Brimelle- Pluie
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Brimelle- Pluie
Une jeune fille à l'air un peu sauvage, ou dément, se présente devant vous.
Difficile de déterminer son âge, peut-être une adoléscente, ou une jeune adulte, elle peut avoir l'air fragile comme dangereuse. Ses cheveux sont en bataille, ses grands yeux vous fixent lui donnant l'air d'un jeune félin curieux.
Elle porte un pantalon de cuir, des bretelles et une chemise blanche, ses jambes sont couvertes par des guêtres noires qui sont fixées à ses chevilles et ses genoux par des foulards rouges tristement célèbres.
Son visage est parfois caché sous un de ces foulards défias.
Ses mains sont parfois couvertes de sang, tachant même le bout de ses manches.
Un chat la suit, il a le même regard félin et perdu qu'elle.
Si elle vous parle elle vous dira s'appeller Pluie, si elle ne vous parle pas peut-être fredonnera-t-elle cet air, ou bien vous offrira une main tranchée...
Certains l'ont connue sous le nom de Brimelle, et le regard moins hanté par la folie, à l'époque où elle n'avait pas de main tranchée dans son sac.
Devda
[b]Une longue chute...[/b]
Pluie se remettait de ses combats contre une force trop puissante, de la trahison de celle qu'aimait son père au prix d'un grade qui ne signifiait rien. Elle aussi avait trouvé l'amour, le soutient d'un homme, aussi brisé qu'elle, mais bien plus fort, elle chevauchait avec lui quand elle vit son père, Moro, Idrid, des inconnus et plus loin un corps décapité et incendié, Amy...
Pluie et son cavalier restèrent à regarder la scène, se réjouissant de voir enfin ce père se défendre, se révolter contre ce paladin qui ne cessait de tout faire pour le briser, pour briser sa famille.
Après l'espoir vint la déception, le paladin soignait la chevalier de la mort, le père emportait sa soeur, pas de lutte, pas de liberté, Pluie savait qu'ils continueraient.
Sur la tombe d'Amy elle vint retrouver son père, "papa", mais elle ne le consola pas, elle ne pleura pas avec lui cette femme qu'elle avait à peine connu. Elle était triste, oui, elle souffrait, mais la peur de voir sa famille voler en éclat lui nouait le ventre. Elle vint parler avec lui, il voulait qu'elle reste, qu'ils partent tous les deux, fuir, se cacher, ensemble, mais le danger qu'elle préssentait lui brouillait l'esprit, elle ne voulait pas fuir, se cacher, elle voulait que son père la protège, tienne sa promesse de ne rien laisser les séparer.
Alors elle eu ces mots terribles:
- On se revera sur sa tombe.
Caprice d'enfant, voeux de jeune femme, elle retourna à Theramore avec son compagnon, avec lui elle repris son entrainement, le suivant dans ses missions, faisant sa part de son mieux.
Et la nouvelle tomba, froide, de la bouche d'un messager anonyme, il montrait de l'émotion à annoncer cette nouvelle, mais elle ne vit rien, elle n'entendait plus rien que le déchirement de son âme. Serrant contre elle le sac qui contenait les derniers biens de son "papa" elle écoutait le messager lui expliquer brièvement comment il était mort et où son lieutenant l'avait enterré.
Elle serra les dents à la mention des larmes de ce lieutenant, elle n'avait pas le droit de le pleurer, elle les avait trahis...
Après le départ du messager elle resta un moment immobile, seule, puis passa sa robe noire et partit pour Elwynn. Elle ne savait pas ce qu'elle cherchait, elle ne savait pas ce qu'elle attendait, c'était trop dur d'aller aux carmines seule, trop dur de ne pas y aller. Sous le choc elle était partie sans prévenir son compagnon, elle était seule mais trouva des amis, incapable de s'exprimer clairement, accablée de chagrin, elle tenta d'expliquer sa douleur mais restait confuse, son esprit luttant pour ne pas sombrer. Elle vit cette fille, celle à qui elle avait confié la mission d'abattre Idrid, la mission et les armes, elle lui rappella son désir, et lui confirma qu'elle comptait sur elle. Puis elle repris le chemin de Theramore.
