Le chien de garde du Roi
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Le chien de garde du Roi
(Edit : A lire en écoutant ceci : Bonne lecture !)
...
Dévorer les autres ou être dévoré. Les écraser, ou être écrasé. Tuer ou mourir. C'est le premier principe qu'on lui avait apprit dans son enfance à la cour. L'époque était différente, mais les mœurs ne l'étaient guère chez les grands de ce monde.
C'est ainsi que, comme beaucoup d'autres enfants bénis par un dieu de la chance quelque peu cynique, le comte Valemar du Cloud avait eu le bonheur de naître noble. Noble de cour, noble sans terre, mais assez privilégié tout de même pour apprendre à lire, écrire, compter... pour apprendre l'histoire, l'équitation, l'escrime, les bonnes manières... pour apprendre la stratégie militaire, le jeu dit des "échecs" et, plus important que tout, le jeu des maisons.
Le jeu des maisons nobles. Le jeu de cour. Le jeu qui crève le cœur, déchire l'âme et parfois peut faire perdre... la vie ?
Le jeu préféré des manipulateurs, des assassins, des hommes et des femmes corrompus par l'argent et le pouvoir. Ce jeu est un immense échiquier. Il y a bien plus de deux joueurs, et bien plus d'une partie en cour. Tout le monde est un pion pour quelqu'un, tout le monde sert les intérêts d'un ou plusieurs autres, qu'il en ait conscience ou non. Ce cercle vicieux ne finit jamais.
Ainsi est fait le jeu des maisons nobles.
Ainsi est faite la politique.
Tout cela vaut-il vraiment la peine ? Car il y a des règles à ce jeu. Manger le roi n'est pas permit, mais le mettre échec et math est trop dur pour ceux qui préfèrent la facilité : Varian Wrynn est un adversaire qui contrôle parfaitement tous ses pions, s'assurant l'obéissance sans faille de chacun.
Choisir la facilité n'était peut être pas une bonne idée. La facilité est aussi simple à construire... qu'a détruire pour l'adversaire. Une fois éliminé de la partie, il n'est plus tellement évident que jouer est si amusant. Où est le plaisir si on ne peut pas tricher ? C'est précisément ce que se demandait le Comte du Cloud, enchaîné au fond d'une cave du SI:7, attendant la sentence qui ne manquerait pas de tomber, comme pour tous les tricheurs avant lui...
Tricher, mentir... non.
La politique est décidément bien plus compliqué que ça.
Le jeu l'est plus encore.
...
Dévorer les autres ou être dévoré. Les écraser, ou être écrasé. Tuer ou mourir. C'est le premier principe qu'on lui avait apprit dans son enfance à la cour. L'époque était différente, mais les mœurs ne l'étaient guère chez les grands de ce monde.
C'est ainsi que, comme beaucoup d'autres enfants bénis par un dieu de la chance quelque peu cynique, le comte Valemar du Cloud avait eu le bonheur de naître noble. Noble de cour, noble sans terre, mais assez privilégié tout de même pour apprendre à lire, écrire, compter... pour apprendre l'histoire, l'équitation, l'escrime, les bonnes manières... pour apprendre la stratégie militaire, le jeu dit des "échecs" et, plus important que tout, le jeu des maisons.
Le jeu des maisons nobles. Le jeu de cour. Le jeu qui crève le cœur, déchire l'âme et parfois peut faire perdre... la vie ?
Le jeu préféré des manipulateurs, des assassins, des hommes et des femmes corrompus par l'argent et le pouvoir. Ce jeu est un immense échiquier. Il y a bien plus de deux joueurs, et bien plus d'une partie en cour. Tout le monde est un pion pour quelqu'un, tout le monde sert les intérêts d'un ou plusieurs autres, qu'il en ait conscience ou non. Ce cercle vicieux ne finit jamais.
Ainsi est fait le jeu des maisons nobles.
Ainsi est faite la politique.
Tout cela vaut-il vraiment la peine ? Car il y a des règles à ce jeu. Manger le roi n'est pas permit, mais le mettre échec et math est trop dur pour ceux qui préfèrent la facilité : Varian Wrynn est un adversaire qui contrôle parfaitement tous ses pions, s'assurant l'obéissance sans faille de chacun.
Choisir la facilité n'était peut être pas une bonne idée. La facilité est aussi simple à construire... qu'a détruire pour l'adversaire. Une fois éliminé de la partie, il n'est plus tellement évident que jouer est si amusant. Où est le plaisir si on ne peut pas tricher ? C'est précisément ce que se demandait le Comte du Cloud, enchaîné au fond d'une cave du SI:7, attendant la sentence qui ne manquerait pas de tomber, comme pour tous les tricheurs avant lui...
Tricher, mentir... non.
La politique est décidément bien plus compliqué que ça.
Le jeu l'est plus encore.
Dernière édition par Comte Valemar le Mer 20 Avr 2011, 23:05, édité 1 fois
Lannister de Merde- Personnages Joués : Merde
Re: Le chien de garde du Roi
(A lire en écoutant ceci : Bonne lecture !)
...
Tout ça pour rien ? Toute une vie... gâchée ? détruite ?
Peut on vraiment juste avoir vécu, sans que ça ne débouche sur rien ? sans que ça ne veuille plus rien dire du jour au lendemain ?
Quelle monstruosité. On dit qu'il vaut mieux mourir, qu'il existe des châtiments bien pires... C'est faux.
Le pire est bien de mourir, car pour mourir il faut avoir vécu. Supporter de vivre, simplement pour mourir bêtement, à cause d'une ou deux erreurs stupides... Comment une déchéance pareille pourrait-elle être la réalité ? Comment cet instant peut-il être réel ?
"Avance, traître !"
Un pied devant l'autre, la tête baissé mais l'image de la potence gravé dans l'esprit. L'image de la corde. Froide, terrifiante. Le frottement des fibres contre la peau est la pire des brûlures. Le poids du nœud est le pire des étaux.
"Pour complot et trahison envers le Royaume d'Hurlevent et son Roi, ainsi que pour avoir commit les crimes de rébellion et d'assassinat, et enfin, pour avoir commit le délit de fuite... vous, Comte Valemar du Cloud, êtes condamné à être pendu par le cou jusqu'à ce que mort s'en suive, afin de faire réparation à l'offense produite envers et contre le Roi, et afin de vous racheter de vos crimes envers et contre la bonne société Hurleventoise. La sentence est prononcé : qu'on le pende."
L'homme, pourtant terrorisé, est resté digne jusqu'à la fin, mais au moment suprême, il ne peut que laisser échapper un ultime glapissement. Sur-aigüe, presque inhumain. Digne d'un porc qu'on égorge. Pourtant rien ne l'égorge. On lui a mit un sac sur la tête et il ne voit plus rien... mais il entend, il sent, et il est toujours en vie. Tout bouge autour de lui.
Tout bouge.
La partie n'est pas finie.
...
Tout ça pour rien ? Toute une vie... gâchée ? détruite ?
Peut on vraiment juste avoir vécu, sans que ça ne débouche sur rien ? sans que ça ne veuille plus rien dire du jour au lendemain ?
Quelle monstruosité. On dit qu'il vaut mieux mourir, qu'il existe des châtiments bien pires... C'est faux.
Le pire est bien de mourir, car pour mourir il faut avoir vécu. Supporter de vivre, simplement pour mourir bêtement, à cause d'une ou deux erreurs stupides... Comment une déchéance pareille pourrait-elle être la réalité ? Comment cet instant peut-il être réel ?
"Avance, traître !"
