*Une affiche placardé un peu partout dans Hurlevent*

*Affiche placardée un peu partout dans la ville d'Hurlevent*


* En raison de l'épidémie de Peste Fléautique, l'hôpital de Hurlevent est déclaré espace consacré par l'Aube D'Argent.


* Aura lieu tous les soirs, jusqu'à l'arrêt de l'épidémie, de 19h à 19h30, une distribution de soupe et de lait, afin de pallier à la nourriture infectée. Elle aura lieu à l'entrée de l'hôpital, quartier des nains, dans la ruelle du Coupe-Gorge. Tous volontaires acceptés.



* Tous les citoyens présentant les symptômes suivants sont priés de se rendre à l'hôpital: froid extrême dans l'ensemble du corps, particulièrement aux extrémités, teint verdâtre, apathie, soif intense, mutation et crises de rage incontrôlées (vers la fin).



* Les visites de malades sont interdites, pour éviter toute contamination à l'intérieur même de l'hôpital.[u]


Que la Lumière nous ait en sa Sainte Garde.....

Vaya regarde l'affichette collée avec stupéfaction. Mince! Pour une fois qu'ils utilise du papier pour une bonne cause faut que ce soit une peste!

"Pourquoi donc ne nous préviens t'on jamais" rale t'elle en pensant aux supérieurs de l'église pendant qu'elle court rejoindre la cathédrale.

Se ruant à l'intérieure de sa cellule exhigue, en tout cas à son avis, elle s'empresse de remplir ses sacs d'ingrédients alchimiques divers, de potions de soins et d'eaux bénite. Elle prend avec précaution une petite boite en bois rouge contenant ses rares essences de vie et vies primordiales se disant que cela peut toujours servir.

Prenant juste le temps de s'entretenir avec la supérieure de sa congrégation, elle s'éclipse de la batisse sacrée pour rejoindre l'hopital nouvellement déménagé, décidée à les aider de son mieux.

- Envoyez-les à l'hospital! hurla Ériane aux gardes.
Et ne les touchez pas trop, escortez-les de loin!

Elle n'aurait jamais cru devoir en arriver là, mais depuis que les cas de peste avaient été déclarés d'abord dans les Marches, ensuite en Elwynn, les citoyens qui se plaignaient de douleurs ou de symptômes étranges étaient alpagués par le guet et les gardes, et accompagnés à l'hospital...

Un rôle désagréable que de devoir assister à ce genre de .. médications d'urgence...
La dernière fois que, de mémoire d'humain, cela s'était produit, cela avait très mal fini...

Dans un coin, un chaman jete un coup d'oeil à l'affiche collée un peu partout. Un rictus inquiet s'étire sur son visage :

"-Je vais avoir du travail plus vite que je ne le pensais..."

Alors qu'elle approchait de l'hopital, Vaya vit une foule de malheureux attendre à la porte, les gardes painant à faire respecter le calme.
L'odeur était horrible malgré l'encens brulé pour assainir l'air. La chair de certains semblait déjà pourrir, qu'ils soient morts ou vivants.
Elle soupire, hésitant un instant puis se décide à s'avancer en jouant des coudes pour se raprocher comme elle le peut de l'entrée.

"Hurlevent ne sera pas un nouveau Stratholme" se dit elle au moment où elle toque à la porte.

Une silhouette vaguement féminine bien qu'enveloppée dans une lourde robe de tisseffroi noir assortie de piques acérés surgit dans la cour de l'hôpital, marchant à grands pas, une cape sombre trainant derrière elle et un tabard écarlate enfilé à la va-vite. Son visage aux traits pâles et fins étaient durs, et elle fixa brièvement les malades avant de pointer Vaya du doigt.

- J'espère pour vous que vous avez les pouvoirs assortis avec votre conviction. Si dans la matinée ceux-là le sont pas guéris, ils sont bons pour le bûcher, pacifisme ou non. J'ai VUE ce dont ils étaient capables.

Vaya frissonait à chaque apparition de cette femme au tabard écarlate. Elle ne pouvait pourtant s'esquiver cette fois.
Acquessiant en silence, elle commence à murmurer des incantations mille fois répétées, les mots dansant dans son esprit tandis qu'elle sentait la lumière prendre possession de son corps. Avec effort, elle se force à orienter cette douce chaleur vers le pestiféré dont elle a la charge, guidant la puissance divine pour dissiper autant que possible l'abominable maladie.

