Il était Garde... et c'était cool - Rouages de la fourre
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Il était Garde... et c'était cool - Rouages de la fourre
- "SERGENT ENDHERION !"
- "Euuh... ouais ? Mais qu'est-ce que t'as à gueuler comme ça ?"
Il avait sursauté et, sauf petit bond salvateur, il se serait renversé son kawa brûlant sur la chemise. Une jolie flaque s'écrasa sur le dallage juste avant qu'il ne lève le regard vers sa soeur qui venait de lui fiche un coup au coeur.
- "Viens me voir une minute." gronda l'intendante avec ses airs de capitaine au long cours qu'elle retrouvait naturellement quand l'heure était grave.
Elle guida son frère et néanmoins collègue dans le petit bureau attenant au guichet de la fourre et dans lequel elle était en charge des comptes pour le corps opérationnel de la Garde de Hurlevent depuis qu'elle en avait accepté la fonction.
- "Tu m'énerves !"
- "Bah... ouais j'vois ça... mais qu'est-ce t'as ?"
- "Tu peux me dire d'où tu sors les communicateurs et les insignes de tes dernières recrues ?"
- "Bah d'ici."
- "JE NE TE LE FAIS PAS DIRE !"
- "..."
- "Tu m'as signé un reçu ? Tu as demandé à quelqu'un de mon service ?"
- "Bah..."
- "Non bien sûr, et ni Kandhar, ni Raika... et je ne te parle même pas de Farm. J'en ai RAS-LE-BOL ! J'ai accepté le poste, c'est pas pour faire figurante ! Donc je te préviens que si je prends encore l'un de vous quatre, ou même un autre, à se servir comme si c'était son casier personnel, ça va remonter directement en rapport à la hiérarchie. J'ai des comptes à rendre figurez-vous. Alors ça vous passe au dessus, je veux bien, mais il y a des limites ! Si je prends encore une fois Hanrius - tout beau avec ses nouveaux galons - en train de traficoter dans mes affaires, je t'assure que ça va mal se passer !"
Il laissa passer un temps, la bouche déformée par l'ébauche d'une grimace qui, pour sa sœur, ressemblait, sinon à une excuse, du moins à un début d'aveu de culpabilité.
- "Il est bel homme l'Hanrius tu trouves pô ?"
- "Oh ça suffit ! Maintenant dégage de là, et fais passer le mot parce que je commence à en avoir ma claque de ces passe-droits ! On ne pioche pas dans mon magasin, ni arme, ni chemise, ni quoi que ce soit ! Déjà que moi je n'ai toujours pas obtenu les clés des coffres, alors que vous veniez piquer comme ça franchement... ça me désespère ! Et tu demanderas à ton grand copain ce que son amie a fait des balles de soie entières que je lui ai expédiées sur ses conseils. Ça me gaaaaaaave !!!"
- "Je f'rai attention."
- "T'as intérêt ! J'ai encore renfloué les coffres de 300 ors : j'aimerais bien maîtriser un tout petit peu ce qui en est fait tu vois !"
- "L'Etat-Major ne t'a pas encore confié les clés ?"
- "Non."
C'était sec et tranchant comme elle savait si bien le faire. D'ailleurs elle l'ignora de ce moment là en se replongeant dans ses livres de comptes tout en repoussant vers lui quatre sucettes au chocolat, échantillons abandonnés par un représentant et qui trainaient sur le bureau. Le geste était parfaitement volontaire, sa façon à elle de dire qu'elle pouvait être sévère tout en restant humaine. Ça agrémenterait le dessert ! Ne trouvant rien de mieux à dire et bien conscient qu'une nouvelle tentative d'humour risquait surtout d'aggraver son cas, il s'avança jusque au seuil, avant de lâcher, à l'ultime instant :
- "T'es pas mal quand t'es en colère. Enfin, quand on aime les femmes de tê..."
- "TIRE-TOI !"
Il s'enfuit enfin, sourire retrouvé... mais bien conscient qu'elle était loin d'avoir tort. Il ouvrit sa sucette.
