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La bibliothèque du Roi Pérénolde ou comment mal finir

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Message  Iséria Fallone Sam 14 Jan 2012, 12:30


La bibliothèque du Roi Pérénolde ou comment mal finir Sombre10

Isé' avait quitté l'homme la tête dans ses pensées. Elle réfléchissait à tout en même temps, les idées se bousculaient dans son esprit, si bien qu'elle ne faisait plus vraiment attention à ce qui l'entourait, elle ne s'attendait pas du tout à une telle rencontre, encore moins une proposition pareille.

Nyméria glissait parfois son museau contre sa main pour la rappeler à la réalité, sûrement aussi lui rappeler sa présence. Isé, elle esquivait de justesse, plus par réflexe qu'autre chose, les passants riant qui se baladaient lors de cette nouvelle semaine de foire sur l'île de Sombrelune.

Une bibliothèque oubliée, des ouvrages hors de prix ! Le tout dans sur une nouvelle route qu'elle n'avait plus emprunté depuis des années, ses yeux brillaient. Et puis retourner dans le Nord... ça faisait bien longtemps maintenant, d'autant plus au moment où les rumeurs annonçaient la nouvelle de la victoire au Viaduc de Thandol par la maison Lionheart, cet accès sécurisé faciliterait grandement le voyage. Jouer au guide avec ce type, son allure ne présageait rien de bon, il semblait approximativement du même âge qu'elle, un peu plus vieux peut être, mais les hommes font toujours plus vieux non ? Maigrichon, elle le voyait mal porter son paquetage, si ça se trouve d'ailleurs il allait engager des porteurs vu le spécimen!

Le bougre de commerçant à la langue trop bien affûtée, il l'avait alléché avec talent ! Des propos un peu mystérieux, puis une explication simple exacerbant la cupidité naturelle de la rouquine. Cinquante-cinquante... Où était l'embrouille ? Pas de négociation, rien. En prime c'était bien le genre d'individu qu'elle ne supportait pas ! Richement vêtu, pleins de manières, de chichis, c'était déjà pas compliqué : il avait commencé par l'appeler «mademoiselle» ! Et des courbettes et du « vous » à toutes les sauces. Un… Un Citadin quoi ! Bien le genre d'individu qu'elle ne supportait pas en gros. Mais alors pourquoi l'avait elle donc écouté celui là ?

Elle souriait à moitié encore en pensant à ce qu'ils pourraient trouver, son sourire s'estompait rapidement lorsqu'elle revenait à ses craintes qu'il ne soit encore un de ces charlatans qui lui promettait la lune et ses richesses et ne lui attirerait que de nouvelles cicatrices et de belles frayeurs. Elle grimaçait même à la pensée de devoir se frotter aux ogres, le souvenir qu'elle avait de ce lieu lui laissait entrevoir un bon gros tas de problèmes avant d'arriver à leurs fins... En plus ce bougre de Gilnéen ne savait même pas où se trouvait la bibliothèque, s'ils devaient se taper toutes les ruines pour la trouver...

Mais il y aurait sûrement d'autres choses de toute façon, les ruines, ça regorge toujours de trésors que bien des voyageurs armés jusqu'aux dents ne remarquent même pas... Un nouveau sourire naissait aux commissures de ses lèvres à cette pensée.

Elle avait quitté l'île dès l'aube, pendant que les forains s'affairaient à leurs tâches quotidiennes, elle, fonçait à sa planque préparer son paquetage, les cartes, l'amadou, la torche, des compresses de poches, des bandages et de l'onguent, sa longue vue, son bâton, ses deux nouvelles armes perce-mailles, son arc avec son carquois, des vivres : viandes séchées, gourde remplie, des pommes ce fruit bon marché qui se conserve fort bien les mois d'hiver dans les greniers des paysans, une canne à pèche démontable facile au transport et le fendoir à poisson qui allait avec, quelques vieux ouvrages sur la régions ciblée... Bien d'autres babioles «au cas où» comme on dit. De toute façon on emporte toujours trop c'est bien connu.

La jeune femme vérifiait patiemment ses pointes de flèche et leurs empennages en attendant que la boutique du Quartier Mage ouvre ses portes sur cet étrange bonhomme qui lui avait, à la base, bêtement piqué sa place pour un stupide jeu de Cogn'baffe à Sombrelune.
A y réfléchir elle se disait qu'elle devrait tout de même se méfier plus que ça... En neuf années passées déjà à parcourir Azeroth, en fait, mis à part Coré'... Elle n'avait jamais fait confiance à personne pour partir sur les routes. Ce type allait décidément lui attirer des ennuis... En plus c'était un gringalet, il n'allait pas tenir une heure dans la nature ce petit citadin !

Elle était plongée dans cette réflexion avec sa liasse de cartes sur sa cuisse tout en tenant lourdement sa tête dans sa main accoudée à son genou, l'autre main arrachant négligemment des brins d'herbe comme nous le faisons tous machinalement. Elle était assise en tailleur en plein milieu, le dos contre la porte de la boutique dont l'enseigne rutilante indiquait « L'âge D'or ». Isé était restée un moment debout en face de la devanture, intriguée par les trois lunes, emblème de ce nouveau commerce.

Nyméria restait là, fière et patiente, veillant sur sa compagne humaine. L'ourson qu'elle ne lâchait plus depuis quelques temps ? Elle l'avait confié aux maîtres chasseurs du Quartier nain. Après tout c'était là qu'elle l'avait récupéré, quand cette blondinette pincée était venu s'en débarrasser. Elle le récupérerait à son retour, là où elle se rendait ce serait assurément trop dangereux pour lui.



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Message  Iséria Fallone Sam 14 Jan 2012, 12:33

[J'entrecoupe dans ce topic des textes de M.Stiglett]

La bibliothèque du Roi Pérénolde ou comment mal finir Catha10

Hans Stiglett était de son côté reparti à Hurlevent, déçu de n'avoir point réussi à percer les secrets de la foire, mais fort d'une compagne de voyage. Sifflotant au bord des canaux, le Gilnéen franchit l'arche du quartier de la cathédrale et déboucha sur la grande place. Fatigué il s'assit sur un banc au bord de la fontaine et regarda longuement le filet d'eau limpide jaillissant de la fontaine.

Une question le taraudait depuis plusieurs jours : Et si la bibliothèque n'était pas ce que l'on imagine ? Après tout, c'est un terme bien vaste pouvant désigner à la fois un bâtiment, un meuble ou même une collection de livre. Peu confiant dans ses sources, Hans s'était fié à son instinct en montant cette expédition vers l'ancien royaume d'Alterac. Ses précédents voyages lui avaient montré qu'il y a bien peu de légendes sans fondement et cette histoire de livres méritait d'être éclaircie. Le regard plongé dans le vide, l'antiquaire se remémorait l'histoire de cette nation qui fût autrefois parmi les sept. Il revît cette épopée périlleuse qui poussa le Roi Pérénolde à trahir l'Alliance en laissant le passage aux orcs, en confiant l'instruction de démonistes, en attaquant même la main de Tyr... La main de Tyr.
Hans se releva soudain une idée en tête, puis couru en direction de la basilique. Gravissant les marches, il passa devant deux paladins d'une énième croisade et entra dans le hall du sanctuaire. Il esquissa un maint signe de prière au passage avant de s'engager dans l'aile est : celle des archives ecclésiastiques. Silencieusement, l'homme s'approcha d'un rayon et entama méthodiquement ses recherches. Les vieux registres semblaient danser dans ses mains alors qu'il en jetait la moitié sur la tablette. Intriguée, une sœur s'approcha :

- Je peux vous aider Monsieur ?
- Avec plaisir chère Madame, je suis à la recherche des annales concernant les batailles de la Main d'Argent en Alterac.
- Peut être qu'en cherchant du côté de l'histoire d'Arathor...
- Non merci, c'est vraiment la cité d'Alterac qui m’intéresse là dedans.
- Dans ce cas je vais voir ce que je peux trouver, mais je ne vous garanti rien, ces faits ont été mineurs.
Hans songea "et pourtant...".

Quelques minutes plus tard, la vieille femme revînt avec une pile de parchemins qu'elle déposa sur la tablette de bois massif :

- Tout ce que j'ai pu trouver, c'est ce journal ayant appartenu à un chevalier de l'ordre. Bon courage...

Le Gilnéen passa ainsi trois heures à chercher dans le récit d'éventuelles traces des exactions commises dans la cité. Mais finalement rien n'en découla à part les bravades d'un porteur de lumière imbu et aveuglé par sa tâche. Fatigué, Hans rassembla les feuillets et les laissa sur la table. Consultant sa montre à gousset, il se rendît compte qu'il était déjà tard et que sa "collègue" allait sûrement débarquer chez lui avant l'aube. Ainsi, il reprît le chemin des canaux, en passant devant la vieille caserne, désormais détruite, avant de passer la porte du quartier des mages d'Hurlevent. Descendant la pente menant aux jardins, il aperçut la chasseresse assise dans l'herbe en compagnie de sa ménagerie. "Au moins elle est ponctuelle" se dit Hans qui regrettait cependant d'être arrivé après elle.

Il fît donc signe à Isé en arrivant.


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Message  Iséria Fallone Sam 14 Jan 2012, 12:37


La bibliothèque du Roi Pérénolde ou comment mal finir L_age_10

La bibliothèque du Roi Pérénolde ou comment mal finir Logo-210
Nyméria s'était agitée. Enfin « agitée »... Quelqu'un qui ne connaissait pas la louve n'aurait trop su le dire, mais Isé vivait avec depuis plus de huit ans maintenant, si bien qu'elle descellait le moindre mouvement d'humeur de sa compagne canidé. Pour l'heure, le léger mouvement de tête, les courtes oreilles dressées, et l'ouverture infime des babines sur les quarante deux dents acérées l'avaient alerté. Elle tourna la tête, suivant le regard de la louve, ne se rendant pas compte de son geste instinctif de la main vers son arc et regarda la silhouette malingre qui s’avançait vers elles, elle reconnu facilement Hans, sa main revint sur une position naturelle et elle rangea tranquillement ses pointes de flèche dans une petite bourse à sa ceinture à l'opposé de l’étui de sa longue vue.

Dans une gestuelle souple et rapide elle se remit sur ses jambes. Elle attrapa la liasse de carte avant qu'elle ne touche le sol et laissa les brins d'herbe glisser sur le cuir de son pantalon pour s'éparpiller sur la pelouse à ses pieds.

Dans un signe joviale de la main, affichant un sourire franc elle lança d'une voix claironnante « 'Jour Hans »
Elle entreprit alors de bouger son paquetage qui obstruait d'autant plus l'entrée qu'elle même et Nyméria et se décala pour lui laisser la place.

