Colère.
2 participants
Page 1 sur 1
Colère.
[Musique associée]
Une suite de cadavre. Morts par sa faute. Un message qui lui était adressé, de la part des sbires du Manoir. Ils représentaient, chacun, un péché.
Chaque cadavre menait au suivant. Luxure. Envie. Gloutonnerie. Et, dans l'assiette de ce dernier...une gnomographie de la Noble-Née.
Noble-Née désormais introuvable.
«Et si je vous offrais mon amitié, sans condition ? L'accepteriez vous ?»
Il repensait à ce qu'elle lui avait dit, sur la Fatalité. S'ils n'avaient pas discutés, le jour précédent, elle ne serait pas venue avec lui au Puit de Lune, après avoir parlé à Taràh.
La Fatalité n'existe pas. C'est le nom qu'on donne à ses choix, une fois que leurs conséquences vous frappent.
«Là où le silence vous assourdira, il y aura mon luth. Quand les ténèbres vous engloutiront, j'apporterai la Sainte Flamme. Là où le froid vous engourdira, je serai l'âtre auprès duquel vous reposer. Quand les autres vous tourneront le dos, il vous restera mon épaule.»
Néanmoins, le même jour, elle avait reçu une lettre d'un ancien épousé, executé il y a deux mois en Exodar. Cette lettre l'avait bouleversée.
Et lui, quelques heures plus tôt, avait reçu une lettre de Saëlonia d'Aldenbrecht, qui lui annonçait un départ...et un probable non-retour. Cette lettre l'avait bouleversé.
Peut-être y'a t'il une fatalité, finalement. Ou était-ce le nom que l'on donne aux coincidences funeste ? Il ne savait plus.
«Je briserai leurs os. Un par un. A mains nues. J'écouterai leurs râles et leurs supplicat...»
Non ! Il ne fallait pas penser ça ! C'est ce qu'ils veulent ! Le péché de Khassim était la Colère, et ils essayaient de l'attiser par tout les moyens. Succomber à cette Passion, c'était succomber. Ca n'était pas un secret. Malgré son stoïcisme à toute épreuve, et sa sérénité apparente, il était connu pour ses colères aussi soudaines que dévastatrice. Le genre de colère qui donnait aux gens à côté l'envie de se cacher dans un trou de souris.
«Car nos ennemis ne méritent pas notre courroux. Leurs âmes se sont égarées loin de la Sainte Flamme, aussi ne méritent ils que notre pitié, et notre compassion.»
S'ils avaient mis la main sur la Noble-Née, il fallait la sauver, ou la venger. Et apporter, ensuite, à ceux qui ont fait cela, une Juste Rétribution, sans haine ni colère. Ne pas se laisser guider par elles. Il fallait qu'elle soit fière de lui, car il ne voulait apporter la honte ni à Taràh, ni à Cymbelîne, en succombant à son propre péché.
Rien que la Justice.
La Justice, et sa nouvelle amie était tout ce qui lui restait...il repensait aux mots de Ticky Basto.
«Vous êtes un homme bon et sage, Caporal Al-Rakim. Si vous faîtes tout ça pour elles, c'est qu'elles le méritent. J'en suis sûre.»
Il avait décelé du bon dans ces deux personnes qui avaient fait tant de mal. La part de Bien qui repose en chaque être, et qu'un jardinier avisé tel que lui avait le don de cultiver, et de faire fleurir. Il croyait en la Rédemption.
Oui. Elles le méritaient.
«Car il y aura plus de ris et de chant, et plus de bonheur dans les cieux, pour un Injuste qui se repent, que pour quatre vingt dix-neuf Justes qui n'ont pas besoin de rédemption.»
Une suite de cadavre. Morts par sa faute. Un message qui lui était adressé, de la part des sbires du Manoir. Ils représentaient, chacun, un péché.
Chaque cadavre menait au suivant. Luxure. Envie. Gloutonnerie. Et, dans l'assiette de ce dernier...une gnomographie de la Noble-Née.
Noble-Née désormais introuvable.
«Et si je vous offrais mon amitié, sans condition ? L'accepteriez vous ?»
Il repensait à ce qu'elle lui avait dit, sur la Fatalité. S'ils n'avaient pas discutés, le jour précédent, elle ne serait pas venue avec lui au Puit de Lune, après avoir parlé à Taràh.
La Fatalité n'existe pas. C'est le nom qu'on donne à ses choix, une fois que leurs conséquences vous frappent.
