Conte de cauchemard
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Conte de cauchemard
- "Hors RP":
- Je fait un elfe de sang (actuellement niveau 6), voilà un extrait de sa légende
Dans la paisible forêt d'Elwynn, la puissante cité de Hurlevent s'endormait, tandis que la lune montait toujours plus haut dans le ciel étoilé. Les commerçants fermaient leurs boutiques, les aventuriers éreintés rentraient chez eux ou s'offraient une dernière chope dans les auberges, qui étaient désormais les seuls bâtiments publics encore ouverts.
C'est dans l'une d'elles, La Rose Dorée, qu'un grand-père contait à ses deux petits fils des histoires et légendes épiques de héros du passé et du présent.
"Et c'est ainsi, conclu le grand-père, le doigt levé, que Rhonin, le mage rebelle, se distingua par ses actions héroïques pendant la guerre contre la Légion Ardente.
-L'Alliance abrite vraiment de grand héros, s'enthousiasma l'un des petits fils. Une autre histoire grand-père !
-Oui, une autre histoire ! Renchérit le second.
-Il est bien tard, mes jeunes garçons, répondit l'octogénaire. Vos parents vont encore me reprocher de vous faire dormir trop tard.
-Oh, une dernière, s'il te plait ! S'écrièrent à l'unisson les deux enfants.
-Non, vraiment, je n'ai plus d'histoires héroïques à vous raconter, il faut aller dormir à présent.
-Une histoire qui fait peur alors ?
-Bon, très bien, je cède à vos caprices, capitula le grand-père, mais ne pleurez pas demain matin si vous avez fait des cauchemars.
-Promis !
-Garnements !"
Puis le visage du vieil homme s'assombrit, aux souvenirs de cette terrible histoire, qui avait à jamais changé les protagonistes, les ayant profondément touché dans leurs esprits, marqués à présent par un brin de folie.
"C'est une histoire que m'a conté un paladin, il y a un an, dans cette auberge. Je m'en souviens comme si c'était hier. J'étais assis à cette même place, et lui en face de moi. Son visage était marqué par des cernes profonds, et après son récit, il m'a expliqué qu'il avait à présent peur de dormir, peur de revoir dans ses cauchemars les horreurs qu'il avait vu éveillé."
Le grand-père se tut, et constata qu'il avait déjà captivé son auditoire. Après une hésitation, il reprit son récit:
"Ce paladin avait beaucoup voyagé. Au cours de ses pérégrinations, il se rendit dans la Vallée de Strangleronce, accompagné de son frère d'arme, un autre paladin. Ensemble, ils avaient bravé maints dangers, franchi maintes montagnes, traversé maintes grottes, dans leur sainte mission de combattre le mal menaçant notre glorieuse Alliance. "
Interrompant de nouveau son récit, le vieil homme vit les yeux écarquillés de ses deux petits fils, avides de connaitre la suite de l'histoire.
"C'est cette mission qui les mena dans la profonde jungle de la Vallée de Strangleronce. Ils combattirent au nom de l'Alliance les animaux sauvages, les féroces Trolls des immondes tribus de la sombre et humide jungle. Ils restèrent dans la Vallée plusieurs jours, combattant le jour, campant la nuit. Jusqu'à ce qu'ils fassent une rencontre qui changea du tout au tout le reste de leur vie. Une sinistre rencontre.
Ce jour là, ils combattaient des bêtes féroces. Achevant leur dernier monstre, il virent à quelque distance un homme portant une robe, comme à l'habitude des pratiquants de la magie, accompagné d'une forme noire qui, bien que massive et aussi haute qu'un homme, semblait de se fondre dans les ombres qui l'entouraient... en fait, cette chose absorbait les ombres. Les deux paladins comprirent que c'était une créature du mal, et qu'il fallait l'éliminer. Lorsqu'ils virent de plus près l'homme accompagné par la bête, ils furent stupéfaits. Ses traits, biens que marqués par l'expérience d'une longue vie, étaient d'une finesse inhumaine, et les longues oreilles ne pouvaient tromper: il s'agissait d'un Elfe de Sang, ces immondes félons traitres à l'Alliance. Habillé de sombre, un masque de tissu camouflait la moitié inférieure de son visage. Ses longs cheveux noirs cascadaient avec grâce dans son dos, et lorsqu'il les aperçut, ils furent frappés par ce regard, ces yeux scintillants d'un vert malfaisant exprimant à la fois une haine et une tristesse infinies. Dégainant leurs armes, priant la Lumière, les deux paladins coururent vers le sorcier afin de lui faire subir la vindicte divine."