Elle raconta tout à son compagnon, le même fouillis incompréhensible de douleur et chagrin, lui, patient, distant pour ne pas être emporté par le flot écoutait, il rassura à sa manière, la calma et elle pu dormir.
Ils retournèrent ensemble aux Carmines, prise d'un doute elle se mit à creuser, la douleur atténuée son esprit galoppait de nouveau, son lieutenant... pourquoi son lieutenant l'avait enterré? Comment avait-elle appris sa mort? Quelle mort? Un accident d'entrainement? Ce n'était pas possible, il avait quitté l'ordre, il n'aurait pas pu s'entrainer avec eux...
Alors que son esprit filait à la vitesse du vent ses mains creusaient la terre, elle se souvenait de quand elle l'avait fait pour sa mère, ses frères et même son père, l'autre, celui qui lui avait à la fois donné la vie et refusé le droit de vivre... Elle avait creusé, quand les morts s'étaient mis à marcher et attaqué, elle avait creusé et mis à jours leurs corps pour les brûler et ne pas avoir à les affronter.
Elle creusait, sans ralentir, que cette tombe était profonde... trop profonde... ou bien juste vide?
Elle ouvrit la moitié de la tombe pour s'en assurer, il n'y avait rien. Un mensonge, Moro... tout s'emboitait, Elle l'avait assassiné et pour cacher son méfait elle avait fait disparaitre le corps.
Soudain un souvenir traversa l'esprit de Pluie comme une lame, La Lame, l'épée de son papa, celle où ces monstrueux paladins avaient enfermé un bout de son âme trop sombre à leur goût.
Alors elle écrit à Moro, lui annonçant qu'elle savait tout de son meurtre et qu'elle voulait la lame.
Après une âpre discution avec cette femme qu'elle avait appris à apprécier avant de la voir trahir, après un voyage qui la rapprochait de l'épée, se fut son corps qui l'abandonna, l'esprit épuisé, les nerfs à bout, elle finit par s'éffondrer, son compagnon la ramena à leur chambre alors que Moro promettait de ramener l'épée.
A son réveil elle senti un objet lourd envellopé de tissus posé contre elle. sans même ouvrir les yeux elle glissa ses doigts sous le tissus, quand elle senti la lame sous ses doigts elle entendi les murmures dans sa tête "papa", enfin, elle l'avait retrouvé... Son idée première était d'enterrer cette lame avec les restes de son père, afin qu'il puisse reposer en paix, et entier.
Mais Moro lui avait appris qu'ils avaient dispersé leurs cendres...
Alors cette lame resterait avec elle, cette épée tiendrait la promesse de son papa, rien ne les séparerait.
(à suivre...)
Pluie et son cavalier restèrent à regarder la scène, se réjouissant de voir enfin ce père se défendre, se révolter contre ce paladin qui ne cessait de tout faire pour le briser, pour briser sa famille.
Après l'espoir vint la déception, le paladin soignait la chevalier de la mort, le père emportait sa soeur, pas de lutte, pas de liberté, Pluie savait qu'ils continueraient.
Sur la tombe d'Amy elle vint retrouver son père, "papa", mais elle ne le consola pas, elle ne pleura pas avec lui cette femme qu'elle avait à peine connu. Elle était triste, oui, elle souffrait, mais la peur de voir sa famille voler en éclat lui nouait le ventre. Elle vint parler avec lui, il voulait qu'elle reste, qu'ils partent tous les deux, fuir, se cacher, ensemble, mais le danger qu'elle préssentait lui brouillait l'esprit, elle ne voulait pas fuir, se cacher, elle voulait que son père la protège, tienne sa promesse de ne rien laisser les séparer.
Alors elle eu ces mots terribles:
- On se revera sur sa tombe.
Caprice d'enfant, voeux de jeune femme, elle retourna à Theramore avec son compagnon, avec lui elle repris son entrainement, le suivant dans ses missions, faisant sa part de son mieux.
