Récits du Pierrefendre
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Récits du Pierrefendre
1- La fin des illusions:
Début de soirée, sur les quais sales de Cabestan.
Deux formes avançaient avec énergie sur une allée en bois chargée de caisses, de cordes et de déchets.
Leurs pas pressés faisant craquer les planches poncées par les marrées et l'activité engrangée par les navires.
Un homme, robuste à la peau verte suivit d'une petite chose tout de vert vêtu gigotant et gazouillant par intermittences.
L'homme marmonnait l'air troublé pendant que la petite chose semblait ne rien suivre de la situation qui préoccupait l'autre.
Tanaka est un orque, sans être trop agressif dans ses traits il n'en est pas moins imposant. Assez large de front, ses dents ne dépassent que de peu de sa bouche. Pourtant il a des sillons verticaux sur sa face, preuves de souffrances anciennes qui ont forgé son caractère. Ses cheveux absents du haut de sa tête, du à l'âge, tombent dans sa nuque noués en une queue de cheval, ses pattes longues, dépassent largement des coins de sa mâchoire.
Il pourrait être inquiétant, seulement son regard franc et doux le rend amical si l'ont ne regarde que son visage.
Même si il est maintenant habillé de cuir bouillit, il est réputé pour porter en toute occasion une armure de fer avec des impacts effrayants et une claymore d'acier. C'est un marin habitué, mais qui aime à ses heures perdues, lire et raconter des histoires invraisemblables.
L'autre s'appelle Linken, c'est un gnome. Ni enfant ni adulte, il n'en est pas moins petit, sans un seul cheveux sur le crâne. Le nez rond et légèrement retroussé allié à sa mine heureuse lui donne un air niais qui n'est pas sans agacer son entourage qui ne le comprend pas. Gentil par nature, il ressemble plus à un enfant qu'à un véritable gnome.
Il est toujours habillé en vert, et ne se rappel que de son nom.
Et pour cause ! Il se serait réveillé dans le cratère d'Un Goro amnésique, sa barque fracassée sur un rocher.
Depuis à force de suivre les aventuriers de passage, il a atterrit dans l'équipage du Pierrefendre.
-Linken, allez ! pas le temps de trainasser.
Dit l'orque en saisissant le gnome pour le mettre sur ses épaules et entama un sprint à la joie du petit qui mima un cavalier sur sa monture.
-Vous! halte !
Ces mot arrêtèrent Tanaka dans sa lancée.
Il répondit avec assurance.
-Je suis l'un des fils du Deadjack, je viens pour la fête.
Un type à l'allure ostentatoire sortis de l'ombre avec un large sourire à l'attention de Tanaka.
-Alors ça va ? Je vois que tu as la "feuille" avec toi.
La mine assurée de Tanaka disparue.
-Encore toi Kal ! Je t'avais dit de ne plus me parler avant de m'avoir rendu mon argent, sale gosse humain stupide !
L'orque fit glisser son "paquet" sur le sol et leva les poings prêt à frapper.
-Hé ! c'est bon on va pas encore se battre ! Le voilà ton argent !
Pas besoin de me répondre poliment, je vois que tu va bien, comme d'hab hein ?
Maugréas Kalthar en lançant plusieurs pièces d'or dans la direction de l'orque qui les saisit au vol.
-Ouais ça va du moment que les nouvelles sont bonnes et que l'ont nous annonce du boulot. Linken est avec moi je l'ai trouvé sur la Joyeuse, il a travaillé avec eux plusieurs mois et il ramène un truc pour Hieronimus.
L'attitude vulgaire de Kalthar fit place à une mine intéressée, ce genre de paroles fait naître des convoitises dans les esprits des brigands.
Et Kalthar Saberwulf en est un.
Comme vous le savez déjà c'est un humain, plutôt jeune et fringant, il a pourtant une allure dégingandée.
Les cheveux roux, l'oeil bleu vif, la peau halée, il a une barbe et une moustache rousse. Un peu ridé à force de faire des mimiques, il aime baratiner car pour lui c'est un moyen comme un autre de se faire de l'argent. Il porte des vêtements rouge vif, lui donnant l'air d'un aristocrate, un chapeau rouge bordeaux trop large et rapiécé. Comme il est élégant, il aime se faire désirer, mais lui aussi n'amène pas beaucoup la considération de ses pairs, paraissant plus superficiel qu'il n'y paraît. Il est droit et ne vole jamais ses amis même si il a tendance à laisser sa roublardise naturelle prendre le dessus.
Regardant Linken avec un sourire plus chaleureux que d'habitude, tendant les mains vers la taille du gnome comme pour vérifier si il porte un objet sur lui tout en le chatouillant.
-Hé petiot, ta grandi on dirait non ?
Tanaka s'interposa brusquement entre les deux, Kalthar arrêtant de tâter le gnome.
-Laisse- le ! C'est important on doit voir un des lieutenants, ça sent l'argent et tu sais que l'ont en as besoin POUR l'équipage !
-C'est bon j'arrête. Suivez moi c'est par là.
Kalthar pris Linken sur ses épaules en jouant avec lui, face à la mine exaspérée de Tanaka résolument le seul à être adulte.
Continuant leur chemin entre les rares passants du soir, de loin un seul navire illuminé est visible sur les quais.
-On a déplacé le bateau comme tu peux le voir, on a eu des problèmes avec les gars de Grognard... pressons le pas ils ont déjà commencé la réunion.
-Je vois, ces escarmouches ne finiront donc jamais. Et arrête ta fichue camaraderie tu fais honte à la mémoire de notre capitaine !.
L'atmosphère résolument tendue, les trois personnages approchèrent de leur navire, le pont bondé par l'équipage au grand complet.
En grande discussion, les planches craquaient, les lanternes se balançaient au grès des prises de position plus ou moins violentes.
Grimpant sur le bord, on distingue une large assemblée face à plusieurs personne dont un gobelin bien habillé qui invita nos retardataires à prendre place.
-Bonsoir à tous ! Je me représente, Wizz Draver, je suis le nouvel assistant en charge des équipages de la compagnie des commerçants Gobelins. Nous vous présentons nos plus sincères condoléances pour votre capitaine. Après les années que vous avez passé à notre service nous souhaitons vous offrir un gage de notre gratitude pour vos services rendus. Ainsi nous avons débloqué près de 10 000 pièces d'or pour couvrir vos frais de reconversion...
A ces mots l'équipage se mit en colère, un des seconds pris la parole, c'est l'elfe Orfraie.
-Messieurs, calmez vous ! Je crois que monsieur Draver n'a pas compris notre position. Nous allons chercher un nouveau capitaine et continuer nos affaires avec la compagnie.
-Certes madame, mais sachez que nous avons besoin de toute l'aide disponible le plus rapidement possible, si vous ne travaillez pas avec nous, nous seront obligés de vous expluser de nos enclaves. Et nous savons que c'est cela qui vous a tous réunis ici.
Nous sommes neutres, mais pas en affaires, surtout aujourd'hui car nous devons ouvrir la voie vers le Nord. De plus même si vous nous avez aidé à exterminer la présence de la Kapitalrisk, nous ne pouvons pas vous favoriser par rapport aux autres équipages. Les tensions, entre vous boucaniers , ne nous intéressent pas car seul le résultat compte ! Nous savons que vous avez coulé un navire de la bande de Bron Reed...
Le Gobelin esquissa un sourire, cette concurrence étant profitable pour les affaires, seul les meilleurs en sortant vainqueur.
-Et nous vous en sommes très reconnaissant car Reed est un agitateur.
Pour vous prouver notre respect, je décide de vous offrir un délais de 2 mois avec en plus la somme de reconversion pour vous aider à trouver votre nouveau capitaine. Il est inutile de préciser que nous espérons que ses capacités seront à la hauteur de la réputation de Latige, vous devez comprendre que nous devons respecter nos délais et la qualité de nos prestations.
Toujours impassible le gobelin sorti d'une de ses poches une montre à gousset étrange et la fit cliqueter plusieurs fois. Soudain un groupe de gobelins couverts de machineries complexes, lunettes, clés, casques et chaussures de fer arrivèrent avec fracas et déposèrent une caissette métallique.
-Commande 0-76k8d accomplie monsieur ! Pouvons nous disposer ?
Récita l'un des nabots caparaçonné.
-Oui allez vous en.
Répondit Draver en rangeant sa montre.
A la vue de la caissette plusieurs hommes d'équipage avancèrent par réflexe pour l'inspecter.
Un Tauren imposant bondit du groupe des seconds brandissant une épée en direction des malandrins.
-Du vent !
Le Tauren se posta devant le coffre, laissant le soin à un autre second de l'ouvrir. L'argent vérifié rapidement entre les mains des officiers, le dernier à compter fit un signe d'approbation au gobelin.
-Parfait. Faites de cet argent ce que vous voulez, sachez que si vous revenez dans la course, nous vous fournirons gratuitement, armes, munitions, vivres pour la prochaine saison.
Messieux... mesdames, je prie pour que nous puissions travailler de nouveau ensembles.
Ceci dit, il quitta le bord, laissant l'assemblée désespérée car pour tous la situation était impossible.
-C'est trop court !
-Qu'allons nous faire ?
Crièrent certains. Mais une silhouette squelettique s'avança , c'était Papy, le cuisinier.
-Pierre a toujours été là pour nous, ayez courage on a été entrainé à subir bien pire que ça. Venez avec moi on va manger un morceau le temps de réfléchir.
L'équipage s'exécuta, s'enfonçant dans le bateau, disciplinés mais désabusés.
Ce n'est pas une amitié qui les liaient à Pierre mais le fait que cet homme leur avait donné un but et une certaine sécurité face à un monde qui ne leur proposait que la mort sur le champ de bataille.
Tous victimes de la Légion Ardente et du Roi Liche, ils n'avaient pu affronter l'adversité le moment venu. Seul les héros ont leurs chances, ces hommes n'en étaient pas et ils ne voulaient pas mourir pour rien.
Sans familles, sans pays car considérés comme des traîtres; ils ont trouvé dans l'optimisme de Latige un moyen d'oublier. La mer se chargeant de leur redonner confiance en l'avenir et peut-être un jour leur donner la force d'accomplir quelque chose de bien. La mort de Pierre mis un terme à cet espoir.
Sur le pont restaient Tanaka et Linken, les seconds s'étaient réfugiés dans les cabines quand Papy était intervenu.
Le gnome se dandinait l'air de savoir quelque chose, mais l'orque ne s'en préoccupa pas.
-Passe moi ce truc que t'as trouvé.
Le gnome fit une moue dégoutée.
-Nan ! Linken donner z'à Ra'ralt ! Linken mérite récompenze !
Sur ces mots il fila par une porte vers la proue du navire, laissant Tanaka marmonnant:
-Bon sang, va falloir que je retourne encore ramasser du fumier dans ces fichues fermes de Durotar...
Il tourna les talons et rejoignit les autres pour casser la croûte, lui aussi désabusé.
Début de soirée, sur les quais sales de Cabestan.
Deux formes avançaient avec énergie sur une allée en bois chargée de caisses, de cordes et de déchets.
Leurs pas pressés faisant craquer les planches poncées par les marrées et l'activité engrangée par les navires.
Un homme, robuste à la peau verte suivit d'une petite chose tout de vert vêtu gigotant et gazouillant par intermittences.
L'homme marmonnait l'air troublé pendant que la petite chose semblait ne rien suivre de la situation qui préoccupait l'autre.
Tanaka est un orque, sans être trop agressif dans ses traits il n'en est pas moins imposant. Assez large de front, ses dents ne dépassent que de peu de sa bouche. Pourtant il a des sillons verticaux sur sa face, preuves de souffrances anciennes qui ont forgé son caractère. Ses cheveux absents du haut de sa tête, du à l'âge, tombent dans sa nuque noués en une queue de cheval, ses pattes longues, dépassent largement des coins de sa mâchoire.
Il pourrait être inquiétant, seulement son regard franc et doux le rend amical si l'ont ne regarde que son visage.
Même si il est maintenant habillé de cuir bouillit, il est réputé pour porter en toute occasion une armure de fer avec des impacts effrayants et une claymore d'acier. C'est un marin habitué, mais qui aime à ses heures perdues, lire et raconter des histoires invraisemblables.
L'autre s'appelle Linken, c'est un gnome. Ni enfant ni adulte, il n'en est pas moins petit, sans un seul cheveux sur le crâne. Le nez rond et légèrement retroussé allié à sa mine heureuse lui donne un air niais qui n'est pas sans agacer son entourage qui ne le comprend pas. Gentil par nature, il ressemble plus à un enfant qu'à un véritable gnome.
Il est toujours habillé en vert, et ne se rappel que de son nom.
Et pour cause ! Il se serait réveillé dans le cratère d'Un Goro amnésique, sa barque fracassée sur un rocher.
Depuis à force de suivre les aventuriers de passage, il a atterrit dans l'équipage du Pierrefendre.
-Linken, allez ! pas le temps de trainasser.
Dit l'orque en saisissant le gnome pour le mettre sur ses épaules et entama un sprint à la joie du petit qui mima un cavalier sur sa monture.
-Vous! halte !
Ces mot arrêtèrent Tanaka dans sa lancée.
Il répondit avec assurance.
-Je suis l'un des fils du Deadjack, je viens pour la fête.
Un type à l'allure ostentatoire sortis de l'ombre avec un large sourire à l'attention de Tanaka.
-Alors ça va ? Je vois que tu as la "feuille" avec toi.
La mine assurée de Tanaka disparue.
-Encore toi Kal ! Je t'avais dit de ne plus me parler avant de m'avoir rendu mon argent, sale gosse humain stupide !
L'orque fit glisser son "paquet" sur le sol et leva les poings prêt à frapper.
-Hé ! c'est bon on va pas encore se battre ! Le voilà ton argent !
Pas besoin de me répondre poliment, je vois que tu va bien, comme d'hab hein ?
Maugréas Kalthar en lançant plusieurs pièces d'or dans la direction de l'orque qui les saisit au vol.
-Ouais ça va du moment que les nouvelles sont bonnes et que l'ont nous annonce du boulot. Linken est avec moi je l'ai trouvé sur la Joyeuse, il a travaillé avec eux plusieurs mois et il ramène un truc pour Hieronimus.
L'attitude vulgaire de Kalthar fit place à une mine intéressée, ce genre de paroles fait naître des convoitises dans les esprits des brigands.
Et Kalthar Saberwulf en est un.
Comme vous le savez déjà c'est un humain, plutôt jeune et fringant, il a pourtant une allure dégingandée.
Les cheveux roux, l'oeil bleu vif, la peau halée, il a une barbe et une moustache rousse. Un peu ridé à force de faire des mimiques, il aime baratiner car pour lui c'est un moyen comme un autre de se faire de l'argent. Il porte des vêtements rouge vif, lui donnant l'air d'un aristocrate, un chapeau rouge bordeaux trop large et rapiécé. Comme il est élégant, il aime se faire désirer, mais lui aussi n'amène pas beaucoup la considération de ses pairs, paraissant plus superficiel qu'il n'y paraît. Il est droit et ne vole jamais ses amis même si il a tendance à laisser sa roublardise naturelle prendre le dessus.
Regardant Linken avec un sourire plus chaleureux que d'habitude, tendant les mains vers la taille du gnome comme pour vérifier si il porte un objet sur lui tout en le chatouillant.
-Hé petiot, ta grandi on dirait non ?
