La conscience tranquille [RP semi-ouvert]

(HRP: Semi-ouvert pour moi signifie qu'il vous faut juste me demander au préalable si vous pouvez intervenir dans le RP en court

Acteurs autorisés pour le moment: Eliaris, Theira, Neisin, Aénor, CrileLoup, Hannalya, Moreldhel, Anuata )


Aerie Peak

Son regard se perdit quelques instants sur la vaste étendue de sapin qui parsemait les Hinterlands. De nombreux souvenirs l'assaillirent à la vue de ces paysages si familiers. Les exercices de méditations avec Bael'Gun, les chasses aux Trolls en compagnie des Elfes de Quel'Danil, toutes ces activités auxquelles elle ne s'adonnerait plus. Hannalya afficha une mine triste, reportant son regard sur les quelques bourses alignées un peu plus loin, et ses compagnons en grande conversation autour.

Le monde avait changé, découpé et transformé selon le bon vouloir des puissants. Les robustes Orc qu'elle combattait il y'a vingt ans étaient maintenant ses alliés. Elle avait tué pour les morts-vivants, alors que ses terres avaient été dévastées par d'autres morts-vivants. Pouvait-on encore juger par les races dans ce monde en mutation ? Horde et Alliance avaient-elles perdu tout leur sens ? Pourquoi se poser ces questions alors qu'elle n'était qu'une insignifiante capitaine d'un corps armé ancré dans le passé ?

Un pion. C'était le mot employé par Neisin pour se décrire elle-même lors de leur première conversation. Encore une ennemie d'hier devenue amie d'aujourd'hui. Tout cela n'avait plus de sens ... à ce rythme, elle se retrouverait à boire une bière avec Takeo Delanor d'ici peu. Hannalya sourit à cette pensée. Elle relança un regard sur les bourses. Elles aussi étaient insignifiantes, une goutte d'eau dans l'océan de sang et de larme déversé sur Southshore. Un faible tribut qui apaiserait peut être légèrement sa conscience, mais n'effacerait jamais les images gravées dans sa mémoire.

La Ranger offrit un sourire rassurant à Theira. Trop jeune, beaucoup trop jeune pour mériter d'être embrigadée dans cette histoire. La pauvre éprouvait une forte culpabilité et avait accepté avec soulagement de pouvoir participer au peu qu'ils pourraient faire. Espéraient-elles un quelconque "pardon" en faisant cela ? Elles n'en savaient rien. Peut-être un Prêtre de Lumière aurait pu leur répondre. Mais il n'y en avait aucun de disponible.

Elle observa le chemin, guettant avec impatience l'arrivée de cette fameuse Aénor, des Tisseur de Paix. Espérant que, grâce à elle, elle pourrait enfin avoir la conscience tranquille ...

Soupirant, quelques mètres non loin des femmes, Eliaris jeta un regard à l'horizon. Ses yeux, verts émeraude, luisaient plus d'une teinte triste qu'autre chose. La Guerre. Comme toujours, froide, cruelle, avec ses victimes. Juste des traits d'encre sur du papier, que les dirigeants notaient d'un hochement de tête, comme un léger détail auquel on ne prêtait plus attention.

Soldat. Ranger. C'est tout ce qu'il était. Un regard à sa main droite aurait pu lui faire penser le contraire, mais il savait bien au fond de lui ce qu'il en retournait. Il ne comprenait que trop bien les souffrances de sa compagne, ce pincement au coeur, et à l'âme qui la rongeait. Il l'avait ressenti bien avant, et trop souvent pour l'ignorer. Plus maintenant. Plus avec elle.

Une bourse ? Maigre façon de compenser le mal fait par la trolle ... mais la seule à sa portée. Il n'était pas un héros, un grand mage, ou un prêtre. Seul son bras, son oeil, et ses outils le servaient ... Mais pas maintenant.

