La fin du Commandeur Ecarlate
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La fin du Commandeur Ecarlate
« Je ne peux pas vous promettre de vous ramenez en vie dans votre foyer. Mais je fais le serment devant vous et devant la Lumière que lorsque nous irons à la potence je serai le premier à poser le pied sur le terrain et que je serai le dernier à partir et je n’abandonnerai plus sur le sol ennemi... Mort ou vivant, nous reviendrons tous ensemble chez nous, à Âtreval. Je le jure devant la Lumière. »
J'en ai frappé jusqu'à ce qu'ils se noient dans leur sang.
Et inversement.
Mes épaules sont lourdes, mon échine brisée. Le poids était bien trop lourd. Un fardeau immense, écrasant. Mes pieds n'ont jamais chancelé, mes jambes n'ont jamais cédé. Déchéance. Mettez-moi toutes les douleurs du monde sur le dos ! Je ne tomberai pas ! Je continuerai d'avancer, pour qu'Elle continue de briller dans nos espérances. Elle nous secouera, Elle nous secouera. Elle l'a toujours fait. C'est grâce à Elle que je tiens encore, c'est pour Elle, oui.
Ils ne perdent pas de temps pour passer ce noeud autour de mon cou. Ce n'est pas l'une des cordes que l'on utilise pour amarrer les nouveaux navires, ni une de celle pour entrelacer des caisses. C'est l'une des attaches de bétails; les fils tressés sont serrés, épais, et usés. Je n'ai pas peur. Je ne crains rien. Je suis l'élu de la Lumière, Elle va me protéger.. Tout ira bien pour nous. Pourquoi ça n'irait pas, après tout ? Ce n'est qu'une corde. Ce n'est qu'un moment.
Mon coeur s'emballe, frappe contre ma cage thoracique comme pour en sortir. Cette vieille défaillance finit toujours par revenir. Mais il faut se montrer digne. Calme. Calme. Aucune faiblesse ne doit paraître, ni même se soupçonner. Je suis le Commandeur Taelis après tout. Alors pourquoi n'arriverai-je pas à passer outre ? Le nœud coulisse, avide, pour venir s'appuyer sur la nuque, avide comme la foule qui se hâte près du gibet, impatiente que le sol ne soit plus sous mes pieds.
Je prendrai sur moi, jusqu'au trépas. Je ne crains pas Son Jugement Divin.
Au travers des silhouettes païennes, mes hommes sont là. Un regard furtif. Inutile d'attirer l'attention sur eux.
Respirer une dernière fois, tête redressée vers les étoiles pour arrêter la course de ma poitrine sous la pression du bourreau qui, assoiffé, ne pense qu'à tendre ces attaches à chevaux. Las. Ses expressions prouvent qu'il le fait chaque jour, mais, il trépigne, trahissant sa folie.
Un vacarme dans à mes oreilles. J'entends le peuple, crier, hurler, je ne réussis plus à me fixer sur un autre point, afin d'oublier que, dès demain, Hurlevent sera envahi par le Fléau. Mais qu'importe. Ils ont perdu. Ils se sont fourvoyés.
Les cordes se tendent, aussi brutales et hostiles que les fers qui nous ont tenus ces longs mois, ou semaines. Elle nous avait promis qu'il ne nous arriverait rien. Alors, je lui fais confiance jusqu'à la fin. La danse des pendus. Un grincement strident, un craquement éclatant de la nuque de mon Frère. L'air me manque. Mon cou est pressé, à croire qu'il ne cherche qu'à faire qu'un avec de fil tressé. La circulation sanguine faiblit. Mon gorge se trouve à présent uni à cette longe. J'envie Âtreval. Mon gosier est cisaillé. Je sens, ma sève rouge arpentait ma bouche. Une dernière fois, ouvrir les yeux. Contempler la vue de Tes assassins. Mais, tout reste brouillé, telle une vitre en buée. Je n'arrive à présent qu'à distinguer des ombres flouées. Le gémissement de la branche qui fléchit sous notre poids, accompagné des paroles indistinctes de Tes tueurs, Sainte Lumière. Mes pulsations cardiaques se font de plus en plus forts, de plus en plus lointaines. Crève-coeur. Les battements s'estompent, au fur et à mesure. Le rythme ralentit: les voix sont floues. Tout n'est plus que écho. Des échos qui s'éloignent, chacun plus doux. Une fontaine s'épuisant dans un ton léger. Mes paupières menacent de se clore. Je ne cèderai pas. Je n'abandonnerai pas. Je ne vacille. Je ne chancelle.
Au loin, s'illuminant au milieu des formes confuses, la Lumière, dressée devant moi. Mes souffrances s'adoucissent, mon supplice cesse. Cette lueur réchauffe à nouveau nos coeurs, un éclat qui orne mon visage. Mon affection est terminée. Plus aucun bruit n'est perceptible, seule, ma Souveraine venant me chercher.
J'en ai frappé jusqu'à ce qu'ils se noient dans leur sang.
Et inversement.
Mes épaules sont lourdes, mon échine brisée. Le poids était bien trop lourd. Un fardeau immense, écrasant. Mes pieds n'ont jamais chancelé, mes jambes n'ont jamais cédé. Déchéance. Mettez-moi toutes les douleurs du monde sur le dos ! Je ne tomberai pas ! Je continuerai d'avancer, pour qu'Elle continue de briller dans nos espérances. Elle nous secouera, Elle nous secouera. Elle l'a toujours fait. C'est grâce à Elle que je tiens encore, c'est pour Elle, oui.
Ils ne perdent pas de temps pour passer ce noeud autour de mon cou. Ce n'est pas l'une des cordes que l'on utilise pour amarrer les nouveaux navires, ni une de celle pour entrelacer des caisses. C'est l'une des attaches de bétails; les fils tressés sont serrés, épais, et usés. Je n'ai pas peur. Je ne crains rien. Je suis l'élu de la Lumière, Elle va me protéger.. Tout ira bien pour nous. Pourquoi ça n'irait pas, après tout ? Ce n'est qu'une corde. Ce n'est qu'un moment.
Mon coeur s'emballe, frappe contre ma cage thoracique comme pour en sortir. Cette vieille défaillance finit toujours par revenir. Mais il faut se montrer digne. Calme. Calme. Aucune faiblesse ne doit paraître, ni même se soupçonner. Je suis le Commandeur Taelis après tout. Alors pourquoi n'arriverai-je pas à passer outre ? Le nœud coulisse, avide, pour venir s'appuyer sur la nuque, avide comme la foule qui se hâte près du gibet, impatiente que le sol ne soit plus sous mes pieds.
Je prendrai sur moi, jusqu'au trépas. Je ne crains pas Son Jugement Divin.
Au travers des silhouettes païennes, mes hommes sont là. Un regard furtif. Inutile d'attirer l'attention sur eux.
Respirer une dernière fois, tête redressée vers les étoiles pour arrêter la course de ma poitrine sous la pression du bourreau qui, assoiffé, ne pense qu'à tendre ces attaches à chevaux. Las. Ses expressions prouvent qu'il le fait chaque jour, mais, il trépigne, trahissant sa folie.
Un vacarme dans à mes oreilles. J'entends le peuple, crier, hurler, je ne réussis plus à me fixer sur un autre point, afin d'oublier que, dès demain, Hurlevent sera envahi par le Fléau. Mais qu'importe. Ils ont perdu. Ils se sont fourvoyés.
Les cordes se tendent, aussi brutales et hostiles que les fers qui nous ont tenus ces longs mois, ou semaines. Elle nous avait promis qu'il ne nous arriverait rien. Alors, je lui fais confiance jusqu'à la fin. La danse des pendus. Un grincement strident, un craquement éclatant de la nuque de mon Frère. L'air me manque. Mon cou est pressé, à croire qu'il ne cherche qu'à faire qu'un avec de fil tressé. La circulation sanguine faiblit. Mon gorge se trouve à présent uni à cette longe. J'envie Âtreval. Mon gosier est cisaillé. Je sens, ma sève rouge arpentait ma bouche. Une dernière fois, ouvrir les yeux. Contempler la vue de Tes assassins. Mais, tout reste brouillé, telle une vitre en buée. Je n'arrive à présent qu'à distinguer des ombres flouées. Le gémissement de la branche qui fléchit sous notre poids, accompagné des paroles indistinctes de Tes tueurs, Sainte Lumière. Mes pulsations cardiaques se font de plus en plus forts, de plus en plus lointaines. Crève-coeur. Les battements s'estompent, au fur et à mesure. Le rythme ralentit: les voix sont floues. Tout n'est plus que écho. Des échos qui s'éloignent, chacun plus doux. Une fontaine s'épuisant dans un ton léger. Mes paupières menacent de se clore. Je ne cèderai pas. Je n'abandonnerai pas. Je ne vacille. Je ne chancelle.
Au loin, s'illuminant au milieu des formes confuses, la Lumière, dressée devant moi. Mes souffrances s'adoucissent, mon supplice cesse. Cette lueur réchauffe à nouveau nos coeurs, un éclat qui orne mon visage. Mon affection est terminée. Plus aucun bruit n'est perceptible, seule, ma Souveraine venant me chercher.
« Et moi, je chanterai ta force; dès demain, je célèbrerai ta bonté,
Car tu es pour moi une haute retraite, un refuge au jour de ma détresse. »
Car tu es pour moi une haute retraite, un refuge au jour de ma détresse. »
Ilyas Aubren
Re: La fin du Commandeur Ecarlate
[HRP] Entendu parler de l'évent hélas j'ai pas pu y assister. Etant donné la scène on va dire que mon personnage y était.. il n'aurait raté ça pour rien au monde. [/HRP]
Terän Dumas, exilé de Tirisfal, avait regardé la scène avec délectation. Ses traits partiellement brûlés, creusés par une vieille peste cristallisée dans ses chairs, s'étaient tordus en voyant le grand commandeur écarlate mourir ainsi. D'un naturel pacifiste, il se surprit lui-même à prendre du plaisir en voyant cela, mais les douleurs interminables que lui avaient fait subir les écarlates pendant 2 ans, deux longues années, ne pouvaient rester contenues sous un voile de volonté utopiste. Il avait vu, dans les yeux de l'humain, une recherche éperdue de la lumière, et un espoir d'au-delà. Mais Terän était persuadé que la lumière n'était pas au service de cette vermine.
Et que seul les vrais méritants pouvaient aspirer à bénéficier de son aura. La preuve... il était encore là pour le penser.
Terän Dumas, exilé de Tirisfal, avait regardé la scène avec délectation. Ses traits partiellement brûlés, creusés par une vieille peste cristallisée dans ses chairs, s'étaient tordus en voyant le grand commandeur écarlate mourir ainsi. D'un naturel pacifiste, il se surprit lui-même à prendre du plaisir en voyant cela, mais les douleurs interminables que lui avaient fait subir les écarlates pendant 2 ans, deux longues années, ne pouvaient rester contenues sous un voile de volonté utopiste. Il avait vu, dans les yeux de l'humain, une recherche éperdue de la lumière, et un espoir d'au-delà. Mais Terän était persuadé que la lumière n'était pas au service de cette vermine.
Et que seul les vrais méritants pouvaient aspirer à bénéficier de son aura. La preuve... il était encore là pour le penser.
Therod Aoun'dore
Re: La fin du Commandeur Ecarlate
Elle avait mis du temps à venir...sa cécité nouvelle lui avait apprise que cette ville dont elle pensait connaitre le moindre recoin, le moindre pavé était à nouveau redevenue hostile et étrangère.
Elle se guida à l'instinct, au toucher jusqu'à entendre des cris au loin....un enfant taquinant sa soeur passa près d'elle:
-Petit, attends! Veux tu gagner une pièce d'or?
Il y eut un silence, elle devinait son hésitation. Peut être que lui aussi savait qui elle était et avait entendu une des rumeurs qui se disaient sur elle: était elle l'ogresse dévoreuse d'enfant? Ou la sorcière qui détenait le secret de sa beauté et de sa jeunesse en se baignant dans le sang des jeunes vierges?
Je ne veux et ne peux te faire de mal, je te demande simplement de me conduire là où on doit exécuter deux hommes aujourd'hui, deux pièces...une pour toi, une pour ta soeur, d'accord?
Elle sentait son regard posé sur elle, mais elle savait qu'il était toujours là, sa soeur aussi, tous deux devaient être en train de se regarder en se demandant quoi faire. La tenue qu'elle portait, l'armure de cuir vert sombre et le casque terrifiant ne devait pas aider à faciliter leur décision.
-D'accord! Mais d'abord les pièces!
-Je t'en donne une maintenant et l'autre dès que nous y serons, ça te va?
Ils arrivèrent sur les lieux...les prisonniers étaient en place...l'enfant détala au plus vite une fois payé...elle le soupçonna même d'avoir hésité un instant à oser la dépouiller de sa bourse. Elle se dit que tout compte fait, une réputation d'ogresse peut parfois s'avérer utile....
Elle demanda aux gens près d'elle de leur décrire ce qui se passait. Elle entendait les cris de haine, de colère....elle entendit la peur malgré le fait que l'objet de toutes leurs craintes étaient sur le point de disparaitre...elle put distinguer autre chose parmi les cris....il y avait là des murmures exprimant le respect. Ils faisaient bien de ne pas se faire remarquer. Peut être avaient ils enfin compris la leçon.
Les minutes interminables passaient....elle ne put s'empêcher de penser qu'à peu de choses près c'est elle qui aurait pu se retrouver à la place des condamnés. Ils avaient été trop orgueilleux, trop égocentriques et mégalomanes...ils avaient fait preuve d'imprudence....aujourd'hui, ils payaient cher cette insolence.
