Complot - Manigances - Confiance [à faire vivre]
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Complot - Manigances - Confiance [à faire vivre]
Manigances, pouvoir : Deux mots, deux simples mots qui peuvent tout détruire. Une confiance, une amitié réduite à néant.
Elle connaissait cela, cette sensation de déjà vu et tout recommençait une fois de plus. Les loups se dechirent entre eux.
Soit, elle en prenait son parti. Voir venir? Se taire? Laisser faire? La tentation était forte. Le bébé à venir lui soufflait de prendre du repos.
Son devoir, sa fierté lui dictaient le contraire.
Elle avait fait mettre le manoir sous haute sécurité. Les coffres regorgeaient de grains, de denrées rare. Les réserves débordaient.
L'or, les bijoux avaient ete mis en lieu sur. Un couple de ses precieux pur sang également. Les livrées de sa garde au simple sceau orangé
parcourraient ses terres, s'assuraient du bien être de chacun des siens. Les gardes au manoir étaient doublées. Les arcanistes avaient emplifiés
leur protection. Une forteresse, un bastion solide, voila ce qu'etait le manoir de la pretresse des ombres.
Depuis un moment déjà, elle entendait, elle observait. Le procès avait biaisé son jugement. Et puis les mises en garde étaient venues totalement à l'opposé.
Qui aurait cru? Surement pas elle. Mise en garde, menace voilée, tout devenait limpide.
Trop tard.. il etait surement trop tard mais la vengeance est un plat qui se mange froid.
Et puis, elle n'etait pas totalement seule..
Elle s'etira, baillat, se posa sur un coude et regarda l'homme endormi à côté d'elle. Elle le regarda longtemps, la lune eclairait son visage marqué par la vie.
Cet homme pour qui elle donnerait sa vie, le père de son enfant. Elle lui soufflat doucement dans le cou...
Elle connaissait cela, cette sensation de déjà vu et tout recommençait une fois de plus. Les loups se dechirent entre eux.
Soit, elle en prenait son parti. Voir venir? Se taire? Laisser faire? La tentation était forte. Le bébé à venir lui soufflait de prendre du repos.
Son devoir, sa fierté lui dictaient le contraire.
Elle avait fait mettre le manoir sous haute sécurité. Les coffres regorgeaient de grains, de denrées rare. Les réserves débordaient.
L'or, les bijoux avaient ete mis en lieu sur. Un couple de ses precieux pur sang également. Les livrées de sa garde au simple sceau orangé
parcourraient ses terres, s'assuraient du bien être de chacun des siens. Les gardes au manoir étaient doublées. Les arcanistes avaient emplifiés
leur protection. Une forteresse, un bastion solide, voila ce qu'etait le manoir de la pretresse des ombres.
Depuis un moment déjà, elle entendait, elle observait. Le procès avait biaisé son jugement. Et puis les mises en garde étaient venues totalement à l'opposé.
Qui aurait cru? Surement pas elle. Mise en garde, menace voilée, tout devenait limpide.
Trop tard.. il etait surement trop tard mais la vengeance est un plat qui se mange froid.
Et puis, elle n'etait pas totalement seule..
Elle s'etira, baillat, se posa sur un coude et regarda l'homme endormi à côté d'elle. Elle le regarda longtemps, la lune eclairait son visage marqué par la vie.
Cet homme pour qui elle donnerait sa vie, le père de son enfant. Elle lui soufflat doucement dans le cou...
Dernière édition par Mystiruis Hedson le Ven 07 Mar 2008, 21:08, édité 1 fois
Mystiruis Hedson
Re: Complot - Manigances - Confiance [à faire vivre]
La pensée de la couturière se fit entendre sur le Fil des Tisseurs.
° Crile ? On m'a signalé un renforcement des défenses arcaniques sur le manoir Hedson, ainsi que d'importantes entrées de provisions. De plus, mes indics à l'intérieur ont été démis de leurs fonctions... Tu as une idée de ce que Mystiruis a en tête ? °
° Crile ? On m'a signalé un renforcement des défenses arcaniques sur le manoir Hedson, ainsi que d'importantes entrées de provisions. De plus, mes indics à l'intérieur ont été démis de leurs fonctions... Tu as une idée de ce que Mystiruis a en tête ? °
Jaylini
Re: Complot - Manigances - Confiance [à faire vivre]
° Ouh laaa ! Non. Aucune idée. Mais depuis qu'elle s'est trouvé un petit copain tu sais... je ne la vois plus beaucoup... Et puis il semble qu'il y ait pas mal d'agitation en ce moment, y'avait un beau monde devant le manoir hier soir. Ca sent les embrouilles internes. Peut-être le procès et qu'ils commençent à se battre entre eux ? °
CrileLoup
Re: Complot - Manigances - Confiance [à faire vivre]
Le frôlement délicieux des lèvres de la prêtresse dissipa les voiles d'Ysera comme le zéphyr chasse les brumes attardées au fond des oueds. Mais il n'ouvrit pas les yeux pour mieux profiter de ce moment de calme, de chaleur, de tendresse.
