L'Ombre et la Lumière dans un même souffle
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L'Ombre et la Lumière dans un même souffle
Sans un regard, elle referma le lourd battant de la porte. Sur le bureau de Merika tronaît une pile de dossiers tous aussi brulants les uns que les autres.
Une pointe d'amertume lui creusait l'estomac. Ces dossiers, elle se doutait qu'elle n'en avait pas fini avec eux. Mais il était temps que sa dauphine prenne un peu le relais. Ces deux derniers mois avaient ete bercés d'un calme tout relatif. L'ordre s'etait, en apparence, assagit. En apparence, evidemment. Dans l'ombre, manigances et autres avaient une place de choix. Sa dauphine ne devait sans doute pas se douter que la pretresse n'etait pas dupe. L'age, l'experience lui avaient appris a cacher ses véritables sentiments. Et puis un peu de repos lui ferai du bien.. ce petit bout puisait dans son énergie. l'âge était là mine de rien.
Le cours de sa vie avait pris un autre tournant. Elle n'était plus seule, désormais. Ho bien sur , elle avait aiméses deux autre compagnons : Blichtein kaor. tout deux avaient partagé sa vie, avaient tenu une place dans son coeur et dans une moindre mesure, sa vie. Mais aujourd'hui, un lien unique, fort, la liait à ce démoniste. Il était sa source de vie, elle y puisait sa force. Le grand lumineux en avait décidé ainsi, la lumière l'avait conduite à lui : leur destin était unique.
Ensemble, ils avaient des projets, ensemble ils les mettraient à exécution.
Dans l'ombre, elle veillerait jalousement sur cet ordre le temps nécessaire comme une louve sur ses louveteaux. Doyenne bien au dela de ce qu'ils pouvaient savoir, elle vieillerait sur chacun d'eux par delà les montagnes ou les mers, nul ne pourrait l'en empecher.Le Primat la connaissait bien et il devait se douter que ce retrait était calculé et non alléatoire. Hier soir, elle avait posé sur lui un regard, une sensation etrange, elle se sentait fière d'avoir protége ce guerrier depuis si longtemps.
Elle avait failli une fois, une fois et la mort et le froid s'etait abattu comme un torrent de feu et rage. Ce jour où la colère avait pris le dessus sur ses devoirs de pretresse, ce jour où elle avait épousé les ombres massacrant sans vergogne les tortionnaires de son enfant, de sa chair, de son sang. Ce jour où elle avait jeté aux pieds de Benedictus, leur têtes ensanglantées. Arrogante, les yeux pleins de defits, sa robe blanche tachée de sang, accompagnée de ses hommes en armes dans leur livrée or et blanche, elle avait soutenu le regard de ce chef sans sciller.
Ce jour la, l'Ombre et la Lumière s'était embrassé dans un même souffle
Une pointe d'amertume lui creusait l'estomac. Ces dossiers, elle se doutait qu'elle n'en avait pas fini avec eux. Mais il était temps que sa dauphine prenne un peu le relais. Ces deux derniers mois avaient ete bercés d'un calme tout relatif. L'ordre s'etait, en apparence, assagit. En apparence, evidemment. Dans l'ombre, manigances et autres avaient une place de choix. Sa dauphine ne devait sans doute pas se douter que la pretresse n'etait pas dupe. L'age, l'experience lui avaient appris a cacher ses véritables sentiments. Et puis un peu de repos lui ferai du bien.. ce petit bout puisait dans son énergie. l'âge était là mine de rien.
Le cours de sa vie avait pris un autre tournant. Elle n'était plus seule, désormais. Ho bien sur , elle avait aiméses deux autre compagnons : Blichtein kaor. tout deux avaient partagé sa vie, avaient tenu une place dans son coeur et dans une moindre mesure, sa vie. Mais aujourd'hui, un lien unique, fort, la liait à ce démoniste. Il était sa source de vie, elle y puisait sa force. Le grand lumineux en avait décidé ainsi, la lumière l'avait conduite à lui : leur destin était unique.
Ensemble, ils avaient des projets, ensemble ils les mettraient à exécution.
Dans l'ombre, elle veillerait jalousement sur cet ordre le temps nécessaire comme une louve sur ses louveteaux. Doyenne bien au dela de ce qu'ils pouvaient savoir, elle vieillerait sur chacun d'eux par delà les montagnes ou les mers, nul ne pourrait l'en empecher.Le Primat la connaissait bien et il devait se douter que ce retrait était calculé et non alléatoire. Hier soir, elle avait posé sur lui un regard, une sensation etrange, elle se sentait fière d'avoir protége ce guerrier depuis si longtemps.