S'interrompant de nouveau, le vieil homme prit une longue inspiration. Il n'avait pas vécu cet affrontement, mais la voix brisée du pauvre paladin résonnaient encore dans sa tête, exprimant la terreur de ce qu'aucun homme n'aurait jamais dû voir, même dans ses cauchemars les plus atroces.
"La bête poussa un grognement immonde et se jeta sur l'un des valeureux paladins. Comprenant que le lien entre le démon et le monde matériel était l'elfe, les deux paladins se concentrèrent tant bien que mal sur le sorcier. Les mains de ce dernier étaient imprégnées de magie de l'ombre, tandis que le démoniste jetait ses sortilèges. Les deux braves combattants ne ressentaient au début aucun effet, mais ils comprirent plus tard que la magie noire les rongeait de l'intérieur, en renforçant le lanceur de sorts. Les yeux de leur adversaire s'emplissaient de colère, lorsqu'il comprit qu'il commençait à faiblir, et c'est alors qu'il commença une incantation immonde en direction de l'un de nos héros... celui qui me conta son histoire. Il fut alors envahit par des visions cauchemardesques, des horreurs qu'il n'aurait jamais put imaginer. Horrifié, il s'entendait, sans pouvoir se contrôler, hurler de terreur, et il sentait ses jambes s'agiter toutes seules courant dans toutes les directions, tentant d'échapper aux horreurs invisibles qui assaillaient son esprit.
Lorsque le sortilège se dissipa, il était à quelques dizaines de mètres de son compagnon, qui faiblissait face à la magie noire de l'Elfe de Sang. Courant désespérément pour sauver son frère d'arme, il hurla sa rage contre le sorcier et lui porta le coup fatal, le projetant à terre. Dans son dernier soupir, l'elfe tendit sa main vers le ciel, cherchant une prise pour s'accrocher à la vie, puis s'éteignit.
Cependant, le paladin vit que son compagnon commençait à rendre l'âme, car la magie noire le rongeait toujours de l'intérieur. Il vit son ami mourir. Faisant appel à la Lumière, il utilisa ses dernière forces pour ramener l'esprit du défunt dans son corps. Tandis qu'ils se relevaient, épuisés par cette bataille, ils virent le ciel s'assombrir, et la pluie commencer à tomber. Une présence oppressante alourdit l'atmosphère, et les deux paladins s'enfuirent, pris de peur. A quelques centaines de mètres du cadavre, notre héros jeta un dernier coup d'œil derrière lui, et fut prit d'horreur. Une colonne d'énergie malfaisante l'élevait de l'emplacement du cadavre, et il vit le corps du sorcier se relever péniblement. Ne prévenant pas son compagnon, il se mit à courir plus vite, afin d'être sûr d'arriver à un endroit où le démoniste ne les suivrait pas."
Poussant un profond soupir, le grand-père continua:
"C'est ainsi que ce paladin m'a conté son histoire. Il s'est séparé de son ami, et ne l'a jamais revu. J'ai appris quelques semaines plus tard qu'il était mort à cause de l'insomnie.
-Et le méchant sorcier, est-ce qu'il est mort, grand-père ? Demanda l'un des petits fils. Les méchants meurent toujours.
-Les enfants, vous devez savoir que les histoires ne finissent pas toujours bien. Cet elfe vit toujours, et est devenu beaucoup plus puissant qu'il y a un an. Aujourd'hui, il est connu des aventuriers de l'Alliance comme étant l'un des plus dangereux partisans de la Horde.
-Et quel est son nom ?
-On ne fait que murmurer son nom dans les ombres. Cet être est profondément maléfique. Son nom est.."
Un explosion retentit alors à l'entrée de la cité.
"Encore une escarmouche de la Horde, s'exclama la charmante aubergiste. Les attaques se font de plus en plus tard dans la nuit."