« On est prêtes ! Plus qu'à régler ensemble l'itinéraire et les détails. »

Elle plissa les yeux sur lui le détaillant. Il n'avait visiblement pas ou peu dormit, pour sûr ! Dans sa franchise insolente habituelle elle n’hésita pas un instant sa langue se déliant aussi vite que sa pensée.

« T'as une mine de déterré ! T'as fait quoi pour te r'trouver avec c'te tête ? »


***

L'antiquaire sourit à ce genre de remarques auxquelles il commençait à s'habituer. Il posa une main sur la porte et répondit à la chasseresse :
- Je suis allé vérifier quelques détails concernant les ruines... ca devrait aller maintenant. Viens, entrons régler ce qu'il reste.
Hans ouvrit la serrure à l'aide d'une grosse clé dorée puis poussa la lourde porte, laissant passer Iséria.



Dernière édition par Iséria Fallone le Sam 14 Jan 2012, 12:42, édité 1 fois
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Message  Iséria Fallone Sam 14 Jan 2012, 12:41


Faisant une gestuelle très discrète à l'attention de Nymé qui comprit dès lors l'ordre silencieux de monter la garde et de ne pas entrer, Isé' s'engouffra dans l'antre de l'antiquaire.
Ses yeux s'arrondirent en parcourant la pièce exiguë dans laquelle elle se trouvait à présent.

Trop à voir d'un coup, son regard n'arrivait pas à tout analyser, passant d'une relique à l'autre, sur ce livre là dont la couverture de cuir était luxueuse tout autant que les finitions de gravure et de dorure étaient travaillées avec une justesse impeccable. Cette statuette attira son attention, elle la détailla un moment les gemmes, les symboles, les gravures... Tout ! Elle avançait machinalement, encore plus lentement qu'une grabataire.

Quiconque observait Isé' a ce moment de découverte la voyait, les yeux brillants de curiosité et de cupidité, embrassant chaque recoin de la boutique du regard … et en fait... même des doigts !

Elle ne pouvait pas s’empêcher de toucher sans même prendre garde à l'irritation que cela pourrait causer au maître des lieux. Elle ne les prenait pas en main, certes, juste passait le bout de ses doigts gantés dessus, penchant la tête pour mieux détailler les objets. Elle ne prêtait alors plus attention à rien d'autre. D'ailleurs, sans trop savoir quand, elle en avait laissé son paquetage contre un meuble pour se déplacer avec plus d'aisance dans cette caverne merveilleuse.

« D'acc ! »Dit elle d'un coup.

Elle se retourna alors brusquement vers Hans dont elle avait semblé oublier complètement la présence jusque là et lui offrit un large sourire en ouvrant légèrement les bras pour montrer l'endroit en même temps qu'elle parlait

« Maintenant je veux bien croire qu'il y a des bouquins ou d'autres trucs fabuleux chez tes ogres d'Alterac ! »


***


- "Rien ne me fait plus plaisir que d'entendre ça." Dit l'antiquaire, réjouit. "Mais il est temps de se mettre au travail."

Il fît un geste en direction d'une étagère, demandant à Iséria de prendre les rouleaux qui s'y trouvaient, tout en avançant une table au centre de la boutique. D'un revers, il poussa les diverses babioles qui inondaient le plateau et amena une bouteille d'un cru d'Havre du Soir. L'antiquaire servit les coupes, en tendit une à l'aventurière et déroula l'un des rouleaux enfermé dans une gaines de cuir pourpre. La carte des montagnes d'Alterac, conçu sur un support de bois de bouleau était plutôt grossière, mais détaillée sur certains endroits précis. Attablés ainsi, ils se penchèrent sur les points concernant le trajet :

-"Je propose de contourner au maximum les villages de la région, apparemment le conflit est trop incertain pour que l'on puisse s'installer en toute confiance.
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Message  Iséria Fallone Sam 14 Jan 2012, 12:49

Elle pris donc les rouleaux en se mettant sur la pointe des pieds dans un équilibre parfait et les déposa sur la table aménagée à la va-vite.

Elle sourit et le remercia pour le verre qu'elle huma d'abord avant d'y tremper les lèvres. C'était presque étrange de voir une femme presque sauvage et avec si peu de manière être capable d'apprécier du vin, le goûtant en parfaite œnologue faisant claquer sa langue contre son palais. Une image tout à fait décalée quand on avait ne serait ce qu'un peu fréquenté Isé'. Elle ne se laissa pas le temps de commenter le breuvage mais sourit et regarda la carte qu'il déroulait, posant le verre plus loin et s'approchant pour observer les détails de cette carte-ci qu'elle ne connaissait pas encore.


La bibliothèque du Roi Pérénolde ou comment mal finir Map110


"Le mieux s'rait d'contourner par le nord, on évite les routes les gros accès et donc une bonne partie des patrouilles.
T'vois là, elle lui montrait les ruines à l'Est, Fort de Durn des ruines, ça doit être faisable, faut juste être discret à deux ça ira si tu l'es un minimum. Plus on se fond dans l'paysage plus on passe sans encombre t'vois ? Comme ça que j'voyage et que les autres tas de groupes armés pleins de plaque qu'on entend à trois lieux y s'font repérer."

Elle expliquait tranquillement son opinion tout en traçant du doigt le passage auquel elle pensait.

"Après par contre... y a la rivière... y a des coins où y a des passages de rocaille mais bon … je sais pas si on pourra s'frayer un chemin jusque là."

Lui jetant un regard de temps à autre elle réfléchissait toujours, observant la carte.

"Moulin de Tarren y a pas mal de patrouille et de monde qui surveille là bas de c'que je me souviens... maintenant j'sais pas trop ça a changé la région depuis l'temps. Faudra être vraiment prudents ! Y a des surplombs là ce s'ra pas mal de les utiliser. En hauteurs on voit et on est pas vu."

Elle réalise enfin qu'elle bouche pas mal les détails de la carte avec son gants collé au parchemin et le retire laissant apparaître une main fine avec des durillons au bout des doigts dus au frottement de la corde de l'arc sûrement.

"Par contre t'vois là..." Elle lui montre alors l'entrée du royaume d'Alterac par l'Est menant au village de Strahnbrande. "On arrive à Alterac mais pas par l'bon coté... Strahnbrande... si tu veux aller au centre.. euh...Ta bibliothèque elle est où ? C'est un endroit ? Une pièce ? Une armoire ?"

Isé relève alors le nez vers Hans, concentrée sur le préparatif du trajet.


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Message  M.Stiglett Sam 14 Jan 2012, 13:29

M. Stiglett ne pu s''empêcher de sourire, nerveusement cependant :

- Ca on va l'apprendre sur place Iséria... A vrai dire je n'ai pas la moindre idée de ce que nous cherchons vraiment... cependant... ce n'est pas une légende, à l'aube d'Alterac, il y a bien eu des commandes de livres aux imprimeries d'Hurlevent, mais également de Dalaran et de bien d'autres contrées.

Il saisit un bord de la carte puis la rapprocha de lui tout prenant un compas. Ensuite il pointa l'instrument sur l'emplacement de la cité et fît quelques chevauchements pour arriver jusqu'à Menethil, dans les Paluns.

- Voilà, tout ce que je peux te dire c'est que nous aurons à peu près quinze jours de voyage dont deux en bateau. Toutes mes excuses.

Fouillant machinalement dans sa poche de veste, il ressorti un long parchemin griffonné de multiples ratures puis le déroula sur la table de noyer : celui ci listait l'ensemble des fournitures pour le voyage et Iséria ouvrait déjà des yeux ronds à la vue de certaines.

-Chevaux
-Rationnement 4 mois
-Boussoles
-Cartes
-Cordes
-Lanternes
-300 pièces d'or, 120 livres gilnéennes
-Munitions pour deux jours
-Habits d'hiver
-Précis d'histoire Alteran
-Chapelets bénis
-Potions de soins
-...
...
...
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Message  Iséria Fallone Sam 14 Jan 2012, 14:02

Iséria grimaça en entendant la sentence concernant le bateau. Il l'avait visiblement bien cerné. Que ce soit pour elle même ou pour la louve, naviguer serait une épreuve. Mais c'était pas la première traversée qu'elle ferait et ce voyage là était encore assez court, de plus ils n'avaient pas à passer par le Maelström, c'était déjà rassurant en soi.

Elle regardait la liste, la parcourant, ses lèvres bougeaient au rythme des mots qui se formaient dessus à la lecture murmurée.
« Quatre mois ? C'pas un peu beaucoup ? Tu nous prends pour des Elekk ou quoi ? »
Elle darda un regard dubitatif sur lui.
J'ai de quoi pécher, on peut aussi chasser sur place. A moins qu'tu comptes y aller avec des porteurs, mon gars, ton paquetage sera deux fois plus gros qu'toi ! Bon j'te l'accord, t'es taillé comme une brindille, c'pas dur de faire plus gros qu'toi. »

Elle ricanait, moqueuse, mais l'idée était exposée. Elle reporta son attention sur la liste et ses yeux s'agrandirent en lisant la somme d'or mais elle ne commenta pas, juste le nota dans un coin de sa tête, arquant également un sourcil sur la monnaie gilnéenne.

« Corde j'ai, boussole aussi et cartes. Pas d'lanternes mais une torche...
Les chevaux, ça se repère vite, on en f'ra quoi quand il faudra passer des plaines à découvert ? »
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Message  M.Stiglett Sam 14 Jan 2012, 14:35

-Et le poids des livres tu y as pensé ? Sans chevaux on aura du mal, beaucoup de mal.

Hans Stiglett se repencha sur la carte, pointant du doigt la région d'Arathi.

-Au pire nous pouvons les laisser dans un camp de l'Alliance avant de revenir avec les livres. Non, en fait le plus dur va être de franchir les Paluns. En Alterac on pourra toujours s'évanouir où l'on veut. Par contre...

L'homme se releva et s'approcha d'une armoire, l'ouvrit et sorti une impressionnante carabine Gilnéenne. Il vérifia rapidement le mécanisme et s'exclama, tout en l'invitant à regarder l'objet :

-Est ce que tu as un talent pour les armes ?




