[recit]Les tribulations de la soubrette
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[recit]Les tribulations de la soubrette
[Voila un petit récit sur une journée dans la peau de Sybile Cwes Wyloir la servante humaine d'Atia, c'est en sept parties. Bonne lecture!]
Les tribulations de la soubrette
1ere partie : L’éveil
Une douce sensation l’éveilla. Ses longs cils se mirent à battre et ses yeux noisette scrutèrent l’obscurité. La sensation la reprit encore, électrisante, vivifiante. Elle effleura un cristal et la sensation s’arrêta. Ce réveil était vraiment une curieuse invention, les elfes faisaient des choses surprenantes. Elle murmura quelques mots et la lumière s’alluma. Elle était encore fatiguée et soupira en posant le pied sur le marbre froid du sol, elle en frissonna.
Elle finit par trouver le courage de se lever. Elle fit quelques pas vers la commode en s’efforçant de maintenir ses yeux ouverts et couvrit son corps dénudé d’une fine étoffe de soie. Elle se massa les yeux en demeurant là immobile quelques instants observant la pièce où elle se trouvait.
Sa chambre était une merveille, elle n’était pas très grande certes, mais parfaitement décoré et équipé. Comme le reste du manoir Silverswell, elle était faite des murs de marbre blanc décoré de frises dorées et azurs qui représentaient des lierres grimpants se lovant sur les murs, de fines colonnades rompaient la monotonie des lisses cloisons sur le mur intérieur et le mur extérieur était agrémenté de large fenêtre aux verres colorés tels des vitraux. Son lit était typique des lits Sin’dorei, un grand ovale moelleux et richement orné, surmonté d’un voile transparent bleu assortie aux draps. Quelques tableaux étaient habilement accroché aux murs, là c’était sa maitresse, Atia, ici les L80ETC, là encore un magnifique tableau d’elle-même, tableau dont elle était particulièrement fière.
Elle approcha d’une autre commode, celle-ci était faite d’un bois rare de Strangleronce, dont elle ignorait totalement le nom. Elle prit une petite brosse et se coiffa, se fixant dans un miroir. Elle ne se trouvait pas très jolie, un visage un peu trop enfantin, même pour ses 17 printemps, et un corps trop fin, elle n’était pas une elfe, sa finesse ne lui donnait pas un air gracieux, mais faisait d’elle une « maigrichonne » comme disait sa dame. Elle soupira à nouveau terminant sa coiffure en un élégant chignon haut et libéra quelques mèches, adroitement placées, qui encadraient son visage puis elle ébouriffa un peu sa frange. Elle avait pris le coup depuis le temps, elle se désola seulement que celui-ci allait être à refaire bientôt.
Elle pris avec soin ses vêtements, un uniforme de servante des plus classiques, noir avec un tablier blanc, une collerette blanche, des bas noirs et de petites chaussures noires, le tout était plié a la perfection. Elle avait le même au manoir d’Ombrecroc quand elle servait le baron, il y a de cela quelques années. Elle soupira en replongeant dans ces vieux souvenirs, mais l’horloge gnome au dessus de son lit lui rappela que le temps passait trop vite quand elle vit l’aiguille s’approcher dangereusement du six. Elle fit son lit avec un soin maniaque, ne laissant pas un pli dépasser et rangea la brosse dans sa commode vérifiant d’un œil critique que tout était à sa place dans une symétrie absolue.
Satisfaite de l’état de sa chambre, elle prit sa petite pile de vêtements et trottina vers la chambre de sa maitresse, sa chemise de nuit en soie froufroutant à chacun de ses petits pas. Elle n’arrêta sa course que devant la porte de sa maitresse. Elle inspira et tapota à la porte avant d’entrée en tapinois.
Elle fixa dans l’obscurité et appela de sa petite voix fluette, mais ne reçut nulle réponse. Elle prononça la formule magique et la lumière jaillie dans la pièce. Elle observa la chambre, ici aussi tout était à sa place dans un ordre parfait. Seule la dame était absente.
Cette chambre-là était bien différente de celle de la petite humaine. Riche, vaste, un brin arrogante aussi. Contre un mur se dressait une statue d’ivoire grandeur nature d’Atia dont les cheveux était plaqué d’or, la bouche sertie de rubis et les yeux fait d’ambre et de saphir, cette statue était présente plusieurs fois dans le manoir si ce n’était la pose quelque peut différente a chaque fois. Il y avait aussi quelques tableaux d’elle et de sa famille qui ornaient avec splendeur les murs. Sybile rougit en voyant le tableau nu de sa maitresse qui était accroché au-dessus du vaste lit. Et quel lit ! L’on pouvait y dormir à au mois cinq personnes sans se gêner, elle en était a chaque fois impressionnée et jugea que c’était dommage que la dame y dorme souvent seule.
La petite humaine déposa sa pile de vêtements sur le lit en prenant soin de ne pas y faire le moindre pli. Puis elle ressortit de la chambre, frissonnant un brin dans le couloir, sa robe de chambre était trop légère pour les matins frais du manoir. Le son de ses pieds était amorti par le long tapi azur qui couvrait le centre du couloir. Elle dévala les différents couloirs ne prenant même plus la peine d’observer les décorations qu’elle connaissait par cœur, tableau sculpture, plante grimpante, moulures et colonnades. Elle les avait toutes détaillées depuis lors.
Elle entra dans la cuisine et héla la cuisinière, une orque au visage ingrat et au corps particulièrement gras. Elle se demanda combien de temps celle-ci allait rester a son poste, les cuisinières et serveuses se succédaient à une vitesse folle, la maitresse des lieux exigeait un perfectionnisme sans faille dans ce royaume qu’était son manoir. Les dames de chambres étaient à présent fixes et rodées à leur tache, les femmes de ménage aussi avaient une équipe plutôt fixe. Sybile s’inquiéta de cette intransigeance craignant que les employés partent et qu’ils ne se renouvèlent pas à cause de la réputation tyrannique de la dame avec ces gens de maison.
L’orque arriva enfin et Sybile lui demanda une carafe de jus de fruit. L’orque pressa elle-même les fruits entre ses énormes mains et fit un cocktail de fruit qu’elle versa dans une carafe de cristal puis la déposa sur le plateau d’argent avec un verre à pied de cristal spiralé d’or. La petite humaine se saisit du plateau et reprit sa route. Elle faisait des kilomètres et des kilomètres chaque jours dans cette grande bâtisse… elle se dirigea vers la salle de sport, une grande pièce de verre mitoyenne a l’immense serre zoologique, une véritable jungle miniature et peuplée d’animaux. De nombreux appareils de sport, de mannequins d’entrainement et de parcours étrange parsemaient cette pièce. Le plus curieux était ces runes magiques qui ornaient les fenêtres en coupole qui servait de toit et dont la fonction était de rafraichir et humidifier l’air ambiant.
Au milieu de la salle, la dame aux cheveux dorés tenait deux épées d’entrainement en bois, des répliques parfaites de ses armes, mais qui possédaient un cœur plombé pour les rendre plus lourde. Elle était de taille moyenne, même un peu petite, fine et gracieuse, une musculature élancée saillait sous sa peau ivoirine, une musculature belle et agile. L’elfe avait un beau visage, mais ses yeux étaient étonnants, le droit, barré par une fine cicatrice était un œil ambre muni d’une très fine pupille et le gauche, un œil typique d’elfe brillait d’une lueur turquoise.
Elle faisait de large et précis mouvement. Sybile connaissait bien à présent les techniques de combat de sa maitresse, un art qu’elle avait nommé la danse du spadassin. La belle elfe tourbillonnait, tournait sur elle-même, frappait, reculait, esquivait, contre-attaquait, feinte, pirouette et attaque. Elle connaissait bien ces mouvements, la danse de l’eau, la plus fluide et ample, elle pouvait toucher plusieurs cibles et esquivait sans peine ainsi, l’apothéose de cette danse était une technique étonnante qui faisait jaillir le danseur derrière un ou plusieurs adversaires en un clignement de paupière, comme s’il se téléportait. Elle ne comprenait pas comment c’était possible. Les deux autres danses étaient la danse du scorpion basé sur l’empoisonnement et des attaques brutales des deux armes aux endroits les plus judicieux pour empoisonner et enfin la danse du fantôme basé sur la furtivité et des attaques avec principalement la main droite de manière très brutale. Les danses, elle le savait, n’était pas exclusive et se mêlait à la perfection dans des enchainements dévastateurs.
L’humaine s’assit sur un banc posant le plateau sur ses genoux admirant le balai gracieux qui se présentait à ses yeux. Elle avait un petit sourire admiratif en regardant, elle avait essayé d’apprendre cet art martial, mais c’était révélé extrêmement médiocre à la grande déception de sa maitresse, une honte qu’elle avait encore du mal à assumer quand elle voyait ce genre de spectacle. Il fut donc décidé qu’elle devienne une combattante lourde, un calvaire, car l’armure était dure à porter pour une pauvre petite frêle comme elle.
Atia arrêta soudain son combat et resta debout immobile reprenant doucement son souffle, elle savait fort bien maitriser sa respiration, mais la fatigue en avait raison. Sybile se leva avec le plateau dans les mains et attendit. L’elfe s’essuya le visage avec un linge et approcha de l’humaine en lui faisant un petit sourire comme presque tous les matins. Sybile savait que quand la dame était à la maison, le matin, si elle n’était pas dans sa chambre elle était ici et elle savait aussi qu’elle aimait boire des vitamines justes après ses exercices.
« Bonjour, ma petite Sybile, dit d’une voix sensuelle l’elfe qui se saisit de la carafe.
- Bonjour ma dame, répondit de sa voix fluette la servante en inclinant la tête.
- tu as bien dormi malgré la pleine lune ?
- pas trop…
- ma pauvre petite maigrichonne, lança d’un ton taquin l’elfe. Ça passera, la pleine lune ne dure pas.
- Je sais madame, merci de vous inquiéter de mon sommeil. »
L’elfe haussa les épaules en buvant plusieurs verres de jus de fruit. Elle reposa le verre dans un petit tintement sur le plateau d’argent et s’étira un instant puis se dirigea vers la porte, Sybile lui emboita le pas sans un mot, la suite du rituel du matin était en marche.
Les tribulations de la soubrette
1ere partie : L’éveil
Une douce sensation l’éveilla. Ses longs cils se mirent à battre et ses yeux noisette scrutèrent l’obscurité. La sensation la reprit encore, électrisante, vivifiante. Elle effleura un cristal et la sensation s’arrêta. Ce réveil était vraiment une curieuse invention, les elfes faisaient des choses surprenantes. Elle murmura quelques mots et la lumière s’alluma. Elle était encore fatiguée et soupira en posant le pied sur le marbre froid du sol, elle en frissonna.
Elle finit par trouver le courage de se lever. Elle fit quelques pas vers la commode en s’efforçant de maintenir ses yeux ouverts et couvrit son corps dénudé d’une fine étoffe de soie. Elle se massa les yeux en demeurant là immobile quelques instants observant la pièce où elle se trouvait.
Sa chambre était une merveille, elle n’était pas très grande certes, mais parfaitement décoré et équipé. Comme le reste du manoir Silverswell, elle était faite des murs de marbre blanc décoré de frises dorées et azurs qui représentaient des lierres grimpants se lovant sur les murs, de fines colonnades rompaient la monotonie des lisses cloisons sur le mur intérieur et le mur extérieur était agrémenté de large fenêtre aux verres colorés tels des vitraux. Son lit était typique des lits Sin’dorei, un grand ovale moelleux et richement orné, surmonté d’un voile transparent bleu assortie aux draps. Quelques tableaux étaient habilement accroché aux murs, là c’était sa maitresse, Atia, ici les L80ETC, là encore un magnifique tableau d’elle-même, tableau dont elle était particulièrement fière.
Elle approcha d’une autre commode, celle-ci était faite d’un bois rare de Strangleronce, dont elle ignorait totalement le nom. Elle prit une petite brosse et se coiffa, se fixant dans un miroir. Elle ne se trouvait pas très jolie, un visage un peu trop enfantin, même pour ses 17 printemps, et un corps trop fin, elle n’était pas une elfe, sa finesse ne lui donnait pas un air gracieux, mais faisait d’elle une « maigrichonne » comme disait sa dame. Elle soupira à nouveau terminant sa coiffure en un élégant chignon haut et libéra quelques mèches, adroitement placées, qui encadraient son visage puis elle ébouriffa un peu sa frange. Elle avait pris le coup depuis le temps, elle se désola seulement que celui-ci allait être à refaire bientôt.
Elle pris avec soin ses vêtements, un uniforme de servante des plus classiques, noir avec un tablier blanc, une collerette blanche, des bas noirs et de petites chaussures noires, le tout était plié a la perfection. Elle avait le même au manoir d’Ombrecroc quand elle servait le baron, il y a de cela quelques années. Elle soupira en replongeant dans ces vieux souvenirs, mais l’horloge gnome au dessus de son lit lui rappela que le temps passait trop vite quand elle vit l’aiguille s’approcher dangereusement du six. Elle fit son lit avec un soin maniaque, ne laissant pas un pli dépasser et rangea la brosse dans sa commode vérifiant d’un œil critique que tout était à sa place dans une symétrie absolue.
Satisfaite de l’état de sa chambre, elle prit sa petite pile de vêtements et trottina vers la chambre de sa maitresse, sa chemise de nuit en soie froufroutant à chacun de ses petits pas. Elle n’arrêta sa course que devant la porte de sa maitresse. Elle inspira et tapota à la porte avant d’entrée en tapinois.
Elle fixa dans l’obscurité et appela de sa petite voix fluette, mais ne reçut nulle réponse. Elle prononça la formule magique et la lumière jaillie dans la pièce. Elle observa la chambre, ici aussi tout était à sa place dans un ordre parfait. Seule la dame était absente.
Cette chambre-là était bien différente de celle de la petite humaine. Riche, vaste, un brin arrogante aussi. Contre un mur se dressait une statue d’ivoire grandeur nature d’Atia dont les cheveux était plaqué d’or, la bouche sertie de rubis et les yeux fait d’ambre et de saphir, cette statue était présente plusieurs fois dans le manoir si ce n’était la pose quelque peut différente a chaque fois. Il y avait aussi quelques tableaux d’elle et de sa famille qui ornaient avec splendeur les murs. Sybile rougit en voyant le tableau nu de sa maitresse qui était accroché au-dessus du vaste lit. Et quel lit ! L’on pouvait y dormir à au mois cinq personnes sans se gêner, elle en était a chaque fois impressionnée et jugea que c’était dommage que la dame y dorme souvent seule.
La petite humaine déposa sa pile de vêtements sur le lit en prenant soin de ne pas y faire le moindre pli. Puis elle ressortit de la chambre, frissonnant un brin dans le couloir, sa robe de chambre était trop légère pour les matins frais du manoir. Le son de ses pieds était amorti par le long tapi azur qui couvrait le centre du couloir. Elle dévala les différents couloirs ne prenant même plus la peine d’observer les décorations qu’elle connaissait par cœur, tableau sculpture, plante grimpante, moulures et colonnades. Elle les avait toutes détaillées depuis lors.
Elle entra dans la cuisine et héla la cuisinière, une orque au visage ingrat et au corps particulièrement gras. Elle se demanda combien de temps celle-ci allait rester a son poste, les cuisinières et serveuses se succédaient à une vitesse folle, la maitresse des lieux exigeait un perfectionnisme sans faille dans ce royaume qu’était son manoir. Les dames de chambres étaient à présent fixes et rodées à leur tache, les femmes de ménage aussi avaient une équipe plutôt fixe. Sybile s’inquiéta de cette intransigeance craignant que les employés partent et qu’ils ne se renouvèlent pas à cause de la réputation tyrannique de la dame avec ces gens de maison.
L’orque arriva enfin et Sybile lui demanda une carafe de jus de fruit. L’orque pressa elle-même les fruits entre ses énormes mains et fit un cocktail de fruit qu’elle versa dans une carafe de cristal puis la déposa sur le plateau d’argent avec un verre à pied de cristal spiralé d’or. La petite humaine se saisit du plateau et reprit sa route. Elle faisait des kilomètres et des kilomètres chaque jours dans cette grande bâtisse… elle se dirigea vers la salle de sport, une grande pièce de verre mitoyenne a l’immense serre zoologique, une véritable jungle miniature et peuplée d’animaux. De nombreux appareils de sport, de mannequins d’entrainement et de parcours étrange parsemaient cette pièce. Le plus curieux était ces runes magiques qui ornaient les fenêtres en coupole qui servait de toit et dont la fonction était de rafraichir et humidifier l’air ambiant.
Au milieu de la salle, la dame aux cheveux dorés tenait deux épées d’entrainement en bois, des répliques parfaites de ses armes, mais qui possédaient un cœur plombé pour les rendre plus lourde. Elle était de taille moyenne, même un peu petite, fine et gracieuse, une musculature élancée saillait sous sa peau ivoirine, une musculature belle et agile. L’elfe avait un beau visage, mais ses yeux étaient étonnants, le droit, barré par une fine cicatrice était un œil ambre muni d’une très fine pupille et le gauche, un œil typique d’elfe brillait d’une lueur turquoise.
Elle faisait de large et précis mouvement. Sybile connaissait bien à présent les techniques de combat de sa maitresse, un art qu’elle avait nommé la danse du spadassin. La belle elfe tourbillonnait, tournait sur elle-même, frappait, reculait, esquivait, contre-attaquait, feinte, pirouette et attaque. Elle connaissait bien ces mouvements, la danse de l’eau, la plus fluide et ample, elle pouvait toucher plusieurs cibles et esquivait sans peine ainsi, l’apothéose de cette danse était une technique étonnante qui faisait jaillir le danseur derrière un ou plusieurs adversaires en un clignement de paupière, comme s’il se téléportait. Elle ne comprenait pas comment c’était possible. Les deux autres danses étaient la danse du scorpion basé sur l’empoisonnement et des attaques brutales des deux armes aux endroits les plus judicieux pour empoisonner et enfin la danse du fantôme basé sur la furtivité et des attaques avec principalement la main droite de manière très brutale. Les danses, elle le savait, n’était pas exclusive et se mêlait à la perfection dans des enchainements dévastateurs.
L’humaine s’assit sur un banc posant le plateau sur ses genoux admirant le balai gracieux qui se présentait à ses yeux. Elle avait un petit sourire admiratif en regardant, elle avait essayé d’apprendre cet art martial, mais c’était révélé extrêmement médiocre à la grande déception de sa maitresse, une honte qu’elle avait encore du mal à assumer quand elle voyait ce genre de spectacle. Il fut donc décidé qu’elle devienne une combattante lourde, un calvaire, car l’armure était dure à porter pour une pauvre petite frêle comme elle.
Atia arrêta soudain son combat et resta debout immobile reprenant doucement son souffle, elle savait fort bien maitriser sa respiration, mais la fatigue en avait raison. Sybile se leva avec le plateau dans les mains et attendit. L’elfe s’essuya le visage avec un linge et approcha de l’humaine en lui faisant un petit sourire comme presque tous les matins. Sybile savait que quand la dame était à la maison, le matin, si elle n’était pas dans sa chambre elle était ici et elle savait aussi qu’elle aimait boire des vitamines justes après ses exercices.
« Bonjour, ma petite Sybile, dit d’une voix sensuelle l’elfe qui se saisit de la carafe.
- Bonjour ma dame, répondit de sa voix fluette la servante en inclinant la tête.
- tu as bien dormi malgré la pleine lune ?
- pas trop…
- ma pauvre petite maigrichonne, lança d’un ton taquin l’elfe. Ça passera, la pleine lune ne dure pas.
- Je sais madame, merci de vous inquiéter de mon sommeil. »
L’elfe haussa les épaules en buvant plusieurs verres de jus de fruit. Elle reposa le verre dans un petit tintement sur le plateau d’argent et s’étira un instant puis se dirigea vers la porte, Sybile lui emboita le pas sans un mot, la suite du rituel du matin était en marche.
Ennea
Re: [recit]Les tribulations de la soubrette
2eme partie : Le bain
Elles marchèrent vers la chambre d’Atia, Sybile se tenait à deux pas derrière sa maitresse. Elle l’observait, silencieuse, un petit sourire retroussant la commissure de ses lèvres. L’elfe marchait d’un pas rapide et assuré, là où Sybile se devait d’être plus prudente à cause du plateau entre ses mains si bien qu’elle éprouvait quelques menues difficultés à suivre le rythme.
Elles entrèrent enfin dans la chambre, Atia se dirigeant vers une petite pièce adjacente, séparer de la chambre par un rideau de velours azur et argent, elle y choisit ses vêtements avec soin. Sybile en profita pour déposer le plateau sur une petite table et s’empressa d’aller dans la salle de bain, elle aussi attenante à la chambre. La salle de bain était faite de marbre sur les sols et de fines mosaïques sur les murs représentant un paysage marin, juste à gauche en entrant accolé au mur et se prolongeant en une fine courbure, l’immense baignoire trônait en place d’honneur. Sur le mur opposé était accroché un miroir de la plus haute qualité qui surmontait une vasque taillé dans un cube de marbre faisant aussi office de meuble de rangement. Enfin, sur le dernier mur étaient accolés serviettes et peignoir ainsi qu’un porte-vêtement si besoin.
Sybile approcha de la baignoire et effleura une petite rune magique ciselée sur une des parois. Une eau brulante se mit alors à jaillir de la rune. Elle sourit et alla fouiller sous le lavabo sortant des éponges et divers petits flacons, dont un qu’elle versa généreusement le contenu dans l’eau chaude. Dans la vapeur commença à s’élever la douce fragrance sucrée de la pêche que la petite humaine huma avec plaisir. Elle reposa le flacon d’huile essentielle et entreprit de déposer les flacons de savons, d’huile et de shampoing sur le rebord de la baignoire. Atia entra dans la pièce et se dévêtir laissant choir ses vêtements à même le sol, Sybile se précipitant pour les ramasser et les pendre au porte-vêtement tandis que l’elfe entra dans l’eau bouillante. Elle laissa échapper un soupir d’aise.
« Dépêche-toi, j’ai une journée chargée, dit Atia en se délassant dans l’eau.
