Aktamôn, Prince des sables

Hurlevent, sous le soleil écrasant du début d'aprés midi, la cloche du quai retentie.
Au loin un navire hisse un drapeau bleu ; il arrive de la Baie du Butin. Le personnel se prépare à débarquer les passagers tandis que marchands de babiolles et autres traffiquants attendent patienment.

Le bâteau se rapproche lentement. Le vent est faible et la mer peu agitée.

- Celui-là doit être bien chargé, s'écrie un homme du port.
- La cargaison de Tanaris doit arrivée dans la journée non ? interroge un second.

Le maître de quai sort un petit carnet et le feuillette habillement.

- En effet, elle doit arrivée aujourd'hui. Nous n'attendons que deux navires en provenance du Sud. Comme celui-ci vient de la Baie, je suppose qu'il s'agit donc de lui.

Il replit soigneusement son carnet et donne ordre à deux ouvriers de préparer les chariots et des cheveaux.

- Enfin ! Cela fait six semaines que j'attends ces coquillages pour ma femme ! Je sens que je vais passer une bonne soirée, lance-t-il d'un rire gras.

Le trois mâts se rapproche et finit par atteindre le quai.
La porte du bâteau tombe à grands fracas, laissant ainsi les premiers passagers descendre...



[à suivre]

Les premiers "passagers" a sortir du navire sont les poulets et autres porcs qu'un éleveur amène aux differentes auberges de la cité. Toutes ces bestiolles se ruent vers les premiers chariots et sont aussi vite envoyés vers les marchés du port.

- LES DEUX A GAUCHE POUR LA FOIRE ! LE RESTE AU MARCHE !
- A vos ordres chef !

Suivent ensuite differents marchands itinérants, importateurs de pièces exotiques et voyageurs explorateurs.

- Vingts pièces d'argents ce resplendissant collier d'émeraude !
- Cinquante-cinq pièces d'or cette sublime sculpture Amani ! Qui qui n'en veut ?
- Par ici les bonnes affaires ! ...


Derrière tout ce beau monde, se dévoile deux silhouettes pauvrement vêtus... puis trois, quatres !
En tout huit personnes, des humains, parés de simples robes beiges et forts abîmées, surplombées d'une large capuche débarquent sur le quai.
On devinne difficilement deux femmes. Puis l'une d'elle retire sa capuche, laissant apparaître une magnifique cheveulure brune. Un brun intense, noir comme l'onyx. Ses yeux aussi sont d'un noir profond et brillants.
Cette jolie créature n'a pas eu de mal à faire tourner la tête de ces matelots.

- Remet ton voile, lui chuchotte l'homme sortie le premier. Nous devons rester vigilants. Nous sommes en terre étrangère, souviens-toi s'en.

La jeune femme s'executa s'en dire un mot, tout en suivant le groupe.
Un des hommes du groupe s'avance et s'adresse à un garde à la sortie du quai :

- Paix à toi mon ami. Pourrais-tu m'indiquer où puis-je trouver la maître de la cité ?
- Vous cherchez à rencontrer sa Majestée le Roi d'Hurlevent ? Vous êtes sérieux ? s'étonne le garde.
- Ais-je l'air de plaisanter ? Peut-être s'est-il absenté ?
- Non il est bien dans le ici. Il n'a pas toujours été là, mais depuis qu'il est revenu, il est bien là et on le sent, croyez moi ! M'enfin, c'est une autre histoire... Si vous désirez le rencontrer, vous devez en premier lieu vous adresser aux officiers de la garde d'Hurlevent, qui seront vous diriger vers des personnes plus compétentes pour traiter votre requête. A mon statut, je ne peux hélas pas vous être d'une grande aide. Vous trouverez des officiers un peu plus loin, vers ces ramparts. Il pointe du doigt la gigantesque statue de Lion.
- Merçi bien mon ami. Que la Lumière d'Inis te garde.

Le garde leva un sourcil interrogateur.

-Inis ? Humpf... Bref, passons... Allez, bonne journée.
Encore un groupuscule d'illuminé ça encore, se marmona-t-il.

Les huits passagers partirent donc en direction des ramparts...


[à suivre]

Gravissant lentement la montée pour atteindre le premier plateau, l'un d'eux se retroune vers la mer et s'exclame en soupirant :

- Nous voilà bien loin de nos terres...
- Et pas de retour possible avant sept jours, lui répond un autre pointant le bâteau de la main.