Plantant sa lance dans le sol, Eliaris s'avança, posant un main rassurante sur l'épaule de Theira, lui souriant également... Pauvre enfant ... si jeune, et déja si triste... Hochant la tête, il s'approcha d'Hannalya, passant son bras autour de sa taille, se serrant contre elle.

Sa place était la, simplement.

Je me revois, debout dans la rue principale d'Austrivage, seule complètement seule, errant sans but au milieu des cadavres, l'auberge brûlant et avec elle emportant les râles des mourants. Tout à coup je la vois, elle, la responsable de ce massacre. Umerindra. Elle me regarde puis tourne les talons vers les forêts sombres d'Hautebrande. J'entends un bruit derrière moi, je refuse de me retourner mais mon corps pivote malgré toute mon envie de ne pas voir ce qui se passe derrière. Les cadavres, ils sont debout, me fixant, puis pointent un doigt accusateur sur moi et dans ma tête c'est l'explosion, je reconnais chaque voix, toutes ces personnes à qui j'ai parlé, que j'ai croisé sans connaître, me hurlent que je suis responsable, fautive de ce massacre. Je m'écroule à genoux tellement la douleur est grande, pleurant de toutes mes larmes, suppliant que ça s'arrête et puis...

Je me réveille, en sueur, haletante, embobiné dans les draps. Je fais le vide en moi, essayant d'oublier cet horrible cauchemar. Je me lève, puis je me prend un verre de tord boyaux pour me redonner des forces.. Dire que j'avais arrêté de boire.., je remercierai Crileloup et sa compagne Aénor plus tard de m'avoir prêté cette petite maison pour que je puisse m'y reposer, mais apparament c'est inutile, où que je sois ce même cauchemar me poursuit. Je prend une chaise et je m'installe prés de la cheminée, lui redonnant un peu de bois.. il fait frais ici aux Hinterlands.

Je repense à la conversation que j'ai eu avec Crileloup hier soir, très attentif et charmant, je regrette de ne pas l'avoir écouté plus tôt. ses conditions.. Que toutes les pièces d'or soient frappées du sceau de Quel'thalas, va falloir que je m'arrange avec Hannalya pour faire échanger les miennes, ainsi que la liste des donateurs signée par eux même. Ca ne devrait pas leur causer trop de problèmes. Vivement que je la revoie.

Les Hinterlands ... Une région sauvage. Au milieu d'une forêt de pins serpente un petit chemin de terre, jonché de branches et de cailloux.
Ou loin, une silhouette. Une ombre semblable à un cheval au buste d'homme ... un être de fables. Mais l'être se rapproche et les traits se dévoilent : Noir est le cheval, blancs sont les cheveux et l'armure. Noire est la croix, blanc est le tabard.
Un Kaldoreï ...
Un cache-oeil incrusté d'une tête de mort gravée dissimule un orbite vide. A ses longues oreilles horizontales pendent des anneaux d'argent ...
Un regard figé dans une attitude neutre, presque sombre.
Dans son dos, une lame.


Moreldhel dirige sa monture vers la forêt ... Vers la demeure des Quel'dorei, Quel'danil ...

Je me réveille. je me souviens m'être rendormie prés de la cheminée, et pour une fois, pas de cauchemar.
Je prends mon temps, remettant mon armure, enfilant ensuite ce tabard... Tabard qui me dégoute, je n'ose même plus le regarder, me rappelant ma stupidité et mon aveuglement aux rêves fous de Takeo, puis je sors, respirant l'air frais de la région, regardant passer devant moi deux griffons apprivoisés.

Je reprends ma monture, empruntant un petit sentier qui me mène chez les Wildhammers. Quelle ne fut pas ma joie d'apercevoir prés du puits devant le donjon des nains, Theira, Eliaris et Hannalya, je les saluait avec respect puis je leur contais ma discussion d'hier soir avec Crileloup et sa compagne Aénor.

J'exposais ensuite à mes compagnons les conditions de Crileloup, que toutes les pièces soient frappée du sceau de Quel'thalas, pourquoi ça ? il à peur que les pieces d'or peuvent provenir de maisons pillées d'Austrivage durant le massacre, que les donateurs inscrivent leurs nom sur une liste et qu'ils la signent, prouvant ainsi que ce soit eux.

