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Lettres de sang

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Message  La Dame Sam 19 Oct 2013, 12:19

Tournoiement, ondoiement. Cris tant sinueux que silencieux.
Brume grise et rouge, épaisse, poisseuse. Colle à mes pas et écrit le squelette de lettres obsolètes sur fond de nuit pourpre profond.
D'étoiles dans cet univers il n'y a que les ombres, distantes et lointaines. Le murmure essentiel s'est éteint. Silence qui règne en maître, tout autour. Son domaine ne dépasse celui des pages qui tournoient, ondoient.
Attendre est l'absolu et ne mène à rien. Pas de chemins ici. Pas de routes. Pas de voies.
Noyade dans un tourbillon de peinture fraîche et écarlate. Chairs déchirées, pulsation dans la couleur. Régulière, comme le battement d'un cœur fondamental.
Flots, le long de grèves désolées.
Sans blâme. Sans dieux. Sans issue.
Ruissellement. Staccato visuel. Ombres qui se déplacent, le long de fils dorés qui rompent le tableau. Lien, présences, multiples et singulières.
Voix qui résonnent, aux prises avec le silence qui reflue dans un crissement à la nuance violacée. L'univers en est ébranlé. Un temps, l'angoisse dilue une touche de bleu. Des déchirures ici et là, une lumière qui filtre. Pas de lumière dans cet univers, non non...Une lumière extérieure.
L'univers s'effondre, château de sables pourprés effacés par la marée.
Je reviens à moi.
La Dame
La Dame


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Message  La Dame Sam 19 Oct 2013, 12:33

Le doute.
Il marche avec moi depuis si longtemps que je le connais comme un frère. C'est une des composantes indissociables de mon art. C'est elle qui me l'a enseigné, qui m'a appris à en reconnaître les facettes et les aspects, et à le garder près de moi afin qu'il joue en ma faveur.
Je m'en drape d'un voile d'apparences trompeuses, je m'accroche à lui pour ne pas m'effondrer. Je me retiens à lui pour ne pas basculer dans le vide et me perdre. Et tout perdre avec moi.
C'est un risque que je prends, un pari que je fais.
Impossible de ne pas tabler avec lui. Il est toujours avec moi, dans chacun de mes plans.
Des peut-être et des sait-on jamais.
Le doute.
Le voilà qui m'assaille aujourd'hui, qui me renverse et m'étouffe. Débridé, échappant à tout contrôle, il noie tout, entache tout. Mon esprit est pris dans un étau et menace de se rompre.
Tout ce que j'ai fait, des pages et des pages, tout autour de moi. Je n'ose refaire les calculs mais ne puis m'y fier. Je suis comme un enfant recroquevillé au fond d'un observatoire familier soudain devenu effrayant...
C'est ce que j'étais. Un enfant fragile et maladif, lorsqu'elle a commencé à me former. Sans doute le suis-je toujours.
Pourtant, elle devait avoir pensé à ça. Elle n'a jamais rien laissé au hasard. Je n'ai ni la force d'un guerrier, ni même la fierté d'un noble. Je ne suis qu'un bâtard à l'esprit excentré, bon sang.
Ces pensées éclatent sous mon crâne comme des bulles, devenues incohérentes et sans suite. Je les laisse se dissiper sans plus chercher à m'en saisir. Mon esprit est trop gourd pour ça. Je dérive dans une brume épaisse nimbée de rouge...
Ce rouge est partout, maintenant. Je le vois briller à mon cou dans la pénombre.
Un nouveau fardeau. Un de plus.