— Oui maitresse ! »
Sybile se dévêtit rapidement et entra dans l’eau. Elle se plaça derrière sa maitresse et lui posa ses fines mains sur ses épaules. Elle commença alors un doux massage, dans un premier temps sur les épaules puis descendit lentement ses mains sur le dos massant en tournant les pouces depuis la colonne vers l’extérieur détendant les muscles assouplis par l’eau chaude. Après l’effort qu’elle venait de fournir lors de l’entrainement, c’était l’idéal pour son agilité et sa santé. La petite humaine s’appliquait donc autant qu’elle le pouvait, savourant avec plaisir la douceur de la peau ivoirine qui glissait sous ses doigts. Le dos fini, elle massa les bras un peu plus rapidement puis l’elfe se mit face à elle et laissa l’humaine lui masser les jambes puis le ventre, la regardant avec un petit sourire. L’humaine jeta un œil au visage souriant de sa maitresse fixant légèrement cet œil droit si étrange, si fascinant, peut être effrayant parfois. Elle était encore étonnée d’imaginer que cet œil ambre puisse avoir appartenu à une panthère de Strangleronce, le vaudou permettait les extravagances des plus étonnantes…
« Merci, ma petite Sybile, dit Atia quand l’humaine acheva son massage. »
Sybile inclina la tête et se saisit d’une éponge imitant sa maitresse qui en faisait autant. Elles se lavèrent silencieusement puis d’un commun accord silencieux se nettoyèrent l’une l’autre le dos. Le seul regret de Sybile durant cette douce complicité dénudée était que sa coiffure, une fois les cheveux lavés allaient être à refaire a nouveau, mais ce n’était qu’un détail dans ce petit moment magique qu’elle aimait tant.
Mais celui-ci s’acheva vite quand Atia se leva et sortit de la baignoire en saisissant une serviette. Sybile l’observa se sécher et sortir de la salle de bain la laissant seule. Elle acheva de se laver puis sortie a son tour et une fois sèche, alla dans la chambre retrouver les vêtements qu’elle avait posés sur le lit en venant pour la première fois dans la chambre. Atia était déjà presque entièrement vêtu, elle avait opté pour une longue robe fendue cramoisie décorée de fin entrelacs d’or pourvu de manche courte évasé, de mitaines bordeaux et de cuissardes assorties. Elle acheva sa tenue par le ceinturon retenant Tal’Serar, l’épée de la famille Silverswell, symbole de son autorité.
« Comment suis-je ? demanda Atia à l’adresse d’une Sybile nue comme un ver au milieu de la pièce.
— Somptueuse comme toujours ma belle dame, répondit avec une sincérité incontestable la petite humaine. »
Atia sourit et sortit de la chambre laissant sa suivante se vêtir. Celle-ci se dépêcha pour rejoindre au plus vite sa maitresse dans la salle à manger pour le petit-déjeuner. La coiffure, comme elle se doutait, fut le plus long, mais par habitude elle la réussi à merveille. Ceci fait, et dans sa tenue de soubrette, elle se remit à trottiner à petits pas dans les couloirs pour arriver dans la salle à manger où la dame mangeait déjà des fruits, assise sur une magnifique chaise aux dossiers sculptée et richement ornée. Sur la grande table, des fruits, des fruits et encore des fruits avec juste du thé et quelques galettes.
« Kael’thiras sera rentré ce soir ? demanda Sybile en s’installant a la table, en face d’Atia.
— Il est toujours en mission, soupira Atia. J’aurai du prévoir mes journées de retour de Norfendre en même temps que lui. »
Sybile fit un signe de tête avec une petite moue, elle était jalouse et avait bien du mal à s’en cacher. Elle connaissait Kael’thiras depuis plus longtemps qu’Atia, elle l’avait rencontré sur la place de l’épervier et l’avais même rossé lors d’un entrainement, maintenant il était l’élève personnel d’Atia et son fiancé, elle, elle était juste sa suivante comme a l’époque. Elle soupira et se saisi d’une banane, avec les kilomètres qu’elle engloutissait chaque matin dans ce manoir, elle avait une faim de loup.
Ayant fini son repas Atia se releva et Sybile sut que son petit déjeuner aussi était fini. Elle reposa le fruit qu’elle était en train de manger et se leva aussi.
« Que faisons-nous ce matin maitresse ? demanda l’humaine.
— Je vais gérer quelques affaires puis repartir sur Quel’Drassil faire l’inspection du corps des rangers, viens a mon bureau, je t’ai fait une liste de tâche à accomplir. »
Elle hocha la tête et suivit sa maitresse jusqu’au bureau, encore des couloirs innombrables à dévaler et le bureau était tel que chacun pouvait l’imaginer, vaste et riche, une grande baie vitrée laissait filtrer une douce lumière derrière le bureau, à droite du bureau le mur était fait d’une grande bibliothèque et à gauche de belles armoires ouvragées contenant boissons, dossiers et tant d’autres choses. Enfin le mur face au bureau, de chaque côté de la porte des tableaux et des tables décoré de bibelot. Juste devant le bureau trônait quatre magnifiques fauteuils, réplique exacte du fauteuil du bureau le tout surmonté par un plafond en coupole reposant sur des piliers de marbres disposés aux quatre coins de la pièce.
Atia saisit un papier sur le bureau et le donna à Sybile.
« Voila, maintenant va, je n’ai pas besoin de toi ce matin, je n’attends aucun client, annonça la dame en prenant place derrière son bureau.
— Bien maitresse. »
La petite humaine s’inclina et sortie du bureau restant un petit moment dans l’antichambre, une belle salle d’attente munie de siège avec en son centre une petite fontaine entourée de colonnades envahies par des lierres et avec en guise de toi une coupole vitrée. Elle lut le papier, les taches étaient nombreuse, récupérer des plantes dans le jardin couvert, trier des papiers, s’entrainer et aller passer une commande chez un sculpteur. Elle hocha la tête et se mit en route.
Elles marchèrent vers la chambre d’Atia, Sybile se tenait à deux pas derrière sa maitresse. Elle l’observait, silencieuse, un petit sourire retroussant la commissure de ses lèvres. L’elfe marchait d’un pas rapide et assuré, là où Sybile se devait d’être plus prudente à cause du plateau entre ses mains si bien qu’elle éprouvait quelques menues difficultés à suivre le rythme.
Elles entrèrent enfin dans la chambre, Atia se dirigeant vers une petite pièce adjacente, séparer de la chambre par un rideau de velours azur et argent, elle y choisit ses vêtements avec soin. Sybile en profita pour déposer le plateau sur une petite table et s’empressa d’aller dans la salle de bain, elle aussi attenante à la chambre. La salle de bain était faite de marbre sur les sols et de fines mosaïques sur les murs représentant un paysage marin, juste à gauche en entrant accolé au mur et se prolongeant en une fine courbure, l’immense baignoire trônait en place d’honneur. Sur le mur opposé était accroché un miroir de la plus haute qualité qui surmontait une vasque taillé dans un cube de marbre faisant aussi office de meuble de rangement. Enfin, sur le dernier mur étaient accolés serviettes et peignoir ainsi qu’un porte-vêtement si besoin.
Sybile approcha de la baignoire et effleura une petite rune magique ciselée sur une des parois. Une eau brulante se mit alors à jaillir de la rune. Elle sourit et alla fouiller sous le lavabo sortant des éponges et divers petits flacons, dont un qu’elle versa généreusement le contenu dans l’eau chaude. Dans la vapeur commença à s’élever la douce fragrance sucrée de la pêche que la petite humaine huma avec plaisir. Elle reposa le flacon d’huile essentielle et entreprit de déposer les flacons de savons, d’huile et de shampoing sur le rebord de la baignoire. Atia entra dans la pièce et se dévêtir laissant choir ses vêtements à même le sol, Sybile se précipitant pour les ramasser et les pendre au porte-vêtement tandis que l’elfe entra dans l’eau bouillante. Elle laissa échapper un soupir d’aise.
« Dépêche-toi, j’ai une journée chargée, dit Atia en se délassant dans l’eau.
— Oui maitresse ! »
Sybile se dévêtit rapidement et entra dans l’eau. Elle se plaça derrière sa maitresse et lui posa ses fines mains sur ses épaules. Elle commença alors un doux massage, dans un premier temps sur les épaules puis descendit lentement ses mains sur le dos massant en tournant les pouces depuis la colonne vers l’extérieur détendant les muscles assouplis par l’eau chaude. Après l’effort qu’elle venait de fournir lors de l’entrainement, c’était l’idéal pour son agilité et sa santé. La petite humaine s’appliquait donc autant qu’elle le pouvait, savourant avec plaisir la douceur de la peau ivoirine qui glissait sous ses doigts. Le dos fini, elle massa les bras un peu plus rapidement puis l’elfe se mit face à elle et laissa l’humaine lui masser les jambes puis le ventre, la regardant avec un petit sourire. L’humaine jeta un œil au visage souriant de sa maitresse fixant légèrement cet œil droit si étrange, si fascinant, peut être effrayant parfois. Elle était encore étonnée d’imaginer que cet œil ambre puisse avoir appartenu à une panthère de Strangleronce, le vaudou permettait les extravagances des plus étonnantes…
« Merci, ma petite Sybile, dit Atia quand l’humaine acheva son massage. »
Sybile inclina la tête et se saisit d’une éponge imitant sa maitresse qui en faisait autant. Elles se lavèrent silencieusement puis d’un commun accord silencieux se nettoyèrent l’une l’autre le dos. Le seul regret de Sybile durant cette douce complicité dénudée était que sa coiffure, une fois les cheveux lavés allaient être à refaire a nouveau, mais ce n’était qu’un détail dans ce petit moment magique qu’elle aimait tant.
Mais celui-ci s’acheva vite quand Atia se leva et sortit de la baignoire en saisissant une serviette. Sybile l’observa se sécher et sortir de la salle de bain la laissant seule. Elle acheva de se laver puis sortie a son tour et une fois sèche, alla dans la chambre retrouver les vêtements qu’elle avait posés sur le lit en venant pour la première fois dans la chambre. Atia était déjà presque entièrement vêtu, elle avait opté pour une longue robe fendue cramoisie décorée de fin entrelacs d’or pourvu de manche courte évasé, de mitaines bordeaux et de cuissardes assorties. Elle acheva sa tenue par le ceinturon retenant Tal’Serar, l’épée de la famille Silverswell, symbole de son autorité.
« Comment suis-je ? demanda Atia à l’adresse d’une Sybile nue comme un ver au milieu de la pièce.
— Somptueuse comme toujours ma belle dame, répondit avec une sincérité incontestable la petite humaine. »
Atia sourit et sortit de la chambre laissant sa suivante se vêtir. Celle-ci se dépêcha pour rejoindre au plus vite sa maitresse dans la salle à manger pour le petit-déjeuner. La coiffure, comme elle se doutait, fut le plus long, mais par habitude elle la réussi à merveille. Ceci fait, et dans sa tenue de soubrette, elle se remit à trottiner à petits pas dans les couloirs pour arriver dans la salle à manger où la dame mangeait déjà des fruits, assise sur une magnifique chaise aux dossiers sculptée et richement ornée. Sur la grande table, des fruits, des fruits et encore des fruits avec juste du thé et quelques galettes.
« Kael’thiras sera rentré ce soir ? demanda Sybile en s’installant a la table, en face d’Atia.
— Il est toujours en mission, soupira Atia. J’aurai du prévoir mes journées de retour de Norfendre en même temps que lui. »
Sybile fit un signe de tête avec une petite moue, elle était jalouse et avait bien du mal à s’en cacher. Elle connaissait Kael’thiras depuis plus longtemps qu’Atia, elle l’avait rencontré sur la place de l’épervier et l’avais même rossé lors d’un entrainement, maintenant il était l’élève personnel d’Atia et son fiancé, elle, elle était juste sa suivante comme a l’époque. Elle soupira et se saisi d’une banane, avec les kilomètres qu’elle engloutissait chaque matin dans ce manoir, elle avait une faim de loup.
Ayant fini son repas Atia se releva et Sybile sut que son petit déjeuner aussi était fini. Elle reposa le fruit qu’elle était en train de manger et se leva aussi.
« Que faisons-nous ce matin maitresse ? demanda l’humaine.
— Je vais gérer quelques affaires puis repartir sur Quel’Drassil faire l’inspection du corps des rangers, viens a mon bureau, je t’ai fait une liste de tâche à accomplir. »
Elle hocha la tête et suivit sa maitresse jusqu’au bureau, encore des couloirs innombrables à dévaler et le bureau était tel que chacun pouvait l’imaginer, vaste et riche, une grande baie vitrée laissait filtrer une douce lumière derrière le bureau, à droite du bureau le mur était fait d’une grande bibliothèque et à gauche de belles armoires ouvragées contenant boissons, dossiers et tant d’autres choses. Enfin le mur face au bureau, de chaque côté de la porte des tableaux et des tables décoré de bibelot. Juste devant le bureau trônait quatre magnifiques fauteuils, réplique exacte du fauteuil du bureau le tout surmonté par un plafond en coupole reposant sur des piliers de marbres disposés aux quatre coins de la pièce.
Atia saisit un papier sur le bureau et le donna à Sybile.
« Voila, maintenant va, je n’ai pas besoin de toi ce matin, je n’attends aucun client, annonça la dame en prenant place derrière son bureau.
— Bien maitresse. »
La petite humaine s’inclina et sortie du bureau restant un petit moment dans l’antichambre, une belle salle d’attente munie de siège avec en son centre une petite fontaine entourée de colonnades envahies par des lierres et avec en guise de toi une coupole vitrée. Elle lut le papier, les taches étaient nombreuse, récupérer des plantes dans le jardin couvert, trier des papiers, s’entrainer et aller passer une commande chez un sculpteur. Elle hocha la tête et se mit en route.
Ennea
Re: [recit]Les tribulations de la soubrette
3eme partie : Deliah
Elle ne commença pas tout de suite les taches que lui avait données sa maitresse s’adonnant plutôt à un rituel immuable et désagréable. En effet chaque matin, elle faisait le tour des différents services de la maison pour récupérer les inventaires. Elle commença par la garde, les quelques marins Silverswell avaient une forte consommation en fourniture et leur ravitaillement était d’un cout non négligeable.
Elle se présenta dans la petite caserne, une grande pièce prés de la double entrée du manoir. La salle commune des gardes était aussi belle que le reste de la maison bien que le nombre de bibelots fut bien moindre, il y avait là des couchettes, des tables et des armoires. Les gardes ne dormaient pas ici, mais les couchettes leur permettaient de prendre du repos pendant les quelques pauses qu’ils avaient. Elle entendit les détonations de mousquet venant du stand de tir adjacent à cette pièce.
Les Silverswell avaient opté pour une combinaison bien peu elfique en matière militaire, un mousquet à baïonnette, un sabre et une paire de pistolets. Chaque soldat possédait ces trois équipements, le mousquet servait, en feu de rang, a clairsemé les rangs ennemis, la baïonnette à faire une phalange compacte, mais si la formation venait à se disperser ils saisissaient leur épée et un pistolet, le pistolet avait un usage spécifique et curieux, il servait uniquement à tuer les soldats en armure grâce a un tir à bout portant dévastateur. Cette procédure d’engagement était globale aux gardes et aux marins de la famille.
Autre sécurité et des plus effrayantes, un canon était dissimulé dans un coffre ouvragé, juste en face de l’entré et chargé avec de la mitraille, en effet le vestibule, d’apparence noble et riche avec ces tableaux, ces colonnades et ses statues avaient été conçut pour être une véritable barbacane, derrière les tableaux se cachant des meurtrières et les colonnades offrant des couverts. Les portes extérieures et les portes intérieures de l’entré était blindé, ainsi un assaillant se trouvait prisonnier dans l’entré comme entre deux herses d’un château. Atia avait retenu la leçon de l’attaque des Spelltaints qui avaient détruit une grande partie du manoir et avait failli couter la vie à tous les occupants.
« Damoiselle Cwes Wyloir, je vous attendais. » Dit une voix approchante.
Le capitaine de la garde lui sourit, c’était un elfe robuste a la chevelure noir de jais et au visage oblong barré d’une large cicatrice partant de pommette droite et s’arrêtant prés de son oreille gauche. Elle lui sourit et s’inclina devant lui ce à quoi il répondit en plaçant son chapeau sur son cœur avant de le remettre.
« Bonjour capitaine, dit de sa petite voix fluette l’humaine, avez-vous l’inventaire ?
- Le voici damoiselle, vous avez un entrainement aujourd’hui ?
- Hélas oui…
- Une jolie dame fine comme vous doit être une adversaire redoutable, si agréable a l’œil qu’aucun homme n’osera la blesser. »
La petite humaine rougie a la grande satisfaction de l’elfe qui afficha un sourire espiègle. Elle se saisit délicatement de la liste et s’inclina avant de se retourner pour partir. Le capitaine inclina la tête sur le côté en regardant la petite jupe voleter à chaque petit pas de la soubrette. Il sourit et retourna s’occuper de ses hommes.
Sybile continua son petit chemin par le service ménage et entretiens, les locaux étaient tout de suite moins fastueux, les murs étaient certes de marbre, mais sans aucune dorure ou décoration, la pièce avait été pensée pour être fonctionnelle, avec le matériel d’un coté, des tables de l’autre et un petit couloir donnant sur les dortoirs, les employés de l’entretien dormant généralement sur place pendant leur période de services de quelques jours. Le responsable du service approcha, un vieil humain tout droit au point que Sybile se demandait s’il n’avait pas une lance coincée dans le… elle chassa cette pensé pour éviter de sourire devant cet homme au sérieux maladif et hautement désagréable. Il ne supportait pas l’idée que Sybile, une gamine de 17 ans puisse être plus haute placée que lui. Ainsi, il se permettait de lui faire des remarques acerbes à chaque instant et une fois de plus il trouva quelque chose à lui reprocher, cette fois ce fut sa ponctualité. Ce qu’elle ne releva pas prenant la liste de l’inventaire et s’échappa rapidement sans lui dire un mot, elle le détestait, mais devait reconnaître qu’il faisait bien son travail.
Elle retourna ensuite à la cuisine retrouvant l’imposante cuisinière qui grignotait de la viande séchée. Elle lui sourit a nouveau et l’orque lui donna le papier sans dire un mot, trop occupée a mâchonné. Sybile soupira et poursuivit son petit chemin, elle fit le tour des quelques services restant, soit le service « divers » dont le local était un vrai capharnaüm d’objet divers et de fonction diverse, mais celui qu’elle redoutait le plus était le service spécial.
Elle passa par le passage secret magique qui menait dans les sous-sols, il y régnait une odeur humide et nauséabonde, c’était ici que les choses inavouables de la famille se déroulaient. Contrebande, interrogatoire musclé, mesures disciplinaires, incarcération, ici les choses étaient loin d’être jolie et par une brillante méthode de sécurité la zone pouvait être scellé magiquement en cas d’intrusion. Plus brutales, si quelqu’un tentait d’entrer en creusant ou par démolition, des runes magiques embrasaient les sous-sols, ce qui théoriquement ne laisserait que des murs nus et incandescents sans rien d’autre d’intacts.
Une trollesse a peau bleu foncé et au visage des plus déplaisants approcha de l’humaine en la scrutant d’un œil plein de perversion et de sadisme. Tant la trollesse Ennea avait un côté séduisant et sauvage, tant Saj’we était vraiment laide et effrayante. Elle était ici la maitresse des lieux, bourreau sans cœur et obsédée par la souffrance, elle était scarifié et possédait des piercings de partout. Elle donna le papier à Sybile qui s’échappa rapidement de cet endroit sordide.
Elle observa la pile de feuilles et soupira en songeant à la nouvelle étape. Elle arriva devant une riche antichambre qui fit face à de larges portes à battant. Elle tapota doucement à la porte et entendit une voix féminine dépourvue d’émotion lui dire d’entrer. Elle vit alors derrière son bureau une brune à la chevelure plaquée qui la regardait avec un visage froid. Deliah Reddart, la deuxième dame de la famille, si Atia était habile en société et redoutable avec les gens Deliah était une calculatrice et une juriste hors pair, Atia était ainsi la façade de la famille, financière, avenante et manipulatrice, Deliah était les coulisses qui rendaient tout le travail d’Atia encore plus efficace, dénichant les affaires les plus juteuses, les failles juridiques.
Deliah la fixa et tendit la main pour avoir les documents, elle gérait la comptabilité, Atia étant trop occupé avec son travail d’officier militaire pour s’en charger. Elle sentait une certaine animosité dans le regard de l’elfe, celle-ci était très différente d’Atia, elle était plus spartiate, moins sociable. Elle prenait la plupart de ses repas dans son bureau et son bureau ne possédait presque aucune décoration, uniquement des armoires et des livres des plus importants. Son destin de numéro deux de la maison était inenvisageable, elle faisait partie de la branche Reddart de la maison Silverswell, une branche secondaire dont elle n’était même pas héritière. Les Reddart étaient destinés à l’escorte terrestre des marchandises Silverswell, ils commandaient la milice privée. Quand le Fléau ravagea le Quel’thalas les Silverswell furent décimé, Atia disparu, les Spelltaint, la troisième branche Silverswell, tenta de prendre le contrôle des biens de la famille, mais l’état le leur refusa. Deliah, seule Reddart encore en vie, travailla à la gestion dans une taverne ayant perdu toute envie de se battre. Le retour d’Atia avait changé son destin, mais pas son caractère. Elle était trop sérieuse, trop froide, Sybile ne l’aimait guère et cela semblait réciproque, même du temps de l’Alliance Deliah n’aimait pas les humains, depuis la trahison c’était pire.
L’elfe fit un geste vers la porte une fois posé les papiers sur son bureau, sans rien dire encore une fois. Sybile sortie du bureau, soulagée que cette besogne soit terminée et observa à nouveau la liste des tâches à faire. Elle se décida pour les plantes, mais avant elle voulait voir ces petits trésors.
Elle ne commença pas tout de suite les taches que lui avait données sa maitresse s’adonnant plutôt à un rituel immuable et désagréable. En effet chaque matin, elle faisait le tour des différents services de la maison pour récupérer les inventaires. Elle commença par la garde, les quelques marins Silverswell avaient une forte consommation en fourniture et leur ravitaillement était d’un cout non négligeable.