Et la nouvelle tomba, froide, de la bouche d'un messager anonyme, il montrait de l'émotion à annoncer cette nouvelle, mais elle ne vit rien, elle n'entendait plus rien que le déchirement de son âme. Serrant contre elle le sac qui contenait les derniers biens de son "papa" elle écoutait le messager lui expliquer brièvement comment il était mort et où son lieutenant l'avait enterré.
Elle serra les dents à la mention des larmes de ce lieutenant, elle n'avait pas le droit de le pleurer, elle les avait trahis...
Après le départ du messager elle resta un moment immobile, seule, puis passa sa robe noire et partit pour Elwynn. Elle ne savait pas ce qu'elle cherchait, elle ne savait pas ce qu'elle attendait, c'était trop dur d'aller aux carmines seule, trop dur de ne pas y aller. Sous le choc elle était partie sans prévenir son compagnon, elle était seule mais trouva des amis, incapable de s'exprimer clairement, accablée de chagrin, elle tenta d'expliquer sa douleur mais restait confuse, son esprit luttant pour ne pas sombrer. Elle vit cette fille, celle à qui elle avait confié la mission d'abattre Idrid, la mission et les armes, elle lui rappella son désir, et lui confirma qu'elle comptait sur elle. Puis elle repris le chemin de Theramore.
Elle raconta tout à son compagnon, le même fouillis incompréhensible de douleur et chagrin, lui, patient, distant pour ne pas être emporté par le flot écoutait, il rassura à sa manière, la calma et elle pu dormir.
Ils retournèrent ensemble aux Carmines, prise d'un doute elle se mit à creuser, la douleur atténuée son esprit galoppait de nouveau, son lieutenant... pourquoi son lieutenant l'avait enterré? Comment avait-elle appris sa mort? Quelle mort? Un accident d'entrainement? Ce n'était pas possible, il avait quitté l'ordre, il n'aurait pas pu s'entrainer avec eux...
Alors que son esprit filait à la vitesse du vent ses mains creusaient la terre, elle se souvenait de quand elle l'avait fait pour sa mère, ses frères et même son père, l'autre, celui qui lui avait à la fois donné la vie et refusé le droit de vivre... Elle avait creusé, quand les morts s'étaient mis à marcher et attaqué, elle avait creusé et mis à jours leurs corps pour les brûler et ne pas avoir à les affronter.
Elle creusait, sans ralentir, que cette tombe était profonde... trop profonde... ou bien juste vide?
Elle ouvrit la moitié de la tombe pour s'en assurer, il n'y avait rien. Un mensonge, Moro... tout s'emboitait, Elle l'avait assassiné et pour cacher son méfait elle avait fait disparaitre le corps.
Soudain un souvenir traversa l'esprit de Pluie comme une lame, La Lame, l'épée de son papa, celle où ces monstrueux paladins avaient enfermé un bout de son âme trop sombre à leur goût.
Alors elle écrit à Moro, lui annonçant qu'elle savait tout de son meurtre et qu'elle voulait la lame.
Après une âpre discution avec cette femme qu'elle avait appris à apprécier avant de la voir trahir, après un voyage qui la rapprochait de l'épée, se fut son corps qui l'abandonna, l'esprit épuisé, les nerfs à bout, elle finit par s'éffondrer, son compagnon la ramena à leur chambre alors que Moro promettait de ramener l'épée.
A son réveil elle senti un objet lourd envellopé de tissus posé contre elle. sans même ouvrir les yeux elle glissa ses doigts sous le tissus, quand elle senti la lame sous ses doigts elle entendi les murmures dans sa tête "papa", enfin, elle l'avait retrouvé... Son idée première était d'enterrer cette lame avec les restes de son père, afin qu'il puisse reposer en paix, et entier.
Mais Moro lui avait appris qu'ils avaient dispersé leurs cendres...
Alors cette lame resterait avec elle, cette épée tiendrait la promesse de son papa, rien ne les séparerait.
(à suivre...)
Devda
Re: Brimelle- Pluie
Pluie se promenait en ville, l'épée trop lourde pour elle battant son flanc, présence rassurante et chuchotante. Car elle chuchotait, des murmures confus qui venaient rebondir sur un esprit qui ne l'était pas moins, réclamant du sang, de la puissance, pour le vrai roi.
