Il était Garde... et c'était cool - Une patrouille
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Il était Garde... et c'était cool - Une patrouille
Aldanne et Endherion patrouillaient tranquillement, légèrement en arrière du sergent Hanrius. Le pas de leurs chevaux résonnait dans les rues pavées du quartier Nain, au milieu des éclats de voix, du martelement des forgerons ou du roulement des roues cerclés de fer des chariots lourds de marchandises. C'était l'avant-dernière étape avant le retour à la caserne. Le paladin respirait profondément, savourant l'air frais qui chassait vers l'ouest les vapeurs lourdes issues de l'activité naine tandis qu'ils arrivaient à hauteur d'un établissement inscrit sur le circuit de patrouille, le Bois-Sont-Chaudes.
- "On y est. Pied à terre." lâcha le sergent.
Aldanne démontait déjà, leste, et conduisit son cheval à un anneau libre à côté duquel Endherion s'aligna également.
"Vous vous souvenez les consignes ?"
- "Chef, oui chef" répondit le paladin, sûr de lui.
- "Politesse, respect, pas de provocation, rigueur, cohésion. Moins tu en dis sur toi, mieux ça vaut. Pas de prénoms. On n'est pas là pour faire la conversation. Gardez l'œil ouvert."
- "A vos ordres, chef" reprit Aldanne.
L'œil du sergent s'alluma un court instant tandis qu'un début de sourire soulevait le coin de ses lèvres. Il les aimait bien ces deux là. A vrai dire, son boulot d'instructeur était réduit au minimum les concernant. Tout ce qu'il avait à leur apprendre, c'était les usages propres à l'unité d'élite urbaine qu'était la Garde de Hurlevent. Pour le reste... force était de reconnaître qu'ils étaient plus aguerris que lui et peut-être même plus aguerris qu'il ne le serait jamais.
- "On y va alors. Restez calmes, tout se passera bien."
Ils montèrent les quelques marches qui ouvraient sur un établissement austère, signalé uniquement par une enseigne de fer relativement discrète qui aurait mérité un coup de peinture, et s'engouffrèrent dans un couloir obscur dans lequel on devinait des ombres mouvantes, plus ou moins enlacées ou chuchotantes. Construit dans les fondations des remparts du donjon, côté ouest, l'établissement n'était pas précisément réputé pour son calme ni sa tranquillité, raison pour laquelle il était donc sur la fameuse liste noire de ce soir. Une petite voix mal aimable tenta bien de les retenir mais ils n'y prêtèrent pas plus d'attention que ça. Le simple fait de coller l'écusson de la garde sur la grillage du guichet mit un terme aux récriminations, avec l'effet collatéral de faire rentrer dans sa niche le colosse qui venait de jaillir de sa boîte en entendant les protestations. Il se contenta de hocher la tête devant le sergent qui saluait sans un mot de trop et continua de progresser, les deux recrues sur ses talons.
Ce n'est qu'après avoir traversé ce qui ressemblait plus à un boyau qu'à un couloir que les trois gardes débouchèrent sur un espace plus vaste mais à peine plus éclairé, sorte de cave aménagée avec une large mezzanine montée sur des arcades massives au dessus d'un comptoir grouillant de monde. L'endroit était noyé dans la fumée de tabac aux effluves mêlées de feuillerêve et autres substances plus ou moins légales. Aldanne tâcha d'étouffer une toux dans son gant de mailles si bien que si leur entrée n'avait pas été remarquée immédiatement, elle l'était désormais. Le silence se répandit dans la grande salle comme un souffle d'explosion au ralenti.
- "Bonsoir messieurs dames." salua le sergent. "Contrôle de routine. Je vous en prie, continuez à vous amuser. Vous, soldats, vous remontez l'autre rangée."
- "Ok chef."
Sans attendre, ils s'engagèrent dans une allée parallèle, et examinèrent les visages de la faune locale, visiblement dérangée dans ses habitudes. Un vrai bestiaire. C'était le moment de se montrer physionomiste, et de tâcher de repérer un comportement suspect, un mouvement dissimulé, une substance illicite, un détail troublant.
- "On y est. Pied à terre." lâcha le sergent.
Aldanne démontait déjà, leste, et conduisit son cheval à un anneau libre à côté duquel Endherion s'aligna également.
"Vous vous souvenez les consignes ?"
- "Chef, oui chef" répondit le paladin, sûr de lui.