Tanaka s'interposa brusquement entre les deux, Kalthar arrêtant de tâter le gnome.
-Laisse- le ! C'est important on doit voir un des lieutenants, ça sent l'argent et tu sais que l'ont en as besoin POUR l'équipage !
-C'est bon j'arrête. Suivez moi c'est par là.
Kalthar pris Linken sur ses épaules en jouant avec lui, face à la mine exaspérée de Tanaka résolument le seul à être adulte.
Continuant leur chemin entre les rares passants du soir, de loin un seul navire illuminé est visible sur les quais.
-On a déplacé le bateau comme tu peux le voir, on a eu des problèmes avec les gars de Grognard... pressons le pas ils ont déjà commencé la réunion.
-Je vois, ces escarmouches ne finiront donc jamais. Et arrête ta fichue camaraderie tu fais honte à la mémoire de notre capitaine !.
L'atmosphère résolument tendue, les trois personnages approchèrent de leur navire, le pont bondé par l'équipage au grand complet.
En grande discussion, les planches craquaient, les lanternes se balançaient au grès des prises de position plus ou moins violentes.
Grimpant sur le bord, on distingue une large assemblée face à plusieurs personne dont un gobelin bien habillé qui invita nos retardataires à prendre place.
-Bonsoir à tous ! Je me représente, Wizz Draver, je suis le nouvel assistant en charge des équipages de la compagnie des commerçants Gobelins. Nous vous présentons nos plus sincères condoléances pour votre capitaine. Après les années que vous avez passé à notre service nous souhaitons vous offrir un gage de notre gratitude pour vos services rendus. Ainsi nous avons débloqué près de 10 000 pièces d'or pour couvrir vos frais de reconversion...
A ces mots l'équipage se mit en colère, un des seconds pris la parole, c'est l'elfe Orfraie.
-Messieurs, calmez vous ! Je crois que monsieur Draver n'a pas compris notre position. Nous allons chercher un nouveau capitaine et continuer nos affaires avec la compagnie.
-Certes madame, mais sachez que nous avons besoin de toute l'aide disponible le plus rapidement possible, si vous ne travaillez pas avec nous, nous seront obligés de vous expluser de nos enclaves. Et nous savons que c'est cela qui vous a tous réunis ici.
Nous sommes neutres, mais pas en affaires, surtout aujourd'hui car nous devons ouvrir la voie vers le Nord. De plus même si vous nous avez aidé à exterminer la présence de la Kapitalrisk, nous ne pouvons pas vous favoriser par rapport aux autres équipages. Les tensions, entre vous boucaniers , ne nous intéressent pas car seul le résultat compte ! Nous savons que vous avez coulé un navire de la bande de Bron Reed...
Le Gobelin esquissa un sourire, cette concurrence étant profitable pour les affaires, seul les meilleurs en sortant vainqueur.
-Et nous vous en sommes très reconnaissant car Reed est un agitateur.
Pour vous prouver notre respect, je décide de vous offrir un délais de 2 mois avec en plus la somme de reconversion pour vous aider à trouver votre nouveau capitaine. Il est inutile de préciser que nous espérons que ses capacités seront à la hauteur de la réputation de Latige, vous devez comprendre que nous devons respecter nos délais et la qualité de nos prestations.
Toujours impassible le gobelin sorti d'une de ses poches une montre à gousset étrange et la fit cliqueter plusieurs fois. Soudain un groupe de gobelins couverts de machineries complexes, lunettes, clés, casques et chaussures de fer arrivèrent avec fracas et déposèrent une caissette métallique.
-Commande 0-76k8d accomplie monsieur ! Pouvons nous disposer ?
Récita l'un des nabots caparaçonné.
-Oui allez vous en.
Répondit Draver en rangeant sa montre.
A la vue de la caissette plusieurs hommes d'équipage avancèrent par réflexe pour l'inspecter.
Un Tauren imposant bondit du groupe des seconds brandissant une épée en direction des malandrins.
-Du vent !
Le Tauren se posta devant le coffre, laissant le soin à un autre second de l'ouvrir. L'argent vérifié rapidement entre les mains des officiers, le dernier à compter fit un signe d'approbation au gobelin.
-Parfait. Faites de cet argent ce que vous voulez, sachez que si vous revenez dans la course, nous vous fournirons gratuitement, armes, munitions, vivres pour la prochaine saison.
Messieux... mesdames, je prie pour que nous puissions travailler de nouveau ensembles.
Ceci dit, il quitta le bord, laissant l'assemblée désespérée car pour tous la situation était impossible.
-C'est trop court !
-Qu'allons nous faire ?
Crièrent certains. Mais une silhouette squelettique s'avança , c'était Papy, le cuisinier.
-Pierre a toujours été là pour nous, ayez courage on a été entrainé à subir bien pire que ça. Venez avec moi on va manger un morceau le temps de réfléchir.
L'équipage s'exécuta, s'enfonçant dans le bateau, disciplinés mais désabusés.
Ce n'est pas une amitié qui les liaient à Pierre mais le fait que cet homme leur avait donné un but et une certaine sécurité face à un monde qui ne leur proposait que la mort sur le champ de bataille.
Tous victimes de la Légion Ardente et du Roi Liche, ils n'avaient pu affronter l'adversité le moment venu. Seul les héros ont leurs chances, ces hommes n'en étaient pas et ils ne voulaient pas mourir pour rien.
Sans familles, sans pays car considérés comme des traîtres; ils ont trouvé dans l'optimisme de Latige un moyen d'oublier. La mer se chargeant de leur redonner confiance en l'avenir et peut-être un jour leur donner la force d'accomplir quelque chose de bien. La mort de Pierre mis un terme à cet espoir.
Sur le pont restaient Tanaka et Linken, les seconds s'étaient réfugiés dans les cabines quand Papy était intervenu.
Le gnome se dandinait l'air de savoir quelque chose, mais l'orque ne s'en préoccupa pas.
-Passe moi ce truc que t'as trouvé.
Le gnome fit une moue dégoutée.
-Nan ! Linken donner z'à Ra'ralt ! Linken mérite récompenze !
Sur ces mots il fila par une porte vers la proue du navire, laissant Tanaka marmonnant:
-Bon sang, va falloir que je retourne encore ramasser du fumier dans ces fichues fermes de Durotar...
Il tourna les talons et rejoignit les autres pour casser la croûte, lui aussi désabusé.
Dernière édition par Hieronimus Garalt le Dim 29 Mar 2009, 16:36, édité 1 fois
Hieronimus Garalt- Personnages Joués : Aime se plaindre
Re: Récits du Pierrefendre
2- Zage.
Tard dans la nuit sur les quais de Cabestan, à proximité des quartiers du capitaine du Pierrefendre dit le "Deadjack" .
Linken tâtonnait dans les couloirs depuis de longues minutes. Le noir complet le terrorisant, il dût rassembler tout son courage pour continuer et rapporter le coffret qu’il avait trouvé à son maître et ami : Hieronimus Garalt.
Des paroles lointaines résonnaient sur les murs sombres et rugueux. Linken laissait courir sa main sur les planches couvrant les murs pour trouver quelque porte ou objet lui permettant de trouver son chemin. La situation devenait de plus en plus épuisante pour le gnome qui ne voulait pas admettre s’être perdu.
-Linken être rrand, lui trouver chemin.
Dit-il le souffle coupé car tout les sens en éveil, le simple bruit de sa respiration parcourant la gorge et les sinus pouvaient l’empêcher de trouver à temps sa destination.
Pour la première fois, au bord de la panique, Linken se calma et pris le temps de se concentrer.
Et soudain dans le noir il distingua une infime lueur s’échappant de jonctions du plancher.
Ragaillardit, le gnome poursuivit la lumière qui devint de plus en plus forte au travers du plancher, il dévalât ce qui s’emblait être l’un des escaliers menant à la bibliothèque du navire pour enfin se cogner contre une porte.
Les moulures en bois et les décorations colorées ne laissaient aucuns doutes, c’était la porte de la cabine du feu capitaine Pierre Latige.
Linken frappa la porte avec une de ses minuscules mains et… rien.
La porte ne bougea ni ne résonna. Le gnome si près du but perdit cette fois son calme.
-RARALLLLT !
Hurla-t-il, des larmes au bord des yeux.
Après quelques grognements et jurons, la porte s’ouvrit laissant apparaître une grande silhouette menaçante.
Linken avança penaud, son chapeau caché dans le dos avec le coffret tenu dans l’autre main.
-Linken dire pardon, lui pas avoir trouvé chemin, porte pas ouvrir avec petites mains, Linken avoir eu peur.
L’ombre se tenant devant lui tendit la main en avant, instantanément Linken laissa tomber ses affaires pour se recroqueviller et se protéger la tête avec les bras.
-Pas frapper ! Pardon ! Pardon ! Linken être dezolé !
Pourtant la main n’était pas agressive, elle releva le gnome et pris soin de l’aider à ramasser ses affaires. Puis la silhouette accompagna dans la cabine le gnome tout en émois.
La lumière enfin revenue, Linken découvrit que c’était Garalt, son maître qui lui avait ouvert la porte.
Hieronimius Garalt est un elfe de sang. Les cheveux longs, d’un blond doré tirant sur le gris, la peau claire mais le visage ridé, il est proportionné de corps et relativement grand pour un elfe. Il porte souvent un ensemble en tissus bleu et jaune avec des longueurs en cuirs brossé. Légèrement négligé, ce n’est pourtant qu’une apparence car son métier, médecin, ne lui donne pas beaucoup de temps à consacrer à son physique, chose nécessaire dans l’éducation des elfes et surtout des elfes… au féminin. C’est un lettré, sachant parler et lire plusieurs langues ; pourtant sa voix douce et mélancolique indique l’inverse car d’habitude les instruits elfes sont hautains et irrespectueux.
Cependant c’est un homme très effacé et réservé. Cette attitude en fait un personnage très peu charismatique au sein de l’équipage du navire. Son rôle de médecin, l’aide pourtant à développer ses talents de négociateur des petites querelles, mais aussi à rapprocher les gens entre eux.
Son calme et sa gentillesse, couplé à un sens aigus de la droiture en font un élément essentiel de l’équipage.
L’elfe accompagna le gnome dans un coin de la magnifique cabine, et proposa à Linken de s’assoir sur un tabouret pour le moins étrange : une figure féminine serpentine sculptée dans du bois noir soutenant un coussin en velours rouge, capitonné.
La pièce était éclairée par quelques lanternes de bonne taille, tableaux de chasse, armes de collection et trophées étranges avaient une teinte rouge orangé.
Les meubles étaient imposants et menaçants. Pour une raison inconnue de tous, les meubles du capitaine étaient ornés de créatures monstrueuses et régulièrement une figure serpentine féminine. De plus, tous portaient sur le haut, le sceau « DJ », le d plus haut que le j prenant la forme d’un trident. Il va sans dire que ces pièces font partis des trésors du navire et personne n’a le droit d'y entrer sans autorisation spéciale.
Au centre se trouvait une magnifique table de traçage de cartes et tout un groupe de personnes en uniforme du navire y parlaient autour fiévreusement. Certains le regard plein de menaces envers un interlocuteur, d’autres pensifs regardaient les papiers et les objets posés sur la table, symboles de leur feu capitaine.
Garalt et Linken se tenaient en retrait et parlaient doucement, le gnome chuchotant à l’oreille de l’elfe penché, adossé à une fenêtre en vitrail de verre rouge et bleu.
-Et zé comme za que Linken avoir trouvé trézor dans crique de Faldir. Lui avoir travaillé comme Ra’ralt lui dire de faire.
Linken être zûr que Ra’ralt être content et riche.
Sur ces mots le gnome présenta triomphalement le tréz... le coffret pourrit à l’elfe qui se redressa et l’approcha de ses yeux pour l’examiner. L’orientant dans tout les sens, Garalt pourtant intéressé ne trouva pas comment l’ouvrir. La serrure rouillée, était remplie de petits coquillages, de morceaux d’algues et de sable séché.
-Navré, je ne pense pas savoir comment ouvrir cette... chose. Mais je te remercie, c’est un très jolis cadeau.
Garalt sachant mal mentir, offusqua le gnome qui reprit le coffret et se dressa sur son tabouret qui commença à tanguer.
-Linken avoir trouvé trézor pour Ra’… raaaah !
Cria t-il en perdant l’équilibre. Le tabouret se brisa en deux et le gnome tomba tête la première sur le sol. Le coffret jeté dans les airs plana quelques instants pour se fracasser avec grand bruits au milieu de la pièce. Du bois pillé et du sable glissèrent mais aussi quelques déchets informes.
-Vous allez la fermer !
Hurla un orque à la peau sombre qui s’était retourné avec les autres officiers, le regard lui aussi incandescent.
-Pardon. C’est de ma faute, je me fais vieux.
S’excusa Hieronimus un sourire gêné aux lèvres, minant un jonglage approximatif en brassant l’air avec ses mains.
-Mouais…
Grogna l’orque qui se retourna pour continuer sa conversation comme si rien ne s’était passé.
-Ra’ralt, reraaarde.
Chuchota le gnome qui s’était approché du coffret détruit ; quelques petits objets et des parchemins verdâtres gisaient non loin sur le sol.
Le gnome, les yeux écarquillés et se frottant la tête, pris les objets délicatement et les amena à l’elfe.
-Tiens... tiens...
Dit Garalt dont les doigts commençaient déjà à effleurer les quelques parchemins qui se trouvaient dans les mains de Linken.
Il les prit puis les posa sur une commode près de lui et en saisi un qui n’était pas cacheté. Linken escalada la commode pour essayer de lire par-dessus l’épaule de l’elfe. Mais sans résultat.
Plusieurs minutes passèrent, Garalt était captivé par sa lecture et le gnome commençant à perdre patience, juché sur sa commode dodelinait de la tête de mécontentement.
-Linken veut lire auzi !
L’elfe sorti de sa lecture.
-C’est une lettre très personnelle…
Regardant le gnome, le visage nostalgique.
-Linken, c'est bien ce que tu as trouvé.
Le gnome sautilla sans mot dire, le visage hilare, l'elfe reposa les yeux sur le parchemin.
-Orfraie ?
Lança Garalt vers le groupe d’officiers. Une elfe rousse, l’air exaspérée en sortis la tête.
-Qu’y a-t-il Hieronimus ?
Dit-elle d’un ton habitué à répondre de cette manière à notre elfe, bref in intéressée.
-J’aurais besoin que tu me trouve quelqu’un, un certain X Mandeciel et une Khardïs.
Garalt n’avait pas levé les yeux de sa lecture.
-Hum… oui mais tu payeras tout les frais, bien entendu.
-Et tu donneras ces objets moyennant paiement, ce sont des affaires personnelles donc 100 pièces d’or devraient suffire.
-D’accord, ça paraît simple. J’espère que c’est important… je l’espère pour toi Garalt.
Répondit-elle d’une voix froide, puis elle se retourna pour parler avec les autres.
Se tournant vers le gnome.
-Linken tu as bien fait de me donner ça, ces documents sont important et ne valent pas 100 pièces d’or… peut-être plus pour celui ou celle à qui ils sont destinés.
Le regard perdu, le teint de plus en plus blanc.
-Ça me rappel tant de choses…
Se ressaisissant, mais l’air toujours nauséeux, quelque chose pesant sur sa conscience.
-Partons d’ici, il se fait tard.