Si elle l'avait connu lui aurait elle conseillé plus de discrétion? Plus de prudence? Serait elle allée jusqu'à faire alliance secrètement avec lui pour unir leurs forces? Dans l'absolu c'eut été une excellente idée pour Celle qu'ils étaient tous sensée défendre....mais au fond elle savait que ça n'aurait jamais marché. Ce Taelis aurait été incontrôlable. Dommage....il lui aurait fallu tout au plus une dizaine de ses frères de foi pour semer la pagaille afin d'éviter ça.
A présent, c'en été fini....elle n'éprouvait ni satisfaction, ni compassion...seulement un sentiment de gâchis. Mais elle avait appris dernièrement à apprendre que lorsque la vie vous joue un coup en traitre...parfois il s'agit seulement d'un message....pour apprendre.
Et qui sait, peut être certaines des brebis égarées de Taelis chercheront ils un autre berger...ou un autre loup.
Elle se guida à l'instinct, au toucher jusqu'à entendre des cris au loin....un enfant taquinant sa soeur passa près d'elle:
-Petit, attends! Veux tu gagner une pièce d'or?
Il y eut un silence, elle devinait son hésitation. Peut être que lui aussi savait qui elle était et avait entendu une des rumeurs qui se disaient sur elle: était elle l'ogresse dévoreuse d'enfant? Ou la sorcière qui détenait le secret de sa beauté et de sa jeunesse en se baignant dans le sang des jeunes vierges?
Je ne veux et ne peux te faire de mal, je te demande simplement de me conduire là où on doit exécuter deux hommes aujourd'hui, deux pièces...une pour toi, une pour ta soeur, d'accord?
Elle sentait son regard posé sur elle, mais elle savait qu'il était toujours là, sa soeur aussi, tous deux devaient être en train de se regarder en se demandant quoi faire. La tenue qu'elle portait, l'armure de cuir vert sombre et le casque terrifiant ne devait pas aider à faciliter leur décision.
-D'accord! Mais d'abord les pièces!
-Je t'en donne une maintenant et l'autre dès que nous y serons, ça te va?
Ils arrivèrent sur les lieux...les prisonniers étaient en place...l'enfant détala au plus vite une fois payé...elle le soupçonna même d'avoir hésité un instant à oser la dépouiller de sa bourse. Elle se dit que tout compte fait, une réputation d'ogresse peut parfois s'avérer utile....
Elle demanda aux gens près d'elle de leur décrire ce qui se passait. Elle entendait les cris de haine, de colère....elle entendit la peur malgré le fait que l'objet de toutes leurs craintes étaient sur le point de disparaitre...elle put distinguer autre chose parmi les cris....il y avait là des murmures exprimant le respect. Ils faisaient bien de ne pas se faire remarquer. Peut être avaient ils enfin compris la leçon.
Les minutes interminables passaient....elle ne put s'empêcher de penser qu'à peu de choses près c'est elle qui aurait pu se retrouver à la place des condamnés. Ils avaient été trop orgueilleux, trop égocentriques et mégalomanes...ils avaient fait preuve d'imprudence....aujourd'hui, ils payaient cher cette insolence.
Si elle l'avait connu lui aurait elle conseillé plus de discrétion? Plus de prudence? Serait elle allée jusqu'à faire alliance secrètement avec lui pour unir leurs forces? Dans l'absolu c'eut été une excellente idée pour Celle qu'ils étaient tous sensée défendre....mais au fond elle savait que ça n'aurait jamais marché. Ce Taelis aurait été incontrôlable. Dommage....il lui aurait fallu tout au plus une dizaine de ses frères de foi pour semer la pagaille afin d'éviter ça.
A présent, c'en été fini....elle n'éprouvait ni satisfaction, ni compassion...seulement un sentiment de gâchis. Mais elle avait appris dernièrement à apprendre que lorsque la vie vous joue un coup en traitre...parfois il s'agit seulement d'un message....pour apprendre.
Et qui sait, peut être certaines des brebis égarées de Taelis chercheront ils un autre berger...ou un autre loup.
Cymbelîne
Re: La fin du Commandeur Ecarlate
Khassim a écrit:
Extrait du journal de Khassim Al-Rakim. Entrée du 11ème jour du second mois de l'an 30.
Les peuples Gorgés d'Eau ont encore chu, dans mon estime. Des hyènes autour d'une carcasse. Désirant s'abreuver du sang de celui qu'ils ont condamnés...parce que ses hommes s'abreuvaient de celui des autres. Certains étaient tellement excité qu'ils voulaient le tuer eux-même, avant sa pendaison, ou bien voulaient frapper son cadavre, comme des chiens enragés. Et ils se croient vraiment apte à juger autrui ? Je les mépriserai si je n'avais pas pitié de ces âmes perdues.
Mais les plus amusants, étaient, je crois, les rebelles de salon. J'en aie entendu un, dans la foule, parler de "jugement sommaire". Comment peut on se permettre à ce point de parler de ce qu'on ne sait pas ? C'est là, je crois, une des caractéristiques des Gorgés d'Eau. Ils parlent beaucoup, sans trop savoir ce qu'ils disent. A croire que leur cerveaux s'agitent dès qu'ils ferment la bouche, et que cela les effraie. Ne craignant pas le ridicule, parce que leurs congénères sont aussi ridicules d'eux et qu'ils ont peur du jugement d'autrui. Ou bien l'ignorent. Cela me rappelle un personnage, dans une pièce de théâtre que j'avais lu à la bibliothèque. Un certain Monsieur Jourdain, qui faisait de la prose "sans le savoir". Je rirai si ça n'était pas aussi triste.
Autre chose. Certains partisans de Taelis sont venus me voir, en cachette. D'autres viendront, je pense. Nous avons des points communs, lui et moi. Nous sommes de ceux qui attisent les passions et les fanatismes. J'ai laissé à Tanaris milles et milles personnes qui disent mon nom jusque dans leur sommeil. Peut-être en sera-t-il pareil ici. L'un de ces hommes, néanmoins s'avère incontrôlable. Son empressement douteux m'a poussé à aller faire vérifier ce qu'il m'a raconté au sujet d'Âtreval par des espions et certains de mes hommes que j'ai caché en Hurlevent. Il s'est avéré que c'était des fabliaux.
Si c'est la tristesse d'avoir perdu sa ville qui l'a perdu, je lui pardonnerai. S'il a tenté de me manipuler, il tombera et servira d'exemple aux autres. Je suis le plus doux des hommes à ceux qui savent mériter mes douceurs.
Repose toi bien, Hiltar. Sache que ceux qui se sont égarés sur les mauvaises routes que tu leur a montré pourront venir se réfugier dans mon giron. Je les laverai des crimes qu'ils ont commis en ton nom, lorsque tu t'es égaré. Les hommes meurent, mais les idéaux qui t'ont poussé à te vêtir de rouge, eux, ne peuvent pas être pendus. Tu m'as fait confiance, lorsque je t'ai parlé, en prison. Je m'en montrerai digne.
Je t'en fais le serment, Hiltar Taelis.
Le nettoyage que je t'ai promis a déja commencé.
Khassim Al-Rakim
Re: La fin du Commandeur Ecarlate
Extrait du Carnet d'Heythe Nografe
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à lire sur www.nografe.com
Respect... c’est le sentiment que j’ai éprouvé ce soir. Il y avait beaucoup de monde, tout à l’heure sur la petite place de la Prison. Une foule compacte, variée, pressée de voir les deux hommes mourir. Des militaires, des nobles, des gardes, des gens de peu, de tout, vraiment de tout. Et une ambiance tendue, lourde de silences respectueux, ponctuée ça et là de quelques méchants mots de haine qui m’ont paru de trop.
Je me suis postée dans un coin, ne cherchant pas à me faire remarquer, coiffée d’une capuche, et un des Gardes m’a intimé l’ordre de l’ôter, sans doute pour éviter d’avoir parmi les badauds des personnes peu recommandables qui auraient pu tenter d’empêcher la pendaison.
Mais rien de cela n’est arrivé. L’échafaud était monté au milieu de la place, le bourreau prêt et expérimenté, les gardes à l’affût du moindre faux pas, le Major Alrun en place pour officier, les accusés dignes.
Je n’ai pas dit un mot, pas émis un bruit, pas fait un geste qui m’aurait détournée de ce qui se passait là. Le chef Hilltar regardait la foule lentement, sondant les regards, comme s’il voulait les emporter dans sa tombe. Il montrait un courage exemplaire, il me semble qu’il le faisait pour lui, pour ses bourreau et juges, mais aussi pour d’autres personnes, disséminées dans la foule. Je l’ai aperçu 3 ou 4 fois jeter un regard différent vers un homme ou une femme cachés parmi d’autres. Je ne serais pas étonnée que les plus fidèles de ses hommes étaient là pour l’accompagner en silence. Et qu’ils auront, tout comme moi, été impressionnés du courage de cet homme.
L’évêque Vallien Narssis, après avoir chuchoté à son chef que c’était «un honneur de perdre la vie» à ses côtés, s’est alors exprimé plus fort pour la foule : «La Lumière a jugé que je n’avais plus le droit de vivre. Je ne remettrais pas en cause son jugement... Mais, croyez le bien... Lorsque votre tour viendra... Elle n’aura plus de pitié que vous en aurez eue. Puissiez vous vous repentir. Et sinon... Puissiez vous souffrir pour l’Eternité. La Damnation Eternelle vous attend, enfants infidèles.»
Talis Hiltar s’est alors lui adressé à la foule en criant : «Un échec apparent peut contenir les graines d’un succès qui germera en son temps, et donnera des fruits toute l’éternité. Vous avez rejeté, vous avez repoussé. Vous vous êtes irrité contre votre oint. La Lumière l’a vu et il a été irrité, indigné contre ses fils et ses filles. Mon pouvoir est pur. Ma souveraineté est éphémère. Ma vie est éternelle. Ma cause est noble. Mon coeur est bienveillant. Mes mains sont justes. Mes paroles sont impérissables. Mon oeuvre est parfaite. Mon esprit est saint. Mon âme est ma gloire. Ma foi est ma forteresse ; quiconque y pénètre est à l’abri et en sécurité.
Puis il s’est tourné vers l’Evêque et lui a dit avec douceur: «Je vous ramènerai en Lordaeron ; là vous serez l’objet de mes plus tendres sollicitudes. Mon peuple vous recevra avec joie et il vous suffira de dire «j’étais à la bataille d’Atreval pour que l’on vous réponde «Voilà un brave». Sauvez l’honneur, l’indépendance des Ecarlates ; soyez jusqu’à la fin, tel que je vous ai connu depuis toujours, et vous serez invincible»
Le Commandeur Hëdwe Marteau Hardi a alors mis fin à son discours en demandant au bourreau d’oeuvrer sans attendre. La suite... la suite n’est pas à raconter, sinon que la mort est venue vite, pour les deux hommes.
Respect... je n’ai que ce mot qui me reste encore en tête alors que je file vers le Nord dans le bateau qui m’emmène vers Norfendre, dans la nuit étoilée. Respect pour le courage d’un homme qui, jusqu’au bout, a cru à ses idéaux, quels qu’ils soient. Respect pour un homme qui n’a pas failli devant la mort. Respect pour ceux qui vont jusqu’au bout d’eux mêmes...
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à lire sur www.nografe.com
Heythe Nografe
Re: La fin du Commandeur Ecarlate
"Les abrutis... Quelle bande d'abrutis. Tu n'as pas entendu les murmures dans la foule ?
- Si... Biensûr, mais comment leur en vouloir pour leur ignorance ?"
Idrid fulminait tandis que l'exécution était terminée depuis maintenant plusieurs minutes. Les esprits s'étaient agités sur la fin, entre les excités de service et les habitués des tavernes qui ne connaissaient pas un quart des méfaits de Taelis, Idrid les voyant en tant que tels.
Il avait d'ailleurs giflé un homme un peu trop bavard, cracheur d'inepties sur les soldats et civils tombés face aux rouges de Taelis.
Le sourire de Fanélia vint apaiser le Sénéchal, jusqu'à cette douce main posée sur sa joue qui le calma pour de bon.
De retour en Austrivage, il fit passer ce pli au Bouclier Pieux, qui s'empressa de le recopier à l'adresse de chaque citoyen de la Cité endormie, au vue de l'heure tardive.
A leur réveil, les ouvriers, paysans, artisans pouvaient lire ceci.
- Si... Biensûr, mais comment leur en vouloir pour leur ignorance ?"
Idrid fulminait tandis que l'exécution était terminée depuis maintenant plusieurs minutes. Les esprits s'étaient agités sur la fin, entre les excités de service et les habitués des tavernes qui ne connaissaient pas un quart des méfaits de Taelis, Idrid les voyant en tant que tels.
Il avait d'ailleurs giflé un homme un peu trop bavard, cracheur d'inepties sur les soldats et civils tombés face aux rouges de Taelis.
Le sourire de Fanélia vint apaiser le Sénéchal, jusqu'à cette douce main posée sur sa joue qui le calma pour de bon.
De retour en Austrivage, il fit passer ce pli au Bouclier Pieux, qui s'empressa de le recopier à l'adresse de chaque citoyen de la Cité endormie, au vue de l'heure tardive.
A leur réveil, les ouvriers, paysans, artisans pouvaient lire ceci.
A nos fiers citoyens d'Austrivage,
Les traitres Hiltar Taelis et Vallien Narssis sont morts hier soir, pendus comme les criminels qu'ils étaient et resteront.
Nul respect pour ces chiens, nul prière pour ces menteurs.
Nous, Sénéchaux d'Austrivage savons pertinemment que vous ne ferez pas l'erreur de les dresser en martyrs, car vous, fiers citoyens d'Austrivage, êtes au fait de leurs agissements, durant tous ces longs mois, et pour cela, nous vous aimons de tout notre coeur.
Lordaeron peut respirer un peu plus, tandis que ces traitres à leur pays et à la Lumière sont morts.
