[A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
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Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Le crépuscule. Orneval. Le soleil darde ses derniers rayons sur la canopée d'émeraude. Le Pic-Tonnerre crache son torrent de lave sur les vertes contrées ravagées par la guerre, levant quelques panaches de fumée aux abords du lac de Vent-d'Argent. Le cœur du volcan rougeoie, alimenté par la haine du seigneur Magmathar. Désir de destruction. Il se dresse au-dessus de la forêt, défiant la nuit comme le phare défie le grain. Le feu, la Horde, les démons... Le berceau des kaldoreïs souffre.
Une silhouette progresse sous la ramure des arbres alors que les bois s'ensevelissent sous l'épais manteau de la nuit. Une légende raconte qu'il y a plus de dix milles ans, après que la Guerre des Anciens ait ravagé les terres ancestrales de Kalimdor, l'Ancien Goldrinn arpentait ces forêts. Il était le plus sauvage des demi-dieux. Mais bien que sa férocité causa de grands dommages à la Légion Ardente, elle meurtrissait aussi le cœur de sa mère, Elune, qui souffrait chaque jour de voir son enfant se complaire dans la rage et la soif de combat sans jamais se tempérer. Ainsi, certaines nuits, la déesse de la lune dardait son regard inquisiteur sur Goldrinn qui, incapable de supporter le jugement de sa mère, sombrait dans une folie meurtrière. Le temps passa, de nouvelles menaces ébranlèrent Azeroth et la légende fut oubliée.
La silhouette foule de ses coussinets un tapis de feuilles mortes à l'orée d'une clairière. Elle lève le museau et hume l'air. Une légère brise vient caresser son pelage argenté. Après quelques secondes, l'animal se décide enfin à avancer. Ses pattes s'enfonce légèrement dans la terre meuble. Au centre de la clairière se dresse un chêne imposant. Ses racines sortent du sol et s'enroulent autour de rochers comme autant de doigts robustes cherchant à s'agripper pour mieux résister aux affres de temps.
Un craquement retentit à sa droite. Le loup se fige. Il dresse les oreilles, sur le qui-vive. Deux yeux dorés luisent derrière un fourré. Leur pupille fendue scrute la clairière. Le temps se fige. Des effluves parviennent aux naseaux du canidé. Une odeur à la fois familière et inconnue. Un prédateur.
Un nouveau bruissement rompt le silence et une panthère noire jaillit des buissons pour fondre sur sa proie. Les deux animaux roulent au sol. Elle feule, il grogne. Les corps s'emmêlent en une lutte acharnée. Coups de griffes et de crocs. Le premier sang est versé. Le félin avait l'avantage.
Ils finissent par se séparer. La première manche est terminée. Ils se fixent. Le loup halète. Il passe sa langue sur son museau. Il ne s'attendait pas à être attaqué. Pas maintenant. Pas cette nuit. Son adversaire remue calmement sa queue, décrivant dans l'air des arabesques langoureux. Leurs muscles roulent sous le cuir de leur pelage. Ouïe, vue, odorat, toucher... Leurs sens sont aux aguets.
Le loup remue son oreille droite. Il est blessé au flanc. C'est superficiel mais si il ne fait pas attention, la panthère prendra l'avantage. Elle est confiante. Elle commettra peut être une erreur.
Elle prend appuie sur ses pattes arrières et bondit. Elle est rapide. Plus que lui. Il s'élance aussitôt à sa rencontre avant de brusquement se décaler. Sa mâchoire se referme sur le col noir du félin. Il la tient. Des gouttes de sang s'éparpillent sur sa langue. Le goût du sang. Le pelage sombre est souillé. La balance s'équilibre.
Elle le bouscule et le force à lâcher prise. Il tient bon un moment avant qu'un coup de griffes ne le dégage. Les souffles s'accélèrent. Il n'est plus question d'attendre que l'autre dévoile son point faible. Les blessures forcent le temps. Chaque seconde qui défile emporte avec elle son lot de vigueur. C'est une course contre la montre.
Ils s'élancent à nouveau l'un contre l'autre. La lutte est acharnée. Les cuirs sont déchirés, les chairs meurtris. Une heure passe, puis deux. Ni lui, ni elle ne parvient à prendre le dessus sur l'autre.
Ils finissent par reculer chacun de leur côté pour se tourner autour.
Le prochain mouvement sera décisif.
Soudain, une nouvelle odeur. Elle est semblable à celle de la panthère. Le bruit des feuilles qui se froissent sous le poids d'une bête. Il ne comprend pas. Il n'a pas le temps de comprendre. La panthère racle la terre de ses griffes et le charge. C'est le moment. Lorsqu'elle essayera de le toucher, il pourra...
Une branche craque. Douleur. Elle irradie ses membres. Il n'arrive plus à respirer. Un couinement plaintif s'échappe de sa gueule. Sa vue se trouble. Il s'effondre sur le flanc.
L'odeur...
Ses yeux se posent sur un pelage flamboyant. La panthère n'est plus seule. Elle ne l'a jamais été. Le tigre recule et vient se placer à ses côtés. Sa gueule est maculée de sang. Celui du loup.
Le second prédateur avait dû attendre plus loin, tapis dans les ombres, face au vent pour masquer son odeur. Il a porté le coup fatal.
Le loup essaye de se relever, en vain. Son corps ne lui répond plus. Une flaque de sang se dessine autour de sa silhouette. La terre se gorge lentement du liquide pourpre. Il grogne. Il peut encore combattre. Il le sait. Il doit trouver la force.
La panthère se détourne et rejoint la lisière de la clairière en boitant. Cette proie n'a plus d'intérêt, le combat est terminé.
La nuit devient plus oppressante. Il n'entend plus que son souffle et les battements irréguliers de son cœur alors que l'obscurité croît peu à peu. Un dernier râle glisse entre ses crocs et la vie le quitte. Il gît sous la clarté de la lune, à jamais figé.
Le tigre disparaît à son tour dans la forêt. Il se retourne une dernière fois pour braquer ses yeux sur la dépouille de son adversaire. Un regard de braise, sauvage, rancunier.
Une silhouette progresse sous la ramure des arbres alors que les bois s'ensevelissent sous l'épais manteau de la nuit. Une légende raconte qu'il y a plus de dix milles ans, après que la Guerre des Anciens ait ravagé les terres ancestrales de Kalimdor, l'Ancien Goldrinn arpentait ces forêts. Il était le plus sauvage des demi-dieux. Mais bien que sa férocité causa de grands dommages à la Légion Ardente, elle meurtrissait aussi le cœur de sa mère, Elune, qui souffrait chaque jour de voir son enfant se complaire dans la rage et la soif de combat sans jamais se tempérer. Ainsi, certaines nuits, la déesse de la lune dardait son regard inquisiteur sur Goldrinn qui, incapable de supporter le jugement de sa mère, sombrait dans une folie meurtrière. Le temps passa, de nouvelles menaces ébranlèrent Azeroth et la légende fut oubliée.
La silhouette foule de ses coussinets un tapis de feuilles mortes à l'orée d'une clairière. Elle lève le museau et hume l'air. Une légère brise vient caresser son pelage argenté. Après quelques secondes, l'animal se décide enfin à avancer. Ses pattes s'enfonce légèrement dans la terre meuble. Au centre de la clairière se dresse un chêne imposant. Ses racines sortent du sol et s'enroulent autour de rochers comme autant de doigts robustes cherchant à s'agripper pour mieux résister aux affres de temps.
Un craquement retentit à sa droite. Le loup se fige. Il dresse les oreilles, sur le qui-vive. Deux yeux dorés luisent derrière un fourré. Leur pupille fendue scrute la clairière. Le temps se fige. Des effluves parviennent aux naseaux du canidé. Une odeur à la fois familière et inconnue. Un prédateur.
Un nouveau bruissement rompt le silence et une panthère noire jaillit des buissons pour fondre sur sa proie. Les deux animaux roulent au sol. Elle feule, il grogne. Les corps s'emmêlent en une lutte acharnée. Coups de griffes et de crocs. Le premier sang est versé. Le félin avait l'avantage.
Ils finissent par se séparer. La première manche est terminée. Ils se fixent. Le loup halète. Il passe sa langue sur son museau. Il ne s'attendait pas à être attaqué. Pas maintenant. Pas cette nuit. Son adversaire remue calmement sa queue, décrivant dans l'air des arabesques langoureux. Leurs muscles roulent sous le cuir de leur pelage. Ouïe, vue, odorat, toucher... Leurs sens sont aux aguets.
Le loup remue son oreille droite. Il est blessé au flanc. C'est superficiel mais si il ne fait pas attention, la panthère prendra l'avantage. Elle est confiante. Elle commettra peut être une erreur.
Elle prend appuie sur ses pattes arrières et bondit. Elle est rapide. Plus que lui. Il s'élance aussitôt à sa rencontre avant de brusquement se décaler. Sa mâchoire se referme sur le col noir du félin. Il la tient. Des gouttes de sang s'éparpillent sur sa langue. Le goût du sang. Le pelage sombre est souillé. La balance s'équilibre.
Elle le bouscule et le force à lâcher prise. Il tient bon un moment avant qu'un coup de griffes ne le dégage. Les souffles s'accélèrent. Il n'est plus question d'attendre que l'autre dévoile son point faible. Les blessures forcent le temps. Chaque seconde qui défile emporte avec elle son lot de vigueur. C'est une course contre la montre.
Ils s'élancent à nouveau l'un contre l'autre. La lutte est acharnée. Les cuirs sont déchirés, les chairs meurtris. Une heure passe, puis deux. Ni lui, ni elle ne parvient à prendre le dessus sur l'autre.
Ils finissent par reculer chacun de leur côté pour se tourner autour.
Le prochain mouvement sera décisif.
Soudain, une nouvelle odeur. Elle est semblable à celle de la panthère. Le bruit des feuilles qui se froissent sous le poids d'une bête. Il ne comprend pas. Il n'a pas le temps de comprendre. La panthère racle la terre de ses griffes et le charge. C'est le moment. Lorsqu'elle essayera de le toucher, il pourra...
Une branche craque. Douleur. Elle irradie ses membres. Il n'arrive plus à respirer. Un couinement plaintif s'échappe de sa gueule. Sa vue se trouble. Il s'effondre sur le flanc.
L'odeur...
Ses yeux se posent sur un pelage flamboyant. La panthère n'est plus seule. Elle ne l'a jamais été. Le tigre recule et vient se placer à ses côtés. Sa gueule est maculée de sang. Celui du loup.
Le second prédateur avait dû attendre plus loin, tapis dans les ombres, face au vent pour masquer son odeur. Il a porté le coup fatal.
Le loup essaye de se relever, en vain. Son corps ne lui répond plus. Une flaque de sang se dessine autour de sa silhouette. La terre se gorge lentement du liquide pourpre. Il grogne. Il peut encore combattre. Il le sait. Il doit trouver la force.
La panthère se détourne et rejoint la lisière de la clairière en boitant. Cette proie n'a plus d'intérêt, le combat est terminé.
La nuit devient plus oppressante. Il n'entend plus que son souffle et les battements irréguliers de son cœur alors que l'obscurité croît peu à peu. Un dernier râle glisse entre ses crocs et la vie le quitte. Il gît sous la clarté de la lune, à jamais figé.
Le tigre disparaît à son tour dans la forêt. Il se retourne une dernière fois pour braquer ses yeux sur la dépouille de son adversaire. Un regard de braise, sauvage, rancunier.
Invité- Invité
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Les yeux rivés vers les hauteurs de Malaka'jin, il patientait, il observait, tout en jetant de brefs regards à son orbe. Les détonations provenant des engins de siège à côté de lui et de la troupe en attente avait le don de presque lui vriller les tympans.
<BAM ! BAM ! BAM !> En imaginant le déluge de feu qui s'abattait sur la place forte, le paladin était certain d'une chose : il n'aurait jamais échangé sa place contre celle des troupes de la Horde bloquées au delà des remparts naturels. Le barrage d'artillerie durait depuis plus d'une heure à présent, les fûts des canons commençant à rougir dangereusement.
Écraser l'ennemi sous les explosions, pas de quartier pour ce soir. Pourtant, le Paladin était certain d'une chose ; il resterait encore de nombreux combattants de la Horde prêts à défendre vaillamment Malaka'jin, et la bataille au sol promettait d'être rude et sans merci.
Se reconcentrant sur la place forte ennemie qui se dressait droit devant lui, il entendit des cris dans son orbe.
Stonefeal finissait enfin par le prévenir, les routes avaient été pilonnées de bombes, plus aucune mine ne devait y être tapies. L'ennemi s'étant néanmoins défendu, face à cette première attaque aérienne.
Le griffon de Darlya s'écrasa plus loin derrière, mais l'archère était vivante, tandis qu'Herlime parvint également à rejoindre le gros des troupes malgré une monture volante blessée.
Tout ce joli monde regroupé, l'armée se sépara en deux bataillons, l'un mené par les Cathules à l'Est, l'autre mené par le Capitaine Stonefeal et le Commandant Singleton à l'Ouest. Ces derniers étant parvenu à progresser plus rapidement, il devint urgent que le groupe Cathules parvienne à avancer prestement.
Hélas, sur leur route, grunts, archers embusqués et mines toutes juste posées furent leur premier accueil. Un comble pour le Sénéchal, qui avait lancé peu de temps auparavant une attaque aérienne visant à détruire ces foutus engins explosifs. Tout ça pour rien ?
Sa jambe droite s'en souviendra longtemps, le paladin ayant été le premier des siens à marcher sur ces bibelots instables antipersonnels, si ce n'est le seul.
Au moins sa charge avait-elle servi à quelque chose, bien qu'interrompu par la vive explosion faisant sauter la plate de sa botte et de ses jambières.
Fanélia le remplaça à la tête du groupe "Est" tandis que Darlya s'occupait du paladin blessé et sonné.
Le Lieutenant Kern, quant à lui, mena une forte troupe de fantassins au cœur même de la base ennemie, les dirigeant d'une main de fer et gagnant toujours un peu plus de terrain, malgré la résistance opiniâtre des orcs. Le groupe Cathules était scindé en deux à présent, une partie dans la place forte, l'autre suivant la route serpentant en hauteur.
