Le banquet de cendres
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Le banquet de cendres
Surwich.
Nuit sur le marais.
L'obscurité avait avalé le monde et la lune voilée n'était qu'un insecte épinglé sur un velours poussiéreux, qui peinait à insuffler sa vie factice à la brume languide, paressant au-dessus des flaques comme pour s'y mirer. Les lourdes chevelures ternies des arbres voûtés comme des martyrs balançaient à peine dans la brise légère venue de la mer.
Les lumières encore allumées de Surwich formaient un halo brumeux allant s'amenuisant à mesure que l'on s'enfonçait dans le marécage. A leur instar, le grondement sourd de la mer et les grincements du village endormi finissaient par s'éteindre.
Ne demeure qu'un silence souple, à peine rompu de temps à autre par le vrombissement d'un insecte ou d'une créature moins commune.
Là, au cœur du marais, s'agitent les ombres.
La lumière floue accroche un bref instant l'éclat d'une surface métallique. Des raclements s'élèvent, des geignements résonnent.
Les ombres ne sont plus aussi lentes que le défilement de la nuit, elles se précipitent, s'invectivent en murmurant. Le temps les presse. Quelque chose doit se produire. Quelque chose s'est déjà produit et quelque chose se produit dans le moment même.
La zone est arrangée. Maquillée. Les ombres préparent le lever de rideau. Quelques paires de mains blafardes se révèlent dans les replis de la pénombre.
Un homme est traîné à même le sol. Ce sont ses fers que la lune a pointé du doigt, accusatrice. Ses cheveux noirs tachent son visage d'ombres indistinctes.
Il devait être noble. Ses vêtements aujourd'hui gorgés d'eau sale et raidis de sang séché étaient autrefois de beaux atours brodés, d'une étoffe de qualité.
Les ombres s'affairent autour de lui. Il est le centre. Il est l'outil. Il est le moyen.
Une ombre se détache. Elle appelle un chaos ambulant d'éclats d'idées et de pics d'acier.
Tout sera prêt.
La folie est une lame chauffée au rouge dans la noirceur pâle nuancée de vert maladif du marais.
La partie a déjà commencé.
Le captif a émis un son. Elle s'est penchée sur lui.
Le silence froissé est revenu. Il a fait peser son attention.
La nuit défile. Les ombres s'agitent.
Et se taisent.
Nuit sur le marais.
L'obscurité avait avalé le monde et la lune voilée n'était qu'un insecte épinglé sur un velours poussiéreux, qui peinait à insuffler sa vie factice à la brume languide, paressant au-dessus des flaques comme pour s'y mirer. Les lourdes chevelures ternies des arbres voûtés comme des martyrs balançaient à peine dans la brise légère venue de la mer.
Les lumières encore allumées de Surwich formaient un halo brumeux allant s'amenuisant à mesure que l'on s'enfonçait dans le marécage. A leur instar, le grondement sourd de la mer et les grincements du village endormi finissaient par s'éteindre.
Ne demeure qu'un silence souple, à peine rompu de temps à autre par le vrombissement d'un insecte ou d'une créature moins commune.
Là, au cœur du marais, s'agitent les ombres.
La lumière floue accroche un bref instant l'éclat d'une surface métallique. Des raclements s'élèvent, des geignements résonnent.
Les ombres ne sont plus aussi lentes que le défilement de la nuit, elles se précipitent, s'invectivent en murmurant. Le temps les presse. Quelque chose doit se produire. Quelque chose s'est déjà produit et quelque chose se produit dans le moment même.
La zone est arrangée. Maquillée. Les ombres préparent le lever de rideau. Quelques paires de mains blafardes se révèlent dans les replis de la pénombre.
Un homme est traîné à même le sol. Ce sont ses fers que la lune a pointé du doigt, accusatrice. Ses cheveux noirs tachent son visage d'ombres indistinctes.
Il devait être noble. Ses vêtements aujourd'hui gorgés d'eau sale et raidis de sang séché étaient autrefois de beaux atours brodés, d'une étoffe de qualité.
Les ombres s'affairent autour de lui. Il est le centre. Il est l'outil. Il est le moyen.
Une ombre se détache. Elle appelle un chaos ambulant d'éclats d'idées et de pics d'acier.
Tout sera prêt.
La folie est une lame chauffée au rouge dans la noirceur pâle nuancée de vert maladif du marais.
La partie a déjà commencé.
Le captif a émis un son. Elle s'est penchée sur lui.
Le silence froissé est revenu. Il a fait peser son attention.
La nuit défile. Les ombres s'agitent.
Et se taisent.
La Dame
Re: Le banquet de cendres
Il y a quelques semaines.
Le temps cabriole et fait un arrêt. Son rostre usé monte et redescend alors que les chiens hurlant s'amassent, tournoyant autour du grand mage.
L'ennui ici commence à peine à accélérer sa cadence de kodo fatigué à mesure qu'une meute en repousse une autre vers la Porte ouverte sur ce néant étoilé.
A son pied, là où l'on est trop occupé à s'entre-mordre l'échine pour avoir ne serait-ce qu'une vague idée de ce qu'il se passe autour de soi dans un rayon allant d'un à deux mètres -comprenez, se battre pour sa peau, c'est prenant, excusez l'inattention - au pied de la Porte donc, c'est là que prend place la scène. Concentrez-vous, dans la cohue même nous peinons à suivre nos pions -les profanes sont tellement désorganisés.
