Le siège d'Atreval
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Re: Le siège d'Atreval
"... Et ils agoniseront pour l'éternité au purgatoire. Ainsi sera fait."
La cinquantaine de croisés présent dans le chapelle répétèrent la dernière phrase du jeune mais néanmoins évêque de la Croisade écarlate en choeur, après quoi ils quittèrent le bâtiment religieux en silence, laissant Vallien seul. Evêque de la Croisade écarlate. Autant dire qu'il avait autant de pouvoir que le Commandeur. Peut-être même plus, quand ce même Commandeur suivait ses conseils. Evêque de la Croisade écarlate. Pour les croisés, il était le représentant direct de la Lumière, un ange... Oh Sainte Lumière, que c'était loin d'être un ange. Il était tout ce qu'il y a de plus humain. Trop humain. Trop humain pour représenté la pure et droite Sainte Lumière. Elle seule sait combien de fois il a maudit son humanité, tout en cherchant à comprendre pourquoi il avait cette faiblesse. Son âge ? Certainement. Il ne se voilait pas la face, s'il était évêque, c'est parceque la Croisade avait besoin d'un évêque. Il n'avait ni l'expérience, ni la sagesse d'un véritable évêque.
C'est en pensant à tout cela, et en se maudissant, qu'il fixait l'un des vitraux de la chapelle. Il représentait... La Lumière, simplement. Que pensait-Elle de lui ? Qu'est-ce que la Très Haute pouvait penser de ses blasphèmes, de ses doutes ? Et plus que tout, qu'est-ce que Sa Saintetée pensait de son coeur amoureux ? Son coeur. Sûrement le maudissait-il encore plus que son humanité, vu qu'il en était la principale cause. Il se refusa de penser à ça. Il se refusa de penser à elle. Cela lui faisait bien trop mal. Plus que n'importe quelles inquisitions qu'il avait infligées, à son sens.
Ce soir, serait certainement son dernier soir à Âtreval, vivant ou non. Quelle importance ? La défaite était, pour lui, certaine. Encore un blasphème parmi la longue liste de blasphèmes qu'a dit et qu'a fait le guide spirituel de la Croisade. Et pourtant, malgré son courage légendaire, il ne fuira pas. Du moins... C'est ce qu'il avait décidé de faire. Qui sait si sa couardise refera surface durant l'assaut final. Sûrement mourra-t-il. Sûrement sera-t-il damné. Damné pour son humanité. Damné pour son amour. Damné pour avoir été un homme.
Encore un fois, il se maudissait. Sainte Lumière, qu'il était misérable à se lamenter. Et c'est en s'insultant intérieurement, qu'il sortit de la chapelle.
Sainte Lumière, qu'il était misérable...
La cinquantaine de croisés présent dans le chapelle répétèrent la dernière phrase du jeune mais néanmoins évêque de la Croisade écarlate en choeur, après quoi ils quittèrent le bâtiment religieux en silence, laissant Vallien seul. Evêque de la Croisade écarlate. Autant dire qu'il avait autant de pouvoir que le Commandeur. Peut-être même plus, quand ce même Commandeur suivait ses conseils. Evêque de la Croisade écarlate. Pour les croisés, il était le représentant direct de la Lumière, un ange... Oh Sainte Lumière, que c'était loin d'être un ange. Il était tout ce qu'il y a de plus humain. Trop humain. Trop humain pour représenté la pure et droite Sainte Lumière. Elle seule sait combien de fois il a maudit son humanité, tout en cherchant à comprendre pourquoi il avait cette faiblesse. Son âge ? Certainement. Il ne se voilait pas la face, s'il était évêque, c'est parceque la Croisade avait besoin d'un évêque. Il n'avait ni l'expérience, ni la sagesse d'un véritable évêque.
C'est en pensant à tout cela, et en se maudissant, qu'il fixait l'un des vitraux de la chapelle. Il représentait... La Lumière, simplement. Que pensait-Elle de lui ? Qu'est-ce que la Très Haute pouvait penser de ses blasphèmes, de ses doutes ? Et plus que tout, qu'est-ce que Sa Saintetée pensait de son coeur amoureux ? Son coeur. Sûrement le maudissait-il encore plus que son humanité, vu qu'il en était la principale cause. Il se refusa de penser à ça. Il se refusa de penser à elle. Cela lui faisait bien trop mal. Plus que n'importe quelles inquisitions qu'il avait infligées, à son sens.
Ce soir, serait certainement son dernier soir à Âtreval, vivant ou non. Quelle importance ? La défaite était, pour lui, certaine. Encore un blasphème parmi la longue liste de blasphèmes qu'a dit et qu'a fait le guide spirituel de la Croisade. Et pourtant, malgré son courage légendaire, il ne fuira pas. Du moins... C'est ce qu'il avait décidé de faire. Qui sait si sa couardise refera surface durant l'assaut final. Sûrement mourra-t-il. Sûrement sera-t-il damné. Damné pour son humanité. Damné pour son amour. Damné pour avoir été un homme.
Encore un fois, il se maudissait. Sainte Lumière, qu'il était misérable à se lamenter. Et c'est en s'insultant intérieurement, qu'il sortit de la chapelle.
Sainte Lumière, qu'il était misérable...
Releth Syras
Re: Le siège d'Atreval
Au final, après le premier assaut du vendredi, c'était à peine une dixaine d'hommes qui étaient tombés, blessés, indisponibles, sur une troupe de combattants atteignant pas loin de soixante dix personnes.
Un bon ratio pensait le soldat Evan Cambridge, laissé à Austrivage le temps du siège, en défense de la ville avec la garnison, tandis qu'on apportait des nouvelles de la bataille du vendredi soir.
Le Sénéchal avait été blessé deux fois, et au final, l'objectif avait été atteint pensa-t-il, malgré tout! La tour, détruite ou non, était à eux, et c'était déjà en soi une grande réussite, quand bien même quelques hommes de troupes blessés.
L'état du Sénéchal inquiétait légèrement, mais déja on murmurait qu'il serait frais et dispo pour la bataille de dimanche.
Evan ne put s'empêcher de guêter, tête tournée vers le Nord, en attante des résultats de la suite du siège, et de l'évolution des combats du samedi soir.
Se rognant le bout de doigts, son supérieur vint le réveiller d'un coup de pied aux fesses.
"Arrête de révasser toi, et concentre toi sur la route, tout mouvement suspect doit être signalé."
Evan hocha rudement la tête, et salua le sergent, plissant les yeux pour se remettre à l'observation des bordures de la Sénéchaussée.
Un bon ratio pensait le soldat Evan Cambridge, laissé à Austrivage le temps du siège, en défense de la ville avec la garnison, tandis qu'on apportait des nouvelles de la bataille du vendredi soir.
Le Sénéchal avait été blessé deux fois, et au final, l'objectif avait été atteint pensa-t-il, malgré tout! La tour, détruite ou non, était à eux, et c'était déjà en soi une grande réussite, quand bien même quelques hommes de troupes blessés.
L'état du Sénéchal inquiétait légèrement, mais déja on murmurait qu'il serait frais et dispo pour la bataille de dimanche.
Evan ne put s'empêcher de guêter, tête tournée vers le Nord, en attante des résultats de la suite du siège, et de l'évolution des combats du samedi soir.
Se rognant le bout de doigts, son supérieur vint le réveiller d'un coup de pied aux fesses.
"Arrête de révasser toi, et concentre toi sur la route, tout mouvement suspect doit être signalé."
Evan hocha rudement la tête, et salua le sergent, plissant les yeux pour se remettre à l'observation des bordures de la Sénéchaussée.
Idrid
Re: Le siège d'Atreval
« Qu’est-ce que je fais ici ? »
Comme cette question curieuse résonne dans la tête de l’homme qui brandit son bouclier en première ligne… Et tout n’est que musique funèbre autour de lui. Les explosions, les chocs, sont les basses de cette symphonie morbide de la mort, vient ensuite le tintement régulier des flèches qui font trembler son bouclier et celui de ses partenaires. Les crissements de la glace ou le grondement des flammes, des magiciens. Et les hurlements, chorale de douleur, clamant haut et fort la souffrance des combattants. Partout, l’on entend vociférer. Parfois, un ordre fuse, couvrant les clameurs et détournant les esprits embrumés de leur condition de mort imminente. Alors, comme un seul être, la masse obéit et se cantonne à l’ordre de mourir pour la cause.
« Je ne suis personne dans cette masse. »
L’unité semble le laver de toute identité propre, et avec son individualité s’envole ses peurs. Le courage de chacun semble se lier avec le courage de son voisin, la fierté et l’honneur s’enroulent comme une corde solide qui maintient la ligne en place. C’est une seule et même volonté qui s’acharne à se battre jusqu’à l’agonie. La sienne ou celle de l’ennemi.
« Les balistes ! » hurle-t-on aux oreilles de Teovan.
Ah, ces engins de guerre. Une extension remplaçable et efficace de soldats. Les soldats sont des machines de guerre vivantes. On leur demande de tuer, et d’y exceller sans poser de question. Le levier de cette baliste n’est pas différent de l’ordre de charge. L’ordre, l’exécution. Le levier, le tir.
« Comment est-ce que je fais pour encore réfléchir ? »
Un compartiment de son esprit semble s’isoler de tout le reste, fonctionnant en dehors de la réalité… Non, piégé à l’intérieur. Tout au fond de ce carnage, une étincelle de conscience fonctionne… Alors qu’il s’active sur la baliste, la première ligne avance. Plusieurs soldats sont tombés sous les coups de la défense farouche des Ecarlates. Charger, viser, tirer. Toute son attention se focalise et se familiarise avec un mécanisme de rouages rassurant. Les traits épais de la baliste couvrent autant que possible l’avancée des soldats.
Du haut des remparts, alors que l’armée des vivants et des morts s’affaire sur la porte, une pluie de flèches, de métal en fusion, d’huile… Une pluie d’horreur et de mort sème la terreur sur les assaillants. Teovan ne voit rien de ce qui se passe en avant, si ce n’est qu’il juge aux cris s’ils expriment douleur, mort, joie… Lorsque la porte cède, il se permet quelques instants de répit et va s’abriter des tirs perpétuels.
Elle est là. Juste derrière le front, assise, visiblement blessée. Un rocher tombe dans l’estomac du paladin, pour la circonstance. Après un mot ou deux échangés, toutefois creux, il part au plus pressé en usant de ses talents médiocres en soin pour atténuer ses blessures. Elle a l’air moins vulnérable dans une bataille que dans la vie. Un vrai paradoxe…
Un coup d’œil à la ligne de front, ils sont toujours au même point. Quelque chose ralenti la progression, malgré la chute de la porte. Il la regarde, regarde le front de nouveau… Le danger semble s’être figé. A défaut de la faire reculer, il ira plus avant. Reprenant son bouclier et son épée, il avance vers les portes détruites et rejoint l’enfer…
C’est finalement un épuisement volontaire qui aura raison de lui. Celle qui commande à la première division est là… Mais elle est mal en point. Pire, elle s’efface. Tout se bouscule dans la tête du paladin…
« L’armée est une chaîne. Elle en est le premier maillon, qui la rattache à notre objectif… En somme, notre avancée ne tient qu’à un fil, aussi solide soit-il. Si le premier maillon cède, la chaîne n’a plus de raison d’être. Elle tombera. »
Plus tard, il se retrouve en arrière, vaincu par la fatigue. Allongé à côté de la Sénéchale sérieusement touchée. Mais elle survivra. Et lui aussi.
Comme cette question curieuse résonne dans la tête de l’homme qui brandit son bouclier en première ligne… Et tout n’est que musique funèbre autour de lui. Les explosions, les chocs, sont les basses de cette symphonie morbide de la mort, vient ensuite le tintement régulier des flèches qui font trembler son bouclier et celui de ses partenaires. Les crissements de la glace ou le grondement des flammes, des magiciens. Et les hurlements, chorale de douleur, clamant haut et fort la souffrance des combattants. Partout, l’on entend vociférer. Parfois, un ordre fuse, couvrant les clameurs et détournant les esprits embrumés de leur condition de mort imminente. Alors, comme un seul être, la masse obéit et se cantonne à l’ordre de mourir pour la cause.
« Je ne suis personne dans cette masse. »
L’unité semble le laver de toute identité propre, et avec son individualité s’envole ses peurs. Le courage de chacun semble se lier avec le courage de son voisin, la fierté et l’honneur s’enroulent comme une corde solide qui maintient la ligne en place. C’est une seule et même volonté qui s’acharne à se battre jusqu’à l’agonie. La sienne ou celle de l’ennemi.
« Les balistes ! » hurle-t-on aux oreilles de Teovan.
Ah, ces engins de guerre. Une extension remplaçable et efficace de soldats. Les soldats sont des machines de guerre vivantes. On leur demande de tuer, et d’y exceller sans poser de question. Le levier de cette baliste n’est pas différent de l’ordre de charge. L’ordre, l’exécution. Le levier, le tir.
« Comment est-ce que je fais pour encore réfléchir ? »
Un compartiment de son esprit semble s’isoler de tout le reste, fonctionnant en dehors de la réalité… Non, piégé à l’intérieur. Tout au fond de ce carnage, une étincelle de conscience fonctionne… Alors qu’il s’active sur la baliste, la première ligne avance. Plusieurs soldats sont tombés sous les coups de la défense farouche des Ecarlates. Charger, viser, tirer. Toute son attention se focalise et se familiarise avec un mécanisme de rouages rassurant. Les traits épais de la baliste couvrent autant que possible l’avancée des soldats.
Du haut des remparts, alors que l’armée des vivants et des morts s’affaire sur la porte, une pluie de flèches, de métal en fusion, d’huile… Une pluie d’horreur et de mort sème la terreur sur les assaillants. Teovan ne voit rien de ce qui se passe en avant, si ce n’est qu’il juge aux cris s’ils expriment douleur, mort, joie… Lorsque la porte cède, il se permet quelques instants de répit et va s’abriter des tirs perpétuels.
Elle est là. Juste derrière le front, assise, visiblement blessée. Un rocher tombe dans l’estomac du paladin, pour la circonstance. Après un mot ou deux échangés, toutefois creux, il part au plus pressé en usant de ses talents médiocres en soin pour atténuer ses blessures. Elle a l’air moins vulnérable dans une bataille que dans la vie. Un vrai paradoxe…
Un coup d’œil à la ligne de front, ils sont toujours au même point. Quelque chose ralenti la progression, malgré la chute de la porte. Il la regarde, regarde le front de nouveau… Le danger semble s’être figé. A défaut de la faire reculer, il ira plus avant. Reprenant son bouclier et son épée, il avance vers les portes détruites et rejoint l’enfer…
C’est finalement un épuisement volontaire qui aura raison de lui. Celle qui commande à la première division est là… Mais elle est mal en point. Pire, elle s’efface. Tout se bouscule dans la tête du paladin…
« L’armée est une chaîne. Elle en est le premier maillon, qui la rattache à notre objectif… En somme, notre avancée ne tient qu’à un fil, aussi solide soit-il. Si le premier maillon cède, la chaîne n’a plus de raison d’être. Elle tombera. »
Plus tard, il se retrouve en arrière, vaincu par la fatigue. Allongé à côté de la Sénéchale sérieusement touchée. Mais elle survivra. Et lui aussi.
Teovan
Re: Le siège d'Atreval
Extrait du journal de Khassim Ibn Hichem Al-Rakim datant du seixième jour du premier moi de l'an 30 du calendrier des royaumes de l'Est.
"Celui qui lève son bras aux côtés d'impie deviendra un impie lui-même"
Si Âtreval est prise, ce ne sera pas une victoire, mais une défaite. Nous dressons nos lames aux côtés de non-morts et de sorciers pour faire tomber un bastion de la Lumière. Peut-il y avoir encore plus de déshonneur ?
J'y vois là une faiblesse des peuples de l'Est qui les a poussé sur la douce pente de l'hérésie. Non seulement ils les tolèrent, mais ils sont, de plus, persuadés qu'ils sont indispensables. Est-ce-donc cela, les Royaumes de l'Est ? Des impies qui s'assument ? Des traîtres, des lâches, des faibles, incapable de défendre leurs interêts sans l'aide de Nathrezim ? Ne comprennent-ils donc pas qu'ils renforcent les convictions de leurs ennemis, et leurs donnent raison ? Ils en feront des martyrs. Quand Purification tombera, et quand le peuple apprendra les circonstances dans lesquelles la bataille s'est déroulée, la sédition naîtra un peu partout. Ceux qui étaient restés neutre jusque là prendront probablement leur parti.
Je leur crache tous dessus. Ils valent à peine mieux que Purification. En vérité, ils sont peut-être pire, car Purification a le mérite d'agir pour ses idéaux, et ses convictions. Alors que la foule qui est derrière moi, celle pour qui je suis sensé me battre en portant l'uniforme de la Garde de Hurlevent, accorde sa bienveillance aux impies en échange de quelques fornications, est prête à tolérer le fait qu'on ressucite les cadavres de nos ennemis pour les retourner contre eux, ou qu'on les couse ensemble pour former une grotesque créature de chair et de corruption.
Le monde est un lac, les impies en sont les nénuphars qui cachent le soleil et tuent ce qui se trouve en dessous. En amenant des non-morts et des sorciers, nous leur jettons des pierres. Les nénuphares meurent, mais le lac est, au final, rempli de cailloux.
Si les choses avaient été différentes, j'aurai peut-être été de l'autre côté de ces remparts...
C'est là un triste soir pour la Lumière. Il faut que je prie pour les Ecarlates qui sont tombés ce soir, puisse la Lumière avoir pitié de leurs âmes. Je prierai ensuite, seulement, pour les notres.
"Celui qui lève son bras aux côtés d'impie deviendra un impie lui-même"
Si Âtreval est prise, ce ne sera pas une victoire, mais une défaite. Nous dressons nos lames aux côtés de non-morts et de sorciers pour faire tomber un bastion de la Lumière. Peut-il y avoir encore plus de déshonneur ?
J'y vois là une faiblesse des peuples de l'Est qui les a poussé sur la douce pente de l'hérésie. Non seulement ils les tolèrent, mais ils sont, de plus, persuadés qu'ils sont indispensables. Est-ce-donc cela, les Royaumes de l'Est ? Des impies qui s'assument ? Des traîtres, des lâches, des faibles, incapable de défendre leurs interêts sans l'aide de Nathrezim ? Ne comprennent-ils donc pas qu'ils renforcent les convictions de leurs ennemis, et leurs donnent raison ? Ils en feront des martyrs. Quand Purification tombera, et quand le peuple apprendra les circonstances dans lesquelles la bataille s'est déroulée, la sédition naîtra un peu partout. Ceux qui étaient restés neutre jusque là prendront probablement leur parti.
Je leur crache tous dessus. Ils valent à peine mieux que Purification. En vérité, ils sont peut-être pire, car Purification a le mérite d'agir pour ses idéaux, et ses convictions. Alors que la foule qui est derrière moi, celle pour qui je suis sensé me battre en portant l'uniforme de la Garde de Hurlevent, accorde sa bienveillance aux impies en échange de quelques fornications, est prête à tolérer le fait qu'on ressucite les cadavres de nos ennemis pour les retourner contre eux, ou qu'on les couse ensemble pour former une grotesque créature de chair et de corruption.
Le monde est un lac, les impies en sont les nénuphars qui cachent le soleil et tuent ce qui se trouve en dessous. En amenant des non-morts et des sorciers, nous leur jettons des pierres. Les nénuphares meurent, mais le lac est, au final, rempli de cailloux.
Si les choses avaient été différentes, j'aurai peut-être été de l'autre côté de ces remparts...
C'est là un triste soir pour la Lumière. Il faut que je prie pour les Ecarlates qui sont tombés ce soir, puisse la Lumière avoir pitié de leurs âmes. Je prierai ensuite, seulement, pour les notres.
Khassim Al-Rakim
Re: Le siège d'Atreval
"Bretteur" l'appelait-on ici. C'était donc ça, la guerre ? Tous anonymes sous le blason de la justice à défendre ? La justice... Voilà une notion qui a longuement été sujet à questionnement dans l'esprit du pirate, et qui l'est sans doute encore. S'il y a des guerres, c'est qu'il n'y a plus d'autres moyens pour confronter deux idées, deux ambitions, deux camps. Et au nom de cette fameuse justice, tous étaient prêts à mourir et à maudire leurs opposants. Mais qui des deux côtés pouvait se targuer du mérite d'avoir de meilleures raisons de défendre sa justice au point d'occir ? A les ouïr beugler, ces soldats fanatiques parés de vermillon, une oreille objective pouvait y comprendre un féroce désir de se battre pour leur justice, leurs idées, leurs idéaux... Intolérables aux esgourdes de ceux qui l'entouraient.
Mais l'heure n'était pas à de telles réflexions. Il avait un nom à regagner, un honneur à laver, des repères à reprendre, et il savait de quel côté se mettre pour cela. Malgré tout, c'est en compagnie d'une poignée d'homme du commandant Suniva qu'il était arrivé sur les lieux, et aucune malice ne tâchait son regard émeraude lorsqu'il les regardait. Quelque chose de sincère, de rare, animait Jackham ce soir-là et l'aide qu'il apporta en fut la preuve, félicitée par l'agent Kelbourg, qui avait su le commander d'une main de maître, ce qui n'est pas une mince affaire. Pour sûr, ce genre de batailles le changeait de celles qu'il avait mené durant des années, celles où la houle furieuse de l'océan remplace la terre battue et ensanglantée, celles où les ordres insultants et effrayants des marins remplacent les commandements organisés des militaires, celles où le cri des canons et des âmes désespérées remplacent les staccatos métalliques des fantassins se rencontrant et les cris d'encouragement chantés haut et fort par quelques nobles soldats. Celles où l'on se bat pour survivre et non pour tuer.
Après cette journée d'accommodation à ce qui l'attendait le lendemain soir, le repos était bien mérité. A l'écart du groupe, la joue toujours endolorie du coup le plus fort qu'il reçut de cette bataille, assoupi contre le flanc du kodo paisiblement endormi, la main dans la sienne, il s'endormit, attendant les premières lueurs pâles de l'aube dans ces bois dévastés par la mort afin de repartir.
Mais l'heure n'était pas à de telles réflexions. Il avait un nom à regagner, un honneur à laver, des repères à reprendre, et il savait de quel côté se mettre pour cela. Malgré tout, c'est en compagnie d'une poignée d'homme du commandant Suniva qu'il était arrivé sur les lieux, et aucune malice ne tâchait son regard émeraude lorsqu'il les regardait. Quelque chose de sincère, de rare, animait Jackham ce soir-là et l'aide qu'il apporta en fut la preuve, félicitée par l'agent Kelbourg, qui avait su le commander d'une main de maître, ce qui n'est pas une mince affaire. Pour sûr, ce genre de batailles le changeait de celles qu'il avait mené durant des années, celles où la houle furieuse de l'océan remplace la terre battue et ensanglantée, celles où les ordres insultants et effrayants des marins remplacent les commandements organisés des militaires, celles où le cri des canons et des âmes désespérées remplacent les staccatos métalliques des fantassins se rencontrant et les cris d'encouragement chantés haut et fort par quelques nobles soldats. Celles où l'on se bat pour survivre et non pour tuer.
Après cette journée d'accommodation à ce qui l'attendait le lendemain soir, le repos était bien mérité. A l'écart du groupe, la joue toujours endolorie du coup le plus fort qu'il reçut de cette bataille, assoupi contre le flanc du kodo paisiblement endormi, la main dans la sienne, il s'endormit, attendant les premières lueurs pâles de l'aube dans ces bois dévastés par la mort afin de repartir.
Jackham
Re: Le siège d'Atreval
- Que fais-je ici, et pourquoi suis-je revenue ?
Une question qui se reposait perpétuellement dans ma tête. Qu'étais-je, au fond ? Une rédemptrice ? Une malveillante opportuniste ? Pire encore, un éternel membre de la Claymore ? A mes côtés, de nombreux soldats de tout horizons gisaient au sol, blessés, parfois morts. Qu'attendais-je de cette bataille, au fond, moi qui n'était qu'une guerrière fuyant l'autorité lorsqu'elle signifiait risquer ma vie ?
J'avais déjà vécu des batailles, même si à l'époque, c'était moi qui donnait les ordres depuis l'arrière. Au fond, je me moquais de la vie des hommes que je commandais. Je me souciais peu de l'enfer qu'ils pouvaient vivre. Ils n'étaient que des pions à placer sur un échiquier, et il faut parfois sacrifier ses Fous pour prendre le Roi. La bataille s'était déroulée comme je l'avais imaginé, nous avions avancé au prix de la vie de nombreux soldats. Preux chevaliers, simples recrues armées pour le combat, les flèches et les coups d'épée ennemis ne faisaient aucune différence entre nous. Moi-même, j'étais transpercée de toutes parts par les projectiles ennemis.
Je ne le faisais pas pour la Lumière, je ne le faisais pas non plus pour la Justice. Ma vie n'a été qu'une suite de trahisons, de fuites et de tueries inqualifiables. Peut-être n'étais-je ici que pour l'expiation de ma vie passée.
Une question qui se reposait perpétuellement dans ma tête. Qu'étais-je, au fond ? Une rédemptrice ? Une malveillante opportuniste ? Pire encore, un éternel membre de la Claymore ? A mes côtés, de nombreux soldats de tout horizons gisaient au sol, blessés, parfois morts. Qu'attendais-je de cette bataille, au fond, moi qui n'était qu'une guerrière fuyant l'autorité lorsqu'elle signifiait risquer ma vie ?
J'avais déjà vécu des batailles, même si à l'époque, c'était moi qui donnait les ordres depuis l'arrière. Au fond, je me moquais de la vie des hommes que je commandais. Je me souciais peu de l'enfer qu'ils pouvaient vivre. Ils n'étaient que des pions à placer sur un échiquier, et il faut parfois sacrifier ses Fous pour prendre le Roi. La bataille s'était déroulée comme je l'avais imaginé, nous avions avancé au prix de la vie de nombreux soldats. Preux chevaliers, simples recrues armées pour le combat, les flèches et les coups d'épée ennemis ne faisaient aucune différence entre nous. Moi-même, j'étais transpercée de toutes parts par les projectiles ennemis.
Je ne le faisais pas pour la Lumière, je ne le faisais pas non plus pour la Justice. Ma vie n'a été qu'une suite de trahisons, de fuites et de tueries inqualifiables. Peut-être n'étais-je ici que pour l'expiation de ma vie passée.
Varkh le Cherche-Guerre- Personnages Joués : Mmh ? Grr.
Re: Le siège d'Atreval
Dans l'église d'Atreval un croisé disait a ses frères après la prière:
" Réjouissons nous mes frères ! Nous sommes les défenseurs de la sainte vérité, nous sommes les défenseurs de la Lumière !
La mort à la bataille ne nous donnera qu'un juste sujet d'orgueil devant le cercle de nos pères, et nous serons heureux de siéger près d'eux baignés par la Lumière. Si la citadelle tombe, nous aurons fait de notre mieux et avec le plus de zèle; nous serons les martyrs de la Lumière, sacrifiés sur l'autel de la folie meurtrière des races dégénérées du sud alliées au fléau.
Hâtons nous alors de mourir si tel est notre sort ! Frères ! hâtons nous ! Courons vers la Lumière et tâchons d'envoyer le plus de créatures infames dans les abimes du neant !"
( Bélizaire n'est nullement le personnage qui dit cela, ni luitprand, mais bien un pnj )
" Réjouissons nous mes frères ! Nous sommes les défenseurs de la sainte vérité, nous sommes les défenseurs de la Lumière !
La mort à la bataille ne nous donnera qu'un juste sujet d'orgueil devant le cercle de nos pères, et nous serons heureux de siéger près d'eux baignés par la Lumière. Si la citadelle tombe, nous aurons fait de notre mieux et avec le plus de zèle; nous serons les martyrs de la Lumière, sacrifiés sur l'autel de la folie meurtrière des races dégénérées du sud alliées au fléau.