Enfin sur pied après une pause de quelques minutes, la douleur anesthésiée par quelques potions et menus soins, Idrid put rejoindre son poste et mener l'attaque par l'Est.
A l'Ouest, Singleton et Stonefeal progressaient invariablement, pouce par pouce ; grunts au tabard de la Horde, mais également Maestria et Ronae résistaient néanmoins farouchement à cette attaque de front.
La bataille dura plus d'une heure, jusqu'à ce qu'enfin, la troupe menée par Kern, celle par les Cathules, et celle par Stonefeal et Singleton parvinrent à faire jonction au cœur même du village, ce dernier ravagé par le barrage d'artillerie précédent et la rage des combats.
Se jetant dans la mêlée, ragaillardi de retrouver tous ceux portant ses couleurs en seul morceau -ou presque-, le Sénéchal fit là étalage de toute sa science du combat et de l'étendue de ses pouvoirs.
Le grunt ne sentit rien venir, l'horion de Lumière venant lui gifler le visage, l'aveuglant et le sonnant, de quoi l'empêcher de réagir face à la lame qui vint percer sa gorge de part en part.
Exerçant une pression sèche vers la droite, le paladin décapita le grunt de moitié, repoussant son corps inerte du pied.
Il fondit sur un autre orc, le poussant de son bouclier tandis qu'il s'apprêtait à frapper -avec une imposante hache à deux mains- Fanélia, la rouquine se trouvant de dos à propulser un puissant sort de soin sur Idrid-ne-savait-qui. Faisant volte-face, l'orc un brin engoncé dans son armure de plate reçut la décharge de Lumière pure dans le ventre, le métal fumant tandis qu'il y jeta un coup d’œil, estomaqué par la puissance du sort.
A peine relava-t-il les yeux vers le paladin que l'angle inférieur du bouclier au blason de Lordaeron vint le frapper au niveau de la gorge. L'orc chuta vers l'arrière, commençant à se noyer dans son sang.
Regardant tout autour de lui en quête d'un adversaire, le paladin eut un geste réflexe, reculant vivement son buste tandis qu'une flèche manquât tout juste de le toucher. Une de ses jumelles était déjà nichée dans son espaulier gauche.
Un souvenir de l'elfe archer et sans nul doute ingénieur qu'Idrid avait combattu avec son groupe sur la corniche surplombant le cœur de la place-forte. Le sindorei n'avait eu de cesse de ralentir la progression du groupe, usant de grenades, fumigènes, rideau de flammes provoqué par quelque alchimie.
A présent, c'était la Horde qui manquait de temps.
Repoussant l'ennemi pas à pas vers le poste à wyvernes, Maestrias et Ronae n'avaient d'autre choix que de fuir. Une dernière charge du Serment et des fantassins aurait suffit à les faire plier une fois pour toute, mais les arcanistes, paladins, prêtres et autres magiciens agirent de concert.
Le déluge de sorts divers et variés eut l'effet escompté ; les membres de l'Alliance se retrouvèrent aveuglés, durant le laps de temps nécessaire à ceux de la Horde pour sauter sur leurs montures volantes et quitter une Malaka'jin tombée.
Une Maestria, du moins Idrid le pensait-il, se retrouva esseulée, et dans l'instant fut abattue par plusieurs de ceux du Serment.
La victoire était acquise. Cris de guerre, de louanges, de joie fusèrent en tous sens. Ils furent néanmoins brefs, quand bien même le plaisir d'avoir ravi à la Horde cette base était grand, car nombreux étaient ceux nécessitant des soins.
Ce fut chose faite, jusqu'à ce qu'une fumée verdâtre et nauséabonde parvint aux narines des humains et elfes ici présents.
"Quelque petit gourgandin avide d'alchimie et ingénierie s'est fait plaisir" marmonna le paladin.
De l'acide, à première vue, des charges en contenant ayant explosées dans tout Malaka'jin peu de temps auparavant, les détonations hélas noyées par le tumulte des combats.
"Départ immédiat ! Allez !" Mieux valait ne pas s'assurer de la nature exacte de cette "chose" dans l'immédiat.
Pour l'heure, il fallait soigner les blessés et célébrer cette victoire.
Le paladin se sera levé de bonheur ce matin là, quittant la tente de l'infirmerie dans laquelle Fanélia avait été déposée la veille, au retour de la victoire.
Il vint se rendre auprès des blessés, tous autant qu'ils étaient, du Serment comme de l'armée régulière, échangeant avec eux quelques mots si d'aventure ils étaient éveillés, ou bien les veillant simplement durant plusieurs minutes, priant.
Par la suite, prenant un succin petit déjeuner, il sera filé vers les Serres Rocheuses, déployant les troupes comme il se devait dans une Malakajin dévastée, les fumées acides s'étant dissipées et envoyant une forte troupe d'hommes jusqu'à la base de Theramore nichée dans les montagnes, non loin du Bastion des Cisailles.
Il s'assura qu'un axe de ravitaillement sûr était effectif entre cette fameuse base, Malakajin à présent occupée, l'avant poste à l'entrée des Serres Rocheuses, et au final le Séjour de l'Honneur.
La route était belle et bien sécurisée, au grand plaisir du paladin qui la remonta au petit trot en monture, le cœur allègre et escorté par quelques cavaliers, avant de rentrer à sa place-forte du Séjour pour aider aux soins des blessés et remettre les moins touchés le plus rapidement possible sur pieds.
Plus tard, debout sur les remparts naturels de Malaka'jin, la longue-vue dans une main, une carte dans l'autre, Idrid fixait le Nord des Serres Rocheuses.
Un jeune écuyer se trouvait à ses côtés, triturant le manche de sa pique avec inquiétude. Inquiet certes de voir le Sénéchal debout à un endroit aussi exposé.
"Sénéchal, sauf votre respect, il n'est peut être pas pru...
- La Horde commence à frémir, le Serment est toujours là. Le Serment arrive, pas à pas" chuchota le Paladin, avant de sourire au jeune homme qui se rassura.
- Pour sûr mon Seigneur."
<BAM ! BAM ! BAM !> En imaginant le déluge de feu qui s'abattait sur la place forte, le paladin était certain d'une chose : il n'aurait jamais échangé sa place contre celle des troupes de la Horde bloquées au delà des remparts naturels. Le barrage d'artillerie durait depuis plus d'une heure à présent, les fûts des canons commençant à rougir dangereusement.
Écraser l'ennemi sous les explosions, pas de quartier pour ce soir. Pourtant, le Paladin était certain d'une chose ; il resterait encore de nombreux combattants de la Horde prêts à défendre vaillamment Malaka'jin, et la bataille au sol promettait d'être rude et sans merci.
Se reconcentrant sur la place forte ennemie qui se dressait droit devant lui, il entendit des cris dans son orbe.
Stonefeal finissait enfin par le prévenir, les routes avaient été pilonnées de bombes, plus aucune mine ne devait y être tapies. L'ennemi s'étant néanmoins défendu, face à cette première attaque aérienne.
Le griffon de Darlya s'écrasa plus loin derrière, mais l'archère était vivante, tandis qu'Herlime parvint également à rejoindre le gros des troupes malgré une monture volante blessée.
Tout ce joli monde regroupé, l'armée se sépara en deux bataillons, l'un mené par les Cathules à l'Est, l'autre mené par le Capitaine Stonefeal et le Commandant Singleton à l'Ouest. Ces derniers étant parvenu à progresser plus rapidement, il devint urgent que le groupe Cathules parvienne à avancer prestement.
Hélas, sur leur route, grunts, archers embusqués et mines toutes juste posées furent leur premier accueil. Un comble pour le Sénéchal, qui avait lancé peu de temps auparavant une attaque aérienne visant à détruire ces foutus engins explosifs. Tout ça pour rien ?
Sa jambe droite s'en souviendra longtemps, le paladin ayant été le premier des siens à marcher sur ces bibelots instables antipersonnels, si ce n'est le seul.
Au moins sa charge avait-elle servi à quelque chose, bien qu'interrompu par la vive explosion faisant sauter la plate de sa botte et de ses jambières.
Fanélia le remplaça à la tête du groupe "Est" tandis que Darlya s'occupait du paladin blessé et sonné.
Le Lieutenant Kern, quant à lui, mena une forte troupe de fantassins au cœur même de la base ennemie, les dirigeant d'une main de fer et gagnant toujours un peu plus de terrain, malgré la résistance opiniâtre des orcs. Le groupe Cathules était scindé en deux à présent, une partie dans la place forte, l'autre suivant la route serpentant en hauteur.
Enfin sur pied après une pause de quelques minutes, la douleur anesthésiée par quelques potions et menus soins, Idrid put rejoindre son poste et mener l'attaque par l'Est.
A l'Ouest, Singleton et Stonefeal progressaient invariablement, pouce par pouce ; grunts au tabard de la Horde, mais également Maestria et Ronae résistaient néanmoins farouchement à cette attaque de front.
La bataille dura plus d'une heure, jusqu'à ce qu'enfin, la troupe menée par Kern, celle par les Cathules, et celle par Stonefeal et Singleton parvinrent à faire jonction au cœur même du village, ce dernier ravagé par le barrage d'artillerie précédent et la rage des combats.
Se jetant dans la mêlée, ragaillardi de retrouver tous ceux portant ses couleurs en seul morceau -ou presque-, le Sénéchal fit là étalage de toute sa science du combat et de l'étendue de ses pouvoirs.
Le grunt ne sentit rien venir, l'horion de Lumière venant lui gifler le visage, l'aveuglant et le sonnant, de quoi l'empêcher de réagir face à la lame qui vint percer sa gorge de part en part.
Exerçant une pression sèche vers la droite, le paladin décapita le grunt de moitié, repoussant son corps inerte du pied.
Il fondit sur un autre orc, le poussant de son bouclier tandis qu'il s'apprêtait à frapper -avec une imposante hache à deux mains- Fanélia, la rouquine se trouvant de dos à propulser un puissant sort de soin sur Idrid-ne-savait-qui. Faisant volte-face, l'orc un brin engoncé dans son armure de plate reçut la décharge de Lumière pure dans le ventre, le métal fumant tandis qu'il y jeta un coup d’œil, estomaqué par la puissance du sort.
A peine relava-t-il les yeux vers le paladin que l'angle inférieur du bouclier au blason de Lordaeron vint le frapper au niveau de la gorge. L'orc chuta vers l'arrière, commençant à se noyer dans son sang.
Regardant tout autour de lui en quête d'un adversaire, le paladin eut un geste réflexe, reculant vivement son buste tandis qu'une flèche manquât tout juste de le toucher. Une de ses jumelles était déjà nichée dans son espaulier gauche.
Un souvenir de l'elfe archer et sans nul doute ingénieur qu'Idrid avait combattu avec son groupe sur la corniche surplombant le cœur de la place-forte. Le sindorei n'avait eu de cesse de ralentir la progression du groupe, usant de grenades, fumigènes, rideau de flammes provoqué par quelque alchimie.
A présent, c'était la Horde qui manquait de temps.
Repoussant l'ennemi pas à pas vers le poste à wyvernes, Maestrias et Ronae n'avaient d'autre choix que de fuir. Une dernière charge du Serment et des fantassins aurait suffit à les faire plier une fois pour toute, mais les arcanistes, paladins, prêtres et autres magiciens agirent de concert.
Le déluge de sorts divers et variés eut l'effet escompté ; les membres de l'Alliance se retrouvèrent aveuglés, durant le laps de temps nécessaire à ceux de la Horde pour sauter sur leurs montures volantes et quitter une Malaka'jin tombée.
Une Maestria, du moins Idrid le pensait-il, se retrouva esseulée, et dans l'instant fut abattue par plusieurs de ceux du Serment.
La victoire était acquise. Cris de guerre, de louanges, de joie fusèrent en tous sens. Ils furent néanmoins brefs, quand bien même le plaisir d'avoir ravi à la Horde cette base était grand, car nombreux étaient ceux nécessitant des soins.
Ce fut chose faite, jusqu'à ce qu'une fumée verdâtre et nauséabonde parvint aux narines des humains et elfes ici présents.
"Quelque petit gourgandin avide d'alchimie et ingénierie s'est fait plaisir" marmonna le paladin.
De l'acide, à première vue, des charges en contenant ayant explosées dans tout Malaka'jin peu de temps auparavant, les détonations hélas noyées par le tumulte des combats.
"Départ immédiat ! Allez !" Mieux valait ne pas s'assurer de la nature exacte de cette "chose" dans l'immédiat.
Pour l'heure, il fallait soigner les blessés et célébrer cette victoire.
***
Le paladin se sera levé de bonheur ce matin là, quittant la tente de l'infirmerie dans laquelle Fanélia avait été déposée la veille, au retour de la victoire.
Il vint se rendre auprès des blessés, tous autant qu'ils étaient, du Serment comme de l'armée régulière, échangeant avec eux quelques mots si d'aventure ils étaient éveillés, ou bien les veillant simplement durant plusieurs minutes, priant.
Par la suite, prenant un succin petit déjeuner, il sera filé vers les Serres Rocheuses, déployant les troupes comme il se devait dans une Malakajin dévastée, les fumées acides s'étant dissipées et envoyant une forte troupe d'hommes jusqu'à la base de Theramore nichée dans les montagnes, non loin du Bastion des Cisailles.
Il s'assura qu'un axe de ravitaillement sûr était effectif entre cette fameuse base, Malakajin à présent occupée, l'avant poste à l'entrée des Serres Rocheuses, et au final le Séjour de l'Honneur.
La route était belle et bien sécurisée, au grand plaisir du paladin qui la remonta au petit trot en monture, le cœur allègre et escorté par quelques cavaliers, avant de rentrer à sa place-forte du Séjour pour aider aux soins des blessés et remettre les moins touchés le plus rapidement possible sur pieds.
Plus tard, debout sur les remparts naturels de Malaka'jin, la longue-vue dans une main, une carte dans l'autre, Idrid fixait le Nord des Serres Rocheuses.