Il était Garde... et c'était cool.
- "Euuh... ouais ? Mais qu'est-ce que t'as à gueuler comme ça ?"
Il avait sursauté et, sauf petit bond salvateur, il se serait renversé son kawa brûlant sur la chemise. Une jolie flaque s'écrasa sur le dallage juste avant qu'il ne lève le regard vers sa soeur qui venait de lui fiche un coup au coeur.
- "Viens me voir une minute." gronda l'intendante avec ses airs de capitaine au long cours qu'elle retrouvait naturellement quand l'heure était grave.
Elle guida son frère et néanmoins collègue dans le petit bureau attenant au guichet de la fourre et dans lequel elle était en charge des comptes pour le corps opérationnel de la Garde de Hurlevent depuis qu'elle en avait accepté la fonction.
- "Tu m'énerves !"
- "Bah... ouais j'vois ça... mais qu'est-ce t'as ?"
- "Tu peux me dire d'où tu sors les communicateurs et les insignes de tes dernières recrues ?"
- "Bah d'ici."
- "JE NE TE LE FAIS PAS DIRE !"
- "..."
- "Tu m'as signé un reçu ? Tu as demandé à quelqu'un de mon service ?"
- "Bah..."
- "Non bien sûr, et ni Kandhar, ni Raika... et je ne te parle même pas de Farm. J'en ai RAS-LE-BOL ! J'ai accepté le poste, c'est pas pour faire figurante ! Donc je te préviens que si je prends encore l'un de vous quatre, ou même un autre, à se servir comme si c'était son casier personnel, ça va remonter directement en rapport à la hiérarchie. J'ai des comptes à rendre figurez-vous. Alors ça vous passe au dessus, je veux bien, mais il y a des limites ! Si je prends encore une fois Hanrius - tout beau avec ses nouveaux galons - en train de traficoter dans mes affaires, je t'assure que ça va mal se passer !"
Il laissa passer un temps, la bouche déformée par l'ébauche d'une grimace qui, pour sa sœur, ressemblait, sinon à une excuse, du moins à un début d'aveu de culpabilité.
- "Il est bel homme l'Hanrius tu trouves pô ?"
- "Oh ça suffit ! Maintenant dégage de là, et fais passer le mot parce que je commence à en avoir ma claque de ces passe-droits ! On ne pioche pas dans mon magasin, ni arme, ni chemise, ni quoi que ce soit ! Déjà que moi je n'ai toujours pas obtenu les clés des coffres, alors que vous veniez piquer comme ça franchement... ça me désespère ! Et tu demanderas à ton grand copain ce que son amie a fait des balles de soie entières que je lui ai expédiées sur ses conseils. Ça me gaaaaaaave !!!"
- "Je f'rai attention."
- "T'as intérêt ! J'ai encore renfloué les coffres de 300 ors : j'aimerais bien maîtriser un tout petit peu ce qui en est fait tu vois !"
- "L'Etat-Major ne t'a pas encore confié les clés ?"
- "Non."
C'était sec et tranchant comme elle savait si bien le faire. D'ailleurs elle l'ignora de ce moment là en se replongeant dans ses livres de comptes tout en repoussant vers lui quatre sucettes au chocolat, échantillons abandonnés par un représentant et qui trainaient sur le bureau. Le geste était parfaitement volontaire, sa façon à elle de dire qu'elle pouvait être sévère tout en restant humaine. Ça agrémenterait le dessert ! Ne trouvant rien de mieux à dire et bien conscient qu'une nouvelle tentative d'humour risquait surtout d'aggraver son cas, il s'avança jusque au seuil, avant de lâcher, à l'ultime instant :
- "T'es pas mal quand t'es en colère. Enfin, quand on aime les femmes de tê..."
- "TIRE-TOI !"
Il s'enfuit enfin, sourire retrouvé... mais bien conscient qu'elle était loin d'avoir tort. Il ouvrit sa sucette.
Il était Garde... et c'était cool.
Endherion
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