Les murmures du Jardin Perdu
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Les murmures du Jardin Perdu
Sombre-Comté, un dimanche comme un autre, un après-midi tranquille. Mais tout n'est qu'apparence : ce jour est le début du commencement.
Satan piaffait d'impatience, sa maîtresse ne semblait pas décidée à pénétrer dans la ville. Elle observait. Une petite talonnade et il se mit à trottiner derrière ce démoniste dont elle semblait apprécier la compagnie.
- "Oh, ma princesse... j'ai reconnu le pas de Satan."
- "Comment vas-tu mon ange ?"
Il semblait inquiet, contrarié. Un échange de sourires, un mot tendre, elle parvint à l'égayer, à apaiser ses pensées sombres.
Depuis peu une ombre de plus planait sur le jeune couple. Thanis avait promis d'enquêter mais le temps passait et l'inquiétude du démoniste grandissait. Un échange houleux venait d'avoir lieu mais la prêtresse ne doutait pas que le druide trouverait une réponse à leurs questions.
Comment pouvaient-ils savoir? Le jeune couple avait essayé de préserver son intimité le plus longtemps possible. C'était sans compter sur les membres de l'ordre dont les remarques fusaient...
- "Halte là !"
Ils se figèrent sous l'interpellation du Veilleur qui s'avança encore vers eux de quelques pas, la mine inquisitrice.
- "Vous êtes bien dame Mystiruis, Consule de la Mortelle Onction ?" s'enquit-il, non sans méfiance.
- "Si fait" répondit la prêtresse, "et cet homme voyage avec moi" s'empressa-t-elle d'ajouter, protectrice.
Le démoniste se contenta de hocher la tête avec une expression aussi neutre que possible. Ces Veilleurs devenaient de plus en plus envahissants. Tout avait commencé avec des regards de plus en plus curieux, et voici qu'à présent l'un d'entre eux prenait l'initiative de les questionner ouvertement.
- "Votre nom à vous ?"
- "Je suis celui qui vient de desserrer l'étau de Mantebrume sur votre bourg. Madame Eva en sera comblée je pense." répondit l'homme en exhibant la chevalière du mort-vivant qui faisait régner la terreur sur la Sombre-Comté. La vieille dame l'attendait avec impatience. Elle attendrait bien quelques heures de plus.
La remarque sembla calmer la curiosité du veilleur qui reprit sa patrouille d'une démarche un peu gauche dès que Mystiruis eut posé encore une nouvelle fois les yeux sur lui. C'était l'un de ces regards qui ne souffraient pas la discussion, un regard dont la lumière révélait l'aura de son autorité naturelle.
Il leur fallut du temps pour se détendre. Un nouveau courrier anonyme, ou plutôt un courrier signé "L.A.", initiales dont la signification profonde continuait d'échapper même à son art, constituait une nouvelle menace. Elle en prit connaissance mais sut, une fois de plus, se montrer douce et rassurante. Elle connaissait bien son peuple, y compris dans ses pires bassesses. Elle l'assura qu'ils étaient en sécurité, qu'ils seraient deux en toutes circonstances, unis devant toute forme d'adversité. Elle lui avait déjà prouvé à plusieurs reprises en le soutenant de façon presque inconditionnelle quand le druide Thanis, par exemple, avait tenté de le piéger de vile manière en déformant ses propos.
Elle lui proposa une baignade qu'il accepta de bon gré, mais il avait présumé de ses forces. L'eau la plus froide qu'il ait connue était celle des cavernes profondes dans lesquelles elle ruisselait dans le noir absolu, le plus souvent sous bonne garde car elle était précieuse : Jamais elle n'était utilisée pour la baignade et rares étaient les occasions où les hommes des tribus allaient jusqu'à la mer. Il y était pourtant allé quelque fois, pour profiter de cette étendue d'eau chaude et salée. Celle-ci n'avait rien en commun avec ce qu'il connaissait, sinon avec cette eau glaciale dans laquelle il avait fait naufrage quelques mois plus tôt. L'horreur de ces images lui revenait en mémoire et acheva de le mettre mal à l'aise. Et même si elle crût au simple effet d'une froidure dont il n'était pas coutumier, elle ne le traita pas moins avec douceur et tendresse, se lovant amoureusement contre lui pour le réchauffer de sa peau d'albâtre au grain de satin. Elle était si délicieuse, si câline... il l'aimait plus que toute autre femme qu'il avait pu posséder. Et il en avait possédées beaucoup. D'ailleurs, non le moindre des paradoxes en cette nouvelle vie qui s'ouvrait à lui... elle n'était pas sa propriété.
Blottie au creux de ses bras protecteurs, elle respira profondément. Il fallait qu'il sache, elle devait lui dire, lui avouer tout ce qui lui pesait si fort. Mais comment ? Les mots se melangeaient dans sa tête.. cela faisait si longtemps qu'elle n'avait jamais osé en parler à quiconque. Avec lui, elle se sentait bien.. mais comment réagirait il? Et puis doucement d'abord, le flux des mots se fit aussi violent qu'un torrent. Il se garda de l'interrompre, se contentant de l'observer, de laisser son regard masculin errer sur ses reins nus à la cambrure envoutante qu'il caressait du bout des doigts sans chercher un émoi qui aurait pu les divertir tous les deux. Il ressentait en elle le besoin impérieux de se confier. Il le respectait et le recevait comme un don lumineux.
Elle lui parla de son frère dont elle ignorait tout il y a peu. Il avait cité bien des noms mais n'aurait jamais pensé à celui-ci et rit de l'ironie de la situation, la taquinant un peu pour dédramatiser et la bercer dans une ambiance complice propice aux confidences. Elle lui parla de sa captivité, de ce qu'elle avait vécu chez les Fils du Quel'Thalas, chez les Ours Noirs, ces tortures qu'elle avait subies. Elle lui avoua le double jeu qu'elle avait dû conspirer pour en sortir vivante. Elle lui avoua, même sa relation avec une geôlière, amour vrai ou syndrome, avec le temps elle ne savait plus.
La colère de son amant envers ces deux clans était à la fois violente et froide, brasier ardent dans l'étau d'une volonté d'airain. Il s'était contenté d'exiger des noms qu'elle lui avait donnés. Un jour sa puissance serait de nouveau à son summum. Ce jour là... ils trembleraient et rendraient des comptes en lettres de sang.
Oui, elle avait aidé ce chaman Berin, mais elle avait une dette d'honneur. Il lui avait sauvé la vie. Elle avait respecté sa dette, et elle récupèrerait bientôt Tanyra. Ce n'était qu'une question de temps. Oui, elle avait changé... La torture et les tueries gratuites la mettaient mal à l'aise, la rendaient même malade mais elle savait où était son devoir et jamais elle ne romprait ses liens avec l'Ordre. Il le savait, le sentait, et ne lui demanderait jamais car lui aussi, étrangement, aimait cet ordre qui l'avait recueilli, et cette femme qui, du bout des doigts, effleurait sa peau tannée en y posant parfois ses lèvres quand elle reprenait sa respiration ou cherchait la meilleure façon de dire les choses.
Il l'interrogea sur ses anciens amours. Elle lui parla de tout sans fausse pudeur : des heures terribles passées avec ce paladin déchu dont jamais elle ne put obtenir la rédemption, de ses heures intenses, ou au contraire de ses erreurs, officieuses ou officielles. Elle avait beaucoup vécu elle aussi, mais assumait tout de son passé car elle en était le produit et n'avait rien à renier.
Et puis.. sans doute le plus difficile des aveux... ses enfants.. Deux étaient disparus ou décédés. Il ne lui restait que la jeune Arcània. Un corps de femme mais un esprit de petite fille. Comment expliquer que pour avoir voulu la mettre en sécurité, elle lui avait fait connaitre l'enfer ? Elle l'avait confiée à un couple recommandé par Benédictus lui même.. personne n'aurait pu se douter de l'horreur. La petite avait été livrée à elle-meme, se nourrisant des restes des chiens, vêtue de haillons. Personne ne lui avait appris à écrire ni même à parler. Pourtant l'argent était bien dépensé chaque mois. Sans la pitié d'un voyageur, elle serait probablement morte. C'est dans cet état que Myst retrouva sa fille. Folle de rage et de dégoût, elle ordonna la destruction totale de la propriété. Tous périrent dans d'horribles tortures, rien ne leur fut epargné. Pour finir, leurs têtes roulèrent aux pieds de Benedictus , inondant de leur sang encore frais les dalles de la cathédrale.
