La Faiseuse de Rêve
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La Faiseuse de Rêve
Il était minuit trente, quand elle laissa glisser le corps sans vie d'Enzo Favoloso dans les eaux troubles des canaux de la Citadelle humaine. Elle resta quelques instant, a l'abri des regards, afin de voir le parcours du corps nu et pâle, qui chahutait vers le centre de la capitale. Peut-être que le cadavre du blond finirait sa course au Repos du Lion après avoir été pressé contre le barrage anti-ordure de la prison. Ou bien serait-il venu s'échouer dans le bassin jouxtant la vieille ville afin de faire un "petit coucou" au Guet Urbain. Quand bien même si sa course folle s'était arrêté dans la nuit du neuvième au dixième jour du sixième mois de l'année, celle de son assassin venait juste de commencer et encore, il s'agissait là d'un essai.
Elle sentait encore son cœur battre follement dans sa poitrine et c'était bien la première fois qu'elle ressentait une telle excitation et à la fois une telle angoisse d'être découverte. Elle n'aurait jamais cru que tuer lui plairait autant mais c'était pourtant bien le cas et elle n'avait qu'une envie : Recommencer.
Elle avait procédé de façon méthodique : Après avoir trouvé sa cible, elle avait fait en sorte de gagner sa confiance. Pour Enzo, elle n'avait eu besoin que d'une petite heure et d'un rendez-vous à la Choppe Sucrée pour que l'homme accepte de la suivre. La naïveté d'Enzo l'avait pourtant surprise. C'était bien la première fois qu'un homme la suivait sans se poser de questions. Peut-être pensait-il, qu'elle lui offrirait son corps si il était docile ? Une fois qu'elle eu réussi à l'amener dans sa chambre d'auberge, elle lui proposa une tasse de thé.
Ce thé, jamais il n'aurait dû le boire mais le blond ne se doutait pas que les gorgées qu'il prenait les unes après les autres étaient en réalité imprégnées d'un puissant sédatif, indétectable grâce à la louche de miel qu'elle avait ajouté à la préparation.
Malheureusement pour lui, le sédatif fit effet assez rapidement au point que le bougre se retrouva allongé dans le lit de la Braise, assommé comme-ci un cheval venait de frapper son crâne en plein centre. Dormir était tentant et son sourire bête ne cessait de s'adresser à son assassin, qui, en apnée près de lui, suivait du regard le lourd soulèvement de son torse musclé. Il peinait de plus en plus pourtant elle ne voulait pas lui donner le coup de grâce alors elle se mit à expliquer à voix basse pourquoi lui devait mourir par rapport à un autre.
Elle battit des cils lorsqu'elle vit la lueur dans les yeux du blond se troubler avant de disparaître. C'était la première fois qu'elle voyait un spectacle aussi saisissant. Ce regard vivant qui petit à petit devint vitreux, cette vie qui quittait ce corps qu'elle venait de tuer froidement sans aucune émotion.
Elle passa sa main sur le torse de l'homme, cherchant maladroitement le pouls mais le sédatif avait fini son travail. Bien sûr, il aurait seulement dû s'endormir paisiblement mais l'overdose avait engourdi ses muscles et fait ralentir le cœur jusqu'à ce que le sang cesse de circuler correctement et que le manque d'oxygène provoque la mort cérébrale.
L'étape d'après était le nettoyage du mort. Elle vint lentement le déshabiller, venant plier ses vêtements proprement avant de les mettre dans une grande malle vide prévue à cet effet. Le poison avait l'avantage de ne pas tacher les vêtements même si, souvent, le corps relâchait tout ses muscles avant de se raidir, provoquant parfois quelques petits désagrément. Dans le cas d'Enzo, les draps étaient de toute manière déjà tâché par le sang s'écoulant de sa blessure à la jambe alors la Braise ne s'en préoccupa pas. Elle le lava à l'aide d'une bassine et d'une éponge neuve. Étrangement, cela lui plaisait bien de le faire. Tout comme de refaire le bandage à sa jambe. Cela l'occupait, aussi, car il lui fallait attendre encore deux heures avant de pouvoir aller se débarrasser du corps du blond dans les canaux. L'opération ne prit qu'une demi-heure et la Braise se retrouva rapidement désœuvrée face au visage rigide aux yeux grands ouverts d'Enzo. Sa bouche légèrement ouverte, de par la décontraction des muscles, laissait entre-apercevoir une langue devenue pâle et pâteuse. Cela l'inspirait et elle se releva pour descendre dans l'auberge afin de prendre le cendrier de la gérante qui était d'ailleurs plein avant de remonter dans sa chambre, où Enzo attendait toujours. Elle savait bien qu'il ne disparaîtrait pas sans aide mais quelque part, elle aurait trouvé cela amusant que ce corps nu sur son lit disparaisse. Elle alla jusqu'à son tiroir, prenant un petit sac en cuir étanche pas plus large que deux doigts avant de le remplir de cendres et de l'insérer au fond de la gorge du pauvre homme. Qui sait? Peut-être que quelqu'un trouvera cette poche et qu'on entendra bientôt une histoire sur l'empoisonneuse aux braises.
