La défense de la Main de Tyr
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La défense de la Main de Tyr
L'information avait filtré depuis des mois au sein du haut commandement.
Les agents écarlates n'avaient pas ménagé leur peine, et ce qui n'était au départ qu'une rumeur devint rapidement certain. Dame Sombreval avait été en mesure de confirmer au Grand Croisé ce que chacun redoutait depuis les terribles attaques subies tour à tour par le Monastère et la Chapelle de l'espoir de Lumière, le Fléau allait frapper à nouveau.
Leur cible donnait froid dans le dos : La Main de Tyr, jadis Bastion de la Croisade écarlate et aujourd'hui sous le contrôle de la Croisade d'Argent, était menacée. La garnison maintenue sur place par la Croisade d'Argent était en effectif très réduit, du fait de leur implication actuelle au cotés de cette alliance contre-nature de paladins qu'ils avaient eu l'outrecuidance de nommer Main d'Argent...
Mais ce n'étaient pas les argentés qui inquiétaient le seigneur Gavius, mais la nombre colossal de héros de la Croisade écarlate qui reposaient dans la ville, en particulier un de ses fondateurs les plus célèbres, le Grand Général Abbendis, dont la fille avait par la suite mené l'assaut écarlate en Norfendre...
La décision fut prise très rapidement, au diable les argentés, le Grand croisé ne pouvait tolérer que le repos de l'un de leurs plus grands héros ne soit profané. Là était leur cible, il en était certain. De plus, cela pouvait, en jouant finement, permettre à la Croisade écarlate de reprendre la Main de Tyr dans la foulée, peut être même sans le moindre combat.
Une troupe de plusieurs centaines d'hommes fut mise sur pieds. Malgré l'enjeu crucial de l'opération, une troupe conséquente fut laissée pour défendre le Monastère écarlate. L'attaque traîtresse subie par ses frères restés en base arrière alors qu'il combattait la Légion Ardente aux îles brisées avec le gros des forces écarlates restait profondément ancrée dans les mémoires, et Gavius Poing d'Acier avait juré que jamais il ne permettrait à cette situation de se reproduire.
Traversant les terres jadis si belles de Lordaeron à la tête de centaines d'hommes et de femmes d'une ferveur exemplaire, le Grand croisé jeta un regard en arrière et se prit à rêver. Les bannières rouges et or claquaient au vent et, pour peu, on aurait pu croire au retour d'une époque glorieuse depuis longtemps révolue.
Le Capitaine Vaillame, commandant des troupes, se porta à son niveau.
Seigneur Gavius, nous devons faire une halte, les hommes doivent se reposer, et se préparer au combat.
Le Grand croisé autorisa la halte d'un signe de tête.
Non-loin de leur objectif, l'armée arrêta sa glorieuse progression et monta un camp sommaire.
Chacun en profita pour dormir quelques heures, vérifier une dernière fois son équipement, et, bien trop vite du goût de certain, le rassemblement fut sonné. Les éclaireurs assuraient avoir vu des Griffons squelettes fondre sur la Main de Tyr, l'un d'eux parlait même du Baron Von Tarkin.
Rassemblement des troupes
Le Grand croisé pesta alors que les troupes se rassemblaient. Il n'avait pas anticipé la manœuvre, il comptait entrer dans la ville avant l'arrivée du Fléau, en jouant sur le danger imminent pour que les Argentés acceptent son aide. Il avait à cet effet dépêche un agent afin de les prévenir, il y a a peine quelques heures, afin qu'ils soient plus enclin à leur permettre l'accès à la ville, sans avoir le temps d'appeler des renforts...
Il espérait toujours reprendre la Main de Tyr pour la Croisade écarlate, et son plan pour pénétrer dans la ville sans résistance allait à vau-l'eau. Qu'importe, il fallait agir.
Les troupes furent rapidement sur pied, et, après un rapide discours, l'armée s'élança une fois de plus, vers la ville maintenant toute proche.
Les troupes parées au départ
Sur la route, une troupe de cavaliers les suivait ; "argentés" fit rapidement remonter l'arrière-garde. Les troupes de la Main de le rédemption, sous le commandement des capitaines Colnes et Leonem, arrivaient en renfort. Le court préavis leur avait apparemment suffi.
Les argentés suivent l'arrière garde de près
"Continuez à avancer" Commanda le Capitaine Vaillame suite à un signe du Grand croisé. Ils n'étaient pas venu jusqu'ici pour rien, et Gavius avait déjà eu a faire à ces argentés, sans s'affranchir des incroyables hérésies disséminées par leur ordre, ils avaient au moins l'avantage d'être pragmatiques et de ne pas nier les problèmes, contrairement à tant de leurs frères.
Franchir les portes fut bien plus aisé que prévu. La Garnison de la Main de Tyr, en effectif très réduit, était littéralement débordée par l'attaque, et acceptèrent immédiatement, bien que non sans réticence, que l'armée écarlate pénètre dans la ville, à la condition qu'ils ne tuent que les morts-vivants, ce que le Grand croisé assura.
La croisade écarlate dans la ville, suivie peu de temps plus tard des troupes de la Main de la Rédemption
Une fois dans la ville, le problème était plus épineux, après quelques exactions dispersées, nul n'était capable de dire où le fléau se terrait. L'ambiance de panique était palpable, rappelant a chaque croisé de bien sombres souvenirs. Le Capitaine Vaillame dispersa rapidement ses escouades qui fouillèrent méthodiquement la ville, puis les ruines de l'enclaves écarlate.
Les troupes écarlates fouillent la ville
Le Grand croisé prit quand à lui contact avec l'unité argentée venue en renfort. Bien vite, les croisés d'argents se joignirent à la fouille de la cité. Gavius Poing d'acier, quand à lui, rassembla ses hommes les plus fidèles et se plaça avec eux en protection de la tombe du Grand Général. Libérant Brûlaube de son reliquaire, la grande lame frémit d'énergie sacrée entre ses mains. "Qu'ils viennent", pensa-t-il.
La fouille se révéla rapidement fructueuse. Les chevaliers de la mort du Baron Von Tarkin avaient pris position dans la crypte du cimetière de ce qui avait jadis été la Nouvelle-Avalon. L'alerte fut passée, et rapidement la troupe écarlate se rassembla autour du mausolée, rejoint presque immédiatement par l'escouade argentée. Le Grand croisé quand à lui ne bougea pas, il connaissait trop bien le principe de diversion...
Le fléau était là, depuis le début...
Le combat s'engagea rapidement, tandis que les guerriers de la Main de la Rédemption engagèrent bravement les impies qui tenaient le cimetière, un groupe d'écarlates profita de la diversion pour se ruer dans la crypte, bien déterminés à interrompre la profanation.
L'escouade écarlate se fraye un chemin vers les entrailles de la crypte
Si la situation en surface fut rapidement maîtrisée, malgré les créatures impies relevées par les terribles guerriers du fléau, la situation dans les boyaux de la crypte s'enlisa d'autant. Bloqués dans la progression par des couloirs tortueux, les croisés écarlates ne pouvaient progresser que deux de front, au coude à coude, et étaient bloqués par des vagues de morts-vivants qui semblaient inépuisables...
Bloqués par des nuées de morts-vivants, les croisés peinent à progresser.
Nul ne pouvait leur venir en aide, de par la configuration des lieux, et les croisés ne durent leur salut qu'a leur foi exemplaire qui leur permis d'abattre méthodiquement, non sans essuyer de lourdes blessures.
C'est éreintés qu'ils parvinrent à la chambre intérieure, où se trouvait le Baron von Tarkin et plusieurs de ses sbires impies. Ils avaient manifestement relevé et exfiltré quelqu'un, comme le prouvait le sarcophage renversé et brisé, mais cela ne leur suffisait pas, c'est donc poussés par leur foi que les croisés s'engagèrent dans cette bataille perdue d'avance.
La bataille s'engage...
Mais la lumière, cette fois, ne les abandonna pas, et des renforts, tant écarlates qu'argentés, ayant terminé de nettoyer la surface vinrent en nombre leur porter soutien, submergeant littéralement les chevaliers de la mort sous le nombre. Si le Baron parvint une fois de plus à s'enfuir, nombre de ses sbires tombèrent sous la vindicte des croisés.
Les vainqueurs se retrouvèrent rapidement à l'extérieur afin de se débarrasser des cadavres de leurs ennemis vaincus, et de s'occuper de leurs blessés et de leurs morts.
Le bilan d'après bataille...
La tension du combat retombée et la situation stabilisée, les alliés de circonstance se firent face, dans un silence tendu. Malgré ce qu'on dit, l'ennemi de son ennemi n'est pas nécessairement un ami, et un lourd contentieux persistait entre les deux ordres. Le Grand croisé, ayant rejoint ses troupes suite à l'annonce de la victoire, joua le tout pour le tout et annonça qu'il allait maintenir ses troupes en garnison dans la ville afin de la protéger de toute tentative de représailles. Un silence tendu s'en suivit.
Le malaise ne dura pas longtemps, cependant. Le capitaine de la Main de la Rédemption, conscient d'avoir bien d'autres missions que de protéger indéfiniment la ville, accepta la proposition avant de se retirer avec ses troupes.
Très rapidement, le Grand croisé donna ses instructions. Le Capitaine Vaillame établit, avec l'ensemble des troupes valides un dispositif de protection de la cité, tandis que les écarlates établissaient garnison dans la ville.
Plus de cinq ans après, la Croisade écarlate était de retour à la Main de Tyr.
La Croisade écarlate établit garnison dans la Main de Tyr.
Gavius Poing d'acier
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