Pluie écoutait d'une oreille distraite ce que lui racontait son papa, elle comprennait qu'elle devait devenir plus forte, pour pouvoir se battre, cette mention de roi lui échappait, elle devait se mettre au service du roi? Après avoir vaincu le sénéchal alors...
En errant elle passa devant l'ambassade, elle les regarda, elle vit ce traitre qui lui avait promis son aide pour ensuite la trahir et courrir s'agenouiller devant le sénéchal. Elle vit une jeune fille à peine plus agée qu'elle se sauver de chez eux, poursuivie par toute la troupe. Elle la vit leur échapper avec une facilité déconcertante, et décida donc d'aller lui parler. Elle l'approcha en lui proposant son aide, puis elle demandé pourquoi elle voulait leur échapper. C'est ainsi qu'elle appris qu'elle avait à faire à la chancellière, qui tentait de fuir son escorte trop pesante. Elle tenta de lui expliquer que le sénéchal était méchant, qu'il lui voulait du mal et qu'elle se mettait en danger en l'aidant. Elle voulait lui faire comprendre qu'il fallait empêcher cet homme mauvais de faire plus de mal, mais elles furent interrompus, les rédempteurs les avaient retrouvées. Pluie prise de cours voulu improviser, pour gagner du temps et de l'sepace elle fit mine d'avoir prise en otage la chancellière.
Mauvais choix, les rédempteurs virent avec renforts, la chancellière l'abandonna à leurs mains et pire que tout, le sénéchal lui repris l'épée, son papa était de nouveau en danger.
La garde emmena Pluie, inconsciente après un tir tranquilisant, elle tenta de leur expliquer ce qu'il s'était passée, rendue confuse par la drogue et la peur.
Une garde l'écouta, la crut, une garde qui avait été un chevalier, elle lui rappellait à la fois la soeur de son papa et celle qu'il aimait, un drôle de mélange...
Après une soirée mouvementée, une fuite rapide après avoir retrouvé l'épée, elle passa la nuit cachée à Darnassus, promettant à la garde de l'aider, de ne pas fuir, de venir témoigner et de présenter l'épée pour un examen.
L'aube se leva sur un jour terrible, le dernier jour de Pluie que tous appellaient encore Brimelle.
Comme promis la garde avait fait arrêter le sénéchal et son lieutenant, comme promis Brimelle vint témoigner apportant son épée. Mais les promesses ne suffisent pas à une fin heureuse. Alors qu'elle était venue réclamer justice pour sa famille adoptive assassinée, elle se vit accusée d'être un agent du fléau, corrompue par son épée. Une idée impensable, c'était son papa, il ne pouvait pas être mauvais, il ne pouvait pas corrompre.
Moro avait tout avoué, être agent du fléau, avoir corrompu l'épée puis donnée à Brimelle pour la corrompre à son tour. Le sol s'éffondrait sous les pieds de Brimelle, ils voulaient détruire l'épée, détruire tout ce qu'il restait de son papa, et elle le savait, ils allaient la tuer aussi, terminer le massacre des Sorel...
Elle laissa les prêtres examiner l'épée puis son esprit, tout se passait plutôt bien, à coté c'était l'agitation, l'anonce de l'execution de la traitresse avait déjà fait le tour de la ville, on montait un bucher.
Une amie de cette prétendue traitresse tenta même de tuer Brimelle qui serrait toujours contre elle son épée, y cherchant le courage et le réconfort, elle lui pormettait de ne pas l'abandonner, qu'ils ne seraient pas séparés. Pourtant, brusquement, la garde qui jusque là avait été son seul soutient fit volte face, la traitant de menteuse, le prêtre qui avait confirmé l'innofensivité de l'épée revenait sur ses propos.
Brimelle hurlait, on lui avait arraché l'épée des mains, ils disaient qu'ils allaient la détruire, ses cris déchirants n'arrêtaient personne, plus personne ne voulait l'aider, plus personne ne l'entendait, ils partaient avec ce qu'il restait de son papa, et elle restait retenue là.