Je tendis une bourse à Hannalya, une bourse contenant mes maigres économies deux cents pièces d'or frappée du sceau d'Hurlevent. lui faisant confiance pour qu'elle puisse l'échanger contre les pièces que désire Crileloup.

Non ... Le cavalier noir et blanc ne se dirige pas vers Quel'danil. Après tout, ses frères de sang ne valent pas mieux que d'autres ... La bride tire, le mord qui leur est relié tire sur le coin gauche de la bouche du cheval, qui prend le virage lentement.

Le cavalier lève les yeux ... Le Donjon des Marteaux-Hardis, une légende ... Il soupire, prend une bouffée d'air et prend un trot leger, pressant doucement les flancs de sa monture.

Il arrive en vue des maisons. Il va a l'écurie, place sa monture dans une des stales et paie généreusement le palfrenier.
Il prend un pas rapide, mais mélancolique vers le donjon, dans le but de voir le capitaine nain. Peut être que quelques de ses hommes pourrons aider à rammener le Caporal Srederick Lorran vivant ...

Soudain, il s'arrête. A une centaine de mètre, des Haut elfes et parmis eux Neisin, apparament en discussion amicale.

Moreldhel plisse les yeux et serre les poings, suis quelques secondes la discussion des yeux puis se relâche lentement, inspirant et expirant lentement, controlant les battements de son coeur. Boumboumboumboum Boumboumboum Boum Boum Boum ...
Calmé.
Il reste là, les bras croisé, adossé à un arbre, ne cherchant pas à se cacher ...

Theira lança un faible regard vers le ciel, une douloureuse sensation au sein de son coeur. Les yeux de la jeune Arcaniste, était d'un sombre éclat en ce jour. Un éclat de tristesse et de douleur. Les images du carnage d'Austrivage tournant en boucle dans sa tête, tel un cauchemar impossible à effacer: Toujours les mêmes visages. Du nain dont la hache lui explosa le crâne, des enfants broyés d'une main de fer... Des innocents massacrés par une Trollesse. Trollesse sauvage, fougueuse et dangereuse. Dame Umerindra, comme disait avant notre jeune elfe. Mais comment nommer désormais avec respect, une "femme" dont les mots "honneur" et "pitié" n'ont aucun sens ?

Du sang. Les rêves n'étaient plus que de cette couleur écarlate ses derniers temps. Toujours la même scène, les mêmes personnages, le même... sang innocent versé. Une culpabilité grandissante et écrasante prenant place dans l'âme de Theira. Et puis cet enchaînement d'évènements... Le monde semblait avoir pris une vitesse de temps bien plus rapide que la raison de notre jeune elfe. Encore une douloureuse impression de plus. Automatiquement, les yeux de l'Arcaniste se posèrent sur son bras. Bien que celui-ci soit de nouveau en service, les souvenirs de la rupture avec Skâdï étaient encore brûlant: Et chaque fois que quelque chose venait à relier cette séparation, Theira fixer son bras. Une pensée s'affichant soudainement dans son esprit: Est-ce que toutes les Trollesses possèdent donc un tel caractère sanguinaire ?

Ce fût le sourire de la ranger, qui brisa le silence des pensées de la jeune Arcaniste. Apparemment Hannalya se voulait rassurante, tout comme Eliaris. Mais dans ce moment, difficile à définir le résultat... Surtout que Neisin arriva en vue. Un faible sourire parcourut les lèvres candides de Theira: Encore une autre découverte, tous les Kaldorei ne sont pas identiques. Neisin étant la preuve vivante qu'une amitié peut se lier entre deux factions opposés. Comme quoi...