«Là où le silence vous assourdira, il y aura mon luth. Quand les ténèbres vous engloutiront, j'apporterai la Sainte Flamme. Là où le froid vous engourdira, je serai l'âtre auprès duquel vous reposer. Quand les autres vous tourneront le dos, il vous restera mon épaule.»
Néanmoins, le même jour, elle avait reçu une lettre d'un ancien épousé, executé il y a deux mois en Exodar. Cette lettre l'avait bouleversée.
Et lui, quelques heures plus tôt, avait reçu une lettre de Saëlonia d'Aldenbrecht, qui lui annonçait un départ...et un probable non-retour. Cette lettre l'avait bouleversé.
Peut-être y'a t'il une fatalité, finalement. Ou était-ce le nom que l'on donne aux coincidences funeste ? Il ne savait plus.
«Je briserai leurs os. Un par un. A mains nues. J'écouterai leurs râles et leurs supplicat...»
Non ! Il ne fallait pas penser ça ! C'est ce qu'ils veulent ! Le péché de Khassim était la Colère, et ils essayaient de l'attiser par tout les moyens. Succomber à cette Passion, c'était succomber. Ca n'était pas un secret. Malgré son stoïcisme à toute épreuve, et sa sérénité apparente, il était connu pour ses colères aussi soudaines que dévastatrice. Le genre de colère qui donnait aux gens à côté l'envie de se cacher dans un trou de souris.
«Car nos ennemis ne méritent pas notre courroux. Leurs âmes se sont égarées loin de la Sainte Flamme, aussi ne méritent ils que notre pitié, et notre compassion.»
S'ils avaient mis la main sur la Noble-Née, il fallait la sauver, ou la venger. Et apporter, ensuite, à ceux qui ont fait cela, une Juste Rétribution, sans haine ni colère. Ne pas se laisser guider par elles. Il fallait qu'elle soit fière de lui, car il ne voulait apporter la honte ni à Taràh, ni à Cymbelîne, en succombant à son propre péché.
Rien que la Justice.
La Justice, et sa nouvelle amie était tout ce qui lui restait...il repensait aux mots de Ticky Basto.
«Vous êtes un homme bon et sage, Caporal Al-Rakim. Si vous faîtes tout ça pour elles, c'est qu'elles le méritent. J'en suis sûre.»
Il avait décelé du bon dans ces deux personnes qui avaient fait tant de mal. La part de Bien qui repose en chaque être, et qu'un jardinier avisé tel que lui avait le don de cultiver, et de faire fleurir. Il croyait en la Rédemption.
Oui. Elles le méritaient.
«Car il y aura plus de ris et de chant, et plus de bonheur dans les cieux, pour un Injuste qui se repent, que pour quatre vingt dix-neuf Justes qui n'ont pas besoin de rédemption.»
Khassim Al-Rakim
Re: Colère.
[The Fragile - Nine Inch Nails]
À Taràh.
Elle brille
Dans un monde empli de laideur
Elle compte
Quand plus rien n'a de sens
Fragile
Elle ne voit pas sa beauté
Elle essaye de s'éloigner
Parfois
C'est juste que tout semble bon à jeter
Je ne peux la regarder s'enfoncer
Je ne te laisserais pas tomber en morceaux
Elle lit nos esprits
Espérant que quelqu'un puisse voir
Si je pouvais me réparer je -
Mais c'est trop tard pour moi
Je ne te laisserais pas tomber en morceaux
On trouvera l'endroit parfait où aller et on pourra courir et se cacher
Je construirais un mur et on pourra les laisser de l'autre coté
... mais ils continuent d'attendre
... et d'attraper...
C'est quelque chose que je dois faire
J'étais là, aussi
Avant toute chose
J'étais comme toi
À Taràh.
Elle brille
Dans un monde empli de laideur
Elle compte
Quand plus rien n'a de sens
Fragile
Elle ne voit pas sa beauté
Elle essaye de s'éloigner
Parfois
C'est juste que tout semble bon à jeter
Je ne peux la regarder s'enfoncer
Je ne te laisserais pas tomber en morceaux
Elle lit nos esprits
Espérant que quelqu'un puisse voir
Si je pouvais me réparer je -
Mais c'est trop tard pour moi
Je ne te laisserais pas tomber en morceaux
On trouvera l'endroit parfait où aller et on pourra courir et se cacher
Je construirais un mur et on pourra les laisser de l'autre coté
... mais ils continuent d'attendre
... et d'attraper...
C'est quelque chose que je dois faire
J'étais là, aussi
Avant toute chose
J'étais comme toi
Khassim Al-Rakim
Un bruit dans la nuit.
Je suis assis. Des pas dans l'escalier. Deux personnes. Au son, l'un porte une cotte de maille, l'autre, du cuir. Ils essayent de se faire discret, à cette heure avancée. Ils regardent les trois portes, puis s'arrêtent un instant. Mon coeur aussi. C'est la chambre de la Noble-Née. Amis ? Ennemis ? Il faut attendre...encore un peu.
Le premier sort un poignard qui ne brille pas. A l'odeur, sa lame a été trempée dans la suie. Une sinistre manie. Le second toque à la porte. Ennemi. Je fond sur eux.
Comme à l'entraînement.
Mon sang est saturé d'adrénaline, j'entend les battements réguliers de mon coeur, dans mes tempes. Ma jambe claque comme un fouet. Mon pied traverse sa cage thoracique, frappe son diaphragme, et sa pointe s'écrase sur son ventricule gauche. Bruit de sac papier mouillé qu'on écrase. Un filet de bave. Il est mort.
Je suis mortel. Je suis précis. Je suis un Porte-Flamme, l'élite du désert.
Je me tourne vers l'autre. Son odeur m'est familière. Celle de la peur. Il est déja mort. Il ouvre la bouche pour hurler, réaction totalement irrationnelle quand on est un sicaire venu assassiner quelqu'un. Signe de grande panique. Il n'aura pas le temps de crier. Une manchette dans la gorge, un violent coup de genou dans le plexus. Il se tortille par terre, saignant de l'intérieur. Il mourra dans la minute.
Douleur dans mon dos. Je tombe à genoux. Ils étaient trois. Les éclats de bois autour de moi appartiennent à la chaise sur laquelle j'étais assis un peu plus tôt. Je me relève, et je me retourne. Son regard m'apprend qu'il n'avait pas prévu cette éventualité. Il en faudra plus, mon ami. Mais pour toi, il est trop tard. Je saisis un des barreaux de la chaise et m'approche. Il sort son poignard, prêt à défendre chèrement sa vie. Je l'attend. Il finit par se jetter sur moi. Amateur. Je saisis son poignet et glisse prestement sur le côté, le tordant. En faisant cela, je note dans un coin de ma tête qu'il faudra que je rembourse cette chaise. Sa tentative de hurlement est avortée par l'entrée de son propre poignard dans sa gorge.
Comme à l'entraînement.
J'inspire. J'expire. Mon coeur ralentit. J'observe les trois morts.
L'heure tardive me permettra de cacher les corps facilement. Avant, un message pour la Noble-Née. L'auberge n'est plus sûre. Je me place devant un miroir, puis j'enfonce mon crayon dans le papier pour écrire en relief. Quelques minutes plus tard, j'ai terminé.
Stupidement, je me prend à espérer ne pas l'avoir réveillée. Je me surprend moi-même de ces attentions. Je n'ai jamais eu d'ami, avant. Est-ce que je n'en fais pas trop ? Il faudra que je lui demande. Je n'aimerai pas lui faire honte....
Le premier sort un poignard qui ne brille pas. A l'odeur, sa lame a été trempée dans la suie. Une sinistre manie. Le second toque à la porte. Ennemi. Je fond sur eux.
Comme à l'entraînement.
Mon sang est saturé d'adrénaline, j'entend les battements réguliers de mon coeur, dans mes tempes. Ma jambe claque comme un fouet. Mon pied traverse sa cage thoracique, frappe son diaphragme, et sa pointe s'écrase sur son ventricule gauche. Bruit de sac papier mouillé qu'on écrase. Un filet de bave. Il est mort.
Je suis mortel. Je suis précis. Je suis un Porte-Flamme, l'élite du désert.
Je me tourne vers l'autre. Son odeur m'est familière. Celle de la peur. Il est déja mort. Il ouvre la bouche pour hurler, réaction totalement irrationnelle quand on est un sicaire venu assassiner quelqu'un. Signe de grande panique. Il n'aura pas le temps de crier. Une manchette dans la gorge, un violent coup de genou dans le plexus. Il se tortille par terre, saignant de l'intérieur. Il mourra dans la minute.
Douleur dans mon dos. Je tombe à genoux. Ils étaient trois. Les éclats de bois autour de moi appartiennent à la chaise sur laquelle j'étais assis un peu plus tôt. Je me relève, et je me retourne. Son regard m'apprend qu'il n'avait pas prévu cette éventualité. Il en faudra plus, mon ami. Mais pour toi, il est trop tard. Je saisis un des barreaux de la chaise et m'approche. Il sort son poignard, prêt à défendre chèrement sa vie. Je l'attend. Il finit par se jetter sur moi. Amateur. Je saisis son poignet et glisse prestement sur le côté, le tordant. En faisant cela, je note dans un coin de ma tête qu'il faudra que je rembourse cette chaise. Sa tentative de hurlement est avortée par l'entrée de son propre poignard dans sa gorge.
Comme à l'entraînement.
J'inspire. J'expire. Mon coeur ralentit. J'observe les trois morts.
L'heure tardive me permettra de cacher les corps facilement. Avant, un message pour la Noble-Née. L'auberge n'est plus sûre. Je me place devant un miroir, puis j'enfonce mon crayon dans le papier pour écrire en relief. Quelques minutes plus tard, j'ai terminé.
Stupidement, je me prend à espérer ne pas l'avoir réveillée. Je me surprend moi-même de ces attentions. Je n'ai jamais eu d'ami, avant. Est-ce que je n'en fais pas trop ? Il faudra que je lui demande. Je n'aimerai pas lui faire honte....
Khassim Al-Rakim
Re: Colère.
Ses yeux s'ouvrent au son d'une dague quittant son fourreau de l'autre côté de la porte.
Elle glisse sa main sous l'oreiller pour saisir la sienne. Avec lenteur et sans bruit, vêtue d'une simple chemise longue...elle se leve pour aller se placer derrière la porte. On toque...elle ne répondra pas cette fois...Elle entend des bruits sourds, des pas chassés...Un bruit sourd d'un corps tombant...puis un autre...de maille...elle reste là tapis dans l'ombre devenue à présent une alliée... un bruit plus net de bois cassé. Est ce des ivrognes en train de se battre? Non, car elle n'entend aucune parole...les ivrognes se battent à coup de mots pour accompagner leurs coups en traître comme si tous devaient savoir qu'ils existaient...qu'ils étaient les plus forts.... Un râle étouffé...Un autre corps vient de tomber. Elle serre sa dague contre elle, son coeur bat à tout rompre...les minutes qui suivent durent une éternité.
Des pas lourds s'éloignent dans l'escalier...il n'en reste donc qu'un...il revient par trois fois...la dernière...les pas s'arrêtent devant sa porte. Elle reconait le bruit d'un bout de papier qu'on glisse en dessous.
Elle attend jusqu'à l'aurore.
Elle se vêt, puis fait son sac....son instinct lui dit qu'il était temps de partir.
Elle descend les marches, l'auberge est déserte. Elle part, laissant de quoi payer la chambre qu'elle avait habité trois jours...le mot glissé sous sa porte dans une poche....elle la ferait lire plus tard...elle ne savait pourquoi, mais il ne fallait perdre de temps...
Elle glisse sa main sous l'oreiller pour saisir la sienne. Avec lenteur et sans bruit, vêtue d'une simple chemise longue...elle se leve pour aller se placer derrière la porte. On toque...elle ne répondra pas cette fois...Elle entend des bruits sourds, des pas chassés...Un bruit sourd d'un corps tombant...puis un autre...de maille...elle reste là tapis dans l'ombre devenue à présent une alliée... un bruit plus net de bois cassé. Est ce des ivrognes en train de se battre? Non, car elle n'entend aucune parole...les ivrognes se battent à coup de mots pour accompagner leurs coups en traître comme si tous devaient savoir qu'ils existaient...qu'ils étaient les plus forts.... Un râle étouffé...Un autre corps vient de tomber. Elle serre sa dague contre elle, son coeur bat à tout rompre...les minutes qui suivent durent une éternité.
Des pas lourds s'éloignent dans l'escalier...il n'en reste donc qu'un...il revient par trois fois...la dernière...les pas s'arrêtent devant sa porte. Elle reconait le bruit d'un bout de papier qu'on glisse en dessous.
Elle attend jusqu'à l'aurore.
Elle se vêt, puis fait son sac....son instinct lui dit qu'il était temps de partir.
Elle descend les marches, l'auberge est déserte. Elle part, laissant de quoi payer la chambre qu'elle avait habité trois jours...le mot glissé sous sa porte dans une poche....elle la ferait lire plus tard...elle ne savait pourquoi, mais il ne fallait perdre de temps...
Cymbelîne
Sujets similaires
» Colere Sang et Haine
» [Inactive][Alliance] La Colère du Peuple
» [Annulé][Alliance] Colère des glaces
» [Inactive][Alliance] La Colère du Peuple
» [Annulé][Alliance] Colère des glaces
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum