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[Récit] Le Journal (écrit par moi même)

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Message  Roibnur Jeu 10 Déc 2009, 15:00

Le journal

Jour 41 :
Encore une nuit de plus passée dans cet enfer, le réveil est difficile, l’aube se lève doucement au dehors, et nous sommes réveillés violemment, comme a l’accoutumée.
La nuit fut rude, les cafard grouillent dans ce qui nous sert de dortoir, nous sommes si nombreux, que je suis obligé de coucher sur le sol, avec les rats, qui mangent mes vêtements, derniers remparts de ma dignité.
Car il y a quelques jours, suite a une prolifération de poux, nous avons tous été rasé jusqu ‘a la peau, et plus un seul de nous n’a un poil sur le caillou, pas même les femmes.
Elles ne dorment pas au même endroit que nous, mais j’ai entendu dire que leur endroit n’était pas pire que le notre.
Voilà maintenant un mois que je suis assigné aux travaux forcés, a faire des travaux que l’on oserai même pas assigner au pire des criminels, mais malheureusement pour nous, nous sommes considéré comme la pire chose vivante qui existe en ce bas monde.
On nous traite de tous les pires noms qui puissent exister, de bêtes ou même de monstres venus droit de l’enfer pour je ne sais quel raisons stupides.
Une dure journée s’annonce, puisque depuis que je travaille, les horaires excèdent les dix huit heures par jours, le seul point positif, c’est la ration supplémentaire donnée aux travailleurs, on a le droit de manger pour survivre, mais seulement pour survivre.
Les rations ne permettent pas de reprendre des forces normales, elles nous permettent juste de ne pas mourir d’inanition, et malgré cela, des dizaines de camarades meurent chaque semaine, de la fatigue, de la faim, ou d’une maladie qui traîne dans le camp, car nous ne sommes pas soignés, nous sommes trop inférieurs pour recevoir le moindre soin, et la moindre petite grippe peux faire tomber les plus faibles.
Mais il y a pire, depuis quelques jours, on emmène les plus inutiles dans un bâtiment censé servir pour les douches, et jamais on ne les revoit…

Jour 65 :
Hier, je me suis enfin lié d’amitié avec les autres travailleurs, et nous nous serrons les coudes dans les moments difficiles, nous essayons de rationner les quignons de pain qui nous sont destinés pendant le repas, en cas de coup dur, on pourrai rassasier les plus faibles qui ne reçoivent pas la ration due au travailleurs.
Bien sur, en groupe nous travaillons plus efficacement, on se reparti les charges et le travail deviens moins pénible bien qu’il soit encore bien trop dur pour de simple humains comme nous.
Humain, voila un mot que je commence a oublier petit a petit, je commence a me demander ce que nous avons pu faire a ces gens pour qu’il nous séquestrent ainsi et nous torturent ainsi, j’ai pourtant eu une vie tranquille, j’était même médecin en Bavière, j’avait une femme et deux enfants, malheureusement je ne sais ce qu’ils sont devenus, nous vivons dans des camps séparés.
Cette foutue guerre nous a séparé, et j’ai hâte qu’elle finisse, voila maintenant bientôt quatre ans qu’elle dure, et rien n’a bougé ici, en Autriche et nous n’avons pas de nouvelles positives du front, nous vivons en autarcie dans notre camp et les gardes ne laissent rien filtrer des informations qui viennent de l’extérieur.





Jour 100 :

Voila donc mon centième jour de détention, j’ai pourtant l’impression que cela fait une éternité que je suis détenu ici.
Plus j’observe les gardes, et plus je me demande quels intérêts ils ont a faire cela, nous ne leur avons rien fait, et je ne vois vraiment pas ce qui nous différencie mis a part peut être, l’uniforme et la coupe de cheveux, et, bien sur, le fait que nous ne nous sommes pas lavés depuis des semaines, la douche collective ayant lieu une fois par mois.
Pas LA douche, non, une vraie douche pour nous rendre plus présentables sur les routes de nos travaux, mais pas trop non plus, qu’on puisse différencier la race supérieure de nous, simple choses mortelles.
Les ballais incessant continuent d’ailleurs tous les jours, mais cette fois ci pour LA douche, l’ultime torture avant la fin, on rassemblent les plus faibles, on les mets a nus devant tout le monde en nous hurlant a la tête le triste sort qui arrivent a ceux qui ne se soumettent pas a la puissance de la race supérieure, après LA douche, on rassemblent les cadavres et on les jettent dans une fosse commune où de nombreux corps se cumulent. Ensuite, on a le droit de conserver les habits des malheureux qui ont péri, pour se présenter plus dignement devant les gardes.
Certains de mes amis sont tombés, au cours de nos travaux depuis la dernière fois, des nouveaux sont venus les remplacer, et nous nous sommes empresse de leur apprendre les bases du métier, et aussi les diverses astuces pour survivre dans le camp.

Jour 200 :

Encore cent jours d’écoulé, et je me fait rare dans la tenue de ce journal, de peur que les gardes ne me trouvent entrain de l’écrire et me volent mon dernier repaire qui me raccroche a la vie humaine passée.
Comme a l’habitude, les travaux forcés m’attendent, mais depuis quelques mois, ils sont devenus insoutenables, et vraiment difficiles, même malgré notre entraident avec mes camardes.
De plus en plus tombent tous les jours de fatigue, et sont sacrifié sur l’autel de la cupidité le lendemain, dans la si redoutée ultime douche…
Mais voila qu’un garde arrive, je ne pourrai écrire que ces quelques lignes aujourd’hui, à mon deux centième jour de détention.