Un jeune écuyer se trouvait à ses côtés, triturant le manche de sa pique avec inquiétude. Inquiet certes de voir le Sénéchal debout à un endroit aussi exposé.
"Sénéchal, sauf votre respect, il n'est peut être pas pru...
- La Horde commence à frémir, le Serment est toujours là. Le Serment arrive, pas à pas" chuchota le Paladin, avant de sourire au jeune homme qui se rassura.
- Pour sûr mon Seigneur."
Idrid
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Il priait, agenouillé dans la terre sèche des Serres Rocheuses. Imposant de longues minutes de silence à la troupe d'une vingtaine de Cavaliers à ses côtés d'en faire de même. Le calme était rare en cette région agitée, déchirée par la guerre depuis déjà un long moment. Les visages fermés, casques et têtes baissées, ils agitaient chacun les lèvres dans un mutisme parfait. Cela dura, les minutes passaient. Et ce n'est que le bruit de flèches qui arracha les guerriers de leur recueil. Sifflantes, vives, plusieurs corps étaient tombés au sol aux pieds des soldats de Theramore et leur jeune chef. Il ne fallut pas d'ordre pour faire redresser le restant de la troupe et que ceux-ci viennent en possession de leur armes pour que la lutte commence sans tarder.
Tranchée. L'orbe brisée tomba au sol, la dizaine de vaillants se tenaient en cercle, débordés par l'arrivée de la Horde, aidée par la fameuse et mystérieuse troupe reprouvée. Pelinor criait pour encourager ses hommes, mais non à gagner ce combat, non. Simplement à mourir dignement, pour leur cause et leur convictions. Il sentit sa main trembler, mais ne s'arrêta pas, gardant l'assurance et courage dans sa voix. Lutte acharnée, mais vaine, tels des animaux prêts à être mis en cage le cercle se fermait, la plupart des hommes blessés, ou morts. Jusqu'à ce qu'une seule silhouette se batte à la vue de cette nuit sanglante. Le Chevalier de Stromgarde fit finalement tomber la lame à ses pieds, son flanc piqué par une lance d'ébène.
Il venait de se réveiller, le goût de terre et de sang lui arrachant une grimace de dégoût. L'on ne souffre jamais de ses blessures lorsque l'on les reçoit en bataille. Mais le lendemain de celles-ci est difficile et l'agonie lente et morbide prend place dans le corps. L'oeil lent, le guerrier prit la peine de regarder autour de lui, ne voyant que corps enchaînés, geignant, plaignant, suppliant leur mère. Puis l'odeur des mines et du souffre manqua de faire retourner son estomac vide. Son esprit se mit en marche, enfin. La mort n'était qu'une fine espérance à cet instant, un doux rêve. Il s'efforça de chasser celui-ci. Il eut la chance de reconnaître quelques uns de ses hommes allongés au sol, ne sachant s'il devait remercier la Lumière et ses ancêtres ou les maudir à cet instant précis.
Puis son regard se figea, voyant cette capuche noire et un fin sourire à peine perceptible derrière cachant certainement un visage difforme, le menton déchiré par une cicatrice, la joue traversée par la même tout aussi immonde. Pelinor et lui se fixaient, longuement. Il n'eut besoin de temps, ni de paroles pour comprendre que la mort devait définitivement être chassée de son âme. Qu'il libérerait ses camarades. Qu'il regagnera les siens.
Emporté par les songes et chuchotements il finit par retomber au sol, son visage blessé et meurtrit traversé par un fin sourire.
Tranchée. L'orbe brisée tomba au sol, la dizaine de vaillants se tenaient en cercle, débordés par l'arrivée de la Horde, aidée par la fameuse et mystérieuse troupe reprouvée. Pelinor criait pour encourager ses hommes, mais non à gagner ce combat, non. Simplement à mourir dignement, pour leur cause et leur convictions. Il sentit sa main trembler, mais ne s'arrêta pas, gardant l'assurance et courage dans sa voix. Lutte acharnée, mais vaine, tels des animaux prêts à être mis en cage le cercle se fermait, la plupart des hommes blessés, ou morts. Jusqu'à ce qu'une seule silhouette se batte à la vue de cette nuit sanglante. Le Chevalier de Stromgarde fit finalement tomber la lame à ses pieds, son flanc piqué par une lance d'ébène.
Il venait de se réveiller, le goût de terre et de sang lui arrachant une grimace de dégoût. L'on ne souffre jamais de ses blessures lorsque l'on les reçoit en bataille. Mais le lendemain de celles-ci est difficile et l'agonie lente et morbide prend place dans le corps. L'oeil lent, le guerrier prit la peine de regarder autour de lui, ne voyant que corps enchaînés, geignant, plaignant, suppliant leur mère. Puis l'odeur des mines et du souffre manqua de faire retourner son estomac vide. Son esprit se mit en marche, enfin. La mort n'était qu'une fine espérance à cet instant, un doux rêve. Il s'efforça de chasser celui-ci. Il eut la chance de reconnaître quelques uns de ses hommes allongés au sol, ne sachant s'il devait remercier la Lumière et ses ancêtres ou les maudir à cet instant précis.
Puis son regard se figea, voyant cette capuche noire et un fin sourire à peine perceptible derrière cachant certainement un visage difforme, le menton déchiré par une cicatrice, la joue traversée par la même tout aussi immonde. Pelinor et lui se fixaient, longuement. Il n'eut besoin de temps, ni de paroles pour comprendre que la mort devait définitivement être chassée de son âme. Qu'il libérerait ses camarades. Qu'il regagnera les siens.
Emporté par les songes et chuchotements il finit par retomber au sol, son visage blessé et meurtrit traversé par un fin sourire.
Blé²- Personnages Joués : Bête et méchant
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Une patrouille perdue et qui n'avait été signalé nulle part, voilà qui ne pouvait passer inaperçu trop longtemps.
A l'aube naissante, Idrid prit les volontaires et forma une petite troupe pour partir à la recherche de Pelinor et des soldats partis la veille avec lui.
Sénéchal en tête, l'escouade d'une vingtaine d'hommes montée sur leurs destriers quitta le Séjour de l'Honneur avec la ferme intention de les ramener tous, et dans la mesure du possible ; vivants.
A l'aube naissante, Idrid prit les volontaires et forma une petite troupe pour partir à la recherche de Pelinor et des soldats partis la veille avec lui.
Sénéchal en tête, l'escouade d'une vingtaine d'hommes montée sur leurs destriers quitta le Séjour de l'Honneur avec la ferme intention de les ramener tous, et dans la mesure du possible ; vivants.
Idrid
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
- Des guerriers, il y en a de toutes sortes. Des bons, des mauvais, des pleines cagettes il y en a. Mais une fois de temps en temps, il en sort un, exceptionnel. Un héros, une légende. Des guerriers comme ça, il n'y en a presque jamais. Mais tu sais ce qu'il ont tous en commun ? Tu sais ce que c'est leur pouvoir secret ?.
-Non.
Les criquets faisaient un vacarme au dehors de la tente. Allongé sur sa couche, le visage marqué par les ravages du temps et de la guerre, le vieux paladin fixait son fils.
- Ils ne se battent que pour la dignité des faibles...
Branholt ouvrit la bouche sans savoir quoi répondre. Bleryn poursuivit.
- Il y a vingt ans, Gorkhar s'était arraché un nom aux mains de la Horde. Le Poing de Fer... il marqua une pause, reprenant son souffle. Aujourd'hui, mon fils, c'est à toi de forger ta légende.
Le guerrier inclina la tête et attrapa l'avant bras de son père. Il plongea son regard dans le sien, les yeux brillant d'émotion et de fierté. Il sentit la poigne de l'ancien combattant se fermer comme un étau contre son biceps. Les secondes défilèrent jusqu'à ce qu'enfin, les mots justes lui vinrent.
- Ton fils sera ta fierté.
-Non.
Les criquets faisaient un vacarme au dehors de la tente. Allongé sur sa couche, le visage marqué par les ravages du temps et de la guerre, le vieux paladin fixait son fils.
- Ils ne se battent que pour la dignité des faibles...
Branholt ouvrit la bouche sans savoir quoi répondre. Bleryn poursuivit.
- Il y a vingt ans, Gorkhar s'était arraché un nom aux mains de la Horde. Le Poing de Fer... il marqua une pause, reprenant son souffle. Aujourd'hui, mon fils, c'est à toi de forger ta légende.
Le guerrier inclina la tête et attrapa l'avant bras de son père. Il plongea son regard dans le sien, les yeux brillant d'émotion et de fierté. Il sentit la poigne de l'ancien combattant se fermer comme un étau contre son biceps. Les secondes défilèrent jusqu'à ce qu'enfin, les mots justes lui vinrent.
- Ton fils sera ta fierté.
Invité- Invité
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
"ASTRANAAR EST TOMBEE !"
C’était là les premières paroles d’un Seigneur de Guerre enragé lorsque la porte Ouest de la ville tomba sous les coups de la Horde. Il était là, aux premières loges, pour voir ces maudits Elfes battre en retraite d’urgence face à la plaie conquérante, qui déferlait dans les rues en pillant et massacrant les dernières forces qui refusaient d’évacuer.
Astranaar … Des bâtiments en proie aux flammes, tous ou presque changés en ruines encore fumantes sous les assauts des démolisseurs … Des cadavres à perte de vue, baignant dans leur propre sang et celui de leurs ennemis … Même Krunga ne vit là qu’un massacre brutal … Mais c’était nécessaire. Au fond de lui, même s’il refusait de l’admettre, il était soulagé de voir que certains Elfes avaient préparés leur évacuation, que certains civils furent épargnés par la férocité guerrière de combattants galvanisés par cette écrasante victoire. Son Honneur était sauf, sa gloire ... Immense. Il se voyait déjà à Fort Grommash, recevant les mérites d’Hurlenfer lui-même pour ses faits d’armes. Cela n’augurait rien de bon … L’orgueil et l’arrogance de ce guerrier n’allait d’accroître face à ses faits d’armes : A peine promu Seigneur de Guerre qu’il fit progresser la campagne en Orneval de façon fulgurante, écrasant sous sa bannière toute résistance. Krunga allait sans aucuns doutes devenir plus assuré, plus téméraire … Peut être au point d’aller trop loin dans ses actions.
Il était là, parmi tout ces guerriers qui le saluaient avec admiration et respect pour la victoire qu’il venait d’arracher … Pensif, il s’aventurait dans les rues, marchant sur cadavres et armes brisées alors que de terribles cris de victoire se résonnèrent dans la cité déchue. Sa victoire était totale … Mais le répit sera inexistant. Il redressa la tête en direction du Sud : Les Serres-Rocheuses. Là, d’autres combats l’attendaient, car la progression humaine était à la hauteur de la sienne, ils s’approchent d’Orneval, avec la volonté de réduire son travail à l’état de poussière, à fracasser là où lui-même avait porté sa hache.
"Avertissez les hommes, qu’ils pansent leurs blessures et se remplissent l’estomac, nous partons en guerre." dit-il alors qu’il était encore dans les ruines sanglantes d’Astranaar la conquise. Le messager lui-même ne pu s’empêcher d’arquer un sourcil face à cet ordre, avant de s’exécuter sans poser de questions.
Plus tard, au campement principal, face à l’interrogation de nombreux soldats, il leur fit face dans un discours d’une voix ferme et froide, comme à son habitude :
"Les Seigneurs du Sud ont prouvés leur incompétence dans les Serres. L’Alliance traverse ces terres plus facilement encore que s’il s’agissait des Royaumes d’Hurlevent. Guerriers de la Horde, ils progressent en notre direction avec la ferme volonté de briser vos efforts, de reprendre Orneval, de nous bouter de ces forêts. Allons-nous laisser ces peaux roses rendre le sacrifice de nos frères vain ? Allons-nous laisser cette mauvaise herbe reprendre ce que nous avons arraché dans le sang et les cris ? Soldats d’Hurlenfer ! Je ne laisserais pas cette racaille poser pied dans ces terres qui sont désormais nôtres, je serais le premier à brandir ma hache, à former la ligne de front pour tenir tête à ces chiens … Me laisserez-vous prendre toute la gloire seul?!"
A ces paroles, les guerriers de la Horde hurlèrent en cœur, dans un cris de guerre à en faire frémir la terre, prêts au combat, alors qu’ils n’étaient pas encore sortis de celui-ci … Là était la force de la Horde … Là était la clés de sa victoire …
C’était là les premières paroles d’un Seigneur de Guerre enragé lorsque la porte Ouest de la ville tomba sous les coups de la Horde. Il était là, aux premières loges, pour voir ces maudits Elfes battre en retraite d’urgence face à la plaie conquérante, qui déferlait dans les rues en pillant et massacrant les dernières forces qui refusaient d’évacuer.
Astranaar … Des bâtiments en proie aux flammes, tous ou presque changés en ruines encore fumantes sous les assauts des démolisseurs … Des cadavres à perte de vue, baignant dans leur propre sang et celui de leurs ennemis … Même Krunga ne vit là qu’un massacre brutal … Mais c’était nécessaire. Au fond de lui, même s’il refusait de l’admettre, il était soulagé de voir que certains Elfes avaient préparés leur évacuation, que certains civils furent épargnés par la férocité guerrière de combattants galvanisés par cette écrasante victoire. Son Honneur était sauf, sa gloire ... Immense. Il se voyait déjà à Fort Grommash, recevant les mérites d’Hurlenfer lui-même pour ses faits d’armes. Cela n’augurait rien de bon … L’orgueil et l’arrogance de ce guerrier n’allait d’accroître face à ses faits d’armes : A peine promu Seigneur de Guerre qu’il fit progresser la campagne en Orneval de façon fulgurante, écrasant sous sa bannière toute résistance. Krunga allait sans aucuns doutes devenir plus assuré, plus téméraire … Peut être au point d’aller trop loin dans ses actions.