Dernière édition par M.Stiglett le Sam 14 Jan 2012, 15:46, édité 1 fois
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Message  Iséria Fallone Sam 14 Jan 2012, 15:40

« Les chevaux, d'ja tu veux leur faire faire deux jours sur le bateau, moi j'aurais d'jà Nymé à gérer. Et moi je me traîne pas des carrioles et tout l'bazar avec moi hein ! Si je suis encore vivante c'est parce que seule on m'voit pas t'vois. Avec toi je prend un risque et là bas, Alterac mon gars on va être proche des réprouvés, si on doit traverser la route entre les deux surplombs là. Et d'jà pour passer les remparts d'Arathie ça va être tendu ! Moi j'dis on voit moins un mec accroupi qu'un canasson arnaché comme un mulet. Et alors sur place, avec les ogres, crois pas qu'on pourra prendre tout un tas d'bouquins hein, sûrement juste de quoi ne pas trop nous ralentir en se carapatant. »

Elle l'observa alors un instant, se demandant une nouvelle fois encore si c'était une grande idée de voyager avec ce mec là. Puis remis ses doutes à plus tard se concentrant sur ce qu'il venait de sortir.

« Les armes, je sais me servir d'un fusil mais c'est trop bruyant pour moi. Une arme qui tue un ennemi mais m'en attire cinq en plus ça m'convient pas t'vois. Manque plus qu'à ce qu'il y ait le vent dans l'mauvais sens ou une étendue d'eau et là c'est plus cinq mais quinze qui s'amènent. »

Elle Tapota son arc et pris son bâton dans les mains.
« Dans des endroits étroits, un bon bâton bien solide, avec un bon équilibre et ton centre bien stable tu mets à terre des brutes épaisses. Sinon y a celles ci ! Mes p'tites nouvelles, commandés récemment. Elles te traversent la maille sans problème. Un coup bien placé et tu vois l'gars s'étouffer dans son sang, même pas il est capable de beugler pour attirer l'attention, des gargouillis tout au plus. Et un bon arc, une flèche c'est d'jà plus silencieux, seul truc c'est qu'faut bien ramasser après, munitions limités, ça s'bichonne. »
Iséria Fallone
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Message  Iséria Fallone Ven 03 Fév 2012, 12:51

[post réservé pour suite et fin des préparatifs d'Hans et Iséria]

Les préparatifs continuaient, vérifiant les paquetages, l'itinéraire et s'accordant sur les détails et l'horaire pour prendre le bateau qui les mènerait à Menethil.
Iséria Fallone
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Message  Iséria Fallone Ven 03 Fév 2012, 12:58

La bibliothèque du Roi Pérénolde ou comment mal finir Meneth10

Le port ! Enfin ! Nyméria s'ébrouait joyeusement sur le ponton défoncé. Pendant que les deux aventuriers était sonnés de voir les dégâts de Menethil de leurs propres yeux, la louve, elle, profitait de récupérer son assurance sur la terre ferme. Iséria avait passé tout le voyage à la rassurer. Elle même n'était pas particulièrement à son aise sur un navire, lieu exigu, où elle croisait quelqu'un bien trop souvent à son goût. Elle parlait souvent du voyage avec Hans, ils revoyaient l'itinéraire, réfléchissaient aux difficultés qu'ils risquaient de croiser. Elle avait accepté de lui servir de guide et de l'aider dans cette expédition mais elle préférait bien souvent s'écarter. Nymé' toujours près d'elle, elles se trouvaient un coin où elles pouvaient rester seules.

A présent Isé' réalisait que cela faisait vraiment longtemps qu'elle n'avait pas pris la route vers le nord. Quelle désolation ! Les deux étaient atterrés, passé le ponton, tout était inondation. Pour rejoindre la route ils étaient obligé de passer dans l'eau. Elle grimaçait, à présent le bruit de sussions dans ses bottes lui retirait toute discrétion qu'elle avait normalement. L'arc en main, une flèche prête à être encochée, ils avançaient sur la route, elle observait les alentours, alerte, Nyméria semblait tout aussi prudente, les oreilles droites, à l’affût du moindre bruit suspect. Plusieurs arrêts, vérifiant régulièrement avec leurs longues vues, un terrain plat, peu de végétation pour se camoufler, Isé était nerveuse, préférant d'habitude éviter routes et grands axes. Elle voyait souvent du coin de l’œil des mouvements. De croci certainement, et là au loin, oui c'était bien un murloc. Couper serait risqué.

***


La bibliothèque du Roi Pérénolde ou comment mal finir Les_pa10

Hans Stiglett et Iséria Fallone étaient en route pour les ruines d'Alterac lorsqu'ils durent couper par les marais des Paluns. Dès lors, ils furent témoins d'une étrange escarmouche entre des Gnolls et des braconniers Sombrefer. Sous le couvert des herbes hautes du marécage, ils atteignirent finalement la terre ferme...
... le nain s'effondra suite à un tir bien placé de la chasseresse qui se remît sitôt à couvert, de peur qu'un autre ait pu voir son collègue tomber. Couchée dans la glaise, elle observait silencieusement les environs, en quête du moindre mouvement suspect. Un autre Sombrefer patrouillait à moins de dix mètres de leur position, armé d'un tromblon en thorium noirci. L'être semblait tranquille, scrutant lui aussi le marais de ses yeux rouges. Hans quant à lui n'était pas à son aise près de la louve d'Iséria ; l'animal restait parfaitement silencieux, ne laissant dépasser que sa tête des eaux noirâtres, mais son odeur de chien mouillé allait de concert avec la puanteur chaude et suave des alentours.
Finalement, le Sombrefer cracha une chique et retourna vers son campement. Les deux aventuriers se regardèrent puis émergèrent doucement des nénuphars, progressant lentement mais sûrement afin de ne pas éveiller les soupçons. Depuis le début, le Gilnéen craignait de tomber nez à nez avec un crocilisque, alors que la dompteuse semblait à son aise dans cet atmosphère hostile et pesant. Ils rampèrent sur une vingtaine de mètres avant de retrouver la pelouse humide de la terre ferme. Iséria jeta un dernier coup d’œil puis ils se relevèrent, couverts de boue visqueuse. L'antiquaire pesta, mais au moins, son fusil, dont il avait pris soin de le maintenir hors de l'eau, était indemne.



***


La bibliothèque du Roi Pérénolde ou comment mal finir World_10


Enfin éloignés du danger que représentaient les nains. Les deux compères continuèrent leur route, couper avez été risqué en effet mais pour le moment ils s'en sortaient bien. L'un comme l'autre furent intrigués par le lieu où ils se retrouvaient à présent. Leur curiosité prenant le pas sur le but du voyage, ils s'engouffrèrent avec précaution dans l'escalier. Un tombeau, Hans fit rapidement du feu pour y voir quelque chose dans cet endroit. Isé en profita pour allumer sa torche et chacun examina les lieux, les alcôves, l'architecture, les cercueils, les ossements... Ils s’enfonçaient toujours plus loin sous la terre. Une obole dans ce cercueil, des mouvements dans l'ombre, sûrement quelques bêtes qui traînaient dans l’obscurité moite qu'ils brisaient.

Une traînée de sang dans la dernière salle, Hans qui devenait nerveux, Isé intriguée de l'attitude de Hans s'efforçait comprendre ce qu'il avait trouvé de si fabuleux pendant qu'elle était plus loin, elle n'avait plus fait attention au reste. Trop tard. Une seule sortie et des limons. Elle avait toujours eu horreur de ces saloperies là. Le fusil chargé, l'antiquaire ne se faisait pas dessus c'était déjà ça. Elle même avait encoché une flèche, Nyméria grondait auprès d'elle prête à foncer. Un limon mis hors d'état de nuire, elle couvrait l'antiquaire le temps qu'il recharge son fusil.

Encore un coin de mur à passer, cette fois il n'y en avait pas qu'un. Isé était collée à la paroi prête à se lancer. Elle viserait le plus éloigné, Nymé et Hans géreraient l'autre, son cœur battait trop vite dans sa poitrine, elle devait se calmer, elle n'aimait pas les combats dans des lieux étroits, pas d’échappatoire possible, la seule sortie était devant. Encore un putain de limon. Iséria aurait bien pesté si elle en avait le temps mais déjà le combat commençait. Un échec cuisant, foutu escalier elle n'était décidément pas en position adéquate.

Le gringalet gérait bien, elle devait l'admettre, une ouverture mais déjà Nymé se retrouvait projetée contre l'arête du mur, pas le temps de s'en occuper elle avait donné le répit à Hans pour se dégager, il la couvrait, il fallait filer et vite ! Elle ne se retournait pas, sentant Nymé sur ses talons. C'est seulement arrivée en haut de l'escalier, dans la lueur de la sortie qu'elle vérifia. Foutu limon, Hans ne suivait pas. Au moins maintenant elle avait l'avantage, elle pouvait se replier vers l'extérieur et elle ne pouvait pas laisser l'antiquaire dans ce merdier. Arrivée au coin juste le temps de tirer et Hans se dégageait, il tirait à son tour. Enfin dehors ! Ouf ! Nymé boitait, Isé avait enfin un instant pour jeter un coup d’œil à sa compagne quadrupède.

« Cours, Isé met toi à couvert ! Vite ! »
Ne se le faisant pas répéter elle fonça derrière l'arbre plus loin, Hans arriva et elle perdit un instant l'usage de son ouïe. Cette fois il était vraiment urgent de se barrer ! Un bordel pareil ça avait dû clairement ameuter les nains en contrebas.
Il s'arrêtèrent enfin en vue du Viaduc, reprirent leur souffle après une course effrénée, observèrent derrière eux à la longue vue mais également le reste du coin. Les nouvelles disaient que c'était sécurisé mais le temps d'arriver là, rien n'était moins sûr que ce soit toujours le cas à l'heure actuelle.


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Elle souriait. Arrêté sur le viaduc observant les plaines des Hautes Terres d'Arathies.
Une belle étape était passée et elle aimait ces étendues, elle respirait un grand coup c'était pour ça qu'elle voyageait, cette liberté totale d'aller partout, tout voir et d'apprécier le monde autour d'elle. Il était temps de faire une halte pour s'occuper de la pauvre Nymé et sa patte mal en point, d'ailleurs y avait là quelques plantes qui servaient à Coré pour faire ses onguents apaisant, ça valait le coup d'en prélever un peu et en prime cette pause lui laisserait le temps d'interroger Hans sur son comportement qu'elle avait trouvé étrange dans ce tombeau et pourquoi avoir eu la bonne idée de tout faire sauter, c'était pourtant pas un gnome bon sang ! Foutu citadin...

Un passage dans l'obscurité. Jusque là ils avaient eu beaucoup de chance... sûrement trop même. Mais des troupes alliées étaient dans la zone. Ils attiraient sûrement plus l'attention que deux voyageurs même si l'un d'eux s'amusait à signaler leur position en faisant exploser de vieux cimetières. Isé' pensait souvent à cette folie de l'antiquaire qui aurait pu lui couter la vie.

