Cauchemar d'une Souris
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Cauchemar d'une Souris
Yzène mit longtemps à s’endormir tandis que Pard ronflait déjà depuis un moment à ses côtés.
A peine eut elle fermé les yeux que ses sombres pensés récurrentes se muèrent en cauchemar…
Au début il n’y avait rien… Une sorte de néant…Puis des ruines apparurent à perte de vue. La mer… Une ville portuaire, rasée, elle était là, seule parmi ces ruines.. A errer.. Sans but.. Hurlevent. Aucun doute.. Elle reconnut le donjon à moitié écroulé..
Puis des cadavres. Des milliers de cadavres partout. Yzène sentit son cœur s’emballer dans sa poitrine, non ! Ce n’était pas possible.. Non ! L’horreur s’emparait d’elle.. Elle suffoquait.. elle se jetât sur le premier cadavre qu’elle put et le retourna…Le cadavre n’avait aucun visage pourtant elle savait qu’elle le connaissait.. Oui elle les connaissait tous ! Elle savait au plus profond de son cœur que parmi tous ces gens se trouvaient tous ceux qui comptaient pour elle, oui.. ils étaient tous là par sa faute.. Morts à jamais..
Du sommet des ruines un rire clair éclata ! C’était elle.. Elle qui l’avait repérée ! Elle qui l’avait eue.
Des chevaliers.. Tout de noir vêtus, aux yeux luisants.. Elle et lui ! Ils étaient là ! Ils la toisaient fièrement comme si elle n’était qu’un vermisseau ! Yzène se replia sur elle même.. Ainsi elle avait échoué.. C’était sa faute ! Yzène se mit à hurler à plein poumon, de rage, de désespoir, de douleur…
Des mains et des visages plus que connus marqués par la mort et le début de la décomposition, venus de nul part vinrent s’agripper à elle et la hanter…
Pard en premier : « tu n’es pas sage mon ange ! » disait il d’une voix se voulant autoritaire.. Eskilan presque suppliant : « retires toi de tout ça.. »
Idrid gravement.. « mettez vous à l’ombre Yzène… »
Blondin et le cap’ avec leur air suspicieux « tu nous caches des choses Souris c’est évident ! »
Le rire continuait en arrière fond mais il se muait petit à petit et se faisait plus rauque.. Plus sifflant… Le visage d’une liche apparut finalement, complètement décharné et sadique…
Yzène finit par se réveiller en hurlant pour de bon, trempée de sueur, se tenant la cuisse, celle là même que la goule avait becquetée.
Pard, inquiet, se releva d’un bond du hamac. « Tout va bien mon ange ? »
Yzène, le souffle coupé, tremblante, livide, eu toutes les peines du monde à rassurer Pard mais elle finit par y parvenir et quand celui ci fut rendormit elle se glissa sur le pont du rafiot pour prendre l’air.
Là, elle serra les poings, ingurgita un flacon entier de son traditionnel liquide bleuâtre et fixa l’horizon en direction d’Hurlevent. « le compte rebours a commencé, il faut que je sois forte, quitte a y laisser ma peau. ». C’est ce qu’elle avait dit à Idrid ça. Et sa place c’était là bas.. quoi qu’il arrive. Malgré ses erreurs. Elle devait aller jusqu’au bout, désormais.
A peine eut elle fermé les yeux que ses sombres pensés récurrentes se muèrent en cauchemar…
Au début il n’y avait rien… Une sorte de néant…Puis des ruines apparurent à perte de vue. La mer… Une ville portuaire, rasée, elle était là, seule parmi ces ruines.. A errer.. Sans but.. Hurlevent. Aucun doute.. Elle reconnut le donjon à moitié écroulé..
Puis des cadavres. Des milliers de cadavres partout. Yzène sentit son cœur s’emballer dans sa poitrine, non ! Ce n’était pas possible.. Non ! L’horreur s’emparait d’elle.. Elle suffoquait.. elle se jetât sur le premier cadavre qu’elle put et le retourna…Le cadavre n’avait aucun visage pourtant elle savait qu’elle le connaissait.. Oui elle les connaissait tous ! Elle savait au plus profond de son cœur que parmi tous ces gens se trouvaient tous ceux qui comptaient pour elle, oui.. ils étaient tous là par sa faute.. Morts à jamais..
Du sommet des ruines un rire clair éclata ! C’était elle.. Elle qui l’avait repérée ! Elle qui l’avait eue.
