(Conte) Le Maïs-Totem

(Libre adaptation par Mamie Razkan d’un conte aztèque : « l’arbre à soleil »)

Du temps de la fondation de la Horde, du temps de l’arrivée des orcs et des humains, un jeune tauren nommé Tarban le Blé parcourt les Tarides. Au pelage marron tacheté de blanc, à l’esprit curieux, au caractère bagarreur. Il était pauvre, trop grand pour son âge mais avec des sabots endurants dans la savane.

Le jeune Tauren vit au loin dans la savane, les humains venus de la lointaine Mer, venus de Theramore. Dans la tribu Maïs-Totem, les échos des anciens s’agitaient dans tous les sens, l’Alliance aurait des grands canoës de plusieurs mètres. Les humains disaient sans cesse qu’ils cherchaient de l’or et une immense cité aux toits d’or ? Plus loin, loin après le soleil brillant, il devait y avoir l’or que cherchait les humains.



Tarban le Blé est au jeune âge où les taurens de la tribu doivent accomplir la cérémonie du maïs vert, qui les guidera sur le chemin des esprits.

C’est une cérémonie annuelle pratiquée par la tribu maïs-totem et qui sacrifie le premier maïs vert pour assurer le succès du reste de la récolte. La cérémonie a lieu à partir du solstice d’été, déterminée par la maturation des cultures.
Pour cette cérémonie du maïs vert, le jeune tauren marche plusieurs heures dans la savane et dispose d’un petit tipi ouvert aux quatre vents des poussières des tarides qui circulent et tournoient. Pour cette initiation, il devra rester dans ce petit tipi sans manger ni boire. Il s’installe, les jambes croisées, une couverture sur les épaules et attends un signe qui doit venir à lui selon le chaman de la tribu. Trois jours se passent. Que c’est long se dit-il !

Au zénith du quatrième jour, un étranger apparaît à l’entrée de son tipi, le soleil de An’she dans le dos et s’assied en face de lui.

C’est un tauren deux fois plus grand que lui, il est presque transparent, a un regard lumineux, très chaud et inquiétant. Il est vêtu d’un grand manteau de feuilles vertes et d’une coiffe de plumes rouge-orangé sur la tête.

Tarban le Blé le regarde surpris puis les yeux plissés. Il ne sait pas trop s’il a devant lui, un tauren géant, un géant vert ? ou si la faim qui creuse son ventre et la chaleur assaillent sa tête ce qui trompent son regard.

https://en.wikipedia.org/wiki/Green_Corn_Ceremony

L’étranger mystérieux observa Tarban le Blé en silence comme s’il l’étudiait en détail, posa ses sabots devant lui puis se met à parler.
- « Mon nom… est Fuoco. Je suis… un messager des esprits du solstice d’été ! Je viens t’annoncer ceci : tu ne seras jamais ni un guerrier, ni un chaman, ni un druide. Mais tu peux vivre plus utilement que les braves. Je détiens un secret que tu peux m‘arracher seulement si tu acceptes…de me combattre ».

Fuoco dit ces mots d’un ton provocateur et sourit. Tarban le Blé se lève. Ses jambes sont faibles. Il se sent fiévreux. La tête dans les épaules, il dit :
- « Puisqu’il le faut battons-nous ! »

Ils s’empoignent dans le tipi de branches, chacun essaie de renverser l’autre. Tarban le Blé serre les dents et s’accroche à son manteau de plumes, ses jambes tremblent, de toutes ses forces il lutte, le ventre creux.

Enfin Fuoco recule d’un pas, il prend Tarban le Blé aux poignets et dit :« C’est assez pour aujourd’hui. Après le prochain zénith de An’she, je reviendrai ».
Tarban le Blé tombe à genoux haletant. Il reprend son souffle à grand peine. Quand il relève ses cornes, l’esprit du feu a disparu.
Le lendemain, à l’aube, Tarban le Blé attend debout sur le seuil du minuscule tipi, le tauren transpire, le corps à moitié dénudé, ses peintures tribales sont prêtes.