Nymé s'engouffra, aucun bruit, les deux aventuriers étaient en alerte, chacun tenant son arme, prêt à détaller le cas échéant ou à combattre selon la situation. D'un coup des grognements et un cri étouffé. Isé et Hans arrivaient côte à côte. La rouquine eu un rictus, ce réprouvé là ne pensais pas se faire choper comme ça visiblement, Nymé était une compagne tellement plus utile qu'un homme. Hans interrogea le cadavre ambulant pendant qu'Isé surveillait les alentours laissant Nymé les crocs mordant toujours la chaire en putréfaction. La chasseresse eut alors une pensée pour cette pauvre louve qui ne devait vraiment pas apprécier le goût. Ils continuaient leur route rapidement, le réprouvé leur avait confirmé que des patrouillent passaient régulièrement près des remparts et qu'un groupe armé s'entêtait à provoquer des escarmouches contre eux. Au moins, il y avait des alliés de ce coté-ci aussi, c'était bon de l'entendre.

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***

Ils avaient enfin contourné la zone. Passant par les surplombs, comme prévu. Y trouvant des campements alliés. Le passage dans la rivière leur avait porté un coup au moral. Trempés jusqu'aux os, grelottant. Il leur avait fallut faire halte. Ainsi ils passèrent la nuit au campement nain, au moins dormiraient ils en sécurité et près d'un feu. Fort d'un repos revigorant et de quelques bonnes nourritures mijotées par les nains, ils reprenaient la route. La cuisinière qui les avait accueilli leur avait bien dit de prendre garde aux yétis et aux ogres en allant vers l'ouest. Ah les ogres, oui ils allaient bel et bien devoir prendre garde à eux elle ne réalisait pas à quel point, Isé et Hans avaient eu un peu de mal pour sortir un mensonge en même temps, dire qu'Isé était une spécialiste des plantes, il en avait de bonnes lui... Elle ne s'en serait pas sortie si la naine lui avait posé des questions pointues sur le sujet, mais ouf, la répartie instantanée de la rouquine l'avait sauvé et la naine n'y avait rien vu, il seraient loin avant qu'elle y réfléchisse plus sérieusement. Nos deux aventuriers se retrouvèrent bel et bien confronter à un Yéti des montagnes, celui-ci fut rapidement à terre, Isé ne laissa pas le temps à son compagnon de voyage de s'approcher, elle préleva les griffes qui se revendait bien sur les marchés pour une magie ou l'autre ou de l'alchimie, et une partie du cuir, celle qui rapporterait le plus bien sûr.


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Les ogres ne les voyaient pas. Glissant dans la brèche du rempart, ils se faufilaient contre le mur du donjon. La jeune femme était ahurie de la témérité du gringalet. Il fonçait, un vrai casse cou ! Mais elle en était la première étonnée, il ne se faisait pas repérer, il était discret et rapide, prudent même. Ce type était pas si mal finalement, il allait peut être pas lui attirer tant d'ennuis que ca. Ils entraient, les ogres étaient plus loin la voie était libre. Redoublant de précautions il fouillaient les ruines. Des toiles éventrées, du mobilier sculpté avec finesse complètement fracassé et retourné, c'était une vision de désolation pour Isé comme pour Hans, des choses d'une telle valeur tant pécuniaire que culturelle, détruis. Des traces historiques qu'on avait laissé là, dont personne ne se souviendrait plus sous peu. Des regards lancés l'un à l'autre, l'antiquaire et la rouquine avaient le même sentiment. La fouille se poursuivait et leur cœur s’allégèrent quand enfin ils trouvèrent le trésor. La salle était toute aussi retournée que les autres pièces, les livres gisaient sur le sol, traités avec une indélicatesse outrageante. Le blizzard de la tempête s'engouffrait par un trou éventrant le mur. Ce temps à leur glacé le sang ne permettait pas de voir correctement, Isé alluma rapidement un feu dans une vasque qu'elle remis en place sur la table. Hans était tel un enfant à la foire de Sombrelune, les yeux brillants et il touchait à tout, feuilletant avec une infinie précaution les ouvrages enfin découverts. Isé en pris un et l'examina. Le cuir était parfait ! Rien que la conception de l'ouvrage prouvait une désir de qualité et de raffinement. Il fallait en prendre le plus possible. Elle en mis avec soin dans son paquetage, bien au fond pour ne pas risquer de les abîmer.

Des bruits. Aïe ! Ça faisait trop longtemps qu'ils étaient là à fouiller les lieux, et cette découverte leur avait fait perdre de vue le danger. Hans s’avançait doucement vers le trou, observant ce qu'il se passait en dessous à l'extérieur, Isé s'approcha également, les ogres étaient bien plus près à présent, trop près ! Ils se disputaient un bélier. Les deux humains étaient silencieux, l'arme en main prêt à tirer l'un comme l'autre, Nymé elle même était prête à en découdre. Ils ne les repéraient pas, Hans en profita pour aller chercher des livres qu'il avait laissé sur la table, trop absorbé dans leur étude il ne les avait pas rangé dans sa sacoche. Il revint près de la jeune femme qui ne lui accordait pas un regard, les ogres approchaient... Ils entraient ! Elle sentit juste Hans filer dans un courant d'air près d'elle. Le temps de tourner la tête vers lui elle le voyait dévaler les escaliers, l'imbécile par où allaient ils monter d'après lui ? Elle reporta vite son attention sur le trou, les derniers ogres entraient, c'était le moment de sauter eux dedans elle serait mieux dehors la neige amortirait la chute.

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Message  Iséria Fallone Ven 03 Fév 2012, 12:59

Isé attendait là sur le rempart. Elle avait échappé de justesse aux deux ogres qui l'avaient poursuivi quand elle avait sauté depuis le trou, pourtant elle avait attendu qu'ils entrent tous dans le donjon pour se dévoiler et passer dans leur dos, ils n'avaient même pas eu un regard vers cette brèche dans le mur du donjon.

Brillante idée que de se cacher sous ce tronc d'arbre avec le blizzard ambiant et l'idiotie naturelle de ses êtres. Elle avait réussit à semer le doute dans leur tête. Ils la cherchaient encore bien sûr. Elle avait eu la chance qu'ils soient appelés par leur chef, n'ayant pas le temps de la chercher plus longtemps. De toute façon l'auraient-ils trouvé dans la tempête ? Passé le coin du donjon elle avait profité qu'ils ne la voyaient pas. Le premier avait filé dans la brèche, persuadé qu'elle avait couru là et l'autre était resté, ralentissant sa lourde course. Elle était restée là longtemps, collée à Nyméria qui ne bougeait pas d'un poil. Quand elle fût sûre qu'elle pouvait bouger, une belle couche de neige les avait recouvertes toutes deux, ce fut difficile de remuer les doigts et les jambes.

Avec milles précautions elle était allée vérifier si la voie était libre vers la brèche. Les ogres était loin et le blizzard camouflait son passage. Elle avait foncé dans la brèche et s'était plaquée contre le rempart, écoutant attentivement les bruits autour. Nyméria contre elle, tout aussi attentive. Depuis elle était là sur le rempart, depuis des heures, une éternité semblait il pour elle. Elle bougeait parfois pour se souvenir que ses membres étaient toujours là. Elle épiait comme elle pouvait les lieux avec sa longue vue.

Nyméria bougea, renifla l'air et grogna, elle était dans le dos d'Isé, une masse blanche de neige sur son pelage. Elle s'ébroua et regarda isé. Les deux descendirent avec difficulté de leur perchoir et allèrent voir ce qui se passait. Repérant un groupe armé visiblement allié Isé se mis à courir vers eux. Leur demandant leur aide pour sauver l'antiquaire.

Des caractères bien trempés la prenant sûrement pour une citadine qui venait d'atterrir là depuis nul part par un portail ou l'autre. Ils la regardaient de haut. Elle ne relevait pas toujours, préférant s'assurer leur aide. Cet antiquaire avec le reste des livres sur lui... en le sauvant elle sauvait le butin. Sans quoi rien n'était moins sûr qu'elle serait restée là à se les geler sur ce foutu rempart.
Elle envoyait Nymé attirer une partie des ogres, les missions de diversion ça Nymé gérait parfaitement. Un ordre simple et la louve courait dans la neige fonçant vers le premier ogre en vu... Ne pensant pas une seule seconde à un piège l'ogre était ferré. D'autres le suivaient.

Des brutes épaisses, et "épaisses" était bien le mot ! Avec un gras pareil pas dur de résister presque nu à ce froid glacial. Mais en même temps ils ne pouvaient passer qu'un par un par la brèche c'était là chance de nos combattants. Chacun commença à frapper. Une femme fut mise hors de combat, l'ogre l'ayant atteinte. Iséria prenait le temps de viser comme il le fallait. Elle avait déjà loupé sa cible quand Nymé les ramenait, foutu temps glacial qui lui avait engourdi le corps. A présent elle était bien plus sûre d'elle. Le combat, ça réchauffe dirait-on. Un ogre dévalait la pente et faillit écraser une femme non loin d'elle. Sonné la masse ne bougeait plus aux pieds de cette dernière. Il en restait deux en haut.


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Un homme étonnant la surpris, il n'arrêtait pas de l'insulter quand elle était arrivée, elle l'observait parfois. Cette barbarie en lui, un être sauvage et bestial. Il acheva un ogre d'une manière particulièrement sanglante et Isé dû se reprendre pour se reconcentrer sur la suite.
Elle encochait et tirait pendant que Nymé' profitait des espaces libres pour mordre dans des grognements hargneux. Oui ! En pleine gorge ! L'ogre s'effondra. Un sourire de satisfaction égaya un instant son visage avant de reprendre son attention sur le combat.

Un répit enfin. La femme mise hors de combat était blessée mais debout. Isé alla récupérer ses flèches et les nettoyer dans la neige, Nymé revenait près d'elle, ce groupe était pour l'instant des alliés mais les deux restaient méfiantes malgré tout.
Deux groupes, un sur le rempart l'autre toujours en arrière. Des ogres arrivaient à nouveau le premier passait la brèche et glissait dans la pente glacée. Tous les uns derrière les autres mais cette fois l'un d'eux incantait. Isé s'écarta machinalement du groupe, les magiciens elle n'aimait pas ça.
Le combat fut difficile, ceux là était plus réactifs, les combattants étaient déjà plus fatigués sûrement. Un ogre chargeait la trappeuse, par chance l'homme qu'ils appelaient Doc, elle lui aurait rien donné d'un docteur pourtant... plutôt un boucher selon elle, fonça dessus. Pour le coup elle lui en devait une. Le combat s'éternisait. La magicienne était au sol, Ikraem comme elle l'apprendrait plus tard. Ces bouquins et l'antiquaire valaient ils cette peine? Isé se le demanda quelques fois pendant ce combat.