Le gnome soulagé d’avoir enfin réglé cette affaire, suivit Garalt qui commença à aller vers la porte de la cabine.
-Bonne nuit vous autres.
Lança-t-il aux autres officiers, qui ne remarquèrent même pas leur départ.
Les deux personnages sortirent rapidement du navire, Linken talonnant Garalt avec difficulté.
Cabestan endormi, les rues étaient désertes. Seul bruit vaguement reconnaissable mis à part la brise nocturne des Tarides, était le clapotis des vagues contre les pontons des quais. Les quelques lanterneaux chargés de protéger les rues contre les bandits donnaient aux rues vides de la ville, un air lugubre. Un chat crachant de colère, après avoir renversé une poubelle fit sursauter Linken qui, inquiet, se rapprocha de son maître.
Suivant les quais, ils arrivèrent après quelques secondes de marche à une hostellerie silencieuse et misérable éclairée faiblement, avec un écriteau arborant un cochon rouillé annonçant « L’auberge du pied de porc ».
-Bonsoir messires, souhaitez vous diner ?
Mais il ne me reste pas grand chose j'en ai bien peur.
Accueilli à voix basse le tenancier rangeant un chiffon dans son tablier, un gobelin gras qui était occupé à nettoyer des assiettes décoratives accrochées aux murs.
-Bonsoir monsieur Brozik.
Saluat Garalt ; hochant avec difficulté la tête en signe de reconnaissance. Linken fit de même.
-Sans façon, je… je vais me coucher. Servez mon ami ici présent.
Répondit l'elfe,Linken se frottait déjà les mains, toutes ces émotions lui avaient creusés le ventre.
Soudain le gnome compris que son maître n’allait pas bien. Il se tourna brusquement vers Garalt qui commençait à monter les escaliers et l’interpella.
-Linken voire Ra’ralt pas être bien. Linken aider. Mais Ra’ralt dormir avant.
Linken croyant apaiser Garalt se mit à sourire affectueusement en direction de l’elfe. Ce dernier se retourna, tenant difficilement la rambarde de l’escalier ; son visage était devenu maladif, les lueurs vacillantes de ses yeux n’arrivaient même pas à occulter la teinte cadavérique qu’avait prise son visage.
-Ca ira… ne t’en fais pas, j’ai besoin de dormir un peu.
Puis il reprit péniblement son chemin pour disparaître en haut des marches.
-Maître gnome, voici votre diner, mangez tant que c’est chaud. Et ne vous en faites pas pour votre ami, c’est la saison de la fièvre de la savane. Tout le monde l’attrape, ça ne durera que deux ou trois jours.
Dit Brozik présentant une assiette de légumes bouillis avec des tranches de saucisson en suspension et une miche de pain. Linken qui était pensif leva les yeux en direction du gobelin et afficha un large sourire qui surprit le tenancier qui ne pensait pas être aussi réconfortant et surtout... aussi vite.
-Linken ne pas ze faire de zoucis, Ra’ralt va aller mieux. Zage très forte… oui… très.
Le gnome regardait les escaliers avec des yeux vides, dodelinant la tête. Brozik retourna vers ses assiettes en marmonnant ; regardant au dessus de son épaule le gnome fixant les escaliers comme un ahuris.
-Pff... Les illuminés courent les rues maintenant.
Puis il prit le chiffon qu’il avait rangé dans son tablier et recommença à essuyer ses assiettes.
[Navré pour certaines fautes au niveau sens, voir des fautes tout court, ma défunte souris m'a fait effacé mon texte précédent.
La partie 3 avait été épargnée donc je l'ai posté avant celle-ci].
[Fautes corrigées]
Tard dans la nuit sur les quais de Cabestan, à proximité des quartiers du capitaine du Pierrefendre dit le "Deadjack" .
Linken tâtonnait dans les couloirs depuis de longues minutes. Le noir complet le terrorisant, il dût rassembler tout son courage pour continuer et rapporter le coffret qu’il avait trouvé à son maître et ami : Hieronimus Garalt.
Des paroles lointaines résonnaient sur les murs sombres et rugueux. Linken laissait courir sa main sur les planches couvrant les murs pour trouver quelque porte ou objet lui permettant de trouver son chemin. La situation devenait de plus en plus épuisante pour le gnome qui ne voulait pas admettre s’être perdu.
-Linken être rrand, lui trouver chemin.
Dit-il le souffle coupé car tout les sens en éveil, le simple bruit de sa respiration parcourant la gorge et les sinus pouvaient l’empêcher de trouver à temps sa destination.
Pour la première fois, au bord de la panique, Linken se calma et pris le temps de se concentrer.
Et soudain dans le noir il distingua une infime lueur s’échappant de jonctions du plancher.
Ragaillardit, le gnome poursuivit la lumière qui devint de plus en plus forte au travers du plancher, il dévalât ce qui s’emblait être l’un des escaliers menant à la bibliothèque du navire pour enfin se cogner contre une porte.
Les moulures en bois et les décorations colorées ne laissaient aucuns doutes, c’était la porte de la cabine du feu capitaine Pierre Latige.
Linken frappa la porte avec une de ses minuscules mains et… rien.
La porte ne bougea ni ne résonna. Le gnome si près du but perdit cette fois son calme.
-RARALLLLT !
Hurla-t-il, des larmes au bord des yeux.
Après quelques grognements et jurons, la porte s’ouvrit laissant apparaître une grande silhouette menaçante.
Linken avança penaud, son chapeau caché dans le dos avec le coffret tenu dans l’autre main.
-Linken dire pardon, lui pas avoir trouvé chemin, porte pas ouvrir avec petites mains, Linken avoir eu peur.
L’ombre se tenant devant lui tendit la main en avant, instantanément Linken laissa tomber ses affaires pour se recroqueviller et se protéger la tête avec les bras.
-Pas frapper ! Pardon ! Pardon ! Linken être dezolé !
Pourtant la main n’était pas agressive, elle releva le gnome et pris soin de l’aider à ramasser ses affaires. Puis la silhouette accompagna dans la cabine le gnome tout en émois.
La lumière enfin revenue, Linken découvrit que c’était Garalt, son maître qui lui avait ouvert la porte.
Hieronimius Garalt est un elfe de sang. Les cheveux longs, d’un blond doré tirant sur le gris, la peau claire mais le visage ridé, il est proportionné de corps et relativement grand pour un elfe. Il porte souvent un ensemble en tissus bleu et jaune avec des longueurs en cuirs brossé. Légèrement négligé, ce n’est pourtant qu’une apparence car son métier, médecin, ne lui donne pas beaucoup de temps à consacrer à son physique, chose nécessaire dans l’éducation des elfes et surtout des elfes… au féminin. C’est un lettré, sachant parler et lire plusieurs langues ; pourtant sa voix douce et mélancolique indique l’inverse car d’habitude les instruits elfes sont hautains et irrespectueux.
Cependant c’est un homme très effacé et réservé. Cette attitude en fait un personnage très peu charismatique au sein de l’équipage du navire. Son rôle de médecin, l’aide pourtant à développer ses talents de négociateur des petites querelles, mais aussi à rapprocher les gens entre eux.
Son calme et sa gentillesse, couplé à un sens aigus de la droiture en font un élément essentiel de l’équipage.
L’elfe accompagna le gnome dans un coin de la magnifique cabine, et proposa à Linken de s’assoir sur un tabouret pour le moins étrange : une figure féminine serpentine sculptée dans du bois noir soutenant un coussin en velours rouge, capitonné.
La pièce était éclairée par quelques lanternes de bonne taille, tableaux de chasse, armes de collection et trophées étranges avaient une teinte rouge orangé.
Les meubles étaient imposants et menaçants. Pour une raison inconnue de tous, les meubles du capitaine étaient ornés de créatures monstrueuses et régulièrement une figure serpentine féminine. De plus, tous portaient sur le haut, le sceau « DJ », le d plus haut que le j prenant la forme d’un trident. Il va sans dire que ces pièces font partis des trésors du navire et personne n’a le droit d'y entrer sans autorisation spéciale.
Au centre se trouvait une magnifique table de traçage de cartes et tout un groupe de personnes en uniforme du navire y parlaient autour fiévreusement. Certains le regard plein de menaces envers un interlocuteur, d’autres pensifs regardaient les papiers et les objets posés sur la table, symboles de leur feu capitaine.
Garalt et Linken se tenaient en retrait et parlaient doucement, le gnome chuchotant à l’oreille de l’elfe penché, adossé à une fenêtre en vitrail de verre rouge et bleu.
-Et zé comme za que Linken avoir trouvé trézor dans crique de Faldir. Lui avoir travaillé comme Ra’ralt lui dire de faire.
Linken être zûr que Ra’ralt être content et riche.
Sur ces mots le gnome présenta triomphalement le tréz... le coffret pourrit à l’elfe qui se redressa et l’approcha de ses yeux pour l’examiner. L’orientant dans tout les sens, Garalt pourtant intéressé ne trouva pas comment l’ouvrir. La serrure rouillée, était remplie de petits coquillages, de morceaux d’algues et de sable séché.
-Navré, je ne pense pas savoir comment ouvrir cette... chose. Mais je te remercie, c’est un très jolis cadeau.
Garalt sachant mal mentir, offusqua le gnome qui reprit le coffret et se dressa sur son tabouret qui commença à tanguer.
-Linken avoir trouvé trézor pour Ra’… raaaah !
Cria t-il en perdant l’équilibre. Le tabouret se brisa en deux et le gnome tomba tête la première sur le sol. Le coffret jeté dans les airs plana quelques instants pour se fracasser avec grand bruits au milieu de la pièce. Du bois pillé et du sable glissèrent mais aussi quelques déchets informes.
-Vous allez la fermer !
Hurla un orque à la peau sombre qui s’était retourné avec les autres officiers, le regard lui aussi incandescent.
-Pardon. C’est de ma faute, je me fais vieux.
S’excusa Hieronimus un sourire gêné aux lèvres, minant un jonglage approximatif en brassant l’air avec ses mains.
-Mouais…
Grogna l’orque qui se retourna pour continuer sa conversation comme si rien ne s’était passé.
-Ra’ralt, reraaarde.
Chuchota le gnome qui s’était approché du coffret détruit ; quelques petits objets et des parchemins verdâtres gisaient non loin sur le sol.
Le gnome, les yeux écarquillés et se frottant la tête, pris les objets délicatement et les amena à l’elfe.
-Tiens... tiens...
Dit Garalt dont les doigts commençaient déjà à effleurer les quelques parchemins qui se trouvaient dans les mains de Linken.
Il les prit puis les posa sur une commode près de lui et en saisi un qui n’était pas cacheté. Linken escalada la commode pour essayer de lire par-dessus l’épaule de l’elfe. Mais sans résultat.
Plusieurs minutes passèrent, Garalt était captivé par sa lecture et le gnome commençant à perdre patience, juché sur sa commode dodelinait de la tête de mécontentement.
-Linken veut lire auzi !
L’elfe sorti de sa lecture.
-C’est une lettre très personnelle…
Regardant le gnome, le visage nostalgique.
-Linken, c'est bien ce que tu as trouvé.
Le gnome sautilla sans mot dire, le visage hilare, l'elfe reposa les yeux sur le parchemin.
-Orfraie ?
Lança Garalt vers le groupe d’officiers. Une elfe rousse, l’air exaspérée en sortis la tête.
-Qu’y a-t-il Hieronimus ?
Dit-elle d’un ton habitué à répondre de cette manière à notre elfe, bref in intéressée.
-J’aurais besoin que tu me trouve quelqu’un, un certain X Mandeciel et une Khardïs.
Garalt n’avait pas levé les yeux de sa lecture.
-Hum… oui mais tu payeras tout les frais, bien entendu.
-Et tu donneras ces objets moyennant paiement, ce sont des affaires personnelles donc 100 pièces d’or devraient suffire.
-D’accord, ça paraît simple. J’espère que c’est important… je l’espère pour toi Garalt.
Répondit-elle d’une voix froide, puis elle se retourna pour parler avec les autres.
Se tournant vers le gnome.
-Linken tu as bien fait de me donner ça, ces documents sont important et ne valent pas 100 pièces d’or… peut-être plus pour celui ou celle à qui ils sont destinés.
Le regard perdu, le teint de plus en plus blanc.
-Ça me rappel tant de choses…
Se ressaisissant, mais l’air toujours nauséeux, quelque chose pesant sur sa conscience.
-Partons d’ici, il se fait tard.
Le gnome soulagé d’avoir enfin réglé cette affaire, suivit Garalt qui commença à aller vers la porte de la cabine.
-Bonne nuit vous autres.
Lança-t-il aux autres officiers, qui ne remarquèrent même pas leur départ.
Les deux personnages sortirent rapidement du navire, Linken talonnant Garalt avec difficulté.
Cabestan endormi, les rues étaient désertes. Seul bruit vaguement reconnaissable mis à part la brise nocturne des Tarides, était le clapotis des vagues contre les pontons des quais. Les quelques lanterneaux chargés de protéger les rues contre les bandits donnaient aux rues vides de la ville, un air lugubre. Un chat crachant de colère, après avoir renversé une poubelle fit sursauter Linken qui, inquiet, se rapprocha de son maître.
Suivant les quais, ils arrivèrent après quelques secondes de marche à une hostellerie silencieuse et misérable éclairée faiblement, avec un écriteau arborant un cochon rouillé annonçant « L’auberge du pied de porc ».
-Bonsoir messires, souhaitez vous diner ?
Mais il ne me reste pas grand chose j'en ai bien peur.
Accueilli à voix basse le tenancier rangeant un chiffon dans son tablier, un gobelin gras qui était occupé à nettoyer des assiettes décoratives accrochées aux murs.
-Bonsoir monsieur Brozik.
Saluat Garalt ; hochant avec difficulté la tête en signe de reconnaissance. Linken fit de même.
-Sans façon, je… je vais me coucher. Servez mon ami ici présent.
Répondit l'elfe,Linken se frottait déjà les mains, toutes ces émotions lui avaient creusés le ventre.
Soudain le gnome compris que son maître n’allait pas bien. Il se tourna brusquement vers Garalt qui commençait à monter les escaliers et l’interpella.
-Linken voire Ra’ralt pas être bien. Linken aider. Mais Ra’ralt dormir avant.
Linken croyant apaiser Garalt se mit à sourire affectueusement en direction de l’elfe. Ce dernier se retourna, tenant difficilement la rambarde de l’escalier ; son visage était devenu maladif, les lueurs vacillantes de ses yeux n’arrivaient même pas à occulter la teinte cadavérique qu’avait prise son visage.
-Ca ira… ne t’en fais pas, j’ai besoin de dormir un peu.
Puis il reprit péniblement son chemin pour disparaître en haut des marches.
-Maître gnome, voici votre diner, mangez tant que c’est chaud. Et ne vous en faites pas pour votre ami, c’est la saison de la fièvre de la savane. Tout le monde l’attrape, ça ne durera que deux ou trois jours.
Dit Brozik présentant une assiette de légumes bouillis avec des tranches de saucisson en suspension et une miche de pain. Linken qui était pensif leva les yeux en direction du gobelin et afficha un large sourire qui surprit le tenancier qui ne pensait pas être aussi réconfortant et surtout... aussi vite.
-Linken ne pas ze faire de zoucis, Ra’ralt va aller mieux. Zage très forte… oui… très.
Le gnome regardait les escaliers avec des yeux vides, dodelinant la tête. Brozik retourna vers ses assiettes en marmonnant ; regardant au dessus de son épaule le gnome fixant les escaliers comme un ahuris.
-Pff... Les illuminés courent les rues maintenant.
Puis il prit le chiffon qu’il avait rangé dans son tablier et recommença à essuyer ses assiettes.
[Navré pour certaines fautes au niveau sens, voir des fautes tout court, ma défunte souris m'a fait effacé mon texte précédent.
La partie 3 avait été épargnée donc je l'ai posté avant celle-ci].
[Fautes corrigées]
Dernière édition par Hieronimus Garalt le Mar 28 Avr 2009, 19:19, édité 4 fois
Hieronimus Garalt- Personnages Joués : Aime se plaindre
Re: Récits du Pierrefendre
3- Pour 800 pièces de plus…
Nous sommes en début de journée, en pleine mer sur la « Radieuse », navire de transport proche de Lune d’Argent.
Le navire filait, le temps était clair depuis que l’équipage avait traversé les circonvolutions du Maëlstrom.
L’océan qui sépare les deux continents du monde est percé en son centre d’un gouffre titanesque.
Selon les légendes, ce serait les ancêtres des hauts elfes qui auraient joués avec un démon, l’affrontement qui en résultat eu des conséquences cataclysmiques à tel point que le continent original fut scindé.
Des centaines d’équipages périrent à cet endroit, et les récits des naufrages sont terrifiants.
Le gouffre créant de nombreuses tempêtes électriques, changeant les courants et les vents. Il empêcha de rallier la mystique Kalimdor pendant de nombreux siècles. Ce fléau des mers fut appelé le Maëlstrom.
Cependant, la troisième Guerre permit d’ouvrir la voie vers les terres inconnues de Kalimdor.
Nul ne sait pourquoi, mais la taille du Maëlstrom se réduisit. De plus, la violence des tempêtes entre les deux continents déclina. Ainsi plusieurs routes purent être crées, et une foule de pionniers partirent en quête de richesses. Les gobelins établirent une jonction définitive entre la baie des pirates, la tristement célèbre « Baie-du-Butin » et la nouvelle Cabestan.
L’objectif était clair : accompagner les orques dans leur exode en ayant à l’esprit de faire un maximum de profit !
Et ce fut le cas… car les orques se mirent rapidement à exploiter les forêts de Kalimdor, achetant aux gobelins des « déchiqueteurs », machines d’acier capables de tailler les arbres à une vitesse infernale. Ce fut le début de l’essor de Cabestan qui concurrença directement les plus grands ports du monde.
Aujourd’hui Cabestan permet d’accéder à tous les ports sécurisés du monde. Moyennant une assez grosse somme d’argent et trois semaines de trajet, le touriste peu aller où il veut et"cela certifié par la Compagnie des commerçants Gobelins".
Foutaises ! Car les océans ne sont pas sûrs, surtout de nos jours; les pirates sont partout et les navires coulés ainsi que les victimes civiles sont plus que jamais nombreux.
Les Gobelins ont pour eux d’avoir réussit à regrouper un très grand nombre de capitaines qualifiés, les autres ports sont relativement peu efficaces et restent la proie principale des pillages.
L’alternative aux navires : les dirigeables. Mais là… tout le monde s’accorde à dire que "c’est une pure folie" car trop de Zeppelins se sont écrasés. Avec le temps, l’intérêt économique a été perdu, si ce n’est pour leurs créateurs qui continuent de tuer leurs équipages en espérant arriver à stabiliser cette mécanique imparfaite.
La « Radieuse » est un navire moyen, élément d’une flotte très importante qui n’hésite pas à naviguer en nombre pour éviter les boucaniers.
A plusieurs lieux croise le « Fervent », c’est un navire de commerce, piège pour ceux qui oseraient attaquer sa "compagne", car il est l’un des plus massif navire marchand et l’une des bordées les plus dangereuses qui soit : 100 cannons du côté droit, surnommé « la fatale insulte à la dame» par les gibiers de potence qui y ont survécu.
Orfraie était heureuse, la vie sur le Pierrefendre étant rude, être une simple cliente lui faisait du bien. Surtout que cet empoté de Garalt avait payé ces trois semaines de repos pour un service ridicule aux yeux de tous.
Orfraie est le nom quelle donne habituellement aux gens, car selon elle : « mon vrai nom est trop compliqué pour vous », et comme je vous l’ai dit, c’est une elfe.
Une rousse flamboyante, le visage doux, presque celui d’une enfant aux lèvres couleur de fruits, ou de glace selon son humeur. L’élégance de son apparence rappelle aux rustres que c’est une femme et la puissance de ses serviteurs, qu'elle est une dame ! Elle n’est pas une sorcière à proprement parler, mais elle aime asservir les démons, le côté pratique l'emportant sur le reste. Elle porte sur le Pierrefendre l’uniforme de l’équipage avec le chapeau des officiers frappé du sceau du Deadjack, mais habituellement elle se promène avec une robe de soie noire et un chapeau élégant bleu marine piqué d’une plume d’oiseau blanche, la rumeur dit que c’est celle d’un pérégrin blanc…
Cependant son apparence tranche avec son attitude, impitoyable en tant qu’officier, elle n’est pas douce avec les gens, rare sont ceux qui ont fait naître chez elle une sorte de reconnaissance, il y avait Latige et apparemment Hieronimus. Ce dernier ne sait même pas pourquoi elle a décidé de le respecter.
-Yaka ! Oyoooo ! Oyoooo ! Yaka !
C’était le cri du singe grotesque qui servait le cuisinier du navire.
Habillé de haillons, le singe tirait un écriteau en bois marqué « Eur du manjé ».
Les gens qui étaient occupés à rêvasser sur les horizons sublimes à proximité du pays des Elfes de sang, quittèrent leur contemplation pour prendre place sur les chaises disposées ça et là sur le pont du navire.
Le singe sauta pendant quelques minutes avec son écriteau, puis quand la tête du cuisinier apparu en haut d’un des escaliers arrière, l’animal se calma et accouru vers lui pour l’aider à porter les plats en faisant tomber au passage une soupière; pour se prendre en récompense un coup de pied au derrière.
-Vou ! manjé, le manjé de Jerk !
A ces mots l’orque visiblement éclairé posa ses plats répugnants sur le sol et les passagers mécontents durent, une fois de plus, ramasser leur "pitance".
Plusieurs heures passèrent, le temps d’arriver à destination ; Orfraie regardait les pêcheurs elfes revenir au port Point du Jour. Ils avaient des petits esquifs, tirants des filets grouillants de poissons orangés. Après avoir pêché pratiquement toute la nuit, ils devaient présenter leurs bateaux aux gardes du port pour vérifier si ils ne cachaient pas de la contrebande. Cependant cela ne justifiait pas que les militaires molestent les pêcheurs épuisés.
Cela s’explique par le fait que les artisans elfes sont classés au sein de la société.
Les elfes répugnent à travailler de leurs mains, ceci explique en grande partie leur attirance pour les magies, paroxysme des capacités intellectuelles. La classe dirigeante Haut elfe représente c’est état de fait : ils doivent être nobles, titres souvent gagnés grâces aux états de service dans l’armée depuis plusieurs années, et ne doivent en aucun cas travailler de leurs mains. Ne rien faire est un signe de richesse et de noblesse chez les elfes, être sorcier ou tout du moins érudit, un élément de puissance.
La psychologie elfique est relativement simple, ils ont la puissance magique, ce qui leur a permis de maîtriser leurs terres, le monde doit donc se plier à leur volonté.
Les pêcheurs elfes ont des chapeaux couvrant leurs cheveux, tous les artisans ne sont pas comme eux, il y a un échelonnage aussi subjectif qu’ injuste.
Les plus riches étant avant tout respectés, les plus pauvres martyrisés.
Les déshérités sont l’exemple de cette dérive, même si ils sont dangereux, une société si parfaite a pourtant des rebus terrifiants dû à des faux semblants composant toutes les strates sociales. Depuis la perte de leur source de magie et l’arrivé des déshérités (elfes dominés par leur accoutumance à la magie), les elfes sont d’une violence sans nom car ils estiment qu’ils ont le droit de se venger. La même société donc... sans l’isolationnisme qui les avait protégé durant si longtemps.
La « Radieuse » accostant, des gardes montèrent à bord du navire pour vérifier les papiers des passagers.
Orfraie se présenta le plus naturellement du monde, pourtant cette dernière était bannie de la région. Des faux papiers… ses relations efficaces et permettent au Pierrefendre de commercer en tout illégalité avec les elfes de sang depuis plus de 5 ans.
D’ailleurs c’était un serviteur d’une de ses "relations" qui l’attendait sur les quais.
-Madame ! Par ici !
Orfraie descendit délicatement du navire en même temps que les passagers cosmopolites de la Horde, Raztik portait ses baluchons, accueillie par un jeune homme aux cheveux noirs, bien habillé l’air propre mais plein d’incertitude.
-Notre amis commun m’a chargé de vous apporter toute l’aide dont vous avez besoin durant votre séjour chez nous.
-Parfait ! Quand pourrai-je le voir ?
-Demain madame, je vous conduits à votre demeure.
-Non merci, je ne veux pas le gîte que vous me proposez... vous connaissez ma condition.
Le jeune homme troublé ne semblait pas comprendre.
-Pardon madame mais je ne suis que simple coursier de monsieur Shama...
-Suffit !
Dit-elle brusquement en lui attrapant le bras, des gardes patrouillant à proximité.
-Vous ne devez rien dire ou savoir, nous risquons gros à parler comme vous le faites !
-Je ne sais rien, je n’entends rien madame, je ne suis là que pour accomplir les ordres de monsieur.
Orfraie satisfaite lui présenta ses bagages, soulageant Raztik épuisé par 30 mètres de marche.
-Maintenant, je vous prie, apportez mes sacs au cochet là bas et dites à monsieur que je le rencontrerai au "bosquet".
Le jeune homme s’exécuta.
Orfraie pris la route de la capitale et demanda l’arrêt en chemin au cochet. La calèche partie, la petite troupe s’enfonça dans la forêt automnale. L’atmosphère était humide, la rosée du matin venait de commencer à s’évaporer en prévision d’une journée éclatante. Temps clair, sans nuages, après-midi chaud. Le paysage avait un air figé et mélancolique, des feuilles flottant dans les faibles brises matinales, les grognements des lynx apprivoisés chassant les bêtes nuisibles en fond sonore, la lumière scintillant dans les arbres faussement naturels.
Marchant tranquillement, Raztik grognant sous les bagages, Orfraie était en route vers un petit porche en pierre de style elfique, peint en rouge avec des contours voluptueux et dorés.
-Nous allons passer la nuit ici. Range mes affaires ici, je te prie.
Le diablotin s’exécuta, pendant ce temps Orfraie se lança dans une profonde réflexion pour se souvenir d’incantations. Prête, elle pris son souffle et commença a parler dans une langue inconnue, les yeux révulsés et irradiant l'air d’une lumière violette.
Soudain, dans un halo, un trou sombre se dessina devant-elle et un monstre cuirassé en sorti, une énorme hache dans les mains.
-YARRRRRRGH !
Hurla le monstre, bandant ses muscles et brandissant son arme au dessus de lui tel un colosse invulnérable.
-Tu vas te taire Mr Pinkle ! C’est moi qui te demande ! J’ai besoin que tu coupes du bois pour le feu.
Le monstre pris une pose idiote, les yeux hagards, manquant de laisser tomber sa hache.
-Hein ?
Fit-il, se grattant le casque de métal qui lui servait de tête.
Orfraie avec un naturel sidérant lança un regard si noir au monstre qu’il perdit immédiatement son apparente stupidité, serra sa hache et parti en traînant des pieds vers un arbre proche pour l’abattre en quelques coups puissants et précis. Puis après avoir nettoyé l’arbre couché de ses branches, l’avoir taillé en plusieurs grosses bûches, il revint vers l’elfe les bras chargés.
-Merci, et n’oublie pas de me faire une couche confortable avec le reste
Dit-elle, toujours aussi naturelle au démon abasourdi, qui prit un coin de sa hache et parti tailler le reste des bûches dans un coin.
Elle sorti un morceau de viande emballé dans un bol et le fit cuir sur les braises du feu.
Puis elle s’allongea sur le banc fabriqué par le démon qui pu prendre congé. Orfraie somnola toute la journée.
[Suite après, la contenance des réponses n'est pas très grande ]
Nous sommes en début de journée, en pleine mer sur la « Radieuse », navire de transport proche de Lune d’Argent.
Le navire filait, le temps était clair depuis que l’équipage avait traversé les circonvolutions du Maëlstrom.
L’océan qui sépare les deux continents du monde est percé en son centre d’un gouffre titanesque.
Selon les légendes, ce serait les ancêtres des hauts elfes qui auraient joués avec un démon, l’affrontement qui en résultat eu des conséquences cataclysmiques à tel point que le continent original fut scindé.
Des centaines d’équipages périrent à cet endroit, et les récits des naufrages sont terrifiants.
Le gouffre créant de nombreuses tempêtes électriques, changeant les courants et les vents. Il empêcha de rallier la mystique Kalimdor pendant de nombreux siècles. Ce fléau des mers fut appelé le Maëlstrom.
Cependant, la troisième Guerre permit d’ouvrir la voie vers les terres inconnues de Kalimdor.
Nul ne sait pourquoi, mais la taille du Maëlstrom se réduisit. De plus, la violence des tempêtes entre les deux continents déclina. Ainsi plusieurs routes purent être crées, et une foule de pionniers partirent en quête de richesses. Les gobelins établirent une jonction définitive entre la baie des pirates, la tristement célèbre « Baie-du-Butin » et la nouvelle Cabestan.
L’objectif était clair : accompagner les orques dans leur exode en ayant à l’esprit de faire un maximum de profit !
Et ce fut le cas… car les orques se mirent rapidement à exploiter les forêts de Kalimdor, achetant aux gobelins des « déchiqueteurs », machines d’acier capables de tailler les arbres à une vitesse infernale. Ce fut le début de l’essor de Cabestan qui concurrença directement les plus grands ports du monde.
Aujourd’hui Cabestan permet d’accéder à tous les ports sécurisés du monde. Moyennant une assez grosse somme d’argent et trois semaines de trajet, le touriste peu aller où il veut et"cela certifié par la Compagnie des commerçants Gobelins".
Foutaises ! Car les océans ne sont pas sûrs, surtout de nos jours; les pirates sont partout et les navires coulés ainsi que les victimes civiles sont plus que jamais nombreux.
Les Gobelins ont pour eux d’avoir réussit à regrouper un très grand nombre de capitaines qualifiés, les autres ports sont relativement peu efficaces et restent la proie principale des pillages.
L’alternative aux navires : les dirigeables. Mais là… tout le monde s’accorde à dire que "c’est une pure folie" car trop de Zeppelins se sont écrasés. Avec le temps, l’intérêt économique a été perdu, si ce n’est pour leurs créateurs qui continuent de tuer leurs équipages en espérant arriver à stabiliser cette mécanique imparfaite.
La « Radieuse » est un navire moyen, élément d’une flotte très importante qui n’hésite pas à naviguer en nombre pour éviter les boucaniers.
A plusieurs lieux croise le « Fervent », c’est un navire de commerce, piège pour ceux qui oseraient attaquer sa "compagne", car il est l’un des plus massif navire marchand et l’une des bordées les plus dangereuses qui soit : 100 cannons du côté droit, surnommé « la fatale insulte à la dame» par les gibiers de potence qui y ont survécu.
Orfraie était heureuse, la vie sur le Pierrefendre étant rude, être une simple cliente lui faisait du bien. Surtout que cet empoté de Garalt avait payé ces trois semaines de repos pour un service ridicule aux yeux de tous.
Orfraie est le nom quelle donne habituellement aux gens, car selon elle : « mon vrai nom est trop compliqué pour vous », et comme je vous l’ai dit, c’est une elfe.
Une rousse flamboyante, le visage doux, presque celui d’une enfant aux lèvres couleur de fruits, ou de glace selon son humeur. L’élégance de son apparence rappelle aux rustres que c’est une femme et la puissance de ses serviteurs, qu'elle est une dame ! Elle n’est pas une sorcière à proprement parler, mais elle aime asservir les démons, le côté pratique l'emportant sur le reste. Elle porte sur le Pierrefendre l’uniforme de l’équipage avec le chapeau des officiers frappé du sceau du Deadjack, mais habituellement elle se promène avec une robe de soie noire et un chapeau élégant bleu marine piqué d’une plume d’oiseau blanche, la rumeur dit que c’est celle d’un pérégrin blanc…
Cependant son apparence tranche avec son attitude, impitoyable en tant qu’officier, elle n’est pas douce avec les gens, rare sont ceux qui ont fait naître chez elle une sorte de reconnaissance, il y avait Latige et apparemment Hieronimus. Ce dernier ne sait même pas pourquoi elle a décidé de le respecter.
-Yaka ! Oyoooo ! Oyoooo ! Yaka !
C’était le cri du singe grotesque qui servait le cuisinier du navire.
Habillé de haillons, le singe tirait un écriteau en bois marqué « Eur du manjé ».
Les gens qui étaient occupés à rêvasser sur les horizons sublimes à proximité du pays des Elfes de sang, quittèrent leur contemplation pour prendre place sur les chaises disposées ça et là sur le pont du navire.
Le singe sauta pendant quelques minutes avec son écriteau, puis quand la tête du cuisinier apparu en haut d’un des escaliers arrière, l’animal se calma et accouru vers lui pour l’aider à porter les plats en faisant tomber au passage une soupière; pour se prendre en récompense un coup de pied au derrière.
-Vou ! manjé, le manjé de Jerk !
A ces mots l’orque visiblement éclairé posa ses plats répugnants sur le sol et les passagers mécontents durent, une fois de plus, ramasser leur "pitance".
Plusieurs heures passèrent, le temps d’arriver à destination ; Orfraie regardait les pêcheurs elfes revenir au port Point du Jour. Ils avaient des petits esquifs, tirants des filets grouillants de poissons orangés. Après avoir pêché pratiquement toute la nuit, ils devaient présenter leurs bateaux aux gardes du port pour vérifier si ils ne cachaient pas de la contrebande. Cependant cela ne justifiait pas que les militaires molestent les pêcheurs épuisés.
Cela s’explique par le fait que les artisans elfes sont classés au sein de la société.
Les elfes répugnent à travailler de leurs mains, ceci explique en grande partie leur attirance pour les magies, paroxysme des capacités intellectuelles. La classe dirigeante Haut elfe représente c’est état de fait : ils doivent être nobles, titres souvent gagnés grâces aux états de service dans l’armée depuis plusieurs années, et ne doivent en aucun cas travailler de leurs mains. Ne rien faire est un signe de richesse et de noblesse chez les elfes, être sorcier ou tout du moins érudit, un élément de puissance.
La psychologie elfique est relativement simple, ils ont la puissance magique, ce qui leur a permis de maîtriser leurs terres, le monde doit donc se plier à leur volonté.
Les pêcheurs elfes ont des chapeaux couvrant leurs cheveux, tous les artisans ne sont pas comme eux, il y a un échelonnage aussi subjectif qu’ injuste.
Les plus riches étant avant tout respectés, les plus pauvres martyrisés.
Les déshérités sont l’exemple de cette dérive, même si ils sont dangereux, une société si parfaite a pourtant des rebus terrifiants dû à des faux semblants composant toutes les strates sociales. Depuis la perte de leur source de magie et l’arrivé des déshérités (elfes dominés par leur accoutumance à la magie), les elfes sont d’une violence sans nom car ils estiment qu’ils ont le droit de se venger. La même société donc... sans l’isolationnisme qui les avait protégé durant si longtemps.
La « Radieuse » accostant, des gardes montèrent à bord du navire pour vérifier les papiers des passagers.
Orfraie se présenta le plus naturellement du monde, pourtant cette dernière était bannie de la région. Des faux papiers… ses relations efficaces et permettent au Pierrefendre de commercer en tout illégalité avec les elfes de sang depuis plus de 5 ans.
D’ailleurs c’était un serviteur d’une de ses "relations" qui l’attendait sur les quais.
-Madame ! Par ici !
Orfraie descendit délicatement du navire en même temps que les passagers cosmopolites de la Horde, Raztik portait ses baluchons, accueillie par un jeune homme aux cheveux noirs, bien habillé l’air propre mais plein d’incertitude.
-Notre amis commun m’a chargé de vous apporter toute l’aide dont vous avez besoin durant votre séjour chez nous.
-Parfait ! Quand pourrai-je le voir ?
-Demain madame, je vous conduits à votre demeure.
-Non merci, je ne veux pas le gîte que vous me proposez... vous connaissez ma condition.
Le jeune homme troublé ne semblait pas comprendre.
-Pardon madame mais je ne suis que simple coursier de monsieur Shama...
-Suffit !
Dit-elle brusquement en lui attrapant le bras, des gardes patrouillant à proximité.
-Vous ne devez rien dire ou savoir, nous risquons gros à parler comme vous le faites !
-Je ne sais rien, je n’entends rien madame, je ne suis là que pour accomplir les ordres de monsieur.
Orfraie satisfaite lui présenta ses bagages, soulageant Raztik épuisé par 30 mètres de marche.
-Maintenant, je vous prie, apportez mes sacs au cochet là bas et dites à monsieur que je le rencontrerai au "bosquet".
Le jeune homme s’exécuta.
Orfraie pris la route de la capitale et demanda l’arrêt en chemin au cochet. La calèche partie, la petite troupe s’enfonça dans la forêt automnale. L’atmosphère était humide, la rosée du matin venait de commencer à s’évaporer en prévision d’une journée éclatante. Temps clair, sans nuages, après-midi chaud. Le paysage avait un air figé et mélancolique, des feuilles flottant dans les faibles brises matinales, les grognements des lynx apprivoisés chassant les bêtes nuisibles en fond sonore, la lumière scintillant dans les arbres faussement naturels.
Marchant tranquillement, Raztik grognant sous les bagages, Orfraie était en route vers un petit porche en pierre de style elfique, peint en rouge avec des contours voluptueux et dorés.
-Nous allons passer la nuit ici. Range mes affaires ici, je te prie.
Le diablotin s’exécuta, pendant ce temps Orfraie se lança dans une profonde réflexion pour se souvenir d’incantations. Prête, elle pris son souffle et commença a parler dans une langue inconnue, les yeux révulsés et irradiant l'air d’une lumière violette.
Soudain, dans un halo, un trou sombre se dessina devant-elle et un monstre cuirassé en sorti, une énorme hache dans les mains.
-YARRRRRRGH !
Hurla le monstre, bandant ses muscles et brandissant son arme au dessus de lui tel un colosse invulnérable.
-Tu vas te taire Mr Pinkle ! C’est moi qui te demande ! J’ai besoin que tu coupes du bois pour le feu.
Le monstre pris une pose idiote, les yeux hagards, manquant de laisser tomber sa hache.
-Hein ?
Fit-il, se grattant le casque de métal qui lui servait de tête.
Orfraie avec un naturel sidérant lança un regard si noir au monstre qu’il perdit immédiatement son apparente stupidité, serra sa hache et parti en traînant des pieds vers un arbre proche pour l’abattre en quelques coups puissants et précis. Puis après avoir nettoyé l’arbre couché de ses branches, l’avoir taillé en plusieurs grosses bûches, il revint vers l’elfe les bras chargés.
-Merci, et n’oublie pas de me faire une couche confortable avec le reste
Dit-elle, toujours aussi naturelle au démon abasourdi, qui prit un coin de sa hache et parti tailler le reste des bûches dans un coin.
Elle sorti un morceau de viande emballé dans un bol et le fit cuir sur les braises du feu.
Puis elle s’allongea sur le banc fabriqué par le démon qui pu prendre congé. Orfraie somnola toute la journée.
[Suite après, la contenance des réponses n'est pas très grande ]
Dernière édition par Hieronimus Garalt le Dim 10 Mai 2009, 11:47, édité 2 fois
Hieronimus Garalt- Personnages Joués : Aime se plaindre
Re: Récits du Pierrefendre
3-Pour 800 pièces d'or de plus...[Partie 2]
Puis en début de soirée, alors que Monsieur Pinkle et Raztik essayaient de tuer un lapin, un homme se présenta au porche; les deux démons distraits manquèrent leur coup...
-Orfraie vous êtes là ?
Dit l'homme la cherchant du regard.
-Hum oui par ici...
Dit-elle en se tirant du sommeil.
-Je me suis libéré de mes fonctions habituelles pour vous aider, j’ai recherché comment accéder à vos informations. Cependant l’administration a accusé de fuites un pauvre bougre, par mes soins. Ils ont donc resserré leur sécurité, la compagnie de distribution des eaux, et le secteur des archives on été scellés.
-Vraiment ? Navré que nos affaire aient causé du tord à un innocent, mais avez-vous une solution pour accéder aux archives par les souterrains ?
Fit Orfraie l’air déçu, assurément un manque total de professionnalisme de la part de Shamal, pensa t'elle...
-Une relation ma fournie une clé spéciale volée à un chef des gardes dans le quartier des artisans forgerons. Elle permet d’ouvrir certaines plaques, celles avec un sceau apposé dessus.
-Un sceau, je me dites pas que c’est zones sont régies par la royauté !
-Non ne vous en faites pas, c’est le sceau de l’artisan qui les a fondues, il s’appelle Eral.
La clé se place sur le côté droit du sceau et permet de faire levier en se fixant à l’intérieur de la plaque.
Ceci dit, il présenta un morceau de métal sale, tordu dans tout les sens à Orfraie.
-C’est ça ? Mon amis, vous avez été dupé !
-Rassurez vous nous irons les ouvrir ensembles, ce Eral est un original mais il a décuplé la sécurité dans les égouts. Malgré ça, tout se passera bien, croyez-moi.
-Je vous crois. Bon ! Quand partons-nous ?
Dit-elle en tapant du pied.
-Immédiatement si vous le voulez bien.
-Parfait ! Raztik ! Mr Pinkle ! Prenez mes affaires, nous partons !
-Oui madame !
Acquiescèrent–ils en cœur, l'air faussement serviables.
Ils prirent la route de la capitale, a pied, suivant les ponts qui enjambent les ruisseaux captés par les fontaines de la ville.
La nuit était calme, quelque rares bêtes traversant les chemins pour fuir dans les fourrés.
Une ou deux heures plus tard, dans les jambes de notre groupe, l’homme fit signe aux autres d’attendre. Il s’avança un peu plus loin pour vérifier la route et demanda au groupe de le suivre dans un buissons jouxtant d’un de ces innombrables ponts.
Contournant un ruisseau et des rochers, ils arrivèrent à un système de tuyaux dorés qui s’enfonçaient dans la terre.
L’homme enleva la plaque d’un des tuyaux et indiqua aux autres d’entrer.
Orfraie dégoûtée se força à entrer en prenant garde de poser un petit mouchoir parfumé sur son délicat visage.
Ils marchèrent longtemps à la seule lueur des démons d’Orfraie dans un canal sec mais nauséabond.
-C’est ici regardez.
L’homme pris la clé et l’enfonça dans une plaque au plafond du canal.
Puis ils engouffrèrent par la trappe ainsi ouverte.
-Vous êtes formidable Shamal. Nous sommes exactement dans la salle des archives.
L’homme s’inclina et commença à chercher dans les armoires à documents avec Orfraie.
Pendant plusieurs heures les deux complices avec l’aide des deux démons fouillèrent dans les papiers poussiéreux des archives. De diverse nature: matrimoniales, actes de décès, naissances, relevés d'imposition, acte notariés, ect...
Puis soudain.
-Kardi, c’est bien ça Orfraie ?
-Oui ! Ah non pardon ! Khardïs comme cela, montrez moi Shamal.
L’homme vérifiant un document entre ses mains, le présenta à l’elfe.
-C’est un dossier de l’académie, c’est le relevé d’aptitude d’une certaine Khardïs Mandeciel.
Vous avez trouvé Shamal ! Son frère s'appelle Xélios, le fameux X.M: Xélios Mandeciel. C'est indiqué là regardez...
Dit-elle pointant une ligne sur le dossier, visiblement soulagée après autant d'efforts.
-Mais cela ne nous dit pas où vit cette personne Orfraie...
-Attendez... le professeur qui a écrit ce document s’appelle Zanien.
-Zanie vous dites ?
-Z-A-N-I-E-N.
-C'est évident...Nous pouvons partir Orfraie, je pense savoir où trouver cet homme.
-Merveilleux ! C’est une chance de pouvoir régler ça rapidement !
Dit Orfraie en serrant les mains avec un petit sourire en coin.
-Vous comptez demander combien pour le service ?
-L’ami à qui je le rend propose 100 pièces d’or. Mais c’est un imbécile, qui dilapide sa solde d’ancien combattant. Je vais demander plus, me faire marcher dans la vase... cela vaut bien 200 pièces !
Shamal éclata de rire, mais soudain la lueur d’une torche vint à éclairer les carreaux écarlates de la salle, stoppant net l'euphorie.
-Attention, voilà la relève, partons.
Sur ces mots ils prirent tous le chemin du retour en prenant soins de ne rien déranger. Les démons prirent garde de na pas faire de bruit sous les regards incisifs d’Orfraie.
Sortis des souterrains, ils prirent la route de la capitale en continuant toujours sur les routes, évitant les patrouilles nocturnes et les éclaireurs embusqués dans les ravins.
Dans les rues, le calme de la nuit fit place à une frénésie, une fête battait son plein amenant on lot de badauds, jeunes excités, marchands criards et orchestres claironnants.
-Ne vous inquiétez pas Orfraie ce n'est que passager.
Ils paradent en prévision de la fête des moissons, un bon moyen de se faire de l’argent comme toujours...
Indiqua Shamal à Orfraie habituée à voir une autre Lune d’Argent, plus "calme".
-Cette effervescence va nous aider à passer inaperçu.
Orfraie s’exécuta, fulminant face à la populace excitée mais aussi portée à bout de nerfs par la difficulté de la tache confiée par Hieronimus.
Les rues étaient bondées, le vacarme des passants et les kiosques lumineux de vendeurs de sucreries ponctuant le chemin du groupe.
Les deux démons commençaient à ralentir le pas devant toutes les gourmandises exposées sur les trottoirs.
-Ne nous arrêtons pas en chemins. Nous devons rejoindre le quartier de l'académie.
Dit Shamal, stoppant les rêveries des deux affamés. Le regard assassin d'Orfraie transperçant les deux démons effrayés qui reprirent immédiatement leur marche.
L'académie de Lune d'Argent est une institution récente. La défaite face au fléau ayant profondément choqué les elfes qui ont juré de ne plus
faillir à l'avenir. Comme vous le savez Kael'Thas a ramené d'Outre-terre un Naaru. Ceci a permis aux elfes de s'octroyer des pouvoirs assez puissant pour constituer un nouvel ordre de paladins elfes, alors que les humains détenais le monopole de ce statut: les chevaliers de sang.
Étant donné la jeunesse des engagés et le manque d'expérience vis à vis de cette puissance nouvelle, les autorités prirent la décision d'imposer une discipline de fer avec des condition extrêmes d'apprentissage: jeûne, manque de sommeil, combat à mains nues, entrainement en conditions réelles, concurrence entre les initiés et même affrontement entre les plus entrainés jusqu'à la mort... des sorciers réquisitionnés pour ramener à la vie ceux ayant échoués. L'échec n'étant pas toléré, tout ceux engagé dans la voie des paladins sont forcés de terminer leurs formations.
La mesure a été généralisés à tout les arts de la guerre, que ce soit pour les magiciens, les marins ou l'infanterie avec ses archers et éclaireurs.
Il va sans dire que le nombre d'initiés traumatisés est sans cesse croissant, cependant les résultats de cette mesure sont exellents et les elfes sont à l'heure actuelle une puissance militaire montante. Le désir de vengeance envers les hommes et l'Alliance primant sur tout le reste.
L'académie regroupe donc tout les métiers liés à la guerre, elle recrute en permanence et offre le gite aux plus démunis moyennant la signature d'un contrat de 3 ans dans les forces militaires. Ce lieu, est en constante effervescance, et les professeurs les plus talentueux y ont été regroupés.
Shamal pensait que Zanien, se trouverai encore là bas. Et que même absent il y aurait bien quelqu'un qui connaîtrai cette Khardïs ou ce Xelios.
Et il avait raison...
-Mandeciel vous dites ? J'en connais plusieurs comme ça Mondeciel, Mandincel, Tarandinciel peut-être ?
Répondit un sorcier, ridé ou regard malicieux, amusé et essayant d'induire en erreur son auditoire fatigué par un discours sans queue ni tête depuis près d'une demi heure.
-Répondez vite ! Nous n'avons pas de temps à perdre avec vos singeries, vieux fou !
Crachat Orfraie de plus en plus exaspérée face à la tournure que prenait la situation.
Le sorcier éclata de rire.
-Vous êtes adorable jeune fille. Mais ceux que vous cherchez ne sont plus ici.
Je vois que vous avez mis du temps à venir ici et que vous avez usé de moyens divers et variés pour arriver à vos fins.
Vous êtes amusant tout les quatre donc je vais vous dire où ils se trouvent... Non. Je vais vous dire où, elle se trouve.
-Par L'enfer ! Parlez vite!
Cria Orfraie ses cheveux se dressants sur la tête, Shamal essayant de la calmer en lui posant les mains sur les épaules.
Les quelques étudiants qui passaient dans le hall de l'académie sursautèrent choqués.
-Je vous en prie Orfraie.
Dit-il en s'inclinant, l'elfe troublée recula d'un pas.
-Comment ... ?
-Khardïs Mandeciel est en Outre-terre. Vous la trouverez dans la cité des Naarus... Shattrath.
Maintenant disparaissez, je n'ai plus le temps de m'amuser et il se fait tard !
Sur ces mots il jeta sa main vers Orfraie et se volatilisa dans un flash blanc.
Haussant les épaules, dépitée, Orfraie regarda Shamal et lui dit:
-Hum... Shamal merci pour tout mais nous devons nous quitter à présent. Je crois que ce vieux fou a alerté la garde.
Je ne suis plus faite pour ces âneries...
-Ce n'est rien madame. Navré que nous n'ayons pas réglé cette affaire ici et rapidement.
Bon courage dans vos recherches.
Dit-il en en exécutant une légère révérence.
-Faites attention à vous mon ami, voici ce que vous m'avez demandé en échange... sur ceci, à bientôt.
Répondit-elle l'air agacé pendant que Raztik tendit machinalement une enveloppe à Shamal.
Ce dernier la rangea dans l'une de ses poches et s'en alla.
- Rappelez moi à l'avenir de ne jamais parler à un mage...
Lança Orfraie aux deux démons qui n'avaient apparemment rien suivit de la scène.
Soupirant elle pris l'un des sacs que portaient les deux démons, en sorti un grand chapeau et en couvrit sa tête en prenant soin d'y cacher ses longs cheveux.
Avec un mouchoir elle essuya son maquillage.
-Bon... en route.
Soupira telle une fois prête.
-Nous partons pour l'Outre-terre.
Puis ils quittèrent la ville en prenant soin d'éviter les gardes déjà occupés à vérifier les identités des fêtards du festival.
Revenue sur le bateau qui l'avait déposée le matin même. Orfraie était pensive, puis elle arbora un sourire carnassier. Elle redevint détendue et profita du voyage vers le sud des Royaumes de l'Est en direction des terres foudroyées et donc, de la porte noire.
Maintenant ce ne serai pas 200 pièces d'or qu'elle recevrait... mais 1000.
Puis en début de soirée, alors que Monsieur Pinkle et Raztik essayaient de tuer un lapin, un homme se présenta au porche; les deux démons distraits manquèrent leur coup...
-Orfraie vous êtes là ?
Dit l'homme la cherchant du regard.
-Hum oui par ici...
Dit-elle en se tirant du sommeil.
-Je me suis libéré de mes fonctions habituelles pour vous aider, j’ai recherché comment accéder à vos informations. Cependant l’administration a accusé de fuites un pauvre bougre, par mes soins. Ils ont donc resserré leur sécurité, la compagnie de distribution des eaux, et le secteur des archives on été scellés.
-Vraiment ? Navré que nos affaire aient causé du tord à un innocent, mais avez-vous une solution pour accéder aux archives par les souterrains ?
Fit Orfraie l’air déçu, assurément un manque total de professionnalisme de la part de Shamal, pensa t'elle...
-Une relation ma fournie une clé spéciale volée à un chef des gardes dans le quartier des artisans forgerons. Elle permet d’ouvrir certaines plaques, celles avec un sceau apposé dessus.
-Un sceau, je me dites pas que c’est zones sont régies par la royauté !
-Non ne vous en faites pas, c’est le sceau de l’artisan qui les a fondues, il s’appelle Eral.
La clé se place sur le côté droit du sceau et permet de faire levier en se fixant à l’intérieur de la plaque.
Ceci dit, il présenta un morceau de métal sale, tordu dans tout les sens à Orfraie.
-C’est ça ? Mon amis, vous avez été dupé !
-Rassurez vous nous irons les ouvrir ensembles, ce Eral est un original mais il a décuplé la sécurité dans les égouts. Malgré ça, tout se passera bien, croyez-moi.
-Je vous crois. Bon ! Quand partons-nous ?
Dit-elle en tapant du pied.
-Immédiatement si vous le voulez bien.
-Parfait ! Raztik ! Mr Pinkle ! Prenez mes affaires, nous partons !
-Oui madame !
Acquiescèrent–ils en cœur, l'air faussement serviables.
Ils prirent la route de la capitale, a pied, suivant les ponts qui enjambent les ruisseaux captés par les fontaines de la ville.
La nuit était calme, quelque rares bêtes traversant les chemins pour fuir dans les fourrés.
Une ou deux heures plus tard, dans les jambes de notre groupe, l’homme fit signe aux autres d’attendre. Il s’avança un peu plus loin pour vérifier la route et demanda au groupe de le suivre dans un buissons jouxtant d’un de ces innombrables ponts.
Contournant un ruisseau et des rochers, ils arrivèrent à un système de tuyaux dorés qui s’enfonçaient dans la terre.
L’homme enleva la plaque d’un des tuyaux et indiqua aux autres d’entrer.
Orfraie dégoûtée se força à entrer en prenant garde de poser un petit mouchoir parfumé sur son délicat visage.
Ils marchèrent longtemps à la seule lueur des démons d’Orfraie dans un canal sec mais nauséabond.
-C’est ici regardez.
L’homme pris la clé et l’enfonça dans une plaque au plafond du canal.
Puis ils engouffrèrent par la trappe ainsi ouverte.
-Vous êtes formidable Shamal. Nous sommes exactement dans la salle des archives.
L’homme s’inclina et commença à chercher dans les armoires à documents avec Orfraie.
Pendant plusieurs heures les deux complices avec l’aide des deux démons fouillèrent dans les papiers poussiéreux des archives. De diverse nature: matrimoniales, actes de décès, naissances, relevés d'imposition, acte notariés, ect...
Puis soudain.
-Kardi, c’est bien ça Orfraie ?
-Oui ! Ah non pardon ! Khardïs comme cela, montrez moi Shamal.
L’homme vérifiant un document entre ses mains, le présenta à l’elfe.
-C’est un dossier de l’académie, c’est le relevé d’aptitude d’une certaine Khardïs Mandeciel.
Vous avez trouvé Shamal ! Son frère s'appelle Xélios, le fameux X.M: Xélios Mandeciel. C'est indiqué là regardez...
Dit-elle pointant une ligne sur le dossier, visiblement soulagée après autant d'efforts.
-Mais cela ne nous dit pas où vit cette personne Orfraie...
-Attendez... le professeur qui a écrit ce document s’appelle Zanien.
-Zanie vous dites ?
-Z-A-N-I-E-N.
-C'est évident...Nous pouvons partir Orfraie, je pense savoir où trouver cet homme.
-Merveilleux ! C’est une chance de pouvoir régler ça rapidement !
Dit Orfraie en serrant les mains avec un petit sourire en coin.
-Vous comptez demander combien pour le service ?
-L’ami à qui je le rend propose 100 pièces d’or. Mais c’est un imbécile, qui dilapide sa solde d’ancien combattant. Je vais demander plus, me faire marcher dans la vase... cela vaut bien 200 pièces !
Shamal éclata de rire, mais soudain la lueur d’une torche vint à éclairer les carreaux écarlates de la salle, stoppant net l'euphorie.
-Attention, voilà la relève, partons.
Sur ces mots ils prirent tous le chemin du retour en prenant soins de ne rien déranger. Les démons prirent garde de na pas faire de bruit sous les regards incisifs d’Orfraie.
Sortis des souterrains, ils prirent la route de la capitale en continuant toujours sur les routes, évitant les patrouilles nocturnes et les éclaireurs embusqués dans les ravins.
Dans les rues, le calme de la nuit fit place à une frénésie, une fête battait son plein amenant on lot de badauds, jeunes excités, marchands criards et orchestres claironnants.
-Ne vous inquiétez pas Orfraie ce n'est que passager.
Ils paradent en prévision de la fête des moissons, un bon moyen de se faire de l’argent comme toujours...
Indiqua Shamal à Orfraie habituée à voir une autre Lune d’Argent, plus "calme".
-Cette effervescence va nous aider à passer inaperçu.
Orfraie s’exécuta, fulminant face à la populace excitée mais aussi portée à bout de nerfs par la difficulté de la tache confiée par Hieronimus.
Les rues étaient bondées, le vacarme des passants et les kiosques lumineux de vendeurs de sucreries ponctuant le chemin du groupe.
Les deux démons commençaient à ralentir le pas devant toutes les gourmandises exposées sur les trottoirs.
-Ne nous arrêtons pas en chemins. Nous devons rejoindre le quartier de l'académie.
Dit Shamal, stoppant les rêveries des deux affamés. Le regard assassin d'Orfraie transperçant les deux démons effrayés qui reprirent immédiatement leur marche.
L'académie de Lune d'Argent est une institution récente. La défaite face au fléau ayant profondément choqué les elfes qui ont juré de ne plus
faillir à l'avenir. Comme vous le savez Kael'Thas a ramené d'Outre-terre un Naaru. Ceci a permis aux elfes de s'octroyer des pouvoirs assez puissant pour constituer un nouvel ordre de paladins elfes, alors que les humains détenais le monopole de ce statut: les chevaliers de sang.
Étant donné la jeunesse des engagés et le manque d'expérience vis à vis de cette puissance nouvelle, les autorités prirent la décision d'imposer une discipline de fer avec des condition extrêmes d'apprentissage: jeûne, manque de sommeil, combat à mains nues, entrainement en conditions réelles, concurrence entre les initiés et même affrontement entre les plus entrainés jusqu'à la mort... des sorciers réquisitionnés pour ramener à la vie ceux ayant échoués. L'échec n'étant pas toléré, tout ceux engagé dans la voie des paladins sont forcés de terminer leurs formations.
La mesure a été généralisés à tout les arts de la guerre, que ce soit pour les magiciens, les marins ou l'infanterie avec ses archers et éclaireurs.
Il va sans dire que le nombre d'initiés traumatisés est sans cesse croissant, cependant les résultats de cette mesure sont exellents et les elfes sont à l'heure actuelle une puissance militaire montante. Le désir de vengeance envers les hommes et l'Alliance primant sur tout le reste.
L'académie regroupe donc tout les métiers liés à la guerre, elle recrute en permanence et offre le gite aux plus démunis moyennant la signature d'un contrat de 3 ans dans les forces militaires. Ce lieu, est en constante effervescance, et les professeurs les plus talentueux y ont été regroupés.
Shamal pensait que Zanien, se trouverai encore là bas. Et que même absent il y aurait bien quelqu'un qui connaîtrai cette Khardïs ou ce Xelios.
Et il avait raison...
-Mandeciel vous dites ? J'en connais plusieurs comme ça Mondeciel, Mandincel, Tarandinciel peut-être ?
Répondit un sorcier, ridé ou regard malicieux, amusé et essayant d'induire en erreur son auditoire fatigué par un discours sans queue ni tête depuis près d'une demi heure.
-Répondez vite ! Nous n'avons pas de temps à perdre avec vos singeries, vieux fou !
Crachat Orfraie de plus en plus exaspérée face à la tournure que prenait la situation.
Le sorcier éclata de rire.
-Vous êtes adorable jeune fille. Mais ceux que vous cherchez ne sont plus ici.
Je vois que vous avez mis du temps à venir ici et que vous avez usé de moyens divers et variés pour arriver à vos fins.
Vous êtes amusant tout les quatre donc je vais vous dire où ils se trouvent... Non. Je vais vous dire où, elle se trouve.
-Par L'enfer ! Parlez vite!
Cria Orfraie ses cheveux se dressants sur la tête, Shamal essayant de la calmer en lui posant les mains sur les épaules.
Les quelques étudiants qui passaient dans le hall de l'académie sursautèrent choqués.
-Je vous en prie Orfraie.
Dit-il en s'inclinant, l'elfe troublée recula d'un pas.
-Comment ... ?
-Khardïs Mandeciel est en Outre-terre. Vous la trouverez dans la cité des Naarus... Shattrath.
Maintenant disparaissez, je n'ai plus le temps de m'amuser et il se fait tard !
Sur ces mots il jeta sa main vers Orfraie et se volatilisa dans un flash blanc.
Haussant les épaules, dépitée, Orfraie regarda Shamal et lui dit:
-Hum... Shamal merci pour tout mais nous devons nous quitter à présent. Je crois que ce vieux fou a alerté la garde.
Je ne suis plus faite pour ces âneries...
-Ce n'est rien madame. Navré que nous n'ayons pas réglé cette affaire ici et rapidement.
Bon courage dans vos recherches.
Dit-il en en exécutant une légère révérence.