L'horloge miniature sur sa table de chevet se mit à sonner les douze coups. L'heure du crime. La Braise vint doucement emballer le corps dans le draps sale avant de l'emmener jusqu'aux canaux. Le chemin fut périlleux, l'homme étant si lourd qu'elle dû le traîner par endroit. Heureusement pour elle, à cette heure, les rues étaient désertes et le Guet Urbain était en plein changement de tour de Garde alors elle profita de ce moment de flottement pour venir au bord du canal bordant le quartier commerçant, venant glisser tête en avant le corps Avant de récupérer les draps afin de ne laisser aucun indice.
Une chose était sûre, Enzo n'était pas le premier a succomber aux charmes de la Braise et bientôt, d'autres corps viendront, eux aussi, voguer dans les eaux sombres des canaux crasseux de la citadelle.
Elle sentait encore son cœur battre follement dans sa poitrine et c'était bien la première fois qu'elle ressentait une telle excitation et à la fois une telle angoisse d'être découverte. Elle n'aurait jamais cru que tuer lui plairait autant mais c'était pourtant bien le cas et elle n'avait qu'une envie : Recommencer.
Elle avait procédé de façon méthodique : Après avoir trouvé sa cible, elle avait fait en sorte de gagner sa confiance. Pour Enzo, elle n'avait eu besoin que d'une petite heure et d'un rendez-vous à la Choppe Sucrée pour que l'homme accepte de la suivre. La naïveté d'Enzo l'avait pourtant surprise. C'était bien la première fois qu'un homme la suivait sans se poser de questions. Peut-être pensait-il, qu'elle lui offrirait son corps si il était docile ? Une fois qu'elle eu réussi à l'amener dans sa chambre d'auberge, elle lui proposa une tasse de thé.
Ce thé, jamais il n'aurait dû le boire mais le blond ne se doutait pas que les gorgées qu'il prenait les unes après les autres étaient en réalité imprégnées d'un puissant sédatif, indétectable grâce à la louche de miel qu'elle avait ajouté à la préparation.
Malheureusement pour lui, le sédatif fit effet assez rapidement au point que le bougre se retrouva allongé dans le lit de la Braise, assommé comme-ci un cheval venait de frapper son crâne en plein centre. Dormir était tentant et son sourire bête ne cessait de s'adresser à son assassin, qui, en apnée près de lui, suivait du regard le lourd soulèvement de son torse musclé. Il peinait de plus en plus pourtant elle ne voulait pas lui donner le coup de grâce alors elle se mit à expliquer à voix basse pourquoi lui devait mourir par rapport à un autre.
Elle battit des cils lorsqu'elle vit la lueur dans les yeux du blond se troubler avant de disparaître. C'était la première fois qu'elle voyait un spectacle aussi saisissant. Ce regard vivant qui petit à petit devint vitreux, cette vie qui quittait ce corps qu'elle venait de tuer froidement sans aucune émotion.
Elle passa sa main sur le torse de l'homme, cherchant maladroitement le pouls mais le sédatif avait fini son travail. Bien sûr, il aurait seulement dû s'endormir paisiblement mais l'overdose avait engourdi ses muscles et fait ralentir le cœur jusqu'à ce que le sang cesse de circuler correctement et que le manque d'oxygène provoque la mort cérébrale.
L'étape d'après était le nettoyage du mort. Elle vint lentement le déshabiller, venant plier ses vêtements proprement avant de les mettre dans une grande malle vide prévue à cet effet. Le poison avait l'avantage de ne pas tacher les vêtements même si, souvent, le corps relâchait tout ses muscles avant de se raidir, provoquant parfois quelques petits désagrément. Dans le cas d'Enzo, les draps étaient de toute manière déjà tâché par le sang s'écoulant de sa blessure à la jambe alors la Braise ne s'en préoccupa pas. Elle le lava à l'aide d'une bassine et d'une éponge neuve. Étrangement, cela lui plaisait bien de le faire. Tout comme de refaire le bandage à sa jambe. Cela l'occupait, aussi, car il lui fallait attendre encore deux heures avant de pouvoir aller se débarrasser du corps du blond dans les canaux. L'opération ne prit qu'une demi-heure et la Braise se retrouva rapidement désœuvrée face au visage rigide aux yeux grands ouverts d'Enzo. Sa bouche légèrement ouverte, de par la décontraction des muscles, laissait entre-apercevoir une langue devenue pâle et pâteuse. Cela l'inspirait et elle se releva pour descendre dans l'auberge afin de prendre le cendrier de la gérante qui était d'ailleurs plein avant de remonter dans sa chambre, où Enzo attendait toujours. Elle savait bien qu'il ne disparaîtrait pas sans aide mais quelque part, elle aurait trouvé cela amusant que ce corps nu sur son lit disparaisse. Elle alla jusqu'à son tiroir, prenant un petit sac en cuir étanche pas plus large que deux doigts avant de le remplir de cendres et de l'insérer au fond de la gorge du pauvre homme. Qui sait? Peut-être que quelqu'un trouvera cette poche et qu'on entendra bientôt une histoire sur l'empoisonneuse aux braises.
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La Braise
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