Nyméria s'en prenait à un ogre particulièrement dangereux en plein milieu du groupe. Blessée, elle avait pourtant permis au paladin de venir à revers. Chacun à leur manière était impressionnant. Acharné dans le combat, se protégeant les uns les autres, un groupe soudé. Isé avait bien envie de filer comme il lui arrivait souvent de le faire... Mais elle resta, elle commençait à croire qu'elle ne reverrais pas la sacoche de Hans, ni même ce pauvre bougre d'ailleurs. Mais une chance, de bons coups portés et le combat avançait, les autres arrivaient aussi, descendant du rempart et rejoignant le combat. Hans avec eux !

Elle eu un sourire, soulagée. Ça allait enfin finir. Elle prit alors le temps de rappeler Nymé à elle, blessée, la louve devait se ménager. Elle détailla Hans... La sacoche n'était plus là. Bordel! La rouquine était dépitée.
Au même moment le fameux Doc achevait un ogre amputé d'un bras, celui ci menaçait de lui tomber lourdement dessus, l'écrasant sous sa masse de graisse flagelante. Iséria resta bouche-bée devant la force que l'homme éreinté trouva encore pour non seulement bloqué l'ogre mais le repousser dans le sens opposé ! Elle n'en croyait pas ses yeux. A partir de cet instant elle avait une admiration évidente pour cet être à part, un respect qui resterait. (jusqu'à ce qu'il lui tire dessus et égorge un mec aveugle qui allait la rendre riche? mais ceci est une autre histoire :p)

Le combat terminé le groupe se retrouvait, chacun vérifiant si les autres allaient bien, regardant les blessures. Iséria remarqua Hans affalé contre le rempart. Elle alla voir s'il était blessé. Au moins l'antiquaire allait bien. Ça limitait le fiasco de cette expédition. Elle l'interrogea ensuite quand ils arrivaient à parler seuls, elle fut plus dépitée encore en apprenant que cette foutue sacoche était dans la salle qu'ils avaient eu temps de mal à fuir. Mais quel con d'l'avoir laissé là bas! pensa-t-elle. Elle lui dit même tout naturellement, sachant que sa pensée passait plus vite par sa bouche que par son esprit.

Ne divulguant rien des vrais raisons de leur présence ici. Elle expliquait rapidement au groupe le même mensonge qu'ils avaient servit à la naine au campement précédant. Elle avait été rapide à répondre avant qu'Hans ne fasse une bourde, ne sachant pas ce qu'elle avait dit ou non avant. Ce mensonge ne serait pas pris au sérieux longtemps mais elle avait bon espoir de filer avant qu'ils s’intéressent trop à eux. C'était sans compter sur l'antiquaire qui les suivait pour profiter de leur campement... Il allait décidément lui attirer des ennuis ce type là.

Un type s'entêtait à rester près d'eux posant des questions. Elle tentait de les éluder mais il était décidément trop curieux ce gars là. Il jouait de courbettes citadines mélangé à une fausse galanterie pour la faire passer devant lui, pouvoir la surveiller et lui couper la fuite. Elle bouillonnait en elle, cherchant une échappatoire qu'elle ne pouvait pas se permettre encore d'emprunter, Nyméria blessée et autant de monde près à la rattraper, c'était tout simplement impossible. Pour l'heure l'important était de protéger le secret, trouver un moyen d'éviter les discutions sérieuses jusqu'à trouver une solution.

Montage du camp, elle aida la femme, Ikraem, qui se présenta, souriante, une femme à priori sympathique. Chacun sa tâche le camp fut vite prêt, le feu rapidement allumé.
Mais non ! Des questions et encore des questions. Lui montrer les plantes ?! Eh merde ! Elle l'aurait frappé ce type trop curieux. Une chance qu'elle en avait récoltés quelques unes en Arathie pour Core', même absent il lui sauvait la mise ce brave Corewin. Elle fermait enfin le clapait de ce type : Laukin... un mec qui s'engage dans la marine pour voir des montagnes, quelle blague ! Enfin il était marrant, ce n'était pas forcement le cas des autres. C'était d'ailleurs le seul avec qui elle avait parlé.
Elle s'occupait de Nymé, changeant son bandage à la patte et lavant sa blessure causée par la massue de l'ogre. Pauvre Nymé elle en voyait des vertes et des pas mures depuis les Paluns.

Hans voulait négocier, il se dégonflait bordel ! Ces types le rendaient nerveux. Elle tentait de le faire reprendre contenance, entendre raison ! Ils devaient se taire c'est tout et se barrer aussi vite qu'ils le pourraient. Elle avait encore les livres dans son paquetage, il le savait bien. Tant pis pour sa sacoche c'était foutu c'est tout.
Il n'en faisait qu'à sa tête, elle se calait sur son paquetage prête a en découdre si on voulait lui prendre de force, tant que Hans la fermait, personne se douterait de rien.
Quelques mots échangés, elle écoutait la conversation plus qu'elle n'y participait, vérifiant ce qu'Hans lâchait comme information et en apprenant plus sur ce groupe qu'elle ne connaissait pas.
Nymé avait eu une réaction envers l'un d'eux. Position de soumission, celui là devait être dangereux s'il pouvait intimider Nymé, elle s'employa à ne surtout plus l'approcher, rester au plus loin de lui qu'elle pouvait sans avoir l'air de fuir.
Elle attendit qu'Hans ne puisse plus faire de connerie dangereuse pour elle et se cala dans un coin à l'écart, la tête sur son paquetage et Nymé contre elle, montant la garde. Elle mit longtemps à s'endormir, somnola juste, pas rassurée du tout si proche d'inconnus potentiellement mortels.

Une expédition qui s'en allait chercher la sacoche de Hans, ça puait cette histoire, ils en savaient trop. Pour l'heure ils ne savaient pas qu'elle avait une partie des livres. Leur fausser compagnie n'aurait pas été simple mais à Hans seul... Elle attendit le moment propice, quand tous étaient partis, le laissa partir lui devant et se faufila en contre bas, se protégeant derrière les arbres. Il était temps de mettre les voiles avant qu'il ne lui attire assez d'ennuis pour la faire tuer. A son retour de voyage elle irait voir comment lui s'en était tiré, pour le moment, une nouvelle aventure l'attendait droit au nord, prochain arrêt : la Foret des Pins Argentés ! Seule, elle passerait, les réprouvés n’attendaient pas d'attaque le front était bien plus au sud. Discrétion !


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Message  Iséria Fallone Ven 03 Fév 2012, 12:59

Pendant ce temps non loin de là … Elle ne savait pas que Hans parlait de ses livres à elle au groupe. Elle ne savait pas non plus le véritable danger qu'elle portait sur elle depuis près de vingt-quatre heures à présent. Et encore moins qu'une expédition se montait pour la suivre. De toute façon ils iraient sûrement au sud, seul Hans et le petit marin savaient où elle se dirigeait et encore, s'en souvenaient-ils seulement?


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Isé' avait réussit à chaparder quelques vivres. Papoter avec ce type lui avait permis d'être moins surveillée par les autres ouvriers de Dalaran. De plus il avait pas mal d'information sur le coin, de là à démêler les racontars qu'on lance près du feu de la véracité de la réalité... En tout cas Moulin de l'Ambre était désert, les réprouvés y passaient parfois mais avaient quitté la place. Elle se dirigea donc par là bas. Nymé n'étais pas encore bien remise des deux combats récents, il fallait trouver un abri pour changer son bandage. Visiblement l'antiquaire n'avait pas suivit, de toute façon aurait il pu les rattraper ?

Bougre d'idiot... Cinquante-cinquante de rien du tout c'était pas le contrat ça ! Oui c'était bien le moment de mettre les voiles. Cette histoire allait mal finir sinon. Qu'il se débrouille avec les autres, après tout, ce qu'elle avait dans son paquetage était son cinquante à elle, lui il avait qu'à ne pas laisser sa sacoche dans l'endroit le plus inaccessible de la zone. En fait... A y réfléchir, elle n'aurait pas dû tenter de lui sauver les miches, tout ça pour quoi ? Dix heures à se les geler dans le blizzard et se retrouver avec ce groupe qui posait trop de questions. Non elle n'aurait pas de remords de l'avoir planté là.

Pourquoi avait elle accepté de voyager avec lui... déjà au tombeau elle aurait dû le lâcher. Il voulait la doubler ça paraissait évident, rien lui dire, esquiver les explications et puis carrément tout faire exploser. C'était déjà louche à ce moment là.
Et là encore.. négocier avec la bonne femme... Elle lui avait pourtant dit que ce n'était pas une bonne idée... en le bousculant les autres les avaient regardé étrangement, si elle avait été plus agressive ils auraient pris parti pour lui assurément...

Son ventre commençait à la lancer, il était temps de trouver quelque chose à manger... Elle observa les animaux du coin. Les loups avaient un comportement étrange... les ours étaient clairement malades, sûrement encore quelques peste réprouvée. Les sangliers semblaient avoir échappé à cela... pour combien de temps par contre...
Elle pris sa longue vue, vérifia les alentours. Passa d'arbre en arbre rapidement et en silence. Se mettant chaque fois à couvert au cas où. Le village semblait calme, pas de mouvement.
Elle brandit son arc, encocha, tira, Nyméria fonça rageusement sur la proie, les oreilles à plat les babines retroussées. Une flèche, loupé, le sanglier chargeait mais fût distrait de sa course par Nyméria qui le harcelait. Seconde flèche, il chancela l'occasion pour Nymé de l'achever. La trappeuse vérifia les alentours à nouveau, Nymé s'étant relevé au dessus de l'animal, reniflant l'air, aux aguets. Apparemment personne n'avait été alerté par leur mouvement ni les cri désespérés de la bête. Il fallait éviter qu'une patrouille trouve l'animal. Elle le traîna dans un buisson non loin et entrepris de reprendre ses flèches... Peste de cuir de cette vieille carne ! L'une d'elles était brisée le bois fendu sur une bonne partie.

Nyméria montant la garde, Isé' pris le temps de prendre la meilleure partie du cuir du sanglier et de découper de quoi se restaurer, ne pouvant bien entendu pas ni manger le tout ni le transporter. Masquant les traces de combat et de sang au sol, elle s’avançait vers le village avec son butin.
Elle s'arrêtèrent, dubitatives devant la barrière arcanique.
Elle ne pouvait décidément pas rester plantée là soit elle prenait son courage à deux mains soit elle devait trouver un plan B... Ce nouveau plan attendrait, Nymé avait besoin de soins, elle même avait besoin d'un abri ça faisait trop longtemps qu'elles étaient à découvert. Fermant les yeux et crispée, elle fit un pas devant elle. Une étrange sensation la parcourra mais, elle rouvrit les yeux, elle était toujours là ! Elle fit alors signe à Nymé de suivre, celle-ci hésita un instant mais obéi finalement.

