Dans la rubrique des chiennes écrasées
4 participants
Page 1 sur 1
Dans la rubrique des chiennes écrasées
Elle était exténuée: tous ces allers-retours entre Lune Argent et la capital pour rencontrer son contact. Ces pourritures ambulantes qui surgissaient de toutes parts...même le repos était difficile à trouver, les cafards et d'autres insectes répugnants ayant envahit les auberges dans lesquelles elle faisait halte.
L'enquête sur la mort du Primat piétinait et pour couronner le tout, le fléau qui choisissait ce moment pour se pointer...qu'est ce qui lui avait pris de rester? Que des emmerdes en plus d'une solitude pesante mais à laquelle pour la première fois, elle commençait à s'habituer...au moins elle n'avait plus à faire semblant...
La bonne nouvelle c'est que quelqu'un avait eu la peau du Primat...c'était un fou, un tordu qui par son fanatisme incontrôlé allait tous les mener à leur perte. Oui, c'était une bonne chose sa disparition...elle s'en réjouissait secrètement...peut être pour ça qu'elle avait du mal à se mettre dedans pour enqueter...elle avait pas envie de venger Olectros...qu'il pourrisse aux enfers...
Elle ne devait faire qu'une courte halte à Hurlevent, déjà parcequ'elle n'avait pas envie d'y croiser Merika, ensuite parceque même si elle n'en avait rien à faire du Primat, on lui avait confié une mission.
En lisant son courier, elle se rendit compte qu'il lui restait une dernière chose à régler et c'est vers le port que ça se passait...
Bon sang...c'en était presque beau si ça n'avait été à ce point terrifiant: Arthas avait su réveiller les Wyrms de glace et les avait envoyé attaquer le port...c'était donc vrai...et au beau milieu de ce dalage, quelques hurluberlus qui combattaient, pensant qu'ils allaient pouvoir changer le cours de l'histoire en pleine écriture...
La fontaine, offrait une des meilleurs vues sur le port...Cymbelîne était comme hypnotisée par le ballet des wyrms...elle ne l'entendit pas apparaitre...mais elle sentit l'odeur....dégainant ses dagues elle se retourna brusquement, enfonçant celles ci dans la chair visqueuse et puante de l'Horreur apparu derrière elle. Ca lui prenait trop de temps...les chairs étaient trop molles à cet endroit, trop de viscères et de sang noir... Elle plongea entre les jambes énormes et flasques de la chose et prenant élan d'une roulade avant se releva plantant ses dagues dans une chair plus ferme...la chose hurlait à peine, on aurait dit qu'il gémissait de plaisir...Cymbelîne retira ses dagues puis tourna sur elle même prenant élan pour les enfoncer de toutes ses forces...encore et encore...
On aurait pu croire à la voir ainsi, occupée à danser, rejoignant dans sa grâce et ses gestes coupantes, le ballet des wyrms en arrière plan.
Elle les entendit..un bruit de chaines lourdes, elle sauta pour les éviter....mais une millième de seconde trop tard....elle enfonça sa main dans le ventre de la chose pour s'accrocher, mais c'était inutile...ce qui ressemblait à un foie en putréfaction s'arracha et ne lui offrit aucun point d'attache...son corps, tel un galet qu'on veut ricocher déjà s'élançait dans les airs.
Son sang froid ne la quitta de suite, elle tenta de s'accrocher à la queue d'une wyrme....elle entendit celle ci hurler...mais ce fut de courte durée....ses mains poisseuses couvertes de sang noir lâchèrent prise rapidement....
Alors, la chute, qui ne dura qu'une vingtaine de secondes...lui parru une éternité....assez pour voir tant de visages, certaines presqu'oubliés....ceux de ses ennemis, de ses amis...ceux de ceux qui lui étaient chers...morts ou encore en vie...elle vécut à nouveau les moments les plus forts de son existence....elle ressentit une concentration de tous ce qu'elle avait ressentit au cours de sa vie: doutes, peines, souffrances...mais aussi passion, joie, espoirs...Qu'est ce qu'elle foutait là? Elle aurait du partir...et à présent ses yeux allaient bientôt se fermer emportant avec elle tous ses secr
.....................
........................................
...................................................
Un corps gît désormais au pied d'un rocher près des bateau du port...un corps totalement brisé.
Quelques minutes suffiront avant que la vie ne la quitte à jamais...
L'enquête sur la mort du Primat piétinait et pour couronner le tout, le fléau qui choisissait ce moment pour se pointer...qu'est ce qui lui avait pris de rester? Que des emmerdes en plus d'une solitude pesante mais à laquelle pour la première fois, elle commençait à s'habituer...au moins elle n'avait plus à faire semblant...
