Mort du Primat Olectros

Ce soir là était un soir spécial. Ils étaient en route et il le savait.

Pourtant en dépit du danger il s'était rendu seul dans les contreforts de Hautebrande. Il avait galopé depuis le pointe du Norit pour finalement s'arrêter sur la rive gauche du fleuve coulant vers l'océan majeur depuis le lac Darrowmere, celui que la Mortelle Onction et ses alliés avaient descendu deux semaines auparavant pour aller purifier Tarren et enquêter sur le travail des Apothicaires Royaux.

Tarren... son seul échec...

Après avoir observé l'ancien village de Lordaeron depuis la dague de Corrahn, il partit aux champs de hautebrande. Entrant dans l'hôtel de ville, il ne vit personne. Un Assassin avait été vu, rôdant, le magistrat et ses conseillers avaient été évacués.

Les tueurs étaient passés mais ils reviendraient, il ne lui restait pas beaucoup de temps. Dans la salle pinrcipale de l'hotel de ville, le XIXe Primat prit la plume et écrivit:


Le 9 novembre.

Au 30e jour du 10e mois, la Mortelle Onction et ses alliés se sont présentés en armes devant les Moulins de Tarren pour une enquête. Une peste redoutable venait de s'abattre sur le monde et les réprouvés avait bien vite trouvé le remède. Sachant que toute l'Alliance et même toute la Horde savent qu'ils travaillent depuis toujours à la réalisation d'une peste mortelle soit disant pour le Fléau, il fallait à tout prix enquêter sur la nature de leurs travaux.

Les Réprouvés sont une race infidèle, composés d'hérétiques ne méritant que de reposer six pieds sous terre, mais au-delà, c'est un Peuple rejeté, y compris par ceux qui se disent leurs alliés: la Horde païenne.
Il est donc tout à fait probable que leur peste touche aussi les Vivants. Leur vengeance sera froide comme la mort. Ils ont tout à fait pu commencer à la déclencher, durant l'attaque des Nécropoles du Fléau ; faisant ainsi croire à une peste conçue par Arthas lui-même.

Après les résultats plus que positifs remarqués, ils ont tout à fait pu proposer le remède aux races du monde, faisant d'une pierre deux coups: testant leur peste afin de la perfectionner et tromper les autres peuples. Ils ont au moins réussi à faire en sorte que la Horde rampe devant eux.

Il fallait donc à tout prix enquêter sur cette peste étrange, pour prévenir le pire...


Arrivée devant Tarren, la Mortelle Onction a vu la Rédemption de Lordaeron, une confrérie de Hautebrande s'interposer. Pour ne pas faire couler le sang dans les propres rangs de l'Alliance, l'Ordre a rebroussé chemin et s'en est parti au Sépulcre enquêter sur la peste qui venait de frapper le monde.

L'Apothicaire du Sépulcre ne nous a rien appris sinon que face à la Mortelle Onction, il faut fuir ou périr.

Nos troupes se sont alors déplacées jusqu'à la Fossoyeuse. L'armée a pénétré le cimetière des Réprouvés par la porte principale pour se diriger vers l'Apothicarium, coeur des expériences des réprouvés.

La défense de la Horde et des morts fut considérable. Ils étaient des dizaines à vouloir nous empêcher d'enquêter. Les Apothicaires devaient donc avoir des secrets à cacher.

Après de nombreux combats, nos Troupes ont dans un ultime effort réussi à pénétrer dans l'Apothicarium pour le trouver... vide ! Tous les Apothicaires avaient évacué la zone, il ne restait que Faranell, Maître des lieux. Il fut sévèrement touché mais les Gardeffroi firent rapidement rempart de leurs squelettes et l'Ordre fut contraint de créer des portails de téléportation afin d'évacuer la capitale.


Le Primat se redressa sur son siège et murmura.
"Lordaeron, nous reviendrons..."

C'était après le premier assaut de la Fossoyeuse qui marquait la Reconquête du Royaume de Lordaeron. Ils étaient revenus et ils reviendraient encore, la Reconquête allait être longue, mais il n'allait pas la voir s'achever...

Il ferma les yeux un temps, ses souvenirs défilèrent puis s'arrêterent sur une conversation qu'il avait eu il y a bien longtemps avec son mentor. Et alors sous son masque, il souria. Ce sourire se perdit bien vite et ses pensées s'éclipsèrent alors. Il releva la tête et ouvrit les yeux.

Ils étaient là devant lui, armés de dagues acérées et leurs regards étaient glacials comme la Mort...

Ils étaient quatre.

Trois avaient une allure de tueurs, le quatrième était une silhouette portant une aube noire avec une capuche si grande qu'aucun trait de son visage n'était visible. Le personnage se tenait derrière les assassins qui, eux, formaient une ligne, empêchant toute retraite.

Le Primat se leva lentement de son siège et prit la parole:
Je vous attendais...

Le tueur au centre s'avança un peu et déclara:
Primat Olectros, le temps est venu pour vous de... confesser vos crimes contre le Peuple Réprouvé. Je vous promet une confession de qualité. Quant à votre récit, n'ayez crainte, nous falsifierons vos mensonges pour faire ressortir la vérité...

L'assassin souria alors.
Le Seigneur de la Mortelle Onction déclara d'un ton glacial:
Pensez-vous réellement pouvoir m'atteindre ? Vous n'êtes que trois, et vous avez encore beaucoup à apprendre...

La silhouette encapuchonnée trancha alors
Il suffit ! Tuez-le !!!

Tandis que les assassins s'approchaient du Primat, celui-ci était comme pétrifié...
Il connaissait cette voix, il la connaissait très bien, trop bien... c'était celle de...

Une dague lui transperça le coeur tandis que deux autres pénétraient dans son ventre et son dos. La douleur était insoutenable mais il s'y était préparé. Il tomba à terre alors qu'on le poignardait de toutes parts. Il leva les yeux une dernière fois vers la silhouette noire et la dernière chose qu'il vit fût une plume qui tombait du personnage ; une plume... de corbeau !

Un assassin lui trancha la jugulaire et il mourrut étouffé par son propre sang.
Tout devint alors noir.


Il est mort, déclara un tueur au personnage sombre.

Que faisons-nous ?


Celui-ci répondit alors:

Prévenez-le !

Ils se séparèrent alors, laissant le cadavre comme il était, et le sang se répandre sur le plancher.