurs places étaient déjà prises...c'était ça d'être en retard...Mais peu importe...sa longue queue puissante recouverte d'écailles bleues-argentées restait dans l'eau, alors que ses épaules se réchauffaient au soleil, elle ferma les yeux quelques instants savourant les caresses de l'astre diurne sur la rondeur de ses seins parfaits.
Le bateau arrivait...ça allait bientôt commencer...
Serait-ce des marchands comme la dernière fois? Des pirates? Des aventuriers? Djaî était à chaque fois dans un tel état de surexcitation qu'on aurait pu penser que c'était là son premier bal.
La première note se fit entendre … un chant mélancolique… envoûtant… irréel...si dangereuse pour les races terrestres...Suivi bientôt d’un autre qui se mêlaient, s’entremêlait, jusqu’à ce que chacune se mette à chanter les notes qui étaient siennes pour composer cette harmonie féerique, propre à ces nymphes des eaux…Les unes après les autres, les notes maudites emplirent l’air, ne laissant aucune chance à ces êtres à jambes longues, qui ne savaient se déplacer dans l’eau où alors de manière très malhabile.
Djaï avait mêlé sa voix aux autres, et une lueur d’impatience se lisait dans son regard, alors que, à demi allongée sur son rocher, elle guettait comme toutes ses sœurs, le moment où la coque de ce navire viendrait se fracasser, libérant ses occupants.
Ils étaient là sur le pont, Djaî pouvait les voir, ils souriaient, le spectacle s’offrant à eux digne de ceux offerts au dieux, les chants, proches des chants célestes, et la beauté de ces êtres mi femme, mi poisson à couper le souffle…
Le chant continuaient, allant crescendo alors que le craquement du bois se faisait entendre. Certains hommes , trop impatients, avaient plongé et nageait, ô combien maladroitement, en direction de ces apparitions de légende.
L’un d’eau, nageait vers Djaï. Elle lui sourit, mi timide, mi espiègle. Elle était honorée qu’il l’ait choisi comme partenaire. Il était mignon celui ci, enfin pour un humain…certaines de ses sœurs ne manqueraient pas d’être jalouse.
Il arriva à sa hauteur, alors, Djaï, lui sourit, et lui tendit la main. Ils pouvaient à présent danser…
Allongée sur le dos, elle l’entraîna plus loin…ses sœurs avaient elles aussi trouvé partenaire, parmi les derniers à quitter le navire qui sombrait un peu plus loin.
Alors elle le fit tourner, elle riait, cet homme aux longs cheveux ébènes et au regard de jade la regardait, hypnotisé, comme mirant une chose qu’on sait dangereuse, mais qu’on ne peut fuir tant elle nous fascine.
Leurs lèvres s’unirent tout naturellement. Les paupières se refermèrent sur des regards emplis d’étoiles…Djaï comme à chaque fois était bien…il l’aimait, elle l’aimait, il était venu vers elle…il l’avait entendu chanté et l’avait choisi elle…
Alors, la tête enivrée elle se mit à nouveau à tourner sous la surface de l’eau, tenant la main de cet amour éphémère…elle se mit à tourner, lentement, souriante, l’entraînant peu à peu vers le fond…
Hélas, celui ci aussi, resta figé une fois arrivé dans son antre…elle regarda les partenaires de ses sœurs…eux non plus ne bougeait plus…leurs yeux restaient ouverts…
Djaî était décue….elle aurait tant aimé que son amour reste avec elle au fond…mais celui ci comme tous les autres n’avait pas supporté le voyage…
Djai soupira…
Il est de ces légendes, qui au fil du temps sont là pour nous distraire, grands et moins grands, les soirs d'hiver au coin du feu.
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit pas les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques verres de rhum...
C'est ainsi que devint légende l'histoire d'un peuple qui vivait au fond de l'océan...
Dernière édition par Djaï le Jeu 22 Avr 2010, 14:40, édité 5 fois
Djaï
Re: Il est de ces légendes...
Il est de ces légendes, qui au fil du temps sont là pour nous distraire, grands et moins grands, les soirs d'hiver au coin du feu.
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit pas les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques bières...
C'est ainsi que devint légende l'histoire d'un peuple qui vivait au fond de l'océan...
Allongée sur son lit d’algues et de mousses,Djaï ne parvenait pas à dormir …
Les paroles de Sala Hirounia, la Tisse-chairs résonnaient encore dans sa tête:
« Le dernier souffle, doit être le premier… »
Comment faire? La Tisse-chairs était celle qui soignait les siens lorsque ceux-ci s’étaient trop éloignés et avait été blessé. C’est elle qui tissait leurs chairs pour qu’ils puissent à nouveau chasser librement.
Elle lui avait dit des choses qui la tourmentaient. Ainsi son peuple ne devait sa survie que grâce aux sacrifices que les siens faisaient à leur Déesse. Les humains et autres humanoïdes qu’elle et ses sœurs entraînaient par le fond était des âmes pour cette dernière, en échange, son peuple ne devait pas craindre Sa colère pouvant se manifester par des courants violents et dévastateurs.
Elle soupira et tourna pour la nième fois dans son lit.
« Tu ne peux reprendre à la déesse ceux donnés par notre peuple…sinon il faudrait craindre son courroux. »
Ces êtres venus de la surface la fascinait, surtout les humains…ils était si fragiles…et cette fragilité la séduisait, la hantait, l’obsédait…elle aimait voir l’amour que chacun d’entre eux avait lorsqu’ils posaient leur regards sur elle pour la première fois. Cette lueur qui ne durait à chaque fois que le temps d’une danse.
« Si tu en veux vraiment un sans craindre le courroux de la Déesse, il faudra m’en amener un qui aura en lui un le dernier souffle. Le dernier souffle, doit être le premier. »
Plus d’une année passa, et Djaï finit par ne plus y penser. Pourtant elle avait prié la Déesse…nuit après nuit…pour qu’elle lui en envoie un qu’elle pourrait garder.
Elle fut quelques temps sans guetter les navires et les bateaux, sans rejoindre ses notes à celles de ses sœurs. Mais le désir de revoir ce qui habitait le regard des humains la hantait….et elle ne pu s’empêcher de les rejoindre à nouveau.
Le temps d’une danse, elle se sentait exister…passer de cet état de légende endormie à celle d’une réalité . Mais elle avait finit par s’y habituer…aussi éphémère soit il, elle avait besoin de cet amour, ces quelques bribes de passion qui devaient s’éteindre aussi vite qu’ils s’étaient enflammés. Mais c’était ainsi…et pendant que ses sœurs riaient, elle Djaî se retirait à chaque fois avec celui qui l’avait choisi…s’allongeant à côté de ces corps sans vie, jusqu’à ce que la déesse ait finit son œuvre et les réduisait à néant.
Jusqu’à cette nuit où…
Cette nuit là, elle était remontée seule à la surface pour regarder les étoiles. Elle aurait aimé en apporter quelques unes pour les ranger dans son coffre parmi ses autres trésors, mais elles étaient trop éloignées. Parfois pourtant, l’une d’entre elle se détachait et tombait. Alors elle se mettait à nager…à nager jusqu’à l’épuisement…un jour peut être l’une tomberait près d’elle, et ainsi elle pourrait l’emporter…
Et en cette nuit, c’est ce qui arriva…un filet de lumière s’était mise à déchirer le ciel. Alors elle s’était mise à nager, fendant la surface des flots à la vitesse de l’étoile qui tombait.
Il y avait quelque chose de sombre qui flottait sur la peau de la Déesse….une tâche minuscule perdue au milieu de l’immensité bleuté de la nuit.
Elle l’appela…il l’aiderait sans doute à nager plus loin en économisant ses forces jusqu’à la lumière.
Mais ce qu’elle avait pris pour un dauphin ne répondit pas. Djaï en était chagrinée…eux d’ordinaire qui aimaient tant jouer, pourquoi ne répondait il pas?
Elle s’approcha, son corps glissant dans les eaux, pour se reposer de sa course…elle s’était mise sur le dos…et admirait l’astre nocturne…les reflets de cette dernière dansant sur sa peau nue et ses écailles…elle reprenait son souffle…l’étoile lui avait échappé.
Arrivée près de la tâche sombre, elle vit que ce n‘était en rien un dauphin…et pour cause…ce n‘était qu‘une vielle barque perdue au milieu de l‘océan, sans doute avait elle été emportée par les courants…peut être contenait elle un nouveau cavalier pour Djaï et son cœur se mit à battre.
Il n’y avait que le silence à bord…et ce qui ressemblait à une grosse boîte.
Elle se hissa à bord de l’embarcation. Elle caressa longuement l’étoffe recouvrant la boîte…elle savourait l’agréable et nouvelle sensation que de sentir le tissu du bout de ses doigts. Puis une idée germa dans l’esprit de la nymphe…Peut être que l’étoile était tombée dans cette boîte! Elle avait peur de l’ouvrir, de peur que sa déception ne soit trop grande. Mais sa curiosité l’emporta…et elle souleva le couvercle dans un grincement.
Le voyageur semblait dormir. Les reflets de la lune illuminait à présent le teint bleuté et pâle de l’humain allongé dans la boîte.
Son cœur s’arrêta de battre.
« Le dernier souffle, doit être le premier »
Il était là…celui qu’elle avait attendu sans plus y croire, endormi…elle pouvait voir au delà des tâches sombres qui le recouvraient, celui que la déesse lui envoyait pour chasser sa mélancolie! Elle pouvait voir parmi les chairs lacérées, une beauté terrestre qui désormais hanterait tous ses songes…
Il est de ces légendes, qui au fil du temps sont là pour nous distraire, grands et moins grands, les soirs d'hiver au coin du feu.
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit pas les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques bières...
C'est ainsi que devint légende l'histoire de Djaï qui vivait au fond de l'océan..
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit pas les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques bières...
C'est ainsi que devint légende l'histoire d'un peuple qui vivait au fond de l'océan...
Allongée sur son lit d’algues et de mousses,Djaï ne parvenait pas à dormir …
Les paroles de Sala Hirounia, la Tisse-chairs résonnaient encore dans sa tête:
« Le dernier souffle, doit être le premier… »
Comment faire? La Tisse-chairs était celle qui soignait les siens lorsque ceux-ci s’étaient trop éloignés et avait été blessé. C’est elle qui tissait leurs chairs pour qu’ils puissent à nouveau chasser librement.
Elle lui avait dit des choses qui la tourmentaient. Ainsi son peuple ne devait sa survie que grâce aux sacrifices que les siens faisaient à leur Déesse. Les humains et autres humanoïdes qu’elle et ses sœurs entraînaient par le fond était des âmes pour cette dernière, en échange, son peuple ne devait pas craindre Sa colère pouvant se manifester par des courants violents et dévastateurs.
Elle soupira et tourna pour la nième fois dans son lit.
« Tu ne peux reprendre à la déesse ceux donnés par notre peuple…sinon il faudrait craindre son courroux. »
Ces êtres venus de la surface la fascinait, surtout les humains…ils était si fragiles…et cette fragilité la séduisait, la hantait, l’obsédait…elle aimait voir l’amour que chacun d’entre eux avait lorsqu’ils posaient leur regards sur elle pour la première fois. Cette lueur qui ne durait à chaque fois que le temps d’une danse.
« Si tu en veux vraiment un sans craindre le courroux de la Déesse, il faudra m’en amener un qui aura en lui un le dernier souffle. Le dernier souffle, doit être le premier. »
Plus d’une année passa, et Djaï finit par ne plus y penser. Pourtant elle avait prié la Déesse…nuit après nuit…pour qu’elle lui en envoie un qu’elle pourrait garder.
Elle fut quelques temps sans guetter les navires et les bateaux, sans rejoindre ses notes à celles de ses sœurs. Mais le désir de revoir ce qui habitait le regard des humains la hantait….et elle ne pu s’empêcher de les rejoindre à nouveau.
Le temps d’une danse, elle se sentait exister…passer de cet état de légende endormie à celle d’une réalité . Mais elle avait finit par s’y habituer…aussi éphémère soit il, elle avait besoin de cet amour, ces quelques bribes de passion qui devaient s’éteindre aussi vite qu’ils s’étaient enflammés. Mais c’était ainsi…et pendant que ses sœurs riaient, elle Djaî se retirait à chaque fois avec celui qui l’avait choisi…s’allongeant à côté de ces corps sans vie, jusqu’à ce que la déesse ait finit son œuvre et les réduisait à néant.
Jusqu’à cette nuit où…
Cette nuit là, elle était remontée seule à la surface pour regarder les étoiles. Elle aurait aimé en apporter quelques unes pour les ranger dans son coffre parmi ses autres trésors, mais elles étaient trop éloignées. Parfois pourtant, l’une d’entre elle se détachait et tombait. Alors elle se mettait à nager…à nager jusqu’à l’épuisement…un jour peut être l’une tomberait près d’elle, et ainsi elle pourrait l’emporter…
Et en cette nuit, c’est ce qui arriva…un filet de lumière s’était mise à déchirer le ciel. Alors elle s’était mise à nager, fendant la surface des flots à la vitesse de l’étoile qui tombait.
Il y avait quelque chose de sombre qui flottait sur la peau de la Déesse….une tâche minuscule perdue au milieu de l’immensité bleuté de la nuit.
Elle l’appela…il l’aiderait sans doute à nager plus loin en économisant ses forces jusqu’à la lumière.
Mais ce qu’elle avait pris pour un dauphin ne répondit pas. Djaï en était chagrinée…eux d’ordinaire qui aimaient tant jouer, pourquoi ne répondait il pas?
Elle s’approcha, son corps glissant dans les eaux, pour se reposer de sa course…elle s’était mise sur le dos…et admirait l’astre nocturne…les reflets de cette dernière dansant sur sa peau nue et ses écailles…elle reprenait son souffle…l’étoile lui avait échappé.
Arrivée près de la tâche sombre, elle vit que ce n‘était en rien un dauphin…et pour cause…ce n‘était qu‘une vielle barque perdue au milieu de l‘océan, sans doute avait elle été emportée par les courants…peut être contenait elle un nouveau cavalier pour Djaï et son cœur se mit à battre.
Il n’y avait que le silence à bord…et ce qui ressemblait à une grosse boîte.
Elle se hissa à bord de l’embarcation. Elle caressa longuement l’étoffe recouvrant la boîte…elle savourait l’agréable et nouvelle sensation que de sentir le tissu du bout de ses doigts. Puis une idée germa dans l’esprit de la nymphe…Peut être que l’étoile était tombée dans cette boîte! Elle avait peur de l’ouvrir, de peur que sa déception ne soit trop grande. Mais sa curiosité l’emporta…et elle souleva le couvercle dans un grincement.
Le voyageur semblait dormir. Les reflets de la lune illuminait à présent le teint bleuté et pâle de l’humain allongé dans la boîte.
Son cœur s’arrêta de battre.
« Le dernier souffle, doit être le premier »
Il était là…celui qu’elle avait attendu sans plus y croire, endormi…elle pouvait voir au delà des tâches sombres qui le recouvraient, celui que la déesse lui envoyait pour chasser sa mélancolie! Elle pouvait voir parmi les chairs lacérées, une beauté terrestre qui désormais hanterait tous ses songes…
Il est de ces légendes, qui au fil du temps sont là pour nous distraire, grands et moins grands, les soirs d'hiver au coin du feu.
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit pas les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques bières...
C'est ainsi que devint légende l'histoire de Djaï qui vivait au fond de l'océan..
Dernière édition par Djaï le Jeu 22 Avr 2010, 14:39, édité 1 fois
Djaï
Re: Il est de ces légendes...
Il est de ces légendes, qui au fil du temps sont là pour nous distraire, grands et moins grands, les soirs d'hiver au coin du feu.
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit pas les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques bières...
C'est ainsi que devint légende l'histoire de Djaï qui vivait au fond de l'océan..
Sala, la tisseuse de chairs était penchée au dessus du voyageur trouvé par Djaï.
« Le dernier souffle, doit être le premier. C’est-ce que tu as dit Sala!
-Oui mon enfant, mais son corps a subit maintes violences…il ne suffira pas de simplement tisser les chairs…il lui faudra aussi, le fruit de Mook. »
Djaï pencha la tête, intriguée.
-Qu’est-ce que le fruit de Mook, Sala?
-Le fruit de Mook est le fruit que porte l’arbre corail qui pousse sur le bord du récif au delà de la falaise interdite. C’est un fruit long et nacre. Lui seul peut me permettre de réparer les dommages fait sur cet …humain. Elle frissonna presque de dégout.»
La falaise interdite…un lieu habité par les Nagas et autres monstres aux mâchoires gigantesques dont les dessins avait orné dans son enfance, ses livres de contes. Elle se souvenaient des cauchemars qui leur faisait prendre vie.
Nul ne devait s’aventurer au-delà de la falaise interdite, c’était une des premières choses qu’on apprenait. La jeune nymphe soupira longuement. La plupart de ceux s’étant aventuré là bas n’en étaient jamais revenus, parmi eux de grands et vaillants guerriers.
"Je ne comprends pas, Sala. Pourquoi te faut il ce fruit? Je t’ai vu réparer maintes blessures et ramener à la vie certains des nôtres retrouvé longtemps après que la vie les ai quitté.
-Je ne suis que Tisse-Chairs, Djaï, je ne peux pas tisser les os sans le Mook. Je ne sais pas ce qui a causé cela, ce n’est ni l’œuvre d’une lance, ou de dents. Je n’ai jamais vu ce type de blessure auparavant. »
La tisse-chairs était de nouveau penchée au dessus du voyageur et semblait fascinée par les trous dans le crâne qui étaient assez grands pour accueillir son index jusqu’à la peau fine et diaphane qui palmait sa vielle main.
« -Alors j’irais chercher ce fruit.
Sala soupira longuement. Elle avait vécu depuis si longtemps…et elle avait déjà vu cette fascination et cette entêtement chez certaines. Elle mourraient jeunes. Mais Sala savait qu’il était inutile de tenter de la dissuader. Elle alla chercher ce qui ressemblait à une dague mais à la lame blanche et très effilée. »
-Si tu parviens à trouver l’arbre de Mook, alors il te faudra être très prudente et très rapide. Car le fruit fait partie de l’arbre…tu devras le couper d‘un geste vif et précis, car une fois le fruit coupé du Mook, le Mook se mettra à saigner et son odeur attire les Nagas.
Prends cette lame. Son tranchant est si net, que tu pourras gagner quelques secondes qui te seront précieuses. »
Djaï, prit le présent de la Sala et le rangea précieusement.
« Je reviendrai, Sala.
-Djaï, même si c‘était le cas…ce ne sera rien..en comparaison de ce qui t’attends après. »
Il est de ces légendes, qui au fil du temps sont là pour nous distraire, grands et moins grands, les soirs d'hiver au coin du feu.
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit pas les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques bières...
C'est ainsi que devint légende l'histoire de Djaï qui vivait au fond de l'océan..
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit pas les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques bières...
C'est ainsi que devint légende l'histoire de Djaï qui vivait au fond de l'océan..
Sala, la tisseuse de chairs était penchée au dessus du voyageur trouvé par Djaï.
« Le dernier souffle, doit être le premier. C’est-ce que tu as dit Sala!
-Oui mon enfant, mais son corps a subit maintes violences…il ne suffira pas de simplement tisser les chairs…il lui faudra aussi, le fruit de Mook. »
Djaï pencha la tête, intriguée.
-Qu’est-ce que le fruit de Mook, Sala?
-Le fruit de Mook est le fruit que porte l’arbre corail qui pousse sur le bord du récif au delà de la falaise interdite. C’est un fruit long et nacre. Lui seul peut me permettre de réparer les dommages fait sur cet …humain. Elle frissonna presque de dégout.»
La falaise interdite…un lieu habité par les Nagas et autres monstres aux mâchoires gigantesques dont les dessins avait orné dans son enfance, ses livres de contes. Elle se souvenaient des cauchemars qui leur faisait prendre vie.
Nul ne devait s’aventurer au-delà de la falaise interdite, c’était une des premières choses qu’on apprenait. La jeune nymphe soupira longuement. La plupart de ceux s’étant aventuré là bas n’en étaient jamais revenus, parmi eux de grands et vaillants guerriers.
"Je ne comprends pas, Sala. Pourquoi te faut il ce fruit? Je t’ai vu réparer maintes blessures et ramener à la vie certains des nôtres retrouvé longtemps après que la vie les ai quitté.