Son esprit se brisa comme un verre de cristal, son corps s'éffondra, refusant de survivre à ce qui avait été son âme. Elle entendait encore au loin la garde redevenue douce, elle lui disait qu'elle allait l'aider. Elle disait qu'elle mourrait avec elle. Elle entendi les cris en passant à coté du bûcher, portée par cette garde morte, une morte allait lui tenir la main pour qu'elle franchisse ce seuil. Son âme cherchait son papa, elle sentait l'épée proche et en danger, elle voulait le rejoindre.
Sous son corps fragile la pierre de l'autel, au dessus d'elle les voutes de la cathédrale, son regard déjà vide s'y perdait, son oreille recevait la plainte de la garde mais ses lèvres n'y répondaient plus, elle étaient déjà privées de souffle.
Dans un dernier cri, une dernière douleur qui semblait la somme de toutes celles déjà vécu, l'âme de Brimelle fut déchirée alors que ce qu'il restait de celle de son papa était libérée de l'épée, livrée à la lumière du lieu saint, ombre consumée, évaporée comme neige au soleil.
Le corps de Brimelle fut emmené à l'abbaye du comté du nord, enterrée comme il se doit par la garde qui lui promettait toujours de ne pas lui survivre. Après son départ une silhouette armurée, au regard luisant du bleu froid des glaciers, se pencha sur sa tombe, y planta une lame, murmurant des paroles profanes tout bas avant de disparaitre.
Le lendemain un guerrier à l'aspect usé, morose et las vint creuser le sol, déterrer le corps frêle, lui faisant l'aumone de quelques larmes que personne ne vit, il emmena le corps en la portant avec toute la tendresse qu'elle seule avait su lui inspirer. Personne ne le vit partir, personne ne sait où il a emporté le corps, seul lui sait.
Cette Pluie la ne versera plus jamais sur ce monde, elle repose là où elle est née, son souvenir sommeille à présent dans les coeurs de ceux à qui son absence pèse. Pluie est redevenue Brimelle, Brimelle est redevenue poussière...
Pluie écoutait d'une oreille distraite ce que lui racontait son papa, elle comprennait qu'elle devait devenir plus forte, pour pouvoir se battre, cette mention de roi lui échappait, elle devait se mettre au service du roi? Après avoir vaincu le sénéchal alors...
En errant elle passa devant l'ambassade, elle les regarda, elle vit ce traitre qui lui avait promis son aide pour ensuite la trahir et courrir s'agenouiller devant le sénéchal. Elle vit une jeune fille à peine plus agée qu'elle se sauver de chez eux, poursuivie par toute la troupe. Elle la vit leur échapper avec une facilité déconcertante, et décida donc d'aller lui parler. Elle l'approcha en lui proposant son aide, puis elle demandé pourquoi elle voulait leur échapper. C'est ainsi qu'elle appris qu'elle avait à faire à la chancellière, qui tentait de fuir son escorte trop pesante. Elle tenta de lui expliquer que le sénéchal était méchant, qu'il lui voulait du mal et qu'elle se mettait en danger en l'aidant. Elle voulait lui faire comprendre qu'il fallait empêcher cet homme mauvais de faire plus de mal, mais elles furent interrompus, les rédempteurs les avaient retrouvées. Pluie prise de cours voulu improviser, pour gagner du temps et de l'sepace elle fit mine d'avoir prise en otage la chancellière.
Mauvais choix, les rédempteurs virent avec renforts, la chancellière l'abandonna à leurs mains et pire que tout, le sénéchal lui repris l'épée, son papa était de nouveau en danger.
La garde emmena Pluie, inconsciente après un tir tranquilisant, elle tenta de leur expliquer ce qu'il s'était passée, rendue confuse par la drogue et la peur.
Une garde l'écouta, la crut, une garde qui avait été un chevalier, elle lui rappellait à la fois la soeur de son papa et celle qu'il aimait, un drôle de mélange...
