Corsaires!
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Corsaires!
Hurlevent.
Le port achevé, les chantiers-navaux allaient pouvoir avaler maintenant des forêts entières.
Les visites du chantier, en compagnie d'Alexston et de son équipe, des officiers de la Royale s’étaient révélés des moments formidable pour elle.
Non seulement, elle était en position d’introduire efficacement ses aléas pour la sécurité des quais, comme des guérites aux bons endroits, ou faire supprimer la rangée de saules que l’architecte voulait installer, arguant que la vue devait être gardée libre ; mais elle avait surtout pu voir cette œuvre magnifique avant qu’elle ne soit grouillante de vie et de soucis.
Les rampes, larges, ponctuées des statues imposantes des lions de Hurlevent.
Les murailles, hautes comme des falaises, arborant leurs tours aux canons pointés sur l’horizon.
La Ville allait se rouvrir sur l’océan comme un poing à la face du monde.
Milles ans de gloire pour Hurlevent.
Du haut des remparts, le regard portait sur l’avenir.
Les quais étalaient leurs jetées comme des bras lancés vers les trésors que nous réserve le temps.
Et les navires…
Grands..
Puissants..
Ils semblaient noirs comme des lames sur les vagues. Ils allaient porter la justice par les mers.
Elle retrouvait, adulte, les rêves qu’elle avait vécu en voyant les voiles de Ménéthil au couchant.
Jes-Tereth, à coté d’elle, ressentait la même impression d’appel.
Une des différences entre elles deux, c’est que Jes avait fini dans la marine et Ériane à la garde.
Une autre différence est que son amie avait fini par embarquer, elle.
Ériane avait préféré la pierre des remparts.
- Il va nous falloir autre chose.
Ériane tourna la tête vers l’amirale, et laissant passer un moment, acquiesça.
- La flotte entière va partir pour Norfendre, et l'on ne peut passer laisser nos côtes à la merci des pirates.
A ces mots, Ériane fronça les sourcils, son regard se porta au loin vers le soleil qui mourrait doucement sur le large.
- Ne m’en parle pas.
- hmm... j’oubliais… Excuse-moi.
- J’ai peut-être une solution… Il faudra que tu fasses jouer quelques rouages, et convaincre quelques vieux kodos du donjon, mais c’est une option solide.
L’amirale tourna à son tour a tête vers elle, le regard militaire aiguisé, celui qu’on accepte au fil du temps passé à viser les cartes, à établir l’orchestre des armées en marches, sur les terres comme sur les mers.
- Dis toujours ?- fît-elle dans un sourire sincère et carnassier.
Ériane regardait l’horizon, plongée dans ses pensées.
- Du papier, de l’encre, et… de la gloire…
Sur l’horizon, le soleil achevait de se consumer, boursouflure incandescente, irradiant une dernière chaleur orangée dans un fracas étincelant.
Seule, dans ce maelström de feu, une voile se découpait, noire sur le feu, bastion immobile devant l’astre majeur, une rien d’humanité, une lettre de notre monde défiant les courses de la guerre…
Le port achevé, les chantiers-navaux allaient pouvoir avaler maintenant des forêts entières.
Les visites du chantier, en compagnie d'Alexston et de son équipe, des officiers de la Royale s’étaient révélés des moments formidable pour elle.
Non seulement, elle était en position d’introduire efficacement ses aléas pour la sécurité des quais, comme des guérites aux bons endroits, ou faire supprimer la rangée de saules que l’architecte voulait installer, arguant que la vue devait être gardée libre ; mais elle avait surtout pu voir cette œuvre magnifique avant qu’elle ne soit grouillante de vie et de soucis.
Les rampes, larges, ponctuées des statues imposantes des lions de Hurlevent.
Les murailles, hautes comme des falaises, arborant leurs tours aux canons pointés sur l’horizon.
La Ville allait se rouvrir sur l’océan comme un poing à la face du monde.
Milles ans de gloire pour Hurlevent.
Du haut des remparts, le regard portait sur l’avenir.
Les quais étalaient leurs jetées comme des bras lancés vers les trésors que nous réserve le temps.
Et les navires…
Grands..
Puissants..
Ils semblaient noirs comme des lames sur les vagues. Ils allaient porter la justice par les mers.