Ses convictions envers la lumière avaient été soumises à rude epreuve, mais elle s'y était accroché désespérément car, au fond d'elle, elle refusait de croire que cet homme puisse être au courant des actes commis. Il écoutait ces confidences en la serrant dans ses bras protecteur, havre de paix où elle se laissait aller sans réflechir. Les mots venaient désormais tous seuls. Elle lui livrait son histoire sans rien dissimuler, avide d'un apaisement trop longtemps refusé.
Aussi le jour où la prêtresse sentit le danger rôder autour de l'ordre, et malgré tout le respect qu'elle avait envers les siens, elle prit contact avec un ami pour mettre la petite en sécurité si quelque chose arrivait.. et cela arriva. A son retour, force de constater que Arcania s'épanouissait. Elle apprenait, elle était resplendissante, elle semblait rattraper son retard. Un jour elle serait prête. Elle n'avait pas osé rompre l'équilibre que sa fille avait enfin trouvé. Et qu'importe si elle devait subir le courroux des siens.. sa fille passait en premier dans son coeur de mère.
Et son amour le comprenait, et l'encourageait de sa tendresse, de sa douceur, de cette intime compréhension qu'elle lut dans ses yeux quand, relevant son visage vers le sien, il glissa les doigts dans ses cheveux d'argent. Le baiser qui s'ensuivit eut la douceur de ces vents de Cabestan : lourd, épicé, profond, sensuel, chaud et tendre à la fois, empreint d'une passion domestiquée par l'amour et l'intime désir de le partager.
( Texte écrit par Tsion Hebb et Mystiruis : Ordre Mortelle Onction)
Satan piaffait d'impatience, sa maîtresse ne semblait pas décidée à pénétrer dans la ville. Elle observait. Une petite talonnade et il se mit à trottiner derrière ce démoniste dont elle semblait apprécier la compagnie.
- "Oh, ma princesse... j'ai reconnu le pas de Satan."
- "Comment vas-tu mon ange ?"
Il semblait inquiet, contrarié. Un échange de sourires, un mot tendre, elle parvint à l'égayer, à apaiser ses pensées sombres.
Depuis peu une ombre de plus planait sur le jeune couple. Thanis avait promis d'enquêter mais le temps passait et l'inquiétude du démoniste grandissait. Un échange houleux venait d'avoir lieu mais la prêtresse ne doutait pas que le druide trouverait une réponse à leurs questions.
Comment pouvaient-ils savoir? Le jeune couple avait essayé de préserver son intimité le plus longtemps possible. C'était sans compter sur les membres de l'ordre dont les remarques fusaient...
- "Halte là !"
Ils se figèrent sous l'interpellation du Veilleur qui s'avança encore vers eux de quelques pas, la mine inquisitrice.
- "Vous êtes bien dame Mystiruis, Consule de la Mortelle Onction ?" s'enquit-il, non sans méfiance.
- "Si fait" répondit la prêtresse, "et cet homme voyage avec moi" s'empressa-t-elle d'ajouter, protectrice.
Le démoniste se contenta de hocher la tête avec une expression aussi neutre que possible. Ces Veilleurs devenaient de plus en plus envahissants. Tout avait commencé avec des regards de plus en plus curieux, et voici qu'à présent l'un d'entre eux prenait l'initiative de les questionner ouvertement.
- "Votre nom à vous ?"
- "Je suis celui qui vient de desserrer l'étau de Mantebrume sur votre bourg. Madame Eva en sera comblée je pense." répondit l'homme en exhibant la chevalière du mort-vivant qui faisait régner la terreur sur la Sombre-Comté. La vieille dame l'attendait avec impatience. Elle attendrait bien quelques heures de plus.