Je me souviens. Je l'avais retrouvé. J'avais calculé... tout un tas de choses. J'y étais de mon plein gré. Je savais qu'il allait se passer quelque chose de significatif mais j'en ignorais la forme.
Non. Je me souviens.
Je le vois ramper, blessé, mourant, je le vois se battre pied à pied. Je vois son tourment, reflet du mien. Je partage sa vision déformée.
Ce ne sont pas mes souvenirs.
Était-elle obligée de me hanter de la sorte ? Je suis le seul à saisir tout le sel de la situation. Mon esprit entaché voudrait rire, grincer même, mais je ne peux qu'émettre un pauvre geignement. La plaie est encore trop à vif, le traumatisme resurgi encore trop proche. Mais la peur toujours présente me secoue.
Tout repose sur moi. Mes plans se sont clairement radicalisés pour en arriver là. Il faut que je renverse ça, que je retrouve la pleine maîtrise de mes facultés. J'ai les pièces manquantes, mais le risque pris était peut-être trop grand. Et pourtant tout repose sur ce que je parviendrais à en tirer.
Désolé, les gars. Je ne suis pas qualifié pour ça.
La Dame
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Message  La Dame Ven 22 Nov 2013, 11:51

L'obscurité me berce dans son étreinte rassurante depuis si longtemps que j'ai oublié à quoi ressemblait la lumière du jour. Ici, les voix ne peuvent se servir de ma vue pour me tourmenter. Et nul ne peut me voir dans cet état.
Le temps coule, ténu, les minutes indifférenciées se perdent, vite oubliées.
Il n'y a que les ténèbres ici. Du noir qui ne lègue aucun fragment de son opacité monolithique au pourpre envahissant. Le noir est une couleur puissante, qui ne se laisse pas dominer par les autres. Une couleur dans laquelle on s'abîme intensément. Le noir a une saveur de paix mortuaire.
Le temps s'écoule, indéterminé, inutile, absurde même.
Il ne m'atteint pas, moi qui suis recroquevillé au fond de cette pièce. Je reste à cet endroit tant que j'ai la maîtrise de mon corps.
Je tremble convulsivement, sursaute au moindre bruit déchirant ma nuit. J'entends des grattements, des raclements qui m'effraient.
Je pleure, parfois.
Les coups que j'ai reçus m'ont rendu trop faible pour m'occuper de moi moi-même. Alors, je me contente de disputer à la folie les derniers fragments de ma raison. Les voix me taraudent sans relâche, et je sens haine et colère se débattre en moi, cherchant la libération.
Je ne peux pas céder. Je ne peux pas échouer.
Je ne peux pas me laisser aller, mais je ne peux pas retrouver mon esprit intact.
Dans le noir, je ne peux pas voir mes pages. Je les effleure, je les sens sous mes doigts, ces fossiles désuets.
La folie ne m'a pas encore volé tout mon esprit. Des souvenirs flottent entre nous deux...
Des années durant, un flot continuel déversé de sa mémoire à la mienne.
Plusieurs vies vécues en une fraction de seconde.
Des évènements vus par d'autres yeux.
Des horreurs perpétrées par d'autres mains.
D'autres temps.
D'autres lieux.
Comment un simple esprit humain pouvait-il y résister ? Mais j'étais pourtant resté stable.
La Dame ne laisse rien au hasard. Elle ne choisit pas n'importe qui.
J'étais un enfant chétif et maladif. Craintif...
Trop faible.
Mon esprit est une arme, un mécanisme de défense et de stratégie.
Rouages brisés.
J'avais choisi cette voie de mon plein gré.
Il suffit de tendre la main.
La Dame elle-même était démente. Mais elle avait maîtrisé son esprit.
Accorder des concessions.
Mes pensées sont plus claires. J'en tremble d'autant plus.
J'ai un espoir. Mais les conséquences...
La roue tourne. Le jeu ne s'arrête pas.
Soit.
Il suffit de tendre la main.
Je signe un pacte avec la folie.
C'est ainsi que je suis né.
C'est ainsi que j'ai été brisé.
La Dame
La Dame


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Message  La Dame Sam 11 Jan 2014, 11:05

Pourquoi portez-vous toujours du blanc ?