- "Politesse, respect, pas de provocation, rigueur, cohésion. Moins tu en dis sur toi, mieux ça vaut. Pas de prénoms. On n'est pas là pour faire la conversation. Gardez l'œil ouvert."
- "A vos ordres, chef" reprit Aldanne.
L'œil du sergent s'alluma un court instant tandis qu'un début de sourire soulevait le coin de ses lèvres. Il les aimait bien ces deux là. A vrai dire, son boulot d'instructeur était réduit au minimum les concernant. Tout ce qu'il avait à leur apprendre, c'était les usages propres à l'unité d'élite urbaine qu'était la Garde de Hurlevent. Pour le reste... force était de reconnaître qu'ils étaient plus aguerris que lui et peut-être même plus aguerris qu'il ne le serait jamais.
- "On y va alors. Restez calmes, tout se passera bien."
Ils montèrent les quelques marches qui ouvraient sur un établissement austère, signalé uniquement par une enseigne de fer relativement discrète qui aurait mérité un coup de peinture, et s'engouffrèrent dans un couloir obscur dans lequel on devinait des ombres mouvantes, plus ou moins enlacées ou chuchotantes. Construit dans les fondations des remparts du donjon, côté ouest, l'établissement n'était pas précisément réputé pour son calme ni sa tranquillité, raison pour laquelle il était donc sur la fameuse liste noire de ce soir. Une petite voix mal aimable tenta bien de les retenir mais ils n'y prêtèrent pas plus d'attention que ça. Le simple fait de coller l'écusson de la garde sur la grillage du guichet mit un terme aux récriminations, avec l'effet collatéral de faire rentrer dans sa niche le colosse qui venait de jaillir de sa boîte en entendant les protestations. Il se contenta de hocher la tête devant le sergent qui saluait sans un mot de trop et continua de progresser, les deux recrues sur ses talons.
Ce n'est qu'après avoir traversé ce qui ressemblait plus à un boyau qu'à un couloir que les trois gardes débouchèrent sur un espace plus vaste mais à peine plus éclairé, sorte de cave aménagée avec une large mezzanine montée sur des arcades massives au dessus d'un comptoir grouillant de monde. L'endroit était noyé dans la fumée de tabac aux effluves mêlées de feuillerêve et autres substances plus ou moins légales. Aldanne tâcha d'étouffer une toux dans son gant de mailles si bien que si leur entrée n'avait pas été remarquée immédiatement, elle l'était désormais. Le silence se répandit dans la grande salle comme un souffle d'explosion au ralenti.
- "Bonsoir messieurs dames." salua le sergent. "Contrôle de routine. Je vous en prie, continuez à vous amuser. Vous, soldats, vous remontez l'autre rangée."
- "Ok chef."
Sans attendre, ils s'engagèrent dans une allée parallèle, et examinèrent les visages de la faune locale, visiblement dérangée dans ses habitudes. Un vrai bestiaire. C'était le moment de se montrer physionomiste, et de tâcher de repérer un comportement suspect, un mouvement dissimulé, une substance illicite, un détail troublant.
Endherion
Re: Il était Garde... et c'était cool - Une patrouille
- "Je serais toi, je ne sortirais pas tout de suite." lança le sergent, le doigt pointé sur un client qui semblait désireux de disparaître derrière une porte dérobée.
Aldanne et Endherion, la main sur la poignée de leur masse cloutée réglementaire, se détendirent légèrement quand l'individu obtempéra sans chercher de complications. La progression continuait.
- "On peut voir votre visage madame ?" suggéra poliment Aldanne à une sorte de courtisane au corset délacé jusqu'au nombril. Rouge de honte - étonnamment - elle souleva ce qui ressemblait à une mantille tissée serrée. Endherion haussa les épaules : inconnue des services. Sans doute une bourgeoise friquée ou une nobliaute qui s'encanaillait mais rien de répréhensible. Regard faux mais clair, pas de drogue. De toutes façons ils ne recherchaient pas tant les drogués (ça en aurait fait de trop) que les revendeurs. Ils continuèrent, contournant les tables à leur rythme en remontant vers le comptoir. Un instant Endherion se pencha sur une table et récupéra un briquet qu'il examina attentivement, propriété d'un gnome au physique alourdi de graisse et flanqué de deux femelles dont on taira la race par souci de charité.
- "Artisanat gobelin ? Baie-du-butin ?"