-Je ne suis que Tisse-Chairs, Djaï, je ne peux pas tisser les os sans le Mook. Je ne sais pas ce qui a causé cela, ce n’est ni l’œuvre d’une lance, ou de dents. Je n’ai jamais vu ce type de blessure auparavant. »
La tisse-chairs était de nouveau penchée au dessus du voyageur et semblait fascinée par les trous dans le crâne qui étaient assez grands pour accueillir son index jusqu’à la peau fine et diaphane qui palmait sa vielle main.
« -Alors j’irais chercher ce fruit.
Sala soupira longuement. Elle avait vécu depuis si longtemps…et elle avait déjà vu cette fascination et cette entêtement chez certaines. Elle mourraient jeunes. Mais Sala savait qu’il était inutile de tenter de la dissuader. Elle alla chercher ce qui ressemblait à une dague mais à la lame blanche et très effilée. »
-Si tu parviens à trouver l’arbre de Mook, alors il te faudra être très prudente et très rapide. Car le fruit fait partie de l’arbre…tu devras le couper d‘un geste vif et précis, car une fois le fruit coupé du Mook, le Mook se mettra à saigner et son odeur attire les Nagas.
Prends cette lame. Son tranchant est si net, que tu pourras gagner quelques secondes qui te seront précieuses. »
Djaï, prit le présent de la Sala et le rangea précieusement.
« Je reviendrai, Sala.
-Djaï, même si c‘était le cas…ce ne sera rien..en comparaison de ce qui t’attends après. »
Il est de ces légendes, qui au fil du temps sont là pour nous distraire, grands et moins grands, les soirs d'hiver au coin du feu.
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit pas les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques bières...
C'est ainsi que devint légende l'histoire de Djaï qui vivait au fond de l'océan..
Dernière édition par Djaï le Jeu 22 Avr 2010, 14:39, édité 1 fois
Djaï
Re: Il est de ces légendes...
Il est de ces légendes, qui au fil du temps sont là pour nous distraire, grands et moins grands, les soirs d'hiver au coin du feu.
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit pas les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques bières...
C'est ainsi que devint légende l'histoire de Djaï qui vivait au fond de l'océan..
Cela faisait presque une heure que Djaï regardait au-delà de la falaise. L’obscurité semblait en avoir englouti le fond. Elle serrait la dague de Sala contre elle comme pour se donner du courage.
Les minutes continuaient à défiler interminables à se demander si un regard valait la peine de risquer de rejoindre la Déesse avant l’heure. La réponse était oui...combien étaient ils à s'être noyé dans ses yeux avant que la déesse ne les prenne? Sa vie était peu..en comparaison de ce qui habitait le regard de chaque humain...lorsqu'il la regardait. La magie qui habitait ces regards était de loin la plus belle qu'il avait été donné à Djaï de voir.
Elle inspira profondément, puis s’élança, planant vers les abysses glacés à la recherche d’un moyen pour faire passer le rêve à la réalité.…
Au bout de quelques temps, s’étant habituée à l’obscurité, aux algues et autres animaux étranges qu’elle n’avait pas pour habitude de voir, elle gagna un peu en hardiesse…c’était pas si terrible que ça tout compte fait d’aller au-delà de la falaise interdite.
Elle ne voyait plus de là où elle était, le ballet majestueux des raies aux ailes gracieuses. Les abysses semblaient avoir avalé toute forme de beauté...et même les couleurs chatoyantes qui ornaient le royaume de ses semblables avaient disparu.
Une ombre se dessina avec lenteur... Djaï, resta immobile alors que le courant d'air froid caressait sa peau et mettait ses sens en alerte. Quelques secondes interminables se passèrent avant que Djaï ne réalise ce que c'était...ce n'était que la tentacule qui dépassait du rocher qu'elle s'était mise à longer...la tentacule d'une pieuvre endormie...mais aux proportions gigantesques... Elle n'en avait jamais vu de cette taille, du moins pas en vrai, mais elle savait qu'elles pouvaient s'avérer dangereuses...heureusement pour elle, sans doute était elle en pleine digestion, et Djaï pu passer...avec lenteur et précaution près de la paroi prenant grand soin de ne créer aucun courant pouvant trahir sa présence.
Là bas alangui sur le sable, Djaï pouvait voir un navire. Sans doute avait il été la proie du terrible Kraken, et elle frisonna. Cependant...sa curiosité l'emporta...une petite visite peut être...pendant que la bête était endormie? Elle se faufila au travers d'un hublot, excitée telle une enfant prêt à ouvrir un cadeau. La déesse avait vidé les lieux de ses passagers depuis déjà fort longtemps...c'était merveilleux! Tous ces objets faits par les humains...là des coupes d'or, ici des objets étranges finement ciselés dans le métal, dont un, long carré posé sur un pied qui pouvait lui renvoyer le reflet de son image toute entière! L'objet était miraculeusement resté intact, et Djaï ne pensait plus qu'à une chose...revenir plus tard pour l'emporter dans son ântre. Elle s'amusa une bonne heure durant, oubliant presque sa quête qui était de trouver le fruit de Mook. Longuement, un sourire angélique ornant son visage elle resta là à en caresser la surface, trouvant étrange qu'elle ne pu sentir sa main qui contournait les traits de son visage, de ses épaules... de ses hanches. Elle savait qu'elle ne pourrait rien emporter, alors à regret elle abandonna le navire et continua sa route vers le récif. Elle s'étonna elle même d'être aussi raisonnable...
L'arbre était là, à l'endroit indiqué par Sala...orné de fruits luminescents, tels de petites lumières qui apportaient un peu de gaité dans ce monde lugubre fait de gris sombres et de noirceurs. Elle sortit la dague donnée par Sala et après s'être assurée qu'il n'y avait âme qui vive dans les environs, inspira un grand coup et trancha la tige qui rattachait le fruit à son support. La lumière du fruit s'éteint aussitôt et Djaï fila sans demander son reste. Elle se retourna et son sang se figea dans les veines...de l'arbre elle pouvait voir couler la sève luminescente qui s'échappait de l'arbre. Elle regarda son fruit et se rendit compte que lui aussi laissait derrière le même filet de lumière offrant une trace facile à suivre. Deux ombres vives passèrent...elle n'avait pas besoin de voir ce que c'était.... elle savait. Son coeur se mit à battre à tout rompre....Elle se mit à nager de toutes ses forces, filant jusqu'aux parois de roches coupantes tels des lames de rasoirs dans une tentative qu'elle savait déjà vaine de les semer. Elle allait bientôt rejoindre la Déesse...et ce pour un regard empli d'amour. Non, elle ne regrettait rien...sa vie aurait été peu de chose mais elle l'aurait été encore moins si elle n'avait su trouver un moment de le prolonger...juste un peu.
L'un des Nagas avait anticipé sa route et lui barrait le chemin, le bras levé, prêt à lancer sa lance. L'autre se rapprochait derrière elle comme pour la pousser dans le piège tendu. Nageant par instinct elle prit la direction du bas et se blessa en trouvant un passage qui la ramena près du navire. Elle tenait toujours le fruit contre elle, et la dague de Sala. Le fruit ne saignait plus...mais c'était à présent le sang de Djaï qui offrait des traces fraiches et la mènerait à sa perte.
Elle se força un passage, s'arrachant quelques écailles s'y faisant...elle n'était plus que douleur et comme n'importe quel animal blessé, puisait dans sa douleur et son désir de vivre pour trouver la force de continuer.
Le navire était là, et tel un refuge s'y engouffra...avant de se rendre compte qu'elle était prise au piège pour de bon.
"Oooùu es tuuuuu petite? On ssssssssait que tu es là...les tiens ne ssssssssssavent pas que c'est maaal de prendre ce qui ne leur appar....tient pas? Ssssssi tu sssssssors, on fera viiiiiiite, tu ne ssssssentiras rien."
Djai, ne répondit pas, ils parlaient d'une voix rauque tel un murmure qui lui glaçait les sangs. Elle aurait voulu arrêter les battements de son coeur qui cognaient si fort dans sa poitrine qu'elle avait du mal à entendre où ils étaient. Le deuxième était là de l'autre côté de la porte entrouverte où Djaï pétrifiée pensait avoir trouvé refuge, afin d'essayer de réfléchir à comment se sortir de là...ils ne lui en auront pas laissé le temps...figée par la terreur, elle ne pouvait plus bouger, tenant contre elle, le fruit de Mook d'une main et la dague de l'autre.
"Elle est làaaaaaa! C'est moooooooi qui l'ai trouvééééé! A moi les beaux morcccceaux!"
Les yeux noirs du Naga la fixait...et s'apprêtait à foncer sur elle pour l'attraper...Si elle avait de la chance, elle serait déjà morte avant qu'ils ne commencent à arracher les différentes parties de son corps...il suffisait simplement qu'elle enfonce la dague dans sa propre chair....mais fermant les yeux, elle revit dans son souvenir un de ces regards offerts qui continuerait à la hanter même après avoir rejoint la Déesse et elle retint son geste...comme sous l'emprise d'un charme... Le bruit étrange tel de milliers de gouttes de verre qui volaient en éclat, lui fit ouvrir les yeux. Le Naga s'en était pris au reflet dans le Pysché....et c'était à présent son sang qui se répandait dans l'eau.
Djaï en profita pour passer par le hublot et tenta de nager malgré ses blessures....quelque chose la frôla...quelque chose de visqueux et de froid...le Kraken s'était réveillé...mais il semblerait que la Déesse veillait sur elle... Djaï n'était pas sa proie, et déjà elle entendait le craquement du bois qu'on faisait voler en éclats, et les sifflements des Nagas prit par la surprise.... alors elle fila vers la falaise sans se retourner...
Il est de ces légendes, qui au fil du temps sont là pour nous distraire, grands et moins grands, les soirs d'hiver au coin du feu.
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit pas les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques bières...
C'est ainsi que devint légende l'histoire de Djaï qui vivait au fond de l'océan..
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit pas les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques bières...
C'est ainsi que devint légende l'histoire de Djaï qui vivait au fond de l'océan..
Cela faisait presque une heure que Djaï regardait au-delà de la falaise. L’obscurité semblait en avoir englouti le fond. Elle serrait la dague de Sala contre elle comme pour se donner du courage.
Les minutes continuaient à défiler interminables à se demander si un regard valait la peine de risquer de rejoindre la Déesse avant l’heure. La réponse était oui...combien étaient ils à s'être noyé dans ses yeux avant que la déesse ne les prenne? Sa vie était peu..en comparaison de ce qui habitait le regard de chaque humain...lorsqu'il la regardait. La magie qui habitait ces regards était de loin la plus belle qu'il avait été donné à Djaï de voir.