-Faites attention à vous mon ami, voici ce que vous m'avez demandé en échange... sur ceci, à bientôt.
Répondit-elle l'air agacé pendant que Raztik tendit machinalement une enveloppe à Shamal.
Ce dernier la rangea dans l'une de ses poches et s'en alla.
- Rappelez moi à l'avenir de ne jamais parler à un mage...
Lança Orfraie aux deux démons qui n'avaient apparemment rien suivit de la scène.
Soupirant elle pris l'un des sacs que portaient les deux démons, en sorti un grand chapeau et en couvrit sa tête en prenant soin d'y cacher ses longs cheveux.
Avec un mouchoir elle essuya son maquillage.
-Bon... en route.
Soupira telle une fois prête.
-Nous partons pour l'Outre-terre.
Puis ils quittèrent la ville en prenant soin d'éviter les gardes déjà occupés à vérifier les identités des fêtards du festival.
Revenue sur le bateau qui l'avait déposée le matin même. Orfraie était pensive, puis elle arbora un sourire carnassier. Elle redevint détendue et profita du voyage vers le sud des Royaumes de l'Est en direction des terres foudroyées et donc, de la porte noire.
Maintenant ce ne serai pas 200 pièces d'or qu'elle recevrait... mais 1000.
Hieronimus Garalt- Personnages Joués : Aime se plaindre
Re: Récits du Pierrefendre
4-Se remettre en selle:
Aube sur les fermes orques, Durotar, 3 mois plus tôt.
Tanaka avait voyagé toute la nuit.
La veille avait été pénible, Papy avait cuisiné un diner infâme… peut-être n’avait-il pas la tête à régaler ses amis… et les nouvelles étaient mauvaises.
Impossible de monter une nouvelle expédition cette année, le capitaine mort, le navire à l’abandon, les hommes et femmes du navire sans travail commençaient à être sans le sous.
Pour nous, le commun des mortels, ceci n’est pas insurmontable ; il suffit de trouver un emploi quelconque et de souffrir quelques semaines histoire de réajuster ses « finances ».
Mais quand vous avez comme vie celle d’un marin, qui plus est boucanier. Que vous avez vécu plusieurs années au rythme effréné des traversées d’un océan. Que vous avez combattu les pires crapules. Que vous avez vécu la privation et les duretés en tout genre d’une existence de marginal. Alors seulement vous comprendrez qu’il peut-être difficile de retrouver une vie normale, un travail « normal », même l’espace de quelques jours… quelques mois.
Tanaka avait beau être endurant et déterminé, il doutait. A l’extérieur du navire qui l’avait accueillit pendant 10 ans, sans projet, il était comme un poisson hors de l’eau.
Cette soudaine faiblesse le fit réagir violement ; comme le reste de l’équipage d’ailleurs… Frappant du poing, la première chose qui lui vint à l’esprit : « Vendre mon épée et aller se battre ». Chose logique dans un monde où le mercenariat et l’armée sont des éléments moteurs de l’économie. Puis, chose étonnante de la part d’un membre de sa race, il se ravisa, pourtant déjà prêt à revêtir son armure et brandir son épée auprès d’un marchant lambda. Les choses étaient déjà assez difficiles et se battre pour un autre idéal que celui de Latige était une aberration pour Tanaka.
Pourtant l’orque ne se sentait plus lui-même. Même si il avait l’impression de penser, ce soir là, seul sur les quais de Cabestan, l’orque se sentait différent. Ses amis, ses ennemis, ses alliés, ses collègues, tous ses souvenirs se changeaient en délires. Avoir été marin sur le Pierrefendre ne signifiait plus rien.
-A quoi tout ça a servit ?
Pensa l’orque perdu, ses convictions pour la première fois ébranlées et seul face aux difficultés.
Le plus insupportable pour lui était de s’imaginer devoir retourner aux fermes de Durotar, prenant le risque d’être reconnu pour juste ramasser des excréments pendant plusieurs mois. Mais ce n’était pas seulement ça qui lui faisait mal. Dans l’impasse, son esprit lui rappelait les beaux jours dans les fermes. Ces soirées auprès du feu avec sa famille, les rires, la fatigue, la dureté du travail… avant la guerre, l’internement, l’humiliation et la mort de tous ses proches.
-C’est tellement loin.
Dit-il à lui même, des aigreurs d’estomac lui brûlant le ventre, le cœur et la gorge noués.
Pourtant amère cela ne l’empêcha pas de vérifier ses affaires, d’acheter une monture fraîche à la sortie de la ville et de partir en direction des terres de Durotar dans les minutes qui suivirent.
La nuit fut forte en sensations. Les routes désertes permirent à Tanaka d’avancer vite ; avec pour seul compagnons, la fraicheur du vent nocturne des savanes sur la peau et le souffle puissant du cheval excité. Électrisé par un réveil subit, comme les hommes, il ne sentait plus sa fatigue et redoublait d’ardeur dans son galop. Tanaka cramponné aux rênes de l’animal suivait sa course infernale, sentant la route dévaler au travers des muscles de la bête, projetant ses pattes en avant, s’élançant comme un oiseau et rattrapant le sol pour avancer de plus belle. Les paysages aux alentours et la vitesse donnèrent à Tanaka l’impression merveilleuse de voler.
A l'aube, les fermes de Durotar apparurent à l’horizon.
Aube sur les fermes orques, Durotar, 3 mois plus tôt.
Tanaka avait voyagé toute la nuit.
La veille avait été pénible, Papy avait cuisiné un diner infâme… peut-être n’avait-il pas la tête à régaler ses amis… et les nouvelles étaient mauvaises.
Impossible de monter une nouvelle expédition cette année, le capitaine mort, le navire à l’abandon, les hommes et femmes du navire sans travail commençaient à être sans le sous.
Pour nous, le commun des mortels, ceci n’est pas insurmontable ; il suffit de trouver un emploi quelconque et de souffrir quelques semaines histoire de réajuster ses « finances ».
Mais quand vous avez comme vie celle d’un marin, qui plus est boucanier. Que vous avez vécu plusieurs années au rythme effréné des traversées d’un océan. Que vous avez combattu les pires crapules. Que vous avez vécu la privation et les duretés en tout genre d’une existence de marginal. Alors seulement vous comprendrez qu’il peut-être difficile de retrouver une vie normale, un travail « normal », même l’espace de quelques jours… quelques mois.
Tanaka avait beau être endurant et déterminé, il doutait. A l’extérieur du navire qui l’avait accueillit pendant 10 ans, sans projet, il était comme un poisson hors de l’eau.
Cette soudaine faiblesse le fit réagir violement ; comme le reste de l’équipage d’ailleurs… Frappant du poing, la première chose qui lui vint à l’esprit : « Vendre mon épée et aller se battre ». Chose logique dans un monde où le mercenariat et l’armée sont des éléments moteurs de l’économie. Puis, chose étonnante de la part d’un membre de sa race, il se ravisa, pourtant déjà prêt à revêtir son armure et brandir son épée auprès d’un marchant lambda. Les choses étaient déjà assez difficiles et se battre pour un autre idéal que celui de Latige était une aberration pour Tanaka.
Pourtant l’orque ne se sentait plus lui-même. Même si il avait l’impression de penser, ce soir là, seul sur les quais de Cabestan, l’orque se sentait différent. Ses amis, ses ennemis, ses alliés, ses collègues, tous ses souvenirs se changeaient en délires. Avoir été marin sur le Pierrefendre ne signifiait plus rien.
-A quoi tout ça a servit ?
Pensa l’orque perdu, ses convictions pour la première fois ébranlées et seul face aux difficultés.
Le plus insupportable pour lui était de s’imaginer devoir retourner aux fermes de Durotar, prenant le risque d’être reconnu pour juste ramasser des excréments pendant plusieurs mois. Mais ce n’était pas seulement ça qui lui faisait mal. Dans l’impasse, son esprit lui rappelait les beaux jours dans les fermes. Ces soirées auprès du feu avec sa famille, les rires, la fatigue, la dureté du travail… avant la guerre, l’internement, l’humiliation et la mort de tous ses proches.
-C’est tellement loin.
Dit-il à lui même, des aigreurs d’estomac lui brûlant le ventre, le cœur et la gorge noués.
Pourtant amère cela ne l’empêcha pas de vérifier ses affaires, d’acheter une monture fraîche à la sortie de la ville et de partir en direction des terres de Durotar dans les minutes qui suivirent.
La nuit fut forte en sensations. Les routes désertes permirent à Tanaka d’avancer vite ; avec pour seul compagnons, la fraicheur du vent nocturne des savanes sur la peau et le souffle puissant du cheval excité. Électrisé par un réveil subit, comme les hommes, il ne sentait plus sa fatigue et redoublait d’ardeur dans son galop. Tanaka cramponné aux rênes de l’animal suivait sa course infernale, sentant la route dévaler au travers des muscles de la bête, projetant ses pattes en avant, s’élançant comme un oiseau et rattrapant le sol pour avancer de plus belle. Les paysages aux alentours et la vitesse donnèrent à Tanaka l’impression merveilleuse de voler.
A l'aube, les fermes de Durotar apparurent à l’horizon.
Hieronimus Garalt- Personnages Joués : Aime se plaindre
Re: Récits du Pierrefendre
-A demain abrutis d’albinos !
Cria un des vauriens, partant de la ruelle avec ses compères, tous éclatant de rire face à leur victime couchée dans un tas d’ordures éparpillées sur les pavés.
L’enfant, les vêtements salis et déchirés, couvert de bleus, pleurait tenant ses livres d’une main et touchant sa bouche ensanglantée de l’autre. Le contact avec une de ses dents de devant cassée, dont la racine pendait encore à un nerf, le fit pleurer de plus belle.
Tremblant de froid et toujours pleurant il se releva péniblement et éloigna les déchets autour de lui. Reniflant une dernière fois, il ramassa l’une de ses chaussures et repris la route de sa maison.
Les passants qu’il croisait dans la rue étaient chuchotant et méprisants ; pas un seul ne vint s’occuper de lui.
L’enfant n’avait plus froid. Regardant fixement devant lui, les yeux des passants transperçant sa fierté. Des larmes chaudes coulaient sur ses joues sales et endolories.
Respirant la bouche fixe en prenant garde de ne pas faire bouger la dent douloureuse. Il ne reniflait pas.
L’épreuve dura longtemps, le petit garçon résistant péniblement à l’humiliation de marcher dans les rues aussi sale et misérable.
Pensant au visage de sa mère, radieux et réconfortant, plongeant ses doigts délicatement dans les cheveux blancs du jeune garçon. Ce souvenir lui donna du courage et de la chaleur.
Le coup le fit tomber, finissant ces rêveries et par la même occasion arracha la dent qui lui faisait mal.
-Tu n’es qu’un raté !
Hurla le père sur l’enfant qui se releva péniblement, sa dent dans les mains, la bouche et la chemise en sang.
Le garçon regarda la dent quelques secondes, l’air impassible, ignorant le père qui lui hurlait dessus ce dernier habillé richement, les cheveux coiffés, la peau parfaite, ses verres de vue dorés encore posés sur ses oreilles pointues.
-Tu fais honte à notre famille ! Tu es malfaisant !
Cria-t-il en secouant le petit bras du garçon qui ne le regardait toujours pas. Le secouant de plus belle comme une poupée en chiffon. Le père l’attrapa par le col et le souleva en l’air avec violence.
-Tu veux me provoquer c’est ça ?
Lui chuchota t-il à quelques centimètres du visage, l’enfant regardait toujours ailleurs.
-Tu es bien comme ta mère…
A ces mots l’enfant saisit le cou de son père et le regard furieux, lui crachat du sang au visage.
L’homme jeta le garçon plusieurs mètres au loin vers un mur de la villa.
-C’est ce que je me disais…
Cracha t-il en s’essuyant le visage avec le revers d’une de ses manches en soie.
L’enfant se dressa d’un coup sur ses jambes, brandissant une chaîne en or dans l’une de ses mains.
-Un jour… tu mourras !
Hurla-t-il, le regard terrible. Le père ne fit même pas attention aux dires du garçon, il venait de se rendre compte qu’il n’avait plus son collier.
-Rend le moi ! Ou je te jure que…
A peine eu t-il fini ses menaces que l’enfant avait déjà disparu, laissant l’entrée de la maison sens dessus dessous, la porte grande ouverte.
Au loin on pouvait l’entendre qui criait tel un dément :
-C’est de votre faute ! Vous paierez pour vos actes ! Vous mourrez tous !
Cria un des vauriens, partant de la ruelle avec ses compères, tous éclatant de rire face à leur victime couchée dans un tas d’ordures éparpillées sur les pavés.
L’enfant, les vêtements salis et déchirés, couvert de bleus, pleurait tenant ses livres d’une main et touchant sa bouche ensanglantée de l’autre. Le contact avec une de ses dents de devant cassée, dont la racine pendait encore à un nerf, le fit pleurer de plus belle.
Tremblant de froid et toujours pleurant il se releva péniblement et éloigna les déchets autour de lui. Reniflant une dernière fois, il ramassa l’une de ses chaussures et repris la route de sa maison.
Les passants qu’il croisait dans la rue étaient chuchotant et méprisants ; pas un seul ne vint s’occuper de lui.
L’enfant n’avait plus froid. Regardant fixement devant lui, les yeux des passants transperçant sa fierté. Des larmes chaudes coulaient sur ses joues sales et endolories.
Respirant la bouche fixe en prenant garde de ne pas faire bouger la dent douloureuse. Il ne reniflait pas.
L’épreuve dura longtemps, le petit garçon résistant péniblement à l’humiliation de marcher dans les rues aussi sale et misérable.
Pensant au visage de sa mère, radieux et réconfortant, plongeant ses doigts délicatement dans les cheveux blancs du jeune garçon. Ce souvenir lui donna du courage et de la chaleur.
Le coup le fit tomber, finissant ces rêveries et par la même occasion arracha la dent qui lui faisait mal.
-Tu n’es qu’un raté !
Hurla le père sur l’enfant qui se releva péniblement, sa dent dans les mains, la bouche et la chemise en sang.
Le garçon regarda la dent quelques secondes, l’air impassible, ignorant le père qui lui hurlait dessus ce dernier habillé richement, les cheveux coiffés, la peau parfaite, ses verres de vue dorés encore posés sur ses oreilles pointues.
-Tu fais honte à notre famille ! Tu es malfaisant !
Cria-t-il en secouant le petit bras du garçon qui ne le regardait toujours pas. Le secouant de plus belle comme une poupée en chiffon. Le père l’attrapa par le col et le souleva en l’air avec violence.
-Tu veux me provoquer c’est ça ?
Lui chuchota t-il à quelques centimètres du visage, l’enfant regardait toujours ailleurs.
-Tu es bien comme ta mère…
A ces mots l’enfant saisit le cou de son père et le regard furieux, lui crachat du sang au visage.
L’homme jeta le garçon plusieurs mètres au loin vers un mur de la villa.
-C’est ce que je me disais…
Cracha t-il en s’essuyant le visage avec le revers d’une de ses manches en soie.
L’enfant se dressa d’un coup sur ses jambes, brandissant une chaîne en or dans l’une de ses mains.
-Un jour… tu mourras !
Hurla-t-il, le regard terrible. Le père ne fit même pas attention aux dires du garçon, il venait de se rendre compte qu’il n’avait plus son collier.