Combien d'années écoulées depuis qu'il s'était senti aussi bien ? Il ne saurait plus le dire avec certitude. Il avait une conscience aigüe de la douceur des draps de satin, du moelleux du matelas, de la tiédeur de la couche, de la présence de cette femme amoureuse qui se pressait affectueusement contre lui, blottie sous son bras. Ses cheveux d'argent le chatouillaient ; il frissonna en révélant son éveil. Sa barbe drue accrochait les fils étincelants dans lesquels un baiser se perdit sans espoir de retour.
Et puis il fronça les sourcils. L'impression était encore indistincte mais il avait la sensation diffuse qu'elle était soucieuse. Pourquoi ? Comment ? Mystères insondables de l'amour et de la communion des êtres. A son odeur ? Non, elle était toujours la même, délicieuses senteurs de la nuit dont en vérité il n'avait plus conscience. A ses gestes ? Sans doute. Un effleurement si léger était souvent plus qu'une simple salutation, un prémice occulte, mais là... les doigts de la prêtresse ne jouaient qu'à peine sur son torse. Il aurait juré qu'elle réfléchissait, les yeux grands ouverts sur la chambre baignée par la lueur du jour naissant qui filtrait sous les volets immenses.
- "Je t'aime."
- "Moi aussi mon ange."
La voix était bien réveillée. Il ne s'était pas trompé.
- "Il est tant de se lever, le soleil se lève déjà."
- "Oui, je sais. Mais j'avais besoin de réfléchir avant la prière du matin."
- "Viens ma flamme, allons prier."
- "Comme ça ?!" sourit-elle.
Petite victoire, il lui avait arraché le premier sourire de la matinée et s'en trouvait le cœur déjà allégé.
- "Oui comme ça. Qui veux-tu qui nous voit ?"
- "C'est gênant..."
- "As-tu froid ? As-tu peur de ton apparence devant la Lumière ?"
- "Tu sais bien que non, idiot." répondit-elle, bravache, en le poussant hors du lit.
Ils prièrent ensemble devant le grand retable qui occupait un pan de mur presque entier, ainsi que la Lumière les avait fait. Puis il s'apprêta tandis qu'elle se glissait à nouveau dans les draps atteinte d'une nouvelle crise de fatigue propre aux jeunes mères.
Il s'empara d'une belle pomme du Comté-de-l'Or et y enfonça ses dents avec appétit avant de poser sur elle un regard à la fois doux et intrigué.
- "Et bien ? Tu ne t'habilles pas ?"
- "Les femmes de chambre m'aideront... et je crois que j'ai encore besoin de mon lit." lança-t-elle avec dans les yeux une lueur terriblement coquine malgré la fatigue.
- "De ton lit... vide ?"
Le sourire du démoniste était un charme à lui tout seul, charme que certaines n'auraient peut-être pas goûté - les folles - mais qui fit bondir le cœur de son aimée...
... qui devint son amante en l'espace de quelques soupirs.
Combien d'années écoulées depuis qu'il s'était senti aussi bien ? Il ne saurait plus le dire avec certitude. Il avait une conscience aigüe de la douceur des draps de satin, du moelleux du matelas, de la tiédeur de la couche, de la présence de cette femme amoureuse qui se pressait affectueusement contre lui, blottie sous son bras. Ses cheveux d'argent le chatouillaient ; il frissonna en révélant son éveil. Sa barbe drue accrochait les fils étincelants dans lesquels un baiser se perdit sans espoir de retour.
Et puis il fronça les sourcils. L'impression était encore indistincte mais il avait la sensation diffuse qu'elle était soucieuse. Pourquoi ? Comment ? Mystères insondables de l'amour et de la communion des êtres. A son odeur ? Non, elle était toujours la même, délicieuses senteurs de la nuit dont en vérité il n'avait plus conscience. A ses gestes ? Sans doute. Un effleurement si léger était souvent plus qu'une simple salutation, un prémice occulte, mais là... les doigts de la prêtresse ne jouaient qu'à peine sur son torse. Il aurait juré qu'elle réfléchissait, les yeux grands ouverts sur la chambre baignée par la lueur du jour naissant qui filtrait sous les volets immenses.
- "Je t'aime."
- "Moi aussi mon ange."
La voix était bien réveillée. Il ne s'était pas trompé.
- "Il est tant de se lever, le soleil se lève déjà."
- "Oui, je sais. Mais j'avais besoin de réfléchir avant la prière du matin."
- "Viens ma flamme, allons prier."
- "Comme ça ?!" sourit-elle.
Petite victoire, il lui avait arraché le premier sourire de la matinée et s'en trouvait le cœur déjà allégé.
- "Oui comme ça. Qui veux-tu qui nous voit ?"
- "C'est gênant..."
- "As-tu froid ? As-tu peur de ton apparence devant la Lumière ?"
- "Tu sais bien que non, idiot." répondit-elle, bravache, en le poussant hors du lit.
Ils prièrent ensemble devant le grand retable qui occupait un pan de mur presque entier, ainsi que la Lumière les avait fait. Puis il s'apprêta tandis qu'elle se glissait à nouveau dans les draps atteinte d'une nouvelle crise de fatigue propre aux jeunes mères.
Il s'empara d'une belle pomme du Comté-de-l'Or et y enfonça ses dents avec appétit avant de poser sur elle un regard à la fois doux et intrigué.
- "Et bien ? Tu ne t'habilles pas ?"
- "Les femmes de chambre m'aideront... et je crois que j'ai encore besoin de mon lit." lança-t-elle avec dans les yeux une lueur terriblement coquine malgré la fatigue.
- "De ton lit... vide ?"
Le sourire du démoniste était un charme à lui tout seul, charme que certaines n'auraient peut-être pas goûté - les folles - mais qui fit bondir le cœur de son aimée...
... qui devint son amante en l'espace de quelques soupirs.
Mystiruis Hedson
Re: Complot - Manigances - Confiance [à faire vivre]
- "Que dirait Merika si elle te voyait si dolente ?"
- "Oh la peste soit de l'armure vivante... laisse la donc où elle est."
Elle était mi-sourire, mi-agacée que les premiers mots de son homme soient pour évoquer la chapelain aux manières de glace. Elle avait bien raté sa vocation celle là. Elle aurait fait une merveilleuse nonne... au plus profond du plus lointain des monastères oubliés au fin fond d'une terre non moins effacée des mémoires.
- "Elle veut me voir ce soir."
- "Ce soir ?! Tu sais ça depuis quand ?"
- "Elle m'a fait parvenir hier un message. J'ai répondu positivement."
- "Ah... "
Il la contempla un moment. C'était fou : heureuse, angoissée, souriante, souffrante, inquiète, pensive, mais toujours belle, en toutes circonstances, même avec ses yeux cernés de fatigue. Il craqua et sourit avec une malice qui désamorça quelque peu l'irritation de la maîtresse des lieux.
- "... j'ai horreur de sa façon de comploter. Quand je la croise je n'ai qu'une envie : la gifler."
- "Tu ne le ferais jamais, tu sais trop te maîtriser pour ça." taquina-t-il gentiment.
- "C'est bien entendu. Mais il n'empêche... parfois ça me démange."
- "J'ai bien peur qu'elle ne m'annonce des temps difficiles pour tous les deux."
Elle se laissa glisser dans l'oreiller épais, les sourcils froncés.
- "Je m'en doute. Elle croit que j'ignore ses petites magouilles, ses bassesses, mais crois moi Tsion... elle ne l'emportera pas dans la Lumière. Ah ça non je peux te le jurer. Elle regrettera amèrement. Je la laisse faire... parce que j'ai vraiment besoin de souffler, mais rien ne sera oublié, pas un mot, pas un fait, rien."
- "Tu ne sais rien encore ma douce... Peut-être voudra-t-elle simplement te protéger, protéger l'enfant ?"
- "Ne te fais pas plus naïf que tu n'es je t'en prie."
Il éclata de rire.
