Le siège d'Atreval
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Re: Le siège d'Atreval
Bleryn a écrit:Explosion... Encore... Il ne voyait plus, le bourdonnement terrible en sa tête ne cessait de croître... Se relever... Il fallait se relever... Il ne savait plus où il était, qu'est-ce qu'il combattait... Pourquoi combattait il en réalité... ? Un cri de rage le fit se retourner... Rouge... Flamme... Épée... Oui, Âtreval... Écarlates... Folie... Le bruit des lames s'entre choquantes, le rappela, une nouvelle fois à l'ordre. Le jeune Chevalier retrouvait ses réflexes, ses aptitudes bien que affaiblies depuis ces trois jours d'effort... Deux chocs de plus et l'Homme de face était au sol... Ses idées revenaient à lui "Lyla, l'écurie explosée... D'autres personnes de sa troupe"... Tout était là... Le visage de gamine passa rapidement devant lui, la question fut trop rapide pour qu'il puisse en saisir le sens, mais il hocha la tête... Après tout, que pouvait il faire de plus ? C'est de nouveau la voix claire de son amie qui perça l'air : "Au Donjon, à présent au donjon !"
La dernière charge allait être sonnée, il retrouvait des visages familiers devant ces fichues portes qui avaient tenu trop longtemps... Ils allaient en finir, de suite sans plus tarder. En ce Jour, lui Chevalier Vengeur au service du Sénéchal Idrid Cathules allait donner son dernier effort pour en découdre avec cette idiotie écarlate. Sa rage lui montait aux joues, brûlait ses doigts, il ne retiendrait aucun coup... Aucune pitié, un homme armé face à lui, serait un homme mort.
---
Explosion... Encore... Cette fois bénéfique... Les portes du donjon... Et il n'attendait plus, se faisant une place au premier rang il s'élança dans cette "boucherie" finale. La confusion était totale, les Croisés se repliaient, se cachaient, imploraient pardon pour certains, mourraient l'arme en main et avec Honneur pour d'autres. La rage finale des assaillants était terrible, tous, comme un détruisaient tout, une barbarie, une exécution massive... Et le Guerrier en était... Lui qui n'avait jamais réussi à contrôler sa rage... Sa haine... Il prit un bref instant de réflexion, regardant le Croisé désespéré sauter par dessus la muraille... C'en était de trop... Ils avaient gagné, s'acharner de la sorte était pitoyable... C'est ainsi qu'il se sentit lui et ses Alliés à ce moment... Pitoyables...
Serrant les mâchoires et baissant sa longue lame, il avait tourné le dos à cette cacophonie, plus qu'une chose en tête, Elle emplissait ses pensées, Elle seule lui était intéressante à présent. La Victoire ? Rien à faire, il était en Vie, pour Elle, pour Eux... Il quittait la Cité en feu au petit trot et il voyait déjà sa silhouette s'approcher. Elle avait tout vu, tout suivi... Elle savait tout.
Blé- Personnages Joués : Bêtes et méchants
Re: Le siège d'Atreval
L'évêque était tombé à genoux sur le toit du donjon d'Âtreval. Les impies déferlaient dans le donjon. Ce n'était plus qu'une question de seconde.
"-Monseigneur, je vous en supplie, il faut partir !"
Partir, que disait ce croisé... Partir. Mais pour aller où ? Dans ce cas là, il fallait plus de courage pour fuir que pour rester. Et Vallien n'avait pas le courage de fuir. Il avait tout perdu. Tout. Elle, sa foi, SA Croisade, son titre, sa vie. Fuir reviendrait au même qu'à mourir. Dans les deux cas, il n'aurait plus rien. Le croisé qui lui hurlait à l'oreille de fuir le secouait comme un prunier, tant il semblait... Mort. Seuls ses yeux grands ouverts et ses larmes prouvaient encore qu'il était en vie. Ces larmes, aucun homme ne mérite de les avoir.
... Sauf lui.
Celui qui était la cause de sa "mort". Celui qui lui avait tout prit, même le peu d'honneur qu'il lui restait. Celui qui lui avait tout voler. Lui, mériterait de voir ces larmes couler sur ses joues. Lui seul méritait ce que Vallien endurait.