" Neisin ! "

Moreldhel, toujours adossé à son arbre, regardait la scène, un petit sourire en coin de bouche.
Il avait d'abord eu peur, pensant que Neisin était ataquée par une bande de Sin'dorei. Il s'avérait en fait qu'elle parlait calmement avec eux, sur un ton d'amitié.
Mais quelque chose trottait dans l'esprit du Kaldoreï ... Neisin devait connaitre ce groupe depuis un bout de temps ... Depuis combien de temps ... ?
Qu'importe ...
Se symbole de paix entres "ennemis" faisait plaisir à Moreldhel. Cela allait peut être même l'aider dans sa marche vers la paix ...
Il lui semblait même que ces Sin'dorei ne lui étaient pas inconnus ... Des Fils ? Qui sait ...
Le massif Kaldoreï continua de regarder tranquillement la scène, maintenant complètement détendu, la première frayeur passée. Il s'appuia contre le tronc d'un pin, croisa les bras et tenter de deviner le sujet de la conversation, et la raison de la présence de ces elfes ici, tolérée par les nains.

Hannalya remarqua le Kaldoreï aux couleurs des Justes qui semblait les espionner un peu plus loin. Un dernier regard vers Neisin ses lèvres s'agitèrent en un murmure.

"Ne t'inquiète pas, c'est pour ton bien Neisin".

Puis reprenant plus fort, suffisament fort pour être sûre que Moreldhel l'entende, le regard colérique rivé sur lui.

"Tien tien, un autre de vos collègues Juste. On dirait que cet ordre est infesté par la vermine Kaldoreï. Serait-ce donc ce peuple maudit qui tire les ficelle dans le dos de Takeo ? Cela ne m'étonnerais même pas."

Moreldhel entendit clairement les paroles de la sin'dorei, mais ne se laissa pas duper. Neisin n'était pas aux prises avec eux. Elle y était en tant qu'amie. De plus, son ouï fine de lui avait pas fait détecter le moinde haussement de ton.
Le Kaldoreï se contenta d'un hochement de tête profond en guise de salut.

C'est à ce moment qu'il remarqua les bourses au sol ... Que pouvaient-elles contenir ... ?

Il continua de fixer le groupe, et plus particulièrement Neisin ...

Neisin sembla figée par la situation, ne sachant pas quelle comportement adopter avant de choisir pour le choix le plus simple : la véritée.

- "Hannalya, c'est inutile, il n'est pas dupe..."

Elle le fixa d'un regard glacial avant de lui dire:

- "Moreldhel ... approchez, je crois que vous allez avoir besoin de quelques explications"

Moreldhel ne broncha pas au ton qu'utilisa Neisin, mais lui fût silencieument reconnaissant de ne pas le prendre pour le dernier des imbéciles. Il se détache d'un bloc du tronc et s'avança prestement, d'un pas leger avant de s'arrêter à un mètre de la petit assemblée.
Le Kaldoreï croise les bras, balaye le groupe du regard. Des Sin'dorei ...

Son visage ne trahit aucune émotion, restant neutre. Son oeil unique enregistre chauque détail. Son regard pénétrant vient finalement se planter dans celui de Neisin, les sourcils très légèrement froncés. Un petite brise vient placer une mèche de cheveux blancs en diagonale sur son visage long et sec.

(2 Sin'Dorei et une Quel'Dorei enfait Hannalya a les yeux d'un pur bleu)

"Des explications ? Quels explications ? Il n'a droit à rien du tout. Il ne doit déjà sa vie qu'à la présence de nos amis Nains."

Hannalya détailla Moreldhel, enregistrant la moindre de ses faiblesses. A commencer par un côté sur lequel il ne pouvait voir suite à la perte de son oeil. Elle finit par espérer que les Tisseurs de Paix ne tarderaient pas, d'autres Juste pouvaient arriver à n'importe quel moment. Bien que les Nains souhaitent garder la paix dans leur enceinte ... il n'aurait pas été bien difficile pour leur ennemi de tendre une embuscade à la sortie.

Moreldhel lève la main droite, en signe de paix, et s'exprime dans un orc presque parfait de sa voix profonde et suave.