Hâtons nous alors de mourir si tel est notre sort ! Frères ! hâtons nous ! Courons vers la Lumière et tâchons d'envoyer le plus de créatures infames dans les abimes du neant !"
( Bélizaire n'est nullement le personnage qui dit cela, ni luitprand, mais bien un pnj )
Gasparius Martel
Re: Le siège d'Atreval
*452 page du libram*
Atreval,
La route a été longue, mais pas d'embuche majeure, à part ces illusions...que je n'ai vu qu'en allongeant mon cou, étant derrière "les magiciennes". Moi je serai à la logistique du campement, et je m'occuperai des soins, je m'étais dit. Le premier soir a un peu cafouillé de ce côté là, on était dispersé le long de la route, et finalement on a essuyé une attaque d'araignées à peine arrivés, et Idrid hurlant la charge.
J'étais anxieuse, cela devait se voir à mon front en sueur et mon teint pâle. Finalement on a rejoint Hedwe puis...une heure plus tard le champ de bataille. Un bain de sang, la tour effondrée, les soigneurs qui courent partout...et moi...je n'ai rien. Je cherchais Idrid du regard, dans la fumée et la poussière...Je le vis passer devant moi mais transporté d'urgence. Je me suis occupée de lui comme j'ai pu, je l'ai recousu, d'autres soigneurs étaient là aussi. On m'a dit ce qu'il s'était pris. Je devais tout faire pour que notre promesse soit jamais rompue là, parmi l'odeur de mort. Alors je sais que j'ai fait appel à la Lumière, j'étais pleine de ressources et je l'ai fait jusqu'à temps de sentir les pulsations de son coeur revenir à la normale. On l'a installé dans une tente et je l'ai veillé, anxieuse, et agacée. Je suis ensuite allée faire un tour des autres blessés, et je devais annoncer la formation du campement.
Le campement se forme, les vivres se distribuent, les soigneurs font taire les bruits d'agonie...et c'est la nuit qui vient à nous. Le premier objectif est atteint, à moitié, puisqu'ils ont fait exploser la tour.
Irvyn, Ianys, votre père...va s'en sortir, je ne lui laisserai pas le choix de m'abandonner. Je crois qu'il est temps...que je m'endorm..
L'après midi,
J'ai appris à mon réveil que la route derrière notre campement avait été barrée par un éboulement. Il fallait tout déblayer pour laisser passer les troupes des Hospitaliers venus nous apporter le matériel médical et des hommes en plus. Alors j'ai ordonné qu'on déblaye, comme on pouvait avec nos montures...ca a duré des heures...Et Idrid n'est pas encore conscient...Je m'inquiète tellement que j'ai été recracher ce que j'avais avalé la veille dans un coin isolé de tous...Je ne suis pas la seule à m'inquiéter, je ne sais combien de personnes sont venues quérir nouvelles du sénéchal. Je devais répondre à la négative, mais ne pas montrer mon inquiétude, je devais avoir la tête sur les épaules et ne pas flancher. J'allais voir les rédempteurs, discuter un peu de la marche à suivre avec Welton, Blé..et le Bouclier Vengeur. Je ne sais pas si je tiendrai, mais je devais prendre la place d'Idrid pour le soir. En étais je capable? Pour lui je devais le faire...Il aurait pas voulu que je m'apitoie sur mon sort et que je baisse la tête. Et je déteste ça...je ne suis pas une pleurnicheuse!
Le soir,
Ce soir je prendrais le commandement de la première division, j'allais hurler les ordres, je devais me concentrer, ne faire aucune erreur où j'aurai sur la conscience des morts et des blessés. Je veux que tu sois fier de moi...J'ai dit à Blé que si je ne revenais pas, qu'il te donne une Fanélia...pour que tu ne m'oublies jamais. Je suis égoïste....
La nuit,Barricade...
Nous avons réussi...j'ai mal partout, mon bras droit s'est pris quatre flèches, je ne le sens plus pourtant il tenait toujours mon bouclier aussi fermement. Ce dernier est inutilisable et complètement criblé de fleches.
Nous étions à l'avant j'essayais de donner les ordres, on m'écoutait, ne pas faire d'erreurs...J'ordonnais les tirs de balistes, j'ai vu Djé s'en prendre un juste devant la souche derrière laquelle il s'était réfugié. On entendait rien et j'ai levé la tete des tirs de partout, de nous, d'eux...Pourquoi je me bats ? J'ai envie de faire demi tour, de voir Idrid, mais non je suis en pleine mélée et c'est certainement la confiance des troupes qui me fait résister à tant de pression physique et mentale. C'est Nael je crois, qui est venu me prévenir que le campement était attaqué par l'arrière...J'ai jamais eu aussi peur de ma vie...je crois. Je devais rester là pour donner les ordres et mon époux était en danger...J'ai hurlé comme une louve enragée après je ne sais quel rédempteur qu'ils aillent au campement de toute urgence et qu'ils éliminent les Ecarlates jusqu'au dernier.
Mais nous étions moins nombreux, alors même si la baliste tirait à plein régime, c'est le bélier que nous avons assemblé. Scylence était venu auprès de moi me prévenir que leur abomination était prête. Même lui attendait mon ordre pour que l'on charge la porte ensemble. Mes mains tremblaient, la boue et le sang prenaient mon visage et mon armure. Mais j'ai hurlé à m'en briser les cordes vocales que l'on charge la porte.
Bélier porté, abomination lachée...puanteur, dégout, le métal fondu qui fonce sur nos mains et nos têtes... Blé qui tombe dans une fosse pleine de pique. On a du le tirer à la barbare, il hurlait, mais on ne pouvait pas faire autrement. En première ligne nous ne ressemblions plus à rien, mais nous tenions. Je crois que je me suis évanouie quand la porte a cédé.
C'est un paladin qui m'a sauvé in extremis, et les soigneurs nous ont entassé à trente mètres derrière la porte enfoncée d'Atreval, pour faire les premiers soins. Puis j'ai ouvert un oeil j'ai vu Formoza, je l'ai reconnu dans un brouhaha impossible, mais trou noir par la suite...
Je me suis réveillée dans la meme tente qu'Idrid, au campement de la tour, on m'avait rapatriée, des bandages au front, au bras et à la jambe, j'avais été soignée avec minutie vue la tenue des bandages. J'étais en vie, un peu sonnée mais en vie. Et Idrid toujours inconscient, car c'est la première chose que j'ai vérifié. C'est Khassim, Lyla et Welton qui m'ont rejoint, puis Esteban aussi, afin que l'on mange ensemble, sur un petit air musical. Cymbeline est passée me voir aussi puis est repartie..et Hedwe qui m'a confirmé que l'objectif avait été atteint. J'ai appris par la suite qu'elle était tombée de son Gyrocoptère..et que le mortier de Cleyam avait explosé. Je me suis rendormie...un bras sur le torse d'Idrid, et je crois que j'ai ronflé.
Aujourd'hui,
Nous sommes devant la porte complètement barricadée de mille objets éparses, de balistes renversées, de bois coupés. Mais..nous arrivons...
Fanélia/Nean- Personnages Joués : Fanélia, Nean, Laclef
Re: Le siège d'Atreval
Au premier jour, affecté à la protection des chariots, les deux lieutenants ap Wingolth, la Commandant Hedwe et la Garde Liftifalia avaient avancé lentement, péniblement, non pas tant du fait de la route difficile que des idées étranges des meneurs de la troupe. Après un temps incroyablement long pour seulement constituer quelques groupes en totale contradiction avec les ordres précédemment reçus (générant un désordre impressionnant en quelques phrases seulement au point qu'on se demandait si on avait vraiment besoin dans ces conditions), on avait enfin commencé d'imaginer d'éventuellement débuter le commencement d'un départ de mise en route. On s'était mis en tête de faire combattre côte-à-côte des gens qui ne se connaissaient pas et n'avaient même jamais une seule fois combattu ensemble au mépris des règles élémentaires du combat et de l'intelligence, ce qui n'augurait rien de bien terrible le premier soir en termes de résultat. Heureusement qu'on aurait un peu de temps pour se faire la main sur des avant-postes, du moins pouvait-on l'espérer. Ce n'était toutefois pas la vitesse de déplacement du convoi, digne d'un escargot asthmatique rhumatisant, qui autoriserait les attaques éclair. On verrait bien. Ils avaient enfin commencé de mettre un pas devant l'autre. Pas trop vite toutefois, non pas du fait du poids du chariot que du fait de l'incroyable léthargie générale.
Là n'était que la première des incongruités. Le clan LunArgent trois ans avant, puis une alliance pacifiste des Tisseurs de Paix et de la Pax un an plus tard, avaient prouvé que la cité d'Andorhal était loin de constituer un obstacle insurmontable, surtout depuis que l'exploration des terres gelées du Nord avait tant perfectionné les matériels et méthodes de combat. Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? On était passé par une sorte de pont gigantesque qui avait sans doute imposé une logistique démesurée, des ressources probablement mieux utilisées ailleurs que dans cette débauche de moyens dans un incroyable gâchis et des délais de progression mortels pour tout neurasthénique. On aurait sans doute plus vite traversé la cité infestée et avec quasiment moins de risques.
Avec une lenteur digne des pires administrations de la capitale, voire moins bien encore, l'arrière-garde progressait, loin des combats et de l'agitation générale, sorte de promenade à un train de sénateur dans une campagne qui avait dû, un jour, être agréable, et qui se remettait lentement grâce aux soins des nombreux aventuriers qui s'étaient dévoués pour anéantir depuis longtemps les plans du Fléau. N'était-ce les nombreuses traces de pas et de sabots fraiches dans la terre du chemin, on se serait presque cru en réelle promenade. La région n'était pas encore purifiée mais au moins la Nature avait-elle retrouvé ses droits.
Ils n'avaient pas envie de papoter. L'ambiance était tendue, lourde. La Commandant, plongée dans ses pensées, échafaudait sans doute des plans ou continuait de calculer des risques. Les autres suivaient en silence. Il en fut ainsi pendant plusieurs heures avant qu'enfin on s'arrête et qu'on se réorganise : nécessaire mais... toujours aussi incroyablement incohérent avec les ordres précédents. Les lieutenants se regardèrent... Le mieux était sans doute encore de s'en tenir aux seuls ordres dignes de ce nom qu'ils avaient reçus, à savoir : accompagner la Commandant et ses chariots et monter le camp médical, ce que les nouveaux ordres confirmaient vaguement sans que ça soit bien clair. En l'absence de contre-ordre au contre-ordre, ils finirent par prendre ça pour une confirmation. D'ailleurs, quelques minutes plus tard ils se retrouvaient à seulement quatre pour défendre les chariots qu'ils avançèrent jusqu'au premier bastion écarlate.
Sur place... plus grand chose. Les cadavres avaient été abandonnés dans la position où ils étaient morts et les attaquants étaient déjà loin devant, hors de vue autant que de voix. En l'absence de directives, ils considérèrent que c'était là l'endroit qui convenait le mieux aux directives confuses qu'ils avaient pu recevoir et entamèrent de monter le camp médical en repoussant les décérébrés écarlates qui jaillissaient des buissons l'un après l'autre pour s'empaler sur la première arme venue avant même qu'on ait le temps de s'assurer qu'ils étaient aussi suicidaires qu'ils en avaient l'air. Leur comportement parlait pour eux. L'un après l'autre, avec une régularité quasi métronomique, ils venaient s'effondrer au pied du campement médical.
On avait prévu large. Bien à tort car en définitive seulement 3 blessés se présentèrent au dispensaire. On ne compte pas bien entendu les deux huluberlus, dont une démoniste, si si, qui descendirent le chemin qui menait à l'action pour venir sans doute se faire mousser. Elle s'enquit de singer un rituel de ressurection tout en gueulant à qui pouvait l'entendre que les soigneurs ne fichaient rien, eux qui auraient eu le temps de remettre sur pied une division entière depuis le début de l'assaut. Elle ne s'aperçut même pas que les cadavres étaient ceux d'Ecarlates, ni que son rituel n'eut aucun effet, totalement perdue dans son délire.
Au milieu de la nuit, les deux paladins s'entre-regardèrent : Mais qu'est-ce qu'ils fichaient là ? Ils faillirent éclater de rire en entendant dire dans le communicateur que des chariots avaient été attaqués et perdus ! Et qui les auraient attaqués ? Ceux qui étaient à l'abri de leurs murs ? Cette bonne blague ? Les imbéciles égarés qui se suicidaient en tentant maladroitement d'escalader les chariots ? A l'avant était l'action et l'excitation. A l'arrière l'ennui et l'inutilité. A quoi bon rester ici quand deux factionnaires auraient aussi bien fait l'affaire, voire mieux puisqu'à Hurlevent la caserne était aux mains de factionnaires, vidées de ses officiers ?
Une pierre de foyer plus tard ils étaient de retour à la caserne et bien leur en prenait : à peine rematérialisés qu'une affaire leur tombait dessus ! Le paladin eut l'impression d'entendre la voix d'Hanrius le singer : "bienv'nue en enfer". Et bien... foi de paladin, la Commandant pourrait rentrer la tête haute : en l'absence des forces vives de la Garde, la maison serait bien tenue.
Là n'était que la première des incongruités. Le clan LunArgent trois ans avant, puis une alliance pacifiste des Tisseurs de Paix et de la Pax un an plus tard, avaient prouvé que la cité d'Andorhal était loin de constituer un obstacle insurmontable, surtout depuis que l'exploration des terres gelées du Nord avait tant perfectionné les matériels et méthodes de combat. Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? On était passé par une sorte de pont gigantesque qui avait sans doute imposé une logistique démesurée, des ressources probablement mieux utilisées ailleurs que dans cette débauche de moyens dans un incroyable gâchis et des délais de progression mortels pour tout neurasthénique. On aurait sans doute plus vite traversé la cité infestée et avec quasiment moins de risques.