Il était là, parmi tout ces guerriers qui le saluaient avec admiration et respect pour la victoire qu’il venait d’arracher … Pensif, il s’aventurait dans les rues, marchant sur cadavres et armes brisées alors que de terribles cris de victoire se résonnèrent dans la cité déchue. Sa victoire était totale … Mais le répit sera inexistant. Il redressa la tête en direction du Sud : Les Serres-Rocheuses. Là, d’autres combats l’attendaient, car la progression humaine était à la hauteur de la sienne, ils s’approchent d’Orneval, avec la volonté de réduire son travail à l’état de poussière, à fracasser là où lui-même avait porté sa hache.
"Avertissez les hommes, qu’ils pansent leurs blessures et se remplissent l’estomac, nous partons en guerre." dit-il alors qu’il était encore dans les ruines sanglantes d’Astranaar la conquise. Le messager lui-même ne pu s’empêcher d’arquer un sourcil face à cet ordre, avant de s’exécuter sans poser de questions.
Plus tard, au campement principal, face à l’interrogation de nombreux soldats, il leur fit face dans un discours d’une voix ferme et froide, comme à son habitude :
"Les Seigneurs du Sud ont prouvés leur incompétence dans les Serres. L’Alliance traverse ces terres plus facilement encore que s’il s’agissait des Royaumes d’Hurlevent. Guerriers de la Horde, ils progressent en notre direction avec la ferme volonté de briser vos efforts, de reprendre Orneval, de nous bouter de ces forêts. Allons-nous laisser ces peaux roses rendre le sacrifice de nos frères vain ? Allons-nous laisser cette mauvaise herbe reprendre ce que nous avons arraché dans le sang et les cris ? Soldats d’Hurlenfer ! Je ne laisserais pas cette racaille poser pied dans ces terres qui sont désormais nôtres, je serais le premier à brandir ma hache, à former la ligne de front pour tenir tête à ces chiens … Me laisserez-vous prendre toute la gloire seul?!"
A ces paroles, les guerriers de la Horde hurlèrent en cœur, dans un cris de guerre à en faire frémir la terre, prêts au combat, alors qu’ils n’étaient pas encore sortis de celui-ci … Là était la force de la Horde … Là était la clés de sa victoire …
Krunga- Personnages Joués : ... Pas être content !
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Après la nouvelle concernant Astraanar, le paladin avait pris quelques instants pour rédiger diverses missives et rapports.
Une fois ceci fait, il avait quitté sa tente d'un bon pas, et s'était rendu jusqu'à sa monture, se mettant rapidement au départ vers le coeur des Serres Rocheuses pour diriger les mouvements de troupes jusqu'au bastion des Cisailles.
La veille au soir, il s'était trouvé en patrouille au Nord-Ouest, menant une petite dizaine de cavaliers au travers des massifs rocheux, en quête d'ennemis en maraude. La petite troupe était revenue avec plusieurs têtes d'orcs, qu'on avait fait planter à l'entrée du Séjour, sur des piques.
A présent, il chevauchait avec le Commandant Singleton et quelques officiers subalternes.
A leur arrivée au camp de base de Guet du Nord, la colonne était déjà prête. Les fantassins bien alignés, bardés de cavaliers montés sur leurs destriers, tandis qu'au devant, les engins de sièges faisaient vrombir leurs puissants moteurs. Singleton avait correctement ordonné le rassemblement.
Donnant l'ordre tant attendu, Idrid prit la tête de l'armée, cette dernière suivant prestement la direction du Bastion des Cisailles.
Arrivés jusqu'au bastion elfe, nombreux furent ceux à river leur regard vers Krom'Gar.
Le Sénéchal, mettant pied à terre, observait la forteresse ennemie nichée en hauteur. Malaka'jin, les terres exhumées, toutes étaient tombées durant le mois passé.
"Au tour de Krom'Gar à présent" déclara-t-il, n'obtenant pour seule réponse que l'approbation silencieuse des quelques soldats l'entourant. Chacun d'eux arborait une mine déterminée.
La perte d'Astraanar peinait lourdement Idrid, ce dernier compatissant à la douleur des elfes, pour avoir vécu celà lui même en Austrivage. Il connaissait cette douleur, sourde et latente, ce sentiment de culpabilité.
Il n'en éprouvait pas aujourd'hui. Magicien, il ne l'était certes pas. Rien n'aurait pu permettre une avancée plus rapide au coeur des Serres Rocheuses, hormis des pouvoirs dignes d'un dieu. Il en était persuadé.
D'autres ne le seraient peut être pas, mais il ne pouvait décemment pas leur en vouloir.
***
Peu de temps après, les choses sérieuses avaient commencé.
Des groupes de fantassins menaient de petits raids au coeur de la combe des Cisailles, souhaitant attirer les patrouilles ennemies vers eux, vers le Sud.
Des bandes de cavaliers piquaient sur les avant-postes ennemis, lançant piques et flêches, avant de faire demi tour et s'en prendre à un autre poste.
Cela durait depuis quelques heures à présent, depuis le début de matinée, et les ordres des Cathules avaient été clairs ; cela continuerait jusqu'à la tombée de la nuit.
Ensuite, les engins de siège prendraient la relève, propulsant un déluge de feu sur les positions de la Horde.
La bataille pour la Combe des Cisailles commençait.
"Un peu de répit pour les kaldoreis à Chimétoile, c'est bien ça ? questionna le jeune porte-étendard à coté d'Idrid, ce dernier niché au sommet d'un pic rocheux entourant le Bastion elfe.
- Exact, Larion. On attire la Horde vers le Sud. Faites passer cet ordre, je veux des tirs sporadiques sur les voies d'accès à Krom'gar. Et ce jusqu'à ce que les canons soient sur le point de fondre.
- A vos ordres mon Seigneur !" Sur quoi le jeune homme se hâta, courant en manquant presque de tomber, filant vers les positions de l'artillerie.
Une fois ceci fait, il avait quitté sa tente d'un bon pas, et s'était rendu jusqu'à sa monture, se mettant rapidement au départ vers le coeur des Serres Rocheuses pour diriger les mouvements de troupes jusqu'au bastion des Cisailles.
La veille au soir, il s'était trouvé en patrouille au Nord-Ouest, menant une petite dizaine de cavaliers au travers des massifs rocheux, en quête d'ennemis en maraude. La petite troupe était revenue avec plusieurs têtes d'orcs, qu'on avait fait planter à l'entrée du Séjour, sur des piques.
A présent, il chevauchait avec le Commandant Singleton et quelques officiers subalternes.
A leur arrivée au camp de base de Guet du Nord, la colonne était déjà prête. Les fantassins bien alignés, bardés de cavaliers montés sur leurs destriers, tandis qu'au devant, les engins de sièges faisaient vrombir leurs puissants moteurs. Singleton avait correctement ordonné le rassemblement.
Donnant l'ordre tant attendu, Idrid prit la tête de l'armée, cette dernière suivant prestement la direction du Bastion des Cisailles.
Arrivés jusqu'au bastion elfe, nombreux furent ceux à river leur regard vers Krom'Gar.
Le Sénéchal, mettant pied à terre, observait la forteresse ennemie nichée en hauteur. Malaka'jin, les terres exhumées, toutes étaient tombées durant le mois passé.
"Au tour de Krom'Gar à présent" déclara-t-il, n'obtenant pour seule réponse que l'approbation silencieuse des quelques soldats l'entourant. Chacun d'eux arborait une mine déterminée.
La perte d'Astraanar peinait lourdement Idrid, ce dernier compatissant à la douleur des elfes, pour avoir vécu celà lui même en Austrivage. Il connaissait cette douleur, sourde et latente, ce sentiment de culpabilité.
Il n'en éprouvait pas aujourd'hui. Magicien, il ne l'était certes pas. Rien n'aurait pu permettre une avancée plus rapide au coeur des Serres Rocheuses, hormis des pouvoirs dignes d'un dieu. Il en était persuadé.
D'autres ne le seraient peut être pas, mais il ne pouvait décemment pas leur en vouloir.
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Peu de temps après, les choses sérieuses avaient commencé.
Des groupes de fantassins menaient de petits raids au coeur de la combe des Cisailles, souhaitant attirer les patrouilles ennemies vers eux, vers le Sud.
Des bandes de cavaliers piquaient sur les avant-postes ennemis, lançant piques et flêches, avant de faire demi tour et s'en prendre à un autre poste.
Cela durait depuis quelques heures à présent, depuis le début de matinée, et les ordres des Cathules avaient été clairs ; cela continuerait jusqu'à la tombée de la nuit.
Ensuite, les engins de siège prendraient la relève, propulsant un déluge de feu sur les positions de la Horde.
La bataille pour la Combe des Cisailles commençait.
"Un peu de répit pour les kaldoreis à Chimétoile, c'est bien ça ? questionna le jeune porte-étendard à coté d'Idrid, ce dernier niché au sommet d'un pic rocheux entourant le Bastion elfe.
- Exact, Larion. On attire la Horde vers le Sud. Faites passer cet ordre, je veux des tirs sporadiques sur les voies d'accès à Krom'gar. Et ce jusqu'à ce que les canons soient sur le point de fondre.
- A vos ordres mon Seigneur !" Sur quoi le jeune homme se hâta, courant en manquant presque de tomber, filant vers les positions de l'artillerie.
Idrid
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Cendres...Flammes...Oblivion.
Il avait été enlevé par les elfes...Ce fut comme un heurt en pleine poitrine...Comme une lame insidieuse venant lacérer ses flancs et retourner sa chair. Emprisonné chez les ELFES ! Ces rebuts d'Azeroth, cette race infecte de vaniteux, ces êtres abjects qui avait perpétué le massacre de sa race comme on abat le porc sauvage qui rôde dans les fourrés. Sa haine avait été immense. Son déshonneur colossale...et il avait tâché de faire bonne figure, présentant un visage marqué d'un sourire cynique, empreint d'une certaine fierté...Pourtant, derrière ce masque tissé, il n'y avait de place que pour la haine. Une haine immense, infinie, passionnée...Un sentiment cinglant qui tordait son abdomen et révulsait ses yeux injectés de sang. Une haine dévorante qui enflammait ses boyaux et incendiait sa gorge, le poussant a hurler sa rage et sa colère odieuse. C'était ce rejet absolu et ancestrale des races porcines de l'alliance, ce désir incontrôlable de les éviscérer atrocement, de les faire souffrir méticuleusement et assouvir sa soif de vengeance, son envie d'infliger a chacun d'entre eux, le centuple de ce qu'ils avaient fait endurer a son peuple, et a celui de la Horde.
Et pourtant...il était là, pieds et poings liés, foutus dans le coin d'une de ces bâtisses détestables, faites avec ce même amour pompeux de la Nature. Cela le révulsait. Incapable de réagir, de sauter à la gorge de ses geôliers et de répandre leur sang bleuâtre sur ce plancher parfumé. Il ne comprenait pas d'où venait ce besoin indomptable de faire souffrir, de faire endurer les pires atrocités à ses ennemis de toujours, et plus encore, aux ennemis de sa race. La vengeance avait toujours été un sujet sensible dans les communautés trolles. Son état devait être épouvantable, tant il pouvait sentir la peur et la crainte battre les veines de sa geôlière. Cette humaine maudite, aux cheveux roux et a l'accoutrement de sorcière de champs...Pitoyable. Ils n'avaient même pas eu la dignité de le traiter comme un chien...Simplement ces regards muets et empreint de colère mêlés à cet imperturbable sentiment de tension, ainsi que les quelques échanges de paroles sèches, parfois incompréhensibles. On l'avait posé dans un coin d'une de ces foutues cabanes, et on l'avait observé...Parfois, la rouquine lui avait adressée des paroles vaguement compréhensibles, empreintes de ce stress constant et irascible, qui lui donnait une envie monstrueuse de la gifler. C'était trop fort...irrépressible. Ce besoin constant et frénétique de tuer et faire souffrir. Le chaman qu'était Zal'Nash avait beau nourrir une aversion a l'égard des massacres, et tout simplement des meurtres, sa partie trolle ne cessait de le pousser à hurler sa haine, et étancher sa soif de sang.
Il avait été dit, au milieu d'un débat manifestement très nourri et disputé au milieu de cette agglomération insupportable d'humains, d'elfes et de lupins, qu'il serait exécuté au soir. Cela avait manifestement satisfait une grande partie d'entre eux, fait pleurer pour des raisons inexplicables la rouquine, et enragé le blondinet répondant au nom de "Bran". Zal'Nash n'avait put qu'assister aux nombreux débats d'un air interdit, ne captant qu'une partie des échanges, et passablement irrité par la trivialité des discussions. La simple idée de savoir son sort entre les mains d'elfes rachitiques au teint maladif et a l'attitude hautaine digne d'une paire de gifle, le rendait malade.
Son sort étant finalement décidé, l'assemblée patibulaire avait quitté la bâtisse-infirmerie-prison-nid de parfum maudit, dans un concert de gémissements, cris de joie et grognement évanescent. La Mort n'avait jamais été une perspective particulièrement effrayante aux yeux de Zal'Nash, résultat inévitable d'une vie de danger perpétuel, sur les premières lignes de front, et bien qu'elle n'avait jamais été non plus un aspect de la vie qu'il avait bien hâte de découvrir, le contenu de la sentence l'avait laissé froid. Ce qui en revanche, avait considérablement aggravé sa colère, était l'idée de mourir comme un malpropre sur un gibet fait d'une de ces conneries de rondins de bois détestables, au mains de la plus malpropres des races, de ce peuple d'assassin n'assumant pas ce titre que certain avait tendance à jeter sur eux. Entre autre, cela signifiait mourir loin de ses armes, de ses frères et du champs d'honneur. L'idée lui était insupportable, et la perspective de mourir dans de telles conditions devint autrement plus détestable.
Dans un accès de colère ignoble, il parvint, en rassemblant ses énergies, et ce en dépit des charmes que l'on avait jeté sur sa prison sylvestre, à faire crépiter du bout de ses doigts une infime étincelle...Ainsi que faire renaître un sourire cruel sur son visage tatoué. Il fallut quelques minutes... supplémentaires pour qu'une longue flamme bleue, au prix d'efforts considérables, jaillisse de sa paume. Un petit rire infâme sortit de sa gorge. Quitte à en finir, autant partir en beauté. Ses yeux cruels se promenèrent le long des poutres soigneusement sculptées de la mansarde. Il allait disparaitre, certes. Mais il ne laisserait derrière lui qu'une ruine fumante et boursouflée de flammes délicieuses venant rôtir sa structure de bois.
