Ce ne fut pas la folie écarlate qui tua Lorran.
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Ce ne fut pas la folie écarlate qui tua Lorran.
Lorsque les croisés quittèrent l'hôpital aux alentours de quatre heures, Srederick Lorran était en vie.
L'horloge sonnait les douzes coups de minuit, au loin le Commandeur de Purification écoutait doucement le bruit des cloches, ainsi que les philosophies de Lorran sur la Lumière, la vie. Il ne savait toujours pas pourquoi il était venu le voir, il déclara plus tard que c'était au nom de l'amitié entre lui et Kramadium, mais il savait bien que c'était faux.
Il était arrivé, il y avait une heure, et l'accueil que Sred' lui avait réservé était plus que glacial. A peine, avait-il fermé la porte de la chambre du Boucher, qu'une balle était venue se loger dans sa jambe droite, il pouvait certes repartir aussitôt après l'avertissement, mais ses membres refusaient de lui obéir. Ce n'était pas la peur, non, loin de là, l'envie de savoir la suite, ce qu'il allait se passer, l'action du moment le pousser à rester. La conversation avait débuté, de la philosophie sur la Lumière, ce qui agaça plus que tout Taelis : voir quelqu'un contredire en quoi il avait toujours basé sa vie surtout quelqu'un comme Lorran.
Cela faisait plusieurs heures que la conversation durait et Hil bouillonnait, silencieux de peur de ne pas arriver à se contenir mais surtout, il ne savait plus quoi dire ; Srederick avait toujours réponse à ses remarques. Il détourna les talons sans un mot prenant le chemin de la sortie, la jambe ensanglantée, jusqu'à qu'ils entendent les mots de trop :
"Hil, tu es l'ombre de la Lumière."
Le croisé se dirigea de nouveau vers le seuil de la porte, l'ouvrit et fixa le Lorraniste assis sur son lit. Son coeur battait d'énervement, ou de peur. Le débat était encore une fois ouvert, avec un nouveau sujet auquel Hil n'adhérait non plus : Le Lorranisme. Et le père de ce parti ne cessait de vanter ses louanges, parlant de meurtres, de bombes, de croisés tués. Certaines paroles résonnent encore dans la tête de Hil :
"Hil, il est encore temps de les quitter. Tu pourrais devenir le clergé lorsque le Lorranisme sera en place."
Mais l'écarlate refusa, sans hésitation, c'est alors que le Boucher lui demanda de s'approcher, et quand il fut assez près, il lui saisit violemment le col, lui plaqua le canon de son pistolet entre les deux oeil. Après quelques dires insultants, le pistolet s'abaissa et la balle partie, juste à droite du coeur. L'écarlate tomba sur ses genoux de ses dernières forces.
"Je te tuerai pas, je préfère te voir souffrir avant."
Après cette phrase, tout se passa très vite : le blessé se retrouvait au rez-de-chaussée de l'hôpital, la balle venait d'être retirée de son corps. Il avait été conscient tout ce temps, mais, le noir envahissait sa vision. Il entendait la voix de Belrand, celle de Argam, venant d'en haut :
" - Je suis pas votre ennemi.
- Si ! Ce sont des paroles de lâche, de faible devant la mort, idiot !
- En attendant..
- Je ne suis pas Hil, je n'ai pas sa patience !
- Mais vous avez les défauts de l'humain, celle de ne pas écouter la sainte Lumière. "
Le premier coup de feu partit du fusil du Général, tant dis que Taelis retrouvait la vue. Un dernier effort le fit se lever mais il savait qu'il manquerait tomber à chaque pas, il tenait les murs de ses mains tremblantes. Après quelques pas difficiles dans les escaliers, il se retrouva en champ de vision du Lorranisme qui avançait vers lui, le regard menaçant, pétrifiant, Hil ne bougeait plus cette fois-ci la peur le paralysa. Derrière le géant, il pouvait entendre le cri de ses hommes, sûrement l'une des seules choses qu'il percevait encore :
" - Tire ! Tire ! TIRE ! BON SANG ! BELRAND ! TIRE ! "
Les balles partaient, les unes après les autres. Mais Lorran était à présent à deux marches du Commandeur, qu'allait-il faire ? Personne ne le saura, car Belrand lui enfonça son épée, enfin, Srederick tomba. L'Ambassadeur prit son supérieur sous son bras et ils partirent comme des voleurs. Lorsque les croisés quittèrent l'hôpital aux alentours de quatre heures, Srederick Lorran était en vie, mais lorsqu'ils quittèrent la Ruelle Coupe Gorge, Srederick Lorran était mort. Il s'était tué lui-même en provoquant Taelis, il n'avait pas provoqué l'écarlate, mais l'homme. Si le Boucher était mort c'était car il s'en était pris à un homme accompagné. Le Lorranisme l'avait tué. Justice a été fait. Cet homme avait tué les leurs, d'autres. Justice était faite, oui, c'était ce qu'en avait conclu l'écarlate alors que le sommeil n'arrivait pas à l'éteindre.
"Il a laissé cette vie filée entre ses doigts, mais cette vie n'en valait pas la peine. Hurlevent sera heureux, il a tué celui qui voulait semer la terreur, qui avait commencé d'ailleurs. Celui qui avait tué des miens, celui qui avait tué ceux qu'il ne fallait pas tuer.. Personne ne s'en souciera, personne. Nous n'aurons aucun soucis, tout le monde sera content."