La bonne nouvelle c'est que quelqu'un avait eu la peau du Primat...c'était un fou, un tordu qui par son fanatisme incontrôlé allait tous les mener à leur perte. Oui, c'était une bonne chose sa disparition...elle s'en réjouissait secrètement...peut être pour ça qu'elle avait du mal à se mettre dedans pour enqueter...elle avait pas envie de venger Olectros...qu'il pourrisse aux enfers...
Elle ne devait faire qu'une courte halte à Hurlevent, déjà parcequ'elle n'avait pas envie d'y croiser Merika, ensuite parceque même si elle n'en avait rien à faire du Primat, on lui avait confié une mission.
En lisant son courier, elle se rendit compte qu'il lui restait une dernière chose à régler et c'est vers le port que ça se passait...
Bon sang...c'en était presque beau si ça n'avait été à ce point terrifiant: Arthas avait su réveiller les Wyrms de glace et les avait envoyé attaquer le port...c'était donc vrai...et au beau milieu de ce dalage, quelques hurluberlus qui combattaient, pensant qu'ils allaient pouvoir changer le cours de l'histoire en pleine écriture...
La fontaine, offrait une des meilleurs vues sur le port...Cymbelîne était comme hypnotisée par le ballet des wyrms...elle ne l'entendit pas apparaitre...mais elle sentit l'odeur....dégainant ses dagues elle se retourna brusquement, enfonçant celles ci dans la chair visqueuse et puante de l'Horreur apparu derrière elle. Ca lui prenait trop de temps...les chairs étaient trop molles à cet endroit, trop de viscères et de sang noir... Elle plongea entre les jambes énormes et flasques de la chose et prenant élan d'une roulade avant se releva plantant ses dagues dans une chair plus ferme...la chose hurlait à peine, on aurait dit qu'il gémissait de plaisir...Cymbelîne retira ses dagues puis tourna sur elle même prenant élan pour les enfoncer de toutes ses forces...encore et encore...
On aurait pu croire à la voir ainsi, occupée à danser, rejoignant dans sa grâce et ses gestes coupantes, le ballet des wyrms en arrière plan.
Elle les entendit..un bruit de chaines lourdes, elle sauta pour les éviter....mais une millième de seconde trop tard....elle enfonça sa main dans le ventre de la chose pour s'accrocher, mais c'était inutile...ce qui ressemblait à un foie en putréfaction s'arracha et ne lui offrit aucun point d'attache...son corps, tel un galet qu'on veut ricocher déjà s'élançait dans les airs.
Son sang froid ne la quitta de suite, elle tenta de s'accrocher à la queue d'une wyrme....elle entendit celle ci hurler...mais ce fut de courte durée....ses mains poisseuses couvertes de sang noir lâchèrent prise rapidement....
Alors, la chute, qui ne dura qu'une vingtaine de secondes...lui parru une éternité....assez pour voir tant de visages, certaines presqu'oubliés....ceux de ses ennemis, de ses amis...ceux de ceux qui lui étaient chers...morts ou encore en vie...elle vécut à nouveau les moments les plus forts de son existence....elle ressentit une concentration de tous ce qu'elle avait ressentit au cours de sa vie: doutes, peines, souffrances...mais aussi passion, joie, espoirs...Qu'est ce qu'elle foutait là? Elle aurait du partir...et à présent ses yeux allaient bientôt se fermer emportant avec elle tous ses secr
.....................
........................................
...................................................
Un corps gît désormais au pied d'un rocher près des bateau du port...un corps totalement brisé.
Quelques minutes suffiront avant que la vie ne la quitte à jamais...
Cymbelîne
Re: Dans la rubrique des chiennes écrasées
Une fois de plus les combats avaient été terrifiants. Excès de confiance ? Manque de lucidité ? La Lumière Aveugle avait jeté ses forces sur les derniers fronts qui déchiraient Azeroth dans l'espoir sans doute un peu fou de faire définitivement basculer l'issue de ces conflits locaux. Hélas, toute la foi du monde n'aurait pas suffi à compenser la folie des hommes, trolls, orcs et autres kaldoreis ivres de rage et de goût du sang.
Pire : à peine revenus de cette incroyable expédition qui avait laissé le démoniste et sa compagne encore sous la pression du feu des combats que des cris parvenaient jusqu'à la salle des maîtres de guerre. Le port ! Le port était attaqué !