Bientôt.
Vingt-deux heures...La horde avait donné l'assaut sur Astraanar depuis près d'une heure, et déjà les défenses elfiques semblaient s'effondrer peu a peu. C'est dans un craquement sinistre qu'une des bâtisse de la petite cité fut soudainement dévorée par les flammes, ses poutres allègrement dévorées par un feu affamé. Les sentinelles alentours tentèrent bien d'éteindre l'incendie, mais les attaques soutenues des soldats orcs étaient bien trop écrasantes pour permettre aux effectifs de délaisser les lignes de défenses.
Zal'Nash était assis en tailleurs, étonnement paisible, les yeux mis clos, alors que déjà, le monoxyde de carbone venait flatter ses narines et l'asphyxier peu a peu. Les flammes venaient lécher sa peau, épouser chacune des parcelles de son corps. Un sourire animait son visage, alors qu'il cheminait déjà a moitié pour un autre monde. Un rire lui vint dans sa transe semi-comateuse; un rire cynique, puissant, haineux...Empreint de cette haine profonde, furieuse, éperdue...Cette haine insatiable et dévorante - tel un feu vorace - qui consumait son être tout entier. Cette haine fondamentale qui faisait partie intégrante de son esprit et qui enflammait son être. Le troll eut un dernier regard vers l'extérieur, au travers des nuages brumeux et étouffant, et perçu, au delà des crépitements, des rugissement fantastiques, et des hurlement de victoires...Ceux d'une vague inépuisable d'orc, qui déferlait, triomphante au travers des défenses brisées. Astraanar était tombée. Le troll eut un ultime sourire paisible, s'abandonnant aux flammes élémentaires, et sombra dans les ténèbres.
Bruits...sons...toucher...douleurs...Le troll prit une longue inspiration terriblement douloureuse, alors qu'il resurgissait d'un songe présumé éternel. Son torse ainsi que ses membres le faisait atrocement souffrir, brûlé a de nombreux endroits. Sa résistance élémentaire avait beau être considérable, l'on ne sortait pas d'un incendie indemne...Et généralement pas vivant. Il poussa un grognement de douleur alors qu'une vive douleur a la jambe le prit. Une poutre s'était effondrée sur celle ci. Le visage couvert de sang séché, la crinières roussie mais rescapée, le troll tourna ses yeux haineux vers les environs, la vision encore floue, a moitié réveillé. Il voyait des formes vagues...des elfes ?...non des orcs. Certain venaient même s'approcher de sa dépouille fumante...Il eut un sourire mauvais, secoué de douleurs fulgurantes...
Les yeux se refermant peu a peu, il souffla dans un élan de haine passionnée...
"J'arrive..."
Il avait été enlevé par les elfes...Ce fut comme un heurt en pleine poitrine...Comme une lame insidieuse venant lacérer ses flancs et retourner sa chair. Emprisonné chez les ELFES ! Ces rebuts d'Azeroth, cette race infecte de vaniteux, ces êtres abjects qui avait perpétué le massacre de sa race comme on abat le porc sauvage qui rôde dans les fourrés. Sa haine avait été immense. Son déshonneur colossale...et il avait tâché de faire bonne figure, présentant un visage marqué d'un sourire cynique, empreint d'une certaine fierté...Pourtant, derrière ce masque tissé, il n'y avait de place que pour la haine. Une haine immense, infinie, passionnée...Un sentiment cinglant qui tordait son abdomen et révulsait ses yeux injectés de sang. Une haine dévorante qui enflammait ses boyaux et incendiait sa gorge, le poussant a hurler sa rage et sa colère odieuse. C'était ce rejet absolu et ancestrale des races porcines de l'alliance, ce désir incontrôlable de les éviscérer atrocement, de les faire souffrir méticuleusement et assouvir sa soif de vengeance, son envie d'infliger a chacun d'entre eux, le centuple de ce qu'ils avaient fait endurer a son peuple, et a celui de la Horde.
Et pourtant...il était là, pieds et poings liés, foutus dans le coin d'une de ces bâtisses détestables, faites avec ce même amour pompeux de la Nature. Cela le révulsait. Incapable de réagir, de sauter à la gorge de ses geôliers et de répandre leur sang bleuâtre sur ce plancher parfumé. Il ne comprenait pas d'où venait ce besoin indomptable de faire souffrir, de faire endurer les pires atrocités à ses ennemis de toujours, et plus encore, aux ennemis de sa race. La vengeance avait toujours été un sujet sensible dans les communautés trolles. Son état devait être épouvantable, tant il pouvait sentir la peur et la crainte battre les veines de sa geôlière. Cette humaine maudite, aux cheveux roux et a l'accoutrement de sorcière de champs...Pitoyable. Ils n'avaient même pas eu la dignité de le traiter comme un chien...Simplement ces regards muets et empreint de colère mêlés à cet imperturbable sentiment de tension, ainsi que les quelques échanges de paroles sèches, parfois incompréhensibles. On l'avait posé dans un coin d'une de ces foutues cabanes, et on l'avait observé...Parfois, la rouquine lui avait adressée des paroles vaguement compréhensibles, empreintes de ce stress constant et irascible, qui lui donnait une envie monstrueuse de la gifler. C'était trop fort...irrépressible. Ce besoin constant et frénétique de tuer et faire souffrir. Le chaman qu'était Zal'Nash avait beau nourrir une aversion a l'égard des massacres, et tout simplement des meurtres, sa partie trolle ne cessait de le pousser à hurler sa haine, et étancher sa soif de sang.
Il avait été dit, au milieu d'un débat manifestement très nourri et disputé au milieu de cette agglomération insupportable d'humains, d'elfes et de lupins, qu'il serait exécuté au soir. Cela avait manifestement satisfait une grande partie d'entre eux, fait pleurer pour des raisons inexplicables la rouquine, et enragé le blondinet répondant au nom de "Bran". Zal'Nash n'avait put qu'assister aux nombreux débats d'un air interdit, ne captant qu'une partie des échanges, et passablement irrité par la trivialité des discussions. La simple idée de savoir son sort entre les mains d'elfes rachitiques au teint maladif et a l'attitude hautaine digne d'une paire de gifle, le rendait malade.
Son sort étant finalement décidé, l'assemblée patibulaire avait quitté la bâtisse-infirmerie-prison-nid de parfum maudit, dans un concert de gémissements, cris de joie et grognement évanescent. La Mort n'avait jamais été une perspective particulièrement effrayante aux yeux de Zal'Nash, résultat inévitable d'une vie de danger perpétuel, sur les premières lignes de front, et bien qu'elle n'avait jamais été non plus un aspect de la vie qu'il avait bien hâte de découvrir, le contenu de la sentence l'avait laissé froid. Ce qui en revanche, avait considérablement aggravé sa colère, était l'idée de mourir comme un malpropre sur un gibet fait d'une de ces conneries de rondins de bois détestables, au mains de la plus malpropres des races, de ce peuple d'assassin n'assumant pas ce titre que certain avait tendance à jeter sur eux. Entre autre, cela signifiait mourir loin de ses armes, de ses frères et du champs d'honneur. L'idée lui était insupportable, et la perspective de mourir dans de telles conditions devint autrement plus détestable.
Dans un accès de colère ignoble, il parvint, en rassemblant ses énergies, et ce en dépit des charmes que l'on avait jeté sur sa prison sylvestre, à faire crépiter du bout de ses doigts une infime étincelle...Ainsi que faire renaître un sourire cruel sur son visage tatoué. Il fallut quelques minutes... supplémentaires pour qu'une longue flamme bleue, au prix d'efforts considérables, jaillisse de sa paume. Un petit rire infâme sortit de sa gorge. Quitte à en finir, autant partir en beauté. Ses yeux cruels se promenèrent le long des poutres soigneusement sculptées de la mansarde. Il allait disparaitre, certes. Mais il ne laisserait derrière lui qu'une ruine fumante et boursouflée de flammes délicieuses venant rôtir sa structure de bois.
Bientôt.
******
Vingt-deux heures...La horde avait donné l'assaut sur Astraanar depuis près d'une heure, et déjà les défenses elfiques semblaient s'effondrer peu a peu. C'est dans un craquement sinistre qu'une des bâtisse de la petite cité fut soudainement dévorée par les flammes, ses poutres allègrement dévorées par un feu affamé. Les sentinelles alentours tentèrent bien d'éteindre l'incendie, mais les attaques soutenues des soldats orcs étaient bien trop écrasantes pour permettre aux effectifs de délaisser les lignes de défenses.
Zal'Nash était assis en tailleurs, étonnement paisible, les yeux mis clos, alors que déjà, le monoxyde de carbone venait flatter ses narines et l'asphyxier peu a peu. Les flammes venaient lécher sa peau, épouser chacune des parcelles de son corps. Un sourire animait son visage, alors qu'il cheminait déjà a moitié pour un autre monde. Un rire lui vint dans sa transe semi-comateuse; un rire cynique, puissant, haineux...Empreint de cette haine profonde, furieuse, éperdue...Cette haine insatiable et dévorante - tel un feu vorace - qui consumait son être tout entier. Cette haine fondamentale qui faisait partie intégrante de son esprit et qui enflammait son être. Le troll eut un dernier regard vers l'extérieur, au travers des nuages brumeux et étouffant, et perçu, au delà des crépitements, des rugissement fantastiques, et des hurlement de victoires...Ceux d'une vague inépuisable d'orc, qui déferlait, triomphante au travers des défenses brisées. Astraanar était tombée. Le troll eut un ultime sourire paisible, s'abandonnant aux flammes élémentaires, et sombra dans les ténèbres.
*****
Bruits...sons...toucher...douleurs...Le troll prit une longue inspiration terriblement douloureuse, alors qu'il resurgissait d'un songe présumé éternel. Son torse ainsi que ses membres le faisait atrocement souffrir, brûlé a de nombreux endroits. Sa résistance élémentaire avait beau être considérable, l'on ne sortait pas d'un incendie indemne...Et généralement pas vivant. Il poussa un grognement de douleur alors qu'une vive douleur a la jambe le prit. Une poutre s'était effondrée sur celle ci. Le visage couvert de sang séché, la crinières roussie mais rescapée, le troll tourna ses yeux haineux vers les environs, la vision encore floue, a moitié réveillé. Il voyait des formes vagues...des elfes ?...non des orcs. Certain venaient même s'approcher de sa dépouille fumante...Il eut un sourire mauvais, secoué de douleurs fulgurantes...
Les yeux se refermant peu a peu, il souffla dans un élan de haine passionnée...
"J'arrive..."
Dernière édition par Zal'Nash/Jinzüa le Lun 09 Avr 2012, 10:14, édité 1 fois
Zal'Nash/Jinzüa
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Après la terrible bataille d'Astranaar, les forces du Clan Noirsang surpervisaient le pillage et la préparation des troupes depuis le Guet d'Hurlenfer. Krunga, leur chef, croulait sous les missives et ne semblait plus en voir le bout, sans doute plus doué pour la guerre que pour toute cette paperasse a laquelle il avait échappé pendant son rôle de Champion. De temps à autres, il dressa la tête en direction des ruines de sa dernière conquête pour retrouver la motivation et terminer son oeuvre, mais à son dernier coup d'oeil, quelque chose l'interpella: un éclaireur, remontant la piste vers le Guet au pas de course...
"Seigneur de Guerre ! Le Centurion est vivant !"
Krunga prit quelques secondes pour réaliser la nouvelle, visiblement surpris.
-"Où est-il ?"
-"Dans les décombres ! Nos grunts le tirent de là au plus vite, mais son état est grave, chef, les chamans sur place ne décellent que peu d'énergie en lui ..."
-"Tseuh ! Ce Troll s'amuse toujours à cacher son jeu, même quand ses lèvres sont sur le point d'embrasser celles de la mort, remontez le au Guet, et faites lui reprendre connaissance au plus vite, je veux savoir si le Trompe-la-Mort a parlé à nos ennemis pendant sa capture."
-"Z.. Zog zog ! Hm .. Si c'est le cas ?"
- "... Tuez le."
"Seigneur de Guerre ! Le Centurion est vivant !"
Krunga prit quelques secondes pour réaliser la nouvelle, visiblement surpris.
-"Où est-il ?"
-"Dans les décombres ! Nos grunts le tirent de là au plus vite, mais son état est grave, chef, les chamans sur place ne décellent que peu d'énergie en lui ..."
-"Tseuh ! Ce Troll s'amuse toujours à cacher son jeu, même quand ses lèvres sont sur le point d'embrasser celles de la mort, remontez le au Guet, et faites lui reprendre connaissance au plus vite, je veux savoir si le Trompe-la-Mort a parlé à nos ennemis pendant sa capture."
-"Z.. Zog zog ! Hm .. Si c'est le cas ?"
- "... Tuez le."
Krunga- Personnages Joués : ... Pas être content !
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
"Pendant ce temps, aux Serres Rocheuses...
D'un bond gracile, l'elfe franchit le cours d'eau souillé par la déforestation et s'effaca dans le bosquet de l'autre rive. Sajia jeta un regard aux flots noirâtres avant de s'élancer à son tour de l'autre côté, manquant de s'enfoncer dans la boue à l'atterissage. Prestement, elle souleva une branche de sapin et resta un temps en dessous avant de faire signe à l'autre sentinelle qui s'engagea alors au plus profond des bois. Ici, l'obscurité était à son comble, favorisant largement les elfes, qui se complaisaient dans la nuit noire. Non loin, les hurlements perçants des orcs retentissaient, quelques arbres incendiés révélant les silhouettes des combattants. Effarouchés par cet atmosphère peu commun, les pillards de Saurboz employaient à nouveau leurs armes infernales dans une sauvagerie sans bornes, cherchant à faire un peu de lumière dans ces ténèbres. Ces retardataires de la journée allaient payer pour leur arrogance vis à vis de la nature ; Loin d'attendre, le groupe contourna l'escarmouche et se dissimula en amont. Sajia posa les mains au sol et se recouvrit d'épines, ignorant la douleur des pointes ; voir la forêt disparaître sous les flammes était déjà une bien grande souffrance qu'elle ne pardonnerait jamais aux orcs. Patiente, respirant à peine le parfum de l'humus, elle attendait, l'arc serré contre elle, la main sur le cou, prête à saisir une flèche. Peu de temps après, la troupe de peaux vertes se détacha vers eux, sans doute pour gagner les hauteurs. Les créatures lourdement armées de leurs lances-flammes, portaient chacune les marques tribales de leur chef impitoyable ; autoproclamé l'Incinérateur. Animé d'une folie destructrice, un des grunts incendia un nid d'oiseau déposé au sol, marmonnant quelques insultes au passage.