Elle inspira profondément, puis s’élança, planant vers les abysses glacés à la recherche d’un moyen pour faire passer le rêve à la réalité.…
Au bout de quelques temps, s’étant habituée à l’obscurité, aux algues et autres animaux étranges qu’elle n’avait pas pour habitude de voir, elle gagna un peu en hardiesse…c’était pas si terrible que ça tout compte fait d’aller au-delà de la falaise interdite.
Elle ne voyait plus de là où elle était, le ballet majestueux des raies aux ailes gracieuses. Les abysses semblaient avoir avalé toute forme de beauté...et même les couleurs chatoyantes qui ornaient le royaume de ses semblables avaient disparu.
Une ombre se dessina avec lenteur... Djaï, resta immobile alors que le courant d'air froid caressait sa peau et mettait ses sens en alerte. Quelques secondes interminables se passèrent avant que Djaï ne réalise ce que c'était...ce n'était que la tentacule qui dépassait du rocher qu'elle s'était mise à longer...la tentacule d'une pieuvre endormie...mais aux proportions gigantesques... Elle n'en avait jamais vu de cette taille, du moins pas en vrai, mais elle savait qu'elles pouvaient s'avérer dangereuses...heureusement pour elle, sans doute était elle en pleine digestion, et Djaï pu passer...avec lenteur et précaution près de la paroi prenant grand soin de ne créer aucun courant pouvant trahir sa présence.
Là bas alangui sur le sable, Djaï pouvait voir un navire. Sans doute avait il été la proie du terrible Kraken, et elle frisonna. Cependant...sa curiosité l'emporta...une petite visite peut être...pendant que la bête était endormie? Elle se faufila au travers d'un hublot, excitée telle une enfant prêt à ouvrir un cadeau. La déesse avait vidé les lieux de ses passagers depuis déjà fort longtemps...c'était merveilleux! Tous ces objets faits par les humains...là des coupes d'or, ici des objets étranges finement ciselés dans le métal, dont un, long carré posé sur un pied qui pouvait lui renvoyer le reflet de son image toute entière! L'objet était miraculeusement resté intact, et Djaï ne pensait plus qu'à une chose...revenir plus tard pour l'emporter dans son ântre. Elle s'amusa une bonne heure durant, oubliant presque sa quête qui était de trouver le fruit de Mook. Longuement, un sourire angélique ornant son visage elle resta là à en caresser la surface, trouvant étrange qu'elle ne pu sentir sa main qui contournait les traits de son visage, de ses épaules... de ses hanches. Elle savait qu'elle ne pourrait rien emporter, alors à regret elle abandonna le navire et continua sa route vers le récif. Elle s'étonna elle même d'être aussi raisonnable...
L'arbre était là, à l'endroit indiqué par Sala...orné de fruits luminescents, tels de petites lumières qui apportaient un peu de gaité dans ce monde lugubre fait de gris sombres et de noirceurs. Elle sortit la dague donnée par Sala et après s'être assurée qu'il n'y avait âme qui vive dans les environs, inspira un grand coup et trancha la tige qui rattachait le fruit à son support. La lumière du fruit s'éteint aussitôt et Djaï fila sans demander son reste. Elle se retourna et son sang se figea dans les veines...de l'arbre elle pouvait voir couler la sève luminescente qui s'échappait de l'arbre. Elle regarda son fruit et se rendit compte que lui aussi laissait derrière le même filet de lumière offrant une trace facile à suivre. Deux ombres vives passèrent...elle n'avait pas besoin de voir ce que c'était.... elle savait. Son coeur se mit à battre à tout rompre....Elle se mit à nager de toutes ses forces, filant jusqu'aux parois de roches coupantes tels des lames de rasoirs dans une tentative qu'elle savait déjà vaine de les semer. Elle allait bientôt rejoindre la Déesse...et ce pour un regard empli d'amour. Non, elle ne regrettait rien...sa vie aurait été peu de chose mais elle l'aurait été encore moins si elle n'avait su trouver un moment de le prolonger...juste un peu.
L'un des Nagas avait anticipé sa route et lui barrait le chemin, le bras levé, prêt à lancer sa lance. L'autre se rapprochait derrière elle comme pour la pousser dans le piège tendu. Nageant par instinct elle prit la direction du bas et se blessa en trouvant un passage qui la ramena près du navire. Elle tenait toujours le fruit contre elle, et la dague de Sala. Le fruit ne saignait plus...mais c'était à présent le sang de Djaï qui offrait des traces fraiches et la mènerait à sa perte.
Elle se força un passage, s'arrachant quelques écailles s'y faisant...elle n'était plus que douleur et comme n'importe quel animal blessé, puisait dans sa douleur et son désir de vivre pour trouver la force de continuer.
Le navire était là, et tel un refuge s'y engouffra...avant de se rendre compte qu'elle était prise au piège pour de bon.
"Oooùu es tuuuuu petite? On ssssssssait que tu es là...les tiens ne ssssssssssavent pas que c'est maaal de prendre ce qui ne leur appar....tient pas? Ssssssi tu sssssssors, on fera viiiiiiite, tu ne ssssssentiras rien."
Djai, ne répondit pas, ils parlaient d'une voix rauque tel un murmure qui lui glaçait les sangs. Elle aurait voulu arrêter les battements de son coeur qui cognaient si fort dans sa poitrine qu'elle avait du mal à entendre où ils étaient. Le deuxième était là de l'autre côté de la porte entrouverte où Djaï pétrifiée pensait avoir trouvé refuge, afin d'essayer de réfléchir à comment se sortir de là...ils ne lui en auront pas laissé le temps...figée par la terreur, elle ne pouvait plus bouger, tenant contre elle, le fruit de Mook d'une main et la dague de l'autre.
"Elle est làaaaaaa! C'est moooooooi qui l'ai trouvééééé! A moi les beaux morcccceaux!"
Les yeux noirs du Naga la fixait...et s'apprêtait à foncer sur elle pour l'attraper...Si elle avait de la chance, elle serait déjà morte avant qu'ils ne commencent à arracher les différentes parties de son corps...il suffisait simplement qu'elle enfonce la dague dans sa propre chair....mais fermant les yeux, elle revit dans son souvenir un de ces regards offerts qui continuerait à la hanter même après avoir rejoint la Déesse et elle retint son geste...comme sous l'emprise d'un charme... Le bruit étrange tel de milliers de gouttes de verre qui volaient en éclat, lui fit ouvrir les yeux. Le Naga s'en était pris au reflet dans le Pysché....et c'était à présent son sang qui se répandait dans l'eau.
Djaï en profita pour passer par le hublot et tenta de nager malgré ses blessures....quelque chose la frôla...quelque chose de visqueux et de froid...le Kraken s'était réveillé...mais il semblerait que la Déesse veillait sur elle... Djaï n'était pas sa proie, et déjà elle entendait le craquement du bois qu'on faisait voler en éclats, et les sifflements des Nagas prit par la surprise.... alors elle fila vers la falaise sans se retourner...
Il est de ces légendes, qui au fil du temps sont là pour nous distraire, grands et moins grands, les soirs d'hiver au coin du feu.
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit pas les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques bières...
C'est ainsi que devint légende l'histoire de Djaï qui vivait au fond de l'océan..
Dernière édition par Djaï le Jeu 22 Avr 2010, 15:44, édité 2 fois
Djaï
Re: Il est de ces légendes...
Il est de ces légendes, qui au fil du temps sont là pour nous distraire, grands et moins grands, les soirs d'hiver au coin du feu.
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit par les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques verres de rhum...
C'est ainsi que devint légende l'histoire d'un peuple qui vivait au fond de l'océan...
Les deux cents premières années, les naïades passaient leur temps à découvrir les fonds marins. Une fois parvenues à l'âge adulte, elles n'ont qu'une seule obsession en tête: jouer avec les humains, comme les orques avec les phoques...puis lorsque le jeu devient lassant, la mise à mort peut commencer. Et tous les deux ou trois cents ans, il y en avait une qui se mettait à rêver...ou à penser que ce qu'elles faisaient pour la Déesse pouvait être mal...
Sala avait été l'une d'elle autrefois...
Elle soupira longuement...en broyant, à l'aide d'un pilon de pierre, le noyau du fruit de Mook dans un bol fait de la même matière. Elle savait qu'elle ne devait plus penser à cela, mais Djaï malgré elle avait réveillé d'anciens souvenirs.
Elle jeta un oeil sur la jeune naiade qui se reposait. Sala lui avait déjà tissé de nouvelles écailles dont l'orange contrastait magnifiquement avec celles qui étaient restées intactes. Plus les couleurs étaient nombreuses et plus elles gagnaient en respect...Avant de s'endormir, Djaï avait eu à peine la force de la remercier, avant de s'endormir...
Sala, broyait, machinalement...elle avait toujours été de nature curieuse, et sa curiosité l'avait un jour amené trop près des terres. Elle était si jeune... ô combien ignorante de certaines choses concernant les humains. Elle inspira profondément au souvenir de la panique qui l'avait envahie alors qu'elle avait été prise dans un filet...plus elle se débattait, et plus les mailles du filet la lacéraient. Comment oublier ce regard? Celui de ce simple pêcheur qui en remontant son filet avait croisé le regard furieux et condescendant de sa prise. Elle se souvenait de ces quelques jours qui suivirent où ils n'échangèrent aucun mot et où il s'était contenté de la soigner et de lui apporter de la nourriture. Mais les nymphes d'eau ne sont pas faite pour vivre trop longtemps coupées de la Déesse et elle s'était mise à dépérir. Contre tout attente, il l'avait emmené dans sa petite embarcation...et l'avait relâché.
Elle s'était mise à tisser les os du voyageur et tenta de chasser ces souvenirs...en vain...alors elle les laissa resurgir...avec la nostalgie qui les accompagnait toujours.
Elle se souvenait des jours qui suivirent et l'envie irrésistible de retourner là-haut...afin de déposer quelques trésors...sa manière à elle de le remercier. Elle s'était surprise à l'épier...et l'homme semblait en être conscient...car il regardait souvent ce point de la mer où elle se trouvait sans jamais l'apercevoir.
Puis elle fit quelque chose d'idiot...comme Djaï...