Un troisième passager leur lance d'un ton ferme :

- Suffit vous deux ! Avancez et suivez les autres !

C'était une voix de femme. Avec son large accoutrement et son visage masqué d'un fin linge, il était impossible de le deviner. Elle avait la voix grave et sévère.
Le groupe continuait de monter puis finit par atteindre la statue du Lion d'Or.

- Bon, comment reconnaître un officier parmis tout ce monde...
- Regarde celui-là, derrière ces quelques paysans, il a une armure plus travaillée et du tissu de qualité on dirait. Allons-lui demander !

Ils s'avancent donc :

- Salut à toi, homme d'armes ! Est-tu officier de la ville ?

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[HRP] A vous d'intervenir si vous le désirez.

Non loin de là, à l'ombre d'une tonnelle de toile suspendue, Ériane Finduiläs discutait avec un contremaitre du port.
Visiblement, la discussion était calme et portait sur un gros registre étalé entre eux.
Le contremaitre agitait les bras, comme pour appuyer ses dires, tandis que l'officier de la Garde de la Ville souriait, tant elle goutait depuis toujours le rude parler des marins.

- Là regardez ! Un autre officier ! s'écrie une des deux jeunes femmes.
- Allons-y de ce pas. Sashân ?

- Oui mon Prince ?
- Prend Lek'Ophar et le chasseur avec toi. Partez voir discretement ces femmes qui débarquent. Elles n'ont pas l'air d'être originaires de ces contrées. Peut être pourrons nous lier amitié et surtout avoir un moyen de retour rapide en cas de débordements.

C'est ainsi que les huits se scindèrent.
Aprés quelques pas, Sashân et ses deux compagnons, s'approchent des deux femmes.
Il retire sa capuche, laissant apparaître son visage. Le soleil brillait sur sa peau mâte, légèrement grisée. Il avait les yeux bleu clairs et une chevelure ténébreuse. L'air charmant certes, mais une cicatrice sur la joue gauche venait briser la finesse de son visage.

- Je vous salut mes soeurs. Je vois que les affaires vont bons train en ces temps parait-il troublés. Vous arrivez de loin ? Auriez vous besoin de six bras supplémentaires ?




L'autre groupe à l'officier :

- Bonjour officier ! Auriez vous un instant à nous accoder ? demande un des homme.
- Salut à toi mon ami, s'exclame un autre au contremaître tout en incliant la tête. Excuses nous du dérangement. Nous n'en avons pas pour longtemps. Voilà de quoi te faire patienter.
Il pose un petit sac sur la table qui, au vu du tintement qu'il dégage, semble contenir quelques pièces d'argent ou d'or.

Le contremaître Mexwall, un homme rude, originaire du nord du royaume, considéra la bourse déposée avec un regard emprunté d'un soupçon de mépris.
- Rempochez votre or, Messires, la ville me paie bon salaire. Dites-nous plutôt ce que vous voulez...
- Laissez donc, Mexwall..- fît Ériane- Et bien, nobles voyageurs, quel vent vous a porté jusqu'à notre bonne ville? Que désirez-vous donc?

- Merçi de nous consacrer quelques instants. Nous arrivons du Sud du continent que vous appelez Kalimdor. Nous sommes partis il y'a de cela deux semaines. Vous le comprendrez aisement, la fatigue nous a gagnée et mes compagnons et moi-même voudrions trouver de quoi nous nourrir et un toit pour la nuit.
Mais... nous sommes surtout venu ici pour de parler à votre Roi. Serait-ce possible ?
Je me nomme Aktamôn.
Il s'incline, puis se déplace pour présenter les quatres autres voyageurs.
Et voici ma plus jeune soeur, Asnath.

- Bonjour Dame, lui dit-elle d'un large sourire en s'inclinant elle aussi.

- Puis Anksunama.

La jeune femme reste de marbre, ne se découvre pas et ne lâche pas un mot.


-Ank... Bien, pour finir voilà le Grand Prêtre Osaphar avec un de mes serviteurs, Shei.

- Salutations fille de l'Est ! lance le Grand Prêtre en tapant son bâton au sol d'un petit coup sec.

Aktamôn reprend ensuite d'un ton grave:

- Ce que nous avons à dire au Roi est d'une grande importance. Acceptez vous de nous aider ?