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Brise sous les Tarides

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Message  Mystiruis Hedson Mar 22 Avr 2008, 12:33

Quelques semaines déjà s'étaient écoulées depuis le procès fleuve qui avaient vu tomber de lourdes sanctions sur l'Ordre de la Mortelle Onction. Au sein du manoir Hedson, l'ambiance lourde des premiers jours avait fini par se tasser et les mille et unes vilenies de la consule en poste s'étaient finalement calmées. La vie reprenait ses droits et, en vérité, à part cette obligation de faire savoir ses faits et gestes publiques au dénommé McBoram, l'ancienne consule de l'Ordre coulait finalement des jours relativement paisibles. En vérité elle partageait son temps entre la capitale des Royaumes de l'Est et le comptoir des Tarides où le couple possédait une maison au calme. Là elle trouvait la sérénité dont elle avait besoin sous un climat dont la douceur lui convenait à merveille

C'est là qu'elle se trouvait en cet instant. Son bien aimée l'avait chassée sur la terrasse pour pratiquer quelques exercices de méditation auxquels, si elle se joignait habituellement, elle n'avait pas envie aujourd'hui. Elle s'accordait généreusement un jour de relâche après l'incroyable victoire que l'ordre venait d'enregistrer contre ce fou de Kael'Thas. Mis à mal, ce dernier avait usé du plus vil des stratagèmes pour échapper à une déroute totale mais chacun sentait bien qu'il s'agissait d'une dernière carte et que le malin s'épuisait.

Du bout des doigts elle détacha le citron du bord de son verre pour le sucoter. Le gout amer la fit frissonner délicieusement. Elle reposa doucement le verre et couvrit ses jambes d'un voile de tisse-mage. Son diable d'homme n'arrêtait pas de l'enjoindre à se protéger du soleil et elle devait bien avouer que ses tentatives de braver sa lumière s'étaient révélées cuisantes.

Un sourire s'épanouit sur ses lèvres délicates tandis qu'à sa mémoire remontait l'odeur de la pommade dont il l'avait ointe avec un art consommé de l'érotisme. Elle en rougissait presque toute seule, bien obligée de s'avouer que ces nomades avait des qualités qu'une femme apprécie... et d'autres bien moins. Elle n'aimait pas du tout la façon dont il regardait Myllia, Cymbeline ou Scënde.
Elle ne pouvait se résoudre, malgré une lutte de chaque instant, à le "partager". Tout son être lui criait un désir plus fort qu'elle de le garder égoïstement pour elle seule. Et pourtant... elle savat bien qu'il ne partageait pas cette culture, qu'un jour où l'autre... il aurait plus que des regards. Elle se mettait elle-même au défi : défi de l'envoûter, de lui offrir plus que n'importe laquelle de ces autres femmes, de l'étourdir de sa présence de sorte à étouffer en lui toute vélléité de... de découcher. Difficile de prévoir si l'issue allait être heureuse. Par ailleurs... elle se pensait suffisamment amoureuse pour supporter ce qu'elle s'efforçait de considérer comme une particularité sans importance. Mais au fond d'elle.. elle n'avait de cesse de prier pour obtenir le don de lui suffire


Pour l'heure, la Lumière était avec elle. Il l'aimait au point de n'avoir envie d'aucune autre, de lui réserver toutes ses attentions.

Elle glissa une main sur son ventre. Bientôt quatre mois. Elle ne pouvait plus masquer cette troisième grossesse. Son corps s'adaptait et nourrissait la petite vie qu'ils avaient conçue ensemble. Il allait falloir réfléchir à un prénom car elle ne se satisfaisait plus vraiment de se dire "mon bébé". Elle avait besoin de mettre un nom sur cette vie qui croissait dans son sein.

Serait-il un bon père ? Probablement. Il était un homme excessivement attentionné. Il la couvrait de cadeaux, de marques d'affection. Elle ne doutait pas qu'il en serait de même pour leur enfant. Par ailleurs elle savait qu'il ne se risquerait pas vraiment à s'en occuper. Elle avait bien constaté comme il était à la fois intéressé et distant avec la petite Silly, à la fois très à l'écoute de se questions, de ses jeux, mais très détaché des contingences quotidiennes qu'elle seule prenait en charge. Non qu'il s'en désintéresse, mais il ne s'y sentait pas à l'aise, ça se ressentait nettement.

Il faisait chaud... mais elle n'avait pas envie de bouger. Elle était bien, détendue. Le petit vent qui montait de la mer se glissait délicieusement sous l'auvent de la terrasse et la rafraichissait agréablement. Ses pensées dérivaient ainsi, sans logique. Myllia et Meneldur... Que magouillaient donc ces deux là ? Que devenait Merika ? On la disait présente à la Baie-du-Butin... pas vraiment indifférente aux charmes du dénommé Jackham... Elle s'inquiétait de Nirewyn aussi... C'était un homme à la fois déterminé et fragile, trop fragile pour qu'Eloonhya ne tente pas d'en faire un jouet.

Elle sursauta !

Des lèvres un peu sèches venaient de se poser sur les siennes... Elle saisit entre ses mains ce visage qu'elle connaissait par coeur... et se laissa emporter dans un baiser qui semblait ne jamais devoir finir

Mystiruis Hedson


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Message  Endherion Lun 28 Avr 2008, 11:20

Le soleil du matin commençait à darder ses rayons. La saison avançait et les premières chaleurs dérangeaient les nuits de la prêtresse.
Mais était-ce bien cela.. Elle se réveillait avec un gout amer dans la bouche, en sueur, une peur qui lui tenaillait l'estomac. Les matins, elle se levait aussi fatiguée que la veille. Le repos la fuyait.

Aussi, après s'être reveillee une fois de trop, elle avait quitté la petite maison endormie, laissant Tsion se reposer, enroulé dans un drap de satin, seul luxe qu'ils s'autorisaient ici.

Elle n'avait pas pris la peine d'harnacher Satan et c'est sans aucune entrave qu'il l'accompagna dans un galop endiablé dans les dunes de sable fin, dans les terres arides des Tarides. Elle le laissa se défouler. Longtemps plus tard, le petit trot succéda aux longues foulées. Le soleil était plein dans le ciel.

Myst avait la tête vide mais enfin se sentait détendue.

Elle sourit en remarquant où cette brute d'étalon l'avait conduite : au bord de la mer. Elle glissa de son dos et entra dans cette eau salée, chaude. Il la suivit, la poussant de sa tête, joueur. S'en suivit une longue série de jeux. Cheval et cavalière ne faisant qu'un, une complicité totale. L'étalon noir resplendissait de puissance et de douceur mélangées, ses sabots faisait gicler l'eau, il pataugeait et l'éclaboussait volontairement pour la faire crier. Puis il soulevait le sable, galopait comme un fou puis revenait auprès d'elle, pilait, reculait, avançait, pour venir poser sa tête sur l'epaule de la prêtresse, l'enroulant dans la longue crinière. Elle riait aux éclats ; Les cauchemars de la nuit s'étaient évaporés. Satan hennit doucement, ni l'un ni l'autre n'avaient bougé.

- "Tu as senti aussi ?"

Son enfant venait de donner son premier coup de pied. Elle en était quasiment certaine.

"Viens, il est temps de rentrer. Tsion va s'inquiéter."
"Il va falloir que je lui parle de ces cauchemars."

***

Un souffle d'air l'éveilla. Oh, rien de brutal, juste une caresse aérienne. Mais elle n'avait pas sa place, car entre lui et la large ouverture sur les prairies herbeuses, il y avait normalement le corps étendu de sa bien-aimée. Elle supportait mal la chaleur et aimait à être du côté de ce filet d'air auquel elle faisait donc habituellement obstacle et trouvait un rafraichissement.

Il se dressa sur les avant-bras, tourna la tête dans tous les sens et appela, d'abord d'une voix endormie, puis plus sensuelle, puis enfin plus fort, inquiet.

- "Myst ?"

Il repoussa le drap et sauta sur ses pieds, récita rapidement les mots du sceau d'ombre qui protégeait son esprit des assauts du Néant et passa un vêtement. Elle ne s'était visiblement pas habillée non plus, juste récupéré sa nuisette de mousseline prune qu'il aimait tant à lui retirer en une longue caresse sur sa peau de nacre. Enfin... moins blanche déjà depuis qu'elle passait du temps sur ce continent car elle prenait une jolie couleur dorée qui lui donnait un air respendissant en réhaussant encore le bleu acier de son regard.

Il s'avança vers le large balcon et jeta un oeil à l'extérieur, appela encore : rien.

Si elle portait toujours sa nuisette, alors il avait des chances de pouvoir entendre ses pensées car il se souvenait comme elle avait à coeur de toujours garder le contact avec les siens et avait fait coudre partout les points magiques qui lui donnait accès à leurs pensées partagées. Il s'empara de son tabard :
Mystiruis dit :

- °Tu m'entends ma flamme ?°
- °Un souci Tsion ? Auriez-vous perdu une part de votre âme mon bon ami ? Si j'étais Primat, nul doute que je saurais éviter ce genre de désagrément. Pensez-y aux prochaines élections.°
- °Merci Eloonhya, j'y penserai oui, n'en doutez pas. Tu m'entends Myst ?°

Mais tout ce que Tsion perçut c'était le bruit des vagues, les hennissements stridents d'un cheval et les rires cristallins de sa compagne. Elle ne semblait pas très loin. il pouvait presque sentir le sel sur sa peau.
Endherion
Endherion


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Message  Mystiruis Hedson Lun 28 Avr 2008, 12:06

La mer...
- "Kamshîn ! A moi cheval des nuées !"
Au bas du large balcon une lueur flamboyante et un hennissement sauvage répondirent à l'invocation du démoniste qui enjamba la rembarde et se laissa glisser sur le dos de sa monture.
- "A la plage !"
D'un mouvement de talon il intima l'ordre au cheval-démon de s'élancer, et dut s'agripper fermement à sa crinière tant il bondit avec vigueur, puisant au coeur de son maître l'énergie de son allure fougueuse.
Ils traversèrent les ruelles à peine éveillées de Cabestan dans un galop d'enfer, les sabots enflammés projetant mille étincelles avant d'arriver enfin au bord de mer. D'un mouvement puissant Kâmshin piaffa jusqu'en haut d'une dune et stoppa, écumant du plaisir de cette cavalcade sauvage.
L'air tiède venait du large. Ils aperçurent d'abord la haute stature de Satan avant d'entrevoir, entre deux vagues, la silhouette de sa bien-aimée qui se prélassait dans l'eau. Une ombre sur la plage : la nuisette gisait comme une épave rejetée par la mer.
Le cavalier et sa monture bondirent de nouveau et galopèrent à une vitesse folle en faisait jaillir haut derrière eux un nuage de sable. Le démoniste s'enivrait, se grisait de cette vitesse et anticipait la sensation du corps souple de son aimée dans ses bras. La course effrenée les amena à lécher les vagues et à les fendre dans de gigantesques éclaboussures. Enfin le palefroi de la nuit ralentit, l'eau à hauteur de poitrail, et le cavalier se laissa glisser sous les vagues pour venir étreinte celle qui le regardait avec un sourire rayonnant de tendresse.
- "Je l'ai ôtée dès que j'ai senti que tu m'avais repérée. Et depuis... je me languis."
- "Tu es..."
- "... infernale ?"
rit-elle, les yeux plein d'étoiles tout en s'accrochant à son cou, sensuelle, câline, tout en dégageant son front des mèches dégoulinantes qui lui tombaient sur les yeux.
- "Bien pire encore !" répondit-il avant de la serrer dans ses bras et de la faire taire dans un baiser terriblement langoureux.
L'eau, le sable, la peau, le sel, tout se mêlait dans le secret du petit jour. Les étreintes succédèrent aux baisers, les gémissements aux soupirs. Ils ne gardèrent pas de souvenir très précis de leur sortie de l'eau, mais bien celle d'un nouveau moment d'exception qui les unissait si intimement, si amoureusement.
Ce n'est que tard dans la matinée qu'un Gobelin à la mine hilare les éveilla en sursaut en leur jetant au visage une nuisette couverte de sable. On aurait juré que Satan et Kâmshin rigolaient entre eux tant ils observaient la scène avec un air... de filous. Immédiatement la prêtresse s'enroula dans le vêtement encore légèrement humide, le teint délicieusement coloré tandis que son diable d'homme, s'interposant pour faire écran, remerciait l'importun qui, de toutes façons, s'éloignait déjà en rigolant.
Les amants s'entreregardèrent... et pouffèrent de rire tout en s'enlaçant de nouveau.
- "Bonjour mon ange."
- "Bonjour ma flamme" répondit-il sur le même ton chatoyant.
- "Oh ! Je... j'ai quelque chose à te dire !"
Le sourire tendre de la prêtresse, presque intimidé, ne trahissait aucune tension, plutôt une heureuse nouvelle qu'il avait hâte d'entendre.
- [i]"Je l'ai... senti bouger."[/i

Mystiruis Hedson


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