Cela faisait 5 ans qu'elle se préparait pour cet instant. Qu'elle s'entrainait à canaliser la puissance de la lumière au péril de sa vie, y sacrifiant son corps et même son espérance de vie. Alors ce n'était pas à l'heure du jugement qu'elle allait renoncer.

Elle savait pourtant qu'elle ne pourrait les sauver tous. Que ni elle, ni les hospitaliers ne pouvaient sauver la ville à eux seuls malgré leurs efforts communs. Tandis qu'elle relache ses efforts après avoir soulagé les peines d'un patient elle prit quelques secondes pour observer la foule et faillit perdre espoir devant la tache à acomplir. Combien mourront d'ici demain se dit elle, se rapellant qu'elle devait garder un peu de puissance pour neutraliser ceux que le fléau étreindrait.

"nous devons en perdre le moins possible" murmura t'elle avant de rejoindre un autre patient pour soigner ses plaies à l'aide d'un mélange d'eau consacrée et d'essence de vie.

- Parfait. On n'a que deux soigneurs, donc on les garde pour nous, mais si c'est possible, promis, je les enverrais vous aider.

La femme regarde d'un air froid la foule de malades.

- Et je serais là pour quand le temps sera écoulé.

Elle se tourne, et repars vers la Cathédrale.

Croyants, croyantes !

La Lumière Aveugle, dans sa grande bonté, offrira aux réfugiés dûment reconnus comme n'étant pas contaminés, l'asile dans une dépendance mise à disposition dans l'aile Est du manoir Hedson.

Notre capacité d'accueil est d'environ cent places.

Les personnes capables de porter une arme et faisant la preuve de leur efficacité dans la reconnaissance des symptômes du Fléau seront formées en escouades pour tenter de repousser l'invasion tant de ces zombies que des cafards qui les accompagnent. Les premiers groupes miliciens seront bénis puis chargés de cet honneur dès demain après la prière du midi.

Nous organiserons au plus vite une prise de relais avec la garde de Hurlevent et toutes les forces combattantes portées par la Foi et désireuses de lutter contre l'Indicible ! Ensemble nous vaincrons et éradiquerons cette gangrène !

Il est hors de question que le Mal s'enracine au cœur de la capitale humaine des Royaumes de l'Est. Le quartier de la cathédrale sera au cœur de notre action, suite à quoi nous descendrons vers le quartier commerçant.

Que vos coeurs battent et que votre Foi brille autant que vos lames !

Lumière sur vous !


Tsion'hebb & Mystiruis
Manoir Hedson - Place des Portes
Hurlevent

Elles venaient d'être placardées mais il restait tant à faire !
Les armes étaient à peine déballées : une trentaine de bonnes épées et autant de haches, quelques boucliers. La commande n'était pas complète mais sa fourniture avait déjà entamé les maigres ressources que les maîtres des lieux avaient engrangées dans leurs missions en outreterre.

Pendant que Tsion'hebb s'affairait à organiser ses hommes et à préparer l'intendance pour l'afflux de réfugiés qui promettaient de profiter de la protection des hauts murs de la demeure Hedson, Mystiruis, retrouvant ses réflexes de consule rompue à l'exercice de la diplomatie, partait déjà au devant des personnes influentes pour tenter d'unir ce mouvement naissant.



<hrp>Rendez-vous à 14h samedi 25/10 pour la constitution de petites patrouilles regroupant des joueurs qui ont envie de passer un bon moment ensemble et dont les personnages auront à charge de faire régner un peu de finesse dans ce monde de brutes... ou l'inverse Le but : tenir la ville saine le plus longtemps possible en étendant le nettoyage quartier par quartier.</hrp>

La jeune femme en bleu traversait la ville, insensible à la panique générale. Elle cherchait Nael, en repetant inlassablement...
"Et si c'étaient les réprouvés...? Si Takeo avait raison...?"

Une petite femme brune aux traits mornes et blasés observa un instant toute cette agitation. Elle soupira avant de rabattre les pans de sa large gabardine noire pour reprendre sa route.

"- J'éspère que ces crétins sauront s'en occuper sans nous."

Au détour d'un carrefour, Cheena s'écrasa contre Ériane qui déboulait du quartier du commerce...

- Lumière! Cheena! Ne reste pas là à déambuler!
La garde secoua la jeune femme en bleu par les épaules.
- La Peste rôde!! File te mettre à l'abri! lui cria-t'elle avant de repartir au galop là où on l'attendait, c'est à dire ailleurs.

La jeune femme soupira en regardant Eriane partir. D'un air blasé, elle jeta un oeil à ce qu'il se passait autour d'elle, avant d'ecraser la tête d'un pauvre mort-vivant-mais-presque-mort qui essayait d'attraper sa cheville d'un coup de talon.

- Pour quoi faire...? Les goules ne savent pas tourner une poignée...?

Ralek passa les portes de la cité. il fut surpris de voir l'agitation qui l'animait. Les passants le regardait d'un oeil inquisiteur. tous a vrai dire se regardait de la sorte. Selon les affiches qui trainait ça et là, les goules commencaient à pousser comme la mauvaise herbe et les citoyen s'étaient munis pour toutes les détruire.
Nul doute, il en saurait plus en retournant au manoir de l'ordre.

"La Lumière nous guide, les jours et les nuits vont devenir longs."

Terial fuyait aussi vite que possible de la cité , sa toux etait de plus en plus grasse et sa peau commençait a verdir a un point inquiétant , soudain il s'effondra.
n...non..enc..encore..un..peu
Le paladin se trainât encore quelque métre hors de la route et s'enfonçât dans la lisière de la foret d'Elwyn puis se retournant la face tournaint vers la lune et termina son agonie par plusieurs spasme de douleurs atroce

La peste.. Elle se propageait de plus en plus vite.. Les expériences sur condamnés à mort se poursuivaient dans le plus grand secret.. Elle avait du faire des choix.. Elle en aurait probablement toujours des remords.. Mais c'était nécessaire.

Soignez ceux qui peuvent encore être sauvés ! Achevez les autres ! Ne doutez pas, faites votre devoir !
Que la Lumière guide notre bras dans cette entreprise !

La où elle passait les zombis mourraient.. mais pour un foyer de nettoyé.. Deux autres se déclaraient.
Peu à peu.. la ville devenait un gigantesque charnier.. Elle et les autres membres du Clergé étaient des bouchers.. Ce soir encore, nul ne dormirait.

11h, 25ème jour du 10ème mois, Port de Hurlevent.

"Voiles à l'horizon !, cria un garde, regardant dans sa longue-vue.
_Justement.. Je ne comprends pas.., répondit un second. La voile n'appartient ni à l'Alliance ni à la Horde.
_Comment ça ?.."

La tension montait sur le port tandis que les navires de guerre entraient en rade du port canons sortis.
Les couleurs étaient celles des Hospitaliers et les navires connus sous le nom de :
_Grâce d'Elune.
_Gloire d'Uther.
_Fierté de Quel'Thalas.

Des protecteurs hospitaliers sortirent en rangs serrés des navires, et dans un ordre militaire parfait s'enfoncèrent dans la cité, arme à la main, pour accomplir leur devoir.

Depuis ce midi, sa main droite commençait à trembler au repos.
Elle essayait de la cacher le plus possible, refusant d’accepter les limites de son corps.

L’armure maculée de traces diverses, Ériane se tenait devant le haut parapet qui surplombait le port. Hellenlicht l’avait forcé à s’éloigner, malgré elle, des remparts d’Elwynn pour qu’elle se repose et aille manger, ne fut-ce qu’un peu.
Mais comment se reposer maintenant ? Comment fermer les yeux après ce qu’elle avait vu.

Ils tenaient le donjon, le dernier lieu sûr que l’Infection n’avait pas encore atteint dans ses percées dévastatrices et vers lequel ils ne cessaient de diriger les survivants encore sains.
Partout en ville, les corps s’amoncelaient peu à peu. Les paladins-médecins de l’Hospital faisaient pourtant leur maximum pour purifier les cadavres le plus rapidement, mais l’odeur des brasiers ne ralentissaient pas l’horreur des goules qui se jaillissaient des caves et des cryptes pour se jeter avidement sur les gens.