Et ce rire lui arracha un sourire malgré elle. Elle aimait ce rire. Il balayait en elle les miasmes de noirceur des sentiments coupables qu'elle nourrissait. Par la Lumière... elle pouvait bien tout perdre tant qu'elle ne perdrait pas ça, ni l'enfant qu'elle portait. Elle glissa la main sur son ventre, comme pour mieux éprouver ce bonheur d'être mère. Est-ce que ça se voyait ? Oui ? Non ? Pas encore. Pas vraiment. En un sens il lui tardait, même si elle devrait faire reprendre une partie de sa garde-robe et en abandonner une autre, impossible à ajuster.
Il saisit délicatement cette main égarée et posa ses lèvres rugueuses sur le bout des doigts fins.
- "Je ne le suis pas. On a bien fait d'envoyer tes hommes en tournée. Et... tu as une heure pour t'habiller et t'apprêter, car nous les rejoignons. C'est toi que les hommes veulent, pas tes capitaines."
- "Par la Lumière Tsion... tu m'épuises !" rit-elle en mettant enfin un pied par terre.
Elle attrapa prestement la pomme que lui envoyait son amant. La fatigue attendrait. Elle était femme de devoir, et son devoir allait à son ordre qui, tel un navire aux voiles fières et gonflées de gloire, allait devoir affronter d'insondables tempêtes.
- "Oh la peste soit de l'armure vivante... laisse la donc où elle est."
Elle était mi-sourire, mi-agacée que les premiers mots de son homme soient pour évoquer la chapelain aux manières de glace. Elle avait bien raté sa vocation celle là. Elle aurait fait une merveilleuse nonne... au plus profond du plus lointain des monastères oubliés au fin fond d'une terre non moins effacée des mémoires.
- "Elle veut me voir ce soir."
- "Ce soir ?! Tu sais ça depuis quand ?"
- "Elle m'a fait parvenir hier un message. J'ai répondu positivement."
- "Ah... "
Il la contempla un moment. C'était fou : heureuse, angoissée, souriante, souffrante, inquiète, pensive, mais toujours belle, en toutes circonstances, même avec ses yeux cernés de fatigue. Il craqua et sourit avec une malice qui désamorça quelque peu l'irritation de la maîtresse des lieux.
- "... j'ai horreur de sa façon de comploter. Quand je la croise je n'ai qu'une envie : la gifler."
- "Tu ne le ferais jamais, tu sais trop te maîtriser pour ça." taquina-t-il gentiment.
- "C'est bien entendu. Mais il n'empêche... parfois ça me démange."
- "J'ai bien peur qu'elle ne m'annonce des temps difficiles pour tous les deux."
Elle se laissa glisser dans l'oreiller épais, les sourcils froncés.
- "Je m'en doute. Elle croit que j'ignore ses petites magouilles, ses bassesses, mais crois moi Tsion... elle ne l'emportera pas dans la Lumière. Ah ça non je peux te le jurer. Elle regrettera amèrement. Je la laisse faire... parce que j'ai vraiment besoin de souffler, mais rien ne sera oublié, pas un mot, pas un fait, rien."
- "Tu ne sais rien encore ma douce... Peut-être voudra-t-elle simplement te protéger, protéger l'enfant ?"
- "Ne te fais pas plus naïf que tu n'es je t'en prie."
Il éclata de rire.
Et ce rire lui arracha un sourire malgré elle. Elle aimait ce rire. Il balayait en elle les miasmes de noirceur des sentiments coupables qu'elle nourrissait. Par la Lumière... elle pouvait bien tout perdre tant qu'elle ne perdrait pas ça, ni l'enfant qu'elle portait. Elle glissa la main sur son ventre, comme pour mieux éprouver ce bonheur d'être mère. Est-ce que ça se voyait ? Oui ? Non ? Pas encore. Pas vraiment. En un sens il lui tardait, même si elle devrait faire reprendre une partie de sa garde-robe et en abandonner une autre, impossible à ajuster.
Il saisit délicatement cette main égarée et posa ses lèvres rugueuses sur le bout des doigts fins.
- "Je ne le suis pas. On a bien fait d'envoyer tes hommes en tournée. Et... tu as une heure pour t'habiller et t'apprêter, car nous les rejoignons. C'est toi que les hommes veulent, pas tes capitaines."
- "Par la Lumière Tsion... tu m'épuises !" rit-elle en mettant enfin un pied par terre.