Un pied devant l'autre, la tête baissé mais l'image de la potence gravé dans l'esprit. L'image de la corde. Froide, terrifiante. Le frottement des fibres contre la peau est la pire des brûlures. Le poids du nœud est le pire des étaux.
"Pour complot et trahison envers le Royaume d'Hurlevent et son Roi, ainsi que pour avoir commit les crimes de rébellion et d'assassinat, et enfin, pour avoir commit le délit de fuite... vous, Comte Valemar du Cloud, êtes condamné à être pendu par le cou jusqu'à ce que mort s'en suive, afin de faire réparation à l'offense produite envers et contre le Roi, et afin de vous racheter de vos crimes envers et contre la bonne société Hurleventoise. La sentence est prononcé : qu'on le pende."
L'homme, pourtant terrorisé, est resté digne jusqu'à la fin, mais au moment suprême, il ne peut que laisser échapper un ultime glapissement. Sur-aigüe, presque inhumain. Digne d'un porc qu'on égorge. Pourtant rien ne l'égorge. On lui a mit un sac sur la tête et il ne voit plus rien... mais il entend, il sent, et il est toujours en vie. Tout bouge autour de lui.
Tout bouge.
La partie n'est pas finie.
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Lannister de Merde- Personnages Joués : Merde
Re: Le chien de garde du Roi
(Edit : à lire en écoutant ceci : Bonne lecture !)
...
On l'avait transporté des heures et des heures. Peut être même des jours et des jours. Avec ce sac sur la tête il n'avait plus la moindre notion d'espace ou de temps. Il ne savait ni le jour, ni l'heure, ni qui de la lune ou du soleil était levé, et encore moins où il se trouvait.
La peur de mourir étant maintenant passé, la faim, la soif, l'épuisement et l'horrible angoisse des derniers jours retombaient comme une seule masse sur ses épaules frêles d'aristocrate, et le Comte Valemar du Cloud se demandait s'il n'allait pas finalement mourir quand même, dévoré par la fatigue ou emporté par l'absence de nutrition.
Puis on vint l'attacher à ce qui semblait être une chaise, et on retira enfin le sac de sa tête. Un petit homme malingre, vêtu d'un smoking impeccablement lissé et pourvu de petites lunettes l'observait avec un air désapprobateur. Un vieux bureaucrate. Un de ces grattes papiers comme on en croisait des dizaines chaque jour au palais royal de Hurlevent, et dont l'utilité et les tâches restaient toujours aussi mystérieuses. A vrai dire, eux même étaient relativement mystérieux, se faisant toujours sobre et très discrets.
"Vos nom, prénom, dignité, état civil, rentes régulières et parents encore en vie. S'il vous plait."
Valemar regarde un instant l'homme de travers, de plus en plus perdu.
"Du Cloud, Valemar, Comte à la cour du Roi Varian Wrynn de Hurlevent. Je possède quelques parts d'une ou deux sociétés d'armement et d'habillement. Je n'ai plus aucun parents en vie à ma connaissance."
L'homme note rapidement le tout sur un parchemin qu'il plie en quatre avant de le ranger dans une poche intérieure. Puis il s'approche et détache le Comte qui se masse aussitôt les poignets et fait jouer ses bras avec soulagement. Le bureaucrate se dirige alors vers la seule porte de la petite pièce.
"Il va arriver. Je vous déconseille fortement d'essayer de sortir, il y a deux gardes en arme devant la porte qui ont ordres de vous exécuter si vous mettez le nez dehors. De plus tous les gardes du palais ont ordre de vous tuer à vue. Aussi, soyez simplement patient."
Valemar ne comprend rien. Il ne sait ni qui va arriver, ni quand, ni pourquoi. Tout ce qu'il sait c'est que finalement sa vie est encore fortement en danger et qu'il ne peut pas sortir de cette pièce où il n'y a visiblement ni nourriture, ni rafraichissement, ni commodités. Tout ce qu'il peut faire c'est attendre. Encore. Et encore. Et encore. L'attente semble durer une éternité, mais finalement la porte s'ouvre... sur Varian Wrynn en personne.
Le Roi laisse aux soldats dans le couloir la précaution de refermer la porte. Il est en armure d'apparat et semble immense. Et du haut de toute sa suprême, il pose un regard écœuré sur le Comte.
"Savez vous pourquoi vous êtes ici plutôt qu'entrain de vous balancer au bout d'une corde ?"
Valemar n'ose répondre, écrasé par la présence du souverain qu'il a osé défié.
"Vous êtes ici parce que je l'ai demandé. Vous avez joué un jeu dangereux et vous avez perdu, "comte"... dit le Roi en insistant particulièrement ironiquement sur le titre. Vous êtes ici pour obtenir votre rédemption. Pas votre rédemption auprès de moi ou de mon royaume, mais votre rédemption en tant qu'être humain. Car à présent vous n'en êtes plus un : vous êtes un chien. Vos maigres propriétés et biens financiers vous ont étés retirés, votre titre et vos particules de noblesse également, ainsi que toute votre dignité."
Le Comte est dépité, étouffé et terrorisé. Il n'ose dire un mot, attendant patiemment la suite. Attendant comme le mauvais chien désobéissant qu'il avait été, la punition de son maître.
"Dès à présent, et jusqu'à la fin de votre misérable vie, vous serez le Chien de Garde du Roi."
...
On l'avait transporté des heures et des heures. Peut être même des jours et des jours. Avec ce sac sur la tête il n'avait plus la moindre notion d'espace ou de temps. Il ne savait ni le jour, ni l'heure, ni qui de la lune ou du soleil était levé, et encore moins où il se trouvait.
La peur de mourir étant maintenant passé, la faim, la soif, l'épuisement et l'horrible angoisse des derniers jours retombaient comme une seule masse sur ses épaules frêles d'aristocrate, et le Comte Valemar du Cloud se demandait s'il n'allait pas finalement mourir quand même, dévoré par la fatigue ou emporté par l'absence de nutrition.
Puis on vint l'attacher à ce qui semblait être une chaise, et on retira enfin le sac de sa tête. Un petit homme malingre, vêtu d'un smoking impeccablement lissé et pourvu de petites lunettes l'observait avec un air désapprobateur. Un vieux bureaucrate. Un de ces grattes papiers comme on en croisait des dizaines chaque jour au palais royal de Hurlevent, et dont l'utilité et les tâches restaient toujours aussi mystérieuses. A vrai dire, eux même étaient relativement mystérieux, se faisant toujours sobre et très discrets.
"Vos nom, prénom, dignité, état civil, rentes régulières et parents encore en vie. S'il vous plait."
Valemar regarde un instant l'homme de travers, de plus en plus perdu.
"Du Cloud, Valemar, Comte à la cour du Roi Varian Wrynn de Hurlevent. Je possède quelques parts d'une ou deux sociétés d'armement et d'habillement. Je n'ai plus aucun parents en vie à ma connaissance."
L'homme note rapidement le tout sur un parchemin qu'il plie en quatre avant de le ranger dans une poche intérieure. Puis il s'approche et détache le Comte qui se masse aussitôt les poignets et fait jouer ses bras avec soulagement. Le bureaucrate se dirige alors vers la seule porte de la petite pièce.
"Il va arriver. Je vous déconseille fortement d'essayer de sortir, il y a deux gardes en arme devant la porte qui ont ordres de vous exécuter si vous mettez le nez dehors. De plus tous les gardes du palais ont ordre de vous tuer à vue. Aussi, soyez simplement patient."