La remarque sembla calmer la curiosité du veilleur qui reprit sa patrouille d'une démarche un peu gauche dès que Mystiruis eut posé encore une nouvelle fois les yeux sur lui. C'était l'un de ces regards qui ne souffraient pas la discussion, un regard dont la lumière révélait l'aura de son autorité naturelle.
Il leur fallut du temps pour se détendre. Un nouveau courrier anonyme, ou plutôt un courrier signé "L.A.", initiales dont la signification profonde continuait d'échapper même à son art, constituait une nouvelle menace. Elle en prit connaissance mais sut, une fois de plus, se montrer douce et rassurante. Elle connaissait bien son peuple, y compris dans ses pires bassesses. Elle l'assura qu'ils étaient en sécurité, qu'ils seraient deux en toutes circonstances, unis devant toute forme d'adversité. Elle lui avait déjà prouvé à plusieurs reprises en le soutenant de façon presque inconditionnelle quand le druide Thanis, par exemple, avait tenté de le piéger de vile manière en déformant ses propos.
Elle lui proposa une baignade qu'il accepta de bon gré, mais il avait présumé de ses forces. L'eau la plus froide qu'il ait connue était celle des cavernes profondes dans lesquelles elle ruisselait dans le noir absolu, le plus souvent sous bonne garde car elle était précieuse : Jamais elle n'était utilisée pour la baignade et rares étaient les occasions où les hommes des tribus allaient jusqu'à la mer. Il y était pourtant allé quelque fois, pour profiter de cette étendue d'eau chaude et salée. Celle-ci n'avait rien en commun avec ce qu'il connaissait, sinon avec cette eau glaciale dans laquelle il avait fait naufrage quelques mois plus tôt. L'horreur de ces images lui revenait en mémoire et acheva de le mettre mal à l'aise. Et même si elle crût au simple effet d'une froidure dont il n'était pas coutumier, elle ne le traita pas moins avec douceur et tendresse, se lovant amoureusement contre lui pour le réchauffer de sa peau d'albâtre au grain de satin. Elle était si délicieuse, si câline... il l'aimait plus que toute autre femme qu'il avait pu posséder. Et il en avait possédées beaucoup. D'ailleurs, non le moindre des paradoxes en cette nouvelle vie qui s'ouvrait à lui... elle n'était pas sa propriété.
Blottie au creux de ses bras protecteurs, elle respira profondément. Il fallait qu'il sache, elle devait lui dire, lui avouer tout ce qui lui pesait si fort. Mais comment ? Les mots se melangeaient dans sa tête.. cela faisait si longtemps qu'elle n'avait jamais osé en parler à quiconque. Avec lui, elle se sentait bien.. mais comment réagirait il? Et puis doucement d'abord, le flux des mots se fit aussi violent qu'un torrent. Il se garda de l'interrompre, se contentant de l'observer, de laisser son regard masculin errer sur ses reins nus à la cambrure envoutante qu'il caressait du bout des doigts sans chercher un émoi qui aurait pu les divertir tous les deux. Il ressentait en elle le besoin impérieux de se confier. Il le respectait et le recevait comme un don lumineux.
Elle lui parla de son frère dont elle ignorait tout il y a peu. Il avait cité bien des noms mais n'aurait jamais pensé à celui-ci et rit de l'ironie de la situation, la taquinant un peu pour dédramatiser et la bercer dans une ambiance complice propice aux confidences. Elle lui parla de sa captivité, de ce qu'elle avait vécu chez les Fils du Quel'Thalas, chez les Ours Noirs, ces tortures qu'elle avait subies. Elle lui avoua le double jeu qu'elle avait dû conspirer pour en sortir vivante. Elle lui avoua, même sa relation avec une geôlière, amour vrai ou syndrome, avec le temps elle ne savait plus.