Jour 256 :

Voila, je me suis fait attraper avec mes camarades entrain de rationner le pain, la garde ayant redoublés ces dernières semaines, visiblement les sanctions vont tomber.
Désormais je vais travailler deux fois plus qu’un autre et avec deux fois moins de ration, quand a mon meilleur ami, celui avec lequel je suis arrivé au camp, avec lequel on se serre les coudes depuis le début, celui avec lequel j’ai tout partagé ici et sans qui je ne serai peut être vivant, il va être amené devant la peine capitale, l’exécution publique, car il a osé répondre au garde qui nous avait attraper entrain de dissimuler du pain, il finira donc sa vie, et sera enfin libéré de toute cette torture demain, j’espère qu’il sera heureux de l’autre coté.
Désormais, je suis dans la pire de toute les chambré, et on doit se partager une lampe pour cinquante personnes, et nous dormons tous sur le sol, j’ai beaucoup de mal a écrire dans le peu de lumière qui viens jusqu'à moi et je vais me faire rare dans mes récits désormais, surtout que le dur travail qui m’attend me fatiguera tellement que je n’aurai sûrement plus la force d’écrire le soir…
Jour 300 :

Quelques lignes pour marque mon trois centime jour de détention, mes travaux sont devenus si difficile que je tient a peine sur les jambes, d’ailleurs j’ai du remédier a me couper un orteil, ayant attraper un début de gangrène a cause d’une saleté de coup de pioche mal placé qui a dérape et atterri sur mon pied…
L’épuisement finira par me tuer, moi aussi, et je ne revois plus mes camarades qui ont été si longtemps si proches de moi, ils ont été assignés a des taches moins ingrates, car ils ne sont pas des voleurs comme moi, qui essayai juste de survivre a cet enfer, j’ai eu de la chance car je suis tellement utile a leur travaux forcés que j’ai échappé a la fusillade, malgré que j’ai volé toute une ration dans la remise, je me suis fait attrapé plusieurs jours après, un camarade m’avait dénoncé sous les coups d’un garde allemands qui avait trop bu, il a lui aussi succombé a la torture qu’il avait subit ce soir là, et dans un dernier souffle il a prononcé mon nom.
Naturellement, j’ai moi aussi été torturé, et cela fut la pire chose que j’ai subie depuis que je suis ici, j’ai été roué de coup pendant un temps interminable, puis j’ai été jeté dans mon dortoir, nu et en sang de partout, j’aurai voulu garder la couche pendant quelque jour pour me remettre, mais dés le lendemain matin, on m’assigna aux pires travaux de tout le camps, avec les pires criminels qui ai été dans le camp.
Mais voila que mes yeux se ferment tout seuls, je n’écrirai pas plus pour aujourd’hui…

Jour 350 :

Il y a de l’agitation dans le camp ces temps ci, et les douches se font a un rythme qui dépassent l’entendement, j’ai bien l’impression que les allemands ont enfin eu de représailles et qu’ils essayent d’effacer les preuves de leur cruauté, je crois que c’est la fin pour moi et mes camarade, voyant a quel vitesse les autres partent, ils ne se préoccupe même plus de les enterres, il les laissent entrer tout habillé dans la douche, puis une fois termine, il les jettent sur un tas de cendre dans un trou puis y mettent le feu pour éliminer toutes les traces.
Je vais sûrement être de la prochaine fournée, et je me dépêche d’écrire ici mes dernières lignes à la hâte, voyant l’agitation autour, j’ai enfin l’occasion d’écrire tranquillement, malheureusement pour la toute dernière fois.
Malheureusement est un mot bien ironique, étant donné de ce que je suis accablé depuis mon premier jour de détention, d’un coté je suis heureux, heureux d’être enfin libéré de toute cette torture, de ne plus devoir travailler si dur tous les jours, je vais gagne, je l’espère le paradis, et j’aimerai trouver quelque chose d’enfin digne de l’autre coté, j’espère retrouver ma femme ainsi que mes enfants, aussi mes camarades de labeurs.
J’ai enfin un sentiment positif depuis que je suis ici, et j’ai pleuré de joie en voyant que ça allait être la fin, oui de joie, car je ne pouvais plus supporter tout ceci, ce camp et tout ce qui s’y passe.
Mais voila qu’un groupe de garde, s’approche de nous, ils sont armés de fusils, je crois qu’il ne vont même plus se fatiguer a nous emmener a la douche, on les entends charger chacun leur mitraillettes,et s’approcher de nous, le carnage va bientôt avoir lieu.
J’espère seulement que ce qui c’est passé ici, arrivera un jour aux oreilles du monde, et que jamais plus cela ne se reproduira, traiter des gens d’une telle façon, ce n’est pas humain, j’ai finis par me dire que finalement, c’était nous les humains et eux les monstres.
Désormais, je ne serai plus jamais catalogué comme juif, ni traité des pires noms qu’on ai jamais vu, j’ai enfin la sensation que quelque chose de bien m’arrive aujourd’hui malgré ce qui va se passer dans quelques instant.
J’espère que ce journal parviendra au mains de quelqu’un qui pourra enfin comprendre ce que nous avons subit ici, et je vais essayer de le dissimuler sous la terre, pour le protéger, voila donc les derniers mots que j’apporte a ce journal, et je ne tient qu'a reporter qu’un seul mot a la fin de ce journal :

MERCI !
Roibnur
Roibnur


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