- Paix à vous. Je ne vous veux aucun mal bien que je pense que ce n'est guèle léciploque. Je suis plus pacifiste à votle encontle qu'autle chose ... cloyez moi, ou pas. Je me demandais juste ce que faisait Neisin *lui jette un regard plutôt froid* avec des Sin'dolei et Quel'doleil. J'en oublie les bonnes manièles ... Shan'do Moleldhel Luneglise, Amilal de la Ligue des Justes.

Sur ces mots, Moreldhel s'incline profondément, à la façon Kaldoreï, les mains jointes au niveau de la base du coup.

- Puis-je juste savoil ce que vous faites chez les nains Malteaux-Haldis, que vous avez qualifiés d'amis, qui plus est avec un de nos sous-officiers, finit Moreldhel sur un ton qui se veut aussi neutre que possible.

Malgrès toute la tension de cette rencontre, Hannalya ne pu réprimer un rire devant le Kaldoreï essayant de s'exprimer en Orc, avec l'accent. Elle lui répondit dans un commun parfait.

- J'apprécie l'effort, mais je préfère grandement m'exprimer en Commun ou Thalassien. Et effectivement, ce n'est guère réciproque. Surtout si vous êtes un officier supérieur des Justes ... et je suppose donc un bon copain du "Commandeur Takeo Dalanor" *Sa voix se tinte d'ironie sur ces paroles*. Non vous ne pouvez pas savoir ce que je fais ici. Vous pouvez passer votre chemin, à bientôt sur un champ de bataille.

Moreldhel ne pût réprimer une mine dégoûtée, ou plutôt deçu. Il s'exprima en commun en fixant la Quel'dorei.

- Toujoul aussi hautains, soeul de sang ... Oui, je suis un ami de Takeo Dalanol. Il n'est pas l'homm que vous cloyez, comme je sais que vous n'êtes pas la femme que je clois ...
Heuleux de vous avoil lencontlé ailleul que dans le sang et la boue ... *s'efface en inclinant légèrement la tête de biais*

Après s'être efforcé de rester courtois avec cette arrogante Quel'dorei, il se tourna lentement vers Neisin et s'exprima à elle en commun, pour ne pas que le reste du groupe se sente un temps soit peu visé.

- Asto're Neisin *lui sourit poliment* Puis-je savoil ce que tu fais ici avec eux ou dois-je suivle le conseil de cette chalmante Quel'dolei ?

Le Kaldoreï attends une réponse franche, son regard planté une nouvelle fois dans celui de Neisin.

Soupirant, Eliaris secoua doucement la tête, fixant le Kaldorei, les lèvres pincées. Arrogants ? Eux ? Vu ses paroles à lui ? La bonne blague.

Hochant la tête, sans se détacher d'Hannalya, Eliaris jeta un regard circulaire aux alentours, observant les environs, ses sens en alerte. Si plus de monde arrivait, nains ou pas, il fallait être prêt.

Neisin fixa l'oeil unique de Moreldhel puis détourna le regard

- Réparer mes erreurs Moreldhel.. tout simplement, je me sens responsable du massacre d'Austrivage.. Et ne me dis pas que c'est pas de notre faute ! si on avait pas attaqué ce laboratoire.. et en plus ! ça n'en n'était même pas un ! tout ceci... tous ces morts ! c'est par notre action inutile qu'ils ont péri !

Sur ces mots Neisin fixa Moreldhel, des larmes de rage et tristesse perlant lentement sur ses joues

Les Tisseurs de Paix arrivent au rythme de leurs tigres de monte. S'ils sont harnachés pour la guerre, c'est bien pour se défendre et non pas pour administrer les coups avec un surcroît d'immunité.

Ils s'arrêtent à quelques pas de la petite troupe et c'est dame Aénor qui prend la parole, sous le regard paisible du barde qui reste vigilant, usant de ses sens de chasseur une fois à bas de sa monture pour s'assurer que rien d'inattendu ne soit susceptible de se produire dans les environs.