Il faut bien se mentir à soi-même pour trouver enfin le sommeil et pour que la culpabilité s'en aille. Même le cri de l'hurleur au loin, ne le ramena pas à la raison.
L'horloge sonnait les douzes coups de minuit, au loin le Commandeur de Purification écoutait doucement le bruit des cloches, ainsi que les philosophies de Lorran sur la Lumière, la vie. Il ne savait toujours pas pourquoi il était venu le voir, il déclara plus tard que c'était au nom de l'amitié entre lui et Kramadium, mais il savait bien que c'était faux.
Il était arrivé, il y avait une heure, et l'accueil que Sred' lui avait réservé était plus que glacial. A peine, avait-il fermé la porte de la chambre du Boucher, qu'une balle était venue se loger dans sa jambe droite, il pouvait certes repartir aussitôt après l'avertissement, mais ses membres refusaient de lui obéir. Ce n'était pas la peur, non, loin de là, l'envie de savoir la suite, ce qu'il allait se passer, l'action du moment le pousser à rester. La conversation avait débuté, de la philosophie sur la Lumière, ce qui agaça plus que tout Taelis : voir quelqu'un contredire en quoi il avait toujours basé sa vie surtout quelqu'un comme Lorran.
Cela faisait plusieurs heures que la conversation durait et Hil bouillonnait, silencieux de peur de ne pas arriver à se contenir mais surtout, il ne savait plus quoi dire ; Srederick avait toujours réponse à ses remarques. Il détourna les talons sans un mot prenant le chemin de la sortie, la jambe ensanglantée, jusqu'à qu'ils entendent les mots de trop :
"Hil, tu es l'ombre de la Lumière."
Le croisé se dirigea de nouveau vers le seuil de la porte, l'ouvrit et fixa le Lorraniste assis sur son lit. Son coeur battait d'énervement, ou de peur. Le débat était encore une fois ouvert, avec un nouveau sujet auquel Hil n'adhérait non plus : Le Lorranisme. Et le père de ce parti ne cessait de vanter ses louanges, parlant de meurtres, de bombes, de croisés tués. Certaines paroles résonnent encore dans la tête de Hil :
"Hil, il est encore temps de les quitter. Tu pourrais devenir le clergé lorsque le Lorranisme sera en place."
Mais l'écarlate refusa, sans hésitation, c'est alors que le Boucher lui demanda de s'approcher, et quand il fut assez près, il lui saisit violemment le col, lui plaqua le canon de son pistolet entre les deux oeil. Après quelques dires insultants, le pistolet s'abaissa et la balle partie, juste à droite du coeur. L'écarlate tomba sur ses genoux de ses dernières forces.
"Je te tuerai pas, je préfère te voir souffrir avant."
Après cette phrase, tout se passa très vite : le blessé se retrouvait au rez-de-chaussée de l'hôpital, la balle venait d'être retirée de son corps. Il avait été conscient tout ce temps, mais, le noir envahissait sa vision. Il entendait la voix de Belrand, celle de Argam, venant d'en haut :
" - Je suis pas votre ennemi.
- Si ! Ce sont des paroles de lâche, de faible devant la mort, idiot !
- En attendant..
- Je ne suis pas Hil, je n'ai pas sa patience !
- Mais vous avez les défauts de l'humain, celle de ne pas écouter la sainte Lumière. "
Le premier coup de feu partit du fusil du Général, tant dis que Taelis retrouvait la vue. Un dernier effort le fit se lever mais il savait qu'il manquerait tomber à chaque pas, il tenait les murs de ses mains tremblantes. Après quelques pas difficiles dans les escaliers, il se retrouva en champ de vision du Lorranisme qui avançait vers lui, le regard menaçant, pétrifiant, Hil ne bougeait plus cette fois-ci la peur le paralysa. Derrière le géant, il pouvait entendre le cri de ses hommes, sûrement l'une des seules choses qu'il percevait encore :
" - Tire ! Tire ! TIRE ! BON SANG ! BELRAND ! TIRE ! "
Les balles partaient, les unes après les autres. Mais Lorran était à présent à deux marches du Commandeur, qu'allait-il faire ? Personne ne le saura, car Belrand lui enfonça son épée, enfin, Srederick tomba. L'Ambassadeur prit son supérieur sous son bras et ils partirent comme des voleurs. Lorsque les croisés quittèrent l'hôpital aux alentours de quatre heures, Srederick Lorran était en vie, mais lorsqu'ils quittèrent la Ruelle Coupe Gorge, Srederick Lorran était mort. Il s'était tué lui-même en provoquant Taelis, il n'avait pas provoqué l'écarlate, mais l'homme. Si le Boucher était mort c'était car il s'en était pris à un homme accompagné. Le Lorranisme l'avait tué. Justice a été fait. Cet homme avait tué les leurs, d'autres. Justice était faite, oui, c'était ce qu'en avait conclu l'écarlate alors que le sommeil n'arrivait pas à l'éteindre.
"Il a laissé cette vie filée entre ses doigts, mais cette vie n'en valait pas la peine. Hurlevent sera heureux, il a tué celui qui voulait semer la terreur, qui avait commencé d'ailleurs. Celui qui avait tué des miens, celui qui avait tué ceux qu'il ne fallait pas tuer.. Personne ne s'en souciera, personne. Nous n'aurons aucun soucis, tout le monde sera content."
Il faut bien se mentir à soi-même pour trouver enfin le sommeil et pour que la culpabilité s'en aille. Même le cri de l'hurleur au loin, ne le ramena pas à la raison.
Ilyas Aubren
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