Vous n'êtes pas aveuglés par leurs beaux discours, car dans leur folie et leur lacheté, ils se sont fait passer pour des brebis égarées, pour des pauvres bougres.
Les plus faibles et les moins éclairés pourront le croire, mais en Austrivage, Purification ne laissera le souvenir qu'une grande honte pour Lordaeron.
Puissiez vous vous en souvenir pour longtemps, peuple d'Austrivage, vous et vos enfants, et sachez que les Rédempteurs lutteront toujours contre les menteurs, les manipulateurs, les tyrans.
Pour Lordaeron, pour la Lumière.
Idrid
Re: La fin du Commandeur Ecarlate
Du balcon des invités qui surplombait la petite place aux funestes spectacles, le procureur Howard Faeldon pinçait un sourire satisfait.
Il s'était habillé pour l'occasion d'un complet tiré à quatre épingles, et avait poussé le bon goût jusqu'à mettre une fleur de lys en boutonnière.
Les potences se dressaient telles les parangons de la Justice pour laquelle il ne ménageait aucun effort.
Décidément, rien ne le mettait aussi en joie que de voir ses clients trouver une juste fin à ses pieds.
Il ne prêtait aucune attention à la foule.
Lorsque le bourreau fît enfin son office, il leva discrètement son verre de champagne à la santé des deux pendus et murmura pour lui-même une note ironique:
- A votre santé, messieurs.
Il s'était habillé pour l'occasion d'un complet tiré à quatre épingles, et avait poussé le bon goût jusqu'à mettre une fleur de lys en boutonnière.
Les potences se dressaient telles les parangons de la Justice pour laquelle il ne ménageait aucun effort.
Décidément, rien ne le mettait aussi en joie que de voir ses clients trouver une juste fin à ses pieds.
Il ne prêtait aucune attention à la foule.
Lorsque le bourreau fît enfin son office, il leva discrètement son verre de champagne à la santé des deux pendus et murmura pour lui-même une note ironique:
- A votre santé, messieurs.
Ériane
Re: La fin du Commandeur Ecarlate
Gurtz Ragecroc a écrit:Le sort en est jeté, d'sormais , on est tout seul 'vec l'homme loups dans Lordaeron...
Le nain ne dit rien pendant l'exécution , il n'avais pas de haine particulière envers Taelis et Purification , juste peut être , l'impression qu'un grand gâchis avait été commis...
Il rabaissa sa capuche et reparti dans la nuit vers Austrivage quand les pendus dansérent au bout d'une corde
Aka"Courroux-Terrestre
Re: La fin du Commandeur Ecarlate
Note aux sires T., Sonnecor et Pôelefer.
Ainsi donc, Narssis et Taelis finissent ainsi, au bout d'une corde. J'ai personnellement beaucoup apprécié leur discours d'adieux, même si ce qu'ils ont dit est exagéré. Je ne pense pas que la situation soit désespérée. Taelis ne voyait, comme beaucoup, que les mauvaises herbes. Ce sont toujours les plus désagréables qui vous marque le plus. Cela dit, il aura eu le mérite d'assumer tout à fait sa position jusqu'au bout. Quand à Narssis, dommage qu'il ait été condamné lui aussi.
Ce que nous devons retenir de ces mises à mort est que la Justice de Stormwind est similaire à celle en vigueur en Lordaeron. C'est une excellente chose de constater qu'une fois de plus, les différences entre l'Alliance et les vestiges de Lordaeron que sont les miettes de la croisade écarlates sont très ténues. J'ai dit au procureur Faeldon qu'il était aussi bon que le juge d'Hearthglen. Il semblait fier. Visiblement, il n'a pas compris l'allusion. C'est quelque chose qui est à la fois amusant et intéressant, cela mérite d'être relevé.
Pour en revenir aux condamnés, il faut s'attendre à ce que certains mettent Taelis au rang de martyr. Purification, du moins l'Idée, n'est pas morte. Il faut voir comment cela va se passer pour savoir quelle posture adoptée. Il ne faut pas que cela desserve l'Homme ou notre cause. Je pense toutefois que nous n'aurons pas d'ennuis et que dès à présent, nous ne croiserons plus les suivants de Taelis sur notre chemin. Nous allons cultiver Hearthglen et ce qu'il reste de vivant au Nord de Southshore à leur place, c'est tout.
E. Llorente.
Clairvoyant Llorente
Re: La fin du Commandeur Ecarlate
Baie du Butin, 10ème jour du 2ème mois.
Comme à son habitude, Zeick était accoudé à la rembarde de la terrasse du Loup de mer, un cigare entre les dents. Il observe l'océan.
"Dommage que je ne puisse aller voir cette pendaison, voir un fou se vider lorsque les muscles se détendent au moment de la mort et perdre toute dignité est toujours agréable. Sauf quand il s'agit d'un des notres."
L'elfe de sang à ses côtés ne dit rien, observant les alentours, cherchant une éventuelle menace pour son patron.
"Bah... au moins, ça fait tourner les affaires, j'espere que la Phalange va y arriver."
Cette fois, Odëssa hoche la tête, toujours concentrée.
Plusieurs heures après, un Rufus en sueur s'approche et sous le regard interrogateur de Zeick, il hoche simplement la tête.
"De la casse? des morts?"
"Non patron, Les corps sont bien gardés, prêts à livrer."
Souriant, Zeick jette son mégot dans l'eau et rentre, escorté par l'elfe de sang, toujours aux aguets.
Comme à son habitude, Zeick était accoudé à la rembarde de la terrasse du Loup de mer, un cigare entre les dents. Il observe l'océan.
"Dommage que je ne puisse aller voir cette pendaison, voir un fou se vider lorsque les muscles se détendent au moment de la mort et perdre toute dignité est toujours agréable. Sauf quand il s'agit d'un des notres."
L'elfe de sang à ses côtés ne dit rien, observant les alentours, cherchant une éventuelle menace pour son patron.
"Bah... au moins, ça fait tourner les affaires, j'espere que la Phalange va y arriver."
Cette fois, Odëssa hoche la tête, toujours concentrée.
Plusieurs heures après, un Rufus en sueur s'approche et sous le regard interrogateur de Zeick, il hoche simplement la tête.
"De la casse? des morts?"
"Non patron, Les corps sont bien gardés, prêts à livrer."
Souriant, Zeick jette son mégot dans l'eau et rentre, escorté par l'elfe de sang, toujours aux aguets.
Zeick Heilygan
Mal de tête...
Les dernières volontés..
Elle avait passé la journée à s'assurer d'obtenir les ultimes requêtes des deux condamnés.
En avaient-ils fait autant, eux, pour leurs victimes ? Elle se le demandait, mais chassait bien vite les possibles réponses de son esprit. Elle n'était pas eux.
Elle agissait comme elle le devait, comme elle se le devait. Par devoir, et avec une certaine compassion personnelle il fallait bien l'avouer.
Quelques heures avant l'exécution, Taelis lui avait confié avoir fait des erreurs, mais il avait ajouté qu'il ne regrettait rien.