Elle avait failli une fois, une fois et la mort et le froid s'etait abattu comme un torrent de feu et rage. Ce jour où la colère avait pris le dessus sur ses devoirs de pretresse, ce jour où elle avait épousé les ombres massacrant sans vergogne les tortionnaires de son enfant, de sa chair, de son sang. Ce jour où elle avait jeté aux pieds de Benedictus, leur têtes ensanglantées. Arrogante, les yeux pleins de defits, sa robe blanche tachée de sang, accompagnée de ses hommes en armes dans leur livrée or et blanche, elle avait soutenu le regard de ce chef sans sciller.
Ce jour la, l'Ombre et la Lumière s'était embrassé dans un même souffle
Dernière édition par Mystiruis Hedson le Mer 19 Mar 2008, 11:44, édité 1 fois
Mystiruis Hedson
Re: L'Ombre et la Lumière dans un même souffle
Délicatement elle repoussa plus bas sur son ventre le bras de son homme qui finissait par peser et lui donner chaud. Elle aurait voulu bouger mais n'osait pas car avec un peu de chance lui au moins aurait trouvé le repos. Sauf que maintenant elle éprouvait un besoin naturel qui s'ajoutait aux mille raisons pour lesquelles elle était incapable de trouver le sommeil. C'est d'ailleurs sans doute agacé qu'elle s'agite sans arrêt qu'il lui avait offert ce geste à la fois tendre et explicite.
- "Mon ange ? Tu dors ?"
Oui, bon, elle avait craqué. A peine avait-elle chuchoté ces mots qu'elle le regrettait déjà, évidemment. Un grognement lui répondit auquel elle ne sut attribuer une humeur bien précise. Délicatement elle leva la main qu'elle trouvait adorable l'heure précédente mais horriblement possessive à présent, pour poser sans bruit ses pieds nus sur le sol froid.
Oh, elle avait bien pensé à réciter des psaumes jusqu'à s'en abrutir, mais elle avait constaté sans surprise qu'elle était très capable de réciter des livres entiers de cantiques sans pour autant parvenir à empêcher son esprit de vagabonder dans les multiples circonvolutions de ses soucis. Le bébé, la passation de pouvoir, le procès, Morgiane, son nouvel amour... Rien que de refaire encore ce passage en revue des problèmes, dans une vaine tentative de les maîtriser qu'elle sentait son estomac se nouer douloureusement dans un nouveau spasme à la limite du haut-le-coeur.
"Ah mon bébé... ta pauvre mère... elle va être une loque demain... Bon allez, courage ma fille, courage. Ca n'est ni la première ni la dernière fois que tu es sous les feux de la rampe n'est-ce pas ? Alors quoi ? C'est ton homme qui te donne des humeurs de midinette ? La trouille de ne pas dormir dans ton lit demain soir ?"
Elle n'en finissait pas de se morigéner en boucle, toujours assise au bord du lit sans parvenir à se décider à faire quelques pas, tiraillée malgré tout entre le soulagement d'être allongée et l'envie qui se faisait plus pressante. A côté d'elle son amant s'agitait à son tour et à l'instant où elle allait poser le regard sur lui, elle le sentit qui l'enlaçait tendrement pour la bercer dans ses bras. Elle s'y laissa aller, ferma les yeux et sourit en exposant son cou. Il venait d'y poser ses lèvres et elle glissa les doigts dans ses cheveux d'ébène pour lui rendre son baiser.
- "Je t'ai réveillé ?"
- "Je ne dormais pas."
- "Il faut que je me lève sinon... "
Elle le sentit sourire et craignit un instant qu'il ne s'amuse à presser sur son ventre pour la taquiner, mais il n'en fit rien, se contentant de la bercer doucement avant, finalement de la pousser aux fesses.
- "Va, je vais chercher quelque chose à grignoter, je reviens."
Quelques minutes après, deux zombies se retrouvaient dans le couloir du manoir, l'un avec deux pommes, l'autre avec un livre et un jeu de bougies. Elle s'était choisie dans l'entrée l'ouvrage le plus assommant qu'elle ait pu trouver, un volume lourd comme un recueil juridique ou la liste des Primats de l'Ordre et leurs multiples variantes. Ils refermèrent derrière eux les deux portes, l'une après l'autre... déambulèrent un peu sans but et finir par s'asseoir dans les draps de satin comme sur une nappe de pique-nique. Elle examina le fruit, hésitante, y planta finalement les dents pour le regretter la seconde d'après en se sentant déjà nauséeuse d'avance.