Elle retrouvait, adulte, les rêves qu’elle avait vécu en voyant les voiles de Ménéthil au couchant.
Jes-Tereth, à coté d’elle, ressentait la même impression d’appel.
Une des différences entre elles deux, c’est que Jes avait fini dans la marine et Ériane à la garde.
Une autre différence est que son amie avait fini par embarquer, elle.
Ériane avait préféré la pierre des remparts.
- Il va nous falloir autre chose.
Ériane tourna la tête vers l’amirale, et laissant passer un moment, acquiesça.
- La flotte entière va partir pour Norfendre, et l'on ne peut passer laisser nos côtes à la merci des pirates.
A ces mots, Ériane fronça les sourcils, son regard se porta au loin vers le soleil qui mourrait doucement sur le large.
- Ne m’en parle pas.
- hmm... j’oubliais… Excuse-moi.
- J’ai peut-être une solution… Il faudra que tu fasses jouer quelques rouages, et convaincre quelques vieux kodos du donjon, mais c’est une option solide.
L’amirale tourna à son tour a tête vers elle, le regard militaire aiguisé, celui qu’on accepte au fil du temps passé à viser les cartes, à établir l’orchestre des armées en marches, sur les terres comme sur les mers.
- Dis toujours ?- fît-elle dans un sourire sincère et carnassier.
Ériane regardait l’horizon, plongée dans ses pensées.
- Du papier, de l’encre, et… de la gloire…
Sur l’horizon, le soleil achevait de se consumer, boursouflure incandescente, irradiant une dernière chaleur orangée dans un fracas étincelant.
Seule, dans ce maelström de feu, une voile se découpait, noire sur le feu, bastion immobile devant l’astre majeur, une rien d’humanité, une lettre de notre monde défiant les courses de la guerre…
Ériane
Re: Corsaires!
Quelque part, en pleine jungle de Strangleronce, la nuit tombante.
Le croissant de la lune est trop faible pour inonder la forêt tropicale de son halo.
Soudain, un cri transperce le silence de la nuit. Une panthère bondit sur sa proie, avec toute sa grâce féline avant de jouer au chat et à la souris avec sa victime sanguinolante: un chimpanzé.
Au pied de la scène du crime, qui nous rappelle cette loi naturelle: Manger et être manger, deux ombres ne semblent pas perturber et continuent de chuchoter.
"-Capitaine, je viens de creuser un petit foyer dans la terre comme tu m'as dit de faire, nous allons pouvoir faire un feu pour nous réchauffer, sans risque de nous faire voir de loin"
"-Très bien Figue, assied-toi à présent, j'ai à te parler...corne de bouc."
Le capitaine soprano strango sortit son silex et ses mèches puis après quelques étincelles, alimenta en fibres de coco les braises naissantes.
"-Capitaine, ça a rapport avec notre petite excursion en fin de journée sur la colline surplombant le port de la Baie-du-butin?"
"-Oui, Figue, mais pour l'instant, je souhaite que celà reste entre nous, c'est bien trop grave pour être diffuser au reste de l'équipage de la Calorum."
"-C'est toi le chef."
"-Figue, je suis certaine que le Cartel prépare quelquechose contre le port de Hurlevent. Je crois que les gobelins veulent continuer de conserver leur supprématie sur la mer. Je crois qu'ils sont prêt à tout pour celà...corne de bouc."
Soprano strango fouilla un moment dans ses sacs avant d'en sortir une mangue et un poisson qu'elle se chargea d'évider avec son couteau de pêcheur, avant de le poser sur une pierre chaude du foyer afin qu'il grille.
"-Mais capitaine???!!??tu ne penses tout de même pas que le Cartel Gentepression envisage un assaut sur le port de Hurlevent ou alors d'aborder la fotte de Hurlevent?"
"-Non, Figue, le Baron Revilgaz est bien plus rusé que ça. Il veut créer un sentiment de panique, de chaos.
Je crois que par-dessus tout, il envisage une paralysie complète du port, ce qui entraînerait un manque à gagner au niveau du commerce."
"-Mais comment les gobelins comptent-ils s'y prendre, capitaine?"
Le capitaine soprano strango se mit à tatonner dans sa poche avant d'en sortir un parchemin, qu'elle tendit à Figue.
"-Hiiiiiiiiii....Capitaine, j'ai peur, c'est quoi ça?"
"-Ca Figue, c'est la nouvelle invention du Cartel Gentepression pour paralyser le port de Hurlevent."
Soprano tenta de calmer Figue en lui tendant un morceau de fruit ainsi qu'une couverture chaude.
"-Figue?"
"-Voui, capitaine?"
"-Tu es grande maintenant et dernièrement, tu as fait preuve de sang-froid, de diplomatie et de commandement envers le reste de l'équipage, je suis fière de toi...corne de bouc."
"-Mais capitaine, j'te connais trop, où tu veux en venir?"
"-Eh bien, je vais...ou plutôt on va avoir besoin de toi. Je vais te confier une mission de GRAND, car j'ai confiance en toi. Et puis, pour être honnete avec toi, tu es la seule à pouvoir réussir cet exploit."
Figue semblait perdue, à la fois excitée par les paroles de soprano mais elle sentait en même temps, les larmes qui mouillaient ses yeux.
"-Figue, tu vas devoir te rendre dans la gueule du loup. En plein coeur de la Baie-du-butin. Cet après-midi, j'ai dessiné une carte avec la position des baraquements. Tu verras, j'ai aussi indiqué les rondes des patrouilles de gobelins."
Figue écoutait avec attention, sans rien ajouter pour le moment.
"-Figue, tu vois cet entrepôt que j'ai entouré sur mon plan?"
"-Vouiiii."
"Eh bien, le Cartel stocke tout leurs explosifs et leur poudre à canon dans cet entrepôt et tu es la seule à pouvoir te glisser discrètement par la lucarne. De là, il ne te restera plus qu'à t'emparer des plans d'ingénieur et de nous les rapporter au plus vite."
Le croissant de la lune est trop faible pour inonder la forêt tropicale de son halo.
Soudain, un cri transperce le silence de la nuit. Une panthère bondit sur sa proie, avec toute sa grâce féline avant de jouer au chat et à la souris avec sa victime sanguinolante: un chimpanzé.
Au pied de la scène du crime, qui nous rappelle cette loi naturelle: Manger et être manger, deux ombres ne semblent pas perturber et continuent de chuchoter.
"-Capitaine, je viens de creuser un petit foyer dans la terre comme tu m'as dit de faire, nous allons pouvoir faire un feu pour nous réchauffer, sans risque de nous faire voir de loin"
"-Très bien Figue, assied-toi à présent, j'ai à te parler...corne de bouc."
Le capitaine soprano strango sortit son silex et ses mèches puis après quelques étincelles, alimenta en fibres de coco les braises naissantes.
"-Capitaine, ça a rapport avec notre petite excursion en fin de journée sur la colline surplombant le port de la Baie-du-butin?"
"-Oui, Figue, mais pour l'instant, je souhaite que celà reste entre nous, c'est bien trop grave pour être diffuser au reste de l'équipage de la Calorum."
"-C'est toi le chef."
"-Figue, je suis certaine que le Cartel prépare quelquechose contre le port de Hurlevent. Je crois que les gobelins veulent continuer de conserver leur supprématie sur la mer. Je crois qu'ils sont prêt à tout pour celà...corne de bouc."
Soprano strango fouilla un moment dans ses sacs avant d'en sortir une mangue et un poisson qu'elle se chargea d'évider avec son couteau de pêcheur, avant de le poser sur une pierre chaude du foyer afin qu'il grille.
"-Mais capitaine???!!??tu ne penses tout de même pas que le Cartel Gentepression envisage un assaut sur le port de Hurlevent ou alors d'aborder la fotte de Hurlevent?"
"-Non, Figue, le Baron Revilgaz est bien plus rusé que ça. Il veut créer un sentiment de panique, de chaos.
Je crois que par-dessus tout, il envisage une paralysie complète du port, ce qui entraînerait un manque à gagner au niveau du commerce."
"-Mais comment les gobelins comptent-ils s'y prendre, capitaine?"
Le capitaine soprano strango se mit à tatonner dans sa poche avant d'en sortir un parchemin, qu'elle tendit à Figue.
"-Hiiiiiiiiii....Capitaine, j'ai peur, c'est quoi ça?"
