Pluie de fer
2 participants
Page 1 sur 1
Pluie de fer
(je précise bien que ce texte n'est pas de moi, mais la personne qui l'a écrit ne peut pas le poster )
Lokmir a écrit:
« C’était comme dans un rêve.
Le centurion nous avait envoyé tenir le pan ouest du fort par prévention. Les ordres étaient, de ce que j’ai compris, de ne laisser aucune muraille sans garnison. Le campement à l’extérieur s’était un peu réorganisé comme il pouvait, montant de sobres défenses supplémentaires, craignant une charge en provenance des mines des troupes de cette « Alliance ».
Nous étions tous un peu plus tendus. L’Etranger s’était montré trop sûr de lui je crois. Voilà deux bonnes semaines que nous n’arrivons absolument plus à gagner du terrain, je commence à croire que nous devions tout à notre effet de surprise.
J’avais été envoyé avec les autres Warsong en bas du surplomb, près de la muraille, guetter une possible charge des occupants de la mine.
Très rapidement un cor se fit entendre depuis cette dernière. Nous étions préparés, nos canons braqués en sa position. Je ne m’inquiétais pas trop, même si notre invasion n’avançait pas bien vite, nous pouvions compter sur de solides défenses. Nous avions entre nos mains toutes les tactiques de ces autochtones, nous connaissions les paladins, les druides, leurs mages, leurs chevaliers et leurs cortèges d’elfes attardés et de gnomes hideux.
Néanmoins, la confiance de la troupe vira du tout au tout une fois que le sifflement singulier des boulets de débarquement se fit entendre.
Les regards se croisèrent dans le rang. Personne n’avait parlé de débarquement, et certainement pas au pied du fort.
Un «Merde » filtra entre les dents de notre officier. Doucement, je glissais mon regard vers les cieux, craignant le pire.
La foudre frappa alors, et dans ses arcs de lumière se décrirent tout une série de boulets de fer fonçant droit au cœur de nos lignes. Une fraction de seconde, le silence glaça notre ligne.
« ROMPEZ !! »
Détalant en direction de la muraille, l’officier nous hurlait de courir pour nos vies. Qu’est-ce que ça pouvait bien dire ? Les autochtones n’avaient quand même pas réussi à nous dérober notre propre armement ?
La question ne resta cependant pas en suspend très longtemps. Une pluie de feu et d’acier se déversa au cœur de notre campement, les boulets s’écrasant sur nos défenses, les tentes et les fuyards. Je jure devant les esprits que jamais les secondes ne m’ont paru aussi longues.
J’étais paniqué, je détalai dans le campement, haletant, lançant des regards affolés au dessus de moi. C’est là que je vis l’un des boulets foncer droit sur ma position, s’en allant broyer le sol pierreux à son impact, me propulsant à quelques mètres.
J’avais le crâne en feu, et ma jambe me faisait mal. Je pris un instant pour remettre un peu d’ordre dans mes idées. J’étais au sol, face contre terre, et les grunts s’organisaient. Ça oui, je m’en souviens.
Je sorti la tête de la poussière, inspectant les environs. A ma droite se trouvait le boulet qui avait manqué de m’écraser. J’entendais des sons en son sein, des hurlements dans une langue inconnue, du Commun je crois.
Puis, il y eut le déclic de l’ouverture, la porte de l’engin s’ouvrant lentement alors que des silhouettes se déclinaient dans l’encadrement.
Hébété, je fixais bêtement les formes, curieux de voir le contenu de la machine.
Un peau-rose d’un peu moins de deux mètres fit son apparition, soulevant de la rocaille fine à l’impact de ses lourdes bottes sur le sol. Il était armuré en rouge et noir, un oiseau ardent sur le torse et un marteau à la main. Sous son bras, il tenait un énorme grimoire, je crois bien que c’était un paladin.
Il éleva alors son marteau vers les cieux, hurlant quelque chose… « Pour Lordaeron ! », je crois. Sur ces mots se joint le reste de sa troupe. Quelques grunts à peau-rose, aux mêmes couleurs que le paladin sortirent du boulet, tous s’en allant guerroyer.
Incapable de quoi que ce soit, je fis pivoter ma tête. Je ne sais combien ils étaient, mais ils occupaient une partie du campement. Ils filaient tous en amont, formant un carré compacté de boucliers sur lequel s’écrasait nos grunts.
Puis, la fatigue me prit au ventre. Ma joue retrouva le confort des pierres de la région, mes paupières si lourdes se fermant. Et enfin, le noir. »
Dernière édition par Donnie le Jeu 06 Nov 2014, 16:25, édité 1 fois
Donnie
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum