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Voile d'Hiver en famille

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Message  Asélryn / Towann Mer 23 Déc 2009, 10:29

« - Comment faut-il le dire ?! Cette artillerie sera tout bonnement indispensable à l’offensive sur la Citadelle et nous ne pouvons certainement pas les faire passer par voie terrestre avec de tels reliefs ! Le trajet des Pics Foudroyés jusqu’à la Citadelle du Roi-Liche serait beaucoup trop long, l’usage du Brise-ciel nous fera gagner énormément de temps et de sécurité pour le transport ! »

Le Haut-Commandant Elraan s’époumonnait à défendre ses positions. Les autres commandants semblaient s’être montrés enclins à faire appel à l’équipement développé par la maison Bayle pour l’assaut de la Citadelle, déjà en court, mais dès qu’il s’agissait d’utiliser le navire de l’Alliance pour le transport, les avis changeaient tout aussi subitement.

« - Nous ne pouvons tout simplement pas nous passer du Brise-ciel pour notre assaut. Sa puissance de feu est nécessaire à notre avancée.
- Nos troupes peuvent faire une halte. Le voyage jusqu’aux Pics Foudroyés ne demandera qu’une poignée d’heures et le Marteau d’Orgrim pourra amplement se charger du soutien aérien pendant ce laps de temps.
- Parce que vous pensez réellement que la Horde va nous aider ? Ils couvriront leur propre avancée et ne seront que plus heureux de voir nos troupes se faire massacrer. Ça leur fera ça de moins à faire plus tard.
- Ils ont besoin de nous pour mener la bataille au sommet de la Citadelle, autant que nous avons besoin d’eux. Leur chef de guerre le sait et ne nous laissera pas dans une situation aussi délicate sans intervenir. Si nous lui demandons de l’aide pour ce point, il ne nous rira pas au nez !
- Pourquoi n’allez-vous pas exposer vos idées au roi vous-même, Elraan ? Peut-être reviendrez-vous à la raison si c’est lui-même qui vous dit que ce projet est insensé ! »


La paladine lâcha un grognement rageur en quittant la tente des officiers supérieurs. Elle secoua vigoureusement la tête, laissant ses cheveux blonds s’ébouriffer, en passant le seuil et s’éloigna dans un tintement métallique régulier.
Une fois encore, les craintes et animosités vis-à-vis de la Horde les handicapaient pour faire face au Fléau. Si Sélia avait bien un doute sur leur victoire à la Citadelle, il provenait de l’entente précaire avec les orcs et leurs alliés. Si tous parvenaient à s’entendre suffisamment longtemps, Arthas pouvait bien faire ses prières si sa prétention et sa perversion n’avaient pas effacé son enseignement de paladin de sa mémoire.
Le Haut-Commandant s’éloigna de la tente des officiers supérieurs et s’enfonça dans le camp du Verdict des Cendres, fendant la foule de soldats, magiciens ou écuyers. La plupart reconnurent leur supérieur hiérarchique et la saluèrent respectueusement, sans qu’elle n’y prête la moindre attention. Habituellement proche de ses hommes, elle les ignorait presque, furieuse contre le scepticisme infondé de ses homologues. Elle jetait à peine un œil aux personnes qu’elle croisait, sans y prêter un réel intérêt, mais étrangement, son regard se fixa sur une personne précise. C’était comme si son regard avait été capturé et ne pouvait plus se détacher de cette silhouette, dissipant avec une vitesse étonnante sa colère. Pourtant, cette jeune fille n’était pas le genre qu’on remarquait aisément… et elle se trouvait à plusieurs mètres devant elle, disparaissant et reparaissant fréquemment entre les bras de la foule. Elle ne semblait même pas faire partie de l’armée. Pourquoi… ?
Elle stoppa lentement sa marche pour la détailler et plus elle décelait des éléments, plus cette gamine lui semblait familière. Ces cheveux d’ébène, ce visage innocent, ces yeux…

Asélryn sentit son cœur battre à un rythme dément. Il n’y avait aucun doute possible, elle n’avait pas changé… ou presque. Fatiguée, harassée et dénuée de cette tendresse dont elle avait tant su faire preuve. La Gamine fit un pas en avant mais ne se sentit pas capable d’en faire plus.
Elle avait tant redouté cet instant mais ce qu’elle ressentait était bien pire que ce qu’elle s’était imaginé. C’était comme si un étau compressait impitoyablement son estomac et laissait un frisson la parcourir à chaque nouvelle contraction. Elle sentait comme une horrible sensation de manque, mêlé de regret et d’un besoin de se blottir contre quelqu’un à qui elle pourrait se confier totalement.
Les conseils d’Amélie avaient beau lui revenir en mémoire, elle était incapable d’articuler un seul mot. Elle s’était sentie prête, on le lui avait confirmé, pourtant c’était si dur. Sélia s’approcha, doucement, peut-être aussi troublée qu’elle, et fut en mesure de parler la première.

« - C’est… c’est toi… ? Asélryn… ? »

La Gamine se jeta soudain dans ses bras en fondant en larmes. La paladine la reçut en la serrant fort tout contre elle. Entre deux sanglots, elle parvint à entendre un très faible :

« - Je t’aime maman… »

Après cinq longues années, Sélia pouvait à nouveau tenir sa fille dans ses bras. Sa disparition avait été si soudaine et la paladine s’était imaginé tant de fois le pire à propos de son devenir. Elle se sentait désormais submergée par un bonheur sans précédent et le Haut-Commandant Elraan, qui plus que quiconque avait toujours su faire abstraction de ses sentiments en toutes circonstances, ne parvint pas à retenir des larmes de joie.

« - Ma fille… Ma… grande fille… »

Asélryn sourit à ces mots. Sa mère lui prit le visage entre ses mains pour la contempler et elle s’en voulut de le lui présenter tout embué et humide. Cependant, elle retrouvait cette marque de tendresse qui semblait avoir disparu au premier regard.

« - Pourquoi es-tu partie ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Raconte-moi. »

Sélia ne se lassait pas d’admirer Asélryn. Elle avait tant changé. Lorsqu’elle l’avait vue pour la dernière fois, c’était encore une enfant timide et peureuse mais désormais, c’était une ravissante jeune femme qui aurait sans doute fait la fierté de son père s’il était encore en vie.

« - Oncle Shenak m’a recueillie et… »

Elle enfouit sa tête entre les bras de sa mère. Comment avait-elle pu oublier le bien que cela pouvait lui faire ? Pourquoi n’avait-elle jamais eu le courage de la revoir auparavant ? Elle ne pouvait répondre à ces questions et n’en avait aucune envie.

« - Tu m’as manqué… »

Elle caressa doucement les cheveux de sa fille.

« - Tu as tout le temps de m’expliquer. Viens. »

Elles se dirigèrent toutes deux vers les tentes personnelles des officiers, Asélryn suivant Sélia de près. Même la silhouette menaçante de la Citadelle ne semblait pas pouvoir affecter leur bonheur. Cette séparation n’avait que trop duré, elles avaient besoin de parler et de rester ensemble pour le moment.

Tout ce temps à rattraper…
Asélryn / Towann
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