Elle se présenta dans la petite caserne, une grande pièce prés de la double entrée du manoir. La salle commune des gardes était aussi belle que le reste de la maison bien que le nombre de bibelots fut bien moindre, il y avait là des couchettes, des tables et des armoires. Les gardes ne dormaient pas ici, mais les couchettes leur permettaient de prendre du repos pendant les quelques pauses qu’ils avaient. Elle entendit les détonations de mousquet venant du stand de tir adjacent à cette pièce.
Les Silverswell avaient opté pour une combinaison bien peu elfique en matière militaire, un mousquet à baïonnette, un sabre et une paire de pistolets. Chaque soldat possédait ces trois équipements, le mousquet servait, en feu de rang, a clairsemé les rangs ennemis, la baïonnette à faire une phalange compacte, mais si la formation venait à se disperser ils saisissaient leur épée et un pistolet, le pistolet avait un usage spécifique et curieux, il servait uniquement à tuer les soldats en armure grâce a un tir à bout portant dévastateur. Cette procédure d’engagement était globale aux gardes et aux marins de la famille.
Autre sécurité et des plus effrayantes, un canon était dissimulé dans un coffre ouvragé, juste en face de l’entré et chargé avec de la mitraille, en effet le vestibule, d’apparence noble et riche avec ces tableaux, ces colonnades et ses statues avaient été conçut pour être une véritable barbacane, derrière les tableaux se cachant des meurtrières et les colonnades offrant des couverts. Les portes extérieures et les portes intérieures de l’entré était blindé, ainsi un assaillant se trouvait prisonnier dans l’entré comme entre deux herses d’un château. Atia avait retenu la leçon de l’attaque des Spelltaints qui avaient détruit une grande partie du manoir et avait failli couter la vie à tous les occupants.
« Damoiselle Cwes Wyloir, je vous attendais. » Dit une voix approchante.
Le capitaine de la garde lui sourit, c’était un elfe robuste a la chevelure noir de jais et au visage oblong barré d’une large cicatrice partant de pommette droite et s’arrêtant prés de son oreille gauche. Elle lui sourit et s’inclina devant lui ce à quoi il répondit en plaçant son chapeau sur son cœur avant de le remettre.
« Bonjour capitaine, dit de sa petite voix fluette l’humaine, avez-vous l’inventaire ?
- Le voici damoiselle, vous avez un entrainement aujourd’hui ?
- Hélas oui…
- Une jolie dame fine comme vous doit être une adversaire redoutable, si agréable a l’œil qu’aucun homme n’osera la blesser. »
La petite humaine rougie a la grande satisfaction de l’elfe qui afficha un sourire espiègle. Elle se saisit délicatement de la liste et s’inclina avant de se retourner pour partir. Le capitaine inclina la tête sur le côté en regardant la petite jupe voleter à chaque petit pas de la soubrette. Il sourit et retourna s’occuper de ses hommes.
Sybile continua son petit chemin par le service ménage et entretiens, les locaux étaient tout de suite moins fastueux, les murs étaient certes de marbre, mais sans aucune dorure ou décoration, la pièce avait été pensée pour être fonctionnelle, avec le matériel d’un coté, des tables de l’autre et un petit couloir donnant sur les dortoirs, les employés de l’entretien dormant généralement sur place pendant leur période de services de quelques jours. Le responsable du service approcha, un vieil humain tout droit au point que Sybile se demandait s’il n’avait pas une lance coincée dans le… elle chassa cette pensé pour éviter de sourire devant cet homme au sérieux maladif et hautement désagréable. Il ne supportait pas l’idée que Sybile, une gamine de 17 ans puisse être plus haute placée que lui. Ainsi, il se permettait de lui faire des remarques acerbes à chaque instant et une fois de plus il trouva quelque chose à lui reprocher, cette fois ce fut sa ponctualité. Ce qu’elle ne releva pas prenant la liste de l’inventaire et s’échappa rapidement sans lui dire un mot, elle le détestait, mais devait reconnaître qu’il faisait bien son travail.
Elle retourna ensuite à la cuisine retrouvant l’imposante cuisinière qui grignotait de la viande séchée. Elle lui sourit a nouveau et l’orque lui donna le papier sans dire un mot, trop occupée a mâchonné. Sybile soupira et poursuivit son petit chemin, elle fit le tour des quelques services restant, soit le service « divers » dont le local était un vrai capharnaüm d’objet divers et de fonction diverse, mais celui qu’elle redoutait le plus était le service spécial.
Elle passa par le passage secret magique qui menait dans les sous-sols, il y régnait une odeur humide et nauséabonde, c’était ici que les choses inavouables de la famille se déroulaient. Contrebande, interrogatoire musclé, mesures disciplinaires, incarcération, ici les choses étaient loin d’être jolie et par une brillante méthode de sécurité la zone pouvait être scellé magiquement en cas d’intrusion. Plus brutales, si quelqu’un tentait d’entrer en creusant ou par démolition, des runes magiques embrasaient les sous-sols, ce qui théoriquement ne laisserait que des murs nus et incandescents sans rien d’autre d’intacts.
Une trollesse a peau bleu foncé et au visage des plus déplaisants approcha de l’humaine en la scrutant d’un œil plein de perversion et de sadisme. Tant la trollesse Ennea avait un côté séduisant et sauvage, tant Saj’we était vraiment laide et effrayante. Elle était ici la maitresse des lieux, bourreau sans cœur et obsédée par la souffrance, elle était scarifié et possédait des piercings de partout. Elle donna le papier à Sybile qui s’échappa rapidement de cet endroit sordide.
Elle observa la pile de feuilles et soupira en songeant à la nouvelle étape. Elle arriva devant une riche antichambre qui fit face à de larges portes à battant. Elle tapota doucement à la porte et entendit une voix féminine dépourvue d’émotion lui dire d’entrer. Elle vit alors derrière son bureau une brune à la chevelure plaquée qui la regardait avec un visage froid. Deliah Reddart, la deuxième dame de la famille, si Atia était habile en société et redoutable avec les gens Deliah était une calculatrice et une juriste hors pair, Atia était ainsi la façade de la famille, financière, avenante et manipulatrice, Deliah était les coulisses qui rendaient tout le travail d’Atia encore plus efficace, dénichant les affaires les plus juteuses, les failles juridiques.
Deliah la fixa et tendit la main pour avoir les documents, elle gérait la comptabilité, Atia étant trop occupé avec son travail d’officier militaire pour s’en charger. Elle sentait une certaine animosité dans le regard de l’elfe, celle-ci était très différente d’Atia, elle était plus spartiate, moins sociable. Elle prenait la plupart de ses repas dans son bureau et son bureau ne possédait presque aucune décoration, uniquement des armoires et des livres des plus importants. Son destin de numéro deux de la maison était inenvisageable, elle faisait partie de la branche Reddart de la maison Silverswell, une branche secondaire dont elle n’était même pas héritière. Les Reddart étaient destinés à l’escorte terrestre des marchandises Silverswell, ils commandaient la milice privée. Quand le Fléau ravagea le Quel’thalas les Silverswell furent décimé, Atia disparu, les Spelltaint, la troisième branche Silverswell, tenta de prendre le contrôle des biens de la famille, mais l’état le leur refusa. Deliah, seule Reddart encore en vie, travailla à la gestion dans une taverne ayant perdu toute envie de se battre. Le retour d’Atia avait changé son destin, mais pas son caractère. Elle était trop sérieuse, trop froide, Sybile ne l’aimait guère et cela semblait réciproque, même du temps de l’Alliance Deliah n’aimait pas les humains, depuis la trahison c’était pire.
L’elfe fit un geste vers la porte une fois posé les papiers sur son bureau, sans rien dire encore une fois. Sybile sortie du bureau, soulagée que cette besogne soit terminée et observa à nouveau la liste des tâches à faire. Elle se décida pour les plantes, mais avant elle voulait voir ces petits trésors.
Ennea
Re: [recit]Les tribulations de la soubrette
4eme partie : Luciano et Eva
Elle entra doucement dans la chambre des enfants, deux lits à baldaquin de marbre recouverts d’argent et de voiles azur. La nourrice observa Sybile en souriant, elle était une humaine aussi, mais était plus âgée et moins jolie, c’était une blonde, un peu ronde, au visage juste plaisant, sans plus. Elle vivait ici avec les deux petits de la maison, Luciano et Eva. Elle s’inclina poliment devant la nourrice sans dire un mot pour ne pas réveiller les bambins.
Elle se pencha au-dessus du lit de Luciano et l’observa un instant en souriant, elle adorait la petite mèche argentée qui trônait sur le front de l’enfant ? Il était le fils d’Atia et Angelir, né un an plus tôt, le six mai exactement. Elle avait elle-même assisté à la naissance du petit ange et sourit en s’en rappelant ce moment. Elle lui caressa délicatement la joue et le petit se mit à remuer. Il ouvrit ses grands yeux et fixa Sybile, il tendit alors ses bras vers elle en riant et s’exclama : « Dibi ! »
Elle ouvrit grand ses yeux de surprise, avait-elle rêvé ? Elle s’approcha du petit et lui fit un petit baisé sur le front. Luciano rit et répéta.
« Nono il parle ? demanda une petite voix enfantine. »
Sybile approcha du deuxième lit, laissant Luciano a la nourrice, et sourit a Eva, la petite elfe de trois ans était la fille de Deliah et de son époux, Rodan, un capitaine de navire Silverswell. La petite avait de jolis cheveux rouge foncé tout bouclé. L’humaine lui fit un petit baisé sur la joue.
« Je t’ai réveillé Eva ?
- Non Sybi. C’est Nono, il a dit des mots ?
- Oui il a dit mon nom.
- Il devient grand alors !
- Oui bientôt tu pourras jouer avec lui.
- Tu restes jouyer ? Dit la petite en prenant ses poupées.
- Non ma chérie, j’ai du travail. Peut-être plus tard. »
La petite retomba sur ses fesses, en boudant, les bras croisés. Sybile se mit à rire et repartie de la chambre laissant les petits à leurs nourrices après leur avoir fait un bisou chacun. Elle soupira en regardant une énième fois la liste de tâche à faire puis dévala encore une série de couloirs pour arriver à la serre végétale. Elle commençait à avoir mal aux jambes à force de courir partout.
Dans la serre, une grande taurenne s'occupait des plantes avec une attention infinie, elle taillait, arrosait, tellement absorbée par son travail qu'elle ne remarqua pas tout de suite l'arrivée de Sybile. La petite humaine approcha distraitement pour ne pas brusquer la taurenne, tant pour éviter qu'elle ne fasse mal son travail qu'un geste de surprise venu d'une créature deux fois plus grande qu'elle.
« Bonjour Abeytu, dit doucement Sybile.
- ho? Bonjour, dit en se tournant de sa tonnante voix la taurenne. La dame a besoin de plante?
- Oui, voici la liste, répondit l'humaine en tendant le bout de papier
- Bien, allons chercher cela. »
Abeytu déchiffra le papier et commença à s'enfoncer dans la serre, les lieux étaient étonnants. C'était une vaste pièce de verre avec un toit en coupole avec deux étages s'enroulant autour des parois comme de fin anneau laissant un vaste cercle vide au centre de l'endroit. Ainsi grâce au mur de verre et à l'ouverture centrale à mesure que la journée passait chaque plante recevait son ensoleillement. En bas, au centre, se trouvaient les plantes locales dans de petites parcelles délimitées par d'étroits sentiers de marbre. Sur les bords, du rez-de-chaussée, sous les étages étaient disposé les plantes aimant le froid voir la neige, des sortilèges permettant de simuler ce genre d'environnement juste au dessus des parcelles tandis que les sentiers étaient doux. Et ainsi de suite sur les anneaux extérieurs, plus l'on montait plus on avait les plantes aimant la chaleur, au 1er étage, les plantes forestières et tropicales et au dernier étage les plantes désertiques, aimant le soleil ou vivant en milieu aride comme les Tarrides. Abeytu était ici la maitresse des lieux, sa chambre se trouvant juste a coté de l'entrée de la serre elle y vivait. Elle n'était pas responsable des microclimats, mais aimait à s'occuper des plantes.
Sybile regarda la douce jardinière prendre délicatement quelques feuilles des plantes et les disposer dans son panier, elle était ici la personne la plus aimable et la plus gentille, elle faisait l'unanimité parmi tous les occupants et nul n'avait quoi que ce soit à lui reprocher. Sybile la trouvait apaisante, tant dans son caractère que dans ces gestes précis et mesurés que dans son apparence de grande peluche. Elle sourit.
« Tu resteras un peu avec moi aujourd'hui petite demoiselle? Demanda la taurenne.
Hélas je ne suis guère libre aujourd'hui, je n'aurai même pas le temps de jouer un peu avec les enfants.
Voilà qui est bien malheureux, mais nous aurons d'autres occasions de deviser toutes les deux.
Avec plaisir Abeytu. »
La taurenne fit un sourire à l'humaine et parla des plantes qu'elle était en train de cueillir, faisant des spéculations sur les potions et élixirs que la dame allait produire. Les élixirs étaient des choses tellement étonnantes, capables de rendre un combattant extrêmement rapide ou fort, de vrai dopant de combat extrêmement prisé.
Elles explorèrent les étages et les étranges climats changeant à mesure de leur cueillette, Sybile mit la main à la pâte, imitant les gestes de la taurenne pendant la cueillette avec une petite serpette d'or. Finalement, la dernière plante fut ramassée et disposée délicatement dans le petit panier d’osier. Elles repartirent vers la porte devisant de tout et de rien, profitant de ce petit moment de complicité. Sybile s’inclina devant Abeytu et sortit de la serre pour rejoindre le laboratoire non loin.
La pièce était très différente du reste de la maison, le sol formait une petite cuve avec une évacuation d’eau au sol et le plafond en croisée d’ogives présentait aussi une évacuation d’air. Il n’y avait aucune fenêtre et toutes les parois étaient couvertes de petit carreau blanc pour protéger le marbre. Au centre une table en dur muni de rigole contenait le matériel alchimique. Des objets exotiques dont elle ne connaissait pas la moitié. Il y avait des armoires en métal un peu partout et des sphères lumineuses flottaient dans les airs. L’endroit la mettait mal à l'aise, mais le plus effrayant était cette armoire blindée munie de serrure magique. Cette armoire contenait les choses les plus terribles de la maison, des poisons, dont le terrible Gin-gin, un poison si agressif qu’il pouvait dissoudre les os, mais surtout la peste, plein d’échantillons de peste, le chancre réprouvé durant ses différentes versions, même du chancre du Fléau prélevé des chaudrons. La présence des masques à gaz et des combinaisons ne semblait pas superflue à l’humaine.
Elle déposa doucement le panier sur le plan de travail, prenant garde de ne rien déranger, ignorant tout de la fonction et du degré de dangerosité des choses ici. Elle jeta un dernier regard plein de frissons à l’armoire, se demandant si l’échantillon de son sang y était. Puis après une mine de dégout sorti rapidement de ce lieu effrayant. Elle se dirigea vers les archives pour le fameux tri de papier, la tâche ingrate parmi toutes.
Elle entra doucement dans la chambre des enfants, deux lits à baldaquin de marbre recouverts d’argent et de voiles azur. La nourrice observa Sybile en souriant, elle était une humaine aussi, mais était plus âgée et moins jolie, c’était une blonde, un peu ronde, au visage juste plaisant, sans plus. Elle vivait ici avec les deux petits de la maison, Luciano et Eva. Elle s’inclina poliment devant la nourrice sans dire un mot pour ne pas réveiller les bambins.
Elle se pencha au-dessus du lit de Luciano et l’observa un instant en souriant, elle adorait la petite mèche argentée qui trônait sur le front de l’enfant ? Il était le fils d’Atia et Angelir, né un an plus tôt, le six mai exactement. Elle avait elle-même assisté à la naissance du petit ange et sourit en s’en rappelant ce moment. Elle lui caressa délicatement la joue et le petit se mit à remuer. Il ouvrit ses grands yeux et fixa Sybile, il tendit alors ses bras vers elle en riant et s’exclama : « Dibi ! »
Elle ouvrit grand ses yeux de surprise, avait-elle rêvé ? Elle s’approcha du petit et lui fit un petit baisé sur le front. Luciano rit et répéta.
« Nono il parle ? demanda une petite voix enfantine. »
Sybile approcha du deuxième lit, laissant Luciano a la nourrice, et sourit a Eva, la petite elfe de trois ans était la fille de Deliah et de son époux, Rodan, un capitaine de navire Silverswell. La petite avait de jolis cheveux rouge foncé tout bouclé. L’humaine lui fit un petit baisé sur la joue.
« Je t’ai réveillé Eva ?
- Non Sybi. C’est Nono, il a dit des mots ?
- Oui il a dit mon nom.
- Il devient grand alors !
- Oui bientôt tu pourras jouer avec lui.
- Tu restes jouyer ? Dit la petite en prenant ses poupées.
- Non ma chérie, j’ai du travail. Peut-être plus tard. »
La petite retomba sur ses fesses, en boudant, les bras croisés. Sybile se mit à rire et repartie de la chambre laissant les petits à leurs nourrices après leur avoir fait un bisou chacun. Elle soupira en regardant une énième fois la liste de tâche à faire puis dévala encore une série de couloirs pour arriver à la serre végétale. Elle commençait à avoir mal aux jambes à force de courir partout.
Dans la serre, une grande taurenne s'occupait des plantes avec une attention infinie, elle taillait, arrosait, tellement absorbée par son travail qu'elle ne remarqua pas tout de suite l'arrivée de Sybile. La petite humaine approcha distraitement pour ne pas brusquer la taurenne, tant pour éviter qu'elle ne fasse mal son travail qu'un geste de surprise venu d'une créature deux fois plus grande qu'elle.
« Bonjour Abeytu, dit doucement Sybile.
- ho? Bonjour, dit en se tournant de sa tonnante voix la taurenne. La dame a besoin de plante?
- Oui, voici la liste, répondit l'humaine en tendant le bout de papier
- Bien, allons chercher cela. »
Abeytu déchiffra le papier et commença à s'enfoncer dans la serre, les lieux étaient étonnants. C'était une vaste pièce de verre avec un toit en coupole avec deux étages s'enroulant autour des parois comme de fin anneau laissant un vaste cercle vide au centre de l'endroit. Ainsi grâce au mur de verre et à l'ouverture centrale à mesure que la journée passait chaque plante recevait son ensoleillement. En bas, au centre, se trouvaient les plantes locales dans de petites parcelles délimitées par d'étroits sentiers de marbre. Sur les bords, du rez-de-chaussée, sous les étages étaient disposé les plantes aimant le froid voir la neige, des sortilèges permettant de simuler ce genre d'environnement juste au dessus des parcelles tandis que les sentiers étaient doux. Et ainsi de suite sur les anneaux extérieurs, plus l'on montait plus on avait les plantes aimant la chaleur, au 1er étage, les plantes forestières et tropicales et au dernier étage les plantes désertiques, aimant le soleil ou vivant en milieu aride comme les Tarrides. Abeytu était ici la maitresse des lieux, sa chambre se trouvant juste a coté de l'entrée de la serre elle y vivait. Elle n'était pas responsable des microclimats, mais aimait à s'occuper des plantes.
Sybile regarda la douce jardinière prendre délicatement quelques feuilles des plantes et les disposer dans son panier, elle était ici la personne la plus aimable et la plus gentille, elle faisait l'unanimité parmi tous les occupants et nul n'avait quoi que ce soit à lui reprocher. Sybile la trouvait apaisante, tant dans son caractère que dans ces gestes précis et mesurés que dans son apparence de grande peluche. Elle sourit.
« Tu resteras un peu avec moi aujourd'hui petite demoiselle? Demanda la taurenne.
Hélas je ne suis guère libre aujourd'hui, je n'aurai même pas le temps de jouer un peu avec les enfants.
Voilà qui est bien malheureux, mais nous aurons d'autres occasions de deviser toutes les deux.
Avec plaisir Abeytu. »
La taurenne fit un sourire à l'humaine et parla des plantes qu'elle était en train de cueillir, faisant des spéculations sur les potions et élixirs que la dame allait produire. Les élixirs étaient des choses tellement étonnantes, capables de rendre un combattant extrêmement rapide ou fort, de vrai dopant de combat extrêmement prisé.
Elles explorèrent les étages et les étranges climats changeant à mesure de leur cueillette, Sybile mit la main à la pâte, imitant les gestes de la taurenne pendant la cueillette avec une petite serpette d'or. Finalement, la dernière plante fut ramassée et disposée délicatement dans le petit panier d’osier. Elles repartirent vers la porte devisant de tout et de rien, profitant de ce petit moment de complicité. Sybile s’inclina devant Abeytu et sortit de la serre pour rejoindre le laboratoire non loin.
La pièce était très différente du reste de la maison, le sol formait une petite cuve avec une évacuation d’eau au sol et le plafond en croisée d’ogives présentait aussi une évacuation d’air. Il n’y avait aucune fenêtre et toutes les parois étaient couvertes de petit carreau blanc pour protéger le marbre. Au centre une table en dur muni de rigole contenait le matériel alchimique. Des objets exotiques dont elle ne connaissait pas la moitié. Il y avait des armoires en métal un peu partout et des sphères lumineuses flottaient dans les airs. L’endroit la mettait mal à l'aise, mais le plus effrayant était cette armoire blindée munie de serrure magique. Cette armoire contenait les choses les plus terribles de la maison, des poisons, dont le terrible Gin-gin, un poison si agressif qu’il pouvait dissoudre les os, mais surtout la peste, plein d’échantillons de peste, le chancre réprouvé durant ses différentes versions, même du chancre du Fléau prélevé des chaudrons. La présence des masques à gaz et des combinaisons ne semblait pas superflue à l’humaine.
Elle déposa doucement le panier sur le plan de travail, prenant garde de ne rien déranger, ignorant tout de la fonction et du degré de dangerosité des choses ici. Elle jeta un dernier regard plein de frissons à l’armoire, se demandant si l’échantillon de son sang y était. Puis après une mine de dégout sorti rapidement de ce lieu effrayant. Elle se dirigea vers les archives pour le fameux tri de papier, la tâche ingrate parmi toutes.