La peur à présent passée, l'urgence de bouger l’incitât à presser le pas. Droit devant, elle alla jusque l'entrée des remparts, inspecta l'intérieur. Observant les recoins autour, tellement d'endroit où se dissimuler pour les avoir... mais Nymé ne semblait rien repérer. Son flaire les alertait vite habituellement.
Pour sûr les bâtiments dans le rempart seraient de bons abris mais une seule entrée, si jamais une troupe arrivait elle serait coincée et pour escalader les murs... non elle n'aurait pas de retraite possible.

Elle revint sur ses pas s'avisant du bois dans la scierie, elle pris du petit bois le préférant aux bûches qui l'auraient ralentit en cas de danger.
Observa la ruine en face, délabrée, il ne serait pas difficile d'en sortir, avec la bute derrière la bâtisse serait moins repérable. Elle entra l'arc bandé, flèche encochée, prête à tirer droit. Des araignées au sol, une couche de poussière épaisse et visiblement intacte. Elle laissa Nyméria passer, renifler les lieux et se dirigea prudemment vers l'étage. Nyméria ne semblait pas repérer quoique ce soit, elle grimpait les marches, silencieuse, laissant ses griffes épouser la couche moelleuse de poussière et la chaire ferme du bois vieillit.
Elle rangea silencieusement son arc dans des mouvements lents et sûrs et pris ses percesmailles, une dague dans chaque main. Elle s’avança avec une grande prudence vers l'entrée de la pièce du fond.
Laissa Nymé renifler et entra, toujours sur ses gardes. Rien ! La masure était déserte. Voilà qui était parfait.

Elle s'affala au sol contre le mur, cachée d'une éventuelle arrivée. Elles restèrent silencieuses un bon moment, prenant un repos simple pour leurs muscles endoloris et engourdis par le froid mordant de cette saison rude.
Semblant enfin plus sûre d'elle, Isé commença à fouiller la pièce, repérant de-ci de-là des planches branlantes dans les murs. La ruine avait été dévastée, les tables éventrées, les chaises fracassées, les étagères brisées, des vestiges au sol de ce qui fut une décoration simple et humble.
Les os d'un être qui s'était tenu là jadis. Elle n'était pas croyante mais devant le crane, elle pria vaguement pour ne pas finir là ses restes à coté de ce qui était visiblement un ennemi vu les crocs.

Elle fouilla vaguement le reste de la maison et pris une chaise brisée pour finir de la débiter à l'étage. Prenant le petits bois ramassé, l'amadou dans son paquetage avec son silex, elle fit rapidement un petit feu qui allait enfin la réchauffer un moment. Elle soigna la louve correctement avec les moyens qu'il lui restait. Vérifia ses lames et ses flèches comme toujours quand elle faisait une halte et entrepris de cuire le cuissot prélevé sur le sanglier.

Pendant la cuisson elle prit enfin le temps de regarder les ouvrages ramassé dans la salle délabrée à Alterac. Une ouvrage simple sûrement sans trop de valeur, racontant l'histoire de la famille Pérénolde. Le velours était un peu élimé, ça allait faire baisser le prix... Peut être le garderait elle pour elle. Elle le rangea dans son paquetage et regarda les autres. Oh, des pierres précieuses sertissant la couverture de celui là ! Elle le parcourra, inspectant minutieusement le parchemin, sa qualité, le grain de l'encre utilisée, la justesse de la plume et les enluminures en pleine page rehaussées de dorure non écaillée. Avec un sourire cupide accroché sur le visage elle s’intéressa au contenu de l'ouvrage. Elle n'y entendait pas grand chose à ce charabia mais il semblait claire que c'était un ouvrage rassemblant des informations sur des sortilèges. Feu, arcane, givre... Elle referma le volume et le rangea avec soin, celui là allait lui rapporter gros en le vendant à une bibliothèque ou l'autre.

Elle pris le troisième : L'ébauche de N'ri. Elle l'inspecta sur la forme comme les autres, vérifiant la qualité et les épreuves qu'il avait subit. Ici ou là il y avait des dommages évidents, des accrocs dans le cuir du parchemin par exemple ou la reliure sur le point de céder, mais une restauration d’appoint serait possible certainement avec de la patience et de la délicatesse. Un bouquin frappé de marque hordeuses. Encore des histoires de magie. Cela intéresserait certainement la bibliothèque d'Hurlevent, ils étaient toujours près à prendre toute information sur l'ennemi, en négociant bien elle s'en tirerait pas mal... Et à présent hors de question de faire confiance à l'antiquaire pour la revente, cette idée, entre autre, l'avait poussé à le suivre mais il l'avait trahis et comme elle le redoutait il l'avait mise dans des situations dangereuses et problématiques.
Le dernier livre était étrange, elle connaissait bien les peaux et les cuirs bien entendu... Mais là, elle ne s'attendait pas à ça ! De la peau humaine ? Elle devrait s'en assurer à sa planque plus tard mais ça semblait bien être le cas. Le contenu était indéchiffrable pour elle mais ce qui était écrit sur de la peau humaine n'étaient pas réputé pour être bon, ni autorisé d'ailleurs. Elle resta un long moment à le détailler. Et réfléchit encore longtemps après.

Elle n'était pas prête de retourner vers le sud. Le viaduc était sécurisé et quitte à être monté si haut. C'était l'occasion rêvée pour aller vérifier les informations qu'elle avait glané dans les terres naines.
Il fallait qu'elle continue, rien ne disait qu'elle reviendrait par ici avant des mois. Et l'autre antiquaire ne la suivait finalement pas, c'était étonnant d'ailleurs, il avait perdu sa sacoche elle aurait cru qu'il se serait accroché à ce qu'elle avait eu la présence d'esprit de garder avec elle.
Elle ne pouvais pas risquer de garder tout ça... Elle allait se retrouver au nord, au milieu des réprouvés, terres hostiles, il fallait voyager le plus léger possible. A l'étude des cartes elle allait devoir sauter, escalader, nager et ce le plus rapidement et discrètement possible. Elle même n'était pas, il fallait bien l'admettre, de la force de ce gaillard de Doc', ce paquetage commençait a être trop rempli. En prime, c'était connu, quand on voyage on évite au maximum d'avoir des choses de valeur sur soi, c'est la meilleure façon de ne pas se faire dépouiller. En plus pour redescendre elle repasserait forcement par là.

Elle entrepris donc de faire un tri de ce qui ne lui était pas nécessaire et inspecta la pièce. Les murs étaient suffisamment délabrés pour lui permettre de se faire des caches correctes. Elle entreprit donc de préparer consciencieusement cette nouvelle planque. Plaçant les livres dans les murs, utilisant amadou et silex avec tout ce qu'elle trouvait et les outils qu'elle avait avec elle pour faire des pièges de feu protégeant son butin. Multiplier les planques, un objet caché était plus discret que tout un tas. Elle se débarrassa ainsi des livres les plus volumineux et ayant le plus de valeur. Cette endroit était en ruine les réprouvés ne fouillerait pas les murs fallait déjà savoir qu'il y avait quelque chose pour le chercher, elle ne garda finalement que le vieux récit sur la famille Pérénolde, s'étant aussi débarrasser des bracelets rutilants qu'elle avait subtilisé pendant la voyage en bateau, il n'y avait pas de petits profits après tout.
Dès que le cuissot fut à point elle éteignit le feu pour s'assurer de ne pas être risquer plus d'être repéré dans ces terres hostiles. Elle finit tranquillement son ouvrage pour sa planque et lorsque ce fut enfin finit, elle pris du repos pendant que Nymé montait la garde.
Quelques heures après elles quittaient l'endroit, se dirigeant toujours vers le nord.

Elle longea la route. Silencieuse, prudente, laissant Nymé passer pour un des loups de la région quand les regards se tournaient vers leur position. L'avancée était lente, le climat rude et froid, elle était obligée de prendre le temps de passer d'arbre en arbre, de vérifier chaque fois si la voie était libre. Elle devait écouter longuement, vérifier sans cesse si Nymé n'avait rien reniflé. Éviter les animaux sauvages autour. Passer la mine fut difficile, le chemin, les patrouilles... trop de zone à découvert. Passer cette étape la rendit plus sûre d'elle mais le plus gros arrivait.
Pour le moment le terrain inégal était parfait pour se déplacer discrètement. Elle profitait des creux naturels le long de la falaise. Enfin une avancée déjà plus rapide. Ça lui mettait du baume au cœur.
Les worgen n'était pas agressifs ici mais valait mieux pas rester sur leur territoire. Elle fila donc prestement, visant toujours le nord.


La bibliothèque du Roi Pérénolde ou comment mal finir Archer13


Enfin la rivière, elle commençait à penser ne jamais l'atteindre. Le pire arrivait donc. A présent, elle devait redoubler encore de vigilance si c'était possible, passer sous le pont allait être une étape critique... un simple manque de chance pouvait la faire repérer. Il fallait passer cet obstacle rapidement et s'éloigner au plus vite de la route. Ensuite seulement elle pourrait se concentrer sur son but.

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Message  Iséria Fallone Jeu 09 Fév 2012, 15:58

La bibliothèque du Roi Pérénolde ou comment mal finir Fr_03_10

Elle avait rejoint la côte. Se faufilant dans le lit presque asséché de la rivière, à l'abri des regards réprouvés, hors du passage constant des Ettins. Elle s'était glissé d'arbre en arbre au flanc de la colline. Restée là un moment derrière la butte, nerveuse. Elle devait passer rapidement sur une zone trop découverte et des Ettins passaient là régulièrement. Elle devait foncer, ne pas être vue en profitant d'un répit entre deux passages de ces gigantesques horreurs. Elle tenta une avancée mais revint sur ses pas prestement. Nymé détourna l'attention faisant mine de chasser dans un bosquet. Ouf ! L'ettin passait son chemin, Isé était restée longtemps immobile derrière la butte à observer, elle venait de l’échapper belle elle n'allait pas refaire la même erreur. La jeune femme et la louve avaient enfin dépassé l'endroit critique.

Elle furetait dans un campement sur la plage. Des caisses déchargées des navires étaient empilées sur le sol, elle avait fouillé rapidement, se camouflant entre les marchandises et avait pris tout ce qu'elle trouvait d'utile, un peu d'eau surtout. Elle avait continué vers le nord. Ici le passage était étroit et les Ettins y passaient trop souvent... trop risqué ! Elle se faufila donc derrière une autre butte. Pataugeant dans l'eau elle devait contourner, elle ne l'avait pas encore trouvé mais il devait bien être par ici. Sinon elle aurait fait tout ça pour rien.
Gagné ! De la fumée, un homme assis là. Elle s'approcha de lui, à peine le temps de lancer le vif du sujet qui l'amenait, de récolter quelques informations, que des bruits la perturbèrent alors que Nyméria était déjà sur ses gardes, grondant en direction du groupe qui passait les rochers.