Un hochement de tête signe son approbation et son élue s'avance pour se mêler à la discussion.

Moreldhel fixe toujours Neisin de son regard pénétrant, cette fois avec une expression presque douce sur le visage.

- Ca va peut être t'étonner venant de ma pal, mais je pense que tu as laison ... Cette guelle a fait tlop de victimes injustes ... Nous ne sommes plus des Justes, Neisin. Peut être selas-tu étonnée aussi si je te que hiel et avant-hiel, j'ai envoyé plusieuls lettles à Takeo, poul tenter de lui faile entendle laison.
La volonté qui est mienne, et qui fait soulile tlop de gens, est d'éladiquer Fléau, Légion et peuples destlucteuls ... Mon but est de sauver le monde ... *soupire et fixe Neisin quelques secondes, puis chaque elfe de sang ou Haut elfe présent*
Cette guelle pue le sang des innocents. Pendant encle combien de temps devlons encole écouter gémil et pleuler ceux qui n'ont lien à voil avec cette guelle ...
Cela me dégoûte au plus haut point, Neisin, et je me sens tout aussi lesponsable, bien que je n'ai jamais plis les almes contle la Holde.

Le grand Kaldoreï baisse le regard momentanément, comme s'il était honteux de sa condition. Il relève finalement la tête, un air déterminé sur le visage.

- Si vous avez besoin d'une quelconque aide venant de ma pal, n'hésitez pas ... Mais sachez que jamais, sul Elune jamais, je ne nuilais à Takeo. Il n'est pas l'homme que vous pensez. Son coeul est bon. Il est peut êtle aveuglé pal la volonté d'éladiquer toute folme de peste ou de menace qui peut mettle à nouveau l'humanité en danger. Il a juste besoin d'un soutient, ce que je tente de faile. nous vellons bien sa léponse à mes coulliers ... Je lui fait confiance, et, si je dois, je le suivlais dans la mol. *fronce un peu les sourcils, et reste figé dans cette position, bras croisés, le regard sur Neisin*

( Je m'absente jusqu'à vendredi prochain, et ne voulant pas bloquer ce rp, je fais décamper momo

Aux minutes de duel silencieux entre Neisin et Moreldhel, ce dernier prefera quitter la place.

- ... Neisin, je te fais confiance. Ne vise pas le Commandeul. *lui sourit maladroitement en guise de salut puis se tourne vers les Sin et Quel doreï* Désolé d'avoil intelompu votle entletient. *s'incline à la façon Kaldoreï puis tourne les talons.*

Moreldhel alla chercher sa monture, puis revint vers le petit groupe :

- Pelsonne dans la Ligue ne saula que vous êtiez ici, n'ayez clainte. Que les jumeaux Ulsin et Ulson veillent sul vous.

Sur ce, il tourna bride et parit au petit trop, prennant une grande bouffée d'air frais ...

Theira ne s'était aucunement mêlée de la discutions qu'il y avait eu. Certainement, par envie de rester silencieuse durant l'échange des paroles. Et ce, malgré la colère qui avait emprunt ses yeux pendant un court instant. C'est dire, autant Neisin était quelqu'un de très sympathique, autant l'autre venu, lui ne l'était aucunement.

Ensuite, ce moreldchose s'en retourna loin d'eux. La jeune Sin'dorei envoya un regard vers Hannalya, lui demandant indirectement ce qu'étais cette histoire de jumeaux. Puis, Theira posa sa fine main sur le bras de Neisin: Un geste qui se voulait réconfortant. Comme ceux, que Hannalya et Eliaris avait eu avec elle-même.

Neisin senti la main sur son bras et posa la sienne sur celle de Theira, la serrant doucement tout en regardant Moreldhel partir sous l'ombre des pins puis murmura doucement :

-Merci Theira

Elle essuya ses larmes puis tourna son regard vers Aénor qui s'approchait du groupe, l'accueillant d'un sourire.

Hannalya regarda Moreldhel partir sans rien ajouter. Comment une personne pouvait être aveugle à ce point ? Takeo, noble de coeur et puis quoi encore ? Ce type avait osé lui tendre un piège à elle, corrompant une Elfe et voulant échanger sa vie contre un droit de passage. Oui, elle était arrogante, et elle n'avait aucune raison de s'en cacher.

L'attention de l'Elfe se porta sur les deux nouveaux Kaldoreï qui arrivaient. Pas de tabard et apparament serein ... ils devaient être ce fameux CrileLoup et Aénor des Tisseurs de Paix. Elle leur offrit aussi un sourire.

La prêtresse regarda le félin s'éloigner du petit groupe, détaillant la silhouette de Moreldhel. Quelle étrange personne... D'un protecteur de la Nature, il était désormais aux côtés de Takeo. et l’équilibre fragile des quatre éléments qui compose la Nature ne semblait plus l'émouvoir beaucoup. Elle laissa échapper un soupir avant d’attacher les brides de Taïsha autour d’un arbre.

Les dernières nuits avaient été courtes. Le sommeil lui faisait défaut.
Le barde et sa compagne avaient pris le chemin du port dévasté peu après leur entrevue avec Neisin. Le port n’était qu’à un vol de griffon des Hinterlands et il ne leur fallut que quelques minutes pour s’y rendre. Le port.. ou ce qu'il en restait... Les pierres mêlées aux poutres de bois calcinées… des maisons incendiées du port il y a peu encore prospère. Une odeur âcre de brûlé qui se répandait encore partout alentours et un silence assourdissant parfois, déchiré par un cri ou des pleurs. De frêles silhouettes noires se mouvaient de part et d’autres des ruines à la recherche d’un membre d’une famille anéantie, d’un souvenir, d’un espoir. A peine plus loin, des tombes creusées à la va vite pour éviter les épidémies. Combien étaient elles ? Trop…

Les paroles de l’elfe de la Ligue résonnaient encore à leurs oreilles. Le geste était charitable mais elle doutait que leurs consciences soient lavées par ce simple don. Réparer…. Comment croire que cela était possible… Nul ne pourrait réparer telle horreur. Nulle somme d’argent ne pourrait jamais ramener les morts. Combien d’or pour un fils ? Un père ? Une grand mère ? Combien d’or pour des yeux ou une jambe… ? Dix ? Cent ? Mille ? Cent mille ?

Ils avaient improvisé un campement, dans les collines avoisinantes. Durant deux jours et deux nuits qu'ils passèrent à aider, à prêter main forte, à évaluer ce qui pouvait être sauver, reconstruit… A soutenir les familles qui venaient des contrées voisines pleurer sur une tombe et à voir déambuler toute une population attirée par l’appât du gain. Une tête mise à prix… Des hommes et des femmes qui n’avaient pas grand chose à faire de ces vies brisées. Le malheur des uns faisait visiblement le bonheur de certains.

Reconstruire…
La tâche était immense. Tant de maisons et d’infrastructures réduites à néant qu’il faudrait bâtir à nouveau. Une nouvelle ville à refaire. Des nouvelles vies à implanter ici.
Et combien de temps pour oublier les horreurs perpétrées…
Ils se demandèrent comment employer cet argent. Comment le répartir, qui contacter pour en faire le meilleur usage… et s’interrogèrent aussi. Pourquoi eux ? Le temps leur manqua pour approfondir la question. Aénor et Crileloup n’avaient pas pu réunir les Tisseurs pour leur parler de cela. La prêtresse s’en chargerait dès son retour en ville. Il faudrait qu’elle demande un congé à l’orphelinat. Cela lui devenait trop difficile. Elle avait une idée en tête mais devait en parler avec Nael auparavant.

Elle retira ses gants, les rangea dans la sacoche de la selle et s’avança.

"Bonjour Neisin" répondit elle au sourire.

Et elle en esquissa un aussi en retour avant de hocher poliment la tête vers les autres personnes.