Ennea
Re: [recit]Les tribulations de la soubrette
5eme partie : Le maitre d’armes.
Le tri lui prit un moment bien trop long à son gout, cette tache ennuyeuse s’acheva pourtant à son grand soulagement. Elle sortit alors des archives pour aller prendre son repas de midi, elle fut seule, Atia et Deliah étaient déjà parties et les autres employés de la maison mangeaient dans leurs services respectifs. Ce fut donc un repas bien triste qu’elle prit dans sa petite chambre, un livre d’amour sur ses genoux. Elle mangea rapidement se plongeant ensuite dans son livre dans un petit moment de détente bien mérité après une dure matinée de travail.
Ce moment ne fut stoppé que par un tapotement féroce a sa porte, un elfe puissant, aux cheveux argentés et portant une imposante armure de plates noir et rouge, fit alors irruption, faisant sursauter la petite humaine. Il la toisa d’un air impérial et l’humaine se dressa sur ses pieds en se mettant au garde-à-vous. Il fit un sourire et sortie de la pièce sans un mort, l’humaine sur ses talons. C’était son maitre d’armes, un chevalier de sang du nom de Yaevinn Goldwing. Elle fut entrainée par l’orc Uzlag pendant un temps puis par Angelir et maintenant lui, ses professeurs se succédaient, mais ses progrès restaient médiocres. D’un pas extrêmement rapide, le chevalier avançait vers le gymnase, son armure de plate ne semblant l’entraver en rien, sa carrure impressionnante semblait l’expliquer.
Il entra dans le gymnase et se plaça au centre sans bouger, Sybile trottina dans les vestiaires mettre son armure de cuir rembourré et de maille sur laquelle elle plaça un plastron de plate. Elle revint avec ses armes en bois dont le cœur était plombé. Le chevalier l’observa d’un air critique:
« Aller en garde ma mignonne ! S’exclama-t-il en faisant un salut d’escrime.»
Il attaqua sans attendre. Elle parât difficilement de son épée fictive et tenta une contre-attaque aussi maladroite que vaine, tenant son épée d’une main, le chevalier stoppa l’attaque et d’une parade habile désarma l’humaine. Celle-ci regarda son arme voler dans les airs et subit un violent coup de latte dans le flanc, son équipement arrêta le choc, mais elle fut secoué et grogna.
« Que vous ai-je enseigné ? Ne frappez pas de façon si précipitée sans savoir où vous visez, faites des feintes, anticipez ! Regardez vos jambes, comment voulez-vous avoir de la souplesse ainsi. »
L’humaine fit une moue boudeuse et prit sa lance de bois, elle se plaça dans une garde longue et frappa, le chevalier esquiva et contre-attaqua, mais l’humaine utilisa la longueur de son arme pour maintenir l’adversaire à distance. Le maitre d’armes sourit et provoqua Sybile pour tester ses réactions. Le combat sembla plus intéressant, la lance étant de loin l’arme que la servante maitrisait le mieux.
Elle ne comprenait pas vraiment l’acharnement que mettait sa maitresse à l’entrainer, elle n’aimait pas se battre et avait vue suffisamment de mort et de terreur durant sa vie à Ombrecroc pour ne pas désirer retourner sur un champ de bataille. Pourtant, régulièrement, elle était forcée de s’entrainer au combat, elle avait même été incorporée dans l’armée de l’ordre des Fils de Quel’thalas en tant qu’ordonnance personnelle de sa dame, un poste qu’elle n’avait que sur le papier, elle n’était pas apte a rejoindre un champ de bataille avec ses maigres talents militaires. Atia avait évoqué de l’envoyer combattre contre l’Alliance a Arathi, sans doute une mise a l’épreuve de sa loyauté, mais elle n’avait pas peur, elle détestait sa race. Elle était elle-même une victime de la bêtise des hommes et n’aurai aucun remord. De cela elle était sure.
« Trop lente ! s’exclama le maitre d’armes qui lui assena une nouvelle botte dévastatrice. »
Elle soupira en reprenant son arme et se remettant en garde. Elle réattaqua encore et encore, s’épuisant dans cet équipement contraignant face à cet exercice qu’elle n’aimait guère. Pourtant, elle fut de bonne foi et écouta attentivement les conseils, mais une fois de plus ses progrès étaient limités.
« Aide-toi de ta magie. »
Sybile s’entoura d’un halo doré et frappa plus vite et plus fort. Le chevalier sourit, aimant ce talent inné qu’elle avait pour la lumière. Sybile était a l’aise avec la lumière, elle l’avait appris enfant, durant l’invasion du Fléau, quand la forteresse d’Ombrecroc était assiégée. Là-bas l’abbé du château l’avait éduqué à cet art pour l’aider à sa tache. Des mois de pratique intensifs avant la trahison d’Arugal, elle était à présent douée et le montrait à son maitre d’armes.
« Si tu arrivais à tenir une épée correctement, avec ta lumière tu pourrais être redoutable, arrête avec la lumière et on va passer aux gardes et au mouvement, ça ira pour les duels. »
Elle hocha la tête et se mit parallèle au maitre d’arme imitant ses mouvements, d’abord à la lance, estoc, parade, frappe de la hampe, tourbillon, esquive, pirouette. Il la fit accélérer lentement puis de plus en plus vite. Le but était d’imprimer les mouvements dans ses muscles et son esprit, qu’ils viennent instinctivement, par réflexe et cela s’acquérait par la répétition. L’entrainement devait être un combat sans effusion de sang et le combat un entrainement avec des effusions de sang. Cet adage le chevalier le respectait avec une ferveur fanatique, commençant et finissant toujours par des duels brutaux et impitoyables.
« Améliore ton équilibre, soit plus fluide, te souviens-tu de ce que t’as enseigné ta dame ? »
Sybile hocha timidement la tête, le souvenir n’était guère heureux, a son arrivé dans l’ancien manoir, avant sa destruction, elle avait subit un des entrainements de sa maitresse, elle avait fini blessé et contusionné, Atia avait alors abandonné l’idée de faire d’elle une spadassin et la confia a Angelir et Uzlag tandis qu’elle prenait Kael’thiras comme élève. Lui était devenu un des combattants les plus impitoyables de l’ordre et elle, pauvre humaine sans talent, n’était rien de plus qu’une servante. Mais elle se rappelait bien les paroles d’Atia lors de l’entrainement : « soit comme la flamme, impossible à blesser, mais qui blesse quand on la touche. » C’était facile à dire, mais elle n’avait pas une telle agilité…
Les minutes passèrent et les mouvements lui endolorissaient les bras, chaque muscle tirait et brulait, la sueur coulait sur son front tel une cascade. Le maitre d’armes fit alors volte-face et l’attaqua soudain sans prévenir, épuisé et lasse elle agit par réflexe et non par réflexion, parant parfaitement l’attaque. Le maitre d’armes sourit et ne laissa aucun répit à la petite humaine, l’acculant avec férocité. Celle-ci finit par perdre et tombe au sol après un dernier coup d’épée en bois. Elle reste alors au sol en haletant, ne pouvant bouger sans subir une violente douleur. Yaevinn s’accroupit devant elle et lui épongea le front.
« Vous avez bien combattu, reposez vous et a dans deux jours.
- À dans deux jours, maîtres… »
Le chevalier l’aida à se relever et s’en alla, toujours aussi assuré dans son pas, comme si ces deux heures d’entrainement n’étaient qu’une broutille pour lui. Sybile tituba jusqu’au vestiaire et s’écroula sous la douche brulante. Elle soupira en massant doucement ses membres endoloris. Elle détestait vraiment ça… Elle finit par sortir de la douche, après un long moment a l’intérieur, et se revêtit de son uniforme, la douleur était bien plus supportable a présent.
Le tri lui prit un moment bien trop long à son gout, cette tache ennuyeuse s’acheva pourtant à son grand soulagement. Elle sortit alors des archives pour aller prendre son repas de midi, elle fut seule, Atia et Deliah étaient déjà parties et les autres employés de la maison mangeaient dans leurs services respectifs. Ce fut donc un repas bien triste qu’elle prit dans sa petite chambre, un livre d’amour sur ses genoux. Elle mangea rapidement se plongeant ensuite dans son livre dans un petit moment de détente bien mérité après une dure matinée de travail.
Ce moment ne fut stoppé que par un tapotement féroce a sa porte, un elfe puissant, aux cheveux argentés et portant une imposante armure de plates noir et rouge, fit alors irruption, faisant sursauter la petite humaine. Il la toisa d’un air impérial et l’humaine se dressa sur ses pieds en se mettant au garde-à-vous. Il fit un sourire et sortie de la pièce sans un mort, l’humaine sur ses talons. C’était son maitre d’armes, un chevalier de sang du nom de Yaevinn Goldwing. Elle fut entrainée par l’orc Uzlag pendant un temps puis par Angelir et maintenant lui, ses professeurs se succédaient, mais ses progrès restaient médiocres. D’un pas extrêmement rapide, le chevalier avançait vers le gymnase, son armure de plate ne semblant l’entraver en rien, sa carrure impressionnante semblait l’expliquer.
Il entra dans le gymnase et se plaça au centre sans bouger, Sybile trottina dans les vestiaires mettre son armure de cuir rembourré et de maille sur laquelle elle plaça un plastron de plate. Elle revint avec ses armes en bois dont le cœur était plombé. Le chevalier l’observa d’un air critique:
« Aller en garde ma mignonne ! S’exclama-t-il en faisant un salut d’escrime.»
Il attaqua sans attendre. Elle parât difficilement de son épée fictive et tenta une contre-attaque aussi maladroite que vaine, tenant son épée d’une main, le chevalier stoppa l’attaque et d’une parade habile désarma l’humaine. Celle-ci regarda son arme voler dans les airs et subit un violent coup de latte dans le flanc, son équipement arrêta le choc, mais elle fut secoué et grogna.
« Que vous ai-je enseigné ? Ne frappez pas de façon si précipitée sans savoir où vous visez, faites des feintes, anticipez ! Regardez vos jambes, comment voulez-vous avoir de la souplesse ainsi. »
L’humaine fit une moue boudeuse et prit sa lance de bois, elle se plaça dans une garde longue et frappa, le chevalier esquiva et contre-attaqua, mais l’humaine utilisa la longueur de son arme pour maintenir l’adversaire à distance. Le maitre d’armes sourit et provoqua Sybile pour tester ses réactions. Le combat sembla plus intéressant, la lance étant de loin l’arme que la servante maitrisait le mieux.
Elle ne comprenait pas vraiment l’acharnement que mettait sa maitresse à l’entrainer, elle n’aimait pas se battre et avait vue suffisamment de mort et de terreur durant sa vie à Ombrecroc pour ne pas désirer retourner sur un champ de bataille. Pourtant, régulièrement, elle était forcée de s’entrainer au combat, elle avait même été incorporée dans l’armée de l’ordre des Fils de Quel’thalas en tant qu’ordonnance personnelle de sa dame, un poste qu’elle n’avait que sur le papier, elle n’était pas apte a rejoindre un champ de bataille avec ses maigres talents militaires. Atia avait évoqué de l’envoyer combattre contre l’Alliance a Arathi, sans doute une mise a l’épreuve de sa loyauté, mais elle n’avait pas peur, elle détestait sa race. Elle était elle-même une victime de la bêtise des hommes et n’aurai aucun remord. De cela elle était sure.
« Trop lente ! s’exclama le maitre d’armes qui lui assena une nouvelle botte dévastatrice. »
Elle soupira en reprenant son arme et se remettant en garde. Elle réattaqua encore et encore, s’épuisant dans cet équipement contraignant face à cet exercice qu’elle n’aimait guère. Pourtant, elle fut de bonne foi et écouta attentivement les conseils, mais une fois de plus ses progrès étaient limités.
« Aide-toi de ta magie. »
Sybile s’entoura d’un halo doré et frappa plus vite et plus fort. Le chevalier sourit, aimant ce talent inné qu’elle avait pour la lumière. Sybile était a l’aise avec la lumière, elle l’avait appris enfant, durant l’invasion du Fléau, quand la forteresse d’Ombrecroc était assiégée. Là-bas l’abbé du château l’avait éduqué à cet art pour l’aider à sa tache. Des mois de pratique intensifs avant la trahison d’Arugal, elle était à présent douée et le montrait à son maitre d’armes.
« Si tu arrivais à tenir une épée correctement, avec ta lumière tu pourrais être redoutable, arrête avec la lumière et on va passer aux gardes et au mouvement, ça ira pour les duels. »
Elle hocha la tête et se mit parallèle au maitre d’arme imitant ses mouvements, d’abord à la lance, estoc, parade, frappe de la hampe, tourbillon, esquive, pirouette. Il la fit accélérer lentement puis de plus en plus vite. Le but était d’imprimer les mouvements dans ses muscles et son esprit, qu’ils viennent instinctivement, par réflexe et cela s’acquérait par la répétition. L’entrainement devait être un combat sans effusion de sang et le combat un entrainement avec des effusions de sang. Cet adage le chevalier le respectait avec une ferveur fanatique, commençant et finissant toujours par des duels brutaux et impitoyables.
« Améliore ton équilibre, soit plus fluide, te souviens-tu de ce que t’as enseigné ta dame ? »
Sybile hocha timidement la tête, le souvenir n’était guère heureux, a son arrivé dans l’ancien manoir, avant sa destruction, elle avait subit un des entrainements de sa maitresse, elle avait fini blessé et contusionné, Atia avait alors abandonné l’idée de faire d’elle une spadassin et la confia a Angelir et Uzlag tandis qu’elle prenait Kael’thiras comme élève. Lui était devenu un des combattants les plus impitoyables de l’ordre et elle, pauvre humaine sans talent, n’était rien de plus qu’une servante. Mais elle se rappelait bien les paroles d’Atia lors de l’entrainement : « soit comme la flamme, impossible à blesser, mais qui blesse quand on la touche. » C’était facile à dire, mais elle n’avait pas une telle agilité…
Les minutes passèrent et les mouvements lui endolorissaient les bras, chaque muscle tirait et brulait, la sueur coulait sur son front tel une cascade. Le maitre d’armes fit alors volte-face et l’attaqua soudain sans prévenir, épuisé et lasse elle agit par réflexe et non par réflexion, parant parfaitement l’attaque. Le maitre d’armes sourit et ne laissa aucun répit à la petite humaine, l’acculant avec férocité. Celle-ci finit par perdre et tombe au sol après un dernier coup d’épée en bois. Elle reste alors au sol en haletant, ne pouvant bouger sans subir une violente douleur. Yaevinn s’accroupit devant elle et lui épongea le front.
« Vous avez bien combattu, reposez vous et a dans deux jours.
- À dans deux jours, maîtres… »
Le chevalier l’aida à se relever et s’en alla, toujours aussi assuré dans son pas, comme si ces deux heures d’entrainement n’étaient qu’une broutille pour lui. Sybile tituba jusqu’au vestiaire et s’écroula sous la douche brulante. Elle soupira en massant doucement ses membres endoloris. Elle détestait vraiment ça… Elle finit par sortir de la douche, après un long moment a l’intérieur, et se revêtit de son uniforme, la douleur était bien plus supportable a présent.
Ennea
Re: [recit]Les tribulations de la soubrette
6eme partie : La bête
Sybile, remise en état et capable de bouger après son dur entrainement, reprit pied pour poursuivre sa journée. Elle observa la liste et plus précisément la commande au sculpteur. Elle hocha la tête et se mit en route, elle prit une petite bourse et une dague qu’elle attacha a sa ceinture et vérifia une dernière fois son uniforme, lissant les rares plis de la main. Satisfaite, elle se mit les deux derniers artifices indispensables lorsqu’elle sortait, une chaine soutenant un lourd médaillon aux couleurs Silverswell et un pendentif magique qu’elle activa. Son apparence changea alors, ses oreilles grandirent, ses yeux se nappèrent d’une lueur verte, un sortilège que lui avait offert le Haut-arcaniste Blackwood pour qu’elle soit en sécurité dans les rues.
Elle sortit du manoir, observant le ciel, sa main en casquette, éblouie par la lumière. Elle sourit et marcha dans les rues, elle aimait ces moments de liberté loin du manoir, bien qu’elle sache le risque que cela engendrait. La maitresse avait évoqué la possibilité de déménager en campagne maintenant que la sécurité y était plus assurée. Elle ignorait si cela était juste un projet ou une réalité, mais elle en serait ravie. Plus de liberté et de jolis jardins, un rêve. Elle pressa le pas, se grisant d’observer les décors et les gens, les elfes étaient si fascinant, munis d’une étonnante dualité, attirante et effrayante, de sophistication et de lubricité, de calme et de brutalité, c’était un peuple qui la fascinait et les décors étaient si beau. Ces marbres, dorures, colonnades et minarets enchantaient sa vue. Elle admira les vastes voilures et toiles qui çà et là, donnaient un côté aérien à ces bâtisses déjà élancées. Elle passa une alcôve suspendue entre deux bâtiments exhalant une magie puissante. Deux immenses statues d’or observèrent son périple dans cette une ville de beauté et de merveille.
Elle marchait sans cesse depuis l’aube, mais ici cela ne la dérangeait plus, elle se régalait les yeux et les narines. Elle s’amusa de voir un balai nettoyer les rues, sans que personne ne le commande, une chose que la maitresse refusait catégoriquement, pas assez minutieux paraissait-il. Elle sourit à nouveau.
Les gens l’observaient, il était vrai que ça tenu était pas la plus passe-partout et que la longueur toute relative de sa robe n’aidait pas, nombre de servantes avait des tenus semblable, mais elle en plus devait sentir la magie à cause du sort d’illusion. Elle observa un couple qui savourait un moment complice sous un arbre au feuillage doré. Absorbée par cette vision, elle ne vit pas l’orc lorsqu’elle bifurqua dans une petite ruelle, elle le cogna brutalement. L’orc ne tressaillit même pas tandis qu’elle chuta au sol. Son cristal, qui s’était coincé à l’armure de l’orc, s’arracha de son cou et le charme se rompit, la révélant de toute son humanité.
« C’est une humaine, mec ! Grogna le troll qui accompagnait l’orc. Faut lui fai’e sa fête !
- Non ! Je suis au service de la maison Silverswell, regardez, je porte une chaine au blason de la maison !
- Tu veux faire croire ça à qui ? Rugit l’orc en la soulevant par le col tout en lui arrachant sa dague. »
Elle se mit à se débattre violemment, grognant et lançant des coups de pieds dans l’armure de l’orc. L’orc l’observait sans rien dire, les coups ne lui faisant aucun effet. Le troll se mit à éclater de rire.
« La petite chatte est fe’woce mec ! Et si on la d’wessait ?
- Bonne idée. »
Il l’amena à l’ écart, lui maintenant la bouche fermée d’une poigne de fer, le troll ricanait cruellement. Ils la jetèrent à terre, l’acculant contre le mur, elle les fixa en sanglotant. Elle poussa un cri, mais reçut un coup de botte brutal dans l’estomac faisant mourir le son dans un gémissement. L’orc approcha en débouclant sa ceinture, le troll guettant la ruelle. Sybile le regardant approcher, elle n’avait plus le choix, elle devait l’utiliser, elle devait le devenir. Elle rugit et ses yeux virèrent soudain au jaune, ses crocs poussèrent lentement et ses ongles devinrent des griffes acérées. L’orc recula d’un pas, la fixant de surprise. La masse musculaire vibra prise des spasmes et grossie, un duvet poussa lui recouvrant le corps et le bout de son nez noircissant légèrement. Elle les fixa d’un air féroce montrant ses dents tranchantes, accroupies et prêtes à bondir.
Le troll secoua la tête pour se sortir de sa stupeur et saisi sa hache avant de se jeta sur elle en jurant dans sa langue natale. Elle esquiva l’attaque, prit appuis sur la hache fichée dans le sol et bondit sur la gorge du darkspears lui arrachant la chair d’un coup de griffe qui laissa voir les vaisseaux sectionnés et les muscles qui s’agitaient. Elle pirouetta et atterrit derrière l’orc. Il se jeta en avant pour éviter l’attaque et hurla à la garde. La worgen grogna et attaqua à nouveau alors que son adversaire abattait sa hache. Elle ne l’esquiva pas, se jetant sur l’arme, attrapant le manche pour stopper l’attaque tourna sur elle-même en fauchant les jambes et arrachant l’arme des mains de l’orc avant de la jeter loin. Le puissant guerrier frappa brutalement le sol durant sa chute et n’eut pas le temps de se relever, la main griffue plongeant déjà vers son visage, trop lent pour esquiver, il ne put éviter cette attaque foudroyante qui vit les doigts s’enfoncer dans l’orbite, perforer l’os et s’enfoncer dans la cervelle. Le corps de l’orc eut un tressaillement avant de s’immobiliser définitivement. Elle secoua la main pour se débarrasser des immondes fluides et bouts d’os qui souillaient ses doigts. Le troll se tenait la gorge, encore en vie, la fixant pendant que sa chair se régénérait. Sybile le réattaqua alors immédiatement rouvrant la plaie et entaillant même plus profondément la gorge, le décapitant presque. Le flot de sang qui jaillit à nouveau tel un geyser acheva le troll déjà exsangue.
Elle contempla les corps mutilés à ses pieds, mais la garde arriva et la fixa d’un air surpris, mais ils réagirent vite et levèrent leur bouclier et leurs doubles lames. Ils forment un mur de bouclier compact en approchant. Elle savait qu’elle n’avait aucune chance et ne voulait de toute façon pas faire de mal aux gardes. Elle cacha son blason Silverswell, repris le cristal magique sur le corps de l’orc et se mit soudain à courir dans l’autre sens. Elle fit un bond prodigieux jusqu'à une fenêtre puis une autre s’aidant de ses griffes pour grimper sur les toits. Les gardes crièrent des ordres et se dispersèrent dans les maisons pour la rejoindre, un autre alla prévenir les rangers. Les choses prenaient une tournure tragique. Elle courut aussi vite que possible de toit en toit. À mesure de sa course, elle approcha du rempart, sur celui-ci les archers lancèrent une pluie de flèche vers elle qu’elle esquiva de justesse, elle bondit par-dessus eux et se rattrapa à un arbre continuant sa course sous la canopée dorée ne ralentissant pas, son cœur prêt à rompre dans sa poitrine. Elle ne reprit forme humaine que hors de vue et se glissa vers un petit village, dans ses vêtements en lambeau guettant la moindre fenêtre ouverte pour trouver des vêtements, si elle n’était pas la seule servante avec un uniforme en ville elle était la seule dans la forêt avec des vêtements de soubrette en lambeau et couvert de sang.
