[Nòlmë]Nouveau départ

Erwarth Mar 11 Sep 2012, 21:48

Deux semaines...

Cela faisait deux semaines qu'elle était rentrée à Hurlevent et que Viwiel était partie au sanctuaire d'Aviana. Avant cela, les deux kaldoreis avaient voyagé du reflet-de-Lune aux Serres-Rocheuses, pour des études géologiques. La bien née avait à coeur d'étudier certaines formations afin de compléter "sa collection" de runes et la druidesse pour l'accompagner et profiter de sa seconde jeunesse. Après cette dernière escale, la bien née annonça qu'il allait falloir repasser par Hurlevent pour la prochaine destination. Après un au revoir très sobre, la druidesse insista pour que la bien née prenne avec elle un pendentif sur lequel elle avait apposé "sa marque".

Durant ces deux semaines, la bien née eut la surprise de découvrir un camp tenu par des hommes-ours. Elle en avait déjà entendu parler mais n'en avait jamais vu. Des pandarens. Une race qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de côtoyer et dont elle ne savait rien. Son coeur ne fit qu'un bond dans sa poitrine et se mit à battre en rythme comme lors de ses jeunes années où elle découvrait le monde et ses splendeurs. En cet instant précis, elle comprenait tout ce qu'avait pu ressentir son amie lorsqu'elle se sentait plus jeune. Elle ne put s'empêcher de remarquer quelques similitudes en ce qui concerne le style architectural de l'arche qu'ils avaient construit et les propres arches faites par son peuple. C'est alors qu'elle s'approcha, timidement d'abord, c'était la première fois depuis des millénaires qu'elle n'avait rien ressenti de tel, sans doute que le rituel qu'elle avait subi n'y était pas étranger, mais cela importait peu. Elle observa longuement celle qui méditait, ainsi que ceux qui s'entrainaient sur des sacs de sable, réellement fascinée par ce qui devait être des choses si simple pour eux. Elle prit son courage à deux mains et les rejoignit, arborant un sourire presque enfantin en se présentant.

L'appréhension de la bien née se changea bien vite en une forme de complicités. Elle aimait raconter des histoires autant qu'elle aimait en écouter, et visiblement, la culture de cette race était plus ou moins similaire. Alors elle conta. Elle conta l'apogée de l'Empire Kaldorei dirigé par Azshara, elle conta la décadence des bien nés et leurs corruptions. Elle conta la fondation d'Eldre'thalas, le choix du Prince Tortheldrin et de ses sujets. Elle conta la Guerre des anciens et la Grande fracture. La façon dont la Reine et les bien nés avait méprisé le peuple, la façon dont ils ont voulu purifier l'empire Kaldorei de sa faiblesse en laissant les roturiers se faire exterminer par les démons. Puis elle conta la Quête du savoir, ce qu'elle avait découvert, ce que son peuple faisait, sa lente corruption due aux énergies démoniaques, la folie du Prince Tortheldrin qui extermina une bonne partie de ses sujets afin de préserver sa puissance. Puis elle s'écarta de son expérience personnelle pour parler des menaces qu'avait vécues le monde récemment. La troisième guerre, la réouverture de la Porte des Ténèbres, l'assaut en Northrend et le réveil du destructeur.

Elle n'était pas la seule à avoir des histoires à raconter cela dit. Elle en apprit tout autant sur les pandarens qu'elle put leur enseigner sur les kaldoreis. Leur île tortue, leur entrainement strict, leur philosophie, les derniers évènements qui avaient secoué leur mode de vie et les forçant à faire un choix. Elle apprit également le deuxième courant de pensée présent chez eux, dont les adeptes avaient rejoint la horde. Tout cela ne donna à la bien née qu'une envie : Se remettre à voyager et découvrir cette île, découvrir ce monde dans lequel vivent les pandarens et apprendre d'eux tout ce qu'il y a à savoir. Elle se rappela de l'expédition qui devait avoir lieu chez les siens, se mordant légèrement la lèvre en y pensant.

Nòlmë se sentait renaître. Un monde nouveau s'offrait à elle, et elle allait devoir s'y préparer. Elle reprit son entrainement, sans se ménager. Elle étudia le style de combat à mains nue des jeunes disciples Tushui afin de le reproduire au mieux. Dans un premier temps, elle palierai à son manque d'expérience en employant les runes qu'elle avait découvertes. Ce serait long et fastidieux, mais la récompense serait de taille. S'entrainant en frappant les troncs des faubourgs de Hurlevent, Nòlmë n'avait qu'une image en tête : Celle d'un monde nouveau.