Et elle, elle était là à lui demander ce qu'il souhaitait avant ses derniers instants...Mais que désire un homme sans regrets ? Quels espoirs pour un homme qui renonce au repentir ?
L'espoir..poudre à canon des guerres.
Il était croyant, elle était pragmatique. Il le lui avait demandé, elle avait répondu. Il avait des idéaux, elle avait ses serments.
La différence ? Elle n'avait jamais brandit les édits de la loi avec en couverture de l'ouvrage la peau écorchée d'un enfant de 12ans, elle n'avait jamais arraché les yeux à ceux qui refusent de voir, elle n'avait jamais coupé les oreilles à ceux qui n'écoutent pas...Lui, l'avait fait.
Elle en avait vu d'autres, des hommes de Lumière, des hommes aux pensées identiques et ces autres n'avaient pas pour autant torturés, massacrés, violentés des familles innocentes... Lui, l'avait fait.
Ce n'était pas ses croyances le problème, c'était la façon dont il les a levées, dont il les a menées.
On ne porte pas des valeurs de dignité à la Lumière, quand dans l'Ombre de nos caves des suppliciés innocents sont à l'agonie.
Illogique, incohérent, irrationnel...Déshonorant.
La Lumière aurait du rester une vertu, et non une excuse. Car c'était bel et bien pour se dédouaner de ses méfaits qu'il se disait agir en homme de foi.
Il n'était pas si bête..Il savait que certaines de ses actions étaient honteuses. Il le savait ?
Trop de questions qui n'auront pas réponses...
Mal de tête...
Tout deux lui avaient dis "Merci".
Elle savait bien, pourtant, qu'ils la détestaient pour le tabard qu'elle représentait, mais il y avait autre chose dessous..
"Merci":
L'un pour sa fable, lorsqu'elle a compté pourquoi elle ne faillerait pas dans ses engagements, l'autre parcqu'elle lui a prit la main pour le mener à l'échafaud.
Elle avait senti les tremblements et la pression des doigts de Vallien sur sa paume lorsque celui-ci s'était adressé à la foule.
De la rage ? De la peur ?
Elle n'avait pas apprécié le discours, mais peu importait, elle n'avait pas retiré sa main..Le courroux de la Justice suffisait, son geste à elle n'était que compassion..Car ce n'étaient que des hommes..
Ils avaient agi en monstres, vécus en monstres, mais mourraient comme les hommes.
Puis la foule a commencé à s'agiter.
Si la populace aime a parler d'une seule voix, elle, elle se demandait si parfois la plèbe n'avait pas également un seul cerveau..
Le mot "injustice" fut prononcé, ou encore "honneur", "dignitié".
Se rendaient-ils compte ? Connaissaient-ils les exactions ?
Personne ne dit un mot sur les victimes, pas même une prière, pas même un remord, pas même un pardon..
Le Tord-Boyau a même fermé ses portes ce soir là, en "hommage à Taelis". Mais pas une échoppe ne s'était revêtu de noir en deuil et en soutien pour les morts abusives.
Un hommage a un tueur d'enfant, et pas d'hommages aux enfants, aux familles..
Illogique, incohérent, irrationnel..Déshonorant.
Elle comprit vite que les individus qui trouvaient cela "injuste", étaient ceux qui n'avaient pas été directement touchés par les crimes des deux condamnés. Car si ces mêmes individus avaient eu leur femme, leur fils, leur frère, leur ami, enchaîné et torturé durant des jours dans les sombres sous-sol d'Atreval, ils auraient trouvés ça "injuste" qu'on ne pende pas les coupables.
Ces même individus qui sont prompt a dégainer leur six-coup à la première insulte qu'ils reçoivent, étaient tout aussi prompt a trouver cette exécution arbitraire...
Mal de tête..
Elle n'aime pas la mort. Elle l'évite et évite de la donner. A vrai dire en neuf mois d'enrôlement en tant que soldat, elle n'avait jamais tué..Même au siège d'Atreval, où elle avait mis un point d'honneur à "maitriser" les assaillants plutôt que les abattre.
Pour beaucoup c'est une tare, elle devait apprendre à tuer. Elle est Garde, Major, c'est son devoir. Elle devait tuer ou serait considéré comme faible...
Mais elle, elle savait...
Elle sait..
Qu'il faut plus de bravoure pour faire la paix que pour faire la guerre.
Mal de tête...
(Une dernière danse, Monsieur Taelis ?)
Elle avait passé la journée à s'assurer d'obtenir les ultimes requêtes des deux condamnés.
En avaient-ils fait autant, eux, pour leurs victimes ? Elle se le demandait, mais chassait bien vite les possibles réponses de son esprit. Elle n'était pas eux.
Elle agissait comme elle le devait, comme elle se le devait. Par devoir, et avec une certaine compassion personnelle il fallait bien l'avouer.
Quelques heures avant l'exécution, Taelis lui avait confié avoir fait des erreurs, mais il avait ajouté qu'il ne regrettait rien.
Et elle, elle était là à lui demander ce qu'il souhaitait avant ses derniers instants...Mais que désire un homme sans regrets ? Quels espoirs pour un homme qui renonce au repentir ?
L'espoir..poudre à canon des guerres.
Il était croyant, elle était pragmatique. Il le lui avait demandé, elle avait répondu. Il avait des idéaux, elle avait ses serments.
La différence ? Elle n'avait jamais brandit les édits de la loi avec en couverture de l'ouvrage la peau écorchée d'un enfant de 12ans, elle n'avait jamais arraché les yeux à ceux qui refusent de voir, elle n'avait jamais coupé les oreilles à ceux qui n'écoutent pas...Lui, l'avait fait.
Elle en avait vu d'autres, des hommes de Lumière, des hommes aux pensées identiques et ces autres n'avaient pas pour autant torturés, massacrés, violentés des familles innocentes... Lui, l'avait fait.
Ce n'était pas ses croyances le problème, c'était la façon dont il les a levées, dont il les a menées.
On ne porte pas des valeurs de dignité à la Lumière, quand dans l'Ombre de nos caves des suppliciés innocents sont à l'agonie.
Illogique, incohérent, irrationnel...Déshonorant.
La Lumière aurait du rester une vertu, et non une excuse. Car c'était bel et bien pour se dédouaner de ses méfaits qu'il se disait agir en homme de foi.
Il n'était pas si bête..Il savait que certaines de ses actions étaient honteuses. Il le savait ?
Trop de questions qui n'auront pas réponses...
Mal de tête...
Tout deux lui avaient dis "Merci".
Elle savait bien, pourtant, qu'ils la détestaient pour le tabard qu'elle représentait, mais il y avait autre chose dessous..
"Merci":
L'un pour sa fable, lorsqu'elle a compté pourquoi elle ne faillerait pas dans ses engagements, l'autre parcqu'elle lui a prit la main pour le mener à l'échafaud.
Elle avait senti les tremblements et la pression des doigts de Vallien sur sa paume lorsque celui-ci s'était adressé à la foule.
De la rage ? De la peur ?
Elle n'avait pas apprécié le discours, mais peu importait, elle n'avait pas retiré sa main..Le courroux de la Justice suffisait, son geste à elle n'était que compassion..Car ce n'étaient que des hommes..
Ils avaient agi en monstres, vécus en monstres, mais mourraient comme les hommes.
Puis la foule a commencé à s'agiter.
Si la populace aime a parler d'une seule voix, elle, elle se demandait si parfois la plèbe n'avait pas également un seul cerveau..
Le mot "injustice" fut prononcé, ou encore "honneur", "dignitié".
Se rendaient-ils compte ? Connaissaient-ils les exactions ?
Personne ne dit un mot sur les victimes, pas même une prière, pas même un remord, pas même un pardon..
Le Tord-Boyau a même fermé ses portes ce soir là, en "hommage à Taelis". Mais pas une échoppe ne s'était revêtu de noir en deuil et en soutien pour les morts abusives.
Un hommage a un tueur d'enfant, et pas d'hommages aux enfants, aux familles..
Illogique, incohérent, irrationnel..Déshonorant.
Elle comprit vite que les individus qui trouvaient cela "injuste", étaient ceux qui n'avaient pas été directement touchés par les crimes des deux condamnés. Car si ces mêmes individus avaient eu leur femme, leur fils, leur frère, leur ami, enchaîné et torturé durant des jours dans les sombres sous-sol d'Atreval, ils auraient trouvés ça "injuste" qu'on ne pende pas les coupables.
Ces même individus qui sont prompt a dégainer leur six-coup à la première insulte qu'ils reçoivent, étaient tout aussi prompt a trouver cette exécution arbitraire...
Mal de tête..
Elle n'aime pas la mort. Elle l'évite et évite de la donner. A vrai dire en neuf mois d'enrôlement en tant que soldat, elle n'avait jamais tué..Même au siège d'Atreval, où elle avait mis un point d'honneur à "maitriser" les assaillants plutôt que les abattre.
Pour beaucoup c'est une tare, elle devait apprendre à tuer. Elle est Garde, Major, c'est son devoir. Elle devait tuer ou serait considéré comme faible...
Mais elle, elle savait...
Elle sait..
Qu'il faut plus de bravoure pour faire la paix que pour faire la guerre.
Mal de tête...
(Une dernière danse, Monsieur Taelis ?)
Leizen
Re: La fin du Commandeur Ecarlate
Ils me demandent comment je me sens
Et si mon amour est vrai
Ils me regardent et froncent les sourcils,
Ils ne veulent pas de moi
Parce que je crois en toi.
Je crois en toi même au milieu des larmes et des rires
Je crois en toi même si nous sommes séparés.
Je crois en toi même le jour d'après.
Ne me laisse pas trop m'éloigner,
Garde moi où tu es
Où je serai toujours renouvelée.
Et qu'importe ce qu'ils disent
Parce que je crois en toi.
Je crois en toi quand l'été devient l'hiver,,
Je crois en toi quand le blanc devient noir,
Je crois en toi même s'ils sont bien plus nombreux que moi.
C'était avec soulagement qu'Eldya quitta la jungle de Strangleronce et les hommes sans foi ni lois qui y avaient trouvé refuge. Ce maudit Zeick avait tenu parole et lui avait ramené les corps d'Hiltar Taelis et de Vallien Narssis. Peu importait le nombre de pièces qu'il avait fallu débourser, elle ne laisserait aucun homme derrière elle, et surtout pas ceux là. Les plus fidèles de l'ordre avaient emporté les corps à ses côtés vers le Monastère Écarlate, une procession solennelle.
Elle remua, creusa la terre, aucune magie, aucun artifice. Elle devait le faire seule, ses larmes et sa sueur étaient les dernières choses qu'elle pouvait lui offrir. A ses côtés reposait le corps de son Commandeur, enveloppé dans un linceul cramoisi. Au cœur du Monastère, sanctuaire sacré, il reposerait. Nul autre lieu n'aurait pu l'accueillir et le préserver. Elle choisit longuement l'endroit, elle choisit celui qui était baigné par les premiers rayons du soleil. Elle récita des prières, inlassablement, suppliant La Lumière de l'accueillir en son sein comme il le méritait.
Anéantie, voilà que les peuples qu'ils désiraient si ardemment délivrés se soulevaient contre eux, les enfants, les élus de la Lumière. Et ils leur avaient tout pris. Elle savait que son ordre s'était en partie fourvoyé. Qu'un fardeau si pesant sur les épaules d'un seul homme ne pouvait mener qu'à ce résultat. Elle y avait sa part de responsabilités, elle n'avait pas su le conseiller. Et il y avait Vallien. Sa souffrance, sa mort même, elle en était également responsable. Elle avait connu de lui le meilleur, et le pire. Mais au fond, c'était aussi et surtout la meilleure chose qui lui était arrivée.
Au delà du Commandeur, du chef, elle pleura l'homme, ses hommes. Quoi que ces ignorants puissent dire, ils étaient tout deux des hommes de foi, prêts à tout risquer pour leur cause, pour cela ils étaient dignes de respect. Et son respect ils l'avaient acquis au premier regard. La seule foi qui peut vaincre est celle qui ne s'arrête pas devant les sacrifices. Aucun sacrifice n'avait été écarté. L'aube était proche.
Elle enfouit le corps d'Hiltar et le recouvrit de terre. C'était terminé. Il ne restait plus que la souffrance. Dans ces régions où le bien et le mal, la joie et la douleur, la foi et le doute, l'erreur et la vérité se touchent, personne ne peut en démarquer les limites. Elle se recroquevilla sur le sol, et ferma les yeux, ralentissant les battements de son cœur pour ne plus les entendre. Si lui était privé d'oxygène, elle n'en voulait plus. Et pourtant, l'air continuait d'affluer dans ses poumons, de soulever sa poitrine, et la vie de s'épanouir en elle. Mais même de son enfant, elle n'en voulait pas. Pas sans lui, pas maintenant. Elle ouvrit lentement les yeux bien des heures après. Sans un mot elle se leva et s'isola dans la Cathédrale, refermant les lourdes portes derrière elle. Et elle pria. Elle implora La Lumière de lui pardonner et de lui indiquer la voie à suivre.
« Tous sont égarés, tous sont pervertis; Il n'en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul. Lève-toi, ô Éternelle ! Que ces hommes ne triomphent pas ! Que les nations soient jugées devant ta face !
Tu me ceins de force pour le combat, je poursuivrai nos ennemis, je les atteindrai, et je ne reviendrai pas avant de les avoir anéantis. Je les briserai, et ils ne pourront se relever; Ils tomberont sous mes pieds. Ils crieront, et personne pour les sauver ! Ils crieront à l'Éternelle, et Elle ne leur répondra pas !