Elle finit par trouver et s’empara discrètement d’une robe assez simple de couleur rouge. L’humaine se faufila à nouveau dans les bois, cherchant une source pour se débarbouiller et mit la robe avant d’activer son cristal, restant dans les bois jusqu'à la nuit tombée par prudence. Quand le soleil fut enfin couché, elle revint en ville, comme si de rien n'était dans sa belle robe rouge et avec ses traits elfiques. Les gardes l’observèrent sans la détailler bien que prudents, scrutant les alentours. Sybile soupira de soulagement et prit la direction du manoir Silverswell à présent apaisé. Elle entra, confiante, sa maitresse n’était pas sensée rentrer avant tard dans la nuit.
Hélas, elle déchanta vite quand elle se trouva nez à nez avec la maitresse des lieux qui la fixaient les bras croisés et avec se regard terrifiant qui en disait long sur son humeur. Sybile eut un frisson qui lui parcourut l’échine.
« J’ai entendu dire qu’on avait vu un worgen en ville portant une robe noir et blanche, annonça la dame d’une voix totalement dépourvue d’émotion. »
Sybile écarquilla les yeux, la peur s’emparant de chaque fibre de son être, elle n’allait pas être punie pour son retard, mais pour son changement et pour meurtre. Elle allait mourir…
Sybile, remise en état et capable de bouger après son dur entrainement, reprit pied pour poursuivre sa journée. Elle observa la liste et plus précisément la commande au sculpteur. Elle hocha la tête et se mit en route, elle prit une petite bourse et une dague qu’elle attacha a sa ceinture et vérifia une dernière fois son uniforme, lissant les rares plis de la main. Satisfaite, elle se mit les deux derniers artifices indispensables lorsqu’elle sortait, une chaine soutenant un lourd médaillon aux couleurs Silverswell et un pendentif magique qu’elle activa. Son apparence changea alors, ses oreilles grandirent, ses yeux se nappèrent d’une lueur verte, un sortilège que lui avait offert le Haut-arcaniste Blackwood pour qu’elle soit en sécurité dans les rues.
Elle sortit du manoir, observant le ciel, sa main en casquette, éblouie par la lumière. Elle sourit et marcha dans les rues, elle aimait ces moments de liberté loin du manoir, bien qu’elle sache le risque que cela engendrait. La maitresse avait évoqué la possibilité de déménager en campagne maintenant que la sécurité y était plus assurée. Elle ignorait si cela était juste un projet ou une réalité, mais elle en serait ravie. Plus de liberté et de jolis jardins, un rêve. Elle pressa le pas, se grisant d’observer les décors et les gens, les elfes étaient si fascinant, munis d’une étonnante dualité, attirante et effrayante, de sophistication et de lubricité, de calme et de brutalité, c’était un peuple qui la fascinait et les décors étaient si beau. Ces marbres, dorures, colonnades et minarets enchantaient sa vue. Elle admira les vastes voilures et toiles qui çà et là, donnaient un côté aérien à ces bâtisses déjà élancées. Elle passa une alcôve suspendue entre deux bâtiments exhalant une magie puissante. Deux immenses statues d’or observèrent son périple dans cette une ville de beauté et de merveille.
Elle marchait sans cesse depuis l’aube, mais ici cela ne la dérangeait plus, elle se régalait les yeux et les narines. Elle s’amusa de voir un balai nettoyer les rues, sans que personne ne le commande, une chose que la maitresse refusait catégoriquement, pas assez minutieux paraissait-il. Elle sourit à nouveau.
Les gens l’observaient, il était vrai que ça tenu était pas la plus passe-partout et que la longueur toute relative de sa robe n’aidait pas, nombre de servantes avait des tenus semblable, mais elle en plus devait sentir la magie à cause du sort d’illusion. Elle observa un couple qui savourait un moment complice sous un arbre au feuillage doré. Absorbée par cette vision, elle ne vit pas l’orc lorsqu’elle bifurqua dans une petite ruelle, elle le cogna brutalement. L’orc ne tressaillit même pas tandis qu’elle chuta au sol. Son cristal, qui s’était coincé à l’armure de l’orc, s’arracha de son cou et le charme se rompit, la révélant de toute son humanité.
« C’est une humaine, mec ! Grogna le troll qui accompagnait l’orc. Faut lui fai’e sa fête !
- Non ! Je suis au service de la maison Silverswell, regardez, je porte une chaine au blason de la maison !
- Tu veux faire croire ça à qui ? Rugit l’orc en la soulevant par le col tout en lui arrachant sa dague. »
Elle se mit à se débattre violemment, grognant et lançant des coups de pieds dans l’armure de l’orc. L’orc l’observait sans rien dire, les coups ne lui faisant aucun effet. Le troll se mit à éclater de rire.
« La petite chatte est fe’woce mec ! Et si on la d’wessait ?
- Bonne idée. »
Il l’amena à l’ écart, lui maintenant la bouche fermée d’une poigne de fer, le troll ricanait cruellement. Ils la jetèrent à terre, l’acculant contre le mur, elle les fixa en sanglotant. Elle poussa un cri, mais reçut un coup de botte brutal dans l’estomac faisant mourir le son dans un gémissement. L’orc approcha en débouclant sa ceinture, le troll guettant la ruelle. Sybile le regardant approcher, elle n’avait plus le choix, elle devait l’utiliser, elle devait le devenir. Elle rugit et ses yeux virèrent soudain au jaune, ses crocs poussèrent lentement et ses ongles devinrent des griffes acérées. L’orc recula d’un pas, la fixant de surprise. La masse musculaire vibra prise des spasmes et grossie, un duvet poussa lui recouvrant le corps et le bout de son nez noircissant légèrement. Elle les fixa d’un air féroce montrant ses dents tranchantes, accroupies et prêtes à bondir.
Le troll secoua la tête pour se sortir de sa stupeur et saisi sa hache avant de se jeta sur elle en jurant dans sa langue natale. Elle esquiva l’attaque, prit appuis sur la hache fichée dans le sol et bondit sur la gorge du darkspears lui arrachant la chair d’un coup de griffe qui laissa voir les vaisseaux sectionnés et les muscles qui s’agitaient. Elle pirouetta et atterrit derrière l’orc. Il se jeta en avant pour éviter l’attaque et hurla à la garde. La worgen grogna et attaqua à nouveau alors que son adversaire abattait sa hache. Elle ne l’esquiva pas, se jetant sur l’arme, attrapant le manche pour stopper l’attaque tourna sur elle-même en fauchant les jambes et arrachant l’arme des mains de l’orc avant de la jeter loin. Le puissant guerrier frappa brutalement le sol durant sa chute et n’eut pas le temps de se relever, la main griffue plongeant déjà vers son visage, trop lent pour esquiver, il ne put éviter cette attaque foudroyante qui vit les doigts s’enfoncer dans l’orbite, perforer l’os et s’enfoncer dans la cervelle. Le corps de l’orc eut un tressaillement avant de s’immobiliser définitivement. Elle secoua la main pour se débarrasser des immondes fluides et bouts d’os qui souillaient ses doigts. Le troll se tenait la gorge, encore en vie, la fixant pendant que sa chair se régénérait. Sybile le réattaqua alors immédiatement rouvrant la plaie et entaillant même plus profondément la gorge, le décapitant presque. Le flot de sang qui jaillit à nouveau tel un geyser acheva le troll déjà exsangue.
Elle contempla les corps mutilés à ses pieds, mais la garde arriva et la fixa d’un air surpris, mais ils réagirent vite et levèrent leur bouclier et leurs doubles lames. Ils forment un mur de bouclier compact en approchant. Elle savait qu’elle n’avait aucune chance et ne voulait de toute façon pas faire de mal aux gardes. Elle cacha son blason Silverswell, repris le cristal magique sur le corps de l’orc et se mit soudain à courir dans l’autre sens. Elle fit un bond prodigieux jusqu'à une fenêtre puis une autre s’aidant de ses griffes pour grimper sur les toits. Les gardes crièrent des ordres et se dispersèrent dans les maisons pour la rejoindre, un autre alla prévenir les rangers. Les choses prenaient une tournure tragique. Elle courut aussi vite que possible de toit en toit. À mesure de sa course, elle approcha du rempart, sur celui-ci les archers lancèrent une pluie de flèche vers elle qu’elle esquiva de justesse, elle bondit par-dessus eux et se rattrapa à un arbre continuant sa course sous la canopée dorée ne ralentissant pas, son cœur prêt à rompre dans sa poitrine. Elle ne reprit forme humaine que hors de vue et se glissa vers un petit village, dans ses vêtements en lambeau guettant la moindre fenêtre ouverte pour trouver des vêtements, si elle n’était pas la seule servante avec un uniforme en ville elle était la seule dans la forêt avec des vêtements de soubrette en lambeau et couvert de sang.
Elle finit par trouver et s’empara discrètement d’une robe assez simple de couleur rouge. L’humaine se faufila à nouveau dans les bois, cherchant une source pour se débarbouiller et mit la robe avant d’activer son cristal, restant dans les bois jusqu'à la nuit tombée par prudence. Quand le soleil fut enfin couché, elle revint en ville, comme si de rien n'était dans sa belle robe rouge et avec ses traits elfiques. Les gardes l’observèrent sans la détailler bien que prudents, scrutant les alentours. Sybile soupira de soulagement et prit la direction du manoir Silverswell à présent apaisé. Elle entra, confiante, sa maitresse n’était pas sensée rentrer avant tard dans la nuit.
Hélas, elle déchanta vite quand elle se trouva nez à nez avec la maitresse des lieux qui la fixaient les bras croisés et avec se regard terrifiant qui en disait long sur son humeur. Sybile eut un frisson qui lui parcourut l’échine.
« J’ai entendu dire qu’on avait vu un worgen en ville portant une robe noir et blanche, annonça la dame d’une voix totalement dépourvue d’émotion. »
Sybile écarquilla les yeux, la peur s’emparant de chaque fibre de son être, elle n’allait pas être punie pour son retard, mais pour son changement et pour meurtre. Elle allait mourir…
Ennea
Re: [recit]Les tribulations de la soubrette
7eme partie : Le crépuscule.
Elle sentait les larmes lui obscurcir la vue, son estomac était comprimé comme jamais et ses tempes tambourinaient, prêtes à rompre. Atia la fixait sans rien dire, les bras toujours croisés, son œil de bête le fixait d’un air féroce, comme appelant au sang, comme si le prédateur à qui il avait appartenu réclamait une proie. Elle tenta de se rassurer en regardant l’autre œil, mais celui-ci était tout aussi sévère. Elle trembla et Atia approcha.
« J’attends des explications, le ton était sans équivoque, elle devait parler et vite.
- Je… j’ai… il y avait cet orc et…. Ils… »
Les yeux de l’elfe s’étrécirent lui offrant un regard reptilien, Sybile avala bruyamment sa salive, ne pouvant plus articuler le moindre mot. Atia leva la main et l’abatis avec violence sur la joue de l’humain qui trébucha et tomba a la reverse. L’elfe ramena sa main sur le pommeau de son épée l’observant et vociféra :
« Parle donc, sale petit chiot ! As-tu la moindre idée des risques que tu as fait prendre à la famille ? Sais-tu ce qui serait arrivé s’ils avaient identifié ton blason ? Stupide ! Je t’avais interdit de te transformer, s’ils viennent ici, je te jure que je leur livre ta tête sur un plateau d’argent ! »
Pour donner du poids à ses mots elle dégaina d’un geste souple son épée, la terreur et les larmes submergèrent l’humaine qui se recroquevilla dans un coin, tremblant de tout son être. Les marins Silverswell, observaient la scène ne sachant que faire, leur doigt tapotant nerveusement leurs mousquets, le chef des gardes observait l’humaine avec un regard plein de pitié et de détresse, mais ne pouvant se dresser contre sa dame. Finalement, la fureur se dissipa des yeux d’Atia qui rangea son épée, la vue de sa protégée la touchant et la peinant.
« Raconte-moi ce qui s’est passé, dit-elle d’une vois plus douce, en s’accroupissant au sol.
- Je… bafouilla l’humaine, j’étais partie pour le sculpteur et… et j’ai heurté un orc et mon pendentif s’est arraché… L’orc et le troll ont voulu me… Me faire du mal… J’ai voulu appeler à l'aide, mais ils me frappaient… J’ai paniqué et…
- Et tu t’es changé en monstre, après ?
- Après les gardes son arrivé, j’ai caché le blason de la famille et j’ai fuis dans la forêt, j’ai volé cette robe et j’ai attendu la nuit tombée. »
Atia se releva et la toisa un moment avant de reprendre la parole :
« Les gardes ne t’ont pas identifié, mais ils vont faire des recherches soit en sur. » Elle se tourna vers le capitaine. « Amenez-la à Saj’we, c’était de la légitime défense donc elle ne sera pas exécutée pour sa trahison, mais elle sera puni pour désobéissance. Sybile, tu as commis un des pires crimes d’après la loi de la maison Silverswell, tu as mis la famille en danger, mais je serai indulgente, tu auras droit a trois coups de fouet. »
Sybile frissonna a nouveau, sachant très bien ce que voulait dire trois coups de fouet de la trollesse qui se ventait d’arracher la peau et de laisser les os apparents a chaque coup. Pourtant, elle s’estima malgré tout chanceuse, trois lois étaient prédominantes chez les Silverswell, l’omerta, la loi du silence, l’honneur, celle de ne jamais trahir les intérêts de la famille et la survie, celle de sauvegarder la famille quoique cela en coute, même d’abandonner un membre si le danger est trop grand.
Atia la regarda une dernière fois et s’en alla, altière et gracieuse, sans se retourner. Sybile observa le capitaine qui l’aida à se relever et tenta de lui redonner courage avec des paroles apaisantes. Le vieil homme qu’elle détestait l’observa avec un sourire satisfait, elle se mit à le haïr encore plus à cet instant. Les gardes l’emmenèrent par le passage magique qui menait au sous-sol et Saj’we fit un gigantesque sourire carnassier en voyant l’humaine maintenue par les soldats. Elle savait qu’elle allait s’amuser aux dépens de l’humaine et en état ravi.
« Bien le bonjou’ capitaine, qu’est ce que je dois fai’e a cette petite ? Dites-moi que je peux fai’e ce que je veux, j’ai tellement d’idée !
- non pas cette fois, trois coups de fouet.
- c’est tout ? Mes o’weilles ont t’wainé et on entendu des choses su’ une wo’gen je m’attendais à m’amuser…
- La dame a décidé autrement.
- Je suis déçue, mais je pense quand même bien m’amuser, l’odeu’ de la chai’ a vif humaine et délectable ! »
Sybile ne put retenir les larmes qui coulèrent sur ses joues en entendant la trollesse, son courage avait entièrement volé en éclat et Saj’we en rit aux éclats prenant une larme avec son doigt pour la gouter dans un gémissement malsain. Elle s’empara de l’humaine et l’attacha brutalement à une croix avant de lui arracher le dos de sa robe d’un revers violent de la main.
« Vous voulez assister au spectacle capitaine ? Vous êtes un gou’wmand !
- Je vous surveille, trois coups et pas un de plus.
-w’abat joie ! »
La trollesse saisit son fouet court muni de petite bille de métal à intervalle régulier le long d’une lanière de cuir assez rigide, un outil qu’elle aimait particulièrement. Sybile ne bougeait pas, attaché et sentant l’odeur du sang sur la croix, elle savait que des ennemis de la maison avait fini leur vie ici et que d’autres employés qu’elle avait subit les traitements de la trollesse, mais rarement le fouet, le martinet était plus courant, douloureux certes, mais moins que le fouet et cela ne laissait pas de marque ou de plaie. Elle entendit la trollesse armer le fouet en le faisant claquer une fois pour le détendre. Soudain elle l’entendit fendre l’air, elle ferma les yeux et sera les dents, se préparant à l’impact, mais jamais elle n’avait imaginé la douleur qui irradia tout son être au moment du choc. Elle sentit sa peau crisser contre ses os au moment du choc et les boules de métal broyé sa chair. Tout son corps se crispa de douleur, la peau lui brulant comme une fournaise. Son cri perçant fit éclater de rire la trollesse qui arma a nouveau et frappa alors que le cri mourrait à peine. Le nouveau choc crispa une fois de plus l’humaine dans un spasme de douleur abominable, elle se sentit défaillir, sa vision se troublant et un sifflement lui perçant les tympans. Elle avait si mal. Elle reprit son souffle et s’encourageant en ce disant qu’il ne restait plus qu’un coup et ce serai fini. Saj’we poussa un rugissement féroce mettant toute sa force dans cet ultime coup qu’elle voulait le plus dévastateur possible. Le fouet frappa avec une violence inouïe faisant éclater la chair de l’humaine, une des billes de métal frappa une cote la faisant dangereusement vibrer jusqu'à ce qu’elle cède. Le fouet en reculant, mordit un peu plus sa chair déjà lacérée, les boules de fer élargissant la plaie. Le hurlement que poussa Sybile pétrifia tout le monde sauf la trollesse qui exulta en poussant un cri proche de la jouissance.
S’en fut trop pour le capitaine qui écrasa son poing sur le visage de la trollesse qui s’écroula en riant. Il vint voir Sybile qui était inconsciente, son dos déchiré par une vaste plaie. Il soupira et lui fit un léger sort de soin, juste assez pour refermer la plaie, s’il soignait trop la séance de fouet devrait recommencer. Il la détacha délicatement et la pris dans ses bras pour la ramenée dans sa chambre. La trollesse elle léchait son fouet récupérant les bouts de chair et le sang de sa langue bleue et agile. Le capitaine secoua la tête et ressortie, il déposa la petite humaine sur son lit avec une grande délicatesse, la plaçant de flanc et repartie.
Elle ne se réveilla quand tard dans la nuit, son dos la lançant cruellement, elle constata avec stupeur que la plaie était fermée et se redressa en grognant. Elle regarda les murs de sa chambre puis s’écroula en sanglot désespéré. Ses pleures étaient provoqué par la douleur, la peur, la reconnaissance pour le capitaine, la rage contre les trollesse et surtout d’avoir déçu ça maitresse. Elle jeta les lambeaux de la robe rouge dont il ne restait que le bas qui lui avait servi de jupe. Elle prit une nuisette qu’elle revêtit et observa la lune par la fenêtre. Elle soupira et sortie de sa chambre, discrètement elle marcha dans les couloirs jusqu'à arriver devant la chambre de sa dame. Elle posa la main sur la poignée et entra discrètement. Atia était là, assoupie en position fœtale, lovée dans son drap de soie azur. Sybile l’observa quand soudain la lueur verte de son œil gauche apparut. Elle sursauta, restant immobile, la main gauche sur la poignée et la main droite repliée sur elle, son doigt touchant ses lèvres.
« Allez, ne reste pas plantée là, dit Atia d’une voix paisible. »
L’humaine se mit à sourire et vient se glisser dans les draps et se blottit contre sa maitresse, fermant les yeux. Atia sourit et ne protesta pas, elle s’estima trop gentille avec ça petite préférée. L’humaine, elle, savoura, amoureuse qu’elle était de sa maitresse même si la réciproque n’était pas vraie. Finalement, Sybile s’assoupit paisiblement contre sa maitresse, oubliant sa douleur.
Au matin, elle s’éveilla seule, le dos lui arrachant un gémissement de douleur, une nouvelle journée commençait pour la mascotte du manoir.
Elle sentait les larmes lui obscurcir la vue, son estomac était comprimé comme jamais et ses tempes tambourinaient, prêtes à rompre. Atia la fixait sans rien dire, les bras toujours croisés, son œil de bête le fixait d’un air féroce, comme appelant au sang, comme si le prédateur à qui il avait appartenu réclamait une proie. Elle tenta de se rassurer en regardant l’autre œil, mais celui-ci était tout aussi sévère. Elle trembla et Atia approcha.
« J’attends des explications, le ton était sans équivoque, elle devait parler et vite.
- Je… j’ai… il y avait cet orc et…. Ils… »
Les yeux de l’elfe s’étrécirent lui offrant un regard reptilien, Sybile avala bruyamment sa salive, ne pouvant plus articuler le moindre mot. Atia leva la main et l’abatis avec violence sur la joue de l’humain qui trébucha et tomba a la reverse. L’elfe ramena sa main sur le pommeau de son épée l’observant et vociféra :
« Parle donc, sale petit chiot ! As-tu la moindre idée des risques que tu as fait prendre à la famille ? Sais-tu ce qui serait arrivé s’ils avaient identifié ton blason ? Stupide ! Je t’avais interdit de te transformer, s’ils viennent ici, je te jure que je leur livre ta tête sur un plateau d’argent ! »
Pour donner du poids à ses mots elle dégaina d’un geste souple son épée, la terreur et les larmes submergèrent l’humaine qui se recroquevilla dans un coin, tremblant de tout son être. Les marins Silverswell, observaient la scène ne sachant que faire, leur doigt tapotant nerveusement leurs mousquets, le chef des gardes observait l’humaine avec un regard plein de pitié et de détresse, mais ne pouvant se dresser contre sa dame. Finalement, la fureur se dissipa des yeux d’Atia qui rangea son épée, la vue de sa protégée la touchant et la peinant.
« Raconte-moi ce qui s’est passé, dit-elle d’une vois plus douce, en s’accroupissant au sol.
- Je… bafouilla l’humaine, j’étais partie pour le sculpteur et… et j’ai heurté un orc et mon pendentif s’est arraché… L’orc et le troll ont voulu me… Me faire du mal… J’ai voulu appeler à l'aide, mais ils me frappaient… J’ai paniqué et…
- Et tu t’es changé en monstre, après ?
- Après les gardes son arrivé, j’ai caché le blason de la famille et j’ai fuis dans la forêt, j’ai volé cette robe et j’ai attendu la nuit tombée. »
Atia se releva et la toisa un moment avant de reprendre la parole :
« Les gardes ne t’ont pas identifié, mais ils vont faire des recherches soit en sur. » Elle se tourna vers le capitaine. « Amenez-la à Saj’we, c’était de la légitime défense donc elle ne sera pas exécutée pour sa trahison, mais elle sera puni pour désobéissance. Sybile, tu as commis un des pires crimes d’après la loi de la maison Silverswell, tu as mis la famille en danger, mais je serai indulgente, tu auras droit a trois coups de fouet. »
Sybile frissonna a nouveau, sachant très bien ce que voulait dire trois coups de fouet de la trollesse qui se ventait d’arracher la peau et de laisser les os apparents a chaque coup. Pourtant, elle s’estima malgré tout chanceuse, trois lois étaient prédominantes chez les Silverswell, l’omerta, la loi du silence, l’honneur, celle de ne jamais trahir les intérêts de la famille et la survie, celle de sauvegarder la famille quoique cela en coute, même d’abandonner un membre si le danger est trop grand.
Atia la regarda une dernière fois et s’en alla, altière et gracieuse, sans se retourner. Sybile observa le capitaine qui l’aida à se relever et tenta de lui redonner courage avec des paroles apaisantes. Le vieil homme qu’elle détestait l’observa avec un sourire satisfait, elle se mit à le haïr encore plus à cet instant. Les gardes l’emmenèrent par le passage magique qui menait au sous-sol et Saj’we fit un gigantesque sourire carnassier en voyant l’humaine maintenue par les soldats. Elle savait qu’elle allait s’amuser aux dépens de l’humaine et en état ravi.
« Bien le bonjou’ capitaine, qu’est ce que je dois fai’e a cette petite ? Dites-moi que je peux fai’e ce que je veux, j’ai tellement d’idée !
- non pas cette fois, trois coups de fouet.
- c’est tout ? Mes o’weilles ont t’wainé et on entendu des choses su’ une wo’gen je m’attendais à m’amuser…
- La dame a décidé autrement.
- Je suis déçue, mais je pense quand même bien m’amuser, l’odeu’ de la chai’ a vif humaine et délectable ! »
Sybile ne put retenir les larmes qui coulèrent sur ses joues en entendant la trollesse, son courage avait entièrement volé en éclat et Saj’we en rit aux éclats prenant une larme avec son doigt pour la gouter dans un gémissement malsain. Elle s’empara de l’humaine et l’attacha brutalement à une croix avant de lui arracher le dos de sa robe d’un revers violent de la main.
« Vous voulez assister au spectacle capitaine ? Vous êtes un gou’wmand !
- Je vous surveille, trois coups et pas un de plus.
-w’abat joie ! »
La trollesse saisit son fouet court muni de petite bille de métal à intervalle régulier le long d’une lanière de cuir assez rigide, un outil qu’elle aimait particulièrement. Sybile ne bougeait pas, attaché et sentant l’odeur du sang sur la croix, elle savait que des ennemis de la maison avait fini leur vie ici et que d’autres employés qu’elle avait subit les traitements de la trollesse, mais rarement le fouet, le martinet était plus courant, douloureux certes, mais moins que le fouet et cela ne laissait pas de marque ou de plaie. Elle entendit la trollesse armer le fouet en le faisant claquer une fois pour le détendre. Soudain elle l’entendit fendre l’air, elle ferma les yeux et sera les dents, se préparant à l’impact, mais jamais elle n’avait imaginé la douleur qui irradia tout son être au moment du choc. Elle sentit sa peau crisser contre ses os au moment du choc et les boules de métal broyé sa chair. Tout son corps se crispa de douleur, la peau lui brulant comme une fournaise. Son cri perçant fit éclater de rire la trollesse qui arma a nouveau et frappa alors que le cri mourrait à peine. Le nouveau choc crispa une fois de plus l’humaine dans un spasme de douleur abominable, elle se sentit défaillir, sa vision se troublant et un sifflement lui perçant les tympans. Elle avait si mal. Elle reprit son souffle et s’encourageant en ce disant qu’il ne restait plus qu’un coup et ce serai fini. Saj’we poussa un rugissement féroce mettant toute sa force dans cet ultime coup qu’elle voulait le plus dévastateur possible. Le fouet frappa avec une violence inouïe faisant éclater la chair de l’humaine, une des billes de métal frappa une cote la faisant dangereusement vibrer jusqu'à ce qu’elle cède. Le fouet en reculant, mordit un peu plus sa chair déjà lacérée, les boules de fer élargissant la plaie. Le hurlement que poussa Sybile pétrifia tout le monde sauf la trollesse qui exulta en poussant un cri proche de la jouissance.
S’en fut trop pour le capitaine qui écrasa son poing sur le visage de la trollesse qui s’écroula en riant. Il vint voir Sybile qui était inconsciente, son dos déchiré par une vaste plaie. Il soupira et lui fit un léger sort de soin, juste assez pour refermer la plaie, s’il soignait trop la séance de fouet devrait recommencer. Il la détacha délicatement et la pris dans ses bras pour la ramenée dans sa chambre. La trollesse elle léchait son fouet récupérant les bouts de chair et le sang de sa langue bleue et agile. Le capitaine secoua la tête et ressortie, il déposa la petite humaine sur son lit avec une grande délicatesse, la plaçant de flanc et repartie.
Elle ne se réveilla quand tard dans la nuit, son dos la lançant cruellement, elle constata avec stupeur que la plaie était fermée et se redressa en grognant. Elle regarda les murs de sa chambre puis s’écroula en sanglot désespéré. Ses pleures étaient provoqué par la douleur, la peur, la reconnaissance pour le capitaine, la rage contre les trollesse et surtout d’avoir déçu ça maitresse. Elle jeta les lambeaux de la robe rouge dont il ne restait que le bas qui lui avait servi de jupe. Elle prit une nuisette qu’elle revêtit et observa la lune par la fenêtre. Elle soupira et sortie de sa chambre, discrètement elle marcha dans les couloirs jusqu'à arriver devant la chambre de sa dame. Elle posa la main sur la poignée et entra discrètement. Atia était là, assoupie en position fœtale, lovée dans son drap de soie azur. Sybile l’observa quand soudain la lueur verte de son œil gauche apparut. Elle sursauta, restant immobile, la main gauche sur la poignée et la main droite repliée sur elle, son doigt touchant ses lèvres.
« Allez, ne reste pas plantée là, dit Atia d’une voix paisible. »
L’humaine se mit à sourire et vient se glisser dans les draps et se blottit contre sa maitresse, fermant les yeux. Atia sourit et ne protesta pas, elle s’estima trop gentille avec ça petite préférée. L’humaine, elle, savoura, amoureuse qu’elle était de sa maitresse même si la réciproque n’était pas vraie. Finalement, Sybile s’assoupit paisiblement contre sa maitresse, oubliant sa douleur.
Au matin, elle s’éveilla seule, le dos lui arrachant un gémissement de douleur, une nouvelle journée commençait pour la mascotte du manoir.
Ennea
Re: [recit]Les tribulations de la soubrette
[HRP] Une petite suite va arriver très bientôt, une sorte de saison 2 a la série de la soubrette, d'autre suivrons peut-être. Ainsi si vous avez des commentaire a faire sur les textes présent ou ceux a venir j'aimerai plutôt qu'un autre post soit ouvert. La saison suivante sera beaucoup plus sombre et brutal que la première, vous êtes prévenu! [/HRP]
Ennea
Re: [recit]Les tribulations de la soubrette
Saison 2 :
L’affreuse nuit : 1ere partie.
La nuit était avancée et la Lune inondait la forêt de sa blême lueur. Les bois étaient oppressants, inquiétants, les arbres sombres et tortueux étaient semblables à une myriade d’agonisants brandissant leurs longs bras décharnés vers les cieux dans une supplique déchirante tandis que leurs doigts nus et crochus se déployaient douloureusement. Elle frissonnait et ses petits pas écartaient l’épaisse brume qui couvrait le sol. Elle était oppressée par ce singulier environnement. Sa petite tenue de servante la protégeait à peine du froid. Elle se frotta les bras, la tête dans les épaules, tant de par le froid que la crainte. Elle leva les yeux suivant les bras tordus du regard, découvrant dans les cieux cette lune si pleine, si ronde, si grande et son frisson s’amplifia. Ce tableau monochrome et inquiétant commençait à être trop pesant pour elle. Elle avança donc vers le lac sombre qui ouvrait une immense trouée dans le bois, tel un profond puits béant de ténèbres où seule se reflétait la pâleur de la Lune. Sur le bord, dénudée et coiffant sa sublime chevelure d’or que la lueur argentée de l’astre nocturne magnifiait, sa maitresse se baignait. Elle observa cette douce apparition dont la beauté rendait cet endroit jadis terrifiant soudain paisible.
Elle l’aimait, elle l’aimait de toute son âme depuis ce jour où, deux ans auparavant, elle l’avait trouvé, errante et désoeuvrée, dans la Forêt des Pins argentés. Depuis ce jour où, comprenant son histoire, elle l’avait recueillie, protégée et comblée de bienfaits. Elle était sa vie, son âme, une muse qu’elle se plaisait à contempler et à servir. La Lune faisait miroiter de si belle façon sa peau pâle. Au fur et à mesure, elle sentait quelque chose qui vibrait en elle, au creux de son ventre. Elle sourit, c’était une étrange sensation et elle adorait. Elle se sentait si forte, si bien, ses sens se développaient étonnamment. Elle arrivait soudain à si bien voir sa maitresse, ses courbes fines et athlétiques, les délicates ciselures de sa musculature luisantes avec l’eau, ses beaux cheveux blonds et ses longues oreilles. Elle sentait même son odeur, son odeur l’enivrait, ce mélange de pêche et… de chair ? Pourquoi sentait-elle tout à coup si bien cette odeur ? Une faim commença à lui tenailler le ventre. Une faim malsaine et grandissante à chaque fois qu’elle voyait les mouvements fluides de l’elfe.
Qu’est-ce que cela signifiait ? Elle observa la lune et une fureur grandit dans son âme. Elle secoua la tête pour rassembler ses esprits, mais vit soudain ses mains, ses mains couvertes d’une légère fourrure châtain foncé et d’immenses griffes ornant l’extrémité de ses doigts. L’effroi la saisit avec violence. Elle commanda à ses jambes de faire marche arrière, de courir le plus loin possible avant de perdre la raison et de menacer sa maitresse. Mais elle ne bougea pas. Elle ne comprenait pas, elle ne comprenait pas comment elle avait pu se changer sans s’en rendre compte, sans avoir préalablement succombé à la fureur ou la peur. C’était incompréhensible… Et pourquoi ses jambes ne voulaient pas bouger ? Elle hurla dans son esprit à son corps de bouger et il le fit, mais non comme elle le voulait. Elle se mit soudain à courir vers Atia, sa bien-aimée, toutes griffes dehors avec une faim dévorante. Elle eut envie de hurler, de bouger, mais son corps ne lui obéissait plus, elle était spectatrice de ce qu’elle voyait et redoutait, sa maitresse était en danger. Les foulées de sa forme de bête étaient d’une vitesse prodigieuse tout en étant extrêmement discrète, les coussinets de ses pattes amortissant les bruits et elle prenait un soin constant à ne sauter que sur les énormes racines des arbres pour ne pas faire craquer de branche ou déclencher le moindre bruit suspect.
Elle approchait, approchait, les mètres furent avalés en quelques secondes qui parurent une éternité pour la petite servante qui luttait de toutes ses forces, de toute sa volonté et de toute son âme pour reprendre le contrôle, pour s’apaiser, mais rien n’y fit. Elle espéra que la dame se retourne, que quelqu’un approche et découvre l’arrivée pour la prévenir. En vain, seule cette Lune immense et brillante restait là, spectatrice insensible et blasée de ce cauchemar. La faim tenaillait de plus en plus son corps, devenu autonome, à mesure qu’elle approchait de son futur repas. Si seulement, la peur qu’elle éprouvait dans son âme puisse se répercuter sur son corps qu’elle sombre dans l’inconscience. Mais rien, rien, son âme hurlait d’effroi et de terreur tandis que son corps jouissait de la fureur et de la faim.
Soudain elle bondit. Voyant le terrible reflet dans l’eau, la belle dame se retourna vivement, son bras gauche devant elle pour se protéger et les mâchoires puissantes et grimaçantes se refermèrent dessus. Sybile sentit avec dégout et horreur les os craqués et le sang envahir sa gorge. Mais dans la foulée un autre craquement résonna, le poing de l’elfe venait de s’abattre sur sa joue avec une puissance colossale. Elle ne ressentit pas la douleur, mais fut projetée en arrière, de la chair dans la gueule. Le bras meurtri de la dame pendait lamentablement et la douleur crispait le joli visage de sa maitresse. Cela ne l’arrêta pourtant pas et elle bondit vers la berge, vers ses lames. Sybile pria qu’elle y arrive à temps et la tue, oui, elle préférait mourir que de lui faire plus de mal ! Il fallait qu’elle meure, si seulement elle pouvait arrêter son cœur…
Mais la bête réagit avec vélocité, bondissant en avant, et d’un coup de griffe féroce entailla profondément la cuisse de sa proie la faisant chuter. D’un rugissement puissant, elle la retourna et ses griffes acérées ouvrirent le ventre de la dame avant qu’elle y plonge la gueule, dévorant ses entrailles encore chaudes. L’elfe hurla alors qu’elle était dévorée vivante, le sang inondant l’eau noire du lac, une puissante odeur de fer et de rouille inondant peu à peu l’air. Sybile impuissante observa le spectacle, son âme se disloquant et se brisant, sa conscience et son esprit sombrant dans le néant. Sa dame, son aimé, elle était en train de la dévorer, de la mutiler, de la tuer et elle était impuissante à arrêter le cauchemar que lui imposait son corps incontrôlable. Elle supplia de toutes ses forces et soudain tout devint noir.
Elle se redressa d’un coup et se retrouva assise et haletante dans le noir, elle ne voyait rien, rien du tout, mais elle sentit la sueur qui coulait sur son front qu’elle essuya d’un revers de main. Elle s’étonna alors de son geste. Son corps lui obéissait à nouveau ? Elle portant sa main à son cœur, le sentant battre la chamade dans sa poitrine. Oui, elle avait récupéré le contrôle et n’était plus une bête. Elle observa autour d’elle, mais ne vit rien, seule une odeur familière flottait dans l’air. Ce n’était pas du sang, juste du parfum, oui c’était cela son propre parfum a la délicate odeur d’amande. Sous ses fesses, elle sentit un martelât et sur elle des draps de soie. Elle comprit alors avec un soupir de soulagement que tout ceci ne fut qu’un rêve. Un cauchemar, un affreux cauchemar. Elle se glissa à quatre pattes sur son lit, repoussant les draps, sa fine et courte nuisette de soie l’offrant a la morsure du froid nocturne. Arrivée prés de la petite fenêtre, elle ouvrit légèrement le volet et fut éblouie par la Lune immense et pleine. Voilà d’où venait son cauchemar, presque à chaque pleine lune depuis cette tragique journée d’il y a plus de sept ans, au château d’Ombrecroc.
Elle resta là, assise sur son lit, laissant la brise ébouriffer ses cheveux et dénuder ses épaules blanches des fines bretelles de sa nuisette, à contempler l’astre lunaire dans toute sa splendeur le trouvant si beau et si inquiétant, un étrange chatouillement lui caressant le ventre.
L’affreuse nuit : 1ere partie.
La nuit était avancée et la Lune inondait la forêt de sa blême lueur. Les bois étaient oppressants, inquiétants, les arbres sombres et tortueux étaient semblables à une myriade d’agonisants brandissant leurs longs bras décharnés vers les cieux dans une supplique déchirante tandis que leurs doigts nus et crochus se déployaient douloureusement. Elle frissonnait et ses petits pas écartaient l’épaisse brume qui couvrait le sol. Elle était oppressée par ce singulier environnement. Sa petite tenue de servante la protégeait à peine du froid. Elle se frotta les bras, la tête dans les épaules, tant de par le froid que la crainte. Elle leva les yeux suivant les bras tordus du regard, découvrant dans les cieux cette lune si pleine, si ronde, si grande et son frisson s’amplifia. Ce tableau monochrome et inquiétant commençait à être trop pesant pour elle. Elle avança donc vers le lac sombre qui ouvrait une immense trouée dans le bois, tel un profond puits béant de ténèbres où seule se reflétait la pâleur de la Lune. Sur le bord, dénudée et coiffant sa sublime chevelure d’or que la lueur argentée de l’astre nocturne magnifiait, sa maitresse se baignait. Elle observa cette douce apparition dont la beauté rendait cet endroit jadis terrifiant soudain paisible.
Elle l’aimait, elle l’aimait de toute son âme depuis ce jour où, deux ans auparavant, elle l’avait trouvé, errante et désoeuvrée, dans la Forêt des Pins argentés. Depuis ce jour où, comprenant son histoire, elle l’avait recueillie, protégée et comblée de bienfaits. Elle était sa vie, son âme, une muse qu’elle se plaisait à contempler et à servir. La Lune faisait miroiter de si belle façon sa peau pâle. Au fur et à mesure, elle sentait quelque chose qui vibrait en elle, au creux de son ventre. Elle sourit, c’était une étrange sensation et elle adorait. Elle se sentait si forte, si bien, ses sens se développaient étonnamment. Elle arrivait soudain à si bien voir sa maitresse, ses courbes fines et athlétiques, les délicates ciselures de sa musculature luisantes avec l’eau, ses beaux cheveux blonds et ses longues oreilles. Elle sentait même son odeur, son odeur l’enivrait, ce mélange de pêche et… de chair ? Pourquoi sentait-elle tout à coup si bien cette odeur ? Une faim commença à lui tenailler le ventre. Une faim malsaine et grandissante à chaque fois qu’elle voyait les mouvements fluides de l’elfe.
Qu’est-ce que cela signifiait ? Elle observa la lune et une fureur grandit dans son âme. Elle secoua la tête pour rassembler ses esprits, mais vit soudain ses mains, ses mains couvertes d’une légère fourrure châtain foncé et d’immenses griffes ornant l’extrémité de ses doigts. L’effroi la saisit avec violence. Elle commanda à ses jambes de faire marche arrière, de courir le plus loin possible avant de perdre la raison et de menacer sa maitresse. Mais elle ne bougea pas. Elle ne comprenait pas, elle ne comprenait pas comment elle avait pu se changer sans s’en rendre compte, sans avoir préalablement succombé à la fureur ou la peur. C’était incompréhensible… Et pourquoi ses jambes ne voulaient pas bouger ? Elle hurla dans son esprit à son corps de bouger et il le fit, mais non comme elle le voulait. Elle se mit soudain à courir vers Atia, sa bien-aimée, toutes griffes dehors avec une faim dévorante. Elle eut envie de hurler, de bouger, mais son corps ne lui obéissait plus, elle était spectatrice de ce qu’elle voyait et redoutait, sa maitresse était en danger. Les foulées de sa forme de bête étaient d’une vitesse prodigieuse tout en étant extrêmement discrète, les coussinets de ses pattes amortissant les bruits et elle prenait un soin constant à ne sauter que sur les énormes racines des arbres pour ne pas faire craquer de branche ou déclencher le moindre bruit suspect.
Elle approchait, approchait, les mètres furent avalés en quelques secondes qui parurent une éternité pour la petite servante qui luttait de toutes ses forces, de toute sa volonté et de toute son âme pour reprendre le contrôle, pour s’apaiser, mais rien n’y fit. Elle espéra que la dame se retourne, que quelqu’un approche et découvre l’arrivée pour la prévenir. En vain, seule cette Lune immense et brillante restait là, spectatrice insensible et blasée de ce cauchemar. La faim tenaillait de plus en plus son corps, devenu autonome, à mesure qu’elle approchait de son futur repas. Si seulement, la peur qu’elle éprouvait dans son âme puisse se répercuter sur son corps qu’elle sombre dans l’inconscience. Mais rien, rien, son âme hurlait d’effroi et de terreur tandis que son corps jouissait de la fureur et de la faim.
Soudain elle bondit. Voyant le terrible reflet dans l’eau, la belle dame se retourna vivement, son bras gauche devant elle pour se protéger et les mâchoires puissantes et grimaçantes se refermèrent dessus. Sybile sentit avec dégout et horreur les os craqués et le sang envahir sa gorge. Mais dans la foulée un autre craquement résonna, le poing de l’elfe venait de s’abattre sur sa joue avec une puissance colossale. Elle ne ressentit pas la douleur, mais fut projetée en arrière, de la chair dans la gueule. Le bras meurtri de la dame pendait lamentablement et la douleur crispait le joli visage de sa maitresse. Cela ne l’arrêta pourtant pas et elle bondit vers la berge, vers ses lames. Sybile pria qu’elle y arrive à temps et la tue, oui, elle préférait mourir que de lui faire plus de mal ! Il fallait qu’elle meure, si seulement elle pouvait arrêter son cœur…
Mais la bête réagit avec vélocité, bondissant en avant, et d’un coup de griffe féroce entailla profondément la cuisse de sa proie la faisant chuter. D’un rugissement puissant, elle la retourna et ses griffes acérées ouvrirent le ventre de la dame avant qu’elle y plonge la gueule, dévorant ses entrailles encore chaudes. L’elfe hurla alors qu’elle était dévorée vivante, le sang inondant l’eau noire du lac, une puissante odeur de fer et de rouille inondant peu à peu l’air. Sybile impuissante observa le spectacle, son âme se disloquant et se brisant, sa conscience et son esprit sombrant dans le néant. Sa dame, son aimé, elle était en train de la dévorer, de la mutiler, de la tuer et elle était impuissante à arrêter le cauchemar que lui imposait son corps incontrôlable. Elle supplia de toutes ses forces et soudain tout devint noir.