Elle, elle garde le regard rivé sur l'endroit approximatif où se déroule l'action, notre action. Elle surveille la bête armurée dont les épaules massives se profilent de temps à autre dans une trouée.
On devine parfois le reste de l'échiquier, très captivé par l'agitation générale, quel ennui pourtant, du classique patiné à l'héroïsme et à la grande figure repêchée au rayon nostalgie.
« Je t'aime. Je peux te le jurer sur le Puits de Soleil si tu ne me crois pas. »
...
L'heure tourne avance passe et s'enroule dans l'attente l'indécision la peur l'inconnu se distille volé l'avenir volé le passé où désormais ? Il est là il abat l'armure ternie par le sang séché par la poussière soulevée s'agitent autour hésitent pensent que faire et peut-être
Quel ennui ici, pardonnez la répétition. Tumulte nous a fait faux bond, il viendra la prochaine fois a-t-il dit; nous ne voyons rien ici, même pas l'occasion de tirer une lance de magie là où la mêlée est la plus confuse pour prétexter ensuite une erreur de visée...
Enfin. Ça commence à bouger, on a arrêté de se disperser pour aller faire connaissance avec le premier orc brun débarqué. Et elle s'avance. Elle-même, oui oui, quoique sous l'emblème réprouvé, sans même un regard autour d'elle, elle fixe un point de toute façon sans intérêt, elle sort du rang...
Son visage est un grand masque de marbre qu'on jurerait sur le point de se briser. Peut-être que l'on va s'amuser, finalement.
« Et toi ? Tu.. tu m'aimes ?
- ... Mmh. »
La Porte appelle l'horizon plat en âme-hurlante rideau jeté levé sur le nouvel acte la pièce ne s'arrête pas se poursuit, tenir, tenir les masques pas encore l'heure non, pas encore... Vide sculpté là-bas visiblement invisible le visage absolumineux mangé de soleil passé volé
La Porte appelle
Les couleurs grincent se dissipent sous la rouille psychique sans adieux sans regret pour
Sur le pas de la Porte, dépassée par des flots de fantassins dissonants, elle s'arrête et se retourne, pour graver l'image diraient les sots, et qui sait...
Le temps cabriole et fait un arrêt. Son rostre usé monte et redescend alors que les chiens hurlant s'amassent, tournoyant autour du grand mage.
L'ennui ici commence à peine à accélérer sa cadence de kodo fatigué à mesure qu'une meute en repousse une autre vers la Porte ouverte sur ce néant étoilé.
A son pied, là où l'on est trop occupé à s'entre-mordre l'échine pour avoir ne serait-ce qu'une vague idée de ce qu'il se passe autour de soi dans un rayon allant d'un à deux mètres -comprenez, se battre pour sa peau, c'est prenant, excusez l'inattention - au pied de la Porte donc, c'est là que prend place la scène. Concentrez-vous, dans la cohue même nous peinons à suivre nos pions -les profanes sont tellement désorganisés.
Elle, elle garde le regard rivé sur l'endroit approximatif où se déroule l'action, notre action. Elle surveille la bête armurée dont les épaules massives se profilent de temps à autre dans une trouée.
On devine parfois le reste de l'échiquier, très captivé par l'agitation générale, quel ennui pourtant, du classique patiné à l'héroïsme et à la grande figure repêchée au rayon nostalgie.
« Je t'aime. Je peux te le jurer sur le Puits de Soleil si tu ne me crois pas. »
...
L'heure tourne avance passe et s'enroule dans l'attente l'indécision la peur l'inconnu se distille volé l'avenir volé le passé où désormais ? Il est là il abat l'armure ternie par le sang séché par la poussière soulevée s'agitent autour hésitent pensent que faire et peut-être
Quel ennui ici, pardonnez la répétition. Tumulte nous a fait faux bond, il viendra la prochaine fois a-t-il dit; nous ne voyons rien ici, même pas l'occasion de tirer une lance de magie là où la mêlée est la plus confuse pour prétexter ensuite une erreur de visée...
Enfin. Ça commence à bouger, on a arrêté de se disperser pour aller faire connaissance avec le premier orc brun débarqué. Et elle s'avance. Elle-même, oui oui, quoique sous l'emblème réprouvé, sans même un regard autour d'elle, elle fixe un point de toute façon sans intérêt, elle sort du rang...
Son visage est un grand masque de marbre qu'on jurerait sur le point de se briser. Peut-être que l'on va s'amuser, finalement.
« Et toi ? Tu.. tu m'aimes ?
- ... Mmh. »
La Porte appelle l'horizon plat en âme-hurlante rideau jeté levé sur le nouvel acte la pièce ne s'arrête pas se poursuit, tenir, tenir les masques pas encore l'heure non, pas encore... Vide sculpté là-bas visiblement invisible le visage absolumineux mangé de soleil passé volé
La Porte appelle
Les couleurs grincent se dissipent sous la rouille psychique sans adieux sans regret pour
Sur le pas de la Porte, dépassée par des flots de fantassins dissonants, elle s'arrête et se retourne, pour graver l'image diraient les sots, et qui sait...
La Dame
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