CrileLoup, barde des Tisseurs de Paix
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CrileLoup, barde des Tisseurs de Paix
Elfe de grande taille, adulte, son sourire bienveillant est souvent accompagné d'un regard doux et curieux. Sa peau est couverte de tatouages étranges hormis sur le visage. Ils semblent partiellement estompés.
Ses gestes sont lents et précis et sa voix calme et posée aux harmoniques chaudes. Son odeur rappelle celle de la résine de pin chauffée au soleil.
Il porte souvent un luth en bandoulière qui trahit son activité principale de barde. A son annulaire droit brillent les anneaux entrelacés qui disent l'engagement de son cœur.
Ses gestes sont lents et précis et sa voix calme et posée aux harmoniques chaudes. Son odeur rappelle celle de la résine de pin chauffée au soleil.
Il porte souvent un luth en bandoulière qui trahit son activité principale de barde. A son annulaire droit brillent les anneaux entrelacés qui disent l'engagement de son cœur.
CrileLoup
Re: CrileLoup, barde des Tisseurs de Paix
"Vous avez été choisis, aussi devrez-vous oeuvrer de nouveau."
La voix terrassante résonnait à l'intérieur comme à l'extérieur de mon crâne et faisaient trembler nos corps chancelants.
"Un nouveau monde a besoin de vous mes amis, mes fidèles serviteurs, mes Enfants chéris."
Une lumière éblouissante nous écrasait de sa blancheur céleste et irradiait avec une énergie qu'il ne m'avait jamais été donné de ressentir, une puissance indicible qui tombait comme une chape de plomb en fusion sur nos épaules voûtées. On eût cru que le soleil lui-même s'adressait à nous. Hors artifice tissé d'illusion, je ne connaissais qu'une entité dotée d'un tel pouvoir, connue dans cet univers sous le nom de Bahamut le très-puissant. Nul doute n'était permis.
Quand je dis nous, je ne désigne aucune communauté formellement identifiée. Accroupi, la protection d'un bras et les paupières serrées suffisaient à peine à m'éviter un aveuglement irréversible et je n'osais risquer de détailler les présences à mes côtés, sinon de façon très furtive : le plissement soyeux d'une robe, l'extrémité d'un bâton, le raclement d'une botte ferrée étaient les seuls signes qui m'assuraient d'autres présences.
"Renaissez et servez-moi de nouveau. Vous avez suffisamment fait en ces lieux, et il vous reste tant à acquérir."
Ainsi fallait-il de nouveau tout quitter, tout oublier, et tout réapprendre. Mais cette Puissance mettrait sur nos routes à nous tous, ses serviteurs, les moyens de nous reconnaître. Ma foi se basait sur l'expérience d'existences déjà nombreuses passées à son service et sous tous ses noms. Je trouverai, Lumière de la lumière, la force de te servir encore.
Lumière et chaleur s'intensifièrent si brutalement qu'il me sembla sentir ma peau traversée d'une irradiation extraordinaire. Un violent feu intérieur se déchaîna en réponse, chaîne de douleur qui m'envahit instantanément tout le corps, comme s'il avait couvé trop longtemps en attendant ce seul instant. J'eus à peine le temps de percevoir ma propre main émettant une lueur brûlante qui arrachait ma peau. L'air était de flammes et, cherchant de l'air dans un vain réflexe, relique d'une existence déjà passée, j'inspirai malgré moi, ultime déchirure. Un nouveau cycle était venu.
Ô Puissance, Seigneur des Seigneurs, Inconnaissable Soleil, que ta volonté s'incarne de nouveau.
La voix terrassante résonnait à l'intérieur comme à l'extérieur de mon crâne et faisaient trembler nos corps chancelants.
"Un nouveau monde a besoin de vous mes amis, mes fidèles serviteurs, mes Enfants chéris."
Une lumière éblouissante nous écrasait de sa blancheur céleste et irradiait avec une énergie qu'il ne m'avait jamais été donné de ressentir, une puissance indicible qui tombait comme une chape de plomb en fusion sur nos épaules voûtées. On eût cru que le soleil lui-même s'adressait à nous. Hors artifice tissé d'illusion, je ne connaissais qu'une entité dotée d'un tel pouvoir, connue dans cet univers sous le nom de Bahamut le très-puissant. Nul doute n'était permis.
Quand je dis nous, je ne désigne aucune communauté formellement identifiée. Accroupi, la protection d'un bras et les paupières serrées suffisaient à peine à m'éviter un aveuglement irréversible et je n'osais risquer de détailler les présences à mes côtés, sinon de façon très furtive : le plissement soyeux d'une robe, l'extrémité d'un bâton, le raclement d'une botte ferrée étaient les seuls signes qui m'assuraient d'autres présences.
"Renaissez et servez-moi de nouveau. Vous avez suffisamment fait en ces lieux, et il vous reste tant à acquérir."