Les occupant de La Rose Dorée purent entendre à l'extérieur les pas pressés des gardes qui accouraient vers l'entrée de la cité. Une seconde explosion retentit, plus forte.
"Grand-père, ça se rapproche ?
-Ne vous en faites pas, nous sommes en sécurité ici", répondit le vieil homme, tandis que l'aubergiste barricadait la porte et les fenêtres.
Puis il y eu des hurlements.
"Resserrez les rangs, cessez de courir partout !"
Un des petits fils se suspendit au rebord de la fenêtre pour voir ce qui se passait. La place était vide, mais il entendait les gardes réunis dans l'allée qui menait à l'entrée du quartier. Il entendit alors des flammes, un garde hurler, puis une explosion, pour enfin voir un cadavre venant de l'allée projeté vers l'arbre au centre de la place. Les yeux du petit garçon s'écarquillèrent. Choqué, il put alors entendre le gémissement d'une femme suivit d'un claquement de fouet. Les gardes se mirent alors tous à hurler et à courir vers le centre de la place en même temps, les yeux exorbités enclavés dans des visages horrifiés. C'est pendant cette panique qu'un déluge de flammes commença à s'abattre sur eux, lorsque soudain, la vue de l'enfant fut obstruée par ce qu'il comprit être la main de son grand-père. Le vieil homme cacha ses deux petits fils sous une table, alla chercher un couteau de cuisine et se planta devant la fenêtre, pour observer la situation.
Au son qui provenait de l'extérieur, c'était un véritable chaos qui se déroulait dehors. Soudain, le grand-père s'effondra, raide, une main sur le cœur et les yeux grands ouverts.
"Grand-père ! Appela l'un des petits fils.
-On dirait qu'il s'est endormi, dit l'autre.
-Mais il dort les yeux ouverts !"
Les deux jeunes frères avaient les larmes aux yeux, car ils avaient compris que leur grand-père ne leur raconterait plus jamais d'histoires.
Quelqu'un tambourina alors à la porte. C'était très probablement un garde qui tentait d'échapper au carnage.
"Par pitié, ouvrez-moi ! Par la Lumière, que quelqu'un m'ouvre ! Non... Non ! Je ne veux pas mourir !"
C'est alors qu'une voix toute proche de celle du pauvre homme, un voix féminine, sensuelle, et intensément perverse s'exclama en gémissant de plaisir:
"C'est si bon de faire le mal !"
Les hurlements de l'homme se turent après le claquement d'un fouet.
Le silence prit place. Seules les flammes brûlant dans la place crépitaient. Les deux jeunes garçons, la respiration saccadée, fixèrent la partie visible de la porte, qui restait close.
Soudain, une puissante explosion retentit, dont le souffle fit voler la porte et les fenêtres en éclat, tandis que les flammes s'engouffraient dans l'auberge. Trop terrifiés pour hurler, les frères aperçurent alors un individu pénétrer dans le bâtiment. Cachés sous la table, ils ne pouvaient voir que des bottes noires, dissimulées sous une robe noire et rouge aux motifs compliqués, rappelant les arts des Hauts Elfes. La table fut alors projetée à l'autre bout de la pièce, révélant à l'inconnu leur présence.
Les gants assortis à la robe à la fois magnifique et terrifiante ne laissaient entrevoir que le bout des doigts fins et délicats de l'être qui se tenait devant eux. Ses épaules étaient recouvertes d'un étrange protection, semblant être faite de chair maléfique, où deux petites flammes froides s'échappaient de chaque épaulière. La tête était ornée d'une sorte de couronne à deux crêtes pointues s'élevant à la même hauteur que les longues oreilles, qui indiquaient la nature elfique de l'inconnu. Ses longs cheveux noirs cascadaient avec grâce dans son dos, et sont regard, ses yeux scintillant d'un vert malfaisant exprimaient à la fois une haine et une tristesse infinies.
Alors qu'un éclair de pitié sembla passer dans les yeux du démoniste, les deux garçons poussèrent leur dernier cri en temps que morts en sursis, comme un nouveau né pousse son premier cri, tandis que la furie de l'ombre destructrice de l'elfe dévasta La Rose Dorée.
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