"-Ca Figue, c'est la nouvelle invention du Cartel Gentepression pour paralyser le port de Hurlevent."
Soprano tenta de calmer Figue en lui tendant un morceau de fruit ainsi qu'une couverture chaude.
"-Figue?"
"-Voui, capitaine?"
"-Tu es grande maintenant et dernièrement, tu as fait preuve de sang-froid, de diplomatie et de commandement envers le reste de l'équipage, je suis fière de toi...corne de bouc."
"-Mais capitaine, j'te connais trop, où tu veux en venir?"
"-Eh bien, je vais...ou plutôt on va avoir besoin de toi. Je vais te confier une mission de GRAND, car j'ai confiance en toi. Et puis, pour être honnete avec toi, tu es la seule à pouvoir réussir cet exploit."
Figue semblait perdue, à la fois excitée par les paroles de soprano mais elle sentait en même temps, les larmes qui mouillaient ses yeux.
"-Figue, tu vas devoir te rendre dans la gueule du loup. En plein coeur de la Baie-du-butin. Cet après-midi, j'ai dessiné une carte avec la position des baraquements. Tu verras, j'ai aussi indiqué les rondes des patrouilles de gobelins."
Figue écoutait avec attention, sans rien ajouter pour le moment.
"-Figue, tu vois cet entrepôt que j'ai entouré sur mon plan?"
"-Vouiiii."
"Eh bien, le Cartel stocke tout leurs explosifs et leur poudre à canon dans cet entrepôt et tu es la seule à pouvoir te glisser discrètement par la lucarne. De là, il ne te restera plus qu'à t'emparer des plans d'ingénieur et de nous les rapporter au plus vite."
soprano strango
Re: Corsaires!
John Basketts, la cinquantaine, une masse imposante, un foulard bleu noué sur son crâne chauve, buvait d’un air entendu sa chope de bière, attablé dans la taverne du port.
Devant lui, la plupart des clients de passages et habitués ne pipaient mot, dans la terrible attente de la fin de sa gorgée de bière.
Il reposa sa chope en la faisant claquer sur le bois noir de la table, et après avoir toisé son auditoire, repris son récit :
- Et donc, après cette course-poursuite qui dura le temps qu’il faut à une pucelle pour rougir, ils furent sur nous !
Nous entendîmes leurs cris de fureur, alors que nos passagers, la vieille Borson et sa filleule, la jeune et douce Amy, paix à son âme, se réfugièrent dans le pont inférieur.
Ils lancèrent l’abordage de bâbord, alors que leurs canons éventraient le château où le Capitaine se tenait…
Cinquante furieux, aux foulards noirs et aux sabres aiguisés se jetèrent à notre bord.
Les mousquets fusaient ! Nos marins, paniqués, tombaient comme des mouches.
Sur le gaillard avant, j’avais fort à faire avec deux de ces infâmes pirates, moulinant de mon bras droit ma rapière tandis que du gauche, je m’accrochai à un filin salvateur.
Sur le pont, la panique s’emparait de nos marins, je les vis s’égayer comme une volée de mouettes lorsqu’un méchant boulet ramé emporta la tête de notre Capitaine.
L’affaire était dite, et je sentis soudain le parfum de la défaite me humer les narines.
Jamais notre cargaison de deux cents tonneaux de blé d’orge que l’on avait embarqué à Hautebrande n’arriverait à destination.
Mais cependant, mon honneur me commandait, en tant que second maître d’équipage, de tout faire pour sauver les deux femmes d’une rançon certaine.
Je m’élançai donc, renversant trois, dix, vingt pirates sur mon passage, regagna le pont arrière et m’apprêtai à leur porter secours, quand je fus arrêté par le Capitaine pirate..
Un homme de belle taille, aux habits élégants, fumant le cigare et le sabre au clair.
Il s’avançait en souriant, sûr de sa victoire sur ma personne.
J’allais lui en toucher deux mots et lui fendre le crâne en deux d’un coup de sabre, quand, pour mon malheur, je fus traîtreusement assommé par une poulie qui me jeta par dessus bord.
L’homme s’arrêta dans son récit, et patiemment, ménageant son auditoire, avala lentement une gorgée de bière.