Sans attendre le démoniste se précipita à l'extérieur du donjon avec sa compagne. Ils n'eurent que le temps de constater l'absence du roi qui s'était déjà rendu sur place pour monter un état-major provisoire. Dans le port bouleversé le spectacle était cataclysmique.
Surgis de nulle part, d'énormes wyrms des glaces parcouraient le ciel et fondaient sur les troupes au sol, soufflant sur les soldats affolés par leur aura de terreur un air glacial qui gelait le sang dans leurs veines, rendaient leur os et leurs armures cassant comme du verre. La peau éclatait sous la terrible morsure, les membres perdaient toute sensibilité et la mort frappait en quelques secondes, blanche, anonyme, brutale.
Pourtant, avec un courage incroyable, les troupes luttaient pied à pied, galvanisées par les paroles du roi qui les haranguait sans relâche et les officiers ou maîtres d'ordres qui menaient leurs propres troupes. La Lumière Aveugle se devait d'être de ceux là et lança ses maigres ressources dans l'affrontement.
Le chaos était indescriptible. D'hideuses monstruosités ravageaient le port, ruinaient les soigneux préparatifs, bousculaient les caisses, renversaient les barils dont le contenu inondait les quais, perçaient les sacs et semaient sans relâche un chaos indescriptible. La mêlée était terrible. Les soldats luttaient pied à pied pour tenir à l'écart les créatures innommables qui exhalaient une odeur nauséabonde, retournant les tripes des plus hardis. Et inlassablement la mort tombait du ciel, ignorante des balistes dont les traits ne faisaient que les effleurer, broyant de leurs griffes énormes, brûlantes de froid, les corps désarticulés des combattants projetés à des hauteurs inimaginables. Les ailes décharnées balayaient parfois les quais, achevant de disperser les escouades exsangues qui n'avaient de cesse de lutter et lutter sans cesse au milieu des formations de givre que les exhalaisons au froid intense broyaient dans autant d'étaux de glace.
Péniblement la résistance s'organisa. Les hommes de la Lumière Aveugle s'emparèrent d'une baliste couverte de givre dont les servants littéralement congelés venaient d'être conduits en arrière, confiés au soin des prêtres hospitaliers. A l'aide de quelques gardes de Hurlevent, ils armèrent l'énorme trait et lui associèrent une longe solide puis pivotèrent l'arme sur ses roues pour la diriger vers l'horrible essaim.
Le premier tir échoua lamentablement. Manquant d'expérience, les servants, trop lents, ne réussirent qu'à semer un peu plus de désordre, l'immense câble tracté par la flèche s'écrasant lourdement dans les marchandises éventrées et les montagnes de cageots renversés en soulevant une volée de débris. Le second tir gêna le vol d'un de ces énormes wyrms à la beauté glaciale, permettant de dévier son souffle l'espace d'un instant ; malheureusement la créature ne remarqua qu'à peine l'initiative et il fallut un troisième essai pour qu'enfin le tir d'une baliste permis de lancer une corde en travers du corps squelettique d'un de ces hideux monstres volants.
Dans le port, les hommes de la Lumière Aveugle se tenaient dispersés, évitant de former des paquets trop faciles à décimer d'un seul souffle. Ils luttaient où ils se trouvaient, en secours aux gardes du roi ou de la ville, encerclant les monstres difformes qui ravageaient l'avant-port et menaçaient de monter les marches. Les wyrms évitaient de congeler leurs alliés au sol, facilitant ainsi la lutte rapprochée des hommes qui risquaient moins de se faire prendre par les lâches assauts tombés du ciel. La réussite de l'entreprise fit monter une clameur, et renaître l'espoir au cœur de soldats au bord de la panique.
Avec une lenteur presque irréelle, l'immense drake battit des ailes, bloquant entre ses os de glace la tête d'acier crochu. La baliste aurait pu être emportée si les servants n'avaient pas promptement bloqué le câble au sol. Immédiatement les sorts jaillirent, encouragés par la proximité du monstre ailé tenu à courte distance. Les traits des chasseurs, les ombres des prêtres de guerre, les nuées de flammes des mages et de tous les mercenaires qui convergèrent immédiatement en comprenant la manoeuvre s'écrasaient sur le squelette à un rythme de plus en plus soutenu qui arracha à la bête un hurlement terrifiant. Les ailes battirent plus fort, si bien que le câble se rompit, libérant la créature blessée qui fuit au large sans demander son reste.
La victoire n'était pas acquise, mais cette initiative souffla l'espoir dans les cœurs assombris, offrit un regain de vigueur à ces hommes fragilisés par tant d'assauts. La présence du roi remettait encore et encore du baume à l'âme des combattants. Même si les autres wyrms concentrèrent leurs attaques sur les machines de guerre, la protection des mages et des prêtres se mettait en place, assurant aux servants une sécurité relative qui, associée à la résistance héroïque des soldats, finit par repousser enfin l'assaut du Fléau.
Des phalanges de Gnomes installèrent à toute hâte nombre de ballons que des câbles solides tenaient arrimés au sol comme autant d'obstacle au vol des wyrms et la poix épaisse jetée sur les chairs putrescentes de la piétaille monstrueuse acheva de faire mourir dans les flammes l'assaut infernal, repoussant encore une fois l'immonde menace du Fléau.
Une nouvelle victoire... mais à quel prix ?
(Modification apportée )
Pire : à peine revenus de cette incroyable expédition qui avait laissé le démoniste et sa compagne encore sous la pression du feu des combats que des cris parvenaient jusqu'à la salle des maîtres de guerre. Le port ! Le port était attaqué !
Sans attendre le démoniste se précipita à l'extérieur du donjon avec sa compagne. Ils n'eurent que le temps de constater l'absence du roi qui s'était déjà rendu sur place pour monter un état-major provisoire. Dans le port bouleversé le spectacle était cataclysmique.
Surgis de nulle part, d'énormes wyrms des glaces parcouraient le ciel et fondaient sur les troupes au sol, soufflant sur les soldats affolés par leur aura de terreur un air glacial qui gelait le sang dans leurs veines, rendaient leur os et leurs armures cassant comme du verre. La peau éclatait sous la terrible morsure, les membres perdaient toute sensibilité et la mort frappait en quelques secondes, blanche, anonyme, brutale.
Pourtant, avec un courage incroyable, les troupes luttaient pied à pied, galvanisées par les paroles du roi qui les haranguait sans relâche et les officiers ou maîtres d'ordres qui menaient leurs propres troupes. La Lumière Aveugle se devait d'être de ceux là et lança ses maigres ressources dans l'affrontement.
Le chaos était indescriptible. D'hideuses monstruosités ravageaient le port, ruinaient les soigneux préparatifs, bousculaient les caisses, renversaient les barils dont le contenu inondait les quais, perçaient les sacs et semaient sans relâche un chaos indescriptible. La mêlée était terrible. Les soldats luttaient pied à pied pour tenir à l'écart les créatures innommables qui exhalaient une odeur nauséabonde, retournant les tripes des plus hardis. Et inlassablement la mort tombait du ciel, ignorante des balistes dont les traits ne faisaient que les effleurer, broyant de leurs griffes énormes, brûlantes de froid, les corps désarticulés des combattants projetés à des hauteurs inimaginables. Les ailes décharnées balayaient parfois les quais, achevant de disperser les escouades exsangues qui n'avaient de cesse de lutter et lutter sans cesse au milieu des formations de givre que les exhalaisons au froid intense broyaient dans autant d'étaux de glace.
Péniblement la résistance s'organisa. Les hommes de la Lumière Aveugle s'emparèrent d'une baliste couverte de givre dont les servants littéralement congelés venaient d'être conduits en arrière, confiés au soin des prêtres hospitaliers. A l'aide de quelques gardes de Hurlevent, ils armèrent l'énorme trait et lui associèrent une longe solide puis pivotèrent l'arme sur ses roues pour la diriger vers l'horrible essaim.
Le premier tir échoua lamentablement. Manquant d'expérience, les servants, trop lents, ne réussirent qu'à semer un peu plus de désordre, l'immense câble tracté par la flèche s'écrasant lourdement dans les marchandises éventrées et les montagnes de cageots renversés en soulevant une volée de débris. Le second tir gêna le vol d'un de ces énormes wyrms à la beauté glaciale, permettant de dévier son souffle l'espace d'un instant ; malheureusement la créature ne remarqua qu'à peine l'initiative et il fallut un troisième essai pour qu'enfin le tir d'une baliste permis de lancer une corde en travers du corps squelettique d'un de ces hideux monstres volants.
Dans le port, les hommes de la Lumière Aveugle se tenaient dispersés, évitant de former des paquets trop faciles à décimer d'un seul souffle. Ils luttaient où ils se trouvaient, en secours aux gardes du roi ou de la ville, encerclant les monstres difformes qui ravageaient l'avant-port et menaçaient de monter les marches. Les wyrms évitaient de congeler leurs alliés au sol, facilitant ainsi la lutte rapprochée des hommes qui risquaient moins de se faire prendre par les lâches assauts tombés du ciel. La réussite de l'entreprise fit monter une clameur, et renaître l'espoir au cœur de soldats au bord de la panique.
Avec une lenteur presque irréelle, l'immense drake battit des ailes, bloquant entre ses os de glace la tête d'acier crochu. La baliste aurait pu être emportée si les servants n'avaient pas promptement bloqué le câble au sol. Immédiatement les sorts jaillirent, encouragés par la proximité du monstre ailé tenu à courte distance. Les traits des chasseurs, les ombres des prêtres de guerre, les nuées de flammes des mages et de tous les mercenaires qui convergèrent immédiatement en comprenant la manoeuvre s'écrasaient sur le squelette à un rythme de plus en plus soutenu qui arracha à la bête un hurlement terrifiant. Les ailes battirent plus fort, si bien que le câble se rompit, libérant la créature blessée qui fuit au large sans demander son reste.
La victoire n'était pas acquise, mais cette initiative souffla l'espoir dans les cœurs assombris, offrit un regain de vigueur à ces hommes fragilisés par tant d'assauts. La présence du roi remettait encore et encore du baume à l'âme des combattants. Même si les autres wyrms concentrèrent leurs attaques sur les machines de guerre, la protection des mages et des prêtres se mettait en place, assurant aux servants une sécurité relative qui, associée à la résistance héroïque des soldats, finit par repousser enfin l'assaut du Fléau.
Des phalanges de Gnomes installèrent à toute hâte nombre de ballons que des câbles solides tenaient arrimés au sol comme autant d'obstacle au vol des wyrms et la poix épaisse jetée sur les chairs putrescentes de la piétaille monstrueuse acheva de faire mourir dans les flammes l'assaut infernal, repoussant encore une fois l'immonde menace du Fléau.
Une nouvelle victoire... mais à quel prix ?
(Modification apportée )
Dernière édition par Tsion'hebb le Sam 15 Nov 2008, 17:33, édité 2 fois
Endherion
Re: Dans la rubrique des chiennes écrasées
( Moi j'ai envie de dire tres beau texte... Mais la fin impossible, on a joué la suite en jeu ^^ )
Olympia
Re: Dans la rubrique des chiennes écrasées
Cymbelîne était toujours allongée dans son lit, endormie. Lalita avait proposé pour la sauver de lui opérer la colonne vertébrale et de la renforcer au thorium. Cheena avait opposé son avis, et Idrid, seul « parent » présent, avait finit par refuser. S’en était suivi un débat sur quand on allait l’opérer, et qui serait présent, la tension palpable entre ces trois êtres qui ne s’appréciaient guère, ou trop. Mais Cymebelîne avait besoin de soins urgents, afin de réduire, voire de supprimer sa paralysie, et surtout, écarter tout risque d’aggravation.
Idrid s’était occupé, depuis le moment où il avait trouvé la jeune femme sur le port, de réduire toutes les fractures dont elle avait été victime en tombant et de lui redonner un second souffle de vie, pendant que la peste qui le suivait partout s’occupait d’éloigner les monstres qui sévissaient sur ce même port. Cette même peste et Lalita, s’étaient chargées de terminer le travail, posant attelles, bandages, perfusions… Permettant à Idrid de se reposer des combats incessants de ces derniers jours à la cathédrale.
En comparaison de ces soins habituels, l’opération qu’ils allaient pratiquer semblait bien difficile, aidés ou non par la Lumière. Ils avaient beau dire, ils ne seraient pas trop de trois. Idrid fit quérir une grande quantité d’eau sacrée, avec laquelle il fit remplir un bain dans lequel il se plongea totalement nu, peu de temps avant l’opération. Il enfila par la suite une robe de tissu, pure, simple, tout comme Cheena et Lalita.
La colonne vertébrale de Cymbelîne était brisée en deux points distincts, au niveau de la deuxième vertèbre lombaire, et au niveau de la cinquième vertèbre dorsale. La tâche ne s’annonçait pas facile pour Idrid. Il ne s’agissait pas d’une simple fracture, d’un os à ressouder, il fallait aller bien plus loin dans la complexité du corps humain.
La petite chambre de Cymbelîne avait été nettoyée, les trois médecins s’étaient préparés comme il se doit, et le matériel que nécessiterai peut-être l’opération avait été réuni. Idrid et Lalita étaient placés de chaque côté du lit, l’un prêt à invoquer la Lumière, l’autre à montrer son talent de médecin. Cheena était à la tête du lit, sachant qu’elle devrait faire les deux. Sous son regard tendu, Lalita donna le signal de départ à l’opération, anesthésiant Cymbelîne, bien qu’elle fût déjà endormie.
Idrid se posta de l’autre côté du lit, et fit le vide dans sa tête, avant de se concentrer. Il entonna sa douce mélopée, comme à son habitude, dans cette langue oubliée si étrange. Ses mains se baignèrent lentement de Lumière.
D'abord, la deuxième lombaire, il posa doucement ses mains à ce niveau du dos.
La première chose à faire était de connaitre l'étendue de la fracture; l'impossibilité pour Cymbelîne de sentir ses jambes révélait une discontinuité dans le passage de la moelle épinière, et donc une rupture claire du disque intervertébral à ce niveau. Ce disque était "la" cible.
Idrid récita un quantique à voix basse, ses mains s'illuminèrent d'avantage, toujours posées sur le dos de la femme blessée. Les yeux clos, l'esprit d'Idrid ne fit plus qu'un avec ses mains, ses doigts, qu'il agitait sur le dos meurtri comme un musicien sur son instrument. Il visualisa clairement la rupture au niveau de la deuxième lombaire, le disque étant déplacé d'au moins trois centimètres. Il remarqua que les vertèbres sous, et sus-jacentes étaient légèrement déplacées. Il faudrait donc agir avec prudence et minutie, afin de ne pas causer plus de dégâts encore. Se concentrant toujours plus, Idrid attaqua, l'esprit concentré sur le fameux disque déplacé. Trop déplacé. Une onde de Lumière sortit de ses mains et pénétra doucement la chair, la transperçant et vint entourer d'un doux halo dorée le fameux disque. Idrid se crispa, sous les yeux inquiets de Lalita et Cheena, qui vérifiaient constamment l’état de Cymbelîne. Il fit grincer ses dents. Le plus dur commençait.
Le Sénéchal-Médecin en appela à la Lumière, à voix haute, claire, forte.
Au sein même du corps de Cymbeline, au sein même de ses os, au sein même de la colonne vertébrale, l'opération débutait pour de bon.
Dodelinant de la tête de côté en côté avec grâce, Idrid chantonnait toujours, visualisant au travers de ses mains l'effet de son sort au niveau du disque meurtri. Ce dernier, millimètre par millimètre, se remettait en place.
Le ton calme et froid de Lalita força Idrid à s’immobiliser complètement, malgré la difficulté. Cymbelîne voyait son pouls s’accélérer de façon alarmante. Cheena nota également que sa tension avait fait un bond certain. Lalita agit, rapide et efficace, injectant un léger poison à la jeune femme inconsciente. Cela ne prit que quelques secondes, mais leur parut une éternité.
Le disque fut finalement remis en place.
La moelle pouvait à présent repasser à cet endroit.
Idrid concentra alors sa vision télépathique, au travers de ses mains dorées, sur les ligaments, qui assure la solidité de la colonne vertébrale. Il s'appliqua pendant de longues minutes à les ressouder un par un.
Son front était couvert de perles de sueur, on lui épongeait comme on le pouvait.
Deuxième vertèbre lombaire, réparée. Au bout de trois quarts d’heure.
Les trois médecins firent une pause, s'affalant chacun dans une chaise, l'air grave, fatigué, tandis que deux infirmières injectaient à nouveau un anesthésiant à la jeune femme qui commençait à montrer des signes de réveil.
Lalita était rassurée de voir l'état de Cymbelîne, stable.
Cheena trouva la force de placer quelques répliques pour détendre (ou non) l'atmosphère.
Au bout de dix minutes qui semblèrent pourtant ne pas s'être écoulée, les trois comparses se penchèrent à nouveau sur Cymbelîne.
A présent, la cinquième vertèbre dorsale.
Idrid agit de la même manière que précédemment. A ce niveau de la colonne, le disque n'était déplacé "que" de deux centimètres, ce qui rassura Idrid une fois que celui-ci s'en rendit compte, se servant toujours de l'extrémité de ses doigts comme de ses yeux.
Un déplacement de cette ampleur ne provoquait pas de lourdes séquelles, ne rendant pas les blessés paraplégiques. Les soins sur la deuxième lombaire avaient donc sauvé les jambes de Cymbelîne ! Idrid ne put réprimer une exclamation de joie, de soulagement, qui provoquèrent un regard perplexe de la part des deux autres médecins.
Mais il fallait tout de même remettre en place la dorsale. Idrid exécuta le même mode opératoire.
Lalita contrôlait toujours l'état de Cymbelîne, Idrid, tel un artiste sur son instrument s'évertuait à replacer disque, à ressouder ligaments. Cheena, commençant à trouver le temps long et son utilité limitée, se décida à laisser Lalita travailler seule et se concentra sur sa propre Lumière, portant assistance à un Idrid qui commençait sérieusement à faiblir.
Le Sénéchal fut pris de saignements de nez sur la fin, ses muscles du visage tendus à l'extrème, ses forces commençaient à se raréfier, et ils se donnèrent à fond pour qu'il puisse terminer l'opération. Et y parvinrent sans plus de complications.
Les jambes de Cymbelîne étaient sauvées. L'opération était un succès, elle avait duré plus de deux heures.
Il faudrait maintenant attendre... tout ne reviendrait pas du jour au lendemain.
Exténués, les trois médecins confièrent la patiente aux internes afin de surveiller son réveil, toujours stable, grâce au travail remarquable de Lalita.
Ils partirent tous trois de leur côté sans plus de cérémonie, sans doute allant se coucher et trouver un sommeil mérité.
( Texte d'Idrid, remis en forme et mieux tourné par les soins de Cheena )
Idrid s’était occupé, depuis le moment où il avait trouvé la jeune femme sur le port, de réduire toutes les fractures dont elle avait été victime en tombant et de lui redonner un second souffle de vie, pendant que la peste qui le suivait partout s’occupait d’éloigner les monstres qui sévissaient sur ce même port. Cette même peste et Lalita, s’étaient chargées de terminer le travail, posant attelles, bandages, perfusions… Permettant à Idrid de se reposer des combats incessants de ces derniers jours à la cathédrale.
En comparaison de ces soins habituels, l’opération qu’ils allaient pratiquer semblait bien difficile, aidés ou non par la Lumière. Ils avaient beau dire, ils ne seraient pas trop de trois. Idrid fit quérir une grande quantité d’eau sacrée, avec laquelle il fit remplir un bain dans lequel il se plongea totalement nu, peu de temps avant l’opération. Il enfila par la suite une robe de tissu, pure, simple, tout comme Cheena et Lalita.
La colonne vertébrale de Cymbelîne était brisée en deux points distincts, au niveau de la deuxième vertèbre lombaire, et au niveau de la cinquième vertèbre dorsale. La tâche ne s’annonçait pas facile pour Idrid. Il ne s’agissait pas d’une simple fracture, d’un os à ressouder, il fallait aller bien plus loin dans la complexité du corps humain.
La petite chambre de Cymbelîne avait été nettoyée, les trois médecins s’étaient préparés comme il se doit, et le matériel que nécessiterai peut-être l’opération avait été réuni. Idrid et Lalita étaient placés de chaque côté du lit, l’un prêt à invoquer la Lumière, l’autre à montrer son talent de médecin. Cheena était à la tête du lit, sachant qu’elle devrait faire les deux. Sous son regard tendu, Lalita donna le signal de départ à l’opération, anesthésiant Cymbelîne, bien qu’elle fût déjà endormie.
Idrid se posta de l’autre côté du lit, et fit le vide dans sa tête, avant de se concentrer. Il entonna sa douce mélopée, comme à son habitude, dans cette langue oubliée si étrange. Ses mains se baignèrent lentement de Lumière.
D'abord, la deuxième lombaire, il posa doucement ses mains à ce niveau du dos.
La première chose à faire était de connaitre l'étendue de la fracture; l'impossibilité pour Cymbelîne de sentir ses jambes révélait une discontinuité dans le passage de la moelle épinière, et donc une rupture claire du disque intervertébral à ce niveau. Ce disque était "la" cible.
Idrid récita un quantique à voix basse, ses mains s'illuminèrent d'avantage, toujours posées sur le dos de la femme blessée. Les yeux clos, l'esprit d'Idrid ne fit plus qu'un avec ses mains, ses doigts, qu'il agitait sur le dos meurtri comme un musicien sur son instrument. Il visualisa clairement la rupture au niveau de la deuxième lombaire, le disque étant déplacé d'au moins trois centimètres. Il remarqua que les vertèbres sous, et sus-jacentes étaient légèrement déplacées. Il faudrait donc agir avec prudence et minutie, afin de ne pas causer plus de dégâts encore. Se concentrant toujours plus, Idrid attaqua, l'esprit concentré sur le fameux disque déplacé. Trop déplacé. Une onde de Lumière sortit de ses mains et pénétra doucement la chair, la transperçant et vint entourer d'un doux halo dorée le fameux disque. Idrid se crispa, sous les yeux inquiets de Lalita et Cheena, qui vérifiaient constamment l’état de Cymbelîne. Il fit grincer ses dents. Le plus dur commençait.
Le Sénéchal-Médecin en appela à la Lumière, à voix haute, claire, forte.
Au sein même du corps de Cymbeline, au sein même de ses os, au sein même de la colonne vertébrale, l'opération débutait pour de bon.
Dodelinant de la tête de côté en côté avec grâce, Idrid chantonnait toujours, visualisant au travers de ses mains l'effet de son sort au niveau du disque meurtri. Ce dernier, millimètre par millimètre, se remettait en place.
Le ton calme et froid de Lalita força Idrid à s’immobiliser complètement, malgré la difficulté. Cymbelîne voyait son pouls s’accélérer de façon alarmante. Cheena nota également que sa tension avait fait un bond certain. Lalita agit, rapide et efficace, injectant un léger poison à la jeune femme inconsciente. Cela ne prit que quelques secondes, mais leur parut une éternité.
Le disque fut finalement remis en place.
La moelle pouvait à présent repasser à cet endroit.
Idrid concentra alors sa vision télépathique, au travers de ses mains dorées, sur les ligaments, qui assure la solidité de la colonne vertébrale. Il s'appliqua pendant de longues minutes à les ressouder un par un.
Son front était couvert de perles de sueur, on lui épongeait comme on le pouvait.
Deuxième vertèbre lombaire, réparée. Au bout de trois quarts d’heure.
Les trois médecins firent une pause, s'affalant chacun dans une chaise, l'air grave, fatigué, tandis que deux infirmières injectaient à nouveau un anesthésiant à la jeune femme qui commençait à montrer des signes de réveil.
Lalita était rassurée de voir l'état de Cymbelîne, stable.
Cheena trouva la force de placer quelques répliques pour détendre (ou non) l'atmosphère.
Au bout de dix minutes qui semblèrent pourtant ne pas s'être écoulée, les trois comparses se penchèrent à nouveau sur Cymbelîne.
A présent, la cinquième vertèbre dorsale.
Idrid agit de la même manière que précédemment. A ce niveau de la colonne, le disque n'était déplacé "que" de deux centimètres, ce qui rassura Idrid une fois que celui-ci s'en rendit compte, se servant toujours de l'extrémité de ses doigts comme de ses yeux.
Un déplacement de cette ampleur ne provoquait pas de lourdes séquelles, ne rendant pas les blessés paraplégiques. Les soins sur la deuxième lombaire avaient donc sauvé les jambes de Cymbelîne ! Idrid ne put réprimer une exclamation de joie, de soulagement, qui provoquèrent un regard perplexe de la part des deux autres médecins.
Mais il fallait tout de même remettre en place la dorsale. Idrid exécuta le même mode opératoire.
Lalita contrôlait toujours l'état de Cymbelîne, Idrid, tel un artiste sur son instrument s'évertuait à replacer disque, à ressouder ligaments. Cheena, commençant à trouver le temps long et son utilité limitée, se décida à laisser Lalita travailler seule et se concentra sur sa propre Lumière, portant assistance à un Idrid qui commençait sérieusement à faiblir.
Le Sénéchal fut pris de saignements de nez sur la fin, ses muscles du visage tendus à l'extrème, ses forces commençaient à se raréfier, et ils se donnèrent à fond pour qu'il puisse terminer l'opération. Et y parvinrent sans plus de complications.
Les jambes de Cymbelîne étaient sauvées. L'opération était un succès, elle avait duré plus de deux heures.
Il faudrait maintenant attendre... tout ne reviendrait pas du jour au lendemain.
Exténués, les trois médecins confièrent la patiente aux internes afin de surveiller son réveil, toujours stable, grâce au travail remarquable de Lalita.
Ils partirent tous trois de leur côté sans plus de cérémonie, sans doute allant se coucher et trouver un sommeil mérité.
( Texte d'Idrid, remis en forme et mieux tourné par les soins de Cheena )
Idrid
Sujets similaires
» À la rubrique nécrologique des îles...
» Les Rois dans les caveaux, les rats dans les palaces.
» Rubrique "Les bonnes pratiques du Rôleplay"
» Le nécromancien dans war III
» Dans la tourmente
» Les Rois dans les caveaux, les rats dans les palaces.
» Rubrique "Les bonnes pratiques du Rôleplay"
» Le nécromancien dans war III
» Dans la tourmente
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum