Aigreur des sombres ténèbres.

Ubalia Ven 06 Fév 2009, 17:46

Le feu crépitait au creux des pierres.
Ubalia contemplait les flammes, tenant contre ses vêtements les plumes rigides et irritantes d'un Strigid de Sombrevallon. Malgré cet inconfort, elle n'était pas incommodée, parce que Sombrevallon ça fait dark donc ça va.
Elle détacha son regard de l'objet de sa contemplation et se retourna....les ombres des flammes ne dansèrent pas le long de son dos et sur la chute de ses reins. Il faisait jour, aussi. Elle s'allongea sur le dos, s'adossant à quelques rochers. Une jambe repliée s'était échappée du vêtment improvisé, aussi à 30 pièces de cuivre le bas, il ne fallait pas être surpris que ça se déchire... D'une main elle prit un bout de parchemin, de l'autre une coupe contenant une bière dégueulasse...de ceux qui valent rien et font des trous dans le ventre...elle caressa ses lèvres avec le tranchant de la coupe, de gauche à droite, puis de droite...à droite encore, car c'est une rebelle. De toutes façons cette imbécile s'était coupée la lèvre à force de jouer, bien fait. Dans ses yeux une lueur de lassitude brillait, elle semblait commencer à se lasser de la lire....

Délicat bonheur qu'un simple ensoleillé matin
Du soleil les rayons toute la maison envahissaient,
Quand du placard les portes ouvrais-je et
Stupeur quelle ne fut pas ma,
De vide et sans rien le découvrir !
De rage m'envahit une sensation
Et de qui n'importe la gueule péter me prit l'envie,
Mais il fallait à du coin l'épicerie me rendre,
Pour à petit déjeuner des trucs acheter.*

Quand soudain rappellai me de quelque chose,
Et cave me dirigeai la vers en hâte grande.
Mienne victoire était la, car du jambon stocké j'avais !
Pas pour petit le déjeuner certains diront ce n'est que pas,
Mais foutre à rien je n'en avais, la dalle crevant.
Tranche je commençais à couper me une,
Mais évidence terrible s'imposa une à moi.
Le jambon pourri, il est si sans pain et sans beurre.
Alors taré mon tigre enfourchais-je, et partis-je.

La boulangerie devant j'arrivais, fermée visiblement.
Un énervement certain me prendre commençait à.
"Hé bien", je criais, "se quoi il passe ici, 9h il est !".
Fatigué l'air, vieux boulanger le sa tête sortit par la fenêtre,
et méchant d'un air me déclara :
"Fermé nous sommes ce jour à, demain vous reviendrez."
Un scandale était cette situation, de fait,
Foutre se faire l'envoyai-je, culé cette espèce d'en.

Ubalia but une gorgée de sa bière merdique...elle s'étouffa à moitié, quelle horreur ce truc...elle ferma un instant les yeux, pleurant à cause de ce cocktail de mauvais éthanol. L'instant était épouvantable...presqu'autant qu'une grosse baffe en pleine tête...

Non, elle était toujours bien la même. Elle pensa un moment réfléchir à beaucoup de choses fascinantes, mais se rendant compte que sa poésie est vraiment pourrie, elle balança le parchemin dans le feu, bâilla, et s'endormit comme une masse à 3 heures de l'après-midi...

* Poésie minable faite en l'honneur de l'excellent Pérusse dont j'ai repris le premier paragraphe pour l'occasion. Merci à lui d'être génial et de m'avoir donné l'idée de cette petite parodie sans prétention =)