La bibliothèque du Roi Pérénolde ou comment mal finir Wallac10


La détonation du coup de fusil résonna, un cri de douleur suivit dans l'instant. Isé était tombée à genou et tenait sa cuisse. Elle grimaçait tout en lançant un flot de jurons douloureux à Doc' qui était déjà sur elle. Tous parlaient en même temps. Les idées se bousculaient. Il avait tiré sur elle ! Pourquoi ?! Faire un boucan pareil en terrain ennemi quels imbéciles ! La même question revenait, ils s'impatientaient Où étaient les bouquins, qu'elle leur donne sur le champ. Ça ne voulait dire qu'une chose : Hans l'avait trahis, l'enfoiré !

L'alerte était donnée avec leur groupe trop conséquent, le combat plus au sud qu'ils avaient essuyé face à un Ettin et maintenant le coup de fusil et le cri de douleur d'Iséria. Tout se bousculait il fallait faire vite, la zone allait être remplie d'ennemis ! Achever Isé, ce n'était pas possible, Préod voulait les livres et Isé ne les avait pas sur elle, elle devait rester vivante, la louve par contre...
Une geste rapide lançant un ordre hâtif et désespéré, Nyméria obéissait et disparaissait.
Un haut le cœur pris Isé en voyant l'aveugle se faire égorger là juste devant elle. Ce Doc' était décidément d'une cruauté effrayante, il ne reculait devant aucune violence. L'aveugle était mort, son sang brouillerait les pistes, ne pouvant plus fuir, Isé se retrouvait emportée sur l'épaule du worgen prêt à l'achever si elle ne la fermait pas... De toute façon vu l'état d'alerte des réprouvés, valait mieux se taire et fuir la zone au plus vite. Pour le moment sa seule chose de survie était avec eux.

Ces foutus cadavres ambulants ne lâchaient pas prise, certains leurs collaient aux miches. Un arrêt, impossible de fuir seule, Doc' la tuerait, fuir, se débarrasser des morts déjà. Le groupe bouchait le trajet de la flèche vers l’ennemi, c'était tentant de se retourner contre eux oui... tentant. Doc' était juste dans la visée, une vengeance aurait été simple, dans le dos un tir bien préparé … Non ! Un coup d’œil à Laukin et une femme sur le coté, la flèche fusa et les aida à achever le réprouvé. Encore une flèche perdue... le carquois était à moitié vide. L’appuie était douloureux, Doc' avait bien visé, Isé grimaçait en rangeant son arc, sa cuisse la lançait constamment. Repasser la rivière, retour au perchoir, malmenée, trimbalée sans aucune attention tel un sac de pomme de terre, aucune chance de fuir avec la jambe dans un tel état.
Le petit marin des montagnes, au moins lui était différent, plus elle observait ce groupe moins elle comprenait qu'il reste avec eux., précautionneux en la portant, calme et … Elle ne devait pas oublier qu'il faisait parti des worgens qui l'avaient pisté. Il était son ennemi peut importe son comportement il était avec eux.
Elle se soignait comme elle le pouvait, enfermée dans la cage au sous sol du Perchoir. Aucune gène devant Laukin, la priorité n'était pas sa pudeur mais bel et bien de ne pas laisser la plaie s'infecter.
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Message  Iséria Fallone Jeu 09 Fév 2012, 17:04

La bibliothèque du Roi Pérénolde ou comment mal finir Ecran_10

Une véritable bête en cage. Se tassant au fond contre le mur, elle regardait le nain qui l'observait comme on regarde un déchet qu'on a oublié de jeté. Et Mayan... Elle avait aidé à sauver cette bonne femme contre les ogres et maintenant ? Isé les découvrait sous leur vrai jour, cette femme qui lui avait semblé courageuse, dont elle avait eu pitié en voyant l'ogre la frapper au rempart, trépignait pour l'achever tout en laissant bien voir la hache contre les barreaux de la cage.
Prise au piège. Une fureur explosive contre eux, tous, et Hans... Hans Stiglett...

Un premier interrogatoire masqué sous une douceur apparente. Laukin semblait différent mais pour être avec eux... Il était sûrement pire encore, il remontait avec toutes les affaires d'Isé, il avait déjà donné le livre des Pérénold à un autre.
Le médecin retirait la balle, recousait la plaie. Ils ne se seraient pas donné tout ce mal pour la soigner s'ils voulaient l'achever, au moins, elle avait un répit. Recroquevillée contre le mur, n'ayant désormais plus rien, plus de paquetage, plus d'arme, uniquement ses vêtements sur elle. Isé se permis enfin de penser à la louve. Où était elle ? Sûrement pas loin, elle l'avait aperçu au loin pendant la fuite. Elle suivrait oui... Pourvu qu'ils ne l’attrapent pas. Nymé...

Le calme... trop calme, trop de temps pour broyer du noir, du noir oui cette cage était dans un noir terrifiant. On l'accusait d'avoir volé les livres... Cette bonne femme leur avait menti pour les motiver à la retrouver. Sale garce perfide qu'elle était. Iséria ne pouvait plus que ruminer sa rage pendant que son sort était débattus au dessus d'elle dans les étages.

Des pas, quelqu'un, une lumière. Stiglett ! Quelle belle idée il avait eu de rester hors de portée du bras qui fusa vers lui pour l’attraper et certainement lui infligé mille douleurs. Foutus barreaux ! Foutue cage ! Foutue compagnie du printemps d'alterac ! Isé voulait mordre, frapper... Elle bouillonnait en face du traître qui l'avait conduit dans ce bousier !
Obligée de se résigner, elle ne pouvait pas l'atteindre, pas encore du moins. Elle n'écoutait pas ses excuses ni ses arguments, crachant menaces et jurons en abondance, imaginant mille manières de le dépecer sur place, bien peu de peau sur ce gringalet d'ailleurs.

Elle était désormais paniquée ! Fuyant le bouclier rutilant qu'il avait mis devant elle pour lui prouver ses dires. Fuir ! Survivre ! Laukin l'avait vu les autres pas mais lui elle le savait, s'il parlait ! Bien sûr qu'il parlerait... Ou pas ? Elle doutait. Elle se résignait à écouter le plan de Hans. Elle refusait mordicus de donner la cachette des bouquins. Non Hans n'était pas de confiance, ils étaient bien planqués, elle laisserait un message à Coré dans une de leurs planques commune. L'important était de fuir, les bouquins attendraient. Si elle restait là ils s'en rendraient compte, ils verraient ses yeux de près à un moment ou un autre, ils ne chercheraient pas midi à quatorze heure. Mayan serait trop contente de l'achever et elle n'osait pas penser à ce que lui infligerait Doc' ce barbare qui l'effrayait rien qu'à y penser. Foutu bouquin corrompu, de la peau humaine oui pour sûr ! Il n'y a jamais rien de bon dans les langages couchés sur de la peau humaine.

Elle refusait et s'entêtait n'ayant confiance qu'en Corewin. Mais rien à faire Hans ne lâchait pas l'affaire et il lui fallait un allié. Elle devait tester Laukin, au moins savoir … Non elle ne pouvait pas se le permettre. Elle ne savait pas quoi penser de cet homme.
Isé ressemblait plus à une sauvageonne prise dans un piège à loup qu'à une rôdeuse pour l'instant. L'urgence de sauver sa vie face à un danger grandissant et mortel. Elle finit par céder. Dissimulant avec soin les outils tendus par Hans, elle ferait comme ils en avait décidé, l'interrogatoire puis la fuite quand le manoir serait vide, d'ici là elle devait à tout prix survivre et prier pour que celui qui l'interrogerait ne soit, ni Perod, ni Doc'. A peine le temps de préparer le plan, un autre arrivait. Étrangement calme, elle ne le connaissait pas. Il lui portait une couverture l'incitait au calme. Il restait perplexe, souriant et détaché de cette femme tassée dans le font de la cage refusant de croiser le regard de quiconque, se dissimulant dans l'ombre. Il avait bel et bien coupé court à l'entretien des deux compères.

Une chance peut être, ils avaient laissé le soin à Laukin de l'interroger, peut être convaincus qu'elle parlerait plus devant lui qu'un autre plus agressif. Il n'avait visiblement rien dévoilé, tout comme il lui avait confirmé ne pas avoir dit aux autres la direction qu'elle avait pris lorsqu'elle avait planté Hans sur place. De là à ce qu'il ne lui mente pas... Elle voulait savoir, le tester.

Dans son vocabulaire insolent et son attitude sans aucune manière, elle résista aux questionnement. Elle en avait vu d'autres des interrogatoires après tout, de plus, Laukin disait ne pas vouloir qu'elle meurt. Bon malgré cela, il fallait l'avouer, elle était dans la merde jusqu'au cou comme on dit. Mais il fallait bien gérer... Après tout ils voulaient les bouquins, mais que feraient ils d'elle s'ils les trouvaient? Ils la tueraient forcément. Elle lui lançait ce genre de réplique en pleine figure puis se souvenant du conseil de l'homme souriant et perplexe de la veille elle se fit moins hargneuse, ça se voyait bien entendu qu'elle leur aurait sauté à la gorge telle Nyméria en plein combat, mais elle se contenait à présent. Elle finit par négocier sa vie, demandant qu'on lui fiche la paix qu'après tout elle n'avait rien volé c'était a elle mais qu'on la laisse simplement partir. Au bout d'un moment elle finit par lâcher du lest, on sentait qu'elle craquait elle n'en pouvait plus des questions. Oui, elle jouait bien le rôle qu'ils avaient définit avec Hans, cela avait dû lui servir d'accompagner une troupe de saltimbanque à travers les contrés quelques années plus tôt.

Elle finit par leur avouer qu'arrivée sur le cratère de Dalaran elle avait fureté un moment observant les constructions. Trop de monde ne elle pouvait pas les laisser là. Elle avait discuter avec un ouvrier, lui demandant au passage ce qu'il y avait dans le coin de dangereux visant chaque direction. Elle avait encore bien fureté et bel et bien volé des vivres, surtout de l'eau en fait, son outre étant presque vide. Elle avait profité d'une pause d'un groupe pour rester un moment près de la tour. Ça c'était un bâtiment qu'ils ne toucheraient pas. Là elle pouvait laisser quelque chose. Elle avait donc creusé avec l'aide de nymé en prenant soin au début de bouger les mottes de terre par carré pour les remettre ensuite, que l'endroit n'attire pas l'œil.