Des chevaliers.. Tout de noir vêtus, aux yeux luisants.. Elle et lui ! Ils étaient là ! Ils la toisaient fièrement comme si elle n’était qu’un vermisseau ! Yzène se replia sur elle même.. Ainsi elle avait échoué.. C’était sa faute ! Yzène se mit à hurler à plein poumon, de rage, de désespoir, de douleur…
Des mains et des visages plus que connus marqués par la mort et le début de la décomposition, venus de nul part vinrent s’agripper à elle et la hanter…
Pard en premier : « tu n’es pas sage mon ange ! » disait il d’une voix se voulant autoritaire.. Eskilan presque suppliant : « retires toi de tout ça.. »
Idrid gravement.. « mettez vous à l’ombre Yzène… »
Blondin et le cap’ avec leur air suspicieux « tu nous caches des choses Souris c’est évident ! »
Le rire continuait en arrière fond mais il se muait petit à petit et se faisait plus rauque.. Plus sifflant… Le visage d’une liche apparut finalement, complètement décharné et sadique…
Yzène finit par se réveiller en hurlant pour de bon, trempée de sueur, se tenant la cuisse, celle là même que la goule avait becquetée.
Pard, inquiet, se releva d’un bond du hamac. « Tout va bien mon ange ? »
Yzène, le souffle coupé, tremblante, livide, eu toutes les peines du monde à rassurer Pard mais elle finit par y parvenir et quand celui ci fut rendormit elle se glissa sur le pont du rafiot pour prendre l’air.
Là, elle serra les poings, ingurgita un flacon entier de son traditionnel liquide bleuâtre et fixa l’horizon en direction d’Hurlevent. « le compte rebours a commencé, il faut que je sois forte, quitte a y laisser ma peau. ». C’est ce qu’elle avait dit à Idrid ça. Et sa place c’était là bas.. quoi qu’il arrive. Malgré ses erreurs. Elle devait aller jusqu’au bout, désormais.
Scorie
La nuit dernière
Le cauchemar débuta au grand désespoir d’Yzène, comme l’autre, sur un Hurlevent complètement saccagé.
Sauf que cette fois l’horrible liche était bel et bien présente, plus en os qu’en chair d‘ailleurs avec son faciès décharné et ses yeux brillants elle s’amusait à danser autour d’Yzène avec ses multiples serviteurs, geist et autres goules..
« Alors vilaine fouine ? commences tu à comprendre ? » Siffla t’elle entre ses dents…
Yzène voulut faire face, se redresser, combattre.. mais son corps semblait comme gelé et elle ne pouvait plus bouger d’un pouce, un froid sans commune mesure venait de s’abattre sur elle, seuls ses yeux pouvaient encore à peine suivre avec horreur les déplacements de la liche.
La liche se fraya un passage parmi les cadavres au sol puis en choisit un avec application.
« Celui ci n’est ce pas ? Oui celui ci auquel tu tiens plus que tous les autres encore… »
La liche éclata d’un long rire sadique et une étrange clarté se mit a luire dans ses mains et dans ses yeux tandis que ses fidèles serviteurs s’empressaient autour d’elle en glapissant.
Yzène reconnut immédiatement le corps de son pauvre Pard… La liche plaqua ses longs doigts décharnés sur le cœur de Pard et celui ci reprit vie… Mais quelle vie au juste ?
Pard tourna doucement ses yeux vers Yzène.. Son regard n’était plus le même. La haine avait remplacé l’amour.
« Regardes, Souris. Regardes ce que tu nous as fais.. Regardes ce que tu nous as fais à tous… »
Tandis qu’il commençait a fondre doucement sur Yzène d’un air menaçant et d’une démarche tout à fait macabre dans son armure poussiéreuse, la liche prise d’un éclat de rire grotesque leva les bras vers le ciel et réveilla une armée entière de morts vivants tels que Pard.
« Nous les tuerons tous et tous ils nous serviront puisque c’est ce que tu souhaites vilaine fouine ! Toi seule connaît le moyen de faire s’arrêter tout cela, toi seule ! Rends toi ! »
Yzène se réveilla en hurlant, comme toutes ces dernières nuits depuis le piège qu’on lui avait tendu. Elle était gelée jusqu’aux os. Pard eu beau la frictionner pendant un long moment elle tremblait et gémissait comme une âme damnée. Pard ne comprenait plus ce qui se passait. Surtout qu’Yzène s’enfermait de plus en plus dans un mutisme complet. La seule chose qu’il réussit à obtenir d’elle fut « le compte à rebours a com.. commencé.. ». Pard secoua la tête longuement et l’aida à se recoucher. Cette fois ci, se fut lui qui ne ferma plus l’œil de la nuit.