Elle se redressa d’un coup et se retrouva assise et haletante dans le noir, elle ne voyait rien, rien du tout, mais elle sentit la sueur qui coulait sur son front qu’elle essuya d’un revers de main. Elle s’étonna alors de son geste. Son corps lui obéissait à nouveau ? Elle portant sa main à son cœur, le sentant battre la chamade dans sa poitrine. Oui, elle avait récupéré le contrôle et n’était plus une bête. Elle observa autour d’elle, mais ne vit rien, seule une odeur familière flottait dans l’air. Ce n’était pas du sang, juste du parfum, oui c’était cela son propre parfum a la délicate odeur d’amande. Sous ses fesses, elle sentit un martelât et sur elle des draps de soie. Elle comprit alors avec un soupir de soulagement que tout ceci ne fut qu’un rêve. Un cauchemar, un affreux cauchemar. Elle se glissa à quatre pattes sur son lit, repoussant les draps, sa fine et courte nuisette de soie l’offrant a la morsure du froid nocturne. Arrivée prés de la petite fenêtre, elle ouvrit légèrement le volet et fut éblouie par la Lune immense et pleine. Voilà d’où venait son cauchemar, presque à chaque pleine lune depuis cette tragique journée d’il y a plus de sept ans, au château d’Ombrecroc.
Elle resta là, assise sur son lit, laissant la brise ébouriffer ses cheveux et dénuder ses épaules blanches des fines bretelles de sa nuisette, à contempler l’astre lunaire dans toute sa splendeur le trouvant si beau et si inquiétant, un étrange chatouillement lui caressant le ventre.
Ennea
Re: [recit]Les tribulations de la soubrette
L’affreuse nuit : 2ere partie.
Ses yeux se détournèrent de l’astre à regret. Le chatouillement de son ventre avait cessé et une nouvelle sensation, plus gênante, commença à l’étreindre. Elle avait faim. Elle remua d’inconfort puis se résigna en soupirant, vaincu par les cris plaintifs de son estomac a l’agonie. Elle remit les bretelles de sa nuisette, recouvrant ses épaules et sa poitrine, puis glissa hors de son lit dans un petit bruissement de tissu.
Le sol lui glaça les pieds et elle en frissonna, malgré l’été éternel qui englobait le Quel’thalas, cette nuit était vraiment fraîche. Des yeux, elle se mit en quête de ses pantoufles, la lune inondant suffisamment la pièce pour qu’elle puisse y voir et les trouva à leur place habituelle, bien parallèle, posée perpendiculaire au centre du lit. Elle avait bien appris à être ordonnée avec une maitresse telle qu’Atia. Elle fit quelque petit pas, de la pointe des pieds, vers les pantoufles salvatrices de ses pauvres orteils glacés. Pantoufle rose et petite nuisette de soie rose, les couleurs lui changeaient de son uniforme noir et blanc.
Elle sortit tout doucement de sa chambre, sans un bruit, et se dirigea vers le tapis de velours qui ornait le centre du couloir pour amortir le bruit de ses pas. Il faisait ici encore plus froid que dans sa chambre et ici nulle odeur rassurante, tout était trop propre et trop grand, nulle odeur d’amande comme dans sa chambre et encore moins la délicate odeur de pèche de sa dame. Hélas, la vue n’était guère plus gâtée que l’odorat, car il y faisait un noir d’encre et pas un bruit ne venait chatouiller ses oreilles. C’était effrayant après avoir fait un tel cauchemar, ce qui provoqua un frisson de plus. Elle serra ses bras contre elle-même, enserrant ses épaules de ses doigts et jeta de nombreux coups d’œil inquiet autour d’elle, cherchant à voir, même un minimum, ce couloir qu’elle connaissait pourtant par cœur.
Après un ultime frisson, elle s’élança, en trottinant légèrement comme à son habitude, ses tout petits pas créant un petit tapotement rassurant sur le sol. Les ténèbres l’oppressaient, semblaient se mouvoir comme une encre épaisse et froide, rampant sur les murs, la suivant et se jouant d’elle. Un liquide visqueux et vivant qui semblait vouloir l’engloutir et qui par moment, comme dans une blague cruelle la faisait sursauter en prenant des formes des plus extravagantes. Et quand ce ne furent pas les ténèbres, les décorations se jouaient d’elle également, statuette, statue grandeur nature des maîtresses des lieux et même miroirs, terrifiés par son propre reflet. Elle se rassura, se persuada en vain qu’elle ne craignait rien et se mit même a se moquer de sa propre couardise et de la peur de son reflet pourtant bien peu impressionnant. Qui pouvait avoir peur d’une petite demoiselle maigrichonne d’à peine un mètre cinquante-huit ? C’était ridicule. Elle se força à rire légèrement dans une ultime tentative pour s’apaiser.
Elle arriva enfin dans l’immense salle à manger baignée de lumière par de larges baies vitrées. La grande table richement décorée trônait au milieu, ornée de fruits et de divers chandeliers aux formes raffinées avec tout autour des chaises tout aussi belles. Elle soupira d’apaisement, la cuisine était juste à côté.
Elle avança sereinement quand soudain un bruit vint de derrière elle. Elle se pétrifia d'effroi et balaya du regard l'immense pièce jusqu'à fixer un coin baigné de ténèbres. Elle y aperçut un mouvement furtif, si furtif qu'elle douta de l'avoir vue, mais sentit des yeux l’épier. Elle fixa l’endroit, les yeux écarquillés, les bras d’autant plus serrés contre elle, ses doigts jouant nerveusement sur ses lèvres tremblotantes. Sa terreur était palpable, chaque fibre de son être l’exprimait avec intensité, ses yeux restaient figés dans la zone d’ombre, son souffle haletant et son cœur cognant dans sa poitrine. Avait-elle rêvé ? Était-ce encore les ténèbres qui lui jouaient un tour ? Son instinct lui hurlait qu’il y avait un danger, mais que faire ? Si le danger était bien là, que faire ? Prendre le risque de s’approcher ? Hurler ? Hurler ne pousserait pas l’ennemi à attaquer ? Et s’il n’y avait rien comment réagiraient les autres habitants de la maison ? La chose fut certaine, elle devait bouger, faire quelque chose.
Elle commença à avancer à reculons, continuant de fixer le coin de ténèbres, un coin de ténèbres profond comme infini d’où elle sentait des yeux rivés sur elle. Ses pas étaient lents, mesurés, discrets, mais elle ne regardait pas où elle allait. Ce lui fut fatal, elle cogna contre une chaise et poussa un petit cri en sursautant, observant instinctivement ce qui l’avait touché. Elle eut à peine le temps de regarder vers la zone de ténèbres qu’une immense ombre était sur elle.
Son cri s’étouffa quand une immense main lui agrippa la mâchoire. La créature qui l’attaquait était si grande, si puissante, elle ne parvint pas à la voir pourtant, et fut baladée comme une vulgaire poupée. Elle fut mise dos a son agresseur qui la sera contre lui, les longues et puissantes jambes de l’ennemi lui enserrant la taille, une main la mâchoire et l’autre main la poitrine. Serrer contre son agresseur elle senti quelque chose dans son dos, quelque chose d’imposant, mais moue. Une poitrine ? Son agresseur était une femme ? Grande à ce point ? Forte à ce point ? Mais sa réflexion s’arrêta soudain quand la main sur la poitrine se mit à lui presser les seins l’un après l’autre et qu’elle sentit une longue langue râpeuse lui lécher l’oreille. Le dégoût et la peur lui firent vriller les sens et son champ de vision s’étrécit un peu plus encore par la peur, le bourdonnement de ses oreilles était tel qu’elle n’entendait plus que son cœur dont l’écho semblait prêt a faire trembler les murs. Mais un son, un son en particulier la terrifia. Un gargouillement, un gargouillement puissant et plein d'envie, celui émanant du ventre de celle qui la tenait contre elle. Elle sentit les crocs du monstre contre son oreille et elle commença à s’évanouir.
Comment était-il possible qu’en une même nuit elle fût passée de prédatrice en songe à proie dans l’éveil ?
Ses yeux se détournèrent de l’astre à regret. Le chatouillement de son ventre avait cessé et une nouvelle sensation, plus gênante, commença à l’étreindre. Elle avait faim. Elle remua d’inconfort puis se résigna en soupirant, vaincu par les cris plaintifs de son estomac a l’agonie. Elle remit les bretelles de sa nuisette, recouvrant ses épaules et sa poitrine, puis glissa hors de son lit dans un petit bruissement de tissu.
Le sol lui glaça les pieds et elle en frissonna, malgré l’été éternel qui englobait le Quel’thalas, cette nuit était vraiment fraîche. Des yeux, elle se mit en quête de ses pantoufles, la lune inondant suffisamment la pièce pour qu’elle puisse y voir et les trouva à leur place habituelle, bien parallèle, posée perpendiculaire au centre du lit. Elle avait bien appris à être ordonnée avec une maitresse telle qu’Atia. Elle fit quelque petit pas, de la pointe des pieds, vers les pantoufles salvatrices de ses pauvres orteils glacés. Pantoufle rose et petite nuisette de soie rose, les couleurs lui changeaient de son uniforme noir et blanc.
Elle sortit tout doucement de sa chambre, sans un bruit, et se dirigea vers le tapis de velours qui ornait le centre du couloir pour amortir le bruit de ses pas. Il faisait ici encore plus froid que dans sa chambre et ici nulle odeur rassurante, tout était trop propre et trop grand, nulle odeur d’amande comme dans sa chambre et encore moins la délicate odeur de pèche de sa dame. Hélas, la vue n’était guère plus gâtée que l’odorat, car il y faisait un noir d’encre et pas un bruit ne venait chatouiller ses oreilles. C’était effrayant après avoir fait un tel cauchemar, ce qui provoqua un frisson de plus. Elle serra ses bras contre elle-même, enserrant ses épaules de ses doigts et jeta de nombreux coups d’œil inquiet autour d’elle, cherchant à voir, même un minimum, ce couloir qu’elle connaissait pourtant par cœur.
Après un ultime frisson, elle s’élança, en trottinant légèrement comme à son habitude, ses tout petits pas créant un petit tapotement rassurant sur le sol. Les ténèbres l’oppressaient, semblaient se mouvoir comme une encre épaisse et froide, rampant sur les murs, la suivant et se jouant d’elle. Un liquide visqueux et vivant qui semblait vouloir l’engloutir et qui par moment, comme dans une blague cruelle la faisait sursauter en prenant des formes des plus extravagantes. Et quand ce ne furent pas les ténèbres, les décorations se jouaient d’elle également, statuette, statue grandeur nature des maîtresses des lieux et même miroirs, terrifiés par son propre reflet. Elle se rassura, se persuada en vain qu’elle ne craignait rien et se mit même a se moquer de sa propre couardise et de la peur de son reflet pourtant bien peu impressionnant. Qui pouvait avoir peur d’une petite demoiselle maigrichonne d’à peine un mètre cinquante-huit ? C’était ridicule. Elle se força à rire légèrement dans une ultime tentative pour s’apaiser.
Elle arriva enfin dans l’immense salle à manger baignée de lumière par de larges baies vitrées. La grande table richement décorée trônait au milieu, ornée de fruits et de divers chandeliers aux formes raffinées avec tout autour des chaises tout aussi belles. Elle soupira d’apaisement, la cuisine était juste à côté.
Elle avança sereinement quand soudain un bruit vint de derrière elle. Elle se pétrifia d'effroi et balaya du regard l'immense pièce jusqu'à fixer un coin baigné de ténèbres. Elle y aperçut un mouvement furtif, si furtif qu'elle douta de l'avoir vue, mais sentit des yeux l’épier. Elle fixa l’endroit, les yeux écarquillés, les bras d’autant plus serrés contre elle, ses doigts jouant nerveusement sur ses lèvres tremblotantes. Sa terreur était palpable, chaque fibre de son être l’exprimait avec intensité, ses yeux restaient figés dans la zone d’ombre, son souffle haletant et son cœur cognant dans sa poitrine. Avait-elle rêvé ? Était-ce encore les ténèbres qui lui jouaient un tour ? Son instinct lui hurlait qu’il y avait un danger, mais que faire ? Si le danger était bien là, que faire ? Prendre le risque de s’approcher ? Hurler ? Hurler ne pousserait pas l’ennemi à attaquer ? Et s’il n’y avait rien comment réagiraient les autres habitants de la maison ? La chose fut certaine, elle devait bouger, faire quelque chose.
Elle commença à avancer à reculons, continuant de fixer le coin de ténèbres, un coin de ténèbres profond comme infini d’où elle sentait des yeux rivés sur elle. Ses pas étaient lents, mesurés, discrets, mais elle ne regardait pas où elle allait. Ce lui fut fatal, elle cogna contre une chaise et poussa un petit cri en sursautant, observant instinctivement ce qui l’avait touché. Elle eut à peine le temps de regarder vers la zone de ténèbres qu’une immense ombre était sur elle.
Son cri s’étouffa quand une immense main lui agrippa la mâchoire. La créature qui l’attaquait était si grande, si puissante, elle ne parvint pas à la voir pourtant, et fut baladée comme une vulgaire poupée. Elle fut mise dos a son agresseur qui la sera contre lui, les longues et puissantes jambes de l’ennemi lui enserrant la taille, une main la mâchoire et l’autre main la poitrine. Serrer contre son agresseur elle senti quelque chose dans son dos, quelque chose d’imposant, mais moue. Une poitrine ? Son agresseur était une femme ? Grande à ce point ? Forte à ce point ? Mais sa réflexion s’arrêta soudain quand la main sur la poitrine se mit à lui presser les seins l’un après l’autre et qu’elle sentit une longue langue râpeuse lui lécher l’oreille. Le dégoût et la peur lui firent vriller les sens et son champ de vision s’étrécit un peu plus encore par la peur, le bourdonnement de ses oreilles était tel qu’elle n’entendait plus que son cœur dont l’écho semblait prêt a faire trembler les murs. Mais un son, un son en particulier la terrifia. Un gargouillement, un gargouillement puissant et plein d'envie, celui émanant du ventre de celle qui la tenait contre elle. Elle sentit les crocs du monstre contre son oreille et elle commença à s’évanouir.
Comment était-il possible qu’en une même nuit elle fût passée de prédatrice en songe à proie dans l’éveil ?
Ennea
Re: [recit]Les tribulations de la soubrette
L’affreuse nuit : 3em partie.
Les crocs passaient sur la peau délicate et blanche de son cou dans un petit crissement, l'humaine se crispa, mais la créature ne semblait pas vouloir cesser. La langue goûta sa peau avec avidité et les narines humèrent son odeur. Le gargouillis du ventre augmentait au fur et à mesure que les savouraient les multiples notes du petit corps de l'humaine. Sybile, tremblante, cherchait des yeux une échappatoire tandis que sa mâchoire était écrasée par l’imposante main qui l’empêchait de crier. Elle devait fuir, elle le savait, mais comment?
L’autre main, baladeuse, continuait de lui malaxer les seins puis glissa plus bas, le long de son ventre venant se glisser entre ses cuisses. Elle s’agita, remua, tenta de se libérer en vain. Elle serra les jambes, mais le bras puissant força le passage et la main glissa ou elle le voulait passant sous le sous-vêtement. Sybile poussa un cri, étouffé par la poigne de fer de la créature, alors qu'un imposant doigt s'introduisait en elle sans douceur. Il commença à remuer brutalement, les ongles griffant légèrement les délicates parois de son intimité. Elle cri a nouveau, vainement. Elle referma ses yeux et s'efforça de se calmer pour mieux évaluer la situation et trouver une solution. Hélas le calme ne parvint pas venir, mais quelque chose frappa soudain son esprit, elle comprit qui ou du moins ce qu’était la créature derrière elle. Cette taille, cette force, ses crocs et surtout ses mains, ses mains n’avaient que trois doigts. C’était une trollesse !
Loin de l’apaiser, cette nouvelle la paniqua d'autant plus et elle se tétanisa. Elle marmonna, un nom malgré l’emprise de la main, le répéta, mais le son était définitivement étouffé. Elle entendit les lèvres de la créature se retrousser, probablement dans un de ses rictus effrayants dont les trollesses ont le secret, et la main se desserra très légèrement, juste pour la laisser parler mais encore capable de resserrer l’emprise en cas de cri. La petite humaine le comprit et murmura donc à nouveau le nom :
« Saj’we…
- Bien vu, petite humaine, t’wes bien vu.
- Co… comment es-tu sorti du sous-sol ? Tu y étais enfermé !
- Pe’sonne ne peut enfe’wmer Saj’we longtemps. »
Elle se mit à rire cruellement et lui mordilla la peau du cou avec envie. La main remontant d'entre ses cuisses sur son ventre puis lui arracha soudain la nuisette. Ceci fait, elle se mit à passer ses ongles épais et acéré sur sa peau. La petite humaine se tétanisa, effrayée par l’idée des blessures que la sadique trollesse pouvait lui infliger et ne manquerait pas d'ailleurs de lui infliger. Saj'we émit un léger gémissement excité en sentant la terreur de sa proie.
« T’sais pou’quoi on m’a enf’wmé en bas ? Demanda la trollesse en appuyant un peu plus ses ongles.
- O… Oui, murmura la petite humaine en tressaillant, la dame vous a libéré de prison après que vous ayez commis de nombreux crimes affreux.
- aff’weux ? C’était de l’a’wt, mec ! Des to’wtu’we t’wes ‘wafiné ! »
Elle se remit à émettre ce rire si désagréable dont elle avait le secret et griffa soudain au sang le ventre de sa proie, lui retenant la mâchoire pour l’empêcher de hurler. Elle joua de son doigt sur la plaie nouvellement crée et y enfonça l’ongle qu’elle remua pour agrandir la blessure. Elle se délecta de la douleur que l’humaine ressentait, savourant chaque petite réaction de son corps à la douleur. Elle posa ses doigts de part et d’autre de la blessure et les écarta soudain pour allonger la blessure en déchirant la chair aux extrémités. La réaction fut à la hauteur de ses attentes. Elle était vraiment agréable et délicieuse à torturer. Elle le savait déjà, l’ayant fouetté et ouïe les délicats petits cris de sa voix fluette, vu le tressaillement de son corps fragile. Elle enfonça un peu plus son doigt dans la blessure. Elle était absolument parfaite pour ce jeu et sans doute tellement délicieuse à manger, si seulement elle avait plus de viande.
« L’de’wnier fois qu’on s’est vu, j’t’ai dit d’manger plus, de g’wossir un peu ca’ j’te t’wouvais un peu sèche. Tu m’a pas écouté, c’est dommage, j’au’wai moins a manger… »
Les larmes coulant de ses yeux, la petite gémit et marmonna quelque chose avec véhémence dans la main de la trollesse. Celle-ci se mit à ricaner en devinant les paroles de l’humaine et lui murmura à l’oreille.
« Tu penses que ta mait’wesse va me tuer pou’ ça hein ? Tu te t’wompe, je vais te fo’wcer a te t’wansfo’mer en monst’we et de la je pou’wais te tuer en toute libe’wté. Légitime défense comme les civilisés disent ! »
Elle ricana de plus belle et viens lui mordre brutalement l’épaule arrachant de ses crocs avides la chaire blanche et douce qu’elle dégusta avec avidité. Délicieuse, comme elle l’avait imaginé, tellement savoureuse, la faim grandie, grandie, elle voulait en manger plus et elle lapa le sang qui s’écoulait de la blessure. Son ventre hurlait, mais elle devait rester patiente, elle ne la tuerait qu’une fois transformé en bête.
La douleur fit perdre le sens des réalités à la petite humaine, une douleur si intense, si brutal qui lui embruma totalement l’esprit. Si mal, elle n'avait jamais connu une telle souffrance, son bras entier brulait et son épaule meurtrie était prise de tressaillement, le muscle déchiré se contractant, semblant se débattre, ne comprenant pas ce qui venait soudain de lui arriver. Elle frémit et senti la bête au font d’elle rugir profitant de son esprit succombant a la douleur pour se manifester. Mais il ne fallait pas, il fallait combattre, elle avait peut être une chance de survie si elle ne se changeait pas, si elle luttait. Si la trollesse la tuait sous cette forme, elle se condamnait. Mais, un doute l'assaillit, d’un autre côté, si elle se changeait peut-être qu’elle pourrait se défendre !
« Allez ma belle, un petit effo't, change toi ! Si tu ne le fais pas je vais devoi’ tuer ta mait’wesse en plus de toi, c’est ce que tu veux ? J’sais bien qu’tu l’aimes, si tu n’te changes pas je vais la manger sous tes yeux, après t’avoir b’wisé les memb’we, et ap’wés je vais te devo’wer ! Alo’s que si tu accepte de te changer, seul toi ou moi va clamser. Change-toi allé ! »
Elle était terrorisé et sentait déjà son corps faiblir son sang dégoulinant abondamment de son ventre et de son épaule, son rythme cardiaque trop élevé par la terreur et la douleur rendant le flot de sang plus important, trop important. Que devait-elle faire ? Céder et se changer ou résister ? Non, elle devait résister, jamais une trollesse comme elle ne pourrait tuer et manger sa bien aimée ! C’était sur !
Sa réflexion fut soudain stoppée par une nouvelle décharge de douleur provenant de son épaule alors que le trollesse lui arracha encore un peu de chair du bout des dents. Elle mastiqua bruyamment tout juste à côté de l’oreille de sa proie, dans un petit jeu sadique. C’était terminé, elle ne résistait plus, la bête montait et grognait et elle ne pouvait y résister. Elle ferma les yeux, pleurant de plus belle. Mais la situation changea soudain, il y eut un mouvement sur sa droite et la trollesse fit un bond prodigieux sur le côté, se rattrapant avec souplesse, accroupie et prête à bondir. Sybile s’écroula sur le sol, tétanisé par la souffrance. Elle aperçut alors sa maitresse, sa bien-aimée Atia, debout en nuisette, les bras croisés, son shamshir dans la main droite et son yatagan dans la gauche. La lueur assassine qui brillait dans les yeux de l’elfe était la messagère funeste du destin de la trollesse. Sybile, à bout de force, sourit faiblement et ferma les yeux.