Je les broierai comme la poussière qu'emporte le vent, Je les foulerai comme la boue des rues. Car la Lumière est mon vengeur. »
Et si mon amour est vrai
Ils me regardent et froncent les sourcils,
Ils ne veulent pas de moi
Parce que je crois en toi.
Je crois en toi même au milieu des larmes et des rires
Je crois en toi même si nous sommes séparés.
Je crois en toi même le jour d'après.
Ne me laisse pas trop m'éloigner,
Garde moi où tu es
Où je serai toujours renouvelée.
Et qu'importe ce qu'ils disent
Parce que je crois en toi.
Je crois en toi quand l'été devient l'hiver,,
Je crois en toi quand le blanc devient noir,
Je crois en toi même s'ils sont bien plus nombreux que moi.
C'était avec soulagement qu'Eldya quitta la jungle de Strangleronce et les hommes sans foi ni lois qui y avaient trouvé refuge. Ce maudit Zeick avait tenu parole et lui avait ramené les corps d'Hiltar Taelis et de Vallien Narssis. Peu importait le nombre de pièces qu'il avait fallu débourser, elle ne laisserait aucun homme derrière elle, et surtout pas ceux là. Les plus fidèles de l'ordre avaient emporté les corps à ses côtés vers le Monastère Écarlate, une procession solennelle.
Elle remua, creusa la terre, aucune magie, aucun artifice. Elle devait le faire seule, ses larmes et sa sueur étaient les dernières choses qu'elle pouvait lui offrir. A ses côtés reposait le corps de son Commandeur, enveloppé dans un linceul cramoisi. Au cœur du Monastère, sanctuaire sacré, il reposerait. Nul autre lieu n'aurait pu l'accueillir et le préserver. Elle choisit longuement l'endroit, elle choisit celui qui était baigné par les premiers rayons du soleil. Elle récita des prières, inlassablement, suppliant La Lumière de l'accueillir en son sein comme il le méritait.
Anéantie, voilà que les peuples qu'ils désiraient si ardemment délivrés se soulevaient contre eux, les enfants, les élus de la Lumière. Et ils leur avaient tout pris. Elle savait que son ordre s'était en partie fourvoyé. Qu'un fardeau si pesant sur les épaules d'un seul homme ne pouvait mener qu'à ce résultat. Elle y avait sa part de responsabilités, elle n'avait pas su le conseiller. Et il y avait Vallien. Sa souffrance, sa mort même, elle en était également responsable. Elle avait connu de lui le meilleur, et le pire. Mais au fond, c'était aussi et surtout la meilleure chose qui lui était arrivée.
Au delà du Commandeur, du chef, elle pleura l'homme, ses hommes. Quoi que ces ignorants puissent dire, ils étaient tout deux des hommes de foi, prêts à tout risquer pour leur cause, pour cela ils étaient dignes de respect. Et son respect ils l'avaient acquis au premier regard. La seule foi qui peut vaincre est celle qui ne s'arrête pas devant les sacrifices. Aucun sacrifice n'avait été écarté. L'aube était proche.
Elle enfouit le corps d'Hiltar et le recouvrit de terre. C'était terminé. Il ne restait plus que la souffrance. Dans ces régions où le bien et le mal, la joie et la douleur, la foi et le doute, l'erreur et la vérité se touchent, personne ne peut en démarquer les limites. Elle se recroquevilla sur le sol, et ferma les yeux, ralentissant les battements de son cœur pour ne plus les entendre. Si lui était privé d'oxygène, elle n'en voulait plus. Et pourtant, l'air continuait d'affluer dans ses poumons, de soulever sa poitrine, et la vie de s'épanouir en elle. Mais même de son enfant, elle n'en voulait pas. Pas sans lui, pas maintenant. Elle ouvrit lentement les yeux bien des heures après. Sans un mot elle se leva et s'isola dans la Cathédrale, refermant les lourdes portes derrière elle. Et elle pria. Elle implora La Lumière de lui pardonner et de lui indiquer la voie à suivre.
« Tous sont égarés, tous sont pervertis; Il n'en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul. Lève-toi, ô Éternelle ! Que ces hommes ne triomphent pas ! Que les nations soient jugées devant ta face !
Tu me ceins de force pour le combat, je poursuivrai nos ennemis, je les atteindrai, et je ne reviendrai pas avant de les avoir anéantis. Je les briserai, et ils ne pourront se relever; Ils tomberont sous mes pieds. Ils crieront, et personne pour les sauver ! Ils crieront à l'Éternelle, et Elle ne leur répondra pas !
Je les broierai comme la poussière qu'emporte le vent, Je les foulerai comme la boue des rues. Car la Lumière est mon vengeur. »
Aloyse Pérod
Écarlate à un écarlate
Carnet du Général Lameforte, Quartier Général de la Renaissance Écarlate:
Me voila rentré après avoir passé des jours en Norfendre et les mauvaises nouvelles pleuvent telles la neige dans cette partie d'Azeroth.
Mon espion et messager m'attends le visage enclin de m'annoncer encore une nouvelle peu réjouissante.
" Le commandant écarlate Hiltar Taelis a été pendu après un jugement où il a été bien entendu reconnue coupable de ses ex-actions envers d'innombrable innocents. Poutant Général si je peux me le permettre j'en exprime aucune joie..."
Et moi non plus... Pourquoi un tel homme avec une telle force, une détermination aussi puissante a-t-il choisie une telle voie? Il aurai put être un formidable combattant pour l'alliance et le porteur d'un étendard le jour où nous reprenons notre ancienne cité de Lordaeron.
Je garde espoir que j'arriverai à sauver les vrais écarlates, à les faire revenir vers le chemin de la raison et du souvenir de qui été notre fondateur le cœur qui a mis dans cette œuvre.
Je me dis souvent que Alexendros Mograine n'aurait pas été trahie, l'ordre écarlate serait vu d'un autre œil. Mon cœur pleurent pour ces âmes encore perdu dans des batailles internes dans l'alliance.
Des personnes voulaient ta mort, voulait te voir te faire exécuter. La justice a-t-elle vraiment été rendu? Il n'y a pas vraiment de justice, juste de la vengeance engendré par cette haine que tu as créé de tes mains.
Frère Taelis pour le bien de nos frères et sœurs la seule chose que je pourrai faire car je suis sûr que comme moi tu tenais à eux sera de les sauver.
Maintenant que je connais l'origine de la déchéance et le nom du coupable je ferai en sorte que la lame flamboyante née du sang mort par sa faute retombera sur Mal'ganis, le démon responsable de notre bannissement. Lui et ses frères mourront et je ferai pas la même erreur que ce chien d'Arthas, je m'assurerai de leur mort. Pour nos frères et sœurs, mais aussi pour nos enfants pour qu'ils grandissent enfin dans un monde qui réclame enfin la paix.
Par respect pour tes victimes je ne pourrai pas te souhaiter de reposer en paix cependant je priais pour que ta famille ne souffre pas de tes erreurs.
Je crois que j'ai besoin de repos...
Généralissime Blacksaint Lameforte, défenseur de l'Exodar
blacq- Personnages Joués : neutre
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