Elle attrapa prestement la pomme que lui envoyait son amant. La fatigue attendrait. Elle était femme de devoir, et son devoir allait à son ordre qui, tel un navire aux voiles fières et gonflées de gloire, allait devoir affronter d'insondables tempêtes.
Mystiruis Hedson
Re: Complot - Manigances - Confiance [à faire vivre]
°Aucune idée ... Myst est très discrète ces temps ci.. l'approche du procès sans doute... Jay, dis voir, ça ne serait pas en rapport avec cet étrange humain qu'elle a pour compagnon ? il avait l'air plus que bizarre... D'ici qu'il fasse disparaître le peu d'humanité qu'elle avait encore... *soupire*°
Aénor
Re: Complot - Manigances - Confiance [à faire vivre]
° En demeurant dans cet ordre de tarés, Mystiruis a choisi sa voie, Aénor. A moins qu'elle tente de faire tomber MO de l'intérieur, auquel cas elle est bien meilleure comédienne que moi, elle s'est condamnée toute seule. Qu'elle goûte ces instants avec son démoniste grande gueule... tant qu'il leur en reste. °
Jaylini
Re: Complot - Manigances - Confiance [à faire vivre]
Le grand miroir vola en éclat dans un vacarme assourdissant. L'ombre l'avait envahie à lui faire perdre tout contrôle.
Longtemps, elle avait retenu sa colère. Elle était restée de marbre, se contentant d'un sourire ironique. Elle avait écouté les paroles du Primat, droite, au milieu des siens. Elles étaient sans appel : Il l'estimait responsable ; Ce procès que l'Ordre subissait était dû à sa politique trop "mesurée". L'ordre s'était endormi et avait laissé les chiens s'approcher. Il leur fallait un bouc émissaire... Koreluis, ce lâche, s'etait enfui et quand bien même chacun s'en trouvait mieux, elle lui en faisait encore grief.
Le pire est l'ennemi du bien.. Elle éclata d'un rire sardonique à en glacer le sang de ces malheureux serviteurs qui n'osaient plus bouger. La situation frisait le ridicule : Soit, elle subissait le courroux de l'Ordre sans broncher, soit celui des juges qui n'allaient pas se priver de la piétiner.
Elle avait agi dans l'ombre, comme son rôle le lui ordonnait et le resultat ? La voici déchue de ses fonctions. Dire que la horde possédait des éléments accablants. si Berinn les présentait, elle serait surement condamnée...
Et bien soit.. Elle montrerai à cet obtus de Primat qu'on ne l'accusait pas de faiblesse sans en payer le prix. Quant à ce Koreluis, ce couard qui avait fui à la première alerte...
L'incroyable fracas fit sursauter le démoniste qui en renversa l'encrier sur le secrétaire. D'un bond il sauta sur ses pieds en renversant la chaise haute sur laquelle il avait pris place car il supportait mal le tabouret que sa fiancée employait habituellement. Par chance l'encre coula sur les tomettes sans entacher ses vêtements mais il avait les doigts noirs d'avoir redressé précipitamment le petit récipient de porcelaine. Il jura !
- "Par les flammes des neuf chiens de Skabel !"
Tout à refaire ! Une journée qu'il était là à porter par écrit, ainsi que le voulait le droit local, ses annotations quant aux faits inventés ou réels qu'on reprochait à l'ordre... Il espérait que les feuilles du dessous avaient échappé au désastre mais voulait d'abord savoir de quoi il en retournait. Passé le premier mouvement de stupeur, il bondit, furieux, à la recherche d'un coupable sur qui passer ses nerfs, totalement dépourvu de la moindre envie de prendre sur lui.
Au rez-de-chaussée, des effluves de parfum de rose rendaient l'atmosphère lourde, révélant qu'un flacon avait volé en éclat. Les yeux de la prêtresse lançaient des éclairs. Les chiens passèrent en trombe dans le couleur bousculant le demoniste qui avançait à grands pas.
- "Bordel de... MAITRE CHIEN !!!"
Un coup de pied manqua de peu l'arrière-train de l'un des deux dogues qui détalaient sans demander leur reste.
Longtemps, elle avait retenu sa colère. Elle était restée de marbre, se contentant d'un sourire ironique. Elle avait écouté les paroles du Primat, droite, au milieu des siens. Elles étaient sans appel : Il l'estimait responsable ; Ce procès que l'Ordre subissait était dû à sa politique trop "mesurée". L'ordre s'était endormi et avait laissé les chiens s'approcher. Il leur fallait un bouc émissaire... Koreluis, ce lâche, s'etait enfui et quand bien même chacun s'en trouvait mieux, elle lui en faisait encore grief.