- L’eau froide me réveilla, et je me vis échoué sur un frêle esquif, la tête en sang…
Il me fallut deux jours entiers, à maudire le sort qui m’avait fait naufragé, pour atteindre un rivage où je fus recueilli par des pécheurs de palourdes.
A l’heure où je vous conte mon aventure, notre navire, la Gaillarde, gît pour sûr par trente brasses de fond, et par les océans, je crains pour le sort de la jeune pucelle que nous avions à notre bord…
Basketts reposa sa chope maintenant vide.
Le silence régnait dans la taverne et tous, avinés ou non, étaient encore les sourcils arqués par le suspense du récit.
Dans le fond de la taverne, deux marins aux couleurs de Hurlevent se regardèrent d’un air entendu…
Cette histoire s’ajoutait à quelques autres rumeurs qui arrivaient jusqu’à la capitale…
Navires araisonnés, coulés, pillés, otages et rançons.
De moins en moins de doutes étaient possibles, ILS étaient de retour.
- Maudits pirates !
Devant lui, la plupart des clients de passages et habitués ne pipaient mot, dans la terrible attente de la fin de sa gorgée de bière.
Il reposa sa chope en la faisant claquer sur le bois noir de la table, et après avoir toisé son auditoire, repris son récit :
- Et donc, après cette course-poursuite qui dura le temps qu’il faut à une pucelle pour rougir, ils furent sur nous !
Nous entendîmes leurs cris de fureur, alors que nos passagers, la vieille Borson et sa filleule, la jeune et douce Amy, paix à son âme, se réfugièrent dans le pont inférieur.
Ils lancèrent l’abordage de bâbord, alors que leurs canons éventraient le château où le Capitaine se tenait…
Cinquante furieux, aux foulards noirs et aux sabres aiguisés se jetèrent à notre bord.
Les mousquets fusaient ! Nos marins, paniqués, tombaient comme des mouches.
Sur le gaillard avant, j’avais fort à faire avec deux de ces infâmes pirates, moulinant de mon bras droit ma rapière tandis que du gauche, je m’accrochai à un filin salvateur.
Sur le pont, la panique s’emparait de nos marins, je les vis s’égayer comme une volée de mouettes lorsqu’un méchant boulet ramé emporta la tête de notre Capitaine.
L’affaire était dite, et je sentis soudain le parfum de la défaite me humer les narines.
Jamais notre cargaison de deux cents tonneaux de blé d’orge que l’on avait embarqué à Hautebrande n’arriverait à destination.
Mais cependant, mon honneur me commandait, en tant que second maître d’équipage, de tout faire pour sauver les deux femmes d’une rançon certaine.
Je m’élançai donc, renversant trois, dix, vingt pirates sur mon passage, regagna le pont arrière et m’apprêtai à leur porter secours, quand je fus arrêté par le Capitaine pirate..
Un homme de belle taille, aux habits élégants, fumant le cigare et le sabre au clair.
Il s’avançait en souriant, sûr de sa victoire sur ma personne.
J’allais lui en toucher deux mots et lui fendre le crâne en deux d’un coup de sabre, quand, pour mon malheur, je fus traîtreusement assommé par une poulie qui me jeta par dessus bord.
L’homme s’arrêta dans son récit, et patiemment, ménageant son auditoire, avala lentement une gorgée de bière.
- L’eau froide me réveilla, et je me vis échoué sur un frêle esquif, la tête en sang…
Il me fallut deux jours entiers, à maudire le sort qui m’avait fait naufragé, pour atteindre un rivage où je fus recueilli par des pécheurs de palourdes.
A l’heure où je vous conte mon aventure, notre navire, la Gaillarde, gît pour sûr par trente brasses de fond, et par les océans, je crains pour le sort de la jeune pucelle que nous avions à notre bord…
Basketts reposa sa chope maintenant vide.
Le silence régnait dans la taverne et tous, avinés ou non, étaient encore les sourcils arqués par le suspense du récit.
Dans le fond de la taverne, deux marins aux couleurs de Hurlevent se regardèrent d’un air entendu…
Cette histoire s’ajoutait à quelques autres rumeurs qui arrivaient jusqu’à la capitale…
Navires araisonnés, coulés, pillés, otages et rançons.
De moins en moins de doutes étaient possibles, ILS étaient de retour.
- Maudits pirates !
Ériane
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