La colère de son amant envers ces deux clans était à la fois violente et froide, brasier ardent dans l'étau d'une volonté d'airain. Il s'était contenté d'exiger des noms qu'elle lui avait donnés. Un jour sa puissance serait de nouveau à son summum. Ce jour là... ils trembleraient et rendraient des comptes en lettres de sang.
Oui, elle avait aidé ce chaman Berin, mais elle avait une dette d'honneur. Il lui avait sauvé la vie. Elle avait respecté sa dette, et elle récupèrerait bientôt Tanyra. Ce n'était qu'une question de temps. Oui, elle avait changé... La torture et les tueries gratuites la mettaient mal à l'aise, la rendaient même malade mais elle savait où était son devoir et jamais elle ne romprait ses liens avec l'Ordre. Il le savait, le sentait, et ne lui demanderait jamais car lui aussi, étrangement, aimait cet ordre qui l'avait recueilli, et cette femme qui, du bout des doigts, effleurait sa peau tannée en y posant parfois ses lèvres quand elle reprenait sa respiration ou cherchait la meilleure façon de dire les choses.
Il l'interrogea sur ses anciens amours. Elle lui parla de tout sans fausse pudeur : des heures terribles passées avec ce paladin déchu dont jamais elle ne put obtenir la rédemption, de ses heures intenses, ou au contraire de ses erreurs, officieuses ou officielles. Elle avait beaucoup vécu elle aussi, mais assumait tout de son passé car elle en était le produit et n'avait rien à renier.
Et puis.. sans doute le plus difficile des aveux... ses enfants.. Deux étaient disparus ou décédés. Il ne lui restait que la jeune Arcània. Un corps de femme mais un esprit de petite fille. Comment expliquer que pour avoir voulu la mettre en sécurité, elle lui avait fait connaitre l'enfer ? Elle l'avait confiée à un couple recommandé par Benédictus lui même.. personne n'aurait pu se douter de l'horreur. La petite avait été livrée à elle-meme, se nourrisant des restes des chiens, vêtue de haillons. Personne ne lui avait appris à écrire ni même à parler. Pourtant l'argent était bien dépensé chaque mois. Sans la pitié d'un voyageur, elle serait probablement morte. C'est dans cet état que Myst retrouva sa fille. Folle de rage et de dégoût, elle ordonna la destruction totale de la propriété. Tous périrent dans d'horribles tortures, rien ne leur fut epargné. Pour finir, leurs têtes roulèrent aux pieds de Benedictus , inondant de leur sang encore frais les dalles de la cathédrale.
Ses convictions envers la lumière avaient été soumises à rude epreuve, mais elle s'y était accroché désespérément car, au fond d'elle, elle refusait de croire que cet homme puisse être au courant des actes commis. Il écoutait ces confidences en la serrant dans ses bras protecteur, havre de paix où elle se laissait aller sans réflechir. Les mots venaient désormais tous seuls. Elle lui livrait son histoire sans rien dissimuler, avide d'un apaisement trop longtemps refusé.
Aussi le jour où la prêtresse sentit le danger rôder autour de l'ordre, et malgré tout le respect qu'elle avait envers les siens, elle prit contact avec un ami pour mettre la petite en sécurité si quelque chose arrivait.. et cela arriva. A son retour, force de constater que Arcania s'épanouissait. Elle apprenait, elle était resplendissante, elle semblait rattraper son retard. Un jour elle serait prête. Elle n'avait pas osé rompre l'équilibre que sa fille avait enfin trouvé. Et qu'importe si elle devait subir le courroux des siens.. sa fille passait en premier dans son coeur de mère.
Et son amour le comprenait, et l'encourageait de sa tendresse, de sa douceur, de cette intime compréhension qu'elle lut dans ses yeux quand, relevant son visage vers le sien, il glissa les doigts dans ses cheveux d'argent. Le baiser qui s'ensuivit eut la douceur de ces vents de Cabestan : lourd, épicé, profond, sensuel, chaud et tendre à la fois, empreint d'une passion domestiquée par l'amour et l'intime désir de le partager.
( Texte écrit par Tsion Hebb et Mystiruis : Ordre Mortelle Onction)
Mystiruis Hedson
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