Valemar ne comprend rien. Il ne sait ni qui va arriver, ni quand, ni pourquoi. Tout ce qu'il sait c'est que finalement sa vie est encore fortement en danger et qu'il ne peut pas sortir de cette pièce où il n'y a visiblement ni nourriture, ni rafraichissement, ni commodités. Tout ce qu'il peut faire c'est attendre. Encore. Et encore. Et encore. L'attente semble durer une éternité, mais finalement la porte s'ouvre... sur Varian Wrynn en personne.
Le Roi laisse aux soldats dans le couloir la précaution de refermer la porte. Il est en armure d'apparat et semble immense. Et du haut de toute sa suprême, il pose un regard écœuré sur le Comte.
"Savez vous pourquoi vous êtes ici plutôt qu'entrain de vous balancer au bout d'une corde ?"
Valemar n'ose répondre, écrasé par la présence du souverain qu'il a osé défié.
"Vous êtes ici parce que je l'ai demandé. Vous avez joué un jeu dangereux et vous avez perdu, "comte"... dit le Roi en insistant particulièrement ironiquement sur le titre. Vous êtes ici pour obtenir votre rédemption. Pas votre rédemption auprès de moi ou de mon royaume, mais votre rédemption en tant qu'être humain. Car à présent vous n'en êtes plus un : vous êtes un chien. Vos maigres propriétés et biens financiers vous ont étés retirés, votre titre et vos particules de noblesse également, ainsi que toute votre dignité."
Le Comte est dépité, étouffé et terrorisé. Il n'ose dire un mot, attendant patiemment la suite. Attendant comme le mauvais chien désobéissant qu'il avait été, la punition de son maître.
"Dès à présent, et jusqu'à la fin de votre misérable vie, vous serez le Chien de Garde du Roi."
Lannister de Merde- Personnages Joués : Merde
Re: Le chien de garde du Roi
(A lire en écoutant ceci : Bonne lecture !)
...
"Vous serez le chien de garde du Roi."
Avoir pour toujours la corde autour du cou... risquer sa vie chaque jour pour ne pas la perdre au bout de la corde. Y a-t-il une logique la-dedans ? Peu importe. De toute façon, une fois condamné, on n'a rien de plus à perdre, alors autant faire ce que l'on attend de nous. C'est ce que s'était dit Valemar en entendant sa véritable sentence de la bouche même de son Roi.
Au moins, en étant le chien de garde du Roi, Valemar avait une raison de continuer à exister malgré sa déchéance et la perte de tous ses biens. Oh, bien sur il pouvait continuer à porter son titre de comte, mais à part pour faire bonne figure, cela ne signifiait plus grand chose dans la mesure où tous les papiers avaient étés brulés. Au moins cela lui faciliterais certaines tâches tant que l'information serait gardée secrète.
...
"Votre mission sera d'éclaircir les ténèbres qui obscurcissent le cœur du Roi."
Éclaircir les ténèbres... la tâche n'avait pas l'air facile à première vue. Mais la pratique serait sans doute encore plus complexe que la théorie. Les ténèbres qui obscurcissaient Hurlevent étaient bien plus nombreuses et fortes que lui... les gangs proliféraient et s'entretuaient dans les bas quartiers sans aucun contrôle, la garde n'interférait que dans les affaires à sa portée et le SI:7 n'était là que pour surveiller les gens dans son genre.
...
"Le Roi est la Lumière, et vous êtes l'ombre."
Ainsi donc le souverain d'Hurlevent reconnaissait l'existence du monde et de l'économie souterraine d'Hurlevent... pire, il l'acceptait. Si Valemar avait eu cette pièce en main à l'époque, peut être la partie précédente serait-elle toujours en cours. Mais à présent la partie précédente ne comptait plus. A présent Valemar en engageait une nouvelle contre ce monde souterrain, non pas pour mettre un roi échec et math, mais pour transformer tous ces hommes et femmes trop indépendants en pions au service du Roi.
Le Roi est la Lumière et gouverne Hurlevent à la vue de tous. Il est le cœur de la machine. La Chancellerie est la tête pensante. Le SI:7 fait l'office des yeux, des oreilles, et d'une main. La Garde est un bras, court, mais efficace. Les armées forment le buste, fier, fort, puissant, solide. Enfin, le peuple fait office de jambes. Cet organisme immense, ce géant qu'est le royaume d'Hurlevent projette une ombre tout aussi immense que lui et qui menace de déborder sur lui.
Le Chien de Garde du Roi est là pour s'assurer que l'ombre ne prenne pas le dessus et n'en vienne pas à dévorer la Lumière.
...
"Vous suivrez une formation accélérée d'agent du SI:7, afin que vous puissiez survivre assez longtemps pour remplir votre mission au moins en partie."
Accélérée... le mot était faible. On lui avait donné trois leçons avant de le jeter sans argent dans les bas quartiers avec interdiction formelle d'essayer d'en sortir pendant deux semaines.
Toujours porter un maximum d'armes sur soi. Toujours dissimuler le plus possible de ces armes. Ne jamais hésiter à ce servir de ces armes en cas de nécessité : la réussite d'une mission passe avant la vie de n'importe quelle tierce personne. On ne lui avait rien "apprit" de plus.
Ce métier était répugnant. Indigne d'un joueur tel que lui. Du moins c'est ce que le Comte du Cloud pensa pendant les trois premiers jours. Une semaine et demie plus tard, alors qu'on était venu le chercher dans la taverne où il s'était terré, il ne pensait plus une seconde à sa dignité ou au déshonneur que représente le fait de se salir les mains... il n'avait plus qu'une chose en tête : survivre.
...
"Vous trouverez le Lion de Westfall, vous vous mettrez sous ses ordres et sa surveillance, et vous vous en remettrez entièrement à son jugement en toute circonstance."
On lui avait alors simplement remit des vêtements propres, un revolver à la crosse représentant un lion, une dague aux reflets bleutés et marquée elle aussi d'un lion, ainsi qu'une insigne et quelques instructions sensés lui permettre de réussir à en savoir plus sur ce "Lion de Westfall".
Enfin, on lui avait rendu sa chevalière à l'énorme diamant bleu resplendissant qui avait été prise juste avant la fausse pendaison. Puis on l'avait raccompagné à la sortie où un cheval de bataille armuré aux insignes de Hurlevent l'attendait. Et on avait claqué la porte derrière lui sans un mot de plus.
Le Chien de Garde du Roi n'avait plus qu'a faire son travail...
...
"Vous serez le chien de garde du Roi."
Avoir pour toujours la corde autour du cou... risquer sa vie chaque jour pour ne pas la perdre au bout de la corde. Y a-t-il une logique la-dedans ? Peu importe. De toute façon, une fois condamné, on n'a rien de plus à perdre, alors autant faire ce que l'on attend de nous. C'est ce que s'était dit Valemar en entendant sa véritable sentence de la bouche même de son Roi.
Au moins, en étant le chien de garde du Roi, Valemar avait une raison de continuer à exister malgré sa déchéance et la perte de tous ses biens. Oh, bien sur il pouvait continuer à porter son titre de comte, mais à part pour faire bonne figure, cela ne signifiait plus grand chose dans la mesure où tous les papiers avaient étés brulés. Au moins cela lui faciliterais certaines tâches tant que l'information serait gardée secrète.
...
"Votre mission sera d'éclaircir les ténèbres qui obscurcissent le cœur du Roi."