Avec une lenteur digne des pires administrations de la capitale, voire moins bien encore, l'arrière-garde progressait, loin des combats et de l'agitation générale, sorte de promenade à un train de sénateur dans une campagne qui avait dû, un jour, être agréable, et qui se remettait lentement grâce aux soins des nombreux aventuriers qui s'étaient dévoués pour anéantir depuis longtemps les plans du Fléau. N'était-ce les nombreuses traces de pas et de sabots fraiches dans la terre du chemin, on se serait presque cru en réelle promenade. La région n'était pas encore purifiée mais au moins la Nature avait-elle retrouvé ses droits.
Ils n'avaient pas envie de papoter. L'ambiance était tendue, lourde. La Commandant, plongée dans ses pensées, échafaudait sans doute des plans ou continuait de calculer des risques. Les autres suivaient en silence. Il en fut ainsi pendant plusieurs heures avant qu'enfin on s'arrête et qu'on se réorganise : nécessaire mais... toujours aussi incroyablement incohérent avec les ordres précédents. Les lieutenants se regardèrent... Le mieux était sans doute encore de s'en tenir aux seuls ordres dignes de ce nom qu'ils avaient reçus, à savoir : accompagner la Commandant et ses chariots et monter le camp médical, ce que les nouveaux ordres confirmaient vaguement sans que ça soit bien clair. En l'absence de contre-ordre au contre-ordre, ils finirent par prendre ça pour une confirmation. D'ailleurs, quelques minutes plus tard ils se retrouvaient à seulement quatre pour défendre les chariots qu'ils avançèrent jusqu'au premier bastion écarlate.
Sur place... plus grand chose. Les cadavres avaient été abandonnés dans la position où ils étaient morts et les attaquants étaient déjà loin devant, hors de vue autant que de voix. En l'absence de directives, ils considérèrent que c'était là l'endroit qui convenait le mieux aux directives confuses qu'ils avaient pu recevoir et entamèrent de monter le camp médical en repoussant les décérébrés écarlates qui jaillissaient des buissons l'un après l'autre pour s'empaler sur la première arme venue avant même qu'on ait le temps de s'assurer qu'ils étaient aussi suicidaires qu'ils en avaient l'air. Leur comportement parlait pour eux. L'un après l'autre, avec une régularité quasi métronomique, ils venaient s'effondrer au pied du campement médical.
On avait prévu large. Bien à tort car en définitive seulement 3 blessés se présentèrent au dispensaire. On ne compte pas bien entendu les deux huluberlus, dont une démoniste, si si, qui descendirent le chemin qui menait à l'action pour venir sans doute se faire mousser. Elle s'enquit de singer un rituel de ressurection tout en gueulant à qui pouvait l'entendre que les soigneurs ne fichaient rien, eux qui auraient eu le temps de remettre sur pied une division entière depuis le début de l'assaut. Elle ne s'aperçut même pas que les cadavres étaient ceux d'Ecarlates, ni que son rituel n'eut aucun effet, totalement perdue dans son délire.
Au milieu de la nuit, les deux paladins s'entre-regardèrent : Mais qu'est-ce qu'ils fichaient là ? Ils faillirent éclater de rire en entendant dire dans le communicateur que des chariots avaient été attaqués et perdus ! Et qui les auraient attaqués ? Ceux qui étaient à l'abri de leurs murs ? Cette bonne blague ? Les imbéciles égarés qui se suicidaient en tentant maladroitement d'escalader les chariots ? A l'avant était l'action et l'excitation. A l'arrière l'ennui et l'inutilité. A quoi bon rester ici quand deux factionnaires auraient aussi bien fait l'affaire, voire mieux puisqu'à Hurlevent la caserne était aux mains de factionnaires, vidées de ses officiers ?
Une pierre de foyer plus tard ils étaient de retour à la caserne et bien leur en prenait : à peine rematérialisés qu'une affaire leur tombait dessus ! Le paladin eut l'impression d'entendre la voix d'Hanrius le singer : "bienv'nue en enfer". Et bien... foi de paladin, la Commandant pourrait rentrer la tête haute : en l'absence des forces vives de la Garde, la maison serait bien tenue.
Endherion
Re: Le siège d'Atreval
Esteban avait eu très peur lors du début de l'assaut sur la ville. La bande de chevaliers de la mort constituait une part non négligeable des forces, et l'agissement malséant de ces brutes sadiques ne pouvaient que donner raison à Taelis. "Nous voulons du sang", et bien, allez à Orgrimmar, et moissonnez ces minables. Laissez Lordaeron tranquille, vous avez déjà assez fait de mal comme ça. Le vieux corbeau avait raison de s'inquiéter. Les hurlements d'une pauvre idiote de draeneï non-morte venait de démolir les tentatives de persuasion. L'assaut fut donc lancé, et Llorente suivi le sénéchal. Il se sentait tout drôle de pénétrer de nouveau dans les rues étroites de la cité. Les maisons à colombages n'avaient pas changées. Pas plus que la mairie, changée en chapelle. Malgré plusieurs morts écarlates déjà, certains furent sauvés. Le moral remontait pour Esteban et son gorille. Quelques temps plus tard et des pertes minimes, Hiltar Taelis et ses ultimes fidèles étaient retranchés dans le donjon de Mardenhold, tandis que des écarlates se rendaient. Peu de destruction, et visiblement aucun mort civil. Les choses s'annonçaient finalement assez bien. C'est après l'arrestation de Taelis que les choses s'envenimèrent : deux chevaliers de la mort volèrent un mourrant, et Esteban fut assommer par un rédempteur. La rage au ventre, il décida de mettre à l'abri les corps. Avec l'aide du garde Khassim et de la prêtresse Formoza, il aligna les cadavres et les mourants le long du fort, tandis que Grimrold Nordclos faisait passer discrètement des blessés par un portail, qui débouchait dans un camp près de la scierie bouffée aux termites. Après cette besogne et la décision consensuelle de brûler les autres morts, Llorente alla voir le sénéchal, qui lui annonça par l'intermédiaire de deux rédempteurs que l'Enclave et Welton Yealth étaient chargés de faire l'état de lieux d'Hearthglen. Alors que ce stromgardien de Grimrold partit consulter des documents dans l'hôtel de ville, le vieil homme, autrefois évêque dans cette cité, entra dans une maison, et se fit mettre au lit. Hearthglen semblait sauvée.
Clairvoyant Llorente
Re: Le siège d'Atreval
Elle essuya les larmes qui coulaient de son visage en revenant au campement, la main encore endolorie.
Elle n'aurait pas à être courtisée ou convaincue, malgré le flou dans son esprit, elle savait qu'elle ne partirait pas sans avoir veillé à éliminer la "concurrence".
Son lourd passé et sa nomination en tant que Primat l'avait amenée à diriger de manière spirituelle l'ordre qui lui avait fait confiance...pour le reste, elle le dirigeait comme une entreprise. elle était sensée gagner sur plusieurs tableaux: pouvoir et richesse d'un côté, reconnaissance de l'autre...mais il lui manquait toujours l'essentiel: le respect.
elle était sure d'une chose, il y avait des traitres à la cause de ceux aux côtés desquelles elle avait pris place. Sa colère, son désir de vengeance l'avaient ils aveuglés au point de n'avoir pas su identifier correctement ces derniers?
Elle décida de partager les maigres informations avec un des deux sénéchaux, ensuite advienne que pourra. Le manque de respect, les insultes avaient continué...il était heureux qu'elle n'eut pu contacter ses freres et soeurs de foi pour leur demander de se battre...cela aurait fini en bain de sang...au profit des écarlates.
Le sommeil finit par la gagner. Mais celui ci était à nouveau peuplé de cauchemars et même si au réveil son corps semblait appaisé, il en était de loin d'en être de même pour son esprit...
Il lui avait été demandé de joindre l'équipe la plus impropable pour elle...elle y vit un nouveau manque de respect, mais elle reglerait cela plus tard...
Elle fit ce qui lui fut demandé....mais au lieu d'attendre qu'on ait fini de faire sauter la porte, elle avait entrepris d'escalader la tour. Il y avait là trois archers qui semblait attendre...des flèches, de la poix et un feu...de quoi viser et enflammer à distance. Cela lui prit un peu de temps, mais les trois corps des archers gisaient à présent au pied de la tour.
L'assault avait été donné par le bas...elle entendit un ordre "Archers, mettez le feu!" Les archers en questions là où ils étaient ne pouvaient l'entendre....la tour fut prise assez facilement.
Ensuite, le chaos, des explosions...une écurie en feu.
Le reste se déroula de maniere un peu anarchique. Parmi les survivants, elle le vit. Il n'était pas là pour les écarlates, de cela elle en était certaine et c'est sans doute cela qui l'avait mise sur une mauvaise piste.
Mais pour l'heure, sa blessure réapparaissait... en même temps qu'une autre, plus profonde, ouverte par un silence... une indifférence, en réponse à son désespoire.
La bataille était finie....elle se retira à bout de forces...et s'évanouit dans un batiment en ruines.
Elle n'aurait pas à être courtisée ou convaincue, malgré le flou dans son esprit, elle savait qu'elle ne partirait pas sans avoir veillé à éliminer la "concurrence".
Son lourd passé et sa nomination en tant que Primat l'avait amenée à diriger de manière spirituelle l'ordre qui lui avait fait confiance...pour le reste, elle le dirigeait comme une entreprise. elle était sensée gagner sur plusieurs tableaux: pouvoir et richesse d'un côté, reconnaissance de l'autre...mais il lui manquait toujours l'essentiel: le respect.
elle était sure d'une chose, il y avait des traitres à la cause de ceux aux côtés desquelles elle avait pris place. Sa colère, son désir de vengeance l'avaient ils aveuglés au point de n'avoir pas su identifier correctement ces derniers?
Elle décida de partager les maigres informations avec un des deux sénéchaux, ensuite advienne que pourra. Le manque de respect, les insultes avaient continué...il était heureux qu'elle n'eut pu contacter ses freres et soeurs de foi pour leur demander de se battre...cela aurait fini en bain de sang...au profit des écarlates.
Le sommeil finit par la gagner. Mais celui ci était à nouveau peuplé de cauchemars et même si au réveil son corps semblait appaisé, il en était de loin d'en être de même pour son esprit...
Il lui avait été demandé de joindre l'équipe la plus impropable pour elle...elle y vit un nouveau manque de respect, mais elle reglerait cela plus tard...
Elle fit ce qui lui fut demandé....mais au lieu d'attendre qu'on ait fini de faire sauter la porte, elle avait entrepris d'escalader la tour. Il y avait là trois archers qui semblait attendre...des flèches, de la poix et un feu...de quoi viser et enflammer à distance. Cela lui prit un peu de temps, mais les trois corps des archers gisaient à présent au pied de la tour.
L'assault avait été donné par le bas...elle entendit un ordre "Archers, mettez le feu!" Les archers en questions là où ils étaient ne pouvaient l'entendre....la tour fut prise assez facilement.
Ensuite, le chaos, des explosions...une écurie en feu.
Le reste se déroula de maniere un peu anarchique. Parmi les survivants, elle le vit. Il n'était pas là pour les écarlates, de cela elle en était certaine et c'est sans doute cela qui l'avait mise sur une mauvaise piste.
Mais pour l'heure, sa blessure réapparaissait... en même temps qu'une autre, plus profonde, ouverte par un silence... une indifférence, en réponse à son désespoire.
La bataille était finie....elle se retira à bout de forces...et s'évanouit dans un batiment en ruines.
Dernière édition par Cymbelîne le Lun 18 Jan 2010, 11:55, édité 3 fois
Cymbelîne
Re: Le siège d'Atreval
Ses ordres étaient simple, s'assurer de l'acheminement de médicaments, de vivres pour leurs hommes.
Inlassablement elle avait fait des allers-retours.
Le premier soir, elle était rentrée avec son frère. Le champ de bataille faisait rage mais la ville, elle, ne s'était pas endormie pour autant, à croire que les petits malfrats en profitaient. Elle l'avait quitté tard dans la nuit, le laissant finir les derniers dossiers.
La Semillanque venait d'entrer en rade, retour tardif après un jeu de cache cache avec l'ennemi. Point n'était le moment au combat, leur marchandise était bien trop précieuse: fruits et médicaments venant directement de l'Alhambra.
Cette fois, elle ne ferai plus la même erreur.. pas question de chariot, trop lourd, trop visible et surtout d'une lenteur d'une langueur monotone. Quelques heures plus tard, Atroval était en vue, les cris, la fumée, les ordres lui parvenaient. Elle se faufila jusqu'au pied de la forteresse, laissant les chevaux aux gardes.
Le sourcils froncés, elle évalua la situation avant d'attraper sa sacoche et de rejoindre les blessés.
Ho bien sur.. plein de détails l'agaçaient mais elle garda le silence, remettant sur pied leur commandant, la petite Cley en larmes pour son mortier. La nuit fut longue.. encore maintenant elle ne savait si le brule s'en sortirai.. ses plaies étaient vilaines mais le regard presque suppliant du commandant valait bien tous les sacrifices.
Tard dans la nuit.. exténuée elle reparti vers la ville.. les blessés étaient nombreux.. trop. Il fallait réapprovisionner.
Inlassablement elle avait fait des allers-retours.
Le premier soir, elle était rentrée avec son frère. Le champ de bataille faisait rage mais la ville, elle, ne s'était pas endormie pour autant, à croire que les petits malfrats en profitaient. Elle l'avait quitté tard dans la nuit, le laissant finir les derniers dossiers.
La Semillanque venait d'entrer en rade, retour tardif après un jeu de cache cache avec l'ennemi. Point n'était le moment au combat, leur marchandise était bien trop précieuse: fruits et médicaments venant directement de l'Alhambra.
Cette fois, elle ne ferai plus la même erreur.. pas question de chariot, trop lourd, trop visible et surtout d'une lenteur d'une langueur monotone. Quelques heures plus tard, Atroval était en vue, les cris, la fumée, les ordres lui parvenaient. Elle se faufila jusqu'au pied de la forteresse, laissant les chevaux aux gardes.
Le sourcils froncés, elle évalua la situation avant d'attraper sa sacoche et de rejoindre les blessés.
Ho bien sur.. plein de détails l'agaçaient mais elle garda le silence, remettant sur pied leur commandant, la petite Cley en larmes pour son mortier. La nuit fut longue.. encore maintenant elle ne savait si le brule s'en sortirai.. ses plaies étaient vilaines mais le regard presque suppliant du commandant valait bien tous les sacrifices.
Tard dans la nuit.. exténuée elle reparti vers la ville.. les blessés étaient nombreux.. trop. Il fallait réapprovisionner.
Mystiruis Hedson
Re: Le siège d'Atreval
(Edité pour éviter le metagaming)
Dernière édition par Khassim Al-Rakim le Mar 07 Nov 2017, 11:37, édité 2 fois
Khassim Al-Rakim
Re: Le siège d'Atreval
Il avait préparé soigneusement l’armure qu’on lui avait confiée, la lustrant et la vérifiant avec minutie. L’opération qui allait se mener dans les anciennes terres de Lordaeron mettrait un terme à une menace qui planait sur l’alliance et donc sur le refuge des contreforts. Gallard venait de finir son travail avec l’armure et s’enquit de faire aussi bien avec son arme.
La hache au manche de bois ciselé et à la lame large donnait de lui une image de bucheron plus que celle d’un soldat, et plus que celle d’un paladin. Son affectation était parfaite, lui qui avait suivit la tradition martiale de Stromgarde ainsi que celle de son père, et du père de son père. Il observa le tranchant, fier de lui, des qu’il eut achevé son labeur.
On sella les chevaux et quelques minutes plus tard, alors que des groupes avait été formé, rassemblant moults ordres divers, on débuta la marche. Traversant les montagnes rudes d’Alterac, Gallard pria pour que des membres du Syndicat les attaquent. Ils auraient ainsi pu faire tomber quelques larbins, et se réjouir du coup porté aux félons. Rien ne se passa sur la route et il dut se résoudre à la triste réalité. Le convoi avait une allure imposante, dissuasive.
Avec le groupe de tête, il chevaucha jusqu'à la passe au sud ouest d’Andorhal, à quelques mètres du pont de pierre. L’idée était saugrenue, construire un autre pont, moins stable, moins fiable. Alors qu’il déchargeait la charrette transportant le matériel nécessaire à la construction de ce pont, Gallar observa quelques secondes la ville en ruine non loin et grimaça de dépit.
Faire une percée dans ces cadavres décérébrés aurait pu être amusant, et plus utile.
Mais il suivait les ordres et chassa ses vilaines pensées rapidement.
Le pont était construit et un passage dégagé pour rejoindre la route principale de la région. Continuant de chevaucher en tête avec la plupart des soldats de la première ligne, il n’eut pas l’occasion de savoir ce que trainaient les autres chariots à l’arrière. Mais cela importait peu, il aurait le privilège de batailler au lieu de surveiller, et cela excitait sa hardiesse.
De la glace, c’était cela qui tombait sur les soldats à l’avant. Des pics givrés plus pointu que des tisons, mais tout aussi brulant. Les mages ne semblaient pas défaillir en face, continuant de faire pleuvoir leurs sorts, malgré l’avancée de la troupe. Le premier mur était en vue et dans les rangs cela s’agitait, la charge fut ordonnée rapidement dans une bref accalmie. Les mages ne résistèrent pas longtemps, aussi faible que le tissu qu’ils portaient, et l’enceinte première fut rapidement sous contrôle. Une petite victoire qui enivra la hardiesse des combattants, leur faisant perdre leur prudence.
Quelques mètres passèrent sous leur pas avant que le sol ne se dérobe sous leurs pieds. Tombèrent quelques uns d’entre eux dont Gallard. Par chance son avant bras fut juste empalé, mais cela ne causa pas plus de dégâts sur ses muscles. Seule la douleur l’étreignit, il la tut son un masque de grimaces alors qu’il observait la situation. Le Sénéchal avait lui aussi sombré dans ce trou mais son état semblait bien plus grave.
Les soins eurent rapidement fait de remettre d’aplomb le soldat qui repartit à la charge en direction de la tour où se situait désormais les premières lignes.
[HRP] Désolé pour le décalage par rapport aux derniers messages.
La hache au manche de bois ciselé et à la lame large donnait de lui une image de bucheron plus que celle d’un soldat, et plus que celle d’un paladin. Son affectation était parfaite, lui qui avait suivit la tradition martiale de Stromgarde ainsi que celle de son père, et du père de son père. Il observa le tranchant, fier de lui, des qu’il eut achevé son labeur.
On sella les chevaux et quelques minutes plus tard, alors que des groupes avait été formé, rassemblant moults ordres divers, on débuta la marche. Traversant les montagnes rudes d’Alterac, Gallard pria pour que des membres du Syndicat les attaquent. Ils auraient ainsi pu faire tomber quelques larbins, et se réjouir du coup porté aux félons. Rien ne se passa sur la route et il dut se résoudre à la triste réalité. Le convoi avait une allure imposante, dissuasive.
Avec le groupe de tête, il chevaucha jusqu'à la passe au sud ouest d’Andorhal, à quelques mètres du pont de pierre. L’idée était saugrenue, construire un autre pont, moins stable, moins fiable. Alors qu’il déchargeait la charrette transportant le matériel nécessaire à la construction de ce pont, Gallar observa quelques secondes la ville en ruine non loin et grimaça de dépit.
Faire une percée dans ces cadavres décérébrés aurait pu être amusant, et plus utile.
Mais il suivait les ordres et chassa ses vilaines pensées rapidement.
Le pont était construit et un passage dégagé pour rejoindre la route principale de la région. Continuant de chevaucher en tête avec la plupart des soldats de la première ligne, il n’eut pas l’occasion de savoir ce que trainaient les autres chariots à l’arrière. Mais cela importait peu, il aurait le privilège de batailler au lieu de surveiller, et cela excitait sa hardiesse.
De la glace, c’était cela qui tombait sur les soldats à l’avant. Des pics givrés plus pointu que des tisons, mais tout aussi brulant. Les mages ne semblaient pas défaillir en face, continuant de faire pleuvoir leurs sorts, malgré l’avancée de la troupe. Le premier mur était en vue et dans les rangs cela s’agitait, la charge fut ordonnée rapidement dans une bref accalmie. Les mages ne résistèrent pas longtemps, aussi faible que le tissu qu’ils portaient, et l’enceinte première fut rapidement sous contrôle. Une petite victoire qui enivra la hardiesse des combattants, leur faisant perdre leur prudence.
Quelques mètres passèrent sous leur pas avant que le sol ne se dérobe sous leurs pieds. Tombèrent quelques uns d’entre eux dont Gallard. Par chance son avant bras fut juste empalé, mais cela ne causa pas plus de dégâts sur ses muscles. Seule la douleur l’étreignit, il la tut son un masque de grimaces alors qu’il observait la situation. Le Sénéchal avait lui aussi sombré dans ce trou mais son état semblait bien plus grave.
Les soins eurent rapidement fait de remettre d’aplomb le soldat qui repartit à la charge en direction de la tour où se situait désormais les premières lignes.
[HRP] Désolé pour le décalage par rapport aux derniers messages.
Ralek Olmessa
Re: Le siège d'Atreval
L'étendart était bercé par le vent, ainsi planté sur la plus haute tour du Donjon d'Atreval.
Un magnifique "L" de couleur bleue, parsemé de subtiles dorures sur un fond blanc de nacre, qui resplendissait ainsi au plus haut la forteresse.
Les combats étaient terminés depuis maintenant quelques heures, et déja, les corps des Ecarlates morts étaient brûlés, les différentes armes répertoriées, les machines de siège regroupées, et surtout, surtout, les blessés soignés.
Qu'ils soient civils d'Atreval, ou soldats de la coalition qui s'était portée à l'assaut de cette forteresse, chacun recevait les soins qu'il était en droit d'attendre.
Les Rédempteurs s'agitaient en tous sens, aux cotés de ceux de l'Enclave. Hiltar Taelis, prisonnier, enchainé, et ceux de Hurlevent avaient traversé un portail pour la Cité du Roi Varian Wrynn depuis plusieurs heures à présent. Le Commandant de Purification devait se trouver dans la prison, au quartier de haute sécurité, selon toutes vraissemblances.
Son jugement viendrait bientot, idem pour ceux qui l'accompagnaient, l'Evêque, et la Prêtresse. Il ne faisait guère de doute que pour ceux-ci, la fin était toute proche. Enfin.
Idrid d'habitude si divisé, quant au sort de ses frères et soeurs de Lordaeron, n'éprouvait ici aucune émotion, aucune tristesse. Selon lui, l'ordre Purification était une honte pour Lordaeron, des beaux parleurs manipulant les Trois Vertus à leurs avantages, n'ayant pas combattu une goule de près ou de loin depuis de longs mois.
Ils avaient eu le mérité de coaliser nombreux combattants, contre eux, en cela c'était déja quelque chose de fort, mais la fin était venu.
Envoyant ses ordres au personnel du Bouclier Pieux, en Austrivage, Idrid leur fit demander l'émission d'une missive, à faire lire en place publique le plus tôt possible dans chaque cité fidèle à l'Alliance.
Un magnifique "L" de couleur bleue, parsemé de subtiles dorures sur un fond blanc de nacre, qui resplendissait ainsi au plus haut la forteresse.
Les combats étaient terminés depuis maintenant quelques heures, et déja, les corps des Ecarlates morts étaient brûlés, les différentes armes répertoriées, les machines de siège regroupées, et surtout, surtout, les blessés soignés.
Qu'ils soient civils d'Atreval, ou soldats de la coalition qui s'était portée à l'assaut de cette forteresse, chacun recevait les soins qu'il était en droit d'attendre.
Les Rédempteurs s'agitaient en tous sens, aux cotés de ceux de l'Enclave. Hiltar Taelis, prisonnier, enchainé, et ceux de Hurlevent avaient traversé un portail pour la Cité du Roi Varian Wrynn depuis plusieurs heures à présent. Le Commandant de Purification devait se trouver dans la prison, au quartier de haute sécurité, selon toutes vraissemblances.
Son jugement viendrait bientot, idem pour ceux qui l'accompagnaient, l'Evêque, et la Prêtresse. Il ne faisait guère de doute que pour ceux-ci, la fin était toute proche. Enfin.
Idrid d'habitude si divisé, quant au sort de ses frères et soeurs de Lordaeron, n'éprouvait ici aucune émotion, aucune tristesse. Selon lui, l'ordre Purification était une honte pour Lordaeron, des beaux parleurs manipulant les Trois Vertus à leurs avantages, n'ayant pas combattu une goule de près ou de loin depuis de longs mois.
Ils avaient eu le mérité de coaliser nombreux combattants, contre eux, en cela c'était déja quelque chose de fort, mais la fin était venu.
Envoyant ses ordres au personnel du Bouclier Pieux, en Austrivage, Idrid leur fit demander l'émission d'une missive, à faire lire en place publique le plus tôt possible dans chaque cité fidèle à l'Alliance.
"Oyez oyez braves gens !
Le traitre Hiltar Taelis dort en ce moment en prison, en attente de jugement !
Ses troupes sont en déroute, et en majeure partie décimées !
C'est l'action des courageux fils et filles de l'Alliance qui a permis la fin de ce manipulateur de foule, de ce traitre aux Trois Vertus, de ce criminel de guerre, ainsi que de tout de son ordre ! Atreval va à présent renaître de ses cendres, pour le bien de l'Alliance !
Réjouissez vous, car en ces heures sombres, cette victoire en est une pour tous ceux attachant de l'importance à la Vie, et à son Respect, dans toutes les formes que ce soit !
Gloire à l'Alliance !"
Idrid
Re: Le siège d'Atreval
Noir.
Ténebres.
Souffrance.
Neltharian regarda l'Humain vautré à ses pieds, sa gorge lanchant des borborygmes incomprehensibles, tandis que ses mains tentaient vainement de contenir ses intestins à l'interieur de son ventre évisçeré.
Son odorat captait les effluves de la bataille en amont... De la bataille. Neltharian éclata de rire. Il n'y avait pas eu de guerre. Il y avait eu une boucherie. Semelys et les siens avaient agit à la perfection.
"Bientôt." se promit l'elfe de sang...
Les écarlates ne representaient plus un danger désormais. Seuls restaient les petites poches près de la Main de Tyr qui fournissaient à Berce Ame un "Bouclier" vivant parfaitement adapté. Il ne restait plus qu'a attendre. Il y avait encore des civils vivants à Atreval. Neltharian se demanda si la Rédemption allait y établir une tête de pont, avantage non négligeable pour elle dans sa quête de récupération des terres brisées du Nordland...
Ou allait t'elle laisser là ce poste détruit?
Dans tous les cas, il serait gagnant.
"-Fwewe."
Neltharian se tourna vers le Troll qui l'avait interpellé.
"-Des mouvements de la Horde?
-Ils sont massés à la fwontiewe, mais ne font wien pouw awancer.
-Merci Zarr'Jin. Prevenez Arthégos et les autres de rester sur leurs gardes. Nous ne devons pas laisser nos alliés extenués être prient par surprise..."
Le Troll inclina la tête et s'en retourna vers les postes avançés établient par la Reflexion dans le but de surveiller les intrusions ennemies.
Neltharian reporta quant à lui son attention sur l'Homme agonisant.
"-Ne t'inquietes pas... Je ne vais pas te laisser mourir." sussura t'il en sortant de sa besace un orbe aussi noire que que la nuit, ainsi qu'une substance êtrange dans une fiole...
Le prisonnier voulut crier, mais l'elfe de sang l'avait muselé avec sa magie impie. Seuls ses yeux refleterent sa souffrance intense quand Neltharian lui plonga l'Orbe dans les visceres.
"-C'est un preté pour un rendu aprés tout... N'es-ce pas, mon petit pantin?"
Ténebres.
Souffrance.
Neltharian regarda l'Humain vautré à ses pieds, sa gorge lanchant des borborygmes incomprehensibles, tandis que ses mains tentaient vainement de contenir ses intestins à l'interieur de son ventre évisçeré.
Son odorat captait les effluves de la bataille en amont... De la bataille. Neltharian éclata de rire. Il n'y avait pas eu de guerre. Il y avait eu une boucherie. Semelys et les siens avaient agit à la perfection.
"Bientôt." se promit l'elfe de sang...
Les écarlates ne representaient plus un danger désormais. Seuls restaient les petites poches près de la Main de Tyr qui fournissaient à Berce Ame un "Bouclier" vivant parfaitement adapté. Il ne restait plus qu'a attendre. Il y avait encore des civils vivants à Atreval. Neltharian se demanda si la Rédemption allait y établir une tête de pont, avantage non négligeable pour elle dans sa quête de récupération des terres brisées du Nordland...
Ou allait t'elle laisser là ce poste détruit?
Dans tous les cas, il serait gagnant.
"-Fwewe."
Neltharian se tourna vers le Troll qui l'avait interpellé.
"-Des mouvements de la Horde?
-Ils sont massés à la fwontiewe, mais ne font wien pouw awancer.
-Merci Zarr'Jin. Prevenez Arthégos et les autres de rester sur leurs gardes. Nous ne devons pas laisser nos alliés extenués être prient par surprise..."
Le Troll inclina la tête et s'en retourna vers les postes avançés établient par la Reflexion dans le but de surveiller les intrusions ennemies.
Neltharian reporta quant à lui son attention sur l'Homme agonisant.
"-Ne t'inquietes pas... Je ne vais pas te laisser mourir." sussura t'il en sortant de sa besace un orbe aussi noire que que la nuit, ainsi qu'une substance êtrange dans une fiole...
Le prisonnier voulut crier, mais l'elfe de sang l'avait muselé avec sa magie impie. Seuls ses yeux refleterent sa souffrance intense quand Neltharian lui plonga l'Orbe dans les visceres.
"-C'est un preté pour un rendu aprés tout... N'es-ce pas, mon petit pantin?"
Neltharian
Re: Le siège d'Atreval
La nouvelle se répand rapidement, de taverne en taverne, de ville en ville : Âtreval est tombé !
Herümor Garde-bois
Re: Le siège d'Atreval
( A écouter avec ceci : https://www.youtube.com/watch?v=2zFReeDI6WY&feature=related )
Le prétorien releva la tête.
Hagard, tuméfié et groggy il observa les alentours, étendu au sol. Immobile, les jambes brisées, son regard allait et venait de gauche à droite. Une longue colonne de fumées montait de l’écurie et de lointaines explosions retentissaient encore, mêlées au fracas des armes de quelques irréductibles poches de résistance écarlate dans la ville. Tout autour du soldat Srednalf, des corps reposaient sans vie, des corps de soldats écarlate, des corps de lordaeronnais. Là-bas, la dépouille d’un archer encore coiffé de son bandeau carmin. Ici, le cadavre pâle d’un officier en armure d’apparat. Encore là, une mage recroquevillée sur elle-même, son bâton de magie gisant à ses cotés. Srednalf tenta de se déplacer, mais il poussa un gémissement de douleur. Ses deux jambes lui faisaient horriblement souffrir et il était vain de tenter de se relever. Srednalf se mit alors à ramper parmi les corps sans vie. A quelques pas de là, cinq soldats de l’Alliance se ruaient en direction du donjon, encadrés par un officier à cheval qui aboyait ses ordres en commun. D’autres cavaliers se déplaçaient également en formation au sein de la place-forte, sillonnant les ruelles de la cité. Personne ne semblait remarquer la présence de l’écarlate mourant. Le prétorien rampa pendant encore quelques bons mètres puis, à bout de souffle, il s’appuya contre le muret d’un potager et ramena contre lui une bannière écarlate qu’il tenait fermement entre ses mains depuis le début de l’assaut. Srednalf retira son heaume, le posa à ses cotés puis posa son regard sur son étendard. Il était maculé de poussière, de terre et de sang séché. Le soldat entreprit de lui redonner une certaine contenance. Avec des gestes lent et tendre, il tira un chiffon de sous son plastron et le passa sur la bannière, en retirant la saleté. Sa besogne accompli, le prétorien tourna son regard en direction du donjon. Au sommet de celui-ci, les couleurs écarlates étaient descendues pour laisser place au drapeau frappé d’un « L » bleu, le symbole de Lordaeron. Srednalf détourna la tête. Ce qu’il voyait lui causait une atroce souffrance, le blessait dans son âme et lui enlevait toute volonté de poursuivre l’affrontement.
« - A quoi bon, après tout. » pensa à voix-haute le jeune prétorien.
Lordaeron n’était plus. La chute de Purification marquait la fin de l’espérance de tout un peuple. La fin des institutions du grand royaume. La mort d’une nation. Inutile d’espérer revoir Lordaeron aux mains de citoyens légitimes. Les troupes de l’Alliance avaient déclenchés une guerre civile. Ici, sur cette terre, des lordaeronnais avaient affrontés d’autres lordaeronnais, dirigés par Hurlevent et par cette prétendue « Alliance ». Une fédération d’états parasites. Des parasites.
Srednalf porta la bannière écarlate à ses lèvres et lui adressa un baiser. Il ferma les paupières. Une larme perla, roula sur sa joue, avant de se perdre dans sa barbe sale et hirsute. Il resta silencieux et immobile pendant plusieurs minutes. Puis finalement, à regret, il tira son épée hors de son fourreau. Etais-ce juste de finir ainsi ? Etais-ce juste d’avoir été blessé par un humain, un frère de race ? Etais-ce juste de ramper au sol, les deux jambes brisées par une chute de plusieurs mètres ? Ce conflit avait duré moins de dix ans. Et déjà, pour Srednalf, il s’achevait.
Le prétorien fixa son reflet dans la lame de son épée. L’image que lui renvoyait celle-ci ne lui plaisait guère. Un visage blafard et émacié, aux pommettes saillantes et aux cheveux sales. Autant en finir tout de suite. D’un geste rapide, il se transperça l’abdomen avec la pointe de l’arme. La plaque de son armure s’esquinta et la cotte de mailles qui protégeait son corps se déchira. Il sentit le froid de la lame lui percer les entrailles. Puis, le froid laissa place à la chaleur. Une intense chaleur qui irradiait toute sa plaie, tout son abdomen puis tout son corps. Le sang chaud s’écoulait lentement de la blessure. Paupières mi-closes, le prétorien se laissa partir. Il esquissa un sourire et se laissa glisser le long du muret, pour s’étouffer dans son propre sang.
Les formes et les contours devinrent flous. Une vive lumière éblouissait à présent la vision du mourant. Srednalf avait finalement trouvé la paix intérieure. Quelques têtes se penchèrent au-dessus du prétorien, puis ce fut le noir complet.
Il devait sans doute être mort.
Le prétorien releva la tête.
Hagard, tuméfié et groggy il observa les alentours, étendu au sol. Immobile, les jambes brisées, son regard allait et venait de gauche à droite. Une longue colonne de fumées montait de l’écurie et de lointaines explosions retentissaient encore, mêlées au fracas des armes de quelques irréductibles poches de résistance écarlate dans la ville. Tout autour du soldat Srednalf, des corps reposaient sans vie, des corps de soldats écarlate, des corps de lordaeronnais. Là-bas, la dépouille d’un archer encore coiffé de son bandeau carmin. Ici, le cadavre pâle d’un officier en armure d’apparat. Encore là, une mage recroquevillée sur elle-même, son bâton de magie gisant à ses cotés. Srednalf tenta de se déplacer, mais il poussa un gémissement de douleur. Ses deux jambes lui faisaient horriblement souffrir et il était vain de tenter de se relever. Srednalf se mit alors à ramper parmi les corps sans vie. A quelques pas de là, cinq soldats de l’Alliance se ruaient en direction du donjon, encadrés par un officier à cheval qui aboyait ses ordres en commun. D’autres cavaliers se déplaçaient également en formation au sein de la place-forte, sillonnant les ruelles de la cité. Personne ne semblait remarquer la présence de l’écarlate mourant. Le prétorien rampa pendant encore quelques bons mètres puis, à bout de souffle, il s’appuya contre le muret d’un potager et ramena contre lui une bannière écarlate qu’il tenait fermement entre ses mains depuis le début de l’assaut. Srednalf retira son heaume, le posa à ses cotés puis posa son regard sur son étendard. Il était maculé de poussière, de terre et de sang séché. Le soldat entreprit de lui redonner une certaine contenance. Avec des gestes lent et tendre, il tira un chiffon de sous son plastron et le passa sur la bannière, en retirant la saleté. Sa besogne accompli, le prétorien tourna son regard en direction du donjon. Au sommet de celui-ci, les couleurs écarlates étaient descendues pour laisser place au drapeau frappé d’un « L » bleu, le symbole de Lordaeron. Srednalf détourna la tête. Ce qu’il voyait lui causait une atroce souffrance, le blessait dans son âme et lui enlevait toute volonté de poursuivre l’affrontement.
« - A quoi bon, après tout. » pensa à voix-haute le jeune prétorien.
Lordaeron n’était plus. La chute de Purification marquait la fin de l’espérance de tout un peuple. La fin des institutions du grand royaume. La mort d’une nation. Inutile d’espérer revoir Lordaeron aux mains de citoyens légitimes. Les troupes de l’Alliance avaient déclenchés une guerre civile. Ici, sur cette terre, des lordaeronnais avaient affrontés d’autres lordaeronnais, dirigés par Hurlevent et par cette prétendue « Alliance ». Une fédération d’états parasites. Des parasites.
Srednalf porta la bannière écarlate à ses lèvres et lui adressa un baiser. Il ferma les paupières. Une larme perla, roula sur sa joue, avant de se perdre dans sa barbe sale et hirsute. Il resta silencieux et immobile pendant plusieurs minutes. Puis finalement, à regret, il tira son épée hors de son fourreau. Etais-ce juste de finir ainsi ? Etais-ce juste d’avoir été blessé par un humain, un frère de race ? Etais-ce juste de ramper au sol, les deux jambes brisées par une chute de plusieurs mètres ? Ce conflit avait duré moins de dix ans. Et déjà, pour Srednalf, il s’achevait.
Le prétorien fixa son reflet dans la lame de son épée. L’image que lui renvoyait celle-ci ne lui plaisait guère. Un visage blafard et émacié, aux pommettes saillantes et aux cheveux sales. Autant en finir tout de suite. D’un geste rapide, il se transperça l’abdomen avec la pointe de l’arme. La plaque de son armure s’esquinta et la cotte de mailles qui protégeait son corps se déchira. Il sentit le froid de la lame lui percer les entrailles. Puis, le froid laissa place à la chaleur. Une intense chaleur qui irradiait toute sa plaie, tout son abdomen puis tout son corps. Le sang chaud s’écoulait lentement de la blessure. Paupières mi-closes, le prétorien se laissa partir. Il esquissa un sourire et se laissa glisser le long du muret, pour s’étouffer dans son propre sang.
Les formes et les contours devinrent flous. Une vive lumière éblouissait à présent la vision du mourant. Srednalf avait finalement trouvé la paix intérieure. Quelques têtes se penchèrent au-dessus du prétorien, puis ce fut le noir complet.
Il devait sans doute être mort.
Scarlet Rouge
Re: Le siège d'Atreval
Dommage...
Oui...si nous étions revenus plus tôt , si nous avions été plus unis...
Oui...
Du haut d'une colline , a distance respectable du campement allié et du rempart en ruine , L'orc se tenait droit dans le ciel noir des Maleterres...
On sentait la puanteur des charniers d'où il était , l'odeur de la chair brulé , de la fumé de cadavres sans vie...
Des charognards était déjà présent , commençant déjà leur travail répugnant...
Une pensée effleurât l'esprit du guerrier non-mort...
-Est ce qu'ils s'aperçoivent au moins ce que leur "victoire" leur a couté?La souffrance engendré par toute cette folie?
Je ne sais pas , je suis au dessus de toutes ces préoccupation depuis bien longtemps...
Voila pourquoi je n'ai pas de considération pour eux...
L'Orc remonta sur son loup de bataille , il en avait assez vue pour le moment...
Et bientôt,oh oui,très bientôt , ils comprendraient le prix véritable de cette victoire...
Oui...si nous étions revenus plus tôt , si nous avions été plus unis...
Oui...
Du haut d'une colline , a distance respectable du campement allié et du rempart en ruine , L'orc se tenait droit dans le ciel noir des Maleterres...
On sentait la puanteur des charniers d'où il était , l'odeur de la chair brulé , de la fumé de cadavres sans vie...
Des charognards était déjà présent , commençant déjà leur travail répugnant...
Une pensée effleurât l'esprit du guerrier non-mort...
-Est ce qu'ils s'aperçoivent au moins ce que leur "victoire" leur a couté?La souffrance engendré par toute cette folie?
Je ne sais pas , je suis au dessus de toutes ces préoccupation depuis bien longtemps...
Voila pourquoi je n'ai pas de considération pour eux...
L'Orc remonta sur son loup de bataille , il en avait assez vue pour le moment...
Et bientôt,oh oui,très bientôt , ils comprendraient le prix véritable de cette victoire...
Aka"Courroux-Terrestre
Re: Le siège d'Atreval
De l'écoeurement.
Ce n'était pas les longues heures à tenir sous la pluie de flèches, la veille, aux portes.
Ce n'était pas la douleur ni la fatigue, ni la tension des combats acharnés contre les battants épais - le martèlement puissant du bélier contre le bois, à faire trembler le ciel, les cris trémulants de l'Abomination, fierté de Kiera - alors que les défenseurs se faisaient un plaisir de les cribler de projectiles, de liquides corrosifs, et même de chaises ou de balistes inutilisables.
Ce n'était pas les hurlements du mortier, ni le sifflement sourd des traits tirés par les engins de siège.
Ce n'était pas ce dernier piège insidieux avant que la lourde, immense porte ne s'effondre enfin sous les tremblements du sol ; cette fosse dans laquelle il était tombé, la jambe percée d'un pic, forcé d'accepter l'aide de Fëarielle pour s'en sortir.
Ce n'était même pas tous ces cris qui auraient vrillé les tympans de n'importe qui, Fanélia qui se déchirait la gorge en hurlant ses ordres, les clameurs des blessés, les grondements des guerriers, les aboiements des défenseurs, les vagissements des goules qui se jetaient sur les murailles avant de tomber comme des insectes, foudroyées par les sorts adverses.
Cela, c'était la guerre. La guerre, il l'avait toujours acceptée, affrontée, désirée aussi ardemment qu'une amante de fer et de sang. Il savait les blessures, et les cris et les coups et les brûlures. Il connaissait par coeur l'odeur puissante et amère du sang, celle de la poudre, celle de la chair calcinée. Il connaissait par coeur la boue des champs de bataille, mêlée de terre fondue et de liqueurs déversées par les corps éventrés. Cela, pour lui, n'avait rien d'écoeurant.
Rien d'écoeurant.
Mais c'était la maison vide, écroulée sur leur tête dans un grand fracas sans leur avoir livré le moindre combat qui vaille la peine d'être mené. C'était les cris railleurs de défenseurs insaisissables. C'était les corps innombrables abattus par d'autres lames que la sienne. C'était les regards hautains, méprisants, de ses "alliés". C'était le fiel de l'Evêque, sa voix enduite de miel, ses yeux de vieux serpent. Et, surtout, surtout, c'était cette masse de roquets aboyant, la bave leur moussant aux lèvres, qui s'était pressée autour d'un Taelis à l'hallali.
De l'écoeurement.
Tout du long, dans Âtreval, il avait lancé le nom d'Hiltar à la face des défenseurs. Espérant, enfin, que l'adversaire véritable se montre. Espérant que bataille serait livrée, de ces batailles qui voient le fer croiser le fer, et les épées fouiller les blessures. Son poing s'était serré bien des fois sur la chaînette d'argent, trophée d'une rencontre en Maleterres bien des jours auparavant, trophée dont il avait même récupéré le jumeau dans la maison vide de Taelis. Deux colliers, deux alliances. Celle d'une vieille union désormais brisée. Celle d'un amour, l'amour de Suniva envers le Commandeur des Ecarlates. Un symbole. Une provocation qui aurait amplement justifié un duel - ce duel-là, qu'il était venu chercher auprès de Taelis après l'avoir longtemps désiré.
Mais lorsqu'il avait vu la foule hérissée de lames encore chaudes du sang versé, et les regards innombrables, acérés comme des couteaux, portés sur Taelis privé de secours, il avait compris.
Il n'y avait plus de combat pour lui. Plus aucun combat qui vaille la peine d'être engagé. Défier Taelis ici, au milieu de cette meute de vivants surexcités, aurait été s'abaisser à leur niveau : celui de chiots enragés que l'odeur du sang rend ivres de puissance. Il ne voulut pas mêler sa voix à tous ceux qui réclamaient la mort instantanée du Commandeur de Purification. Et si Hiltar avait été tué sur place, pour rien au monde il n'aurait trempé son fer dans le corps de son ennemi.
Aucun honneur à combattre un adversaire à dix contre un. Aucun honneur à achever l'homme à terre. Aucun honneur à mordre une blessure qui est le fait d'un autre, si forte la haine soit-elle.
Une dernière fois, Semelys serra les deux chaînettes d'argent dans son poing, avant de héler Taelis, sa voix portant péniblement parmi les clameurs environnantes, et de lui jeter ses trophées au visage. Un signe de victoire, autant que de renoncement. En vérité, Semelys avait tenu sa promesse : en vérité, il avait rendu à Hiltar ce qui lui appartenait. Mais le regard de Taelis n'exprima rien, et ses lèvres demeurèrent closes.
La suite n'eut pas grand intérêt. Hiltar fut conduit dans la grand'salle, enchaîné. Quelques échanges de paroles, des provocations insipides, des déclarations vides de sens du côté des vainqueurs comme de celui du vaincu. C'était terminé. Le Défi était achevé, bien que lui laissant un goût amer sur la langue.
Semelys se détourna, appelant le Clan à quitter les lieux. La déception de ses guerriers était évidente, sans doute en partie pour les mêmes raisons que lui - mais il n'y avait plus rien pour eux ici, à part un dû à prélever parmi les morts. Une dîme à payer par Âtreval, de chair et de sang. Qu'ils prélevèrent sans hésitation, car ils en avaient tous les droits.
Sans faire plus de vagues, le Clan repartit, laissant Âtreval aux mains des vivants. D'aucuns avaient planté le symbole de la victoire au sommet de la tour du Donjon, et les couleurs de Lordaeron claquaient fièrement au vent - arrachant à Semelys un sourire, très bref. La bataille était terminée, mais quelque chose d'autre venait de commencer. Pour sûr, cet affrontement avait secoué bien des territoires, et l'impact de tout ceci allait être conséquent, y compris pour lui... Y compris, et surtout peut-être, pour Berce-Âmes.
Car la présence des siens à cette bataille, outre l'apport purement militaire, allait soulever bien des questions, et créer probablement bien des remous dans les esprits. Il était probable que certaines personnes commencent à entrevoir les enjeux symboliques et politiques cachés derrière cette victoire. Dans tous les cas, Semelys et les siens se devaient d'être prêts.
---
Ce n'était pas les longues heures à tenir sous la pluie de flèches, la veille, aux portes.
Ce n'était pas la douleur ni la fatigue, ni la tension des combats acharnés contre les battants épais - le martèlement puissant du bélier contre le bois, à faire trembler le ciel, les cris trémulants de l'Abomination, fierté de Kiera - alors que les défenseurs se faisaient un plaisir de les cribler de projectiles, de liquides corrosifs, et même de chaises ou de balistes inutilisables.
Ce n'était pas les hurlements du mortier, ni le sifflement sourd des traits tirés par les engins de siège.
Ce n'était pas ce dernier piège insidieux avant que la lourde, immense porte ne s'effondre enfin sous les tremblements du sol ; cette fosse dans laquelle il était tombé, la jambe percée d'un pic, forcé d'accepter l'aide de Fëarielle pour s'en sortir.
Ce n'était même pas tous ces cris qui auraient vrillé les tympans de n'importe qui, Fanélia qui se déchirait la gorge en hurlant ses ordres, les clameurs des blessés, les grondements des guerriers, les aboiements des défenseurs, les vagissements des goules qui se jetaient sur les murailles avant de tomber comme des insectes, foudroyées par les sorts adverses.
Cela, c'était la guerre. La guerre, il l'avait toujours acceptée, affrontée, désirée aussi ardemment qu'une amante de fer et de sang. Il savait les blessures, et les cris et les coups et les brûlures. Il connaissait par coeur l'odeur puissante et amère du sang, celle de la poudre, celle de la chair calcinée. Il connaissait par coeur la boue des champs de bataille, mêlée de terre fondue et de liqueurs déversées par les corps éventrés. Cela, pour lui, n'avait rien d'écoeurant.
Rien d'écoeurant.
Mais c'était la maison vide, écroulée sur leur tête dans un grand fracas sans leur avoir livré le moindre combat qui vaille la peine d'être mené. C'était les cris railleurs de défenseurs insaisissables. C'était les corps innombrables abattus par d'autres lames que la sienne. C'était les regards hautains, méprisants, de ses "alliés". C'était le fiel de l'Evêque, sa voix enduite de miel, ses yeux de vieux serpent. Et, surtout, surtout, c'était cette masse de roquets aboyant, la bave leur moussant aux lèvres, qui s'était pressée autour d'un Taelis à l'hallali.
De l'écoeurement.
Tout du long, dans Âtreval, il avait lancé le nom d'Hiltar à la face des défenseurs. Espérant, enfin, que l'adversaire véritable se montre. Espérant que bataille serait livrée, de ces batailles qui voient le fer croiser le fer, et les épées fouiller les blessures. Son poing s'était serré bien des fois sur la chaînette d'argent, trophée d'une rencontre en Maleterres bien des jours auparavant, trophée dont il avait même récupéré le jumeau dans la maison vide de Taelis. Deux colliers, deux alliances. Celle d'une vieille union désormais brisée. Celle d'un amour, l'amour de Suniva envers le Commandeur des Ecarlates. Un symbole. Une provocation qui aurait amplement justifié un duel - ce duel-là, qu'il était venu chercher auprès de Taelis après l'avoir longtemps désiré.
Mais lorsqu'il avait vu la foule hérissée de lames encore chaudes du sang versé, et les regards innombrables, acérés comme des couteaux, portés sur Taelis privé de secours, il avait compris.
Il n'y avait plus de combat pour lui. Plus aucun combat qui vaille la peine d'être engagé. Défier Taelis ici, au milieu de cette meute de vivants surexcités, aurait été s'abaisser à leur niveau : celui de chiots enragés que l'odeur du sang rend ivres de puissance. Il ne voulut pas mêler sa voix à tous ceux qui réclamaient la mort instantanée du Commandeur de Purification. Et si Hiltar avait été tué sur place, pour rien au monde il n'aurait trempé son fer dans le corps de son ennemi.
Aucun honneur à combattre un adversaire à dix contre un. Aucun honneur à achever l'homme à terre. Aucun honneur à mordre une blessure qui est le fait d'un autre, si forte la haine soit-elle.
Une dernière fois, Semelys serra les deux chaînettes d'argent dans son poing, avant de héler Taelis, sa voix portant péniblement parmi les clameurs environnantes, et de lui jeter ses trophées au visage. Un signe de victoire, autant que de renoncement. En vérité, Semelys avait tenu sa promesse : en vérité, il avait rendu à Hiltar ce qui lui appartenait. Mais le regard de Taelis n'exprima rien, et ses lèvres demeurèrent closes.
La suite n'eut pas grand intérêt. Hiltar fut conduit dans la grand'salle, enchaîné. Quelques échanges de paroles, des provocations insipides, des déclarations vides de sens du côté des vainqueurs comme de celui du vaincu. C'était terminé. Le Défi était achevé, bien que lui laissant un goût amer sur la langue.
Semelys se détourna, appelant le Clan à quitter les lieux. La déception de ses guerriers était évidente, sans doute en partie pour les mêmes raisons que lui - mais il n'y avait plus rien pour eux ici, à part un dû à prélever parmi les morts. Une dîme à payer par Âtreval, de chair et de sang. Qu'ils prélevèrent sans hésitation, car ils en avaient tous les droits.
Sans faire plus de vagues, le Clan repartit, laissant Âtreval aux mains des vivants. D'aucuns avaient planté le symbole de la victoire au sommet de la tour du Donjon, et les couleurs de Lordaeron claquaient fièrement au vent - arrachant à Semelys un sourire, très bref. La bataille était terminée, mais quelque chose d'autre venait de commencer. Pour sûr, cet affrontement avait secoué bien des territoires, et l'impact de tout ceci allait être conséquent, y compris pour lui... Y compris, et surtout peut-être, pour Berce-Âmes.
Car la présence des siens à cette bataille, outre l'apport purement militaire, allait soulever bien des questions, et créer probablement bien des remous dans les esprits. Il était probable que certaines personnes commencent à entrevoir les enjeux symboliques et politiques cachés derrière cette victoire. Dans tous les cas, Semelys et les siens se devaient d'être prêts.
---
Semelys- Personnages Joués : Mrrrrh...
Re: Le siège d'Atreval
Désespérés, certains s’acharnaient à consolider la porte du fort, mais elle allait tomber, comme les autres. Une main lourde attrapa mon bras et me tira à l’écart de la cohue, je regardai les visages décomposés et blêmes de mes frères, vaillants jusqu’au bout, ils ne s’étaient pas enfuis, ils resteraient fidèles jusqu’à la mort. Un couloir, un autre, les hommes courraient dans tous les sens, me bousculaient, m’interpellaient, je fus incapable de leur répondre. L’homme s’arrêta devant moi, un endroit au calme dans le fort, nous étions seuls. Il prit délicatement mon visage dans ses mains, j’appuyai mon front contre le sien et les cris et plaintes s’arrêtèrent. Les larmes ne tardèrent pas à ruisseler sur mes joues et chaque parole, chaque mot tendre qu’il prononça me fit l’effet d’un poignard qu’on m’enfonçait dans la poitrine. Nous étions perdus. Il était perdu. Lui. Il devait payer pour ses crimes mais est-ce un crime d’agir pour ses convictions, d’être prêt à tuer et mourir pour elles ? Ils voulaient sa mort, mais ils étaient tous responsables de ce qu’il était devenu. Leur meilleur ennemi, l’homme sur qui il est facile de s’acharner.
Cette pensée m’était insupportable, je me résignai à subir le même sort que lui.
Les cris de fureur se rapprochaient. Je sentis leur présence avant de les voir, ils étaient nombreux et déchaînés, ils rugissaient. Il me plaça derrière lui et je fermai les yeux, en pleurs. J’entendis le son de leurs voix mais les mots me semblaient des objets trop malcommodes, je ne parvenais pas à me concentrer sur le sens que ces chiens enragés voulaient leur donner. Je désirais seulement qu’ils fassent silence. Je dressai alors mes propres protections mentales et m’isolai dans mon chagrin.
C’était donc ainsi que tout devait s’achever. Les bannières déchirées de l’illustre Croisade n’étaient plus que des bouts de tissus pâles, décolorés. Le vent de la mort et de l’échec s’infiltrait dans tous les recoins de la forteresse.
Des épées nous percent le flanc, le sang et l'eau se déversent à travers le pays.
Proférer de vaines paroles d'un esprit dépravé, se cramponner à d'étranges promesses, n'avoir jamais été capable de distinguer le bien du mal, comment pourrions nous le supporter davantage ? Embrassons la mort salvatrice et libérons-nous du joug de ces damnés.
Tu cherches à donner la mort, tu veux répandre le sang des purs. Homme mort, homme mort, quand te réveilleras-tu ?
Ton esprit plein de toiles d'araignées, tes yeux de poussière.
As-tu la moindre foi ?
De la façon dont tu tiens la tête, tu maudis la Lumière de chacun de tes gestes,
Qu'est-ce que tu essaies de prouver ?
Ils ont prouvé qu’ils ne pouvaient plus être sauvés. Il est curieux que le courage physique soit si répandu en ce monde et le courage moral si rare. S’allier à des morts, profaner un sanctuaire de leur magie impie, tout cela ne semble pas les incommoder. Une éternité de souffrance sera leur seule récompense pour avoir osé défier la volonté divine.
Cette pensée m’était insupportable, je me résignai à subir le même sort que lui.
Les cris de fureur se rapprochaient. Je sentis leur présence avant de les voir, ils étaient nombreux et déchaînés, ils rugissaient. Il me plaça derrière lui et je fermai les yeux, en pleurs. J’entendis le son de leurs voix mais les mots me semblaient des objets trop malcommodes, je ne parvenais pas à me concentrer sur le sens que ces chiens enragés voulaient leur donner. Je désirais seulement qu’ils fassent silence. Je dressai alors mes propres protections mentales et m’isolai dans mon chagrin.
C’était donc ainsi que tout devait s’achever. Les bannières déchirées de l’illustre Croisade n’étaient plus que des bouts de tissus pâles, décolorés. Le vent de la mort et de l’échec s’infiltrait dans tous les recoins de la forteresse.
Des épées nous percent le flanc, le sang et l'eau se déversent à travers le pays.
Proférer de vaines paroles d'un esprit dépravé, se cramponner à d'étranges promesses, n'avoir jamais été capable de distinguer le bien du mal, comment pourrions nous le supporter davantage ? Embrassons la mort salvatrice et libérons-nous du joug de ces damnés.
Tu cherches à donner la mort, tu veux répandre le sang des purs. Homme mort, homme mort, quand te réveilleras-tu ?
Ton esprit plein de toiles d'araignées, tes yeux de poussière.
As-tu la moindre foi ?
De la façon dont tu tiens la tête, tu maudis la Lumière de chacun de tes gestes,
Qu'est-ce que tu essaies de prouver ?
Ils ont prouvé qu’ils ne pouvaient plus être sauvés. Il est curieux que le courage physique soit si répandu en ce monde et le courage moral si rare. S’allier à des morts, profaner un sanctuaire de leur magie impie, tout cela ne semble pas les incommoder. Une éternité de souffrance sera leur seule récompense pour avoir osé défier la volonté divine.
Aloyse Pérod
Re: Le siège d'Atreval
(Posté sur le forum de la rédemption, avec du retard, ici donc.)
Cette semaine avait été interminable.
Arrivant à grappiller quelques heures de sommeil de-ci de là, Ishaïna avait pu tenir, avait pu accomplir son devoir.
Le temps passe vite lorsqu'il est compté et elle ne se souvenait plus déjà du nombre d'heures passées autour de la grande table dressée spécialement, à discuter, avec les Sénéchaux, Welton, Ivalia, son écuyère -Driande- et nombre d'autres, de tout ce qui de près ou de loin avait affaire avec l'assaut maintenant imminent sur Atrevâl.
Sans répits, elle avait envoyé ses messagers aux quatre vents pour revenir apporter des informations essentielles sur l'évolution des préparatifs des alliés et sur les mouvements des ennemis.
Que pouvait-elle faire de plus? Se demandait-elle, regardant les troupes se déployer et s'entrainer au petit matin.
Assurément, elle n'avait pas de regret, sa réponse était "rien".
Elle irait rejoindre le bataillon des guérisseurs et autres adeptes de la magie curative un peu plus tard dans la journée.
Elle le savait, de diplomatie, il n'y aurait pas besoin ce soir.
Cette semaine avait été interminable.
Arrivant à grappiller quelques heures de sommeil de-ci de là, Ishaïna avait pu tenir, avait pu accomplir son devoir.
Le temps passe vite lorsqu'il est compté et elle ne se souvenait plus déjà du nombre d'heures passées autour de la grande table dressée spécialement, à discuter, avec les Sénéchaux, Welton, Ivalia, son écuyère -Driande- et nombre d'autres, de tout ce qui de près ou de loin avait affaire avec l'assaut maintenant imminent sur Atrevâl.
Sans répits, elle avait envoyé ses messagers aux quatre vents pour revenir apporter des informations essentielles sur l'évolution des préparatifs des alliés et sur les mouvements des ennemis.
Que pouvait-elle faire de plus? Se demandait-elle, regardant les troupes se déployer et s'entrainer au petit matin.
Assurément, elle n'avait pas de regret, sa réponse était "rien".
Elle irait rejoindre le bataillon des guérisseurs et autres adeptes de la magie curative un peu plus tard dans la journée.
Elle le savait, de diplomatie, il n'y aurait pas besoin ce soir.
isha
Re: Le siège d'Atreval
(La même chose, mais concernant "Julius Doréan", un autre personnage)
VOUS?!
Par les couilles poilues du Sénéchal, qu'avez-vous à me suivre ainsi?!
Oh par pitié, ne commencez pas à jacasser! Votre droit d'information, de savoir, gnia gnia gnia, je la connais par coeur cette rengaine.
Des p'tits merdaillons dans votre genre j'en ai vu passer des centaines avant vous. Ils ne savent que rester là, à observer, sans agir. Ils commentent, radotent, pérorent, de vrais petites vieilles, trop occupées à observer leurs voisins d'en face pour se rendre compte que la bouilloire siffle et que le gaz va faire flamber la baraque!
Vous ne voyez pas qu'une bataille se prépare ici? Tous ces hommes et femmes en armures, croyez que c'est pour la parade? Le "King Of Hurlevent" de visite?
BON SANG! Vous sortez d'où?! C'est une guerre qui va bientôt éclater!
Et d'abord, vous lui voulez quoi à ce pauvre mage?
Il vous intrigue?
...
C'est vrai qu'il est plutôt bien conservé pour son age et que si vous vous y prenez aux bonnes heures, c'est pas l'action qui ...
...
Qu'est-ce qu'on s'en tape de savoir ce qu'il fait de son côté pour se préparer à la bataille?
Mais je vous en pris messire, regardez par vous même, vous me direz ce qu'il y a d'intéressant à voir un type, assis sur une petite chaise devant un bureau, à marmonner des formules incompréhensibles, tournant les pages d'un vieux grimoire, faisant des petits tas de cailloux, les comptant sans cesse, comme si par magie, il pouvait y en avoir un qui se serait fait la belle!
Des runes? Si vous l'dites, c'ptète des runes. C'est vrai que c'est un mage, ça aurait rien d'étonnant.
...
Quel sens de l'observation!
Évidemment qu'il est fatigué! Ça fait une semaine entière que toute la journée durant, il a effectué entrainements sur entrainements. Éreinté chaque soir, mais un sourire aux lèvres.
J'le comprends, petit à petit, ses collègues apprennent à se battre avec lui, à "l'utiliser". Faut croire que ça le dérange pas de servir de bouclier, il doit aimer prendre les coups.
...
Hey là, partez pas! Juste au moment où je commençais à me mettre dans le bain et ...
Bon ok... ok... Moi aussi je vais me préparer à la bataille!
Pour Lordaeron mes frères !
VOUS?!
Par les couilles poilues du Sénéchal, qu'avez-vous à me suivre ainsi?!
Oh par pitié, ne commencez pas à jacasser! Votre droit d'information, de savoir, gnia gnia gnia, je la connais par coeur cette rengaine.
Des p'tits merdaillons dans votre genre j'en ai vu passer des centaines avant vous. Ils ne savent que rester là, à observer, sans agir. Ils commentent, radotent, pérorent, de vrais petites vieilles, trop occupées à observer leurs voisins d'en face pour se rendre compte que la bouilloire siffle et que le gaz va faire flamber la baraque!
Vous ne voyez pas qu'une bataille se prépare ici? Tous ces hommes et femmes en armures, croyez que c'est pour la parade? Le "King Of Hurlevent" de visite?
BON SANG! Vous sortez d'où?! C'est une guerre qui va bientôt éclater!
Et d'abord, vous lui voulez quoi à ce pauvre mage?
Il vous intrigue?
...
C'est vrai qu'il est plutôt bien conservé pour son age et que si vous vous y prenez aux bonnes heures, c'est pas l'action qui ...
...
Qu'est-ce qu'on s'en tape de savoir ce qu'il fait de son côté pour se préparer à la bataille?
Mais je vous en pris messire, regardez par vous même, vous me direz ce qu'il y a d'intéressant à voir un type, assis sur une petite chaise devant un bureau, à marmonner des formules incompréhensibles, tournant les pages d'un vieux grimoire, faisant des petits tas de cailloux, les comptant sans cesse, comme si par magie, il pouvait y en avoir un qui se serait fait la belle!
Des runes? Si vous l'dites, c'ptète des runes. C'est vrai que c'est un mage, ça aurait rien d'étonnant.
...
Quel sens de l'observation!
Évidemment qu'il est fatigué! Ça fait une semaine entière que toute la journée durant, il a effectué entrainements sur entrainements. Éreinté chaque soir, mais un sourire aux lèvres.
J'le comprends, petit à petit, ses collègues apprennent à se battre avec lui, à "l'utiliser". Faut croire que ça le dérange pas de servir de bouclier, il doit aimer prendre les coups.
...
Hey là, partez pas! Juste au moment où je commençais à me mettre dans le bain et ...
Bon ok... ok... Moi aussi je vais me préparer à la bataille!
Pour Lordaeron mes frères !
isha
Re: Le siège d'Atreval
(Le dernier, toujours sur "Julius Doréan")
La tempête de flammes vînt s'écraser sur la fine pellicule aux reflets violets et pendant un court instant critique, on eu pu croire qu'elle allait la franchir, mais le bouclier tînt bon et le sort glissa sur elle comme de l'eau sur une toile cirée.
Julius, alors tout en muscles tendus et tendons saillants prit le temps d'une respiration pour se relâcher et se préparer à la prochaine déferlante.
La sueur coulait le long de son front et sa lourde robe d'hiver lui collait à la peau par endroit. Cette dernière n'avait pu être changé depuis le début de l'assaut et était recouverte d'éclaboussures de boue et de sang.
Il n'en avait que faire, seul pour lui importait que dans les poches cousues sur celle-ci, lui restait encore un nombre suffisant de runes. - Ces petites tablettes en plomb, gravées à la main d'un unique symbole se trouvaient par dizaines dans ses poches et il y prélevait un lourd tribut, renforçant à chaque rune utilisée le bouclier déflecteur qu'il maintenait autour de ses compagnons. -
Ceux-ci se battaient avec hargne et méthode contre un petit groupe de soldats aux capacités martiales impressionnantes, protégeant leurs acolytes en robe derrière eux. C'était eux qui donnaient du fil à retordre à Julius, ne lui laissant que peu de répit, incantant de manière coordonnée en un roulement dévastateur.
A l'instant, alors qu'il sentait se tisser les nouveaux sortilèges de l'ennemi, il aurait donner cher pour avoir un collègue à ses côtés - même une de ces garces prétentieuses de la maison Bayle - pour pouvoir leur rendre en bonne et due forme la monnaie de leur pièce.
Mais il savait pertinemment que s'il laissait s'affaisser sa bulle de protection ne serait-ce qu'une seconde, s'en serait fini de lui et de ses compagnons, alors il se campa fermement sur ses appuis et banda sa volonté pour tenir encore à un nouvel assaut.
Magnez vous le cul les gars! Pensait-il, ne sachant s'il pourrait tenir longtemps comme ça, conscient malgré tout que ses frères d'armes faisaient eux aussi de leur mieux.
C'était la guerre et il n'avait pas encore passé l'arme à gauche.
(Il y de beaux textes ici, félicitation!)
La tempête de flammes vînt s'écraser sur la fine pellicule aux reflets violets et pendant un court instant critique, on eu pu croire qu'elle allait la franchir, mais le bouclier tînt bon et le sort glissa sur elle comme de l'eau sur une toile cirée.
Julius, alors tout en muscles tendus et tendons saillants prit le temps d'une respiration pour se relâcher et se préparer à la prochaine déferlante.
La sueur coulait le long de son front et sa lourde robe d'hiver lui collait à la peau par endroit. Cette dernière n'avait pu être changé depuis le début de l'assaut et était recouverte d'éclaboussures de boue et de sang.
Il n'en avait que faire, seul pour lui importait que dans les poches cousues sur celle-ci, lui restait encore un nombre suffisant de runes. - Ces petites tablettes en plomb, gravées à la main d'un unique symbole se trouvaient par dizaines dans ses poches et il y prélevait un lourd tribut, renforçant à chaque rune utilisée le bouclier déflecteur qu'il maintenait autour de ses compagnons. -
Ceux-ci se battaient avec hargne et méthode contre un petit groupe de soldats aux capacités martiales impressionnantes, protégeant leurs acolytes en robe derrière eux. C'était eux qui donnaient du fil à retordre à Julius, ne lui laissant que peu de répit, incantant de manière coordonnée en un roulement dévastateur.
A l'instant, alors qu'il sentait se tisser les nouveaux sortilèges de l'ennemi, il aurait donner cher pour avoir un collègue à ses côtés - même une de ces garces prétentieuses de la maison Bayle - pour pouvoir leur rendre en bonne et due forme la monnaie de leur pièce.
Mais il savait pertinemment que s'il laissait s'affaisser sa bulle de protection ne serait-ce qu'une seconde, s'en serait fini de lui et de ses compagnons, alors il se campa fermement sur ses appuis et banda sa volonté pour tenir encore à un nouvel assaut.
Magnez vous le cul les gars! Pensait-il, ne sachant s'il pourrait tenir longtemps comme ça, conscient malgré tout que ses frères d'armes faisaient eux aussi de leur mieux.
C'était la guerre et il n'avait pas encore passé l'arme à gauche.
(Il y de beaux textes ici, félicitation!)
isha
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