Sauf que cette fois l’horrible liche était bel et bien présente, plus en os qu’en chair d‘ailleurs avec son faciès décharné et ses yeux brillants elle s’amusait à danser autour d’Yzène avec ses multiples serviteurs, geist et autres goules..
« Alors vilaine fouine ? commences tu à comprendre ? » Siffla t’elle entre ses dents…
Yzène voulut faire face, se redresser, combattre.. mais son corps semblait comme gelé et elle ne pouvait plus bouger d’un pouce, un froid sans commune mesure venait de s’abattre sur elle, seuls ses yeux pouvaient encore à peine suivre avec horreur les déplacements de la liche.
La liche se fraya un passage parmi les cadavres au sol puis en choisit un avec application.
« Celui ci n’est ce pas ? Oui celui ci auquel tu tiens plus que tous les autres encore… »
La liche éclata d’un long rire sadique et une étrange clarté se mit a luire dans ses mains et dans ses yeux tandis que ses fidèles serviteurs s’empressaient autour d’elle en glapissant.
Yzène reconnut immédiatement le corps de son pauvre Pard… La liche plaqua ses longs doigts décharnés sur le cœur de Pard et celui ci reprit vie… Mais quelle vie au juste ?
Pard tourna doucement ses yeux vers Yzène.. Son regard n’était plus le même. La haine avait remplacé l’amour.
« Regardes, Souris. Regardes ce que tu nous as fais.. Regardes ce que tu nous as fais à tous… »
Tandis qu’il commençait a fondre doucement sur Yzène d’un air menaçant et d’une démarche tout à fait macabre dans son armure poussiéreuse, la liche prise d’un éclat de rire grotesque leva les bras vers le ciel et réveilla une armée entière de morts vivants tels que Pard.
« Nous les tuerons tous et tous ils nous serviront puisque c’est ce que tu souhaites vilaine fouine ! Toi seule connaît le moyen de faire s’arrêter tout cela, toi seule ! Rends toi ! »
Yzène se réveilla en hurlant, comme toutes ces dernières nuits depuis le piège qu’on lui avait tendu. Elle était gelée jusqu’aux os. Pard eu beau la frictionner pendant un long moment elle tremblait et gémissait comme une âme damnée. Pard ne comprenait plus ce qui se passait. Surtout qu’Yzène s’enfermait de plus en plus dans un mutisme complet. La seule chose qu’il réussit à obtenir d’elle fut « le compte à rebours a com.. commencé.. ». Pard secoua la tête longuement et l’aida à se recoucher. Cette fois ci, se fut lui qui ne ferma plus l’œil de la nuit.
Scorie
Deux jours plus tard...
Ses poignets étaient entaillés au sang par les chaînes, l’arrière de son crâne marqué à plusieurs endroit par de plusieurs petites bosses dues aux chocs sur les pierres du mur froid derrière elle..
L’enfer avait commencé depuis un moment déjà, entre tortures et cauchemars.. Depuis quand ?
Yzène commençait a perdre la notion du temps et surtout elle ignorait combien il lui faudrait encore tenir. Sa Jambe la faisait toujours souffrir. Quand à son bras il la lançait sans relâche depuis les fâcheuses expériences de cette abrutie la veille.
Et puis, comment avait elle su ? Comment ? Yzène se remit a trembler de rage et de désespoir.
Le seul vrai secret auquel elle tenait vraiment, cette abrutie avait osé mettre la main dessus directement.
Yzène devait détourner encore ses tortionnaires. Encore et encore. Ne pas les laisser lui faire du mal, à elle mais surtout à lui. A eux aussi.. Elle devait tenir et Espérer. Espérer que l’engrenage se mette effectivement en place, que la toile qu’elle avait finement tissé pendant des semaines, des mois, finisse par démontrer sa vraie valeur. Son regard se riva au plafond. Sa gorge se noua, son chant rituel se rompit, pour la première fois, Yzène ne parvenait plus a chanter du fond de sa cellule pour se donner du courage et se rappeler ses devoirs… La peur commençait a l’habiter. Non pas pour elle. Mais pour lui, pour eux…
L’enfer avait commencé depuis un moment déjà, entre tortures et cauchemars.. Depuis quand ?
Yzène commençait a perdre la notion du temps et surtout elle ignorait combien il lui faudrait encore tenir. Sa Jambe la faisait toujours souffrir. Quand à son bras il la lançait sans relâche depuis les fâcheuses expériences de cette abrutie la veille.
Et puis, comment avait elle su ? Comment ? Yzène se remit a trembler de rage et de désespoir.
Le seul vrai secret auquel elle tenait vraiment, cette abrutie avait osé mettre la main dessus directement.