Éclaircir les ténèbres... la tâche n'avait pas l'air facile à première vue. Mais la pratique serait sans doute encore plus complexe que la théorie. Les ténèbres qui obscurcissaient Hurlevent étaient bien plus nombreuses et fortes que lui... les gangs proliféraient et s'entretuaient dans les bas quartiers sans aucun contrôle, la garde n'interférait que dans les affaires à sa portée et le SI:7 n'était là que pour surveiller les gens dans son genre.
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"Le Roi est la Lumière, et vous êtes l'ombre."
Ainsi donc le souverain d'Hurlevent reconnaissait l'existence du monde et de l'économie souterraine d'Hurlevent... pire, il l'acceptait. Si Valemar avait eu cette pièce en main à l'époque, peut être la partie précédente serait-elle toujours en cours. Mais à présent la partie précédente ne comptait plus. A présent Valemar en engageait une nouvelle contre ce monde souterrain, non pas pour mettre un roi échec et math, mais pour transformer tous ces hommes et femmes trop indépendants en pions au service du Roi.
Le Roi est la Lumière et gouverne Hurlevent à la vue de tous. Il est le cœur de la machine. La Chancellerie est la tête pensante. Le SI:7 fait l'office des yeux, des oreilles, et d'une main. La Garde est un bras, court, mais efficace. Les armées forment le buste, fier, fort, puissant, solide. Enfin, le peuple fait office de jambes. Cet organisme immense, ce géant qu'est le royaume d'Hurlevent projette une ombre tout aussi immense que lui et qui menace de déborder sur lui.
Le Chien de Garde du Roi est là pour s'assurer que l'ombre ne prenne pas le dessus et n'en vienne pas à dévorer la Lumière.
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"Vous suivrez une formation accélérée d'agent du SI:7, afin que vous puissiez survivre assez longtemps pour remplir votre mission au moins en partie."
Accélérée... le mot était faible. On lui avait donné trois leçons avant de le jeter sans argent dans les bas quartiers avec interdiction formelle d'essayer d'en sortir pendant deux semaines.
Toujours porter un maximum d'armes sur soi. Toujours dissimuler le plus possible de ces armes. Ne jamais hésiter à ce servir de ces armes en cas de nécessité : la réussite d'une mission passe avant la vie de n'importe quelle tierce personne. On ne lui avait rien "apprit" de plus.
Ce métier était répugnant. Indigne d'un joueur tel que lui. Du moins c'est ce que le Comte du Cloud pensa pendant les trois premiers jours. Une semaine et demie plus tard, alors qu'on était venu le chercher dans la taverne où il s'était terré, il ne pensait plus une seconde à sa dignité ou au déshonneur que représente le fait de se salir les mains... il n'avait plus qu'une chose en tête : survivre.
...
"Vous trouverez le Lion de Westfall, vous vous mettrez sous ses ordres et sa surveillance, et vous vous en remettrez entièrement à son jugement en toute circonstance."
On lui avait alors simplement remit des vêtements propres, un revolver à la crosse représentant un lion, une dague aux reflets bleutés et marquée elle aussi d'un lion, ainsi qu'une insigne et quelques instructions sensés lui permettre de réussir à en savoir plus sur ce "Lion de Westfall".
Enfin, on lui avait rendu sa chevalière à l'énorme diamant bleu resplendissant qui avait été prise juste avant la fausse pendaison. Puis on l'avait raccompagné à la sortie où un cheval de bataille armuré aux insignes de Hurlevent l'attendait. Et on avait claqué la porte derrière lui sans un mot de plus.
Le Chien de Garde du Roi n'avait plus qu'a faire son travail...
Lannister de Merde- Personnages Joués : Merde
Re: Le chien de garde du Roi
(Edit : à lire en écoutant ceci : Bonne lecture !)
Harthan Blake était une pourriture. Non seulement cet homme était avocat, mais pour ne rien arranger, c'était un chevalier de la mort. Une engeance relevée par le Roi Liche, puis ayant mit sa liberté retrouvée au service de la justice. Bien sur personne n'avait voulu l'engager. Qui aurait voulu d'un monstre, d'un assassin, d'un mort-vivant... avec les honoraires d'un avocat ?
Personne. Personne ne voulait de lui. Personne ne voulait entendre parler de lui. Jusqu'à ce que...
...
Un échec total. Les moqueurs avaient étés un échec total. Si Caralen avait semblé être une bénédiction lorsqu'il avait fait surface, son utilité n'avait par la suite été que très limitée. Sa guilde de clochards tous plus stupides les uns que les autres avait tout juste su distraire la garde. Le SI:7 semblait avoir complètement oublié le borgne déserteur... le Comte savait pourquoi à présent. Ils n'étaient tout simplement pas dupes...
En y réfléchissant, ça paraissait logique... qui aurait pu croire un seul instant à cette histoire ? Un déserteur moitié handicapé sortit de nulle part et sans ressource aucune aurait, du jour au lendemain, réussit à convaincre tous les sans abris de Hurlevent de travailler pour lui, de l'informer et de recruter d'autres crédules ? Ce groupe alors nouvellement formé et exclusivement composé de clochards, de CLOCHARDS, aurait réussit à se procurer vivres, abris, communicateurs, armes, explosifs... comme ça ? Tout simplement ?
Quelle blague... stupide. Toute cette manœuvre avait été menée de façon parfaitement stupide...
...
"-J'ai cru comprendre que vous cherchiez un travail, maître... ?
-Harthan Blake monsieur le Comte. Mon nom est Harthan Blake.
-Maître Harthan Blake. Et bien moi j'ai décidé de vous engager cher maître."
Harthan retient son souffle une seconde... ou du moins l'aurait retenu s'il respirait encore... il n'en croyait pas ses oreilles. Un noble l'avait fait cherché, lui en particulier, l'avait invité chez lui, lui avait offert le couvert et un excellent alcool... et lui proposait maintenant un travail !
"-Et en quoi consisterait ce travail monsieur le Comte ?"
...
Fort heureusement un élément s'était révélé utile. Engager l'avocat avait été utile. Même plus qu'utile : cette action c'était avérée presque salvatrice.
Qui aurait pu penser que ce mort à l'accoutrement ridicule, et qui se prétendait avocat, aurait pu être aussi efficace dans la tâche qui lui avait été confiée ?
Offrir gratuitement ses services à une organisation de révolutionnaires hors-la-loi et tout noter sur elle : ficher ses membres, écrire son histoire dans les moindres détails... le tout en ayant l'air d'adhérer à la cause, mais uniquement pour la seule et bonne raison que le Comte le payait grassement pour ça.
Cette partie du plan s'avérait à présent payante.
...
"-Monsieur le Comte ?
-Oui, c'est bien moi.
-Vous avez... beaucoup maigri. Je commençais à m'inquiéter... voilà des semaines que vous gardez un silence radio complet.
-Quelques problèmes. Quelques affaires à régler. Tout va bien maintenant mon cher Harthan. J'ai appris que les moqueurs étaient finis ?
-Oui, ça y est. Toute cette histoire est terminée.
-Bien, ces pions inutiles commençaient à devenir gênants. Tant qu'ils étaient unis du moins. Avez vous fait ce que je vous avais demandé en vous engageant ?
-Évidemment. Tout est la dedans... dit l'avocat insouciant en désignant la lourde malle dont il ne se séparait jamais.
-Parfait."
L'avocat égorgé tombe dans les eaux boueuses des canaux et disparais sous la surface noire, engloutit par la fange et la nuit. Le chien de garde du Roi entre en mouvement...
...
Parfait. Ce mort vivant trop naïf avait été parfait jusqu'au bout, jouant son rôle sans imaginer un instant que tout cela pourrait un jour se retourner contre lui... un imbécile de pion devenu obsolète. Hors s'il voulait réussir dans sa tâche, le chien de garde du Roi ne pouvait pas s'encombrer du moindre pion inutile.