Se satisfaisant finalement de cette version qui serait de toute façon vérifiée et il lui en cuirait sûrement si elle avait encore menti, Laukin tournait les talons. Elle le rappela, s'approchant de la grille. Elle l'observait dans les yeux, lui il les avait déjà vu, il avait gardé le secret sinon elle serait déjà morte à l'heure qu'il était. Habilement, elle le testa, vérifiant s'il était prêt à lui venir en aide sans rien lui dévoiler du plan en cours. Ne disait-il pas qu'il ne voulait pas qu'elle meurt ? Jusqu'à quel point le pensait il ?
Non … Ce silence, il était parti, n'avait pas répondu à la question. Aucune confiance en lui n'était envisageable. Se fermant comme une huître pendant qu'il refermait derrière lui, elle se tassa à nouveau, en animal blessé au fond de la cage. Elle resta là, prise dans des pensées primaires. Fuir, vite ! Survivre. Survivre...

Crocheter la serrure fut simple, elle s'était entraînée, le moment venu la cage s'ouvrit dans un léger grincement. Tout était calme, Hans était parti de son coté après que les autres soient partis aussi. Aucun son, la potion de Hans et les soins du médecin l'avait grandement aidé, elle marchait, boitait certes mais pouvait même courir au prix de gros efforts. Mais pour l'instant elle devait rester vigilante, s'il restait quelqu'un, qu'on la surprenait hors de la cellule, elle était morte... Survivre. Elle remonta au rez de chaussé, rasant les murs, l'oreille alerte. Survivre... Elle sortit aussi vite que possible dans une discrétion totale. Son pensa un instant que son cœur allait la trahir, elle l'entendait si fort, il voulait s'extirper de sa poitrine. Fuir... Survivre... Pas le temps de chercher son paquetage pas le temps de crocheter l'armurerie, non rien. Survivre, chaque seconde ici était un risque.

Enfin éloignée ! Mais elle avait déjà été rattrapée une fois elle devait effacer sa piste, ne laisser aucune trace. Mais avant de le faire une présence la rattrappa.
Nyméria ! Oui, la louve allait bien, elle se rétablissait, on aurait même dit que quelqu'un avait pris soin d'elle, l'homme souriant avait sûrement tenu parole. Avec Nymé à ses cotés elle avait une chance de regagner le sud malgré les conditions hivernales, les risques en terrain ennemis et son manque de matériel. Elle trouvait une branche solide, des pierres trouvées au hasard de sa fuite lui serviraient sûrement... Survivre. Le Sud toujours au sud.
Les hautes Terres d'Arathies, la compagnie n'irait pas la chercher plus bas, du moins l'espérait-elle … Éviter les grands axes, éviter tout... Survivre.

***

Enfin Thelsamar... Elle vivrait. Oui elle était vivante !


La bibliothèque du Roi Pérénolde ou comment mal finir Thelsa10




Dernière édition par Iséria Fallone le Jeu 09 Fév 2012, 19:04, édité 1 fois
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Message  Iséria Fallone Jeu 09 Fév 2012, 18:09

Epilogue

La bibliothèque du Roi Pérénolde ou comment mal finir Entree10


Passer à la planque, commander un nouvel arc, les flèches, le carquois, de nouvelles pointes préparer les empennages … un nouveau bâton, les dagues... Foutus salopards ils lui avaient pris les toutes nouvelles dagues qu'elle venait de commander avant le voyage. Des perces mailles... tellement pratique.
Tout refaire ! Tout l'équipement la longue vue, les sacs besaces, l'amadou, les outils, canne à pêche... Enfin pour le coup, une rencontre inopinée avec Nat Pagle et une nouvelle canne encore plus efficace lui avait été offerte, un démontage facile une solidité qui se couplait à la souplesse du bois, digne du pêcheur renommé qu'il était.
Tout un équipement complet à racheter, à éprouver...

Une routine si décalée face aux événements qu'elle venait de vivre. Elle s’entraînait avec rancœur sur le mannequin. Le nouvel arc devait être éprouvé et sa jambe affaiblie aussi. Elle ne sentait presque plus rien mais ses appuis lui rappelaient fort bien ce qu'elle venait de vivre. Tous ces citadins dans leur routine coutumière, elle se sentait dans un autre monde.
Et celui là, qui l'avait abordé pendant qu'elle gravait ses nouvelles pointes, il se faisait appeler l'Araignée... un être étrange parmi tous les autres, vraiment étrange ! Comment avait il pu l'entendre, elle n'avait pas parlé. Il connaissait pourtant les noms qu'elle ruminait dans sa tête : Aloyse Pérod, Mayan, Svengard, Doc', Ikraem, Laukin, Stiglett... Hans Stiglett... la boutique était fermée... aucune trace de l'antiquaire ni dans le quartier mage ni dans toute la ville. Elle le retrouverait. Oui elle retrouverait Stiglett tôt ou tard.


La bibliothèque du Roi Pérénolde ou comment mal finir Wowscr11

Cette ville était pire qu'elle le pensait ! Les Citadins !
Elle venait d'échapper à des fous dans le nord, au climat rude de l'hiver sans rien ou presque pour survivre. Cette ville là était folle oui elle se le répétait maintenant.
Elle n'entendait plus, un bruit sourd et continu s'imposait dans son oreille. Un monticule de terre non loin du mannequin d’entraînement qu'elle frappait avec hargne un instant avant. Elle était au sol, l'explosion l'avait sonné. Cette ville était folle...
Vivement l'équipement prêt, qu'elle s'en aille !



La bibliothèque du Roi Pérénolde ou comment mal finir Wowscr10


Un Bourbon pour reprendre ses esprits, encore un peu déstabilisée...
Une ville complètement folle ! Ce type la frappait vraiment armé d'un poisson ? Elle lui rendait déjà les coups et Nymé l'attaquait à la jambe. Une fuite, il croyait qu'elle le laisserait ? Course poursuite sur les canaux. Une flèche se brise contre le mur, une autre le loupe dans l'eau. Nymé bondit, le course, une flèche à bout portant dans le genou, cette fois il n'irait plus bien loin ! Piégé. La rancœur la violence contenue ces dernières semaines. Un type voulait « s'en occuper » incitait Isé à le laisser faire. Non ! C'était sa proie à elle, elle avait promis à l’araignée de ne pas tuer dans cette ville... mais pas de ne pas se défendre ni de ne pas punir un imbécile armé d'un poisson.

Trou noir...
Un mal de crane atroce, une douleur sourde sur tout le corps, une odeur immonde d'urine humaine. Première vision, un vieil homme en armure, des paroles difficiles à comprendre. Une masse de fourrure grise immobile et ensanglantée. NYMÉ ! Panique ! Frayeur ! Non pas la louve, elle ne bougeait pas, Isé ne pouvait pas vraiment bouger non plus. Hissée malgré elle sur un cheval, portée par un rouquin qu'elle ne reconnaissait pas. On l'emmenait loin de Nyméria. Cette ville était folle !


La bibliothèque du Roi Pérénolde ou comment mal finir Wowscr12


A nouveau en cage. Une cage différente certes, lumineuse, chauffée, pleine d'odeur de plantes. Remplie d'outils de soin, mais une cage reste une cage. On l'avait laissé là. Rampant, en animal blessé, se recroquevillant dans un coin entre une poutre et un mur. Isé était à nouveau enfermée, privée de Nymé, privée du ciel et de sa liberté qu'elle chérissait tant. Son vieux sac rapiécé près d'elle, fouillant autour, des bandages des onguents. Ces vêtements pleins d'urine. Elle s'en extirpa et se soigna, lentement, grimaçant. Ça n'en finirait jamais. Fuir... Fuir...

Corbeaulieu, ce visage inconnu, elle se méfiait mais elle devait lui faire confiance, il était la clef de sa liberté. Il avait aussi signé la même paperasse qu'elle. Il était là pour l'aider dans cette jungle qu'elle n'avait plus vraiment côtoyé depuis près de dix années, la ville. Et encore Austrivage n'était pas à l'époque ce qu'elle voyait ici dans la cité renommée d'Hurlevent. Des soins, une nouvelle tunique, un pantalon propre. Corbeaulieu tenait parole, elle était libre ! Soulagement. Elle n'en voulait pas à ces gardes qui l'avaient à nouveau enfermés, non. L'homme dont le nom lui avait fait penser à un Porc-épic n'avait pas l'air dangereux, le rouquin et le vieux l'avait secouru... De quoi ? De qui ? Elle avait pourtant l’avantage avant de ce coup sur la tête... Aucun souvenir. Elle leur était redevable. Dans la nature on ne l'aurait pas forcement aidé loin de là.

Nymé vivante ! Ramenée dans l'écurie de la Garde. Un factionnaire l'y conduisait. En sale état. Pauvre Louve. La ville était presque pire qu'Alterac. Fuir dès que possible. La ville était folle, ces citadins...
Pour l'instant la protection du sorcier louche et malingre de la Ligue lui suffirait. En la Ligue, elle devait avoir confiance. Ils la laissaient libre mais ils étaient là les uns pour les autres au besoin, c'était le contrat. Lui, semblait intéressé par ses yeux, son histoire, la bibliothèque de Pérénold. Peut être y avait il encore des trésors cachés là bas. Elle en avait soupé, pour l'heure Fuir le nord, Fuir cette ville. Elle retrouverais Brunette à Baie du Butin avant de négocier une place sur un bateau la menant à l'autre bout de ce monde, loin de Pérod et ses hommes.

Oups... elle oubliait... il lui filerait une raclée la prochaine fois qu'elle l’appellerait comme ça... Staglir, Stag... Il fallait s'y faire et abandonner le surnom de Brunette. Elle souriait à cette idée frivole, attendant que les vivres soient prêts pour payer l'aubergiste. Elle alla lancer quelques viandes séchées à Nymé qui restait vigilante à l'extérieur, la rassurer, trop de monde, l'agitation, la louve n'aimait pas ça.
Une voix familière, des exclamations. L'instant suivant Corewin la réceptionnait dans ses bras. Certes il avait l'habitude des élans particuliers d'Isé. Plus de six mois qu'elle l'avait planté là à Lock Modan et qu'elle avait finalement filée seule à Strangleronce. Retrouvailles.

Enfin la roue tournait... Découverte d'un tombeau, d'une bibliothèque perdue, d'ouvrages merveilleux, Combats avec des limons, un yéti, des ogres, des réprouvés, des supposés alliés. Corruption, mise en cage, survie, explosion, agression... Tout ça était derrière elle, elle fermait les yeux, lovée contre le torse chaud de Corewin, entourée de Nymé, de Tricky, l'ourson avait enfin un nom, et des forains qui l'accueillaient toujours avec le sourire.

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