Les crocs passaient sur la peau délicate et blanche de son cou dans un petit crissement, l'humaine se crispa, mais la créature ne semblait pas vouloir cesser. La langue goûta sa peau avec avidité et les narines humèrent son odeur. Le gargouillis du ventre augmentait au fur et à mesure que les savouraient les multiples notes du petit corps de l'humaine. Sybile, tremblante, cherchait des yeux une échappatoire tandis que sa mâchoire était écrasée par l’imposante main qui l’empêchait de crier. Elle devait fuir, elle le savait, mais comment?
L’autre main, baladeuse, continuait de lui malaxer les seins puis glissa plus bas, le long de son ventre venant se glisser entre ses cuisses. Elle s’agita, remua, tenta de se libérer en vain. Elle serra les jambes, mais le bras puissant força le passage et la main glissa ou elle le voulait passant sous le sous-vêtement. Sybile poussa un cri, étouffé par la poigne de fer de la créature, alors qu'un imposant doigt s'introduisait en elle sans douceur. Il commença à remuer brutalement, les ongles griffant légèrement les délicates parois de son intimité. Elle cri a nouveau, vainement. Elle referma ses yeux et s'efforça de se calmer pour mieux évaluer la situation et trouver une solution. Hélas le calme ne parvint pas venir, mais quelque chose frappa soudain son esprit, elle comprit qui ou du moins ce qu’était la créature derrière elle. Cette taille, cette force, ses crocs et surtout ses mains, ses mains n’avaient que trois doigts. C’était une trollesse !
Loin de l’apaiser, cette nouvelle la paniqua d'autant plus et elle se tétanisa. Elle marmonna, un nom malgré l’emprise de la main, le répéta, mais le son était définitivement étouffé. Elle entendit les lèvres de la créature se retrousser, probablement dans un de ses rictus effrayants dont les trollesses ont le secret, et la main se desserra très légèrement, juste pour la laisser parler mais encore capable de resserrer l’emprise en cas de cri. La petite humaine le comprit et murmura donc à nouveau le nom :
« Saj’we…
- Bien vu, petite humaine, t’wes bien vu.
- Co… comment es-tu sorti du sous-sol ? Tu y étais enfermé !
- Pe’sonne ne peut enfe’wmer Saj’we longtemps. »
Elle se mit à rire cruellement et lui mordilla la peau du cou avec envie. La main remontant d'entre ses cuisses sur son ventre puis lui arracha soudain la nuisette. Ceci fait, elle se mit à passer ses ongles épais et acéré sur sa peau. La petite humaine se tétanisa, effrayée par l’idée des blessures que la sadique trollesse pouvait lui infliger et ne manquerait pas d'ailleurs de lui infliger. Saj'we émit un léger gémissement excité en sentant la terreur de sa proie.
« T’sais pou’quoi on m’a enf’wmé en bas ? Demanda la trollesse en appuyant un peu plus ses ongles.
- O… Oui, murmura la petite humaine en tressaillant, la dame vous a libéré de prison après que vous ayez commis de nombreux crimes affreux.
- aff’weux ? C’était de l’a’wt, mec ! Des to’wtu’we t’wes ‘wafiné ! »
Elle se remit à émettre ce rire si désagréable dont elle avait le secret et griffa soudain au sang le ventre de sa proie, lui retenant la mâchoire pour l’empêcher de hurler. Elle joua de son doigt sur la plaie nouvellement crée et y enfonça l’ongle qu’elle remua pour agrandir la blessure. Elle se délecta de la douleur que l’humaine ressentait, savourant chaque petite réaction de son corps à la douleur. Elle posa ses doigts de part et d’autre de la blessure et les écarta soudain pour allonger la blessure en déchirant la chair aux extrémités. La réaction fut à la hauteur de ses attentes. Elle était vraiment agréable et délicieuse à torturer. Elle le savait déjà, l’ayant fouetté et ouïe les délicats petits cris de sa voix fluette, vu le tressaillement de son corps fragile. Elle enfonça un peu plus son doigt dans la blessure. Elle était absolument parfaite pour ce jeu et sans doute tellement délicieuse à manger, si seulement elle avait plus de viande.
« L’de’wnier fois qu’on s’est vu, j’t’ai dit d’manger plus, de g’wossir un peu ca’ j’te t’wouvais un peu sèche. Tu m’a pas écouté, c’est dommage, j’au’wai moins a manger… »
Les larmes coulant de ses yeux, la petite gémit et marmonna quelque chose avec véhémence dans la main de la trollesse. Celle-ci se mit à ricaner en devinant les paroles de l’humaine et lui murmura à l’oreille.
« Tu penses que ta mait’wesse va me tuer pou’ ça hein ? Tu te t’wompe, je vais te fo’wcer a te t’wansfo’mer en monst’we et de la je pou’wais te tuer en toute libe’wté. Légitime défense comme les civilisés disent ! »
Elle ricana de plus belle et viens lui mordre brutalement l’épaule arrachant de ses crocs avides la chaire blanche et douce qu’elle dégusta avec avidité. Délicieuse, comme elle l’avait imaginé, tellement savoureuse, la faim grandie, grandie, elle voulait en manger plus et elle lapa le sang qui s’écoulait de la blessure. Son ventre hurlait, mais elle devait rester patiente, elle ne la tuerait qu’une fois transformé en bête.
La douleur fit perdre le sens des réalités à la petite humaine, une douleur si intense, si brutal qui lui embruma totalement l’esprit. Si mal, elle n'avait jamais connu une telle souffrance, son bras entier brulait et son épaule meurtrie était prise de tressaillement, le muscle déchiré se contractant, semblant se débattre, ne comprenant pas ce qui venait soudain de lui arriver. Elle frémit et senti la bête au font d’elle rugir profitant de son esprit succombant a la douleur pour se manifester. Mais il ne fallait pas, il fallait combattre, elle avait peut être une chance de survie si elle ne se changeait pas, si elle luttait. Si la trollesse la tuait sous cette forme, elle se condamnait. Mais, un doute l'assaillit, d’un autre côté, si elle se changeait peut-être qu’elle pourrait se défendre !
« Allez ma belle, un petit effo't, change toi ! Si tu ne le fais pas je vais devoi’ tuer ta mait’wesse en plus de toi, c’est ce que tu veux ? J’sais bien qu’tu l’aimes, si tu n’te changes pas je vais la manger sous tes yeux, après t’avoir b’wisé les memb’we, et ap’wés je vais te devo’wer ! Alo’s que si tu accepte de te changer, seul toi ou moi va clamser. Change-toi allé ! »
Elle était terrorisé et sentait déjà son corps faiblir son sang dégoulinant abondamment de son ventre et de son épaule, son rythme cardiaque trop élevé par la terreur et la douleur rendant le flot de sang plus important, trop important. Que devait-elle faire ? Céder et se changer ou résister ? Non, elle devait résister, jamais une trollesse comme elle ne pourrait tuer et manger sa bien aimée ! C’était sur !
Sa réflexion fut soudain stoppée par une nouvelle décharge de douleur provenant de son épaule alors que le trollesse lui arracha encore un peu de chair du bout des dents. Elle mastiqua bruyamment tout juste à côté de l’oreille de sa proie, dans un petit jeu sadique. C’était terminé, elle ne résistait plus, la bête montait et grognait et elle ne pouvait y résister. Elle ferma les yeux, pleurant de plus belle. Mais la situation changea soudain, il y eut un mouvement sur sa droite et la trollesse fit un bond prodigieux sur le côté, se rattrapant avec souplesse, accroupie et prête à bondir. Sybile s’écroula sur le sol, tétanisé par la souffrance. Elle aperçut alors sa maitresse, sa bien-aimée Atia, debout en nuisette, les bras croisés, son shamshir dans la main droite et son yatagan dans la gauche. La lueur assassine qui brillait dans les yeux de l’elfe était la messagère funeste du destin de la trollesse. Sybile, à bout de force, sourit faiblement et ferma les yeux.
Ennea
Re: [recit]Les tribulations de la soubrette
L’affreuse nuit : 4em partie
Sybile était immobile au sol blessé et épuisé, fixant les deux adversaires se faire face. Atia se tenait droite, les bras croisés et ses mains fermement agrippées à ses lames ne portant qu’une légère nuisette de soie. Saj’we la fixait avec défi, sur ses gardes sachant le combat inéluctable.
La trollesse fit un sourire large sourire cruel dévoilant ses dents blanches et effilées. Elle se tenait accroupie, prête à bondir. Elle se saisit soudain d’une chaise qu’elle lança sur Atia tout en s’élançant à la suite, se couvrant derrière le projectile. Atia esquiva au dernier moment en tournât sur elle-même et pivota pour attaquer la trollesse qui évita de justesse d’un bond. L’elfe fut sur elle dans l’instant, entamant une danse gracieuse et meurtrière avec ses lames. La trollesse s’efforça d’éviter la pluie de coups qui pleuvait sur elle, désarmée et sans défense face à la vitesse et l’agilité de l’elfe. Les cisailles marquaient son corps de plus en plus et son esprit s’échappa, chaque blessure la rapprochant un peu plus de la fureur berserk. Il fallait se rendre à l’évidence, bien que d’une agilité et d’une vitesse hors du commun, la trollesse, sans arme, n’avait que peu de chance. Elle réussit à bondir en arrière et l’elfe s’arrêta, l’observant en croisant à nouveau les bras.
Saj’we poussa un hurlement de rage sauvage, se laissant succomber a la rage berserk, ses muscles se mettant saillir sous sa peau bleutée. Elle s’élança dans la seconde et réussit à prendre l’elfe à défaut lui assénant un coup d’une rare violence vers le ventre. Atia se jeta en arrière ce qui atténua le choc, mais pas assez et elle fut malgré tout projetée se rattrapant de justesse sur ses pieds en grimaçant de douleur. La trollesse s’élança à nouveau, mais fut esquivée. La trollesse, même désarmé était dangereuse et Atia prit la menace au sérieux en se mettant en posture de combat. La posture de la danse du vent, une posture purement offensive, peu adaptée a la défense, mais face a une combattante féroce de ce genre mieux valait prendre les devants.
La trollesse attaqua soudain avec une vitesse inimaginable, sa vélocité augmentée par sa rage. Mais à peine bondit, l’elfe attaqua soudain par sa danse meurtrière. Les deux combattantes se croisèrent, s’évitant de justesse, mais un cri retentit alors qu’une gerbe de sang sombre s’éleva dans les airs. Un bras bleu, détaché de son corps, percuta le sol lourdement et la trollesse perdit l’équilibre, frappant le sol. Atia lui fit face, maculé du sang de son ennemi. Mais Saj’we encore sous le coup de sa rage attaqua à nouveau, déséquilibré par son bras tranché, elle fut moins rapide et cette fois l’elfe frappa la jambe, la lame entaillant la cuisse jusqu'à l’os, l’acier crissant sur le fémur dans un cri strident. La trollesse s’écroula définitivement la douleur et ses muscles sectionnés l’empêchant de bouger alors que son sens s’échappait aussi vite que sa conscience.
L’elfe essoufflé observa la trollesse au sol, son sang sombre souillant le sol de marbre et le tapis de velours écarlate qui ornait le sol. L’état était piteux, un bout de chair sanguinolent faisait office de moignon à son bras, sa jambe ne tenait que par miracle, retenue que par l’os et la chair qui restait misérablement autour, la peau était zébrée de myriade de coupures plus ou moins profondes. La peau bleue n’était plus visible tant il y avait de sang, mais au désespoir de l’elfe elle cicatrisait déjà à vue d'œil, les blessures se refermaient les unes après les autres mut par se miracle infâme qui rendait les trolls si durs à tuer.
Atia passa la main sur son ventre douloureux et du se rendre a une terrible évidence, armée, la trollesse l’aurai tué. Était-elle dangereuse à ce point ou l’avait-elle simplement sous-estimé ? Elle avait affronté des êtres des plus terribles de par le monde, en Azeroth, en Outreterre, en Norfendre, cette trollesse leur était-elle supérieure ? Elle grogna, son échec, bien que victorieux, l’enrageait. Mais sa réflexion fut interrompue par le sursaut que provoqua soudain une voix.
« Madame ! cria de surprise Tal Blackbird, le chef de la sécurité en entrant dans la pièce. Allez-vous bien ?
- Vous arrivez un peu tard, je ne vous pensez pas si laxiste Tal ! Si je n’étais pas intervenu que serait-il advenu de la petite Sybile ? Pouvez-vous m’expliquer comment la trolle a fait pour sortir du souterrain ?! »
Tal fut surpris de l’invective soudaine puis aperçut la petite humaine dénudée gisant au sol. Il l’observa avec effroi, Sybile était à demi consciente au sol, ses blessures dégoulinant de sang. Il fut pris de rage en regardant Saj’we pris des desseins les plus noirs et des désirs les plus meurtriers.
Atia, calme, déchira sa nuisette et vint panser avec les lambeaux du tissu les blessures de la petite humaine qui lui sourit avec une tendresse avec infini. L’elfe la gratifia de paroles douces et réconfortantes murmurées doucement à son oreille. L’humaine ferma les yeux, heureuse que sa dame s’occupe d’elle et qu’elle aille bien.
« Ton petit chiot est blessé, ma chère Atia ? dit une voix froide en entrant dans la pièce. Blessé par un autre de tes petits animaux de compagnie. Tu comprendras peut-être maintenant la futilité de ce genre de jouet excentrique, débarrasse-toi du chiot et de la hyène cela ne fait que troubler la paix de se lieu. »
Tous se tournèrent vers la voix, observant Deliah Reddart, droite, altière et la tête haute, son visage n’exprimant pas la moindre émotion comme un masque à la fois beau et effrayant. Elle portait une longue robe de chambre noire sur laquelle cascadaient ses longs cheveux noirs de jais, faisant ressortir d’autant plus sa peau pâle. Personne ne dit mot en la voyant, pas même Atia qui l’ignora en s’occupant de Sybile. Un léger sourire se dessina à la commissure des lèvres de la brune.
« Je vois que tu ne retiendras pas la leçon, gardes donc le chiot, mais débarrasses toi de l’autre. »
Sur ces parles, elle tourna les talons dans un froufroutement de tissu, faisant voleter de façon théâtrale sa longue robe et s’en alla.
« Elle a raison ! Tuons cette infâme créature ! Rugit Tal. Qu’elle paye pour ce qu’elle a fait à la petite Sybile ! Brulons-la !
- Ce qui s’est passé est en partie de votre faute, vous êtes responsable de la sécurité des lieux et de ses occupants. Gardez donc vos avis pour vous et allez me chercher Abeytu. La druidesse lui apportera les premiers soins. Que des gardes viennent la transporter dans sa chambre et que les autres amènent Saj’we et son bras dans une geôle, nous ne lui laisserons que son bras à manger le temps qu’elle explique comment elle est sortie du sous-sol. »
Tous s’exécutèrent promptement, même Tal qui grommela et marmonna silencieusement. Atia vint vers Sybile avec un sourire rassurant.
« Tout ira bien, ne t’en fait pas.
- Je ne m’en fais pas madame, j’ai confiance en vous. »
Elle sourit et ferma doucement les yeux ses forces l’ayant définitivement quitté.
Fin de la saison2
Sybile était immobile au sol blessé et épuisé, fixant les deux adversaires se faire face. Atia se tenait droite, les bras croisés et ses mains fermement agrippées à ses lames ne portant qu’une légère nuisette de soie. Saj’we la fixait avec défi, sur ses gardes sachant le combat inéluctable.
La trollesse fit un sourire large sourire cruel dévoilant ses dents blanches et effilées. Elle se tenait accroupie, prête à bondir. Elle se saisit soudain d’une chaise qu’elle lança sur Atia tout en s’élançant à la suite, se couvrant derrière le projectile. Atia esquiva au dernier moment en tournât sur elle-même et pivota pour attaquer la trollesse qui évita de justesse d’un bond. L’elfe fut sur elle dans l’instant, entamant une danse gracieuse et meurtrière avec ses lames. La trollesse s’efforça d’éviter la pluie de coups qui pleuvait sur elle, désarmée et sans défense face à la vitesse et l’agilité de l’elfe. Les cisailles marquaient son corps de plus en plus et son esprit s’échappa, chaque blessure la rapprochant un peu plus de la fureur berserk. Il fallait se rendre à l’évidence, bien que d’une agilité et d’une vitesse hors du commun, la trollesse, sans arme, n’avait que peu de chance. Elle réussit à bondir en arrière et l’elfe s’arrêta, l’observant en croisant à nouveau les bras.
Saj’we poussa un hurlement de rage sauvage, se laissant succomber a la rage berserk, ses muscles se mettant saillir sous sa peau bleutée. Elle s’élança dans la seconde et réussit à prendre l’elfe à défaut lui assénant un coup d’une rare violence vers le ventre. Atia se jeta en arrière ce qui atténua le choc, mais pas assez et elle fut malgré tout projetée se rattrapant de justesse sur ses pieds en grimaçant de douleur. La trollesse s’élança à nouveau, mais fut esquivée. La trollesse, même désarmé était dangereuse et Atia prit la menace au sérieux en se mettant en posture de combat. La posture de la danse du vent, une posture purement offensive, peu adaptée a la défense, mais face a une combattante féroce de ce genre mieux valait prendre les devants.
La trollesse attaqua soudain avec une vitesse inimaginable, sa vélocité augmentée par sa rage. Mais à peine bondit, l’elfe attaqua soudain par sa danse meurtrière. Les deux combattantes se croisèrent, s’évitant de justesse, mais un cri retentit alors qu’une gerbe de sang sombre s’éleva dans les airs. Un bras bleu, détaché de son corps, percuta le sol lourdement et la trollesse perdit l’équilibre, frappant le sol. Atia lui fit face, maculé du sang de son ennemi. Mais Saj’we encore sous le coup de sa rage attaqua à nouveau, déséquilibré par son bras tranché, elle fut moins rapide et cette fois l’elfe frappa la jambe, la lame entaillant la cuisse jusqu'à l’os, l’acier crissant sur le fémur dans un cri strident. La trollesse s’écroula définitivement la douleur et ses muscles sectionnés l’empêchant de bouger alors que son sens s’échappait aussi vite que sa conscience.
L’elfe essoufflé observa la trollesse au sol, son sang sombre souillant le sol de marbre et le tapis de velours écarlate qui ornait le sol. L’état était piteux, un bout de chair sanguinolent faisait office de moignon à son bras, sa jambe ne tenait que par miracle, retenue que par l’os et la chair qui restait misérablement autour, la peau était zébrée de myriade de coupures plus ou moins profondes. La peau bleue n’était plus visible tant il y avait de sang, mais au désespoir de l’elfe elle cicatrisait déjà à vue d'œil, les blessures se refermaient les unes après les autres mut par se miracle infâme qui rendait les trolls si durs à tuer.
Atia passa la main sur son ventre douloureux et du se rendre a une terrible évidence, armée, la trollesse l’aurai tué. Était-elle dangereuse à ce point ou l’avait-elle simplement sous-estimé ? Elle avait affronté des êtres des plus terribles de par le monde, en Azeroth, en Outreterre, en Norfendre, cette trollesse leur était-elle supérieure ? Elle grogna, son échec, bien que victorieux, l’enrageait. Mais sa réflexion fut interrompue par le sursaut que provoqua soudain une voix.
« Madame ! cria de surprise Tal Blackbird, le chef de la sécurité en entrant dans la pièce. Allez-vous bien ?
- Vous arrivez un peu tard, je ne vous pensez pas si laxiste Tal ! Si je n’étais pas intervenu que serait-il advenu de la petite Sybile ? Pouvez-vous m’expliquer comment la trolle a fait pour sortir du souterrain ?! »
Tal fut surpris de l’invective soudaine puis aperçut la petite humaine dénudée gisant au sol. Il l’observa avec effroi, Sybile était à demi consciente au sol, ses blessures dégoulinant de sang. Il fut pris de rage en regardant Saj’we pris des desseins les plus noirs et des désirs les plus meurtriers.
Atia, calme, déchira sa nuisette et vint panser avec les lambeaux du tissu les blessures de la petite humaine qui lui sourit avec une tendresse avec infini. L’elfe la gratifia de paroles douces et réconfortantes murmurées doucement à son oreille. L’humaine ferma les yeux, heureuse que sa dame s’occupe d’elle et qu’elle aille bien.
« Ton petit chiot est blessé, ma chère Atia ? dit une voix froide en entrant dans la pièce. Blessé par un autre de tes petits animaux de compagnie. Tu comprendras peut-être maintenant la futilité de ce genre de jouet excentrique, débarrasse-toi du chiot et de la hyène cela ne fait que troubler la paix de se lieu. »
Tous se tournèrent vers la voix, observant Deliah Reddart, droite, altière et la tête haute, son visage n’exprimant pas la moindre émotion comme un masque à la fois beau et effrayant. Elle portait une longue robe de chambre noire sur laquelle cascadaient ses longs cheveux noirs de jais, faisant ressortir d’autant plus sa peau pâle. Personne ne dit mot en la voyant, pas même Atia qui l’ignora en s’occupant de Sybile. Un léger sourire se dessina à la commissure des lèvres de la brune.
« Je vois que tu ne retiendras pas la leçon, gardes donc le chiot, mais débarrasses toi de l’autre. »
Sur ces parles, elle tourna les talons dans un froufroutement de tissu, faisant voleter de façon théâtrale sa longue robe et s’en alla.
« Elle a raison ! Tuons cette infâme créature ! Rugit Tal. Qu’elle paye pour ce qu’elle a fait à la petite Sybile ! Brulons-la !
- Ce qui s’est passé est en partie de votre faute, vous êtes responsable de la sécurité des lieux et de ses occupants. Gardez donc vos avis pour vous et allez me chercher Abeytu. La druidesse lui apportera les premiers soins. Que des gardes viennent la transporter dans sa chambre et que les autres amènent Saj’we et son bras dans une geôle, nous ne lui laisserons que son bras à manger le temps qu’elle explique comment elle est sortie du sous-sol. »
Tous s’exécutèrent promptement, même Tal qui grommela et marmonna silencieusement. Atia vint vers Sybile avec un sourire rassurant.
« Tout ira bien, ne t’en fait pas.
- Je ne m’en fais pas madame, j’ai confiance en vous. »
Elle sourit et ferma doucement les yeux ses forces l’ayant définitivement quitté.
Fin de la saison2
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