... Sainte Lumière, non, il n'avait pas tout perdu. Il lui restait la vengeance. Il se redressa, quand il se rendit compte de ceci. La vengeance... Non, pas la vengeance. La Justice. Justice devra être faites. Qu'importe qu'il soit juge, bourreau ou témoin. Hiltar Taelis payera pour lui avoir tout prit. Mais pour cela... Vallien devait vivre. Au moins jusqu'à ce que ce bâtard égoïste et insensible meurt. Il devait vivre. Il vivrait. Et au jour de la mort de ce fils de catin... Aucun rire ne saura exprimé la joie qu'il ressentira. Il vivrait. Il se vengerait. Il irait jusqu'à vendre son âme pour. Jusqu'à sombrer dans la folie, si ce n'était pas déjà fait.
L'amour passe, paraît-il, mais la vengeance ! Ah ! Le temps la rend plus belle et plus terrible.
"-Monseigneur, je vous en supplie, il faut partir !"
Partir, que disait ce croisé... Partir. Mais pour aller où ? Dans ce cas là, il fallait plus de courage pour fuir que pour rester. Et Vallien n'avait pas le courage de fuir. Il avait tout perdu. Tout. Elle, sa foi, SA Croisade, son titre, sa vie. Fuir reviendrait au même qu'à mourir. Dans les deux cas, il n'aurait plus rien. Le croisé qui lui hurlait à l'oreille de fuir le secouait comme un prunier, tant il semblait... Mort. Seuls ses yeux grands ouverts et ses larmes prouvaient encore qu'il était en vie. Ces larmes, aucun homme ne mérite de les avoir.
... Sauf lui.
Celui qui était la cause de sa "mort". Celui qui lui avait tout prit, même le peu d'honneur qu'il lui restait. Celui qui lui avait tout voler. Lui, mériterait de voir ces larmes couler sur ses joues. Lui seul méritait ce que Vallien endurait.
... Sainte Lumière, non, il n'avait pas tout perdu. Il lui restait la vengeance. Il se redressa, quand il se rendit compte de ceci. La vengeance... Non, pas la vengeance. La Justice. Justice devra être faites. Qu'importe qu'il soit juge, bourreau ou témoin. Hiltar Taelis payera pour lui avoir tout prit. Mais pour cela... Vallien devait vivre. Au moins jusqu'à ce que ce bâtard égoïste et insensible meurt. Il devait vivre. Il vivrait. Et au jour de la mort de ce fils de catin... Aucun rire ne saura exprimé la joie qu'il ressentira. Il vivrait. Il se vengerait. Il irait jusqu'à vendre son âme pour. Jusqu'à sombrer dans la folie, si ce n'était pas déjà fait.
L'amour passe, paraît-il, mais la vengeance ! Ah ! Le temps la rend plus belle et plus terrible.
Releth Syras
Re: Le siège d'Atreval
Il était enfermé depuis de longues heures dans son bureau, ne voulant voir personne. Elle, seulement, avait le droit de pénétrer dans cette pièce où l'homme restait bras croisés sur les rapports encore non lus, le front collé contre ses gantelets. Elle était pourtant restée à ses cotés, lui massant la nuque par moment, lui glissant des mots doux au creux de l'oreille, mais aucune réaction. Elle restait quand même. Un long silencieux, pesant. Aucun soupir, une respiration presque inaudible.
"- Croyez en moi, Eldya. Car je commence à ne plus croire en rien.. et j'ai besoin de quelqu'un pour y croire.
- Si vous ralentissez, ils arrêtent. Vous faiblissez, ils flanchent. Si vous vous asseyez, ils se couchent. Si vous doutez, ils désespèrent. Si vous critiquez, ils démolissent. Mais... si vous marchez devant et si vous leur donnez la main, ils vous donneront leur vie. "
Il redressa la tête, il la jaugea un instant, les yeux plissés. Un sourire. Un baiser sur le haut du crâne, et il s'enfouit à ce qui était devenu l'église d'Âtreval jusqu'en début de soirée. La prière purge l'âme, la douleur purge le corps. Ce fut donc son torse qui racheta son parjure, et peu de personnes aurait le plaisir de le contempler.
Seul, dans sa maison, il partit en hâte dès qu'il entendit les cors sonnaient l'alerte; les ennemis se préparaient à attaquer. Des explosions, des cris, des pleurs, des hurlements en continu. Mais surtout, la voix de Semelys, ses cris à lui. Son prénom qui résonnait en boucle dans son crâne avec le tintillement de la voix de ce chevalier. C'étaient les seuls braillements qu'il arrivait à distinguer, au milieu du conseil de guerre qui se dressait afin de savoir "fuir ou mourir". Il vient une conclusion, prise à la hâte, trop tard. "Ceux qui souhaitent fuir, fuyez. Quant aux autres, la Sainte Lumière nous protège et nous ne faillirons pas devant l'hérésie." Ceux qui avaient voulu fuir ne purent, tout comme ceux qui voulaient combattre furent tués.
Il ne réfléchit pas longtemps lorsque l'on l'informa que l'ennemi était devant le donjon. Il eut qu'un réflexe. Stupide. Se donner du temps, car il n'en avait plus. Il la cherchait du regard au milieu de cette agitation sans fin.. Il ne l'a reconnu que lorsque l'on entendit la porte du donjon se briser. La saisissant par le bras, il l'emmena dans une pièce close où les choses dites ne resteraient qu'entre les murs épais de ces escaliers.. Du temps, du temps. Il ne demandait que plus de temps. Juste un délai pour l'implorer à nouveau de fuir, de vivre et de l'oublier. Juste une chance de pouvoir lui dire une dernière fois ce qu'il avait sur le cœur. Un futur détérioré si elle aspirait encore à lui après sa chute.
"Lorsqu'ils feront de ma mémoire un crachoir, souviens-toi seulement que j'étais innocent, et que tout comme ces mortels, j'avais un visage marqué par des expressions, que ce soit par la colère, par la joie ou le dégout. Un visage d'homme, simplement. Je ne fus ni un monstre, ni un égo sans fond, ni un personnage fictif créé par ma fierté."
Une dernière étreinte avant de se retourner pour voir, dans ces marches, ces chiens félons avides de son sang. Il se plaça devant elle, prêt à dégainer. Il refusa de compter ses ennemis pour ne pas perdre se décourager. Mais chacune de ces marches, bon sang, chacune d'entre elles, lui chuchotaient, lui imploraient de cesser tout cela. De poser les armes, de ne pas leur offrir une mort comme celle-ci. Il pensa également à la femme qui se trouvait derrière lui. Il se décida de reculer seulement le buste jusqu'à son oreille pour lui chuchoter : "A présent, tu peux m'oublier". Posant les mains sur la sangle de son fourreau, il tira d'un coup sec pour que le cuir se détendre et que l'attache puisse se libérer. De sa main gauche, il saisit le métal et d'un mouvement de main, jeta son arme aux pieds des chiens les plus avancés. Et toujours, dans les glapissements où il n'arrivait à distinguer aucun mot, il entendit le cliqueta de chaînes, telles des clochettes, au bout des doigts de l'ancien dirigeant de la Lame de Sombre Aurore.
"- Je me rends."
Des escaliers.. Bâtards face à tout ça.
"- Croyez en moi, Eldya. Car je commence à ne plus croire en rien.. et j'ai besoin de quelqu'un pour y croire.
- Si vous ralentissez, ils arrêtent. Vous faiblissez, ils flanchent. Si vous vous asseyez, ils se couchent. Si vous doutez, ils désespèrent. Si vous critiquez, ils démolissent. Mais... si vous marchez devant et si vous leur donnez la main, ils vous donneront leur vie. "
Il redressa la tête, il la jaugea un instant, les yeux plissés. Un sourire. Un baiser sur le haut du crâne, et il s'enfouit à ce qui était devenu l'église d'Âtreval jusqu'en début de soirée. La prière purge l'âme, la douleur purge le corps. Ce fut donc son torse qui racheta son parjure, et peu de personnes aurait le plaisir de le contempler.
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Seul, dans sa maison, il partit en hâte dès qu'il entendit les cors sonnaient l'alerte; les ennemis se préparaient à attaquer. Des explosions, des cris, des pleurs, des hurlements en continu. Mais surtout, la voix de Semelys, ses cris à lui. Son prénom qui résonnait en boucle dans son crâne avec le tintillement de la voix de ce chevalier. C'étaient les seuls braillements qu'il arrivait à distinguer, au milieu du conseil de guerre qui se dressait afin de savoir "fuir ou mourir". Il vient une conclusion, prise à la hâte, trop tard. "Ceux qui souhaitent fuir, fuyez. Quant aux autres, la Sainte Lumière nous protège et nous ne faillirons pas devant l'hérésie." Ceux qui avaient voulu fuir ne purent, tout comme ceux qui voulaient combattre furent tués.
Il ne réfléchit pas longtemps lorsque l'on l'informa que l'ennemi était devant le donjon. Il eut qu'un réflexe. Stupide. Se donner du temps, car il n'en avait plus. Il la cherchait du regard au milieu de cette agitation sans fin.. Il ne l'a reconnu que lorsque l'on entendit la porte du donjon se briser. La saisissant par le bras, il l'emmena dans une pièce close où les choses dites ne resteraient qu'entre les murs épais de ces escaliers.. Du temps, du temps. Il ne demandait que plus de temps. Juste un délai pour l'implorer à nouveau de fuir, de vivre et de l'oublier. Juste une chance de pouvoir lui dire une dernière fois ce qu'il avait sur le cœur. Un futur détérioré si elle aspirait encore à lui après sa chute.
"Lorsqu'ils feront de ma mémoire un crachoir, souviens-toi seulement que j'étais innocent, et que tout comme ces mortels, j'avais un visage marqué par des expressions, que ce soit par la colère, par la joie ou le dégout. Un visage d'homme, simplement. Je ne fus ni un monstre, ni un égo sans fond, ni un personnage fictif créé par ma fierté."
Une dernière étreinte avant de se retourner pour voir, dans ces marches, ces chiens félons avides de son sang. Il se plaça devant elle, prêt à dégainer. Il refusa de compter ses ennemis pour ne pas perdre se décourager. Mais chacune de ces marches, bon sang, chacune d'entre elles, lui chuchotaient, lui imploraient de cesser tout cela. De poser les armes, de ne pas leur offrir une mort comme celle-ci. Il pensa également à la femme qui se trouvait derrière lui. Il se décida de reculer seulement le buste jusqu'à son oreille pour lui chuchoter : "A présent, tu peux m'oublier". Posant les mains sur la sangle de son fourreau, il tira d'un coup sec pour que le cuir se détendre et que l'attache puisse se libérer. De sa main gauche, il saisit le métal et d'un mouvement de main, jeta son arme aux pieds des chiens les plus avancés. Et toujours, dans les glapissements où il n'arrivait à distinguer aucun mot, il entendit le cliqueta de chaînes, telles des clochettes, au bout des doigts de l'ancien dirigeant de la Lame de Sombre Aurore.
"- Je me rends."
Des escaliers.. Bâtards face à tout ça.
"Et moi, je chanterai ta force;
Dès le matin, je célébrerai ta bonté.
Car tu es pour moi une haute retraite,
Un refuge au jour de ma détresse."
Ilyas Aubren
Re: Le siège d'Atreval
« Quel honneur y aurait-il à cela ? »
Kiera repassa en boucle cette phrase dans son esprit, les dernières paroles de leur maître avant d’ordonner le départ, il avait renoncé à prendre ce qui lui revenait de droit, spolié par les vivants, une fois de plus…
Alors qu’elle quittait le fortin, la runique prit quelques instants pour contempler leur œuvre : ruines, débuts d’incendie, et de nombreux corps parés de rouge gisaient ça et là, pantins désarticulés ou agonisants. Un spectacle magnifique, même s’il n’était pas comparable à la bataille de Nouvelle-Avalon.
« Qu’ils plantent leurs étendards et s’époumonent autant qu’il leur plaira » Rumina-t-elle. Nulle gratitude, nulle reconnaissance pour les « impies » sans qui l’assaut aurait été stoppé net dès le début du siège, rien que du mépris et une haine à peine dissimulée de la part d’esprits trop étriqués pour appréhender les facettes complexes de la non-mort. Qu’importe, l’allié d’aujourd’hui sera sans doute l’ennemi de demain.
Il leur restait peu de temps avant que le chaos ne cesse, autant en profiter pour commencer la moisson. Elle passa de cadavre en cadavre, examinant lesquels pourraient leur être utiles, et lesquels étaient en trop mauvais état pour servir en quoi que ce soit. « Ces arcanistes… rien de tel pour gâcher la matière première » soupira-t-elle.
Elle s’agenouilla devant un énième guerrier au sol, quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle réalisa qu’il respirait encore. Enfin, un trophée en vie ! Ce qu’elle avait tant désiré en prenant part à cette campagne était à portée de main, le malheureux allait subir mille et une expériences plus douloureuses les unes que les autres dans les profondeurs de la crypte.
Sa joie fut de courte durée, le sang s’échappait à gros bouillon par la gorge de l’humain, carotide tranchée, sans le moindre doute. Qu’importe, il y aurait quand même quelque chose à en retirer.
Elle se pencha tout près du visage de l’écarlate, son heaume masquait en grande partie les traits de l’homme, mais Kiera pouvait lire clairement dans son regard, désespoir, incompréhension, haine, si intense qu’elle en devenait palpable dans l’air glacial.
Elle lui murmura : « Tu es dans un bien triste état mon pauvre ami, veux tu continuer à exister ? »
Kiera repassa en boucle cette phrase dans son esprit, les dernières paroles de leur maître avant d’ordonner le départ, il avait renoncé à prendre ce qui lui revenait de droit, spolié par les vivants, une fois de plus…
Alors qu’elle quittait le fortin, la runique prit quelques instants pour contempler leur œuvre : ruines, débuts d’incendie, et de nombreux corps parés de rouge gisaient ça et là, pantins désarticulés ou agonisants. Un spectacle magnifique, même s’il n’était pas comparable à la bataille de Nouvelle-Avalon.
« Qu’ils plantent leurs étendards et s’époumonent autant qu’il leur plaira » Rumina-t-elle. Nulle gratitude, nulle reconnaissance pour les « impies » sans qui l’assaut aurait été stoppé net dès le début du siège, rien que du mépris et une haine à peine dissimulée de la part d’esprits trop étriqués pour appréhender les facettes complexes de la non-mort. Qu’importe, l’allié d’aujourd’hui sera sans doute l’ennemi de demain.
Il leur restait peu de temps avant que le chaos ne cesse, autant en profiter pour commencer la moisson. Elle passa de cadavre en cadavre, examinant lesquels pourraient leur être utiles, et lesquels étaient en trop mauvais état pour servir en quoi que ce soit. « Ces arcanistes… rien de tel pour gâcher la matière première » soupira-t-elle.
Elle s’agenouilla devant un énième guerrier au sol, quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle réalisa qu’il respirait encore. Enfin, un trophée en vie ! Ce qu’elle avait tant désiré en prenant part à cette campagne était à portée de main, le malheureux allait subir mille et une expériences plus douloureuses les unes que les autres dans les profondeurs de la crypte.
Sa joie fut de courte durée, le sang s’échappait à gros bouillon par la gorge de l’humain, carotide tranchée, sans le moindre doute. Qu’importe, il y aurait quand même quelque chose à en retirer.
Elle se pencha tout près du visage de l’écarlate, son heaume masquait en grande partie les traits de l’homme, mais Kiera pouvait lire clairement dans son regard, désespoir, incompréhension, haine, si intense qu’elle en devenait palpable dans l’air glacial.
Elle lui murmura : « Tu es dans un bien triste état mon pauvre ami, veux tu continuer à exister ? »
Iakov Magtorus
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