Toute la soirée et une partie de la nuit encore, elle avait tenu la porte d’Elwynn avec les autres gardes. Toute la soirée, elle avait tenté d’arrêter les vagues de morts-vivants qui se jetaient sur les remparts.
Comment compter le nombre de coups donnés, quand les bras finissent par agir machinalement, découpant toujours plus, taillant, mordant les corps puants…
Les secondes lignes tenues par les paladins, épuisaient leurs forces à ralentir les infections, à tenter de purifier tout ce qui pouvait l’être.

Plus personne ne levait la tête pour voir le ciel envahi par cette monstruosité, tant chacun devait faire face à ce qui grouillait sur le sol.
Le vent de panique, pourtant, qui avait germé dans la population à la vue de la nécropole, cette abominable horreur flottante et silencieuse, avait jeté l’effroi parmi les civils.
Partout l’on sentait la peur panique de se voir abandonné devant l’ennemi.
Et pourtant, pas un soldat en ville ne ménageait ses forces, se relayant aux remparts sans cesse…
Ces soldats… Ériane ne pourrait jamais les remercier tous assez de se porter volontaires.
De partout, ils accouraient en armes, prenant positions sur les remparts et aux portes, et pourtant, jamais les lignes ne semblaient suffisantes pour arrêter l’Infection.
Elle avait accepté cents renforts, du mercenaire nain en vigie à Blungarde qui envoyait ses troupes et ses intendances..
Toute la nuit, elle recevait les nouvelles de Forgefer et de Darnassus.
Les autorités du Donjon les encourageaient sans cesse, mais par moments, la tâche semblait sans issue. Et à chaque doute venait un soldat pour la réconforter et effacer les peurs.

Les quartiers de la ville avaient été touchés les uns après les autres, presque… méthodiquement…
Le marché, la vieille ville, le quartier des nains, la tour des mages qui avait été le théâtre d’un massacre.
Et même la cathédrale, lieu saint d’entre tous, avait subi l’Infection.

Ériane avait tenu vaillamment, du mieux qu’elle pu.
Même l’horreur de rester sans nouvelles fraîches de Ménéthil n’était parvenue à la faire vaciller.
Ce n’est qu’au début de l’aube qu’elle s’effondra.
Elle revenait des remparts et se dirigeait vers le Donjon, le long du quai aux foins.
Un gémissement timide avait attiré son attention et elle vit Billy, le gamin du marché que tout le monde connaissait, recroquevillé derrière une caisse, tordu de douleur, le teint verdâtre…
Infection..
Il la regarda d’un œil terrifié, il toussait, crachait ses poumons.
Faisant fi des dernières notions de prudence, elle le prit dans ses bras et se dirigea vers l’Hospital. Elle lui répétait les seules paroles de réconfort qu’elle pouvait encore formuler.
« Tiens bon, Billy, on va y arriver... Tiens encore quelques instants… Juste quelques instants… »

Il essaya de sourire, le visage ravagé de larmes et de boursouflures, avant de sombrer…
Ériane ne pût retenir ses nerfs qui lâchèrent sur le Pont-du-Roi.
Elle serrait le corps tordu du garçon, inconsciente de la contagion assurée.

Hellenlicht et Talnys l’avaient retrouvée plus morte que vive, secouée de sanglots nerveux.
Elle ne se rappelait pas vraiment de ce qu’il s’était passé.
Elle était revenue plus ou moins à elle dans la cour de l’Hospital, assise contre un mur, au son doucereux de l’Hospitalière qui achevait de panser les estafilades de ses bras.

« Tenir bon –se répetait-elle par la suite- Tenir bon encore quelques instants… »
Elle regardait sans voir, l’horizon de l’océan, la ligne immuable de l’inconnu…

« Voiles à l'horizon ! »
Le cri des guetteurs de la tour d’angle la sortit de ses pensées.
Elle soupira un temps de soulagement…
Des renforts… Un sursit.

Une des citadelles du Roi-Liche enténébrait la nuit d'habitude plutôt claire des Steppes Ardentes. Dans cette ombre, trois tâches lumineuses. Trois créatures enluminées, qui de la Sainte Lumière, qui des esprits élémentaires, qui de la grâce d'Elune, tentaient d'endiguer le mal à sa source, et luttaient dans un combat violentissime contre les hordes sans fin du Fléau.

Couverts de sang et de morsures de goules, dont heureusement l'insidieuse maladie était stoppée nette par les soins du paladin, les deux draeneis et la kaldorei parvenaient à maintenir l'avantage, et progressaient vers leur but : les sectateurs, dont l'éradication signifierait la rupture du flot de morts-vivants - tout au moins momentanément - dans cette partie du monde.

Poisseux, ils hachaient, martelaient, surinaient. Un pas en arrière... Deux pas en avant...

Les draconides, qui ne s'approchaient plus depuis que certains des leurs, trop curieux, s'étaient vus massacrer par le Fléau, observaient cela de loin. La nuit serait longue.

Accoudée à sa balustrade, la petite brune observait la contagion envahir la ville petit à petit, le menton appuyé dans le creux de sa main. La rose noire qu'elle tenait entre ses doigts lui renvoyait une image fanée, terne et usée.

"-hum, peut-être qu'il est enfin temps de nous lâcher ? Messieurs les puissants, le choix ne tient qu'à vous."

Un rire apathique et aérien s'échappa de sa gorge. Combien d'âmes torturées cela lui donnerait-il l'occasion d'absorber ?

5h du matin le 17ème jour. Un groupe de 15 combattants hospitaliers menés par leur commandeur descendit dans les égouts de la capitale humaine.
4 heures plus tard.. 3 silhouettes hagardes émergèrent par une bouche latérale.
Nael et ses deux compagnons étaient épuisés, leur équipement devenait presque trop lourd à porter pour eux. Ils étaient couvert d'entrailles et de sang..
"Ils sont partout ! C'est vraiment infernal !"
A peine ceci dit, les deux protecteurs, apparemment infectés, se transformèrent et chargèrent leur cheffe.
Elle avait la vision brouillée, son arme trop lourde pour être maniée correctement. Elle sentait sa fin proche.
"Je peux t'aider.. t'aider à vivre stupide paladin..", fit une voix dans sa tête.
Quand le commandeur Carrard rentra à l'hôpital elle était seule. Elle alla s'enfermer dans sa chambre.
Ce fut la dernière fois qu'elle fut revue.

-C'est pas joli joli...
On lui avait dit que Hurlevent et sa région étaient parmi les plus sinistrées mais elle avait voulu le vérifier. Le fait qu'elle puisse déambuler librement dans les allées de la ville au petit matin ne faisait que confirmer ce qu'elle voyait. A perte de vue les cadavres s'amoncelaient et les survivants hagards ne remarquèrent même pas cette réprouvée faisant du tourisme de guerre. La Fossoyeuse avait également été touchée, mais cela n'avait rien de comparable. Le mode opératoire était le même, en revanche les effets de cette nouvelle peste sur les humains et plus généralement sur les "vivants" étaient effrayants d'efficacité. Orgrimmar avait tenu mais très difficilement.
-On croirait presque que c'est voulu... se surprit elle à penser.
Avec bruit (heureusement pour elle) deux goules la tirèrent de ses reflexions. Elle mit en place la meilleure technique qu'elle avait trouvé pour minimiser les risques.
-Lazyal ! A toi de jouer !
Comme il l'avait fait à Comté-de-l'Or, le diablotin renvoya les deux abérations d'ou elles venaient pendant que sa maitresse le soignait tout en maintenant une distance de sécurité.
-Prozi tu penses qu'ils ont remarqué que les démons étaient innumi...Imnuni...pas pestables?
-J'espere pour eux qu'ils y ont pensé. Mais bon, j'ai pas tellement envie de rester pour le savoir. allez, cassos !
dit elle en voyant quelques gardes commencer à la dévisager.

Sur le chemin du retour elle essaya de remettre tout en ordre dans son esprit. Quelque chose clochait dans cette histoire, et ce n'est pas sa rencontre avec cet apothicaire sorti d'on ne sait ou qui allait éclaircir ses idées.