Le pire est l'ennemi du bien.. Elle éclata d'un rire sardonique à en glacer le sang de ces malheureux serviteurs qui n'osaient plus bouger. La situation frisait le ridicule : Soit, elle subissait le courroux de l'Ordre sans broncher, soit celui des juges qui n'allaient pas se priver de la piétiner.
Elle avait agi dans l'ombre, comme son rôle le lui ordonnait et le resultat ? La voici déchue de ses fonctions. Dire que la horde possédait des éléments accablants. si Berinn les présentait, elle serait surement condamnée...
Et bien soit.. Elle montrerai à cet obtus de Primat qu'on ne l'accusait pas de faiblesse sans en payer le prix. Quant à ce Koreluis, ce couard qui avait fui à la première alerte...
L'incroyable fracas fit sursauter le démoniste qui en renversa l'encrier sur le secrétaire. D'un bond il sauta sur ses pieds en renversant la chaise haute sur laquelle il avait pris place car il supportait mal le tabouret que sa fiancée employait habituellement. Par chance l'encre coula sur les tomettes sans entacher ses vêtements mais il avait les doigts noirs d'avoir redressé précipitamment le petit récipient de porcelaine. Il jura !
- "Par les flammes des neuf chiens de Skabel !"
Tout à refaire ! Une journée qu'il était là à porter par écrit, ainsi que le voulait le droit local, ses annotations quant aux faits inventés ou réels qu'on reprochait à l'ordre... Il espérait que les feuilles du dessous avaient échappé au désastre mais voulait d'abord savoir de quoi il en retournait. Passé le premier mouvement de stupeur, il bondit, furieux, à la recherche d'un coupable sur qui passer ses nerfs, totalement dépourvu de la moindre envie de prendre sur lui.
Au rez-de-chaussée, des effluves de parfum de rose rendaient l'atmosphère lourde, révélant qu'un flacon avait volé en éclat. Les yeux de la prêtresse lançaient des éclairs. Les chiens passèrent en trombe dans le couleur bousculant le demoniste qui avançait à grands pas.
- "Bordel de... MAITRE CHIEN !!!"
Un coup de pied manqua de peu l'arrière-train de l'un des deux dogues qui détalaient sans demander leur reste.
Mystiruis Hedson
Re: Complot - Manigances - Confiance [à faire vivre]
"Ah c'est toi !?! Mais qu'est-ce qui te prend ? Tu vires folle ou quoi ? Il faut te calmer hein ! Sinon je vais t'aider." lâcha le démoniste en voyant l'air mauvais de sa compagne qui posait sur lui un regard détestable.
"Tu crois me faire peur avec tes ombres ? Va te calmer dehors, je ne veux pas de toi dans ma maison dans cet état ! Sors de là !"
Il sentait bien que les mots dépassaient sa pensée... mais bon sang que ça faisait du bien. Les éclats de miroir étaient partout et les traces de pattes de chien ensanglantées avaient dessinés des pistes sur les tapis épais. Venue d'une servante... il aurait presque pu l'excuser, mais la tension du procès, et le fait que ça vienne de celle qui... son sang bouillonnait.
"Allez, ouste, dehors. Tu reviendras quand tu auras retrouvé tes nerfs !"
- *Dans ta quoi ? Ta maison ? De quel droit ?!" La colère avait encore monté d'un cran. "Ouste ?"
Loin de se calmer, elle restait plantée au milieu de la vaste entrée sans bouger, sans faire un pas. La tension etant palpable. Son sceau brillait au milieu des eclats de verre. Son tabard avait ete jeté en boule dans un recoin. Autant de signes que sa colère n'etait pas feinte.
Il avait été horriblement maladroit, c'était l'évidence. Il eut un geste de dépit et faillit même s'excuser, mais il n'y parvint pas. Il était un chaudron scellé sous lequel on avait mis un feu trop fort.
- "Non mais tu as vu ce que tu en fais ? Tu viens de briser un miroir centenaire. Tu es fière de toi ? Alors si c'est tout le respect que tu as pour ta propriété, je vais trouver un moyen de te... te... Oooh... tu me... "
Les mâchoires serrées, il se retenait d'avoir un geste violent. Ses poings se serrèrent convulsivement et il fulmina en jeta à cette harpie un regard... qui avait depuis longtemps fait fuir toute la maisonnée. Avec difficulté il s'obligea à se retourner lentement et à esquisser quelques pas vers leurs appartements, raide comme la justice.
"Tu ne l'emporteras pas dans la Lumière." jeta-t-il d'un ton acerbe dès qu'il put retrouver un peu la liberté d'avoir des mots dont l'aggressivité leur épargnait un "tu me fais chier avec tes airs de pouffiasse darnassienne" qui aurait sans doute laissé des traces qu'ils n'avaient ni l'un ni l'autre le loisir de gérer.
"Tu me fais réparer ça dans la semaine, sinon je t'assure que tu vas le regretter." lança-t-il encore entre ses dents.
Pas un mot de plus ne sortit de la bouche de la prêtresse, juste un froid glacial qui envahissait la pièce. Les paroles de son futur époux avait atteint son esprit.
- "Ainsi toi aussi ?"
Elle ne s'en rendit compte qu'en entendant sa propre voix. Un silence de mort s'en suivit. Plus rien ne bougeait, à croire qu'une chape de glace était tombée sur le manoir. Un bruissement de tissu léger y mit fin.
- "Il en sera fait suivant tes désirs."
La voix était sans timbre, l'orage semblait passé. Un petit bruit de verre, un claquement sec : le sceau avait rejoint son écrin de velour pourpre.
"Tu crois me faire peur avec tes ombres ? Va te calmer dehors, je ne veux pas de toi dans ma maison dans cet état ! Sors de là !"
Il sentait bien que les mots dépassaient sa pensée... mais bon sang que ça faisait du bien. Les éclats de miroir étaient partout et les traces de pattes de chien ensanglantées avaient dessinés des pistes sur les tapis épais. Venue d'une servante... il aurait presque pu l'excuser, mais la tension du procès, et le fait que ça vienne de celle qui... son sang bouillonnait.
"Allez, ouste, dehors. Tu reviendras quand tu auras retrouvé tes nerfs !"
- *Dans ta quoi ? Ta maison ? De quel droit ?!" La colère avait encore monté d'un cran. "Ouste ?"
Loin de se calmer, elle restait plantée au milieu de la vaste entrée sans bouger, sans faire un pas. La tension etant palpable. Son sceau brillait au milieu des eclats de verre. Son tabard avait ete jeté en boule dans un recoin. Autant de signes que sa colère n'etait pas feinte.
Il avait été horriblement maladroit, c'était l'évidence. Il eut un geste de dépit et faillit même s'excuser, mais il n'y parvint pas. Il était un chaudron scellé sous lequel on avait mis un feu trop fort.
- "Non mais tu as vu ce que tu en fais ? Tu viens de briser un miroir centenaire. Tu es fière de toi ? Alors si c'est tout le respect que tu as pour ta propriété, je vais trouver un moyen de te... te... Oooh... tu me... "
Les mâchoires serrées, il se retenait d'avoir un geste violent. Ses poings se serrèrent convulsivement et il fulmina en jeta à cette harpie un regard... qui avait depuis longtemps fait fuir toute la maisonnée. Avec difficulté il s'obligea à se retourner lentement et à esquisser quelques pas vers leurs appartements, raide comme la justice.
"Tu ne l'emporteras pas dans la Lumière." jeta-t-il d'un ton acerbe dès qu'il put retrouver un peu la liberté d'avoir des mots dont l'aggressivité leur épargnait un "tu me fais chier avec tes airs de pouffiasse darnassienne" qui aurait sans doute laissé des traces qu'ils n'avaient ni l'un ni l'autre le loisir de gérer.
"Tu me fais réparer ça dans la semaine, sinon je t'assure que tu vas le regretter." lança-t-il encore entre ses dents.
Pas un mot de plus ne sortit de la bouche de la prêtresse, juste un froid glacial qui envahissait la pièce. Les paroles de son futur époux avait atteint son esprit.
- "Ainsi toi aussi ?"
Elle ne s'en rendit compte qu'en entendant sa propre voix. Un silence de mort s'en suivit. Plus rien ne bougeait, à croire qu'une chape de glace était tombée sur le manoir. Un bruissement de tissu léger y mit fin.
- "Il en sera fait suivant tes désirs."
La voix était sans timbre, l'orage semblait passé. Un petit bruit de verre, un claquement sec : le sceau avait rejoint son écrin de velour pourpre.
Mystiruis Hedson
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