- "Ouais."
Le paladin renifla un peu l'objet. Fragrances diverses, rien d'identifiable, du brûlé avant tout. L'autre avait des traits durcis mais hormis cette réaction qu'on aurait tout aussi bien pu attribuer à la crainte d'une confiscation, il ne trahissait rien de précis. Ce type d'artisanat était lourdement taxé et le paladin doutait que tel ait été le cas de cet article, mais il ne pouvait rien prouver, ils le savaient aussi bien l'un que l'autre.
- "'nne soirée m'sieur." salua le paladin en reposant l'objet précieux avec un soin ostensible.
- "Ouais."
Sous les escaliers de pierre, deux larges alcôves, de part et d'autre de la grande salle, semblaient prédestinées à abriter toutes sortes de trafics requérant plus de discrétion encore.
L'incident débuta quand Endherion fit mine de se détourner du comptoir pour s'avancer vers cet espace plus sombre : un individu recula soudain dans l'allée en faisant grincer les pieds de sa chaise. Il barrait le passage. Le paladin l'observa un instant, libéra la pression qui retenait sa masse cloutée, puis annonça calmement, la main sur la poignée :
- "Excusez-moi m'sieur. Veuillez libérer l'passage s'il vous plaît."
Le sergent, sensible à la tension, s'engagea dans une allée de traverse pour rejoindre ses troupes, mais la conversation s'engageait déjà.
- "Et si j'ai pas envie ?" ricana l'individu, un espèce de grand kaldorei sec couronnée d'une casquette qu'il portait en travers.
- "Si vous avez pô envie, j'vais d'voir vous motiver j'crois bien."
- "S'il vous plait monsieur, veuillez libérer le passage" renchérit Aldanne.
- "Cocotte, t'es mignonne mais j'cause à ton pote alors tu la fermes."
Endherion saisit brutalement l'individu au collet et le souleva de sa chaise, laquelle tomba à la renverse.
- "Tu parles à la recrue Aldanne, compris ? Alors tu vas lui di..."
Un coup de genou s'écrasa sur la coquille de protection du jeune soldat qui, malgré ça, vacilla pour le compte. L'autre lui décrocha un deuxième coup de pied qui le bascula définitivement sur le flanc. Aldanne referma la main sur sa masse et arma son coup tout en faisant basculer sa targe sur son bras. A ce geste, l'autre recula, repoussant la chaise brutalement un peu plus loin pour ne pas s'y prendre les pieds tout en levant les mains bien haut.
- "Oh... calmos ! J'ai rien fait d'mal !"
- "Recrue Endherion, relevez-vous." lança le sergent. "Et toi mon gars, tu as trouvé à te loger pour ce soir."
Saisissant le poignet de l'individu, le sergent le pivota en une clé douloureuse de sorte que l'autre dut s'aplatir sur une table dont il renversa verres et bouteilles dans le mouvement. Tous les convives se jetèrent en arrière pour échapper à l'avalanche de liquides et de verre brisé. Les menottes claquèrent en se refermant sans douceur sur les poignets du kaldorei. Endherion se releva et retrouva un peu de souffle avant de se redresser tout à fait. C'est grâce à ça qu'il devina - plus qu'il ne vit - l'individu qui semblait s'évanouir dans les ombres de l'alcôve, juste dans la direction de son regard, au-delà du sergent penché sur son interpellé.
- "Sergent ! Un suspect dans l'coin ! Un fufu qu'essaie d'se faire la malle !"
Le sergent désigna le kaldorei à Aldanne.
- "Recrue, vous me gardez celui là au frais, on va voir ça. Plus personne ne bouge. Si je vois un doigt qui se lève ou un œil qui cligne, je lui fais passer le goût de l'alcool au fond d'un trou en guise de cure de désintoxication. Tout le monde a bien compris ?"
Tout le monde semblait avoir compris. Aldanne saisit fermement les menottes et les remonta bien haut dans le dos de celui qui avait frappé son frère sans la moindre commisération pour l'expression douloureuse qu'il lâcha à cet instant et qui se finit en noms d'oiseau avant qu'un gant de mailles un peu lourd vienne s'écraser sur sa bouche. Endherion tira les cheveux sans ménagement pour entrer dans le champ de vision du kaldorei en lui meurtrissant un peu plus la lèvre sur les dents au passage.
- "Ta gueule. C'est clair ?" grogna le paladin avec un air mauvais.