Avec la malle de l'avocat et les centaines d'informations qu'elle contenait ... histoires, noms, visages, combines, planques, faux noms, alliances et mésalliances... le Comte avait à présent la main.
De plus, Harthan Blake mort, et le dernier héritier de "la cause" chérie par ces imbéciles de moqueurs étant prisonnier du SI:7, personne ne pourrait jamais remonter jusqu'à lui tant qu'il n'abattrait pas toutes ses cartes. Il avait donc un énorme avantage... l'effet de surprise.
Y a-t-il une sensation plus agréable que celle d'observer en sachant que l'on est pas observé sois même ?
Ouaf ! Ouaf !
Harthan Blake était une pourriture. Non seulement cet homme était avocat, mais pour ne rien arranger, c'était un chevalier de la mort. Une engeance relevée par le Roi Liche, puis ayant mit sa liberté retrouvée au service de la justice. Bien sur personne n'avait voulu l'engager. Qui aurait voulu d'un monstre, d'un assassin, d'un mort-vivant... avec les honoraires d'un avocat ?
Personne. Personne ne voulait de lui. Personne ne voulait entendre parler de lui. Jusqu'à ce que...
...
Un échec total. Les moqueurs avaient étés un échec total. Si Caralen avait semblé être une bénédiction lorsqu'il avait fait surface, son utilité n'avait par la suite été que très limitée. Sa guilde de clochards tous plus stupides les uns que les autres avait tout juste su distraire la garde. Le SI:7 semblait avoir complètement oublié le borgne déserteur... le Comte savait pourquoi à présent. Ils n'étaient tout simplement pas dupes...
En y réfléchissant, ça paraissait logique... qui aurait pu croire un seul instant à cette histoire ? Un déserteur moitié handicapé sortit de nulle part et sans ressource aucune aurait, du jour au lendemain, réussit à convaincre tous les sans abris de Hurlevent de travailler pour lui, de l'informer et de recruter d'autres crédules ? Ce groupe alors nouvellement formé et exclusivement composé de clochards, de CLOCHARDS, aurait réussit à se procurer vivres, abris, communicateurs, armes, explosifs... comme ça ? Tout simplement ?
Quelle blague... stupide. Toute cette manœuvre avait été menée de façon parfaitement stupide...
...
"-J'ai cru comprendre que vous cherchiez un travail, maître... ?
-Harthan Blake monsieur le Comte. Mon nom est Harthan Blake.
-Maître Harthan Blake. Et bien moi j'ai décidé de vous engager cher maître."
Harthan retient son souffle une seconde... ou du moins l'aurait retenu s'il respirait encore... il n'en croyait pas ses oreilles. Un noble l'avait fait cherché, lui en particulier, l'avait invité chez lui, lui avait offert le couvert et un excellent alcool... et lui proposait maintenant un travail !
"-Et en quoi consisterait ce travail monsieur le Comte ?"
...
Fort heureusement un élément s'était révélé utile. Engager l'avocat avait été utile. Même plus qu'utile : cette action c'était avérée presque salvatrice.
Qui aurait pu penser que ce mort à l'accoutrement ridicule, et qui se prétendait avocat, aurait pu être aussi efficace dans la tâche qui lui avait été confiée ?
Offrir gratuitement ses services à une organisation de révolutionnaires hors-la-loi et tout noter sur elle : ficher ses membres, écrire son histoire dans les moindres détails... le tout en ayant l'air d'adhérer à la cause, mais uniquement pour la seule et bonne raison que le Comte le payait grassement pour ça.
Cette partie du plan s'avérait à présent payante.
...
"-Monsieur le Comte ?
-Oui, c'est bien moi.
-Vous avez... beaucoup maigri. Je commençais à m'inquiéter... voilà des semaines que vous gardez un silence radio complet.
-Quelques problèmes. Quelques affaires à régler. Tout va bien maintenant mon cher Harthan. J'ai appris que les moqueurs étaient finis ?
-Oui, ça y est. Toute cette histoire est terminée.
-Bien, ces pions inutiles commençaient à devenir gênants. Tant qu'ils étaient unis du moins. Avez vous fait ce que je vous avais demandé en vous engageant ?
-Évidemment. Tout est la dedans... dit l'avocat insouciant en désignant la lourde malle dont il ne se séparait jamais.
-Parfait."
L'avocat égorgé tombe dans les eaux boueuses des canaux et disparais sous la surface noire, engloutit par la fange et la nuit. Le chien de garde du Roi entre en mouvement...
...
Parfait. Ce mort vivant trop naïf avait été parfait jusqu'au bout, jouant son rôle sans imaginer un instant que tout cela pourrait un jour se retourner contre lui... un imbécile de pion devenu obsolète. Hors s'il voulait réussir dans sa tâche, le chien de garde du Roi ne pouvait pas s'encombrer du moindre pion inutile.
Avec la malle de l'avocat et les centaines d'informations qu'elle contenait ... histoires, noms, visages, combines, planques, faux noms, alliances et mésalliances... le Comte avait à présent la main.
De plus, Harthan Blake mort, et le dernier héritier de "la cause" chérie par ces imbéciles de moqueurs étant prisonnier du SI:7, personne ne pourrait jamais remonter jusqu'à lui tant qu'il n'abattrait pas toutes ses cartes. Il avait donc un énorme avantage... l'effet de surprise.
Y a-t-il une sensation plus agréable que celle d'observer en sachant que l'on est pas observé sois même ?
Ouaf ! Ouaf !
Lannister de Merde- Personnages Joués : Merde
Re: Le chien de garde du Roi
(A lire en écoutant ceci : )
Trouver le Lion de Westfall n'avait pas été si compliqué. Le convaincre d'épargner des complications au comte c'était avéré un peu plus difficile. Au final, l'argument le plus efficace avait été celui de la pendaison, sans aucun doute.
''Ma tête se trouve au bout d'une corde et mon sort entre vos mains, Nasgard. Il ne tient qu'a vous de me donner ma chance... ou de me laisser me balancer au bout de la corde. Car c'est là où je serais ce soir si j'échoue à accomplir la mission qu'on m'a donné...''
Ha ! Quelle niaiserie... Certes, en cas d'échec, fuir Hurlevent signifierais devoir recommencer à zéro ailleurs, et sans cesse rivaliser d'intelligence pour échapper aux agents du SI:7 et autres mercenaires... mais Valemar du Cloud préférait mille fois une vie sous tension plutôt que finir au bout d'une corde. Que ce géant aux airs de statue d'acier au coeur de pierre ait cédé à un tel argument signifiait seulement que c'était un imbécile sentimental et manipulable. Rien qu'un pion de plus sur l'échiquier...
Un pion dangereux néanmoins. Il n'y avait plus qu'a espérer que cette "Näph" méritait sa réputation et s'acquiterait de son travail aussi rapidement et discrètement qu'on le lui demandait...
Espérer... laisser faire le hasard... pourquoi ne pas se jeter directement par une fenêtre ?
Grrrr...
Trouver le Lion de Westfall n'avait pas été si compliqué. Le convaincre d'épargner des complications au comte c'était avéré un peu plus difficile. Au final, l'argument le plus efficace avait été celui de la pendaison, sans aucun doute.
''Ma tête se trouve au bout d'une corde et mon sort entre vos mains, Nasgard. Il ne tient qu'a vous de me donner ma chance... ou de me laisser me balancer au bout de la corde. Car c'est là où je serais ce soir si j'échoue à accomplir la mission qu'on m'a donné...''