-Rend le moi ! Ou je te jure que…
A peine eu t-il fini ses menaces que l’enfant avait déjà disparu, laissant l’entrée de la maison sens dessus dessous, la porte grande ouverte.
Au loin on pouvait l’entendre qui criait tel un dément :
-C’est de votre faute ! Vous paierez pour vos actes ! Vous mourrez tous !
Hieronimus Garalt- Personnages Joués : Aime se plaindre
Re: Récits du Pierrefendre
5-Une journée pleine de promesses:
Tôt dans la matinée, une des chambres de l’auberge du pied de porc, Cabestan.
Linken s’était encore une fois réveillé comme une horloge… c'est-à-dire beaucoup trop tôt !
Mais il avait mal dormis, rêvant à la possible raclée qu'il recevrait en revenant sur le navire, pour avoir cassé un tabouret somptueux du capitaine.
La pièce était plongée dans l’obscurité la plus totale, pourtant derrière les rideaux en velours vert de la chambre on pouvait déjà entendre l’activité de la rue. Linken avait encore son bonnet de nuit vert et blanc sur la tête quand il grimpa sur le lit de l’elfe endormis.
-Ra’ralt se lever ! Faire jour !
Etonnamment, Hieronimus ne résista pas à ce énième réveil brutal. Il fronça légèrement les sourcils quand le gnome fit entrer la lumière du soleil dans la pièce en tirant l’un des rideaux.
Le visage blafard, il ouvrit soudain les paupières puis il s’étira quelques secondes, bailla et mâchouilla plusieurs fois avec grand bruit. Au milieu de la masse sèche et désordonnée qu’était devenu ses cheveux on pouvait distinguer ses yeux fatigués, creusés de profondes cernes violacées. Il pivota sur lui-même pour orienter ses jambes vers le côté gauche du lit et laissa tomber les pieds dans ses bottes.
-Fichues bottes…
Soupira-t-il, voyant ses pieds devenus convexes.
-Ra’ralt aller mieux ?
Demanda Linken, inquiet, trônant devant ce qui ressemblait plus à un cadavre qu’à notre elfe.
-Non pas avec tout ce qui arrive et puis… jamais avant mon petit remontant !
A ces mots, Hieronimus alla vers le mur en face de lui pour fouiller dans l’une des poches de sa sacoche pendant à un porte manteau.
Il en tira une bourse en cuir molle qu’il apporta sur un secrétaire près de la fenêtre. Recroquevillé face au bureau et en sous vêtements, il ouvrit la bourse pour révéler un petit tas de poudre brillante bleutée.
L’elfe pris une pincée de poudre et la posa dans le creux de l’articulation entre son pouce droit et sa main. Il la porta à son nez et renifla d’un coup, l’effet fut immédiat. Il trembla légèrement et les lueurs de ses yeux se firent plus vives quelques instants. Puis au fur et à mesure sa peau devint plus rosée et ses cheveux plus brillants. Hieronimus se redressa presque imperceptiblement et il tourna la tête vers le gnome, visiblement en meilleurs état que précédemment.
-Ra’ralt aller mieux.
L’imitation fit éclater de rire le gnome qui se mit à sautiller dans tout les sens.
-Nous aller voir Zayre alors !
Dit-il à l’elfe qui se levait pour aller chercher ses vêtements.
-Laisse moi deviner… on va aller à ta foire c’est ça ?
Dit Hieronimus en enfilant son pantalon.
-Oui, Linken avoir donné sous à Zayre pour lui donner plein de conseils.
Linken avoir trouvé cadeau grâce à elle.
L’elfe fit une moue amusée.
-Tu parle mieux à ce que je vois, c’est très bien.
-Merci Ra’ralt.
Dit le gnome en s’inclinant, gauchement révérencieux.
-Crois en mon expérience, qu’importe ce qu’il t’arrive, ça te sera utile.
L’elfe se perdit dans ses pensées pendant quelques secondes.
-Bon bref, habille toi vite on discute de tout ça en bas.
Prend garde, je ne t’attendrais pas pour manger cette fois.
A ces mots le gnome pris peur et s’agita le plus vite qu’il pu pour se préparer.
Quelques secondes plus tard et quelques objets cassés, nos deux compères arrangés descendirent vers la salle de l’auberge. Quelques personnes étaient déjà attablées et dégustaient leurs petits déjeuners. Un gros Tauren mangeait bruyamment dans un coin, alors que les autres savouraient leurs boissons et pâtisseries silencieusement.
-Ah ! Vous n’êtes pas si matinaux d’habitude. Ce matin nous avons du café, des œufs brouillés, des saucisses et des beignets à la banane. Un régal assurément !
S’extasia Brozik face à un Hieronimus peu convaincu et un Linken déjà assis sur le comptoir à compter sur ses doigts ce qu’il prenait.
-Votre café, il vient d’où cette fois?
-De chez les trolls, cultivé dans le sud des royaumes de l’Est. L’humidité et le soleil lui donnent un goût… vraiment détonnant !
Répondit Brozik qui préparait déjà, le dit, café et une fois fini le tendit dans sa tasse à Hieronimus, déconcerté.
-Euh… merci bien. Linken je vais m’assoir là bas, dépêche toi de choisir.
Le gnome acquiesça de la tête le sourire aux lèvres ; mais quand il se retourna vers le tenancier son sourire s’effaça.
-Voilà pour vous !
Brozik présentait un verre de lait.
Le gnome le saisit avec rudesse, fulminant d’avoir raté œufs de raptor, saucisses de coyote et beignet à la banane de Tel Abim. Il descendit du comptoir, puis il alla vers son maître attablé les pieds croisés sur la table, vautré dans sa chaise, buvant par petite gorgées le café brûlant. Le gnome assit, son verre posé sur la table en bois patiné, il s’apprêtait à le boire quand soudain.
-Bon, dit moi. Elle est où ta foire ?
Le gnome soupirant face à son verre de lait répondit.
-Linken y être déjà allé. Chez eux.
Montrant le Tauren qui dévorait son petit déjeuner.
-Mulgore donc ?
Le gnome venait à peine de porter le verre à ses lèvres qu’il dû le reposer.
-Oui là bas. Linken montrer le chemin.
-Ca fait loin dit donc, il va nous falloir un jour pour y arriver !
Le gnome qui retentait de boire un peu de son lait, son ventre le tenaillant de plus en plus, tourna brusquement la tête vers l’elfe et avec un regard vide lui répondit d’une voix caverneuse.
-Hieronimus, faites ce que je vous dis.
-Tu t’améliore de plus en plus mais tu commence à m’inquiéter.
-Linken veut boire son lait !
Cria le gnome dont les yeux redevenaient furieux.
L’elfe, un sourire gêné aux lèvres, leva sa tasse vers les clients qui les regardaient pour « normaliser » la situation.
Hieronimus éclusa son café d’un coup et sauta de sa chaise, les sourcils dressés.
-RAAAAAAAAAH ! Quel délice ! Brozik vous êtes un géni !
Dit-il en saluant le gobelin plein d’orgueil.
-Aller en route bonhomme.
Lança-t-il à Linken en bombant le torse plein d’énergie.
Le gnome regarda le verre qu’il n’avait pas pu toucher pendant quelques secondes.
-D'abord, Linken pas aimer le lait.
Dit-il narguant le tenancier, puis descendit de sa chaise pour suivre l’elfe qui était déjà sorti.
La rue n’était pas encore bondée, seulement quelques charrettes de commerçants et autres livreurs matinaux et plusieurs passants encore endormis. Le ciel était clair et le soleil déjà haut. Une chaude et lumineuse journée s’annonçait.
-Prochaine étape le porche de Sabot-doré. Au pas de course soldat, on taille la route !
Ordonna Hieronimus au gnome qui était ailleurs, le souvenir du défunt petit déjeuner surement …
-Hé ! Aaah ! Attendre ! Aaah ! Attendre !
Le gnome s’époumonait pour ralentir son maître, l’elfe avait déjà pris de l’avance courant comme un jeune homme en éclatant de rire.
Tôt dans la matinée, une des chambres de l’auberge du pied de porc, Cabestan.
Linken s’était encore une fois réveillé comme une horloge… c'est-à-dire beaucoup trop tôt !
Mais il avait mal dormis, rêvant à la possible raclée qu'il recevrait en revenant sur le navire, pour avoir cassé un tabouret somptueux du capitaine.
La pièce était plongée dans l’obscurité la plus totale, pourtant derrière les rideaux en velours vert de la chambre on pouvait déjà entendre l’activité de la rue. Linken avait encore son bonnet de nuit vert et blanc sur la tête quand il grimpa sur le lit de l’elfe endormis.
-Ra’ralt se lever ! Faire jour !
Etonnamment, Hieronimus ne résista pas à ce énième réveil brutal. Il fronça légèrement les sourcils quand le gnome fit entrer la lumière du soleil dans la pièce en tirant l’un des rideaux.
Le visage blafard, il ouvrit soudain les paupières puis il s’étira quelques secondes, bailla et mâchouilla plusieurs fois avec grand bruit. Au milieu de la masse sèche et désordonnée qu’était devenu ses cheveux on pouvait distinguer ses yeux fatigués, creusés de profondes cernes violacées. Il pivota sur lui-même pour orienter ses jambes vers le côté gauche du lit et laissa tomber les pieds dans ses bottes.
-Fichues bottes…
Soupira-t-il, voyant ses pieds devenus convexes.
-Ra’ralt aller mieux ?
Demanda Linken, inquiet, trônant devant ce qui ressemblait plus à un cadavre qu’à notre elfe.
-Non pas avec tout ce qui arrive et puis… jamais avant mon petit remontant !
A ces mots, Hieronimus alla vers le mur en face de lui pour fouiller dans l’une des poches de sa sacoche pendant à un porte manteau.
Il en tira une bourse en cuir molle qu’il apporta sur un secrétaire près de la fenêtre. Recroquevillé face au bureau et en sous vêtements, il ouvrit la bourse pour révéler un petit tas de poudre brillante bleutée.
L’elfe pris une pincée de poudre et la posa dans le creux de l’articulation entre son pouce droit et sa main. Il la porta à son nez et renifla d’un coup, l’effet fut immédiat. Il trembla légèrement et les lueurs de ses yeux se firent plus vives quelques instants. Puis au fur et à mesure sa peau devint plus rosée et ses cheveux plus brillants. Hieronimus se redressa presque imperceptiblement et il tourna la tête vers le gnome, visiblement en meilleurs état que précédemment.
-Ra’ralt aller mieux.
L’imitation fit éclater de rire le gnome qui se mit à sautiller dans tout les sens.
-Nous aller voir Zayre alors !
Dit-il à l’elfe qui se levait pour aller chercher ses vêtements.
-Laisse moi deviner… on va aller à ta foire c’est ça ?
Dit Hieronimus en enfilant son pantalon.
-Oui, Linken avoir donné sous à Zayre pour lui donner plein de conseils.
Linken avoir trouvé cadeau grâce à elle.
L’elfe fit une moue amusée.
-Tu parle mieux à ce que je vois, c’est très bien.
-Merci Ra’ralt.
Dit le gnome en s’inclinant, gauchement révérencieux.
-Crois en mon expérience, qu’importe ce qu’il t’arrive, ça te sera utile.
L’elfe se perdit dans ses pensées pendant quelques secondes.
-Bon bref, habille toi vite on discute de tout ça en bas.
Prend garde, je ne t’attendrais pas pour manger cette fois.
A ces mots le gnome pris peur et s’agita le plus vite qu’il pu pour se préparer.
Quelques secondes plus tard et quelques objets cassés, nos deux compères arrangés descendirent vers la salle de l’auberge. Quelques personnes étaient déjà attablées et dégustaient leurs petits déjeuners. Un gros Tauren mangeait bruyamment dans un coin, alors que les autres savouraient leurs boissons et pâtisseries silencieusement.
-Ah ! Vous n’êtes pas si matinaux d’habitude. Ce matin nous avons du café, des œufs brouillés, des saucisses et des beignets à la banane. Un régal assurément !
S’extasia Brozik face à un Hieronimus peu convaincu et un Linken déjà assis sur le comptoir à compter sur ses doigts ce qu’il prenait.
-Votre café, il vient d’où cette fois?
-De chez les trolls, cultivé dans le sud des royaumes de l’Est. L’humidité et le soleil lui donnent un goût… vraiment détonnant !
Répondit Brozik qui préparait déjà, le dit, café et une fois fini le tendit dans sa tasse à Hieronimus, déconcerté.
-Euh… merci bien. Linken je vais m’assoir là bas, dépêche toi de choisir.
Le gnome acquiesça de la tête le sourire aux lèvres ; mais quand il se retourna vers le tenancier son sourire s’effaça.
-Voilà pour vous !
Brozik présentait un verre de lait.
Le gnome le saisit avec rudesse, fulminant d’avoir raté œufs de raptor, saucisses de coyote et beignet à la banane de Tel Abim. Il descendit du comptoir, puis il alla vers son maître attablé les pieds croisés sur la table, vautré dans sa chaise, buvant par petite gorgées le café brûlant. Le gnome assit, son verre posé sur la table en bois patiné, il s’apprêtait à le boire quand soudain.
-Bon, dit moi. Elle est où ta foire ?
Le gnome soupirant face à son verre de lait répondit.
-Linken y être déjà allé. Chez eux.
Montrant le Tauren qui dévorait son petit déjeuner.
-Mulgore donc ?
Le gnome venait à peine de porter le verre à ses lèvres qu’il dû le reposer.
-Oui là bas. Linken montrer le chemin.
-Ca fait loin dit donc, il va nous falloir un jour pour y arriver !
Le gnome qui retentait de boire un peu de son lait, son ventre le tenaillant de plus en plus, tourna brusquement la tête vers l’elfe et avec un regard vide lui répondit d’une voix caverneuse.
-Hieronimus, faites ce que je vous dis.
-Tu t’améliore de plus en plus mais tu commence à m’inquiéter.
-Linken veut boire son lait !
Cria le gnome dont les yeux redevenaient furieux.
L’elfe, un sourire gêné aux lèvres, leva sa tasse vers les clients qui les regardaient pour « normaliser » la situation.
Hieronimus éclusa son café d’un coup et sauta de sa chaise, les sourcils dressés.
-RAAAAAAAAAH ! Quel délice ! Brozik vous êtes un géni !
Dit-il en saluant le gobelin plein d’orgueil.
-Aller en route bonhomme.
Lança-t-il à Linken en bombant le torse plein d’énergie.
Le gnome regarda le verre qu’il n’avait pas pu toucher pendant quelques secondes.
-D'abord, Linken pas aimer le lait.
Dit-il narguant le tenancier, puis descendit de sa chaise pour suivre l’elfe qui était déjà sorti.
La rue n’était pas encore bondée, seulement quelques charrettes de commerçants et autres livreurs matinaux et plusieurs passants encore endormis. Le ciel était clair et le soleil déjà haut. Une chaude et lumineuse journée s’annonçait.
-Prochaine étape le porche de Sabot-doré. Au pas de course soldat, on taille la route !
Ordonna Hieronimus au gnome qui était ailleurs, le souvenir du défunt petit déjeuner surement …
-Hé ! Aaah ! Attendre ! Aaah ! Attendre !
Le gnome s’époumonait pour ralentir son maître, l’elfe avait déjà pris de l’avance courant comme un jeune homme en éclatant de rire.
Hieronimus Garalt- Personnages Joués : Aime se plaindre
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