- "O.ouais !"
Aldanne relâcha un peu sa prise. Le sergent rappela Endherion à lui.
- "Recrue, approchez. Vous ouvrez grands vos yeux, et si vous voyez un coin de nappe, de robe ou de tapis bouger tout seul, vous êtes autorisé à agir."
- "Compris sergent" fit le paladin en lâchant la tête du prévenu qui heurta durement la surface de la table.
Aldanne et Endherion, la main sur la poignée de leur masse cloutée réglementaire, se détendirent légèrement quand l'individu obtempéra sans chercher de complications. La progression continuait.
- "On peut voir votre visage madame ?" suggéra poliment Aldanne à une sorte de courtisane au corset délacé jusqu'au nombril. Rouge de honte - étonnamment - elle souleva ce qui ressemblait à une mantille tissée serrée. Endherion haussa les épaules : inconnue des services. Sans doute une bourgeoise friquée ou une nobliaute qui s'encanaillait mais rien de répréhensible. Regard faux mais clair, pas de drogue. De toutes façons ils ne recherchaient pas tant les drogués (ça en aurait fait de trop) que les revendeurs. Ils continuèrent, contournant les tables à leur rythme en remontant vers le comptoir. Un instant Endherion se pencha sur une table et récupéra un briquet qu'il examina attentivement, propriété d'un gnome au physique alourdi de graisse et flanqué de deux femelles dont on taira la race par souci de charité.
- "Artisanat gobelin ? Baie-du-butin ?"
- "Ouais."
Le paladin renifla un peu l'objet. Fragrances diverses, rien d'identifiable, du brûlé avant tout. L'autre avait des traits durcis mais hormis cette réaction qu'on aurait tout aussi bien pu attribuer à la crainte d'une confiscation, il ne trahissait rien de précis. Ce type d'artisanat était lourdement taxé et le paladin doutait que tel ait été le cas de cet article, mais il ne pouvait rien prouver, ils le savaient aussi bien l'un que l'autre.
- "'nne soirée m'sieur." salua le paladin en reposant l'objet précieux avec un soin ostensible.
- "Ouais."
Sous les escaliers de pierre, deux larges alcôves, de part et d'autre de la grande salle, semblaient prédestinées à abriter toutes sortes de trafics requérant plus de discrétion encore.
L'incident débuta quand Endherion fit mine de se détourner du comptoir pour s'avancer vers cet espace plus sombre : un individu recula soudain dans l'allée en faisant grincer les pieds de sa chaise. Il barrait le passage. Le paladin l'observa un instant, libéra la pression qui retenait sa masse cloutée, puis annonça calmement, la main sur la poignée :
- "Excusez-moi m'sieur. Veuillez libérer l'passage s'il vous plaît."
Le sergent, sensible à la tension, s'engagea dans une allée de traverse pour rejoindre ses troupes, mais la conversation s'engageait déjà.
- "Et si j'ai pas envie ?" ricana l'individu, un espèce de grand kaldorei sec couronnée d'une casquette qu'il portait en travers.
- "Si vous avez pô envie, j'vais d'voir vous motiver j'crois bien."
- "S'il vous plait monsieur, veuillez libérer le passage" renchérit Aldanne.
- "Cocotte, t'es mignonne mais j'cause à ton pote alors tu la fermes."
Endherion saisit brutalement l'individu au collet et le souleva de sa chaise, laquelle tomba à la renverse.
- "Tu parles à la recrue Aldanne, compris ? Alors tu vas lui di..."
Un coup de genou s'écrasa sur la coquille de protection du jeune soldat qui, malgré ça, vacilla pour le compte. L'autre lui décrocha un deuxième coup de pied qui le bascula définitivement sur le flanc. Aldanne referma la main sur sa masse et arma son coup tout en faisant basculer sa targe sur son bras. A ce geste, l'autre recula, repoussant la chaise brutalement un peu plus loin pour ne pas s'y prendre les pieds tout en levant les mains bien haut.
- "Oh... calmos ! J'ai rien fait d'mal !"
- "Recrue Endherion, relevez-vous." lança le sergent. "Et toi mon gars, tu as trouvé à te loger pour ce soir."