Elle alla rendre visite à la Tisse-chair qui exerçait...elle voulait des jambes afin de retourner voir le pêcheur...car elle lui appartenait...il avait eu sur elle le pouvoir de lui retirer la vie et n'en avait rien fait...La Tisse-chair accepta de l'aider...mais si un jour elle décidait de revenir, elle ne pourrait plus jamais retourner là bas et devrait lui servir d'apprentie. Sala accepta, et c'est à la tombée d'un jour d'été qu'elle sortie de l'eau, titubant sur ses jambes comme si à chaque pas, elle marchait sur un tapis d'aiguilles, portant sous son bras la queue qui avait été sienne et qui avait été séparé de son corps.
Le pêcheur la reconnut de suite et se mit à courir vers elle...elle lui offrit sa queue et lui dit "Cache la....que je ne puisse jamais la trouver...sinon je retournerais chez les miens et jamais plus tu ne me reverras"
Il l'avait écouté et avait obéit....elle lui appartenait désormais...mais chose à laquelle Sala ne s'était préparée, c'est que lui aussi, lui appartenait.
Elle vécut ainsi de longues années...elle lui avait même donné deux enfants. La vie s'était écoulé avec douceur...elle ne parvenait pourtant à être heureuse...et restait souvent de longues heures à contempler l'océan. Un jour, alors que ses enfants jouaient sur le sable, mêlant leurs rires joyeux au bruit des vagues qui venaient mourir sur la plage, ils trouvèrent un coffre abandonné...ils amenèrent à leur mère une magnifique coupe d'or paré de rubis et de saphirs... Sala la reconnut aussitôt comme étant parmi les nombreux objets offert en guise de remerciement. Alors elle leur demanda où ils avaient trouvé ça...et ils lui avait dit...les enfants ensuite coururent joyeusement montrer leur trésor à leur père affairé à réparer ses filets. il se leva d'un bond et se mit à courir de toutes ses forces...mais sala avait déjà trouvé le coffre et l'autre trésor qu'il renfermait. Lorsqu'il arriva, il ne restait que des marques de pas sur le sable qui disparurent dans la mer.
Sala ne revit jamais le pêcheur, ni ses enfants...La Tisse-chair avait pris soin d'effacer ces souvenirs qui ne resurgirent que bien des années plus tard quand celle ci avait finit par rejoindre la Déesse et que sala devait prendre sa place. Alors elle était retourné voir la maison du pêcheur où elle avait vécu au temps où elle pouvait marcher sur la terre ferme...mais de la maison il ne restait que des ruines...et le vent solitaire soufflant dans les arbres avait remplacé les rires cristallins de ses enfants.
Sans s'en rendre compte, Sala avait terminé de tisser les os et les chairs du voyageur...il était prêt...à présent, il fallait retrouver son âme.
Il est de ces légendes, qui au fil du temps sont là pour nous distraire, grands et moins grands, les soirs d'hiver au coin du feu.
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit par les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques verres de rhum...
C'est ainsi que devint légende l'histoire d'un peuple qui vivait au fond de l'océan...
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit par les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques verres de rhum...
C'est ainsi que devint légende l'histoire d'un peuple qui vivait au fond de l'océan...
Les deux cents premières années, les naïades passaient leur temps à découvrir les fonds marins. Une fois parvenues à l'âge adulte, elles n'ont qu'une seule obsession en tête: jouer avec les humains, comme les orques avec les phoques...puis lorsque le jeu devient lassant, la mise à mort peut commencer. Et tous les deux ou trois cents ans, il y en avait une qui se mettait à rêver...ou à penser que ce qu'elles faisaient pour la Déesse pouvait être mal...
Sala avait été l'une d'elle autrefois...
Elle soupira longuement...en broyant, à l'aide d'un pilon de pierre, le noyau du fruit de Mook dans un bol fait de la même matière. Elle savait qu'elle ne devait plus penser à cela, mais Djaï malgré elle avait réveillé d'anciens souvenirs.
Elle jeta un oeil sur la jeune naiade qui se reposait. Sala lui avait déjà tissé de nouvelles écailles dont l'orange contrastait magnifiquement avec celles qui étaient restées intactes. Plus les couleurs étaient nombreuses et plus elles gagnaient en respect...Avant de s'endormir, Djaï avait eu à peine la force de la remercier, avant de s'endormir...
Sala, broyait, machinalement...elle avait toujours été de nature curieuse, et sa curiosité l'avait un jour amené trop près des terres. Elle était si jeune... ô combien ignorante de certaines choses concernant les humains. Elle inspira profondément au souvenir de la panique qui l'avait envahie alors qu'elle avait été prise dans un filet...plus elle se débattait, et plus les mailles du filet la lacéraient. Comment oublier ce regard? Celui de ce simple pêcheur qui en remontant son filet avait croisé le regard furieux et condescendant de sa prise. Elle se souvenait de ces quelques jours qui suivirent où ils n'échangèrent aucun mot et où il s'était contenté de la soigner et de lui apporter de la nourriture. Mais les nymphes d'eau ne sont pas faite pour vivre trop longtemps coupées de la Déesse et elle s'était mise à dépérir. Contre tout attente, il l'avait emmené dans sa petite embarcation...et l'avait relâché.
Elle s'était mise à tisser les os du voyageur et tenta de chasser ces souvenirs...en vain...alors elle les laissa resurgir...avec la nostalgie qui les accompagnait toujours.
Elle se souvenait des jours qui suivirent et l'envie irrésistible de retourner là-haut...afin de déposer quelques trésors...sa manière à elle de le remercier. Elle s'était surprise à l'épier...et l'homme semblait en être conscient...car il regardait souvent ce point de la mer où elle se trouvait sans jamais l'apercevoir.
Puis elle fit quelque chose d'idiot...comme Djaï...
Elle alla rendre visite à la Tisse-chair qui exerçait...elle voulait des jambes afin de retourner voir le pêcheur...car elle lui appartenait...il avait eu sur elle le pouvoir de lui retirer la vie et n'en avait rien fait...La Tisse-chair accepta de l'aider...mais si un jour elle décidait de revenir, elle ne pourrait plus jamais retourner là bas et devrait lui servir d'apprentie. Sala accepta, et c'est à la tombée d'un jour d'été qu'elle sortie de l'eau, titubant sur ses jambes comme si à chaque pas, elle marchait sur un tapis d'aiguilles, portant sous son bras la queue qui avait été sienne et qui avait été séparé de son corps.
Le pêcheur la reconnut de suite et se mit à courir vers elle...elle lui offrit sa queue et lui dit "Cache la....que je ne puisse jamais la trouver...sinon je retournerais chez les miens et jamais plus tu ne me reverras"
Il l'avait écouté et avait obéit....elle lui appartenait désormais...mais chose à laquelle Sala ne s'était préparée, c'est que lui aussi, lui appartenait.
Elle vécut ainsi de longues années...elle lui avait même donné deux enfants. La vie s'était écoulé avec douceur...elle ne parvenait pourtant à être heureuse...et restait souvent de longues heures à contempler l'océan. Un jour, alors que ses enfants jouaient sur le sable, mêlant leurs rires joyeux au bruit des vagues qui venaient mourir sur la plage, ils trouvèrent un coffre abandonné...ils amenèrent à leur mère une magnifique coupe d'or paré de rubis et de saphirs... Sala la reconnut aussitôt comme étant parmi les nombreux objets offert en guise de remerciement. Alors elle leur demanda où ils avaient trouvé ça...et ils lui avait dit...les enfants ensuite coururent joyeusement montrer leur trésor à leur père affairé à réparer ses filets. il se leva d'un bond et se mit à courir de toutes ses forces...mais sala avait déjà trouvé le coffre et l'autre trésor qu'il renfermait. Lorsqu'il arriva, il ne restait que des marques de pas sur le sable qui disparurent dans la mer.
Sala ne revit jamais le pêcheur, ni ses enfants...La Tisse-chair avait pris soin d'effacer ces souvenirs qui ne resurgirent que bien des années plus tard quand celle ci avait finit par rejoindre la Déesse et que sala devait prendre sa place. Alors elle était retourné voir la maison du pêcheur où elle avait vécu au temps où elle pouvait marcher sur la terre ferme...mais de la maison il ne restait que des ruines...et le vent solitaire soufflant dans les arbres avait remplacé les rires cristallins de ses enfants.
Sans s'en rendre compte, Sala avait terminé de tisser les os et les chairs du voyageur...il était prêt...à présent, il fallait retrouver son âme.
Il est de ces légendes, qui au fil du temps sont là pour nous distraire, grands et moins grands, les soirs d'hiver au coin du feu.
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit par les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques verres de rhum...
C'est ainsi que devint légende l'histoire d'un peuple qui vivait au fond de l'océan...
Djaï
Re: Il est de ces légendes...
ll est de ces légendes, qui au fil du temps sont là pour nous distraire, grands et moins grands, les soirs d'hiver au coin du feu.
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit pas les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques bières...
C'est ainsi que devint légende l'histoire de Djaï qui vivait au fond de l'océan..
« Il est magnifique, Sala… »
Djaï avait les coudes posés sur le rebord de la roche couverte de mousses qui servait de lit au voyageur. Le visage posé en coupe dans ses mains, cela faisait des heures qu’elle le contemplait.
« Quand Est-ce que tu le réveille?
-Djaï, c’est pas aussi simple que tu semble le croire….les humains ont une âme qui se sépare du corps après le dernier souffle. D’ailleurs en parlant de ça… »
La Tisse-Chairs se retourna et prit sur une étagère une petite fiole qui était rattachée à un lien tressé d’algues durcis. Elle s’approcha de Djaï et lui mit l’étrange collier autour du cou.
« Qu’est-ce que c’est?
-L’air contenu dans cette fiole est le dernier souffle de ton voyageur. Il te sera nécessaire, le moment venu pour le réveiller...mais aussi t'aidera peut être à trouver son âme.
-Ce sera quand le moment venu, Sala? « Djaï avait prit la fiole entre ses doigts et regardait le vide qu’elle contenait.
-Lorsqu’il sera prêt, Djaï.
-Oui, mais ça sera quand? "
Djaï trépignait d’impatience et boudait presque telle une enfant à qui on interdit son nouveau jouet.
« Tu dois d’abord aller chercher son âme.
-D’accord! Euh…faut encore aller à la falaise interdite? Te plais, dis que j'ai pas à y retourner!
-Non, Djaï, tu n'auras pas à retourner là bas...tu dois te rendre là où les voyageurs se perdent.
-C’est où?
-Ce n’est pas un lieu.
-Comment fait on pour s’y rendre?
-Tu trouveras de toi-même…lorsque tu seras entre cet instant où l’esprit vagabonde avant de quitter le corps et rejoint la déesse.
-Tu veux dire que je dois mourir, Sala?
-Non…pas si tu trouve ce que tu cherche et parviens à le ramener…mais si tu te trompe, ou prends trop longtemps...alors je ne pourrais te ramener, car la déesse te retiendra."
Sala sortit une autre fiole et la tendit à Djaï.
« C’est un poison faite de la toxine du Fugu, je l’ai dissoute pour en amoindrir les effets et les ralentir, mais il ne faudra pas trainer.
Regarde le bien, et imprègne toi de tout ce qui pourrait te servir d’indice pour le reconnaître. Regarde le bien…»
Et c’est-ce que Djaï fit. Au toucher, elle trouvait les mains calleuses…c’était donc un homme qui se servait de ses mains. La peau était lisse, vierge de toute marques ou de cicatrices. Sala était bien la meilleure tisseuse qui soit.
Elle regarda son visage…comme il semblait paisible, des traits fins et réguliers, une barbe naissante aux poils légèrement durs…et il avait tous ses cheveux…d’un jais profond….aucun n’était blanc…il ne devait pas être très vieux, sans pour autant être de ceux qui viennent de quitter l’enfance.
Le nacre de ses dents était légèrement jaunies, sans doute avait il été de ceux fumant ces petits bâtons marrons et nauséabonds…Djai, fit une petite moue. Ses mains vagabondèrent sur un corps ferme et discrètement musclé.
"Je suis prête Sala."
Alors Sala lui donna la fiole empli d'un liquide brunâtre.
"Rappelles toi, Djaï, tu ne dois pas trainer en chemin."
Djaï prit la fiole et eut un moment d’hésitation.
"Tu peux encore renoncer…tu peux encore jouer avec ceux que tu sais attirer, mêlant ta voix à celles de tes soeurs.
-Je sais…mais je veux pouvoir en garder un cette fois, juste un tout petit peu plus longtemps…"
Et elle avala la petite mort enfermée dans la fiole d’un coup sec. Et grimaça. C’était amer.
Elle s’allongea près de son voyageur et sentit son cœur commencer à s’emballer tout d’abord…et le froid peu à peu l’envahir à mesure qu’il se calmait…les battements se raréfiaient…elle se sentait nauséeuse; ses forces n’étaient plus…elle ne put fermer ses yeux.
Puis étrangement vint une sensation de légèreté, elle se leva en position assise. Son voyageur à ses côtés toujours endormi. Sala avait disparu. Alors avec lenteur elle se leva et sortit de la grotte de Sala. Devant elle se tenait un disque de lumière aquatique et bleuté en mouvement, elle s’approcha et le traversa. Des bateaux de tous horizons, de tous temps de toutes tailles par centaines…non par milliers…transportant des formes éthérées prisonniers dans ce mirage qui ressemblait à la Déesse, s’affairant à refaire dans cet au-delà les mêmes gestes qu’ils avaient sans doute fait avant d’être ici ou à se lamenter sur leur mort. N’ayant été donné en offrande à la Déesse…ils erraient.
Là, un homme portant un tricorne hurlant sur l‘équipage de ce qui ressemblait à un navire pirate!
« Hissez les voiles matelots!
-Bien cap’taine Blackgun, par où allons nous?
-Droit devant et parez à tirer par bâbord!
-A vos ordres cap’taine! »
Là, un homme borgne, une dague planté dans la poitrine errant sur le pont d‘un bateau immobile:
« Tain, j’aurais jamais pensé qu’elle l’aurait fait, mais elle l’a fait. Mais putain je l’aimais bordel! D’accord me tapait tout ce qui portait une jupe, même ma sœur, mais j’l’aimais! »
Là, des marins dans la tourmente:
« Sortez les bateaux de sauvetage, on va couler! Les femmes et les enfants d’abord! »
Un navire marchand:
« Navire pirate en vu capitaine! Ils viennent d’hisser leurs couleurs!
-Pour le roi et l’Alliance, préparez les canons! Plus vite que ça tas d’fainéants!
-Aye aye cap’taine!"
Un homme debout dans une barque, tenant un harpon à la main:
« Petit petit petit, je sais que tu es là, je vais t’attraper, même si je dois y passer la vie, mais j’t’aurais saleté »
Une femme encapuchonnée, à la fenêtre d'une cabine:
"Les vents sur nos terres se sont mit à hurler
Est ce des dieux la colère qui ainsi se manifeste ?
Les vents sur nos terres se sont mit à hurler
Ou une épreuve soumise qu’ils envoient tel un test ?
La mer s’est gonflée et tel un monstre a surgit
Avalant les bateaux amis ou ennemis
La mer s’est gonflée et tel un monstre a surgit
Recouvrant de ses flots tant d’insignifiantes vies
Tempête destructrice qui nos rêves déracine
De ceux qui attendent, guettant chaque soir
Tempête destructrice qui nos rêves déracine
Ne pourra arracher ce qu’il leur reste comme espoir
Car ta rage ô tempête finira essoufflée
Te mettant hors d’haleine et ta course terminer
Sur ta rage ô tempête finira essoufflée
Et les bras de mon aimé je pourrais retrouver"
Les uns après les autres, ils disparaissaient…puis réapparaissaient…les mêmes scènes recommençaient, à l'identique. Ils parlaient tous en même temps dans une cacophonie épouvantable qui aurait pu rendre n'importe quel être encore vivant complètement fou...ou complètement folle.
Elle fila d’un bateau à l’autre, elle savait qu’il fallait faire vite…mais ils étaient si nombreux! si seulement ils pouvaient se taire!
Elle revint vers son point de départ, les navires les plus anciens semblaient être les plus éloignés, son voyageur devait se trouver vers les embarcations les plus récentes. Elle nagea aussi vite qu’elle pouvait.
Elle entendit un cliquetis…ça venait d'une barque là-bas….La fiole qu'elle portait autour du cou s'était mise à diffuser une certaine chaleur.
"Swann! tire-toi!
Un long silence pendant lequel le voyageur regardait dans plusieurs directions.
« La vie est un jeu, Zil.»
Un silence…
« Me rendre? Va niquer ta mère! »
Il souriait, un cigare entre les lèvres et tendait le bras pointant un ennemi imaginaire avec l’objet qui faisait des cliquetis.
Elle le vit tomber… allongé il faisant d’étranges soubresauts…puis comme les autres…il disparu.
C’était lui, elle l’avait trouvé! Mais la légèreté avec laquelle elle se mouvait commençait à peu à peu à disparaitre pour faire place à une lourdeur qui voulait la remener vers le fond.
"Pas…encore ma déesse…juste un peu….juste un peu…"
La barque était réapparue, et elle nagea dans cette eau qui commençait à se faire opaque et épaisse.
"Swann, tire-toi!"
Regards...
« La vie est un jeu, Z..."
La barque s’était retournée, Djaï l’avait saisi par la taille et l’emportait avec elle…elle ne voyait presque plus rien et commençait à perdre ses repères…la lumière bleutée se voyait à peine et avait désormais la taille d’un hublot. Il allait à nouveau disparaitre et retournerait dans la barque, les soubresauts touchaient à leur fin. Elle le fit passer devant elle, puis elle s’évanouit…encore de l’autre côté…
ll est de ces légendes, qui au fil du temps sont là pour nous distraire, grands et moins grands, les soirs d'hiver au coin du feu.
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit pas les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques bières...
C'est ainsi que devint légende l'histoire de Djaï qui vivait au fond de l'océan..
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit pas les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques bières...
C'est ainsi que devint légende l'histoire de Djaï qui vivait au fond de l'océan..
« Il est magnifique, Sala… »
Djaï avait les coudes posés sur le rebord de la roche couverte de mousses qui servait de lit au voyageur. Le visage posé en coupe dans ses mains, cela faisait des heures qu’elle le contemplait.
« Quand Est-ce que tu le réveille?
-Djaï, c’est pas aussi simple que tu semble le croire….les humains ont une âme qui se sépare du corps après le dernier souffle. D’ailleurs en parlant de ça… »
La Tisse-Chairs se retourna et prit sur une étagère une petite fiole qui était rattachée à un lien tressé d’algues durcis. Elle s’approcha de Djaï et lui mit l’étrange collier autour du cou.
« Qu’est-ce que c’est?
-L’air contenu dans cette fiole est le dernier souffle de ton voyageur. Il te sera nécessaire, le moment venu pour le réveiller...mais aussi t'aidera peut être à trouver son âme.
-Ce sera quand le moment venu, Sala? « Djaï avait prit la fiole entre ses doigts et regardait le vide qu’elle contenait.
-Lorsqu’il sera prêt, Djaï.
-Oui, mais ça sera quand? "
Djaï trépignait d’impatience et boudait presque telle une enfant à qui on interdit son nouveau jouet.
« Tu dois d’abord aller chercher son âme.
-D’accord! Euh…faut encore aller à la falaise interdite? Te plais, dis que j'ai pas à y retourner!
-Non, Djaï, tu n'auras pas à retourner là bas...tu dois te rendre là où les voyageurs se perdent.
-C’est où?
-Ce n’est pas un lieu.
-Comment fait on pour s’y rendre?
-Tu trouveras de toi-même…lorsque tu seras entre cet instant où l’esprit vagabonde avant de quitter le corps et rejoint la déesse.
-Tu veux dire que je dois mourir, Sala?
-Non…pas si tu trouve ce que tu cherche et parviens à le ramener…mais si tu te trompe, ou prends trop longtemps...alors je ne pourrais te ramener, car la déesse te retiendra."
Sala sortit une autre fiole et la tendit à Djaï.
« C’est un poison faite de la toxine du Fugu, je l’ai dissoute pour en amoindrir les effets et les ralentir, mais il ne faudra pas trainer.
Regarde le bien, et imprègne toi de tout ce qui pourrait te servir d’indice pour le reconnaître. Regarde le bien…»
Et c’est-ce que Djaï fit. Au toucher, elle trouvait les mains calleuses…c’était donc un homme qui se servait de ses mains. La peau était lisse, vierge de toute marques ou de cicatrices. Sala était bien la meilleure tisseuse qui soit.
Elle regarda son visage…comme il semblait paisible, des traits fins et réguliers, une barbe naissante aux poils légèrement durs…et il avait tous ses cheveux…d’un jais profond….aucun n’était blanc…il ne devait pas être très vieux, sans pour autant être de ceux qui viennent de quitter l’enfance.
Le nacre de ses dents était légèrement jaunies, sans doute avait il été de ceux fumant ces petits bâtons marrons et nauséabonds…Djai, fit une petite moue. Ses mains vagabondèrent sur un corps ferme et discrètement musclé.
"Je suis prête Sala."
Alors Sala lui donna la fiole empli d'un liquide brunâtre.
"Rappelles toi, Djaï, tu ne dois pas trainer en chemin."
Djaï prit la fiole et eut un moment d’hésitation.
"Tu peux encore renoncer…tu peux encore jouer avec ceux que tu sais attirer, mêlant ta voix à celles de tes soeurs.
-Je sais…mais je veux pouvoir en garder un cette fois, juste un tout petit peu plus longtemps…"
Et elle avala la petite mort enfermée dans la fiole d’un coup sec. Et grimaça. C’était amer.
Elle s’allongea près de son voyageur et sentit son cœur commencer à s’emballer tout d’abord…et le froid peu à peu l’envahir à mesure qu’il se calmait…les battements se raréfiaient…elle se sentait nauséeuse; ses forces n’étaient plus…elle ne put fermer ses yeux.
Puis étrangement vint une sensation de légèreté, elle se leva en position assise. Son voyageur à ses côtés toujours endormi. Sala avait disparu. Alors avec lenteur elle se leva et sortit de la grotte de Sala. Devant elle se tenait un disque de lumière aquatique et bleuté en mouvement, elle s’approcha et le traversa. Des bateaux de tous horizons, de tous temps de toutes tailles par centaines…non par milliers…transportant des formes éthérées prisonniers dans ce mirage qui ressemblait à la Déesse, s’affairant à refaire dans cet au-delà les mêmes gestes qu’ils avaient sans doute fait avant d’être ici ou à se lamenter sur leur mort. N’ayant été donné en offrande à la Déesse…ils erraient.
Là, un homme portant un tricorne hurlant sur l‘équipage de ce qui ressemblait à un navire pirate!
« Hissez les voiles matelots!
-Bien cap’taine Blackgun, par où allons nous?
-Droit devant et parez à tirer par bâbord!
-A vos ordres cap’taine! »
Là, un homme borgne, une dague planté dans la poitrine errant sur le pont d‘un bateau immobile:
« Tain, j’aurais jamais pensé qu’elle l’aurait fait, mais elle l’a fait. Mais putain je l’aimais bordel! D’accord me tapait tout ce qui portait une jupe, même ma sœur, mais j’l’aimais! »
Là, des marins dans la tourmente:
« Sortez les bateaux de sauvetage, on va couler! Les femmes et les enfants d’abord! »
Un navire marchand:
« Navire pirate en vu capitaine! Ils viennent d’hisser leurs couleurs!
-Pour le roi et l’Alliance, préparez les canons! Plus vite que ça tas d’fainéants!
-Aye aye cap’taine!"
Un homme debout dans une barque, tenant un harpon à la main:
« Petit petit petit, je sais que tu es là, je vais t’attraper, même si je dois y passer la vie, mais j’t’aurais saleté »
Une femme encapuchonnée, à la fenêtre d'une cabine:
"Les vents sur nos terres se sont mit à hurler
Est ce des dieux la colère qui ainsi se manifeste ?
Les vents sur nos terres se sont mit à hurler
Ou une épreuve soumise qu’ils envoient tel un test ?
La mer s’est gonflée et tel un monstre a surgit
Avalant les bateaux amis ou ennemis
La mer s’est gonflée et tel un monstre a surgit
Recouvrant de ses flots tant d’insignifiantes vies
Tempête destructrice qui nos rêves déracine
De ceux qui attendent, guettant chaque soir
Tempête destructrice qui nos rêves déracine
Ne pourra arracher ce qu’il leur reste comme espoir
Car ta rage ô tempête finira essoufflée
Te mettant hors d’haleine et ta course terminer
Sur ta rage ô tempête finira essoufflée
Et les bras de mon aimé je pourrais retrouver"
Les uns après les autres, ils disparaissaient…puis réapparaissaient…les mêmes scènes recommençaient, à l'identique. Ils parlaient tous en même temps dans une cacophonie épouvantable qui aurait pu rendre n'importe quel être encore vivant complètement fou...ou complètement folle.
Elle fila d’un bateau à l’autre, elle savait qu’il fallait faire vite…mais ils étaient si nombreux! si seulement ils pouvaient se taire!
Elle revint vers son point de départ, les navires les plus anciens semblaient être les plus éloignés, son voyageur devait se trouver vers les embarcations les plus récentes. Elle nagea aussi vite qu’elle pouvait.
Elle entendit un cliquetis…ça venait d'une barque là-bas….La fiole qu'elle portait autour du cou s'était mise à diffuser une certaine chaleur.
"Swann! tire-toi!
Un long silence pendant lequel le voyageur regardait dans plusieurs directions.
« La vie est un jeu, Zil.»
Un silence…
« Me rendre? Va niquer ta mère! »
Il souriait, un cigare entre les lèvres et tendait le bras pointant un ennemi imaginaire avec l’objet qui faisait des cliquetis.
Elle le vit tomber… allongé il faisant d’étranges soubresauts…puis comme les autres…il disparu.
C’était lui, elle l’avait trouvé! Mais la légèreté avec laquelle elle se mouvait commençait à peu à peu à disparaitre pour faire place à une lourdeur qui voulait la remener vers le fond.
"Pas…encore ma déesse…juste un peu….juste un peu…"
La barque était réapparue, et elle nagea dans cette eau qui commençait à se faire opaque et épaisse.
"Swann, tire-toi!"
Regards...
« La vie est un jeu, Z..."
La barque s’était retournée, Djaï l’avait saisi par la taille et l’emportait avec elle…elle ne voyait presque plus rien et commençait à perdre ses repères…la lumière bleutée se voyait à peine et avait désormais la taille d’un hublot. Il allait à nouveau disparaitre et retournerait dans la barque, les soubresauts touchaient à leur fin. Elle le fit passer devant elle, puis elle s’évanouit…encore de l’autre côté…
ll est de ces légendes, qui au fil du temps sont là pour nous distraire, grands et moins grands, les soirs d'hiver au coin du feu.
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit pas les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques bières...
C'est ainsi que devint légende l'histoire de Djaï qui vivait au fond de l'océan..
Dernière édition par Djaï le Sam 24 Avr 2010, 23:29, édité 1 fois
Djaï
Re: Il est de ces légendes...
ll est de ces légendes, qui au fil du temps sont là pour nous distraire, grands et moins grands, les soirs d'hiver au coin du feu.
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit pas les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques bières...
C'est ainsi que devint légende l'histoire de Djaï qui vivait au fond de l'océan..
Lorsque Djaï revint à elle, elle avait les mains et les pieds attachés par des algues. Sala était affairée avec le voyageur.
"Sala…
-Il s’en est fallu de peu Djaï! Tu es inconsciente! Je ne sais si je dois te laisser continuer dans cette folie!
-Que…que s’est il passé?"
Sala inspira profondément, pour se calmer.
"J’ai vu l’âme rejoindre son réceptacle mais toi ton cœur s’est arrêté de battre…une chance que tu n’étais pas loin et que la porte ne s’était pas encore refermée…je t’ai rattrapé in extremis.
Une folie que tout cela…pourquoi t’ais je écouté? C’est de ma faute, j’aurais du refuser mon aide dès le début.
-Non, Sala! C’était mon choix! Si tu ne m’avais aidé, j’aurais trouvé un autre moyen! C’est fini à présent, j’ai…j’ai réussi, n’est-ce pas? Grâce à toi, je….
-Non, Djaï, il reste une chose à fournir à ton voyageur avant de lui rendre son dernier souffle…"
Sala inspira profondément.
"Parles Sala…dis moi ce que c’est."
Sala ferma les yeux.
« Il a besoin d’un cœur qui bat, afin de relancer le sien. Et ce cœur doit être le tiens, car c’est toi qui doit lui être lié.
-Mon cœur? Mais je…
-Une partie seulement…mais cela reste une folie, tu ne devais pas retrouver son âme, tu aurais du revenir seule et oublier tout ceci."
Sala regardait Djaï, son regard était empli d’incompréhension.
"Comment est-ce possible? Ca ne devait pas être.
-La déesse m’a aidé.
-La déesse ne t’a PAS aidé, Djaï, la déesse ne répond pas au prières, elle ne donne rien, elle prend, et parce qu’elle prend; elle reste calme…elle ne donne rien, rien…
Tu n’aurais pas du retrouver l’âme, tu n’aurais pas du….
-Mais alors, pourquoi m’avoir dit que…
-C’était la seule manière d’essayer de te faire comprendre que tu devais renoncer. Sais tu ce qui t’attends, Djaï? Une mélancolie qui ne prendra jamais fin. Je…j’ai connu un humain autrefois…les nôtres ne sont pas faites pour aimer. Cet humain ne pourra jamais t’aimer, ce que tu prends pour de l’amour n’est rien d’autre que le charme qui émane de ton essence, notre essence…ce n’est rien d’autre qu’une illusion…l’amour n’est pas un sentiment pour les nôtres…
-Mais, Sala, je…
-Il est trop tard pour revenir en arrière à présent. Prépares toi…je dois t’arracher un morceau de ton cœur…et crois moi tu ce que tu as vécu jusqu’ici n’est rien à côté de la douleur qui t’attends."
Et le rituel commença…Sala s’avança tenant une dague. Djaï était terrifiée, elle n’était pas prête. Peut être que sala avait raison. Peut être que tout ceci n’était que pure folie. Puis elle ferma les yeux…Djaï était une rêveuse…était ce une bénédiction ou une malédiction? Peut être ne vivrait elle assez longtemps pour le savoir, mais un rêve qui serait resté enfermé dans sa boite aux trésors aurait fini par perdre tout son éclat…telle l’étoile qu’elle avait voulu attraper. Oui, tout rêve méritait une chance de se réaliser...même s'il ne devait durer que l'échange d'un regard...d'un sourire...
Elle entendait les mots de Sala prononcé dans la langue des anciens…elle attendait le moment où la douleur se ferait sentir…l’attente était longue…toujours pas de regrets…elle revoyait sans cesse ces regards empli de cette chose qu’elle avait pris pour de l’amour…et une larme coula….était ce possible que sala ait pu dire vrai? Qu’ils ne pouvaient la regarder autrement car prisonnier d’un charme? Elle soupira, et s’armant de courage... ouvrit les yeux.