L’esprit du feu arrive par surprise, sans un mot, il lui saute dessus. Le jeune tauren se bat jusqu’à l’épuisement. A l’instant où il va tomber, presque évanoui dans l’herbe, Fuoco le retient par les poils de la crinière et lui dit impassible :
Maintenant écoute : « Mon corps se meurt, tu me déshabilleras et tu m’envelopperas d’un linceul, sur le crâne de mon visage tu disposerais les plumes rouges-orangées de ma coiffe. Reposer avec mes habits, tu me laisseras. Le reste de mes feuilles vertes autour de moi sur le sol, tu poseras. Puis tu viendras de temps en temps honorer mon esprit. Qu’aucune herbe ne pousse sur mon corps, positionne mon linceul légèrement en hauteur. Alors quand le temps de l’été sera venu je rejoindrais le ciel des ancêtres. Alors quand tu regarderas les étoiles au-dessus des Tarides, de nouveau nous croiserons nos regards ».

Ainsi parle Fuoco, le messager de l’été brulant. Puis, immobile, il devient éblouissant comme An’she, une chaleur intense, un bref instant un esprit de l’été apparaît puis disparaît éclatant en multiples flammèches.


Tarban le Blé en pleurant, commence à prendre très fort dans ses bras le corps tauren de Fuoco, aussi fort qu’il le peut et bientôt les bras du tauren au manteau aux feuilles vertes tombent inertes le long de son corps ! Sa tête se renverse en arrière, ses bras se disloquent au sol, ses yeux se ferment. Alors Tarban le Blé s’agenouille et couche dans l’herbe le messager du feu. Il rassemble le corps, le déshabille, l’enveloppe d’un linceul.
Puis il rentre dans sa tribu et mange enfin après 7 jours de jeûne. Passent des semaines, le printemps, puis l’été. Tarban le Blé vient de temps en temps au champ pour honorer l’esprit de Fuoco, le messager.

Un matin, il découvre une plante qu’il n’a jamais vue, une plante aux longues feuilles vertes exactement semblables à celles que le tauren au manteau à plumes portait. Ces feuilles enveloppent un épi luisant, doré, brillant. Tarban le Blé se penche et prend délicatement l’épi aux couleurs chaudes dans ses mains.

- « Fuoco revient au monde », dit-il d’un air émerveillé. Le champ continua de pousser au fil de la saison. Le tauren revint dans sa tribu, reprit des forces, du calme et eut les félicitations des siens.

Au solstice d’été suivant, au zénith du soleil…il voit s’enfuir les girafes de la savane et l’horizon trembler comme un mirage ! Les éclaireurs de l’Alliance sont de retours ! une elfe de la nuit en tête, les armures scintillent, les épées brillent. La cavalerie au lion azur vient chercher l’or en Kalimdor. La tribu s’agite dans tous les sens. Tarban le Blé s’avança vers le champ de maïs où la cérémonie du maïs vert eut lieu. Il prit dans ses mains un épi et s’agenouilla

De plus en plus, le champ de maïs vert devint jaune, orangé, rouge, brun aux couleurs des flammes, la moitié du champ brule !


L’immense champ de maïs devint étrange, les épis gagnaient en grosseur ! Des petits grains explosaient dans tous les sens. Les éclaireurs de l’Alliance étaient stupéfiés, des explosifs tout aux tours d’eux ?! Le feu dans le champ de maïs éloigna les éclaireurs de l’Alliance, les chevaux paniqués, les chevaliers décontenancé par la surprise.

Question : sous quelle nom ce nomme cette escarmouche ? : « La bataille du Pop-cornes ».

Chez ces Maïs-Totem : L’or de la tribu, c’est le maïs ! La tribu pourrait vivre avec ce don du soleil. Tarban le blé y trouva son totem « Pop-Corn » et une recette très utile. Les enfants de la tribu pourraient même essayer ce maïs soufflé dans du lait glacé de Mulgore, de quoi au matin, se lever du bon sabot.

Tarban le Blé regarde avec respect, cette plante qui a reçu la bénédiction des éléments. Il avait réussi la cérémonie du maïs vert. Un don de l’été pour les récoltes, un don qui sera le totem de la tribu. Un don de la Terre-Mère.

Tarban le Blé est devenue Boulanger, nourrissant sa tribu d’un délicieux pain chaud au maïs. Tarban le Blé : « Merci Mamie Razkan pour cette histoire. Maintenant, partageons le pain au Maïs chaud que j’ai cuit au four. Offert par le meilleur boulanger des Tarides pour fêter avec les aventuriers le solstice! »

Savez-vous comment j’ai connu la tribu des maïs totem ? je vais vous le dire ! : Le maïs possède des propriétés médicinales en tisane pour traiter les rhumatismes. Idéal pour une mamie !