Saisissant le poignet de l'individu, le sergent le pivota en une clé douloureuse de sorte que l'autre dut s'aplatir sur une table dont il renversa verres et bouteilles dans le mouvement. Tous les convives se jetèrent en arrière pour échapper à l'avalanche de liquides et de verre brisé. Les menottes claquèrent en se refermant sans douceur sur les poignets du kaldorei. Endherion se releva et retrouva un peu de souffle avant de se redresser tout à fait. C'est grâce à ça qu'il devina - plus qu'il ne vit - l'individu qui semblait s'évanouir dans les ombres de l'alcôve, juste dans la direction de son regard, au-delà du sergent penché sur son interpellé.
- "Sergent ! Un suspect dans l'coin ! Un fufu qu'essaie d'se faire la malle !"
Le sergent désigna le kaldorei à Aldanne.
- "Recrue, vous me gardez celui là au frais, on va voir ça. Plus personne ne bouge. Si je vois un doigt qui se lève ou un œil qui cligne, je lui fais passer le goût de l'alcool au fond d'un trou en guise de cure de désintoxication. Tout le monde a bien compris ?"
Tout le monde semblait avoir compris. Aldanne saisit fermement les menottes et les remonta bien haut dans le dos de celui qui avait frappé son frère sans la moindre commisération pour l'expression douloureuse qu'il lâcha à cet instant et qui se finit en noms d'oiseau avant qu'un gant de mailles un peu lourd vienne s'écraser sur sa bouche. Endherion tira les cheveux sans ménagement pour entrer dans le champ de vision du kaldorei en lui meurtrissant un peu plus la lèvre sur les dents au passage.
- "Ta gueule. C'est clair ?" grogna le paladin avec un air mauvais.
- "O.ouais !"
Aldanne relâcha un peu sa prise. Le sergent rappela Endherion à lui.
- "Recrue, approchez. Vous ouvrez grands vos yeux, et si vous voyez un coin de nappe, de robe ou de tapis bouger tout seul, vous êtes autorisé à agir."
- "Compris sergent" fit le paladin en lâchant la tête du prévenu qui heurta durement la surface de la table.
Endherion
Re: Il était Garde... et c'était cool - Une patrouille
Ils progressèrent lentement. Le sergent lui-même avait sorti sa masse et la balançait négligemment au ras de la tomette ou des quelques tapis pouilleux disposés ici et là.
- "Bonsoir messieurs dames. Veuillez ôter vos capuches et décliner vos identités s'il vous plait ?" annonça-t-il avec une voix doucereuse.
- "Sergent... ces gens sont mes invités. Il n'y a pas de souci ici, je vous assure."
- "Si tel est le cas, il ne me restera plus qu'à vous souhaiter une agréable soirée, et en attendant je veux vos noms à tous les six."
Pourtant, s'il y avait bien six chaises, il n'y avait que cinq personnes à cette table, un humain, un kaldorei, deux femmes et une draenei à l'air évanescent qui ne semblait pas trop bien comprendre ce qui se passait. Les chaînettes passées entre ses cornes tintaient doucement.
"Recrue, veuillez noter les noms de ces personnes."
C'est à cet instant que le premier énergumène allongé sur la table se releva d'un bond. Aldanne tâcha bien de peser sur lui, puis, voyant qu'elle n'était pas de force, essaya de lui balayer le pied d'un lourd coup de botte. Mais l'individu était plus puissant que prévu et pivota avant de lui décrocher un grand coup de tête qui la fit partir en arrière dans les tables, lesquelles s'effondrèrent avec fracas.
- "'tain d'con ! Ald !!!"
Le sergent bondit sur son communicateur tandis qu'Aldanne tâchait de se relever, la main sur le visage :
- °Ici patrouille, ici patrouille, altercation au Bois-Sont-Chaudes. Une unité blessée. Demandons renforts immédiatement ! Suspect menotté en fuite, race kaldorei, cheveux gris et longs, chemise foncée, pantalon gris à bande noire.°
Endherion, lui, était déjà parti comme une flèche, bondissant à travers l'établissement enfumé à la poursuite du suspect. Et comme ce dernier s'engageait dans la coursive, il jeta de toutes ses forces sa masse qui s'écrasa contre un mur et n'atteignit sa cible que par rebond. Le kaldorei s'étala de tout son long mais repartit de plus belle. Les clients, médusés ou peu désireux de laisser leur nom dans un rapport de police, restaient immobiles. Ils débouchèrent tous les deux tout à tour comme des balles dans la rue sombre.