Ha ! Quelle niaiserie... Certes, en cas d'échec, fuir Hurlevent signifierais devoir recommencer à zéro ailleurs, et sans cesse rivaliser d'intelligence pour échapper aux agents du SI:7 et autres mercenaires... mais Valemar du Cloud préférait mille fois une vie sous tension plutôt que finir au bout d'une corde. Que ce géant aux airs de statue d'acier au coeur de pierre ait cédé à un tel argument signifiait seulement que c'était un imbécile sentimental et manipulable. Rien qu'un pion de plus sur l'échiquier...
Un pion dangereux néanmoins. Il n'y avait plus qu'a espérer que cette "Näph" méritait sa réputation et s'acquiterait de son travail aussi rapidement et discrètement qu'on le lui demandait...
Espérer... laisser faire le hasard... pourquoi ne pas se jeter directement par une fenêtre ?
Grrrr...
Lannister de Merde- Personnages Joués : Merde
Re: Le chien de garde du Roi
(A lire en écoutant ceci : bonne lecture !)
Observer. Écouter. Attendre et observer.
Écraser la cigarette, se lever, s'étirer, n'avoir l'air de rien, jamais.
Prendre en chasse. Discrètement. Suivre, traquer, trouver.
Rejoindre la meute, entrer, refermer derrière soi.
Bondir, poignarder... le sang jaillit mais le comte ne cille pas, cela apaise la tristesse du Roi, cela chasse les ténèbres qui obscurcissent son coeur... bondir à nouveau.
Se calmer, observer. Écouter. Attendre et observer.
Puis le feu... le feu qui dévore tout et ne laisse aucune trace... ni aucune chance d'avenir.
Le Chien de Garde du Roi est en mouvement.
Observer. Écouter. Attendre et observer.
Écraser la cigarette, se lever, s'étirer, n'avoir l'air de rien, jamais.
Prendre en chasse. Discrètement. Suivre, traquer, trouver.
Rejoindre la meute, entrer, refermer derrière soi.
Bondir, poignarder... le sang jaillit mais le comte ne cille pas, cela apaise la tristesse du Roi, cela chasse les ténèbres qui obscurcissent son coeur... bondir à nouveau.
Se calmer, observer. Écouter. Attendre et observer.
Puis le feu... le feu qui dévore tout et ne laisse aucune trace... ni aucune chance d'avenir.
Le Chien de Garde du Roi est en mouvement.
Lannister de Merde- Personnages Joués : Merde
Re: Le chien de garde du Roi
(Edit : à lire en écoutant ceci : BOnne lecture !)
Mort... le Lion de Westfall était donc finalement bel et bien mort. Ce qui expliquait l'absence de toute nouvelle ou de nouveaux ordres ces derniers mois. Le devait-on à Näph ? Le comte n'en savait pas plus... simplement que Lion du Westfall était bel et bien mort, et qu'il se retrouvait débarrassé d'intermédiaire avec le roi.
Hors le roi s'adressant rarement directement à ses sous-fifres chargés des basses besognes, même si Valemar avait encore la corde au cou et se savait surveillé de près, au moins le nœud sur la-dite corde était-il moins serré qu'auparavant... Pensant cela, le chien de garde du roi, encapuchonné et dissimulé par la nuit sans lune éclate d'un rire grave et sonore qui résonne dans la ruelle déserte.
Mais l'homme ne rit pas bien longtemps, son sourire bientôt remplacé par une grimace. Il porte la main à son ventre blessé et tâte sous son armure pour vérifier que le bandage est toujours bien en place... ses affaires en ville avançaient, lui évitant encore et toujours la corde, mais tout ne se passait pas toujours comme prévu. Oh, bien sur, il finirait par réussir à tirer les vers du nez à Miloin l'informateur, comme il réussirait à faire plier complètement Aldwynn le nouveau clochard-en-chef.... néanmoins, il y avait toujours des réfractaires.
Repensant avec amertume à l'épisode sur le quais du tram, l'homme-chien fit également jouer son épaule, elle aussi récemment bandée. Le ventre et l'épaule... deux flèches. Presque des carreaux d'arbalètes. Il avait eu de la chance... peut être ne s'en serait-il pas sortit aussi bien si la seringue l'avait touchée. A cette pensée, il frissonna, et fut heureux que personne ne puisse le voir à cet instant, tétanisé à l'idée d'être à la merci de ce fou furieux au rictus dément...
Enfin bref. Tant pis pour Le Rictus. Ce n'était pas qu'il ait parlé ou non qui comptait... ce qui comptait, c'était que Valemar soit toujours en vie, et donc en mesure de subir une vengeance. Et la vengeance ne viendrait sans doute pas du clochard lui même... du moins, le chien de garde du roi l'espérait avec ferveur. Sinon, il aurait risqué sa vie pour rien et n'aurait plus qu'a repartir de zéro sur une autre piste... ou avec une autre approche.
Toujours se relever, et continuer à avancer....
Toujours aller de l'avant...
Encore et toujours...
Ouaf ! Ouaf !
Mort... le Lion de Westfall était donc finalement bel et bien mort. Ce qui expliquait l'absence de toute nouvelle ou de nouveaux ordres ces derniers mois. Le devait-on à Näph ? Le comte n'en savait pas plus... simplement que Lion du Westfall était bel et bien mort, et qu'il se retrouvait débarrassé d'intermédiaire avec le roi.
Hors le roi s'adressant rarement directement à ses sous-fifres chargés des basses besognes, même si Valemar avait encore la corde au cou et se savait surveillé de près, au moins le nœud sur la-dite corde était-il moins serré qu'auparavant... Pensant cela, le chien de garde du roi, encapuchonné et dissimulé par la nuit sans lune éclate d'un rire grave et sonore qui résonne dans la ruelle déserte.
Mais l'homme ne rit pas bien longtemps, son sourire bientôt remplacé par une grimace. Il porte la main à son ventre blessé et tâte sous son armure pour vérifier que le bandage est toujours bien en place... ses affaires en ville avançaient, lui évitant encore et toujours la corde, mais tout ne se passait pas toujours comme prévu. Oh, bien sur, il finirait par réussir à tirer les vers du nez à Miloin l'informateur, comme il réussirait à faire plier complètement Aldwynn le nouveau clochard-en-chef.... néanmoins, il y avait toujours des réfractaires.
Repensant avec amertume à l'épisode sur le quais du tram, l'homme-chien fit également jouer son épaule, elle aussi récemment bandée. Le ventre et l'épaule... deux flèches. Presque des carreaux d'arbalètes. Il avait eu de la chance... peut être ne s'en serait-il pas sortit aussi bien si la seringue l'avait touchée. A cette pensée, il frissonna, et fut heureux que personne ne puisse le voir à cet instant, tétanisé à l'idée d'être à la merci de ce fou furieux au rictus dément...
Enfin bref. Tant pis pour Le Rictus. Ce n'était pas qu'il ait parlé ou non qui comptait... ce qui comptait, c'était que Valemar soit toujours en vie, et donc en mesure de subir une vengeance. Et la vengeance ne viendrait sans doute pas du clochard lui même... du moins, le chien de garde du roi l'espérait avec ferveur. Sinon, il aurait risqué sa vie pour rien et n'aurait plus qu'a repartir de zéro sur une autre piste... ou avec une autre approche.
Toujours se relever, et continuer à avancer....
Toujours aller de l'avant...
Encore et toujours...
Ouaf ! Ouaf !