Après une soirée mouvementée, une fuite rapide après avoir retrouvé l'épée, elle passa la nuit cachée à Darnassus, promettant à la garde de l'aider, de ne pas fuir, de venir témoigner et de présenter l'épée pour un examen.
L'aube se leva sur un jour terrible, le dernier jour de Pluie que tous appellaient encore Brimelle.
Comme promis la garde avait fait arrêter le sénéchal et son lieutenant, comme promis Brimelle vint témoigner apportant son épée. Mais les promesses ne suffisent pas à une fin heureuse. Alors qu'elle était venue réclamer justice pour sa famille adoptive assassinée, elle se vit accusée d'être un agent du fléau, corrompue par son épée. Une idée impensable, c'était son papa, il ne pouvait pas être mauvais, il ne pouvait pas corrompre.
Moro avait tout avoué, être agent du fléau, avoir corrompu l'épée puis donnée à Brimelle pour la corrompre à son tour. Le sol s'éffondrait sous les pieds de Brimelle, ils voulaient détruire l'épée, détruire tout ce qu'il restait de son papa, et elle le savait, ils allaient la tuer aussi, terminer le massacre des Sorel...
Elle laissa les prêtres examiner l'épée puis son esprit, tout se passait plutôt bien, à coté c'était l'agitation, l'anonce de l'execution de la traitresse avait déjà fait le tour de la ville, on montait un bucher.
Une amie de cette prétendue traitresse tenta même de tuer Brimelle qui serrait toujours contre elle son épée, y cherchant le courage et le réconfort, elle lui pormettait de ne pas l'abandonner, qu'ils ne seraient pas séparés. Pourtant, brusquement, la garde qui jusque là avait été son seul soutient fit volte face, la traitant de menteuse, le prêtre qui avait confirmé l'innofensivité de l'épée revenait sur ses propos.
Brimelle hurlait, on lui avait arraché l'épée des mains, ils disaient qu'ils allaient la détruire, ses cris déchirants n'arrêtaient personne, plus personne ne voulait l'aider, plus personne ne l'entendait, ils partaient avec ce qu'il restait de son papa, et elle restait retenue là.
Son esprit se brisa comme un verre de cristal, son corps s'éffondra, refusant de survivre à ce qui avait été son âme. Elle entendait encore au loin la garde redevenue douce, elle lui disait qu'elle allait l'aider. Elle disait qu'elle mourrait avec elle. Elle entendi les cris en passant à coté du bûcher, portée par cette garde morte, une morte allait lui tenir la main pour qu'elle franchisse ce seuil. Son âme cherchait son papa, elle sentait l'épée proche et en danger, elle voulait le rejoindre.
Sous son corps fragile la pierre de l'autel, au dessus d'elle les voutes de la cathédrale, son regard déjà vide s'y perdait, son oreille recevait la plainte de la garde mais ses lèvres n'y répondaient plus, elle étaient déjà privées de souffle.
Dans un dernier cri, une dernière douleur qui semblait la somme de toutes celles déjà vécu, l'âme de Brimelle fut déchirée alors que ce qu'il restait de celle de son papa était libérée de l'épée, livrée à la lumière du lieu saint, ombre consumée, évaporée comme neige au soleil.
Le corps de Brimelle fut emmené à l'abbaye du comté du nord, enterrée comme il se doit par la garde qui lui promettait toujours de ne pas lui survivre. Après son départ une silhouette armurée, au regard luisant du bleu froid des glaciers, se pencha sur sa tombe, y planta une lame, murmurant des paroles profanes tout bas avant de disparaitre.
Le lendemain un guerrier à l'aspect usé, morose et las vint creuser le sol, déterrer le corps frêle, lui faisant l'aumone de quelques larmes que personne ne vit, il emmena le corps en la portant avec toute la tendresse qu'elle seule avait su lui inspirer. Personne ne le vit partir, personne ne sait où il a emporté le corps, seul lui sait.
Cette Pluie la ne versera plus jamais sur ce monde, elle repose là où elle est née, son souvenir sommeille à présent dans les coeurs de ceux à qui son absence pèse. Pluie est redevenue Brimelle, Brimelle est redevenue poussière...
Devda
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