- °Recrue Endherion : le suspect part vers le sud-est. Je répète : sud-est. Visuel, je le lâche pas !°
- °Ici central, suspect se déplace vers le sud-est, compris recrue.°
Le paladin hésita à récupérer son cheval mais le temps de défaire la bride et se mettre en selle, même court, risquait de permettre au fugitif de sortir de son champ de vision pour s'évanouir on ne sait où, surtout ces kaldoreis infernaux qui savaient transformer leur peau d'une façon incroyable pour ressembler à leur environnement ! Une chance que celui-ci n'ait pas des talents de furtif, faute de quoi il serait probablement déjà hors de vue car il n'avait pas encore le réflexe de les marquer avec les vaporisateurs anti-évasion.
- °Recrue Endherion, ne vous isolez pas. Laissez-le filer au moindre signe suspect, c'est bien compris ?°
- °Chef, oui chef !° cria le paladin entre deux souffles. °C... Comment va Ald ?°
- °Ca va.° répondit-elle °J'ai déjà pris des baumes plus lourdes dans la tête.°
La course continuait. On se dirigeait vers les canaux et le donjon. "Mauvais choix grand con", pensa le paladin, "ça grouille de collègues par là-bas". En vérité, il semblait bien que l'autre avait réalisé aussi car il hésita un instant, oscilla vers la gauche puis la droite de la rue comme s'il cherchait une échappatoire tout en forçant sur ses menottes. De ce côté là Endherion était tranquille : le modèle breveté "sécurité civile" utilisé par la Garde était en thorium de Forgefer avec enchantement anti-effraction. Le seul moyen fiable de les ouvrir restait un serrurier habile ou un forgeron avec un bon gros coupe-câble des familles. N'empêche que le bougre avait de grandes jambes, et que malgré ses hésitations, il conservait son avance. Ils s'engouffrèrent bientôt dans l'un des passages qui relient les quartiers. On allait arriver aux canaux. Comme de bien entendu les lanternes publiques étaient soufflées et le kaldorei était encore à son avantage !
- °Bordel, y trace ! J'vais l'perdre ! Direction les canaux, les canaux !°
- °Ici central, suspect arrive à hauteur des canaux. Bien reçu.°
- °Recrue Endherion, stoppez à l'intersection et annoncez simplement la direction.°
- °Oui... chef... il est rapide.°
Ils débouchèrent à la lumière des lampadaires au bord des canaux quelques secondes plus tard. Le kaldorei se rua vers la droite, disparaissant à la vue du paladin. Il appuyait déjà sur son communicateur quand il vit l'individu projeté en arrière comme sous l'effet d'un choc.
- "Nom d'un p't..."
A l'intersection, la Commandant Marteau-Hardi passait le virage tranquillement en sens inverse affublée de deux gardes. Elle releva son casque avec une expression faussement désolée.
- "Mince. Il a percuté un bélier. C'est triste. Soldats ?"
- "O.oui.. Commandant ?"
- "Pas vous recrue. Vous deux avec moi, ramassez moi ce déchet et flanquez moi ça en cellule."
- "Bien Commandant."
- "Et vous recrue, rejoignez votre unité."
Le paladin se contenta de hocher la tête, le souffle court, et resta un instant en arrêt tandis que la Commandant continuait sa propre patrouille.
Il était Garde... et c'était cool.
- "Bonsoir messieurs dames. Veuillez ôter vos capuches et décliner vos identités s'il vous plait ?" annonça-t-il avec une voix doucereuse.
- "Sergent... ces gens sont mes invités. Il n'y a pas de souci ici, je vous assure."
- "Si tel est le cas, il ne me restera plus qu'à vous souhaiter une agréable soirée, et en attendant je veux vos noms à tous les six."
Pourtant, s'il y avait bien six chaises, il n'y avait que cinq personnes à cette table, un humain, un kaldorei, deux femmes et une draenei à l'air évanescent qui ne semblait pas trop bien comprendre ce qui se passait. Les chaînettes passées entre ses cornes tintaient doucement.
"Recrue, veuillez noter les noms de ces personnes."
C'est à cet instant que le premier énergumène allongé sur la table se releva d'un bond. Aldanne tâcha bien de peser sur lui, puis, voyant qu'elle n'était pas de force, essaya de lui balayer le pied d'un lourd coup de botte. Mais l'individu était plus puissant que prévu et pivota avant de lui décrocher un grand coup de tête qui la fit partir en arrière dans les tables, lesquelles s'effondrèrent avec fracas.
- "'tain d'con ! Ald !!!"
Le sergent bondit sur son communicateur tandis qu'Aldanne tâchait de se relever, la main sur le visage :
- °Ici patrouille, ici patrouille, altercation au Bois-Sont-Chaudes. Une unité blessée. Demandons renforts immédiatement ! Suspect menotté en fuite, race kaldorei, cheveux gris et longs, chemise foncée, pantalon gris à bande noire.°
Endherion, lui, était déjà parti comme une flèche, bondissant à travers l'établissement enfumé à la poursuite du suspect. Et comme ce dernier s'engageait dans la coursive, il jeta de toutes ses forces sa masse qui s'écrasa contre un mur et n'atteignit sa cible que par rebond. Le kaldorei s'étala de tout son long mais repartit de plus belle. Les clients, médusés ou peu désireux de laisser leur nom dans un rapport de police, restaient immobiles. Ils débouchèrent tous les deux tout à tour comme des balles dans la rue sombre.
- °Recrue Endherion : le suspect part vers le sud-est. Je répète : sud-est. Visuel, je le lâche pas !°
- °Ici central, suspect se déplace vers le sud-est, compris recrue.°
Le paladin hésita à récupérer son cheval mais le temps de défaire la bride et se mettre en selle, même court, risquait de permettre au fugitif de sortir de son champ de vision pour s'évanouir on ne sait où, surtout ces kaldoreis infernaux qui savaient transformer leur peau d'une façon incroyable pour ressembler à leur environnement ! Une chance que celui-ci n'ait pas des talents de furtif, faute de quoi il serait probablement déjà hors de vue car il n'avait pas encore le réflexe de les marquer avec les vaporisateurs anti-évasion.
- °Recrue Endherion, ne vous isolez pas. Laissez-le filer au moindre signe suspect, c'est bien compris ?°
- °Chef, oui chef !° cria le paladin entre deux souffles. °C... Comment va Ald ?°
- °Ca va.° répondit-elle °J'ai déjà pris des baumes plus lourdes dans la tête.°
La course continuait. On se dirigeait vers les canaux et le donjon. "Mauvais choix grand con", pensa le paladin, "ça grouille de collègues par là-bas". En vérité, il semblait bien que l'autre avait réalisé aussi car il hésita un instant, oscilla vers la gauche puis la droite de la rue comme s'il cherchait une échappatoire tout en forçant sur ses menottes. De ce côté là Endherion était tranquille : le modèle breveté "sécurité civile" utilisé par la Garde était en thorium de Forgefer avec enchantement anti-effraction. Le seul moyen fiable de les ouvrir restait un serrurier habile ou un forgeron avec un bon gros coupe-câble des familles. N'empêche que le bougre avait de grandes jambes, et que malgré ses hésitations, il conservait son avance. Ils s'engouffrèrent bientôt dans l'un des passages qui relient les quartiers. On allait arriver aux canaux. Comme de bien entendu les lanternes publiques étaient soufflées et le kaldorei était encore à son avantage !
- °Bordel, y trace ! J'vais l'perdre ! Direction les canaux, les canaux !°
- °Ici central, suspect arrive à hauteur des canaux. Bien reçu.°
- °Recrue Endherion, stoppez à l'intersection et annoncez simplement la direction.°
- °Oui... chef... il est rapide.°
Ils débouchèrent à la lumière des lampadaires au bord des canaux quelques secondes plus tard. Le kaldorei se rua vers la droite, disparaissant à la vue du paladin. Il appuyait déjà sur son communicateur quand il vit l'individu projeté en arrière comme sous l'effet d'un choc.
- "Nom d'un p't..."
A l'intersection, la Commandant Marteau-Hardi passait le virage tranquillement en sens inverse affublée de deux gardes. Elle releva son casque avec une expression faussement désolée.
- "Mince. Il a percuté un bélier. C'est triste. Soldats ?"
- "O.oui.. Commandant ?"
- "Pas vous recrue. Vous deux avec moi, ramassez moi ce déchet et flanquez moi ça en cellule."
- "Bien Commandant."
- "Et vous recrue, rejoignez votre unité."
Le paladin se contenta de hocher la tête, le souffle court, et resta un instant en arrêt tandis que la Commandant continuait sa propre patrouille.
Il était Garde... et c'était cool.
Endherion
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