Sala était penchée au dessus du voyageur et faisait couler de sa main, à l’emplacement du cœur du voyageur, une lumière rougeâtre.
Djaï la regarda.
"Voilà…c’est fait.
-Mais, je... je n’ai rien senti. Tu disais que..."
-C’est que le lien existait déjà…tu n’a rien senti car ton cœur faisait déjà parti du sien.
La douleur aurait du être semblable a une déchirure, suivi d’une brûlure…comme si on déversait en ton cœur de la lave en fusion.
Je le sais…car c’est-ce que j’ai ressenti quand autrefois, la Tisse-chairs avait arraché une partie de mon cœur…pour m’aider à retrouver l’humain qui m’avait troublée.
-Toi? Sala?"
Sala ne répondit pas, elle semblait encore abasourdie. Même à son âge elle continuait d'apprendre et d'avoir à admettre l'inimaginable. Djaï resta bouche bée…ses liens s’étaient défaits après qu’une partie de son cœur lui avait été pris, et elle se releva, regardant Sala, incrédule. Puis contre toute attente, Sala poursuiva...elle devait poursuivre, elle devait lui dire ce qui l'attendait à présent.
"La douleur de cet instant n’était rien en comparaison avec la souffrance qui s’en est suivi. Tu connaitras sans doute cette souffrance toi aussi, mais si tu es liée à cet humain, c’est que tu devais le retrouver pour lui redonner vie..et sans doute est-ce une force plus grande encore que celle de la Déesse qui était avec toi lors de chacune de ces épreuves…
A présent, vas….ramène le sur la terre ferme et rend lui son dernier souffle…ce dernier souffle qui deviendra enfin, après toutes ces épreuves…le premier..."
ll est de ces légendes, qui au fil du temps sont là pour nous distraire, grands et moins grands, les soirs d'hiver au coin du feu.
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit pas les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques bières...
C'est ainsi que devint légende l'histoire de Djaï qui vivait au fond de l'océan..
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit pas les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques bières...
C'est ainsi que devint légende l'histoire de Djaï qui vivait au fond de l'océan..
Lorsque Djaï revint à elle, elle avait les mains et les pieds attachés par des algues. Sala était affairée avec le voyageur.
"Sala…
-Il s’en est fallu de peu Djaï! Tu es inconsciente! Je ne sais si je dois te laisser continuer dans cette folie!
-Que…que s’est il passé?"
Sala inspira profondément, pour se calmer.
"J’ai vu l’âme rejoindre son réceptacle mais toi ton cœur s’est arrêté de battre…une chance que tu n’étais pas loin et que la porte ne s’était pas encore refermée…je t’ai rattrapé in extremis.
Une folie que tout cela…pourquoi t’ais je écouté? C’est de ma faute, j’aurais du refuser mon aide dès le début.
-Non, Sala! C’était mon choix! Si tu ne m’avais aidé, j’aurais trouvé un autre moyen! C’est fini à présent, j’ai…j’ai réussi, n’est-ce pas? Grâce à toi, je….
-Non, Djaï, il reste une chose à fournir à ton voyageur avant de lui rendre son dernier souffle…"
Sala inspira profondément.
"Parles Sala…dis moi ce que c’est."
Sala ferma les yeux.
« Il a besoin d’un cœur qui bat, afin de relancer le sien. Et ce cœur doit être le tiens, car c’est toi qui doit lui être lié.
-Mon cœur? Mais je…
-Une partie seulement…mais cela reste une folie, tu ne devais pas retrouver son âme, tu aurais du revenir seule et oublier tout ceci."
Sala regardait Djaï, son regard était empli d’incompréhension.
"Comment est-ce possible? Ca ne devait pas être.
-La déesse m’a aidé.
-La déesse ne t’a PAS aidé, Djaï, la déesse ne répond pas au prières, elle ne donne rien, elle prend, et parce qu’elle prend; elle reste calme…elle ne donne rien, rien…
Tu n’aurais pas du retrouver l’âme, tu n’aurais pas du….
-Mais alors, pourquoi m’avoir dit que…
-C’était la seule manière d’essayer de te faire comprendre que tu devais renoncer. Sais tu ce qui t’attends, Djaï? Une mélancolie qui ne prendra jamais fin. Je…j’ai connu un humain autrefois…les nôtres ne sont pas faites pour aimer. Cet humain ne pourra jamais t’aimer, ce que tu prends pour de l’amour n’est rien d’autre que le charme qui émane de ton essence, notre essence…ce n’est rien d’autre qu’une illusion…l’amour n’est pas un sentiment pour les nôtres…
-Mais, Sala, je…
-Il est trop tard pour revenir en arrière à présent. Prépares toi…je dois t’arracher un morceau de ton cœur…et crois moi tu ce que tu as vécu jusqu’ici n’est rien à côté de la douleur qui t’attends."
Et le rituel commença…Sala s’avança tenant une dague. Djaï était terrifiée, elle n’était pas prête. Peut être que sala avait raison. Peut être que tout ceci n’était que pure folie. Puis elle ferma les yeux…Djaï était une rêveuse…était ce une bénédiction ou une malédiction? Peut être ne vivrait elle assez longtemps pour le savoir, mais un rêve qui serait resté enfermé dans sa boite aux trésors aurait fini par perdre tout son éclat…telle l’étoile qu’elle avait voulu attraper. Oui, tout rêve méritait une chance de se réaliser...même s'il ne devait durer que l'échange d'un regard...d'un sourire...
Elle entendait les mots de Sala prononcé dans la langue des anciens…elle attendait le moment où la douleur se ferait sentir…l’attente était longue…toujours pas de regrets…elle revoyait sans cesse ces regards empli de cette chose qu’elle avait pris pour de l’amour…et une larme coula….était ce possible que sala ait pu dire vrai? Qu’ils ne pouvaient la regarder autrement car prisonnier d’un charme? Elle soupira, et s’armant de courage... ouvrit les yeux.
Sala était penchée au dessus du voyageur et faisait couler de sa main, à l’emplacement du cœur du voyageur, une lumière rougeâtre.
Djaï la regarda.
"Voilà…c’est fait.
-Mais, je... je n’ai rien senti. Tu disais que..."
-C’est que le lien existait déjà…tu n’a rien senti car ton cœur faisait déjà parti du sien.
La douleur aurait du être semblable a une déchirure, suivi d’une brûlure…comme si on déversait en ton cœur de la lave en fusion.
Je le sais…car c’est-ce que j’ai ressenti quand autrefois, la Tisse-chairs avait arraché une partie de mon cœur…pour m’aider à retrouver l’humain qui m’avait troublée.
-Toi? Sala?"
Sala ne répondit pas, elle semblait encore abasourdie. Même à son âge elle continuait d'apprendre et d'avoir à admettre l'inimaginable. Djaï resta bouche bée…ses liens s’étaient défaits après qu’une partie de son cœur lui avait été pris, et elle se releva, regardant Sala, incrédule. Puis contre toute attente, Sala poursuiva...elle devait poursuivre, elle devait lui dire ce qui l'attendait à présent.
"La douleur de cet instant n’était rien en comparaison avec la souffrance qui s’en est suivi. Tu connaitras sans doute cette souffrance toi aussi, mais si tu es liée à cet humain, c’est que tu devais le retrouver pour lui redonner vie..et sans doute est-ce une force plus grande encore que celle de la Déesse qui était avec toi lors de chacune de ces épreuves…
A présent, vas….ramène le sur la terre ferme et rend lui son dernier souffle…ce dernier souffle qui deviendra enfin, après toutes ces épreuves…le premier..."
ll est de ces légendes, qui au fil du temps sont là pour nous distraire, grands et moins grands, les soirs d'hiver au coin du feu.
Ils sont légendes car nul ne sait comment ils ont commencé, relatant des choses si peu croyables qu'on finit pas les attribuer à l'imagination fantasque de quelque barde, un soir, après quelques bières...
C'est ainsi que devint légende l'histoire de Djaï qui vivait au fond de l'océan..
Djaï
Re: Il est de ces légendes...
Quelque part sur une île déserte...le voyageur reposait sur le sable...
"Comment vais je t'appeler?
J'avais d'abord pensé à Titoune, j'avais un hipocampe qui s'appelait ainsi autrefois...oh non! Je sais! Ninou, c'ést le nom d'un dauphin avec qui je m'amuse à faire la course..."
Djaï le regardait et faisait la moue.
"Tu n'as pas un visage à t'appeler Ninou. Et si je t'appelais tout simplement Nerak? ca veut dire "voyageur" dans la language des anciens. Oui, je vais t'appeler Nerak."
Le moment tant attendu était enfin arrivé...Djaï était dans un tel état d'excitation...elle inspira profondément et ferma les yeux pour tenter de se calmer...puis elle porta la fiole que Sala lui avait remise à ses lèvres, et y emprisonna le précieux contenu...puis se penchant au dessus du voyageur, elle posa ces dernières sur celles encore glacées du voyageur...et souffla légèrement.
"Je te rend ton dernier souffle...puisse t il devenir le premier. Le dernier souffle, doit être le premier..."
Les secondes lui paraissaient interminables...
"Réveille toi Nerak...réveille toi...reprend souffle...reprends vie..."
"Comment vais je t'appeler?
J'avais d'abord pensé à Titoune, j'avais un hipocampe qui s'appelait ainsi autrefois...oh non! Je sais! Ninou, c'ést le nom d'un dauphin avec qui je m'amuse à faire la course..."
Djaï le regardait et faisait la moue.
"Tu n'as pas un visage à t'appeler Ninou. Et si je t'appelais tout simplement Nerak? ca veut dire "voyageur" dans la language des anciens. Oui, je vais t'appeler Nerak."
Le moment tant attendu était enfin arrivé...Djaï était dans un tel état d'excitation...elle inspira profondément et ferma les yeux pour tenter de se calmer...puis elle porta la fiole que Sala lui avait remise à ses lèvres, et y emprisonna le précieux contenu...puis se penchant au dessus du voyageur, elle posa ces dernières sur celles encore glacées du voyageur...et souffla légèrement.
"Je te rend ton dernier souffle...puisse t il devenir le premier. Le dernier souffle, doit être le premier..."
Les secondes lui paraissaient interminables...
"Réveille toi Nerak...réveille toi...reprend souffle...reprends vie..."
Djaï
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