Rivenfall, la Sorcière des Ronces
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Rivenfall, la Sorcière des Ronces
- Musique:
Naître, vivre et mourir. Apprendre, croire et choisir. Mille chemins s'étendent au-devant, Tapis de ronces et sarments. Sorcière aux épines de la Sombre Forêt, Entend l'appel des âmes égarées. Une réponse elle donne à qui paye le prix, A la faveur de la Terre et des Esprits. Un vieux poème Gilnéen |
Pleine lune au-dessus des arbres, quelques part dans la Forêt d'Elwynn ; une silhouette solitaire danse entre les arbres, à la lueur d'un feu de camp. Nul ne peut l'entendre si ce n'est les corbeaux et les hiboux. Il n'y a ni chevaux ni roulotte, aucun sentier dans les environs. Ici, nous sommes partout et nulle-part. Une vieille lyre, quoique bien entretenue, repose contre un sac de voyage en cuir, un bâton en bois et une épaisse fourrure pour se couvrir, mais le froid ne semble pas inquiéter pour l'heure la jeune femme qui danse seule dans la nuit.
Ses yeux qui s'ouvrent et se ferment passent constamment du gris d'orage à l'orangé des flammes, ses mouvements se tordent et s'étirent das une allonge à la fois grâcieuse et lupine. Quand sa chevelure se soulève, apparait la marque d'une morsure autour de sa nuque comme si la bête avait tenté de la lui briser d'un coup de mâchoire ; le monstre devait être immense ou la femme bien plus petite alors. Les brindilles craquent sous ses pas, faisant fuir quelques rongeurs attirés par les jeux d'ombres que ses arabesques dessinent sur les arbres au rythme de sa propre musique. Elle ne remarque rien, ni le feu qui se meurt ni les fleurs qui éclosent sur son passage ; la magie des druides est à l'œuvre. Elle ne remarque rien, excepté l'autre silhouette qui vient d'apparaître dans la clairière.
"Que fais-tu ici ?" Demande t-elle à l'intrus.
C'est une voix de femme qui répond, et une Kaldorei aux cheveux d'argent qui sort de l'ombre accompagnée d'un sabre de givre massif.
"Tu es bien peu méfiante, Sorcière des Ronces. J'aurais pu être un prédateur affamé."
Pour toute réponse, les os de la sorcière craquent alors que son corps se métamorphose en worgen. Ses yeux ont pris la couleur de l'or et elle se tourne à nouveau vers la kaldorei impassible à cette transformation.
"Ils me sentent de loin et ne m'approchent pas. Je te le redemande, que viens-tu faire ici ?
- Ils te cherchent, Leanor Rivenfall.
- J'ai déjà répondu à leurs demandes. Je n'ai rien de plus à leur dire."
Un soupir las se fait entendre, des deux.
"Alors c'est tout ? Renchérit la kaldorei. Tu pars, comme ça, après tout ce que nous avons vécu ensemble.
- Et alors quoi ? J'ai d'abord perdu ma famille, puis mon pays pour me réfugier chez votre peuple, puis c'est votre peuple qui a perdu son foyer. Tu croyais que j'allais rester indéfiniment avec vous ? Je t'en prie Sind' sois un peu réaliste.
- Nos druides t'ont sauvé, ils t'ont recueilli et formée. Depuis toutes ces années tu vivais à nos côtés, pourquoi subitement faire tes bagages et partir, comme ça ?"
Leanor marque un temps, perdue dans ses pensées. Lentement, sa taille se réduit, son museau se raccourcit et sa fourrure disparait sous le regard luminescent de son ancienne amie. Elle finit par tourner les talons et ramasse ses affaires.
"Vas-tu répondre, à la fin ?
- Peut-être que j'en ai simplement assez d'être une perpétuelle réfugiée."
La kaldorei se tend, piquée au vif. Elle observe, silencieuse, Leanor rassembler ses effets et se préparer à partir. Tentée un instant de la laisser disparaitre pour toujours sans un mot, elle finit par déclarer dans un souffle :
"C'est ton appel, pas vrai ?"
C'est au tour de Leanor d'être surprise et de fixer Sind' le regard plus dur qu'elle ne le voulait réellement. La kaldorei rappelle son familier et d'un coup de pied dans la terre, recouvre partiellement le feu qui finit de s'éteindre. La lune seule éclaire à présent leurs visages, et dans le silence de la nuit on peut à nouveau entendre hiboux et corbeaux, bruissement dans les arbres, et le chant d'une rivière.
"Tu vas y répondre, alors.
- Mon sang est tout ce qu'il me reste, tu peux comprendre, non ?
- Oui, oui je comprends. Maintenant je le peux."
Perdre Teldrassil, ironiquement, lui aura au moins ouvert l'esprit sur ce point. Sind' inspire longuement et plonge sa main dans sa poche avant de lancer à Leanor ce qu'elle en a sortit : un pendentif darnassien. En l'attrapant au vol, la gilnéenne ne peut s'empêcher de le serrer contre son coeur avec affection ce qui arrache un sourire à son interlocutrice.
"Tu as grandi avec nous, dans sa lumière. Quoi que tu fasse, où que tu aille, n'oublies pas Elune, ne nous oublie pas.
- Elune A'dore." Conclut Leanor comme une promesse, avant de s'en aller.
Pleine lune au-dessus des arbres, une nuit de printemps. La terre frémit et renaît, les feuilles poussent sur les branches et les fleurs éclosent. La nature s'éveille dans le sillage d'une Sorcière des Moissons guidée par un appel inconnu vers sa prochaine destination.
Ses yeux qui s'ouvrent et se ferment passent constamment du gris d'orage à l'orangé des flammes, ses mouvements se tordent et s'étirent das une allonge à la fois grâcieuse et lupine. Quand sa chevelure se soulève, apparait la marque d'une morsure autour de sa nuque comme si la bête avait tenté de la lui briser d'un coup de mâchoire ; le monstre devait être immense ou la femme bien plus petite alors. Les brindilles craquent sous ses pas, faisant fuir quelques rongeurs attirés par les jeux d'ombres que ses arabesques dessinent sur les arbres au rythme de sa propre musique. Elle ne remarque rien, ni le feu qui se meurt ni les fleurs qui éclosent sur son passage ; la magie des druides est à l'œuvre. Elle ne remarque rien, excepté l'autre silhouette qui vient d'apparaître dans la clairière.
"Que fais-tu ici ?" Demande t-elle à l'intrus.
C'est une voix de femme qui répond, et une Kaldorei aux cheveux d'argent qui sort de l'ombre accompagnée d'un sabre de givre massif.
"Tu es bien peu méfiante, Sorcière des Ronces. J'aurais pu être un prédateur affamé."
Pour toute réponse, les os de la sorcière craquent alors que son corps se métamorphose en worgen. Ses yeux ont pris la couleur de l'or et elle se tourne à nouveau vers la kaldorei impassible à cette transformation.
"Ils me sentent de loin et ne m'approchent pas. Je te le redemande, que viens-tu faire ici ?
- Ils te cherchent, Leanor Rivenfall.
- J'ai déjà répondu à leurs demandes. Je n'ai rien de plus à leur dire."
Un soupir las se fait entendre, des deux.
"Alors c'est tout ? Renchérit la kaldorei. Tu pars, comme ça, après tout ce que nous avons vécu ensemble.
- Et alors quoi ? J'ai d'abord perdu ma famille, puis mon pays pour me réfugier chez votre peuple, puis c'est votre peuple qui a perdu son foyer. Tu croyais que j'allais rester indéfiniment avec vous ? Je t'en prie Sind' sois un peu réaliste.
- Nos druides t'ont sauvé, ils t'ont recueilli et formée. Depuis toutes ces années tu vivais à nos côtés, pourquoi subitement faire tes bagages et partir, comme ça ?"
Leanor marque un temps, perdue dans ses pensées. Lentement, sa taille se réduit, son museau se raccourcit et sa fourrure disparait sous le regard luminescent de son ancienne amie. Elle finit par tourner les talons et ramasse ses affaires.
"Vas-tu répondre, à la fin ?
- Peut-être que j'en ai simplement assez d'être une perpétuelle réfugiée."
La kaldorei se tend, piquée au vif. Elle observe, silencieuse, Leanor rassembler ses effets et se préparer à partir. Tentée un instant de la laisser disparaitre pour toujours sans un mot, elle finit par déclarer dans un souffle :
"C'est ton appel, pas vrai ?"
C'est au tour de Leanor d'être surprise et de fixer Sind' le regard plus dur qu'elle ne le voulait réellement. La kaldorei rappelle son familier et d'un coup de pied dans la terre, recouvre partiellement le feu qui finit de s'éteindre. La lune seule éclaire à présent leurs visages, et dans le silence de la nuit on peut à nouveau entendre hiboux et corbeaux, bruissement dans les arbres, et le chant d'une rivière.
"Tu vas y répondre, alors.
- Mon sang est tout ce qu'il me reste, tu peux comprendre, non ?
- Oui, oui je comprends. Maintenant je le peux."
Perdre Teldrassil, ironiquement, lui aura au moins ouvert l'esprit sur ce point. Sind' inspire longuement et plonge sa main dans sa poche avant de lancer à Leanor ce qu'elle en a sortit : un pendentif darnassien. En l'attrapant au vol, la gilnéenne ne peut s'empêcher de le serrer contre son coeur avec affection ce qui arrache un sourire à son interlocutrice.
"Tu as grandi avec nous, dans sa lumière. Quoi que tu fasse, où que tu aille, n'oublies pas Elune, ne nous oublie pas.
- Elune A'dore." Conclut Leanor comme une promesse, avant de s'en aller.
Pleine lune au-dessus des arbres, une nuit de printemps. La terre frémit et renaît, les feuilles poussent sur les branches et les fleurs éclosent. La nature s'éveille dans le sillage d'une Sorcière des Moissons guidée par un appel inconnu vers sa prochaine destination.
Leanor Rivenfall
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