Yzène devait détourner encore ses tortionnaires. Encore et encore. Ne pas les laisser lui faire du mal, à elle mais surtout à lui. A eux aussi.. Elle devait tenir et Espérer. Espérer que l’engrenage se mette effectivement en place, que la toile qu’elle avait finement tissé pendant des semaines, des mois, finisse par démontrer sa vraie valeur. Son regard se riva au plafond. Sa gorge se noua, son chant rituel se rompit, pour la première fois, Yzène ne parvenait plus a chanter du fond de sa cellule pour se donner du courage et se rappeler ses devoirs… La peur commençait a l’habiter. Non pas pour elle. Mais pour lui, pour eux…
Scorie
Re: Cauchemar d'une Souris
Le Seigneur l’avait nourrie avec de la brioche, contenté de ses réponses, la bonne aubaine, sur un savoir qui datait pourtant de si longtemps et qu’elle ne pensait pas pourrait lui servir ici… Elle se croyait sortie d’affaire, du moins pour un temps…
Mais elle était revenue. Elle. Sa tortionnaire de la veille, celle qui avait su mettre la main sur ce qui ne fallait pas, celle qui enquêtait, seule, exactement sur ce qui ne fallait pas. Yzène frémit en la voyant arriver, malgré elle.
Dans sa tête tournait en boucle ses résolutions, si longtemps préparées : « non tu ne dois pas lui céder.. quitte a ce que toi et lui mourriez.. c’est pour le bien de tous, même de lui»..
Pourtant une fois que sa tortionnaire eut posé les mains sur son ventre, Yzène s’était mise a hurler, s’était mise à pleurer, de tout son corps, de toutes ses forces elle s’était débattue, avait tenté une énième fois d’arracher ses chaînes, son âme saignait à flots, Son cœur se brisait en elle, sentant son enfant bouger, s’affoler…
La pire des torture qu’une femme puisse endurer, sentir la vie de l’enfant qu’elle porte lui échapper.. Yzène connaissait déjà cette douleur.. Elle ne la connaissait que trop bien et voilà qu’on la lui imposait de nouveau et qu’elle n’avait pas d’autre choix que de ne pas céder, de ne pas le sauver, lui ce tout petit enfant.. Ce tout petit qu’au fond elle désirait tant.
Quelque chose venait de se briser, irrémédiablement. Yzène ne serait plus jamais la même après ça.
La torture cessa, la main de la tortionnaire se retira.
« Vous préférez abandonner votre enfant à la mort que de me livrer votre secret ? » La rage se lisait dans ses yeux, l’incompréhension aussi. Elle était touchée sans doute, car pas tout à fait inhumaine.
Il y avait là une faille, aussi petite soit elle, Yzène s’y engouffra… C’était sa seule chance de gagner encore du temps…
Mais elle était revenue. Elle. Sa tortionnaire de la veille, celle qui avait su mettre la main sur ce qui ne fallait pas, celle qui enquêtait, seule, exactement sur ce qui ne fallait pas. Yzène frémit en la voyant arriver, malgré elle.
Dans sa tête tournait en boucle ses résolutions, si longtemps préparées : « non tu ne dois pas lui céder.. quitte a ce que toi et lui mourriez.. c’est pour le bien de tous, même de lui»..
Pourtant une fois que sa tortionnaire eut posé les mains sur son ventre, Yzène s’était mise a hurler, s’était mise à pleurer, de tout son corps, de toutes ses forces elle s’était débattue, avait tenté une énième fois d’arracher ses chaînes, son âme saignait à flots, Son cœur se brisait en elle, sentant son enfant bouger, s’affoler…
La pire des torture qu’une femme puisse endurer, sentir la vie de l’enfant qu’elle porte lui échapper.. Yzène connaissait déjà cette douleur.. Elle ne la connaissait que trop bien et voilà qu’on la lui imposait de nouveau et qu’elle n’avait pas d’autre choix que de ne pas céder, de ne pas le sauver, lui ce tout petit enfant.. Ce tout petit qu’au fond elle désirait tant.
Quelque chose venait de se briser, irrémédiablement. Yzène ne serait plus jamais la même après ça.
La torture cessa, la main de la tortionnaire se retira.
« Vous préférez abandonner votre enfant à la mort que de me livrer votre secret ? » La rage se lisait dans ses yeux, l’incompréhension aussi. Elle était touchée sans doute, car pas tout à fait inhumaine.
Il y avait là une faille, aussi petite soit elle, Yzène s’y engouffra… C’était sa seule chance de gagner encore du temps…
Scorie
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