Le blanc. Il est là. Autour. Le blanc a ses particularités, lui aussi. Le blanc est ombrageux, il demande de l'attention. Le blanc est incisif, froid, piquant. Le blanc est minéral. Le blanc est une couleur qui sait s'imposer.
J'ai toujours choisi le blanc.
Pourquoi ?
Je crois que je l'ignore moi-même. Ou si je l'ai su, le rouge me l'a fait oublier.
Le blanc. Il est là. Autour. Il ne peut chasser l'écarlate en moi, et pourtant, il m'éblouit et le dérobe à ma vision. Moi qui voyait le monde à travers ce voile pourpre, me voilà aveuglé de blancheur.
Ressentent-ils ça, tous ?
Je tangue, je vacille.
Le blanc est une marée qui menace de m'emporter.
Le blanc est puissant, trop pour mon esprit brisé. Les digues intérieures sont rompues, effacées par la blancheur.
Je ne vois plus rien. Je ne suis plus rien que du blanc.
Mais le blanc n'est pas seul. Il est accompagné d'une clameur - ces mille et un sons qu'on ne remarque pas en temps normal. Des voix toutes proches. Mon esprit me dit qu'il s'agit de Milloin et Recellson. Je ne peux que m'y fier.
Si j'ai oublié comment j'ai accédé à la blancheur, je sais que j'y suis pour une raison. Je vais devoir jouer la maîtrise de mon esprit pour que tout soit en place le moment venu.

J'espère que le spectacle leur plaira.
La Dame
La Dame


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Message  La Dame Mer 22 Jan 2014, 18:00

On dit que les bâtiments retiennent les souvenirs. On dit qu'ils gardent la mémoire des gens et des choses passées, qu'ils renvoient et répercutent leurs pensées, leurs émotions, leurs histoires. On dit que c'est de là que viennent les esprits hanteurs.
Le bois, la pierre prennent la marque et la mesure de nos esprits. Ils parlent à qui sait les écouter.
Tous les lieux ont quelque chose à dire. Ils ne font que se taire et se souvenir.
Si c'est réellement le cas, je voudrais réduire cette pièce, tout le manoir même, en cendres; j'en ferai extraire jusqu'aux pierres des fondations pour les fracasser en la plus fine poussière, et jeter celle-ci de mes mains dans l'océan un jour de tempête.
Tous les lieux ont quelque chose à dire, mais la plupart se taisent.
Cette pièce hurle, elle crie tous les échos de ma folie, elle renvoie tous les éclats de mes nuits tourmentées; elle rugit l'angoisse et la peur si intenses que je lui ai laissées comme trace de mon passage.
Ces hurlements sont visibles plus qu'ils ne sont audibles. La tourmente a ravagé tout ce qui s'y trouvait, fracassant meubles et bibelots, dispersant les pages, déchirant livres et vêtements.
Elle est restée telle quelle, il fallait que je la vois.
C'est son œuvre, dans les moments où je perds pied et où il prend le dessus, quand il cherche la libération absolue.
Cette pièce est le vestige et le témoin de ma folie, de ma lente convalescence à travers les brumes.
Je m'y enferme encore souvent, sans craindre l'obscurité, et je l'écoute susurrer sa colère à mon oreille. Il me rappelle l'échéance, me pousse à perdre mon calme pour lui laisser la place. Il a déjà joué, placé ses pions, mais il voudrait plus, beaucoup plus.
Quatre jours.
Quatre jours à attendre qu'ils fassent le premier pas, qu'ils se décident à jouer.
Quatre jours à calculer, supposer, définir les réactions de Désordre.
Quatre jours pour obtenir la délivrance ou perdre mon esprit.