Lannister de Merde- Personnages Joués : Merde
Re: Le chien de garde du Roi
(pas de musique, jcommence à être à cour d'inspiration de ce côté là... bonne lecture quand même ^^')
Une lettre... on lui avait envoyé une simple lettre... quelle imprudence...
''Privé de supérieur mais ayant eu le temps de démontrer votre zèle, presque "avec brio" pourrait-on dire, vous venez de monter en grade. Vous avez toutes les félicitations de sa majesté. Puisque le Roi est la Lumière et que vous êtes l'ombre, de la même manière que le roi dirige le système, vous dirigerez tout ce qui se perd dans l'ombre du système.
Bien sur, il ne vous sera fourni aucun homme, aucun moyen, aucune indication particulière... vous devrez vous débrouiller seul, du début à la fin. Nous vous donnons cet ordre dans le but de vous aider, débrouillez vous pour le mettre en application et nous pourrons une fois de plus constater votre efficacité, et la dévotion que vous déployez pour atteindre votre objectif. Sachez simplement qu'a présent vous n'êtes plus seulement l'ombre du roi, mais bien à la tête de l'Ombre Royale.
Tenez vous aussi pour dit que la règle de l'anonymat doit être suprême et absolue en toute circonstance. Si elle est brisée vous en subirez les conséquences.
Brulez cette lettre et jetez les cendres à la mer."
Tandis que le parchemin brûle sur le pavé des quais de Hurlevent, le Comte Valemar observe calmement la mer. Encore du travail qui se rajoute.
Grrrrr....
Une lettre... on lui avait envoyé une simple lettre... quelle imprudence...
''Privé de supérieur mais ayant eu le temps de démontrer votre zèle, presque "avec brio" pourrait-on dire, vous venez de monter en grade. Vous avez toutes les félicitations de sa majesté. Puisque le Roi est la Lumière et que vous êtes l'ombre, de la même manière que le roi dirige le système, vous dirigerez tout ce qui se perd dans l'ombre du système.
Bien sur, il ne vous sera fourni aucun homme, aucun moyen, aucune indication particulière... vous devrez vous débrouiller seul, du début à la fin. Nous vous donnons cet ordre dans le but de vous aider, débrouillez vous pour le mettre en application et nous pourrons une fois de plus constater votre efficacité, et la dévotion que vous déployez pour atteindre votre objectif. Sachez simplement qu'a présent vous n'êtes plus seulement l'ombre du roi, mais bien à la tête de l'Ombre Royale.
Tenez vous aussi pour dit que la règle de l'anonymat doit être suprême et absolue en toute circonstance. Si elle est brisée vous en subirez les conséquences.
Brulez cette lettre et jetez les cendres à la mer."
Tandis que le parchemin brûle sur le pavé des quais de Hurlevent, le Comte Valemar observe calmement la mer. Encore du travail qui se rajoute.
Grrrrr....
Lannister de Merde- Personnages Joués : Merde
Re: Le chien de garde du Roi
(à lire en écoutant ceci : [youtube]http://www.youtuberepeat.com/watch/?v=laVItIyRp5I bonne lecture !)
Un échec quasi-total... Après des semaines, le comte n'avait réussit à mettre sous ses ordres qu'un type louche qui pouvait aussi bien toujours travailler pour la concurrence... et une gamine qui se disait soldat.
L'Ombre Royale avait donc des yeux et une main armée... un fou et un cavalier... Cela serait largement suffisant pour mettre l'ennemi en échec, la seule difficulté résidait dans le fait de l'obliger à se mettre en danger. Attaquer directement les pièces adverses pouvait s'avérer très dangereux, et perdre des pièces n'était pas une bonne idée vu le nombre réduit actuellement sous le contrôle de Valemar.
Il fallait donc se déplacer subtilement. S'introduire dans le camps adverse. Frapper le roi de l'intérieur pour que les pièces tombe d'elles même, se dispersent, ou changent de camps.
L'Ombre de Hurlevent serait bientôt réduite à la dimension exacte de sa lumière... ainsi l'équilibre régnerait, et le roi pourrait continuer à faire la guerre et à prélever des taxes sans craindre de révolte d'ici à ce que cette chose immonde et baveuse qu'on appelait ''le chef de guerre Garrosh Hurlenfer'' soit battu.
Une fois la guerre finie, il n'y aurait plus qu'a tout reconstruire, et, la gloire aidant, tout le monde oublierait les ombres jusqu'a ce qu'elles disparaissent complètement.
Un projet fou. Quasi-irréalisable. Probablement pas terminé du vivant de Valemar.
Mais en attendant, le chien de garde du Roi survivait.
Et c'était suffisant.
Ouaf ! Ouaf !
Un échec quasi-total... Après des semaines, le comte n'avait réussit à mettre sous ses ordres qu'un type louche qui pouvait aussi bien toujours travailler pour la concurrence... et une gamine qui se disait soldat.
L'Ombre Royale avait donc des yeux et une main armée... un fou et un cavalier... Cela serait largement suffisant pour mettre l'ennemi en échec, la seule difficulté résidait dans le fait de l'obliger à se mettre en danger. Attaquer directement les pièces adverses pouvait s'avérer très dangereux, et perdre des pièces n'était pas une bonne idée vu le nombre réduit actuellement sous le contrôle de Valemar.
Il fallait donc se déplacer subtilement. S'introduire dans le camps adverse. Frapper le roi de l'intérieur pour que les pièces tombe d'elles même, se dispersent, ou changent de camps.
L'Ombre de Hurlevent serait bientôt réduite à la dimension exacte de sa lumière... ainsi l'équilibre régnerait, et le roi pourrait continuer à faire la guerre et à prélever des taxes sans craindre de révolte d'ici à ce que cette chose immonde et baveuse qu'on appelait ''le chef de guerre Garrosh Hurlenfer'' soit battu.
Une fois la guerre finie, il n'y aurait plus qu'a tout reconstruire, et, la gloire aidant, tout le monde oublierait les ombres jusqu'a ce qu'elles disparaissent complètement.
Un projet fou. Quasi-irréalisable. Probablement pas terminé du vivant de Valemar.
Mais en attendant, le chien de garde du Roi survivait.
Et c'était suffisant.
Ouaf ! Ouaf !
Lannister de Merde- Personnages Joués : Merde
Re: Le chien de garde du Roi
(A lire en écoutant ceci... Bonne lecture... la dernière de cette histoire ! Et merci d'avoir suivit. =)
Alors que le comte baigne dans son sang, il revoit la scène qui a précédé cet instant tragique, quelques minutes à peine auparavant... cette courte scène où il s'est montré si fier, hautain, dédaigneux, et sur de lui... peut être que s'il avait été plus amical, Näph l'aurait sauvé... peut être...
...
"-Vous êtes donc vivante ?
-Comme vous le voyez. Et ma cible est morte.
-Je sais. Et pas grâce à vous d'après ce qu'on m'a rapporté.
-Je vous ai rendu votre argent.
-Trop aimable. Vous faites toujours aussi bien votre travail ? A force de ne pas avoir de vos nouvelles, je me suis même demandé si vous n'étiez pas morte...
-Je fait toujours bien mon travail.
-Peu importe. Tout cela n'a plus d'importance à présent, ma mission est presque remplie, j'en aurais bientôt finit. Adieu Näph."
Le comte fait effectuer un demi-tour à son cheval et poursuit son chemin avec humeur. Näph l'observe un moment puis finit par tourner les talons elle aussi. Dans l'ombre, un worgen attend le bon moment.
Quelques secondes plus tard il bondit, désarçonnant le comte qui ne s'y attend pas. Le cheval, de nature nerveuse, prend la fuite. Valemar roule à terre et observe son assaillant qui le surplombe... d'un coup de pied, il le force à s'éloigner, puis il se redresse et dégaine son épée, prêt à combattre.
"-Pour qui travailles-tu ?
-Pour personne. Pour moi-même.
-Parfait, alors tu va mourir !"
Et sur ce le comte avait chargé. Par un mouvement aussi inattendu qu'improbable, l'homme-loup s'était retrouvé dans le dos du chien de garde royal... et lui avait profondément enfoncé une dague entre les deux omoplates, non loin du cœur, lui infligeant une blessure mortelle.
Valemar pousse un cri qui déchire la nuit, et le worgen disparaît dans les ténèbres environnantes. Bientôt des passants accourent et trouvent le comte baignant dans son sang. Et nous y voila...
...
Näph ne tarde justement pas à arriver parmi les passants affolés. Le comte appel... il tousse, crache du sang, en perd par la plaie béante dans son dos... il baigne dans le sang, en est recouvert... et entre deux quintes de toux, il trouve la force d'appeler... son appel est un gémissement pitoyable, empli de terreur.
"Näph ? Näph ! Je vous en supplie ! Sauvez moi Näph ! Je vous payerais encore plus cher !"
L'elfe observe l'homme avec un demi-sourire, elle paraît presque amusée sur le moment... les yeux de Valemar fixent le vide. Ils sont emplis d'une terreur sans borne. Il y a du sang partout... tellement de sang...
"Näph ! Par pitié.. Näph ! Sauvez moi par pitié ! Je vous donnerais toute ma fortune... ne me laissez pas mourir Näph ! Je ne veux pas mourargh kof kof..."
L'assassin renommée perd soudainement son sourire, consciente de la gravité de la situation et de la terreur plus qu'évidente du comte. Paniquée à son tour elle harangue les passants inactifs, leurs invectivant presque violemment d'aller chercher la garde. Puis, avec l'aide d'un homme anonyme, elle tente de décider s'il faut déplacer ou non le corps... La voix du comte est brisée par la terreur et la douleur.
"Näph... j'ai froid... Näph !"
L'homme se met à trembler de tous ses membres... il tremble de façon incontrôlé... son regard est enfiévré de peur, fixe et presque vide... son pouls ralentit lentement tandis que son sang continu à se répandre sur le trottoir.
L'elfe et l'humain se décident enfin à prendre l'homme par les pieds et par les épaules. Ils veulent l'emmener jusqu'aux hospitaliers, de l'autre côté des canaux... c'est juste à côté, il est encore temps, disent-ils... tenez bon, disent-ils... restez avec nous...
Mais il est trop tard...
"J'ai froid... lâche le comte dans un dernier souffle."
Le regard de l'homme se fixe alors complètement et son corps s'alourdit. Il est mort. Näph ne veut pas y croire et continue à le déplacer, feignant d'ignorer ce qu'elle sait déjà...
Le Comte Valemar du Cloud, Chien de Garde du Roi, est mort.
Et lourde de cette constatation, la nuit fait un instant reluire la chevalière familiale à l'énorme diamant bleu des comtes du Cloud... pour la dernière fois.
Alors que le comte baigne dans son sang, il revoit la scène qui a précédé cet instant tragique, quelques minutes à peine auparavant... cette courte scène où il s'est montré si fier, hautain, dédaigneux, et sur de lui... peut être que s'il avait été plus amical, Näph l'aurait sauvé... peut être...
...
"-Vous êtes donc vivante ?
-Comme vous le voyez. Et ma cible est morte.
-Je sais. Et pas grâce à vous d'après ce qu'on m'a rapporté.
-Je vous ai rendu votre argent.
-Trop aimable. Vous faites toujours aussi bien votre travail ? A force de ne pas avoir de vos nouvelles, je me suis même demandé si vous n'étiez pas morte...
-Je fait toujours bien mon travail.
-Peu importe. Tout cela n'a plus d'importance à présent, ma mission est presque remplie, j'en aurais bientôt finit. Adieu Näph."
Le comte fait effectuer un demi-tour à son cheval et poursuit son chemin avec humeur. Näph l'observe un moment puis finit par tourner les talons elle aussi. Dans l'ombre, un worgen attend le bon moment.
Quelques secondes plus tard il bondit, désarçonnant le comte qui ne s'y attend pas. Le cheval, de nature nerveuse, prend la fuite. Valemar roule à terre et observe son assaillant qui le surplombe... d'un coup de pied, il le force à s'éloigner, puis il se redresse et dégaine son épée, prêt à combattre.
"-Pour qui travailles-tu ?
-Pour personne. Pour moi-même.
-Parfait, alors tu va mourir !"
Et sur ce le comte avait chargé. Par un mouvement aussi inattendu qu'improbable, l'homme-loup s'était retrouvé dans le dos du chien de garde royal... et lui avait profondément enfoncé une dague entre les deux omoplates, non loin du cœur, lui infligeant une blessure mortelle.
Valemar pousse un cri qui déchire la nuit, et le worgen disparaît dans les ténèbres environnantes. Bientôt des passants accourent et trouvent le comte baignant dans son sang. Et nous y voila...
...
Näph ne tarde justement pas à arriver parmi les passants affolés. Le comte appel... il tousse, crache du sang, en perd par la plaie béante dans son dos... il baigne dans le sang, en est recouvert... et entre deux quintes de toux, il trouve la force d'appeler... son appel est un gémissement pitoyable, empli de terreur.
"Näph ? Näph ! Je vous en supplie ! Sauvez moi Näph ! Je vous payerais encore plus cher !"
L'elfe observe l'homme avec un demi-sourire, elle paraît presque amusée sur le moment... les yeux de Valemar fixent le vide. Ils sont emplis d'une terreur sans borne. Il y a du sang partout... tellement de sang...
"Näph ! Par pitié.. Näph ! Sauvez moi par pitié ! Je vous donnerais toute ma fortune... ne me laissez pas mourir Näph ! Je ne veux pas mourargh kof kof..."
L'assassin renommée perd soudainement son sourire, consciente de la gravité de la situation et de la terreur plus qu'évidente du comte. Paniquée à son tour elle harangue les passants inactifs, leurs invectivant presque violemment d'aller chercher la garde. Puis, avec l'aide d'un homme anonyme, elle tente de décider s'il faut déplacer ou non le corps... La voix du comte est brisée par la terreur et la douleur.
"Näph... j'ai froid... Näph !"
L'homme se met à trembler de tous ses membres... il tremble de façon incontrôlé... son regard est enfiévré de peur, fixe et presque vide... son pouls ralentit lentement tandis que son sang continu à se répandre sur le trottoir.
L'elfe et l'humain se décident enfin à prendre l'homme par les pieds et par les épaules. Ils veulent l'emmener jusqu'aux hospitaliers, de l'autre côté des canaux... c'est juste à côté, il est encore temps, disent-ils... tenez bon, disent-ils... restez avec nous...
Mais il est trop tard...
"J'ai froid... lâche le comte dans un dernier souffle."
Le regard de l'homme se fixe alors complètement et son corps s'alourdit. Il est mort. Näph ne veut pas y croire et continue à le déplacer, feignant d'ignorer ce qu'elle sait déjà...
Le Comte Valemar du Cloud, Chien de Garde du Roi, est mort.
Et lourde de cette constatation, la nuit fait un instant reluire la chevalière familiale à l'énorme diamant bleu des comtes du Cloud... pour la dernière fois.
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