Ainsi fallait-il de nouveau tout quitter, tout oublier, et tout réapprendre. Mais cette Puissance mettrait sur nos routes à nous tous, ses serviteurs, les moyens de nous reconnaître. Ma foi se basait sur l'expérience d'existences déjà nombreuses passées à son service et sous tous ses noms. Je trouverai, Lumière de la lumière, la force de te servir encore.
Lumière et chaleur s'intensifièrent si brutalement qu'il me sembla sentir ma peau traversée d'une irradiation extraordinaire. Un violent feu intérieur se déchaîna en réponse, chaîne de douleur qui m'envahit instantanément tout le corps, comme s'il avait couvé trop longtemps en attendant ce seul instant. J'eus à peine le temps de percevoir ma propre main émettant une lueur brûlante qui arrachait ma peau. L'air était de flammes et, cherchant de l'air dans un vain réflexe, relique d'une existence déjà passée, j'inspirai malgré moi, ultime déchirure. Un nouveau cycle était venu.
Ô Puissance, Seigneur des Seigneurs, Inconnaissable Soleil, que ta volonté s'incarne de nouveau.
CrileLoup
Re: CrileLoup, barde des Tisseurs de Paix
C'est une famille modeste qui accueille le nouveau-né. Le père est potier et le travail de ses mains nourrit partiellement la petite famille. Le travail de son élue est de récolter le fruit de celui des abeilles. Elle en fait du miel et des bougies qu'elle parfume de mille façons. Sur les bords du lac, la brume, souvent, recouvre de ses volutes argentées les cabanes des quelques Kaldoreïs qui apprécient la proximité d'Astranaar sans en subir les inconvénients.
Et puis... un drame.
Winadee, la plus jeune des soeurs, est arrachée à la famille alors qu'elle accompagnait le père dans une partie de pêche. On le retrouve échoué, seul, sur le bord du lac. Aucune trace de l'enfant sinon qu'ils sont plusieurs à avoir disparus. On invoque les Enfourneurs mais rien ne vient étayer la survivance de cette légende. Le couple traverse une crise grave dont l'enfant ne garde guère de souvenir sinon celui de la longue absence de sa mère partie "se soigner" sans qu'il n'ait même l'idée de demander où ni pourquoi. Tout ce qu'il en sait, c'est que son père ne pêchera plus jamais, et lui non plus "pour faire comme papa". Et puis le temps passe, la famille s'est retrouvée, unie de nouveau, et la vie reprend un cours qu'on pourrait qualifier de normal.
Et puis... la guerre.
CrileLoup et Maleni sont séparés. Chaque parent prend un enfant avec lui, pour augmenter les chances que quelqu'un survive et porte le nom des Derenith. La cohue, la désorganisation, et plusieurs années passent. Les uns et les autres se croient morts. Le jeune kaldoreï grandit dans le collège sacré d'Auberdine. Mais son indiscipline notoire rend les choses délicates. Sa mère n'a pas l'autorité dont il aurait besoin pour pousser sans heurts et bientôt au sein des étudiants circulent des pamphlets et des chansonnettes qui égratignent sévèrement l'image de certains enseignants. L'enfant est confié aux druides... qui auront tôt fait de l'envoyer chez Jocaste, la maîtresse chasseresse.
Quand Teldrassil est déclaré habitable, il s'y aventure, et rejoint Sombrevallon avec sa mère : un coin reculé mais tranquille. La vie y est paisible au milieu des félins, des sangliers et des grells pacifiques. Oh... il traîne bien des araignées mais elles ne quittent guère les défauts dans l'écorce de l'arbre-monde moyennant quoi tout le monde vit en paix.
Et puis... l'appel.
Et puis... un drame.
Winadee, la plus jeune des soeurs, est arrachée à la famille alors qu'elle accompagnait le père dans une partie de pêche. On le retrouve échoué, seul, sur le bord du lac. Aucune trace de l'enfant sinon qu'ils sont plusieurs à avoir disparus. On invoque les Enfourneurs mais rien ne vient étayer la survivance de cette légende. Le couple traverse une crise grave dont l'enfant ne garde guère de souvenir sinon celui de la longue absence de sa mère partie "se soigner" sans qu'il n'ait même l'idée de demander où ni pourquoi. Tout ce qu'il en sait, c'est que son père ne pêchera plus jamais, et lui non plus "pour faire comme papa". Et puis le temps passe, la famille s'est retrouvée, unie de nouveau, et la vie reprend un cours qu'on pourrait qualifier de normal.
Et puis... la guerre.
CrileLoup et Maleni sont séparés. Chaque parent prend un enfant avec lui, pour augmenter les chances que quelqu'un survive et porte le nom des Derenith. La cohue, la désorganisation, et plusieurs années passent. Les uns et les autres se croient morts. Le jeune kaldoreï grandit dans le collège sacré d'Auberdine. Mais son indiscipline notoire rend les choses délicates. Sa mère n'a pas l'autorité dont il aurait besoin pour pousser sans heurts et bientôt au sein des étudiants circulent des pamphlets et des chansonnettes qui égratignent sévèrement l'image de certains enseignants. L'enfant est confié aux druides... qui auront tôt fait de l'envoyer chez Jocaste, la maîtresse chasseresse.
Quand Teldrassil est déclaré habitable, il s'y aventure, et rejoint Sombrevallon avec sa mère : un coin reculé mais tranquille. La vie y est paisible au milieu des félins, des sangliers et des grells pacifiques. Oh... il traîne bien des araignées mais elles ne quittent guère les défauts dans l'écorce de l'arbre-monde moyennant quoi tout le monde vit en paix.
Et puis... l'appel.
Dernière édition par CrileLoup le Mar 04 Mar 2008, 15:16, édité 1 fois
CrileLoup
Re: CrileLoup, barde des Tisseurs de Paix
Ainsi donc, après mon éviction du rang des novices d'Elune au collège de Darnassus était venu le temps de quitter Sombrevallon. J'avais toujours pressenti que ce moment arriverait, mais sans avoir réellement de bonne raison de le précipiter. Aller chercher une soeur disparue était un vrai défi, d'autant que j'ignorais totalement ce à quoi elle ressemblait. Tout juste si je savais son nom : "Maléni".
Ma mère avait bien organisé les choses et je ne partais pas les mains vides. Ce n'est toutefois qu'à l'heure du départ qu'elle me fit savoir l'essentiel de ses dispositions : Je ne partirais pas désargenté car elle avait vendu une partie de nos biens et me cédait un héritage anticipé sous la forme de cinq grosses pièces en or frappées à l'effigie de notre grande prêtresse. "Elles ne seront pas de trop pour retrouver ta soeur et pour trouver ta voie." avait-elle déclaré en cet instant. Le ton employé ne souffrait aucune réplique mais je ne m'en offusquais pas. Ainsi était-elle au quotidien, une femme de caractère qui avait défendu farouchement son indépendance financière et sentimentale depuis tant d'années. Je souhaitais intérieurement que mon départ la libère suffisamment pour qu'elle s'autorise à ouvrir son coeur à tous ces gens qui nous avaient offert leur soutien après les années de l'Exil puis de l'installation en Teldrassil.
Je ne me souviens plus en détail du parcours qui me vit traverser de nombreuses lieues jusqu'à Dolanaar puis Darnassus. Les souvenirs sont comme une mer, parcourus de vagues et la suivante efface la précédente en masquant l'horizon à qui vit trop près de la surface.
Oh, Azeroth ne s'était pas arrêtée de tourner, loin de là ! Les jours qui suivirent, une fois passé le temps nécessaire à assimiler cette condition nouvelle et à faire quelques bagages, j'embrassai ma mère, promettant de venir fréquemment la retrouver, ce qu'elle approuva plus que chaleureusement. Elle me fit part de son intention de quitter Sombrevallon pour s'installer en Darnassus, avide de profiter des charmes de la capitale après trop d'années de repli dans un bourg trop petit pour contenir ses besoins de s'ouvrir de nouveau à la vie.
Quid de ce courrier ?
Et bien, aussi incroyable que cela puisse paraître, j'en avais pratiquement oublié l'existence. Ce fut maîtresse Jocaste qui, ouvrant le pli que je lui remettais, tria les quelques feuillets d'un format différent, les identifiant rapidement pour ce qu'ils étaient. Elle me les rendit, d'un ton assez cassant, arguant qu'on ne fabriquait pas ce type de parchemin en Teldrassil et que ce courrier ancien devait être mal rangé. Ma réputation de désordre me précédait déjà !
CrileLoup
Re: CrileLoup, barde des Tisseurs de Paix
Tout s'enchaîne. On repère ses talents de chasseur à l'occasion d'une battue exceptionnelle, on lui confie des taches à l'importance croissante et il va de l'avant, un peu fou, pas réellement ambitieux, juste présent au bon moment au bon endroit. Brume-Stellaire, Dolanaar, et voici bientôt Darnassus qu'il n'avait fait que traverser quatre ans plus tôt. Ensuite Auberdine, et là... le choc. Il retrouve sa soeur, Maleni, par un hasard inconcevable. Elle a changé, elle est plus mûre, plus affinée, mais tellement orthodoxe. Ils ont du mal à se retrouver. La vie a fait d'eux des êtres très différents. A l'orthodoxie puritaine de la prêtresse répond, presque en écho, l'épicurisme de celui qu'on commence à appeler "le Loup". Il vit de sa pratique de la chasse et s'y fait un nom en guidant les jeunes qui débarquent à Auberdine, un peu perdus.
Maleni porte de sombres nouvelles : leur père est mort dans l'assaut, ainsi que sa mère et lui le craignaient. Il n'est pas vraiment triste, il s'y était attendu, mais néanmoins le pélerinage est douloureux. C'est dans ces instants cruels qu'il croise la petite Fany.
Maleni porte de sombres nouvelles : leur père est mort dans l'assaut, ainsi que sa mère et lui le craignaient. Il n'est pas vraiment triste, il s'y était attendu, mais néanmoins le pélerinage est douloureux. C'est dans ces instants cruels qu'il croise la petite Fany.
CrileLoup
Re: CrileLoup, barde des Tisseurs de Paix
La jeune apprentie était prostrée. Jamais son jeune maître ne levait la voix mais en contrepartie l'effet était pire. Elle se sentait ridicule et stupide.
- "Maître..."
Assis en face d'elle dans les hautes herbes qui bordaient les dunes des plages sud d'Auberdine, loin de la cohue de la cité portuaire, le maître n'ouvrit pas la bouche, se contentant de plonger en elle son regard émeraude. Elle ne ressentit aucune colère dans son regard, mais bien pire d'une certaine façon : une terrible déception. Se savoir à l'origine de cette dernière était un supplice pour la jeune Elfe qui ne savait plus comment réagir.
- "Je sais que j'ai mal agi. Mais c'est lui qui a commencé."
Elle n'obtient aucune réaction, juste ce regard doux et aimant qui l'avait si souvent rassurée durant leurs traques.
- "Il disait toujours que tout était de ma faute. Alors qu'en fait pas du tout, c'est lui qui avait sauté le premier. Moi je n'ai fait que suivre, pour ne pas l'...
- Quelle importance en vérité ?
- "Mais il a rejetté toute la faute sur moi, il a dit que j'étais incapable et s'est montré odieux. Alors oui, je me suis moqué de son Koda, ce vieil ours qu'il a dompté avec pein...
- Quelle importance en vérité ?"
Le ton doux et égal, dénué de toute colère, finit par interpeller la jeune fille lancée dans son monologue, au point de la stopper enfin. Elle baissa de nouveau les yeux. Puis, sans crier gare, une émotion intense la submergea. Sa culpabilité la trahissait et elle ne pouvait plus déroger. Elle ressentait intimement ce que son maître ne disait pas, et ne dirait probablement jamais : Elle avait eu tort. Ses yeux s'embuèrent malgré elle de larmes qu'elle ne chercha pas à retenir.
Combien de temps pleura-t-elle ainsi ? CrileLoup avait-il estimé qu'enfin la méditation avait assez durée ou bien avait-il simplement terminé de fumer une de ces longues pipes qu'il affectionnait ? C'est lui qui rompit enfin le silence, d'une voix triste.
- Ne pleure pas sur toi Nec', car il y a déjà bien assez de corruption sur nos Terres pour que tu n'en fasses pas le nid dans ton esprit. Ne voile pas la Lumière qu'Elune a mise en toi. C'est le premier de tes devoirs avant tous tes autres devoirs de chasseuse.
- Oui maître.
- Est-ce que tu comprends ce que je dis Nec' ? insista-t-il d'une voix douce.
Nectylia appréciait quand son maître s'adressait à elle de cette façon. Elle se sentait tellement moins seule dans ces cas là. Mais en l'occurrence le ton était grave et le réconfort porté par les mots et le ton plein de compassion avec lequel il s'adressait à elle ébranla encore sa volonté chancelante. Ses mots de rappel étaient si durs !
- Oui maître.
- Tu dis toujours oui, mais je ne sais plus... Je n'ai pas de doute sur le fait que tu aies entendu mes leçons, mais je doute que tu les aies faites tiennes autant que je l'attendais de toi. Peut-être est-ce que je t'en demande trop, j'en suis conscient. Je ne devrais pas te faire part de ce dernier doute, mais je sens poindre l'heure où l'appel du monde des Hommes sera si fort que ton ancien maître n'aura plus autant d'intérêt pour toi qu'auparavant. L'approche de ce moment m'attriste, d'autant plus lorsque je vois ce que tu fais de mon enseignement.
- Oh non maître. Je vous en prie.
Nectylia avait attrapé la main de son instructeur et la serrait avec vigueur, bien plus qu'elle ne l'aurait voulu car elle avait besoin d'expurger la rage qu'elle avait d'elle-même. Saura-t-elle un jour dominer ses pulsions comme elle l'avait appris durant ces longs mois ? Saura-t-elle faire taire l'instinct de la bête pour mieux percevoir les autres voix ? Saura-t-elle lire dans le cœur des Hommes comme il le faisait lui-même avec tant d'apparente facilité ? Etait-elle digne de son enseignement ? Mais en son cœur Nectylia savait que la réponse était positive. Aussi sûr que la Lumière d'Elune brillait en elle, elle savait que son maître lui avait transmis une étincelle de vérité qui ne pourrait jamais s'éteindre. Plus que transmettre, il lui avait révélé ce qu'elle détenait depuis toujours, elle, la vagabonde, la braconnière, avait tant appris.
- Nectylia...
- Oui maître ? répondit-elle en levant vers lui son visage toujours empli de larmes.
CrileLoup semblait ému. Il caressa doucement la joue de son élève, accompagnant son geste de ces mots définitifs :
- Pour ce qui est de la chasse et du soin aux animaux, je t'ai tout donné. Même si je ne suis pas un grand instructeur, tu en sais autant que moi désormais, pour ce que ça vaut. Tu es digne de ce point de vue du rang d'instructrice.
Par ce titre, le maître lui donnait à savoir qu'il avait épuisé sa science et faisait d'elle son égale, ce qui représentait à la fois une étape et une nouvelle charge, car il lui revenait à elle, dès lors, de transmettre son savoir si elle le souhaitait. Il continua :
- ...mais là n'était pas l'âme de mon enseignement, et en ce sens je ne saurais dire si j'ai failli ou non. L'avenir le révèlera assurément et ça n'est sans doute qu'un effet d'orgueil que de vouloir trop vite des réponses. Tu es jeune, tu as été peu de temps mon apprentie et ma protégée car tu as appris très vite. Sache que je te libère désormais de mon autorité ; Tu n'as plus de comptes à me rendre et l'amitié seule doit guider ta conduite à mon égard.
- Oh maître, non !... J'ai encore tant à acquérir ! Cette faute encore envers Koltus ! J'ai eu tort maître, je le sais, je le sens et je ne sais plus comment faire pour me débarrasser de ma culpabilité. Aidez-moi je vous en prie !
- Ma protégée, voit comme tu es clairvoyante quand tu écoutes l'étincelle d'Elune qui est en toi.
- Je ne saurais le faire seule, j'ai encore besoin de vous.
- Tu n'as plus besoin de personne, Nectylia. C'est à toi de t'aider désormais à progresser sur un chemin que nul autre ne peut prendre pour toi.
- Maître, vous ai-je donc tant déçu ?
- Ne t'inquiète pas de celà ma jeune amie, ma déception n'était que très ponctuelle. Je ne nourris aucune rancune envers toi, tu le sais bien. Mon discours ne faisait que servir une idée et briser une logique fragile dans laquelle tu te réfugiais. Va maintenant : Le bateau pour le Royaume des Hommes va bientôt partir.
- Ne m'accompagnerez-vous pas maître ?
- Non pas dame chasseresse. J'ai encore beaucoup à faire sur ces terres, et ma venue dans le monde des Hommes serait prématurée. Pour l'heure ma place est ici. Que l'Esprit d'Elune brille en toi.
- Qu'Elle guide vos pas, maître.
- "Maître..."
Assis en face d'elle dans les hautes herbes qui bordaient les dunes des plages sud d'Auberdine, loin de la cohue de la cité portuaire, le maître n'ouvrit pas la bouche, se contentant de plonger en elle son regard émeraude. Elle ne ressentit aucune colère dans son regard, mais bien pire d'une certaine façon : une terrible déception. Se savoir à l'origine de cette dernière était un supplice pour la jeune Elfe qui ne savait plus comment réagir.
- "Je sais que j'ai mal agi. Mais c'est lui qui a commencé."
Elle n'obtient aucune réaction, juste ce regard doux et aimant qui l'avait si souvent rassurée durant leurs traques.
- "Il disait toujours que tout était de ma faute. Alors qu'en fait pas du tout, c'est lui qui avait sauté le premier. Moi je n'ai fait que suivre, pour ne pas l'...
- Quelle importance en vérité ?
- "Mais il a rejetté toute la faute sur moi, il a dit que j'étais incapable et s'est montré odieux. Alors oui, je me suis moqué de son Koda, ce vieil ours qu'il a dompté avec pein...
- Quelle importance en vérité ?"
Le ton doux et égal, dénué de toute colère, finit par interpeller la jeune fille lancée dans son monologue, au point de la stopper enfin. Elle baissa de nouveau les yeux. Puis, sans crier gare, une émotion intense la submergea. Sa culpabilité la trahissait et elle ne pouvait plus déroger. Elle ressentait intimement ce que son maître ne disait pas, et ne dirait probablement jamais : Elle avait eu tort. Ses yeux s'embuèrent malgré elle de larmes qu'elle ne chercha pas à retenir.
Combien de temps pleura-t-elle ainsi ? CrileLoup avait-il estimé qu'enfin la méditation avait assez durée ou bien avait-il simplement terminé de fumer une de ces longues pipes qu'il affectionnait ? C'est lui qui rompit enfin le silence, d'une voix triste.
- Ne pleure pas sur toi Nec', car il y a déjà bien assez de corruption sur nos Terres pour que tu n'en fasses pas le nid dans ton esprit. Ne voile pas la Lumière qu'Elune a mise en toi. C'est le premier de tes devoirs avant tous tes autres devoirs de chasseuse.
- Oui maître.
- Est-ce que tu comprends ce que je dis Nec' ? insista-t-il d'une voix douce.
Nectylia appréciait quand son maître s'adressait à elle de cette façon. Elle se sentait tellement moins seule dans ces cas là. Mais en l'occurrence le ton était grave et le réconfort porté par les mots et le ton plein de compassion avec lequel il s'adressait à elle ébranla encore sa volonté chancelante. Ses mots de rappel étaient si durs !
- Oui maître.
- Tu dis toujours oui, mais je ne sais plus... Je n'ai pas de doute sur le fait que tu aies entendu mes leçons, mais je doute que tu les aies faites tiennes autant que je l'attendais de toi. Peut-être est-ce que je t'en demande trop, j'en suis conscient. Je ne devrais pas te faire part de ce dernier doute, mais je sens poindre l'heure où l'appel du monde des Hommes sera si fort que ton ancien maître n'aura plus autant d'intérêt pour toi qu'auparavant. L'approche de ce moment m'attriste, d'autant plus lorsque je vois ce que tu fais de mon enseignement.
- Oh non maître. Je vous en prie.
Nectylia avait attrapé la main de son instructeur et la serrait avec vigueur, bien plus qu'elle ne l'aurait voulu car elle avait besoin d'expurger la rage qu'elle avait d'elle-même. Saura-t-elle un jour dominer ses pulsions comme elle l'avait appris durant ces longs mois ? Saura-t-elle faire taire l'instinct de la bête pour mieux percevoir les autres voix ? Saura-t-elle lire dans le cœur des Hommes comme il le faisait lui-même avec tant d'apparente facilité ? Etait-elle digne de son enseignement ? Mais en son cœur Nectylia savait que la réponse était positive. Aussi sûr que la Lumière d'Elune brillait en elle, elle savait que son maître lui avait transmis une étincelle de vérité qui ne pourrait jamais s'éteindre. Plus que transmettre, il lui avait révélé ce qu'elle détenait depuis toujours, elle, la vagabonde, la braconnière, avait tant appris.
- Nectylia...
- Oui maître ? répondit-elle en levant vers lui son visage toujours empli de larmes.
CrileLoup semblait ému. Il caressa doucement la joue de son élève, accompagnant son geste de ces mots définitifs :
- Pour ce qui est de la chasse et du soin aux animaux, je t'ai tout donné. Même si je ne suis pas un grand instructeur, tu en sais autant que moi désormais, pour ce que ça vaut. Tu es digne de ce point de vue du rang d'instructrice.
Par ce titre, le maître lui donnait à savoir qu'il avait épuisé sa science et faisait d'elle son égale, ce qui représentait à la fois une étape et une nouvelle charge, car il lui revenait à elle, dès lors, de transmettre son savoir si elle le souhaitait. Il continua :
- ...mais là n'était pas l'âme de mon enseignement, et en ce sens je ne saurais dire si j'ai failli ou non. L'avenir le révèlera assurément et ça n'est sans doute qu'un effet d'orgueil que de vouloir trop vite des réponses. Tu es jeune, tu as été peu de temps mon apprentie et ma protégée car tu as appris très vite. Sache que je te libère désormais de mon autorité ; Tu n'as plus de comptes à me rendre et l'amitié seule doit guider ta conduite à mon égard.
- Oh maître, non !... J'ai encore tant à acquérir ! Cette faute encore envers Koltus ! J'ai eu tort maître, je le sais, je le sens et je ne sais plus comment faire pour me débarrasser de ma culpabilité. Aidez-moi je vous en prie !
- Ma protégée, voit comme tu es clairvoyante quand tu écoutes l'étincelle d'Elune qui est en toi.
- Je ne saurais le faire seule, j'ai encore besoin de vous.
- Tu n'as plus besoin de personne, Nectylia. C'est à toi de t'aider désormais à progresser sur un chemin que nul autre ne peut prendre pour toi.
- Maître, vous ai-je donc tant déçu ?
- Ne t'inquiète pas de celà ma jeune amie, ma déception n'était que très ponctuelle. Je ne nourris aucune rancune envers toi, tu le sais bien. Mon discours ne faisait que servir une idée et briser une logique fragile dans laquelle tu te réfugiais. Va maintenant : Le bateau pour le Royaume des Hommes va bientôt partir.
- Ne m'accompagnerez-vous pas maître ?
- Non pas dame chasseresse. J'ai encore beaucoup à faire sur ces terres, et ma venue dans le monde des Hommes serait prématurée. Pour l'heure ma place est ici. Que l'Esprit d'Elune brille en toi.
- Qu'Elle guide vos pas, maître.
CrileLoup
Re: CrileLoup, barde des Tisseurs de Paix
(oups, erreur, et pas moyen d'effacer... Modérateeeeur !!!)
Dernière édition par Tsion'hebb le Jeu 13 Mar 2008, 18:00, édité 1 fois
Endherion
Re: CrileLoup, barde des Tisseurs de Paix
Fany était la douceur et la compassion faites femme. Ils souriaient ensemble des malices de la vie, parlaient de tout et de rien, de paix le plus souvent, même s'il arrivait que les terres de l'Alliance soient la cible d'exactions terribles. Parfois il croyait voir Elune elle-même, mère de toutes les Elfes. Comment rester insensible à cette tendresse qui débordait du coeur de l'humaine avec tant de générosité ? Il s'ouvrit à elle des sentiments qu'elle lui inspirait et elle sut, par des mots délicats, le remettre dans le droit chemin sans être blessante. Intimement il savait que cet amour n'était pas solide. Il sentait bien au fond de lui que cette attirance était plutôt de l'admiration qu'autre chose pour le dévouement de cette femme qui portait des paroles de Lumière comme une missionnaire, éclairée de l'intérieur par sa foi inébranlable. Le jeune Kaldorei reporta son affection maladroitement sur une très jolie sœur de race, Aeterna, qui resta parfaitement insensible à ses charmes romanesques.
Fany avait quitté les "Frères de Coeur" et trouvait dans le clan LunArgent, le clan de son mentor, le noble paladin Thoraïm, nain au coeur d'acier et dernier membre de son ordre décimé, un réconfort dont elle présenta au barde les attraits, non pour le séduire, mais pour lui offrir une famille où s'épanouir et canaliser sa formidable énergie. CrileLoup était en quête, en chasse perpétuelle d'une âme-soeur avec laquelle il avait tant de choses à partager, et Fany craignait qu'il finisse par s'y briser les ailes. Alors, d'un commun accord, il fit d'elle sa Nilianëe, gardienne de ses intérêts et de son engagement. Il ne pourrait prononcer le moindre voeu sans l'accord de cette petite humaine à la sagesse étonnante.
Et bien lui prit car après qu'il eut été ébloui par la verve d'une Larme de Nuit stupéfiante de noire splendeur mais qui ne lui céda rien, après avoir fait ses premières armes dans les bras d'une louve insatiable et voluptueuse, la sublime Aurorielle, et avoir cru à l'amour éternel au point de s'être promis l'un à l'autre, après qu'il eut été renversé par la tendresse d'une Gylianell, démoniste chevronnée qui le fit fondre par son insouciance et sa joie de vivre qui ne connaissait pas de limites, adorable complice, après qu'il ait été débouté par une Nénir sauvage et insaisissable qui lui avait préféré un autre, la petite Fany se lassa de son rôle de gardienne, trop éprouvée par les frasques renouvelées d'un barde qui n'en finissait pas de s'égarer dans une quête qui semblait ne se satisfaire d'aucune.
Il cherchait sa louve, sa première, disparue sans laisser de trace, et se perdait dans le regard de chacune en quête de ce trésor qu'il avait touché du doigt et qui semblait vouloir toujours se refuser. Un temps il crut avoir retrouvé son équilibre dans les bras de Natchü, délaissant une Aradia dont les larmes dignes lui fendirent le coeur, mais le coeur a ses raisons que la raison ignore. Hélas, la fière chasseresse fut emportée en quelques heures par une redoutable peste qui s'était abattue sur Hurlevent. Il la fit préserver par de puissants sortilèges et revient régulièrement en pèlerinage adresser une prière à celle qui l'avait ébloui malgré sa condition modeste et son passé difficile. Il en maudit cette capitale humaine et se jura bien de ne plus y passer la moindre nuit et d'éviter le quartier où ils avaient vécu un bonheur tendre et sincère, un véritable enchantement... avant la déchirure. Ce fut une période trouble, dépressive, difficile. Puis le ballet recommença comme une malédiction. Certaines passèrent comme un éclair, Leïa par exemple, d'autres retinrent son attention sans le blesser, et surent nourrir une tendre complicité à l'instar de la noble Tristrania aux côtés de qui les nuits étaient douces. Il noya son chagrin dans les bras de l'une de ses sœurs de cœur, l'insaisissable Nedylene dont il fit son amante. Là il crut trouver un réel réconfort, un nouvel écho, mais la belle était prises, ils le savaient tous deux, et cette relation, trop problématique, devait connaître un terme sur les rives de Menethil.
Mais Elune veillait sur le destin du barde, et une douce prêtresse, généreuse comme un miel de printemps, lui offrit son cœur quand il croyait que le sien était mort. A ses côtés elle eut la tendresse d'une mère et la compréhension d'une soeur. La belle Aénor crut mourir de chagrin quand Aurorielle, surgie du Néant, s'avisant de réclamer son dû et de récupérer son promis. Mais la patience, la bonté, la générosité de la prêtresse eurent raison de la brillance de la louve dont elle finit par prendre le titre car ils y prétendaient tous les deux. Aurorielle ne supportait pas qu'il en ait aimé d'autres en son absence, et, fière et entière, le rejetait désormais.
Il s'en moquait au final, car il avait trouvé sa perle, son âme-soeur dont rien ne le séparerait jamais. Ils se marièrent sur l'embarcadère du Norfendre entourés de leurs amis. Quelques mois plus tard, la prêtresse leur donnait une première fille, la petite Elerrina. Jaylini, la couturière, supportait plus ou moins bien cette idylle. De l'avis d'un gnome, elle péta une durite. L'accident ne trouva pas de résolution avant plusieurs semaines à l'issue desquelles l'amoureuse avait su devenir une amie fidèle et dévouée, autant que le barde pouvait l'être en retour car la vie lui avait suffisamment appris combien les peines de coeur rendaient fou.
Fany avait quitté les "Frères de Coeur" et trouvait dans le clan LunArgent, le clan de son mentor, le noble paladin Thoraïm, nain au coeur d'acier et dernier membre de son ordre décimé, un réconfort dont elle présenta au barde les attraits, non pour le séduire, mais pour lui offrir une famille où s'épanouir et canaliser sa formidable énergie. CrileLoup était en quête, en chasse perpétuelle d'une âme-soeur avec laquelle il avait tant de choses à partager, et Fany craignait qu'il finisse par s'y briser les ailes. Alors, d'un commun accord, il fit d'elle sa Nilianëe, gardienne de ses intérêts et de son engagement. Il ne pourrait prononcer le moindre voeu sans l'accord de cette petite humaine à la sagesse étonnante.
Et bien lui prit car après qu'il eut été ébloui par la verve d'une Larme de Nuit stupéfiante de noire splendeur mais qui ne lui céda rien, après avoir fait ses premières armes dans les bras d'une louve insatiable et voluptueuse, la sublime Aurorielle, et avoir cru à l'amour éternel au point de s'être promis l'un à l'autre, après qu'il eut été renversé par la tendresse d'une Gylianell, démoniste chevronnée qui le fit fondre par son insouciance et sa joie de vivre qui ne connaissait pas de limites, adorable complice, après qu'il ait été débouté par une Nénir sauvage et insaisissable qui lui avait préféré un autre, la petite Fany se lassa de son rôle de gardienne, trop éprouvée par les frasques renouvelées d'un barde qui n'en finissait pas de s'égarer dans une quête qui semblait ne se satisfaire d'aucune.
Il cherchait sa louve, sa première, disparue sans laisser de trace, et se perdait dans le regard de chacune en quête de ce trésor qu'il avait touché du doigt et qui semblait vouloir toujours se refuser. Un temps il crut avoir retrouvé son équilibre dans les bras de Natchü, délaissant une Aradia dont les larmes dignes lui fendirent le coeur, mais le coeur a ses raisons que la raison ignore. Hélas, la fière chasseresse fut emportée en quelques heures par une redoutable peste qui s'était abattue sur Hurlevent. Il la fit préserver par de puissants sortilèges et revient régulièrement en pèlerinage adresser une prière à celle qui l'avait ébloui malgré sa condition modeste et son passé difficile. Il en maudit cette capitale humaine et se jura bien de ne plus y passer la moindre nuit et d'éviter le quartier où ils avaient vécu un bonheur tendre et sincère, un véritable enchantement... avant la déchirure. Ce fut une période trouble, dépressive, difficile. Puis le ballet recommença comme une malédiction. Certaines passèrent comme un éclair, Leïa par exemple, d'autres retinrent son attention sans le blesser, et surent nourrir une tendre complicité à l'instar de la noble Tristrania aux côtés de qui les nuits étaient douces. Il noya son chagrin dans les bras de l'une de ses sœurs de cœur, l'insaisissable Nedylene dont il fit son amante. Là il crut trouver un réel réconfort, un nouvel écho, mais la belle était prises, ils le savaient tous deux, et cette relation, trop problématique, devait connaître un terme sur les rives de Menethil.
Mais Elune veillait sur le destin du barde, et une douce prêtresse, généreuse comme un miel de printemps, lui offrit son cœur quand il croyait que le sien était mort. A ses côtés elle eut la tendresse d'une mère et la compréhension d'une soeur. La belle Aénor crut mourir de chagrin quand Aurorielle, surgie du Néant, s'avisant de réclamer son dû et de récupérer son promis. Mais la patience, la bonté, la générosité de la prêtresse eurent raison de la brillance de la louve dont elle finit par prendre le titre car ils y prétendaient tous les deux. Aurorielle ne supportait pas qu'il en ait aimé d'autres en son absence, et, fière et entière, le rejetait désormais.
Il s'en moquait au final, car il avait trouvé sa perle, son âme-soeur dont rien ne le séparerait jamais. Ils se marièrent sur l'embarcadère du Norfendre entourés de leurs amis. Quelques mois plus tard, la prêtresse leur donnait une première fille, la petite Elerrina. Jaylini, la couturière, supportait plus ou moins bien cette idylle. De l'avis d'un gnome, elle péta une durite. L'accident ne trouva pas de résolution avant plusieurs semaines à l'issue desquelles l'amoureuse avait su devenir une amie fidèle et dévouée, autant que le barde pouvait l'être en retour car la vie lui avait suffisamment appris combien les peines de coeur rendaient fou.
CrileLoup
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