Connaître la date de sa mort n'est jamais une chose réjouissante. On a tendance à tout mettre en œuvre pour l'éviter, pour changer la situation, même si l'on est assuré que rien d'autre ne nous attend que notre inévitable destin.
Bien sûr, c'est aussi mon cas.
La partie avance, cet acte trouvera bientôt son dénouement, et les pions sont d'ores et déjà placés. Je ne crois pas que l'avenir soit écrit et nos efforts inutiles. Et mes plans n'ont jamais connu l'échec. Juste... Des remous.
Pourtant, j'ai peur.

Maien, je t'embrasserai bientôt. Et la chaleur de ton regard humide me consolera de ma peine.
La Dame
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Message  La Dame Dim 02 Mar 2014, 20:38

Je ne dors plus depuis ce qu'il me semble être des années. Mes yeux aveugles dans cette semi-obscurité forment comme une toile aux horreurs masquées que projette mon esprit malade.
La pire d'entre elles danse, danse autour de moi, et c'est toi, toi et ton masque de démence, toi tenant ton cœur et ton esprit au creux d'un plateau de cuivre martelé. Et tu danses, tournoie, tes pieds battant une mesure sauvage que les pulsations de mon cœur sont près de rattraper.
Ô mon amour, j'ai perdu mon esprit ce jour-là.
Masque de démence, masque de Bête.
Ouvrir ou fermer les yeux n'atténue en rien ta présence, et je ne peux te fuir. Tu guides ce ballet de déchus, tu frémis comme une possédée et les ombres qui te tiennent compagnie suivent ce mouvement sans cesse répété. Et je vois la Bête t'accompagner à chacun de tes pas, à chaque pied nu foulant le sol jonché de débris, à chaque envolée de jupon découvrant tes mollets, à chaque main se tendant vers moi ... Puis ramenée en arrière, trop tôt, toujours trop tôt, pour enchaîner à nouveau les mouvements, reprendre la danse de l'insanité.
Au creux de tes nuits, au creux de tes draps, tu me distillais le plus doux des espoirs, durant les heures sombres.
Tu étais de feu et de sang.
Masque de démence, masque de Bête.
Ces murs hurlent comme des animaux blessés mais je ne peux plus les entendre. Toi, tu virevoltes comme un feu follet sur ce chant inhumain pour le peindre dans l'air de tes gestes, et tu cries mon nom d'une voix brisée, repris en écho et contrepoint par tes ombres sans jamais rompre la cadence infernale. Le manoir tout entier hurle, rit, comme un immense monstre privé de visage. Il déforme ton histoire et ta mort, il dénature tes funérailles.
Ô mon amour, je suis un enfant devant toi.
Je ne fais que me terrer en attendant, en priant pour que la tempête passe, la suppliant de s'en aller. Dehors le vent se lève, je l'entend malgré tout, et il m'apporte les son de la ville proche, dans les rues de laquelle tu m'appelles par mon nom, mais ...
Ce n'est que la folie qui susurre à mes oreilles.
Tu portes bien ton masque, et je saisis ta main tendue. Tes doigts sans substance sont aussi brûlants que le regard que tu poses sur moi, et la peur animale me fait lâcher prise.
Tout ceci.
Rien d'autre que le silence ici. Rien d'autre qu'une immobilité funèbre.
La pénombre poisseuse retient quelques grains de poussière dans les minces rais qui parviennent jusqu'à mon enfer personnel.
Les murs se taisent, ils observent, leur regard sans yeux pèse sur moi. Ils sont patients. Ils savent qu'à la fin, je reposerai à leurs côtés.
La Dame
La Dame


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Message  La Dame Jeu 26 Juin 2014, 12:46

C'était comme un retour de cuite.

La lumière blafarde qui peinait à filtrer entre les volets mal fermés découpait chaque forme, chaque contour sur le sol encombré. Les sons ténus qui me parvenaient résonnaient bien trop fort sous mon crâne.
Mes yeux abîmés étaient secs, mon corps si harassé que le simple mouvement imprimé par le besoin de respirer menaçait de me vider de mes maigres forces; ma peau crissait à chaque inspiration.