- "Par la Lumière... je crois que je ne pourrais rien avaler..."
Il la regarda. Elle sourit d'abord, naïvement, déglutit douloureusement la pulpe à peine mâchée... puis revint à ce regard en réalisant l'insistance qu'il y mettait. Elle mit plus de tendresse dans son sourire, mais il avait dans les yeux une lueur toute particulière qu'elle connaissait bien et qui lui mit le rose aux joues, surtout en repensant à sa dernière phrase.
- "Tu es infernal..."
- "Et toi trop sûre de toi !" rétorqua-t-il en laissant choir livre, bougies et pommes pour mieux entraîner sa belle dans les profondeurs des draps de soie dont ils n'émergèrent que bien tard.
- "Mon ange ? Tu dors ?"
Oui, bon, elle avait craqué. A peine avait-elle chuchoté ces mots qu'elle le regrettait déjà, évidemment. Un grognement lui répondit auquel elle ne sut attribuer une humeur bien précise. Délicatement elle leva la main qu'elle trouvait adorable l'heure précédente mais horriblement possessive à présent, pour poser sans bruit ses pieds nus sur le sol froid.
Oh, elle avait bien pensé à réciter des psaumes jusqu'à s'en abrutir, mais elle avait constaté sans surprise qu'elle était très capable de réciter des livres entiers de cantiques sans pour autant parvenir à empêcher son esprit de vagabonder dans les multiples circonvolutions de ses soucis. Le bébé, la passation de pouvoir, le procès, Morgiane, son nouvel amour... Rien que de refaire encore ce passage en revue des problèmes, dans une vaine tentative de les maîtriser qu'elle sentait son estomac se nouer douloureusement dans un nouveau spasme à la limite du haut-le-coeur.
"Ah mon bébé... ta pauvre mère... elle va être une loque demain... Bon allez, courage ma fille, courage. Ca n'est ni la première ni la dernière fois que tu es sous les feux de la rampe n'est-ce pas ? Alors quoi ? C'est ton homme qui te donne des humeurs de midinette ? La trouille de ne pas dormir dans ton lit demain soir ?"
Elle n'en finissait pas de se morigéner en boucle, toujours assise au bord du lit sans parvenir à se décider à faire quelques pas, tiraillée malgré tout entre le soulagement d'être allongée et l'envie qui se faisait plus pressante. A côté d'elle son amant s'agitait à son tour et à l'instant où elle allait poser le regard sur lui, elle le sentit qui l'enlaçait tendrement pour la bercer dans ses bras. Elle s'y laissa aller, ferma les yeux et sourit en exposant son cou. Il venait d'y poser ses lèvres et elle glissa les doigts dans ses cheveux d'ébène pour lui rendre son baiser.
- "Je t'ai réveillé ?"
- "Je ne dormais pas."
- "Il faut que je me lève sinon... "
Elle le sentit sourire et craignit un instant qu'il ne s'amuse à presser sur son ventre pour la taquiner, mais il n'en fit rien, se contentant de la bercer doucement avant, finalement de la pousser aux fesses.
- "Va, je vais chercher quelque chose à grignoter, je reviens."
Quelques minutes après, deux zombies se retrouvaient dans le couloir du manoir, l'un avec deux pommes, l'autre avec un livre et un jeu de bougies. Elle s'était choisie dans l'entrée l'ouvrage le plus assommant qu'elle ait pu trouver, un volume lourd comme un recueil juridique ou la liste des Primats de l'Ordre et leurs multiples variantes. Ils refermèrent derrière eux les deux portes, l'une après l'autre... déambulèrent un peu sans but et finir par s'asseoir dans les draps de satin comme sur une nappe de pique-nique. Elle examina le fruit, hésitante, y planta finalement les dents pour le regretter la seconde d'après en se sentant déjà nauséeuse d'avance.
- "Par la Lumière... je crois que je ne pourrais rien avaler..."
Il la regarda. Elle sourit d'abord, naïvement, déglutit douloureusement la pulpe à peine mâchée... puis revint à ce regard en réalisant l'insistance qu'il y mettait. Elle mit plus de tendresse dans son sourire, mais il avait dans les yeux une lueur toute particulière qu'elle connaissait bien et qui lui mit le rose aux joues, surtout en repensant à sa dernière phrase.
- "Tu es infernal..."
- "Et toi trop sûre de toi !" rétorqua-t-il en laissant choir livre, bougies et pommes pour mieux entraîner sa belle dans les profondeurs des draps de soie dont ils n'émergèrent que bien tard.
Endherion
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