Autour de moi, les rires du manoir grinçaient, se mêlaient au crépitement de la bruine sur les tuiles.
Ma nuque ne ploie plus sous le poids de l'artefact et sa corruption. Ne reste qu'un vide froid, une sensation difficilement mesurable. Des échos teintés d'écarlate.

Au fond de mon esprit quelque chose frémit, comme tressaillant dans un sommeil visqueux qui le retiendrait dans ses filaments, sur le point de s'éveiller.
Quelque chose d'ancien, d'aussi froid qu'un caveau.

J'ai peur de ne pas, de ne plus être moi, de m'être perdu, il y a longtemps.
J'ai peur de m'être oublié.
Et j'ai peur de me retrouver.

Je rêve.
Je rêve de lumières, éclaboussant des couleurs vives. Je rêve de lampions tournoyant autour d'un axe de bois peint.
Je rêve d'arbres tourmentés, noirs dans l'obscurité violacée.
Le soleil se lève et chasse les ombres.
Qui t'apprendra, petit aube, que c'est toi l'écho ?
Tu te mêles de l'humanité vociférante pour connaître chagrins et amours. Tu essaies, avec l'enthousiasme maladroit d'un jeune chiot, d'être. Mais comment peux-tu savoir ce que c'est que d'être ?
Tu t'es senti obligé d'accomplir ce voyage à travers l'ombre, à travers les profondeurs peuplées des monstres créés par ton esprit, notre esprit, jusqu'à moi, jusqu'à ta fin, jusqu'à ta mort. Être se trouve-t-il de l'autre côté de la mort ?
Tu en reviendras pas de ta quête, petit aube. Nul n'en revient jamais.
Je lui dirai, s'il me demandait.
La Dame
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Message  La Dame Ven 29 Aoû 2014, 18:35

Pendant ce temps-là, au Défilé de Deuillevent.

La lame s'enfonce. Enfin. Avec ce bruit de vieille ferraille caractéristique qui tressaute dans une misérable tentative de reprendre son cours habituel.
Ridicule. Inepte.
Ne peut-elle pas cesser de m'ennuyer ? C'est si difficile de mourir ?
Un soupir. Elle ne fait qu'émettre des râles. Elle me regarde.
Qu'est-ce ? De la colère ? Non, pas assez brûlant. De la rancune, peut-être. Ou de la haine. Non ? Ne me dites pas qu'elle est choquée de ce qu'elle prend pour une trahison ?
Allons, tout de même. N'ajoutons pas le désappointement à la déception. Ce serait un bien ennuyeux mélange d'émotions et je n'ai pas de temps pour ça.
Je lui arrache donc les yeux.
Il faut bien que je vois de plus près, ce qui est assez logique puisque je n'arrive pas à déterminer ce qu'ils reflètent.
Les voilà éteints. Évidemment.
Ses hommes sont en débandade, dehors. Le parfum de la fumée parvient jusqu'ici, faisant tousser le futur cadavre. J'essaie d'arranger ça en lui donnant des coups de pied. Ça ne remédie en rien au problème, hélas, mais c'est assez amusant. Je ne retiens pas mes gloussements.
Puis le monde se rappelle à moi. Il est agaçant quand il fait ça. C'est que la tente de commandement commence elle aussi à prendre feu. Ben voyons. Il ne vous laisse jamais vous amuser. Un jour, je ...
Quoi ? Oh. Elle n'en a plus pour longtemps, elle peut se passer de moi pour son dernier acte, même si j'aurais aimé donner les derniers coups sur la scène.
Un coup de lame fend le tissu de la tente, qui se soulève sous l'effet de la chaleur du brasier. Levée de rideau, voilà que les planches brûlent.
Nouvelle série de gloussements.
Je lui rends ses yeux d'un geste négligent. Tout le monde ne peut pas perdre son temps à agoniser, et j'ai un rendez-vous.
La Dame
La Dame


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