Le sergent eu à peine le temps de rabaisser son soldat, qu'une flèche transperça son réservoir d'essence et le fît exploser dans une gerbe de flammes. Surgissant des sous bois, une dizaine d'elfes tournoya autour du groupe, lui déversant plusieurs volées de flèches, auxquelles les orcs répondirent en vidant leur combustible. L'un d'entre eux ploya, mortellement blessé au poumon, mais parvint à ouvrir une dernière fois la valve, projetant le napht brûlant de son bidon. Deux elfes n'échappèrent aux flammes qui les étreignirent sur place dans des cris de douleurs sans pareil. Animée par la colère, Sajia se dressa de son lit et virevolta en direction de sa cible, lui décochant une flèche dans la cuisse. D'un bond, elle saisit ses poignards et les rentra dans le torse de l'orc qui lui cracha à la figure. Furieuse, elle retira ses dagues d'un geste sec pour de nouveau faire face à ses adversaires. Un coup de pied l'envoya à terre, tandis qu'une autre brute s'acharnait sur elle. La sentinelle roula au sol et brandit la pomme de sa main en direction du visage de l'orc, lui brisant ses verres. Aveuglé, le monstre couru sans savoir où aller, alors qu'une énième flèche partie de nul part l'acheva. Les embusqués ne tardèrent pas à se replier, laissant les orcs désemparés et empoisonnés pour la plupart au milieu du bosquet.
Rangée derrière un arbre, la sentinelle attendait que les venins fassent leur effet. Ses oreilles dressées lui glanaient les gémissements de souffrance des blessés qui fûrent rapidement abandonnés par les survivants. Dans le frisson de la chasse, Sajia pivota et descerna une dernière flèche, manquant de peu un orc à moitié nu qui se perdit non loin dans l'ombre du fourré. Alors que les cris s'éloignaient, les elfes sortirent tranquillement de leurs cachettes, marchant lentement en direction de leurs victimes agonisantes. La sentinelle foula les cendres du bout du pied, lançant un regard de triomphe aux orcs apeurés. Machinalement, les soeurs les égorgèrent et en prirent quelques uns pour les embrocher à l'orée des bois, là où le clan de Saurboz allait pouvoir méditer sur son sort après une nuit en enfer."
D'un bond gracile, l'elfe franchit le cours d'eau souillé par la déforestation et s'effaca dans le bosquet de l'autre rive. Sajia jeta un regard aux flots noirâtres avant de s'élancer à son tour de l'autre côté, manquant de s'enfoncer dans la boue à l'atterissage. Prestement, elle souleva une branche de sapin et resta un temps en dessous avant de faire signe à l'autre sentinelle qui s'engagea alors au plus profond des bois. Ici, l'obscurité était à son comble, favorisant largement les elfes, qui se complaisaient dans la nuit noire. Non loin, les hurlements perçants des orcs retentissaient, quelques arbres incendiés révélant les silhouettes des combattants. Effarouchés par cet atmosphère peu commun, les pillards de Saurboz employaient à nouveau leurs armes infernales dans une sauvagerie sans bornes, cherchant à faire un peu de lumière dans ces ténèbres. Ces retardataires de la journée allaient payer pour leur arrogance vis à vis de la nature ; Loin d'attendre, le groupe contourna l'escarmouche et se dissimula en amont. Sajia posa les mains au sol et se recouvrit d'épines, ignorant la douleur des pointes ; voir la forêt disparaître sous les flammes était déjà une bien grande souffrance qu'elle ne pardonnerait jamais aux orcs. Patiente, respirant à peine le parfum de l'humus, elle attendait, l'arc serré contre elle, la main sur le cou, prête à saisir une flèche. Peu de temps après, la troupe de peaux vertes se détacha vers eux, sans doute pour gagner les hauteurs. Les créatures lourdement armées de leurs lances-flammes, portaient chacune les marques tribales de leur chef impitoyable ; autoproclamé l'Incinérateur. Animé d'une folie destructrice, un des grunts incendia un nid d'oiseau déposé au sol, marmonnant quelques insultes au passage.
Le sergent eu à peine le temps de rabaisser son soldat, qu'une flèche transperça son réservoir d'essence et le fît exploser dans une gerbe de flammes. Surgissant des sous bois, une dizaine d'elfes tournoya autour du groupe, lui déversant plusieurs volées de flèches, auxquelles les orcs répondirent en vidant leur combustible. L'un d'entre eux ploya, mortellement blessé au poumon, mais parvint à ouvrir une dernière fois la valve, projetant le napht brûlant de son bidon. Deux elfes n'échappèrent aux flammes qui les étreignirent sur place dans des cris de douleurs sans pareil. Animée par la colère, Sajia se dressa de son lit et virevolta en direction de sa cible, lui décochant une flèche dans la cuisse. D'un bond, elle saisit ses poignards et les rentra dans le torse de l'orc qui lui cracha à la figure. Furieuse, elle retira ses dagues d'un geste sec pour de nouveau faire face à ses adversaires. Un coup de pied l'envoya à terre, tandis qu'une autre brute s'acharnait sur elle. La sentinelle roula au sol et brandit la pomme de sa main en direction du visage de l'orc, lui brisant ses verres. Aveuglé, le monstre couru sans savoir où aller, alors qu'une énième flèche partie de nul part l'acheva. Les embusqués ne tardèrent pas à se replier, laissant les orcs désemparés et empoisonnés pour la plupart au milieu du bosquet.
Rangée derrière un arbre, la sentinelle attendait que les venins fassent leur effet. Ses oreilles dressées lui glanaient les gémissements de souffrance des blessés qui fûrent rapidement abandonnés par les survivants. Dans le frisson de la chasse, Sajia pivota et descerna une dernière flèche, manquant de peu un orc à moitié nu qui se perdit non loin dans l'ombre du fourré. Alors que les cris s'éloignaient, les elfes sortirent tranquillement de leurs cachettes, marchant lentement en direction de leurs victimes agonisantes. La sentinelle foula les cendres du bout du pied, lançant un regard de triomphe aux orcs apeurés. Machinalement, les soeurs les égorgèrent et en prirent quelques uns pour les embrocher à l'orée des bois, là où le clan de Saurboz allait pouvoir méditer sur son sort après une nuit en enfer."
Sajia
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
"Nous serons forts, glorieux, honorables et victorieux !" ...
Dans le début de soirée, les éclaireurs auront pu constater du mouvement au Guet d'Hurlenfer. Plus que de simples patrouilles orques, c'était là une véritable colonne, des guerriers en armure lourde, des mystiques imprégnés de magie élémentaire, tous avancaient en un rang propre et formé, sous les bannières déchirées et sanglantes du Clan Noirsang.
La colonne de guerre traversa la forêt jusqu'à rejoindre la passe des Serres, aux talons du Croissant d'Elune. En peu de temps, elle traversa la sinistre Combe des cisailles, le théâtre des prochaines batailles, et avanca rapidement vers Krom'Kar, la forteresse, où le Clan élu domicile pour les prochains jours. Arrivé sur place, Krunga ne tarda pas à donner ses directives. Il envoya des messagers avertir les mercenaires Maestria et les forces de la Horde de sa présence, avant de préparer Krom'Gar aux assauts à venir.
"Organisez les patrouilles, renforcez le soutient aérien, préparez les engins de siège ! Nous mettrons fin à l'avancée de l'Alliance ici, et maintenant !"
Dans le début de soirée, les éclaireurs auront pu constater du mouvement au Guet d'Hurlenfer. Plus que de simples patrouilles orques, c'était là une véritable colonne, des guerriers en armure lourde, des mystiques imprégnés de magie élémentaire, tous avancaient en un rang propre et formé, sous les bannières déchirées et sanglantes du Clan Noirsang.
La colonne de guerre traversa la forêt jusqu'à rejoindre la passe des Serres, aux talons du Croissant d'Elune. En peu de temps, elle traversa la sinistre Combe des cisailles, le théâtre des prochaines batailles, et avanca rapidement vers Krom'Kar, la forteresse, où le Clan élu domicile pour les prochains jours. Arrivé sur place, Krunga ne tarda pas à donner ses directives. Il envoya des messagers avertir les mercenaires Maestria et les forces de la Horde de sa présence, avant de préparer Krom'Gar aux assauts à venir.
"Organisez les patrouilles, renforcez le soutient aérien, préparez les engins de siège ! Nous mettrons fin à l'avancée de l'Alliance ici, et maintenant !"
Krunga- Personnages Joués : ... Pas être content !
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
La perte d'Astranaar, les morts, le lac rouge sang, et les batiments en feu, le Capitaine scrutait debout sur un toit le désastre que chacun avait fait. Le pillage s'intensifiait, les soldats orcs fatigués et lassés des combats emportaient tout ce qu'ils pouvaient avec eux, déssossant la moindre parcelle de leur ville si chère à leurs yeux.
Debout sur son toît, le Capitaine ne résista pas à lancer quelques flèches bien placées sur les pillards à peaux-vertes.
"Voilà ce qui se passe lorsque je suis appellée à Féralas pour organiser la bataille..."
D'un cri déchirant l'air et la nuit, la Capitaine hurla son désespoir devant l'injustice
"SHANDRIS PENNELUNE ! QUE FAIS TU ALORS QUE TON PEUPLE SOUFFRE ET PERIT CHAQUE JOUR ?! QUE FAIS TU ALORS QUE LE CROISSANT D'ELUNE QUI T'AS JURE FIDELITE, CROULE SOUS LE POIDS DE LA PERTE ET DE LA SOUFFRANCE ?! ELUNE ! PROTEGES NOUS ET SAUVE TON PEUPLE QUI TE PRIE SANS CESSE !"
Chevauchant son hypogriffe, Cëinwÿn Lune-Dormante se dirigea avec rapidité vers le camp qu'avait établit le Croissant pour organiser la retraite. D'un atterrissage rapide qui fit déployer la terre sous les pates de l'hyppogriffe, le Capitaine sonna du corps pour avertir le Croissant de son arrivée.
"CROISSANT D'ELUNE ! AUJOURD'HUI EST UN JOUR DIFFICILE POUR CHACUN D'ENTRE NOUS ! MAIS NOUS N'AVONS PAS LE TEMPS DE PLEURER LES MORTS ! AUJOURD'HUI NOUS NOUS BATTONS POUR NOTRE FUTUR, CELUI DE VOS ENFANTS A VENIR ! AUJOURD'HUI NOUS MARCHERONS VERS LA COMBE DES CISAILLES POUR ETRE PLUS FORT FACE A L'ENNEMI ! AUJOURD'HUI JE VOUS LAISSE UNE CHANCE DE REPARTIR VERS DARNASSUS AFIN D'Y VIVRE UNE VIE PAISIBLE ! SI VOUS ETES ENCORE PARMI NOUS CE SOIR, CE SERMENT SERA VOTRE DERNIER ! VOUS VIVREZ POUR LE CROISSANT ! VOUS VOUS BATTREZ POUR LE CROISSANT ! ET VOUS MOUREZ POUR LUI ! BANDU THORIBAS !"
Levant le poing vers la lune et la nuit, elle contemplait l'unité dressée devant elle. Ses paroles étaient mesurées et choisies avec soin. La poitrine sifflante et le coeur battant, elle parlait à sa troupe qu'elle voyait trop peu souvent à son goût. Et cet état ne fera qu'empirer à l'avenir, contemplant son unité elle songea que ce serait sans doute sa dernière bataille avant longtemps.
Debout sur son toît, le Capitaine ne résista pas à lancer quelques flèches bien placées sur les pillards à peaux-vertes.
"Voilà ce qui se passe lorsque je suis appellée à Féralas pour organiser la bataille..."
D'un cri déchirant l'air et la nuit, la Capitaine hurla son désespoir devant l'injustice
"SHANDRIS PENNELUNE ! QUE FAIS TU ALORS QUE TON PEUPLE SOUFFRE ET PERIT CHAQUE JOUR ?! QUE FAIS TU ALORS QUE LE CROISSANT D'ELUNE QUI T'AS JURE FIDELITE, CROULE SOUS LE POIDS DE LA PERTE ET DE LA SOUFFRANCE ?! ELUNE ! PROTEGES NOUS ET SAUVE TON PEUPLE QUI TE PRIE SANS CESSE !"
Chevauchant son hypogriffe, Cëinwÿn Lune-Dormante se dirigea avec rapidité vers le camp qu'avait établit le Croissant pour organiser la retraite. D'un atterrissage rapide qui fit déployer la terre sous les pates de l'hyppogriffe, le Capitaine sonna du corps pour avertir le Croissant de son arrivée.
"CROISSANT D'ELUNE ! AUJOURD'HUI EST UN JOUR DIFFICILE POUR CHACUN D'ENTRE NOUS ! MAIS NOUS N'AVONS PAS LE TEMPS DE PLEURER LES MORTS ! AUJOURD'HUI NOUS NOUS BATTONS POUR NOTRE FUTUR, CELUI DE VOS ENFANTS A VENIR ! AUJOURD'HUI NOUS MARCHERONS VERS LA COMBE DES CISAILLES POUR ETRE PLUS FORT FACE A L'ENNEMI ! AUJOURD'HUI JE VOUS LAISSE UNE CHANCE DE REPARTIR VERS DARNASSUS AFIN D'Y VIVRE UNE VIE PAISIBLE ! SI VOUS ETES ENCORE PARMI NOUS CE SOIR, CE SERMENT SERA VOTRE DERNIER ! VOUS VIVREZ POUR LE CROISSANT ! VOUS VOUS BATTREZ POUR LE CROISSANT ! ET VOUS MOUREZ POUR LUI ! BANDU THORIBAS !"
Levant le poing vers la lune et la nuit, elle contemplait l'unité dressée devant elle. Ses paroles étaient mesurées et choisies avec soin. La poitrine sifflante et le coeur battant, elle parlait à sa troupe qu'elle voyait trop peu souvent à son goût. Et cet état ne fera qu'empirer à l'avenir, contemplant son unité elle songea que ce serait sans doute sa dernière bataille avant longtemps.
Cëinwÿn Lunargent
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
La silhouette allongée et enveloppée de fourrures, aux hautes ramures effilées de Vandris se releva avant de s'approcher pour écouter la déclamation du capitaine. Curieusement, ce ne fut pas une expression de tristesse ou même de rage qui vint saisir ses traits acérés et d'habitude austères, mais plutôt un fin sourire froid et amère, aussi cruel que la lame d'un poignard.
"Darnassus, la cité décadente où se terrent nos soi-disant leaders. Est-ce vraiment un choix ? Alors même que la forêt brûle et que ces porcs de peaux-vertes la saignent, le faux shan'do et la catin qui lui sert de compagne se prélassent dans les halls de marbres de l'horreur qu'ils ont édifiée au nom de la Déesse. Ils ne feront rien pour leur peuple, rien pour nos terres ancestrales, et continueront de traîner dans la fange notre culture millénaire jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'une carcasse exsangue gisant sur le sol calciné et stérile de nos bois. Qu'ils aillent se perdre dans le Néant, tous autant qu'ils sont, eux et leurs chiens de Bien-Nés. Nous nous tiendrons à vos côtés, et nous mourrons si il le faut. La Déesse puisse t-elle guider nos lames et nous sourire."
Sa voix avait résonné nettement sous la canopée, calme et pourtant retentissante dans un silence troublé uniquement par les lointains pépiements des oiseaux nocturnes et les chants de lamentation venant des bosquets de culte au loin dans la forêt.
"Darnassus, la cité décadente où se terrent nos soi-disant leaders. Est-ce vraiment un choix ? Alors même que la forêt brûle et que ces porcs de peaux-vertes la saignent, le faux shan'do et la catin qui lui sert de compagne se prélassent dans les halls de marbres de l'horreur qu'ils ont édifiée au nom de la Déesse. Ils ne feront rien pour leur peuple, rien pour nos terres ancestrales, et continueront de traîner dans la fange notre culture millénaire jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'une carcasse exsangue gisant sur le sol calciné et stérile de nos bois. Qu'ils aillent se perdre dans le Néant, tous autant qu'ils sont, eux et leurs chiens de Bien-Nés. Nous nous tiendrons à vos côtés, et nous mourrons si il le faut. La Déesse puisse t-elle guider nos lames et nous sourire."
Sa voix avait résonné nettement sous la canopée, calme et pourtant retentissante dans un silence troublé uniquement par les lointains pépiements des oiseaux nocturnes et les chants de lamentation venant des bosquets de culte au loin dans la forêt.
Dernière édition par Harken Dreadhowl le Ven 13 Avr 2012, 14:14, édité 1 fois
Harken- Personnages Joués : Ta génitrice
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Les différents groupes de fantassins et cavaliers n'avaient eu de cesse, les jours derniers, d'attaquer brièvement les positions tenues par les légions de Krom'Gar.
Rapidement, ils venaient, engageaient l'ennemi, avant de repartir aussi sec vers une autre position.
C'était là une façon de combattre on ne peut plus usante, et comme toute autre forme de combat ; mortelle.
Idrid avait déjà eu à fermer les paupières de certains de ces soldats, bien secondé pour ces sinistres tâches par le Commandant Singleton, l'homme de confiance qui dirigeait avec le Sénéchal l'armée de réguliers aux couleurs de Theramore.
Ceux portant le tabard du Serment, quant à eux, avaient eu différentes missions d'observation à mener dans les Serres, et se préparaient pour l'offensive d'envergure à venir.
De sucroît, on signalait des meutes d'orcs au Nord et au Sud, qui pourraient se montrer plus que gênantes durant l'attaque massive prévue pour les jours à venir.
Averti par une Sentinelle du Bastion des Cisailles hier au soir, le paladin avait fait quérir l'officier en chage des Chars de siège. Expliquant rapidement la situation au brave Lieutenant - un homme de petite taille à la mine rusée, pour un peu on l'aurait pris pour un gnome - il ordonna d'aller régler le cas de la troupe orque au Nord.
Au coeur de la soirée, tandis que les membres du Croissant d'Elune venaient d'arriver au Bastion des Cisailles, une demie douzaine de chars se dirigea vers le Nord, se mettant en chasse.
La troupe de maraudeurs orcs allait vivre une sale soirée.
A l'intérieur du Bastion, combattants du Croissant, du Serment et de Retribution se préparaient aux rudes échéances à venir.
Rapidement, ils venaient, engageaient l'ennemi, avant de repartir aussi sec vers une autre position.
C'était là une façon de combattre on ne peut plus usante, et comme toute autre forme de combat ; mortelle.
Idrid avait déjà eu à fermer les paupières de certains de ces soldats, bien secondé pour ces sinistres tâches par le Commandant Singleton, l'homme de confiance qui dirigeait avec le Sénéchal l'armée de réguliers aux couleurs de Theramore.
Ceux portant le tabard du Serment, quant à eux, avaient eu différentes missions d'observation à mener dans les Serres, et se préparaient pour l'offensive d'envergure à venir.
De sucroît, on signalait des meutes d'orcs au Nord et au Sud, qui pourraient se montrer plus que gênantes durant l'attaque massive prévue pour les jours à venir.
Averti par une Sentinelle du Bastion des Cisailles hier au soir, le paladin avait fait quérir l'officier en chage des Chars de siège. Expliquant rapidement la situation au brave Lieutenant - un homme de petite taille à la mine rusée, pour un peu on l'aurait pris pour un gnome - il ordonna d'aller régler le cas de la troupe orque au Nord.
Au coeur de la soirée, tandis que les membres du Croissant d'Elune venaient d'arriver au Bastion des Cisailles, une demie douzaine de chars se dirigea vers le Nord, se mettant en chasse.
La troupe de maraudeurs orcs allait vivre une sale soirée.
A l'intérieur du Bastion, combattants du Croissant, du Serment et de Retribution se préparaient aux rudes échéances à venir.
Idrid
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
"Chef ! Les patrouilles que vous avez organisé sont constament attaquées, les Humains attaquent nos positions sans répit ! Nos guerriers s'épuisent !"
"Vas-tu me dire que cette racaille humaine à plus d'endurance et de volonté que NOUS, les Orcs ?!"
"Non, chef ! Mais c'est un fait, nous avons de nombreuses pertes !"
"Alors infligez en leur d'avantage ! Nous n'allons pas nous laisser malmener par des peaux roses frêles et sensibles. Grossissez les patrouilles, écumez la combe avec des chevaucheurs de worgs, nous allons faire trembler si fort cette vermine, que les fondations de leur stupide fort tomberont sans nos engins de siège ! Har !"
"Zog zog !" Le grunt salua avec respect avant de donner les nouvelles directives.
Krunga avancait, en vue du Bastion des Cisailles. Le visage marqué par la colère de cette simple vue, ce bâtiment qui défigure ces terres âpres. Il se revoyait plonger dans le passé, au Fort de la Désolation, faisant face à Fort Triomphe, une position similaire, que la Horde avait surpassée il y a des mois. Fort Triomphe avait été conquis, et si une chose est sûre, Krunga voulait faire de même pour la Combe.
"Peuh ! L'incinérateur aura autre chose à brûler que de stupides arbres ... Bientôt."
"Vas-tu me dire que cette racaille humaine à plus d'endurance et de volonté que NOUS, les Orcs ?!"
"Non, chef ! Mais c'est un fait, nous avons de nombreuses pertes !"
"Alors infligez en leur d'avantage ! Nous n'allons pas nous laisser malmener par des peaux roses frêles et sensibles. Grossissez les patrouilles, écumez la combe avec des chevaucheurs de worgs, nous allons faire trembler si fort cette vermine, que les fondations de leur stupide fort tomberont sans nos engins de siège ! Har !"
"Zog zog !" Le grunt salua avec respect avant de donner les nouvelles directives.
Krunga avancait, en vue du Bastion des Cisailles. Le visage marqué par la colère de cette simple vue, ce bâtiment qui défigure ces terres âpres. Il se revoyait plonger dans le passé, au Fort de la Désolation, faisant face à Fort Triomphe, une position similaire, que la Horde avait surpassée il y a des mois. Fort Triomphe avait été conquis, et si une chose est sûre, Krunga voulait faire de même pour la Combe.
"Peuh ! L'incinérateur aura autre chose à brûler que de stupides arbres ... Bientôt."
Krunga- Personnages Joués : ... Pas être content !
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
La gifle vint frapper la joue droite avec force, Idrid sentant son visage reculer sous la force de l'impact. Puis c'est une pluie de petits poings serrés qui vint lui marteler le buste.
Il ne sentait rien, son armure de plate amortissant les coups, mais le bruit des os s'écrasant avec fureur sur le métal lui vrillait l'estomac.
Dans sa main, il tenait la plaque militaire de John Silverstone, habile cavalier tombé hier dans la Combe des Cisailles. C'était son épouse qui lui faisait face, en pleurs, furieuse, le frappant jusqu'à ce qu'enfin, elle soit à bout de force et s'écroule à moitié. "C'est de votre faute..." souffla-t-elle dans sa demie chute, ses jambes l'abandonnant. Le jeune fils Silverstone attrapa sa mère entre ses bras, et partit l'asseoir de force sur une chaise branlante au coeur de la seule et unique pièce de cette bicoque miteuse.
Le jeune retourna à Idrid, et ploya le genoux face à lui, tout tremblant.
"Mon Seigneur, excusez ma mère. Punissez moi à sa place." Interloqué, bien qu'étant au fait des us et coutumes du monde, Idrid resta sans voix durant quelques instants. Cet enfant -ce jeune homme presque- venait de perdre son père, mais souhaitait être puni en lieu et place de sa mère endeuillée et s'étant laissée aller à un accès de colère.
Le paladin tomba à genoux lui aussi, et riva ses mains gantelées aux frêles épaules du garçon.
"Tu ne seras pas punis, enfant. Ta mère ne le sera pas non plus. Le nom que tu portes, celui que ta mère porte, est le nom d'un héros que je n'oublierai jamais. Ses camarades ne l'oublieront jamais. Theramore ne l'oubliera jamais. L'Alliance ne l'oubliera jamais."
Le nom du garçon lui revint enfin en tête, il avait servi d'écuyer à son père, lors d'une tournoi de chevalerie organisé l'an passé dans la Cité de Portvaillant ; Ruben.
Ce dernier renchérit, les yeux rougis et la voix mal assurée et tirant dans les aigus : "Je prendrai la place de mon père... sur le champs de bataille. Je sais monter à cheval et tenir une la...
- Tu n'iras nulle part, Ruben. Ta place est ici auprès de ta famille. Tu es l'homme de la maison à présent. Ta mère et tes sœurs ont besoin de toi et j'entends que tu restes ici à veiller sur elle. Tels sont les ordres qu'un Seigneur des hommes te donne, et j'entends bien que tu t'y plies."
Le jeune Ruben hocha la tête avec conviction, le soulagement pouvant se lire sur ses traits juvéniles. Il était trop jeune pour la guerre et Idrid ne le souhaitait pas la même vie que lui.
Le paladin se redressa, soulevant le garçon avec lui par les épaules. D'une tête et demie de moins que lui, le Sénéchal garda les yeux baissées vers le jeune quelques instants, avant de ficher dans sa main la plaque militaire de son défunt père.
"Personne n'oubliera ton père."
Il avait eu sept autres familles à voir, les réveillant toutes au coeur de la nuit. Toutes n'avaient pas réagis de la même façon que les Silverstone, mais à chaque coups qu'il donnait du gantelet contre les portes des demeures à visiter, son coeur se serrait davantage.
A présent, il était assis dans l'auberge, cette dernière vide de tout monde, les bruits de vaisselles qu'on lave que faisait Lillian en cuisine pour seul fond sonore.
Une choppe de bière remplie à raz-bord, la mousse ayant dégouliné le long du métal, il tournait et retournait la dernière plaque militaire qu'il lui restait.
Robby Livingston n'avait aucune famille. Personne pour le pleurer, personne à qui il manquerait. Tout ce qu'Idrid savait de lui tenait en quelques mots ; amateur de bière brune, de putains de bas étages, de jeux de cartes et de tir à l'arc.
C'est de la pointe de ses flèches qu'avaient trépassé plusieurs orcs, en ce soir de bataille qui avait vu la forteresse de Krom'Gar tomber.
C'est sous les crocs d'un Worg qu'était tombé Livingston, la gorge déchirée et sa tête à demi arrachée au reste de son corps grassouillet.
Lillian en avait terminé avec la plonge. A en juger par les effluves d'alcool et de tabac qui régnaient encore au coeur de la taverne, la soirée avait du être riche, ici, quelques marins de passage et autres civils ayant sans nul doute passé une excellente soirée de liesse. Peut être avaient-ils festoyer à la victoire sur Krom'Gar dans les Serres.
La tavernière ne vit pas Idrid, ce dernier posé dans un coin sombre de l'auberge, elle dut le penser parti depuis longtemps. Voilà deux heures qu'elle lui avait servi sa brune. Elle souffla les quelques bougies restantes et fila à l'étage se coucher, laissant le Paladin dans une obscurité presque totale.
Seules les lueurs que projetait la lune au dehors traversaient les fins carreaux de verre, jetant sur Idrid une infime lumière bleutée.
"A Livingston", il chuchota, s'enfilant une bonne rasade de bière, un peu de mousse restant nichée dans les poils de sa barbe.
Il se leva, laissant sa choppe à demi vide trôner sur la table, et essuya sa bouche d'un revers de main. Son corps le faisait souffrir quelque peu, les orcs ne l'ayant pas ménagé quelques heures plus tôt. La chef des mercenaires non plus.
Au moins avait-il pu lui montrer ce que donne un écu lancé à pleine force vers un petit nez de sin'dorei.
Au moins Krom'Gar était-elle tombée.
Au moins lui, les siens, et leurs alliés, prograssaient-ils.
"Un furoncle de moins sur le dos de Kalimdor" comme l'avait dit il-ne-savait-plus-qui, plus tôt dans la soirée.
Son plan avait fonctionné, malgré les pertes nombreuses. On aurait de nouveau besoin de lui, pour la bataille du lendemain.
Se trainant jusqu'au poste à griffon, ou sa monture piaffait d'impatience, les grands espaces aériens lui manquant.
A Idrid, il manquait les grands champs verdoyants de Lordaeron, la forêt de Hautebrande, cette souche d'arbre où il avait coutume de retrouver Fanélia.
Cette même Fanélia qu'il avait fait souffrir, dernièrement.
Trop de choses se mélangeaient dans sa tête, et le coup de bec en pleine joue que lui infligea son griffon lui fit reprendre ses esprits. Il donna une tape sur le crâne de l'animal, pour un prêté, un rendu. Où allait-on si les bêtes commençaient à frapper leurs maitres ?...
Néanmoins, en son fort intérieur, il remercia le griffon, fidèle compagnon en cette lamentable soirée. Ce même compagnon qui le porta jusqu'au Bastion des Cisailles, après un long vol éreintant.
Là, l'aube allait se lever. Déjà, les soldats étaient debout, prêts au départ.
Idrid avait ordonné que paquetages, nécessaire médical et ravitaillement sommaire soient rassemblés pour le lever du soleil.
On prendrait la direction de la scierie abandonnée au cœur de la Combe des Cisailles, pour en faire un camp de base avancé avant l'attaque du soir sur le Replis.
Retrouvant les siens, certains en joie après la victoire de la veille, la fumée des incendies s'échappant toujours de Krom'Gar, d'autres se remettant en silence de leurs blessures, Idrid ordonna le départ.
Il ne sentait rien, son armure de plate amortissant les coups, mais le bruit des os s'écrasant avec fureur sur le métal lui vrillait l'estomac.
Dans sa main, il tenait la plaque militaire de John Silverstone, habile cavalier tombé hier dans la Combe des Cisailles. C'était son épouse qui lui faisait face, en pleurs, furieuse, le frappant jusqu'à ce qu'enfin, elle soit à bout de force et s'écroule à moitié. "C'est de votre faute..." souffla-t-elle dans sa demie chute, ses jambes l'abandonnant. Le jeune fils Silverstone attrapa sa mère entre ses bras, et partit l'asseoir de force sur une chaise branlante au coeur de la seule et unique pièce de cette bicoque miteuse.
Le jeune retourna à Idrid, et ploya le genoux face à lui, tout tremblant.
"Mon Seigneur, excusez ma mère. Punissez moi à sa place." Interloqué, bien qu'étant au fait des us et coutumes du monde, Idrid resta sans voix durant quelques instants. Cet enfant -ce jeune homme presque- venait de perdre son père, mais souhaitait être puni en lieu et place de sa mère endeuillée et s'étant laissée aller à un accès de colère.
Le paladin tomba à genoux lui aussi, et riva ses mains gantelées aux frêles épaules du garçon.
"Tu ne seras pas punis, enfant. Ta mère ne le sera pas non plus. Le nom que tu portes, celui que ta mère porte, est le nom d'un héros que je n'oublierai jamais. Ses camarades ne l'oublieront jamais. Theramore ne l'oubliera jamais. L'Alliance ne l'oubliera jamais."
Le nom du garçon lui revint enfin en tête, il avait servi d'écuyer à son père, lors d'une tournoi de chevalerie organisé l'an passé dans la Cité de Portvaillant ; Ruben.
Ce dernier renchérit, les yeux rougis et la voix mal assurée et tirant dans les aigus : "Je prendrai la place de mon père... sur le champs de bataille. Je sais monter à cheval et tenir une la...
- Tu n'iras nulle part, Ruben. Ta place est ici auprès de ta famille. Tu es l'homme de la maison à présent. Ta mère et tes sœurs ont besoin de toi et j'entends que tu restes ici à veiller sur elle. Tels sont les ordres qu'un Seigneur des hommes te donne, et j'entends bien que tu t'y plies."
Le jeune Ruben hocha la tête avec conviction, le soulagement pouvant se lire sur ses traits juvéniles. Il était trop jeune pour la guerre et Idrid ne le souhaitait pas la même vie que lui.
Le paladin se redressa, soulevant le garçon avec lui par les épaules. D'une tête et demie de moins que lui, le Sénéchal garda les yeux baissées vers le jeune quelques instants, avant de ficher dans sa main la plaque militaire de son défunt père.
"Personne n'oubliera ton père."
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Il avait eu sept autres familles à voir, les réveillant toutes au coeur de la nuit. Toutes n'avaient pas réagis de la même façon que les Silverstone, mais à chaque coups qu'il donnait du gantelet contre les portes des demeures à visiter, son coeur se serrait davantage.
A présent, il était assis dans l'auberge, cette dernière vide de tout monde, les bruits de vaisselles qu'on lave que faisait Lillian en cuisine pour seul fond sonore.
Une choppe de bière remplie à raz-bord, la mousse ayant dégouliné le long du métal, il tournait et retournait la dernière plaque militaire qu'il lui restait.
Robby Livingston n'avait aucune famille. Personne pour le pleurer, personne à qui il manquerait. Tout ce qu'Idrid savait de lui tenait en quelques mots ; amateur de bière brune, de putains de bas étages, de jeux de cartes et de tir à l'arc.
C'est de la pointe de ses flèches qu'avaient trépassé plusieurs orcs, en ce soir de bataille qui avait vu la forteresse de Krom'Gar tomber.
C'est sous les crocs d'un Worg qu'était tombé Livingston, la gorge déchirée et sa tête à demi arrachée au reste de son corps grassouillet.
Lillian en avait terminé avec la plonge. A en juger par les effluves d'alcool et de tabac qui régnaient encore au coeur de la taverne, la soirée avait du être riche, ici, quelques marins de passage et autres civils ayant sans nul doute passé une excellente soirée de liesse. Peut être avaient-ils festoyer à la victoire sur Krom'Gar dans les Serres.
La tavernière ne vit pas Idrid, ce dernier posé dans un coin sombre de l'auberge, elle dut le penser parti depuis longtemps. Voilà deux heures qu'elle lui avait servi sa brune. Elle souffla les quelques bougies restantes et fila à l'étage se coucher, laissant le Paladin dans une obscurité presque totale.
Seules les lueurs que projetait la lune au dehors traversaient les fins carreaux de verre, jetant sur Idrid une infime lumière bleutée.
"A Livingston", il chuchota, s'enfilant une bonne rasade de bière, un peu de mousse restant nichée dans les poils de sa barbe.
Il se leva, laissant sa choppe à demi vide trôner sur la table, et essuya sa bouche d'un revers de main. Son corps le faisait souffrir quelque peu, les orcs ne l'ayant pas ménagé quelques heures plus tôt. La chef des mercenaires non plus.
Au moins avait-il pu lui montrer ce que donne un écu lancé à pleine force vers un petit nez de sin'dorei.
Au moins Krom'Gar était-elle tombée.
Au moins lui, les siens, et leurs alliés, prograssaient-ils.
"Un furoncle de moins sur le dos de Kalimdor" comme l'avait dit il-ne-savait-plus-qui, plus tôt dans la soirée.
Son plan avait fonctionné, malgré les pertes nombreuses. On aurait de nouveau besoin de lui, pour la bataille du lendemain.
Se trainant jusqu'au poste à griffon, ou sa monture piaffait d'impatience, les grands espaces aériens lui manquant.
A Idrid, il manquait les grands champs verdoyants de Lordaeron, la forêt de Hautebrande, cette souche d'arbre où il avait coutume de retrouver Fanélia.
Cette même Fanélia qu'il avait fait souffrir, dernièrement.
Trop de choses se mélangeaient dans sa tête, et le coup de bec en pleine joue que lui infligea son griffon lui fit reprendre ses esprits. Il donna une tape sur le crâne de l'animal, pour un prêté, un rendu. Où allait-on si les bêtes commençaient à frapper leurs maitres ?...
Néanmoins, en son fort intérieur, il remercia le griffon, fidèle compagnon en cette lamentable soirée. Ce même compagnon qui le porta jusqu'au Bastion des Cisailles, après un long vol éreintant.
Là, l'aube allait se lever. Déjà, les soldats étaient debout, prêts au départ.
Idrid avait ordonné que paquetages, nécessaire médical et ravitaillement sommaire soient rassemblés pour le lever du soleil.
On prendrait la direction de la scierie abandonnée au cœur de la Combe des Cisailles, pour en faire un camp de base avancé avant l'attaque du soir sur le Replis.
Retrouvant les siens, certains en joie après la victoire de la veille, la fumée des incendies s'échappant toujours de Krom'Gar, d'autres se remettant en silence de leurs blessures, Idrid ordonna le départ.
Idrid
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Aux Pitons-du-Tonnerre, les forces déchues de la bataille de la Combe s'occupaient à soigner les blessés. Isolé sur un surplomb, Krunga observait l'immense prarie verdoyante qu'est Mulgore, un havre de paix. Cette douce et légère bise qui effleure les blessures encore fraîches du Seigneur de Guerrre lui procurait un sentiment d'aise, malgré sa lourde défaite. Il restait là, hêbeté, stupéfié par ses pertes immenses ... Il était persuadé d'écraser la menace sous sa botte, et il fut pourtant contraint de courber l'échine face à celle de son adversaire ... Cet Humain, celui qu'ils nomment Idrid, avait montré sa force en cette âpre soirée, et Krunga, blessé au plus profond de son orgeuil, du se résoudre à repenser aux paroles du Paladin de la veille.
Ce croisé d'Argent, qui derrière l'affront et les insultes données, avait raison: Les forces de la Horde commençaient à se désunir, à perte confiance en leurs frères d'armes. Si Krunga pouvait bien concéder quelque chose à Varkh, c'était son talent pour la diplomatie: Tenir des alliés n'est pas comme tenir un troupeau de Kodo, il ne suffit pas de grogner plus fort que les autres, de frapper plus fort ... Il faut souder les liens, faire des compromis, des concessions, il ne s'en rendit compte que maintenant ... Perché sur les hauteurs, il resta de longues heures à méditer sur la chose, s'il voulait préserver les victoires de la Horde en Orneval, il devra consolider les relations entre ses guerriers et ceux qui combattent avec eux .. Mais lui reste-t-il encore le temps, alors que l'Alliance s'amasse déjà aux frontières vaincues ?
Ce croisé d'Argent, qui derrière l'affront et les insultes données, avait raison: Les forces de la Horde commençaient à se désunir, à perte confiance en leurs frères d'armes. Si Krunga pouvait bien concéder quelque chose à Varkh, c'était son talent pour la diplomatie: Tenir des alliés n'est pas comme tenir un troupeau de Kodo, il ne suffit pas de grogner plus fort que les autres, de frapper plus fort ... Il faut souder les liens, faire des compromis, des concessions, il ne s'en rendit compte que maintenant ... Perché sur les hauteurs, il resta de longues heures à méditer sur la chose, s'il voulait préserver les victoires de la Horde en Orneval, il devra consolider les relations entre ses guerriers et ceux qui combattent avec eux .. Mais lui reste-t-il encore le temps, alors que l'Alliance s'amasse déjà aux frontières vaincues ?
Krunga- Personnages Joués : ... Pas être content !
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Les bras enlacés autour de son ventre, juchée en hauteur elle observait les batailles et les échanges sanglants entre l'Alliance et la Horde. Elle avait laissé le commandement à ses officiers, et elle s'inquiétait comme une mère inquiète pour son enfant.
La victoire fut totale, et elle respirait peu à peu, prenant des respirations plus longues et régulières. Remontant à dos de son sabre Isuriand, elle descendit à flan de colline afin de rejoindre ses troupes et de porter son soutien aux blessés.
Le lendemain matin elle convoqua son unité à l'extérieur, laissant tout le loisir à ses alliés de pouvoir écouter ce qu'elle avait à dire ce jour-là :
"Croissant d'Elune,
Je suis fière de vous et de tout ce que nous avons accomplis jusqu'à aujourd'hui, ensemble, côte à côte.
Les batailles sont rudes, mais j'espère qu'à ce jour vous avez tous compris l'importance du devoir, de l'honneur, et surtout l'importance d'avoir des alliés à nos côtés pour mener un front commun.
Notre peuple ne souffre que trop depuis tant d'années, nous devons apprendre de nos erreurs passées pour pouvoir construire un jour notre futur dans un temps de paix et de prospérité.
Aussi c'est à ce jour que je quitte le Commandement du Croissant d'Elune afin de préserver la vie que je porte. Ma grossesse m'empêche de diriger et de batailler à vos côtés en tant que Capitaine. Aussi ne vous inquiétez pas, vous restez une unité une et indivisible mon départ ne change rien à cela. Je préfère me retirer pour remercier la déesse du cadeau qu'elle me fait, elle sait que je prierai pour vous en chaque instant.
Il est possible que je revienne dans un avenir lointain, mais sachez que mon coeur vous appartient et que l'espoir de revoir notre peuple unit de nouveau, en est ma flamme.
A mes amis du Serment de Theramore, vous connaissez maintenant mieux mon peuple, aussi je compte autant sur vous que sur eux pour vous connaître d'avantage et ainsi combler les fossés qui nous séparent. L'aide est précieuse, et le bras armé d'un allié l'est tout autant. Puisse la Déesse vous combler de victoires et de joie dans l'avenir, puisse votre route vous rammener un jour chez vous.
Bandu Thoribas."
Levant le poing vers le ciel en criant le cri de guerre du peuple Kal'dorei, le Capitaine se retira après avoir échangés les us et usages envers chacun, et repartie pour la douce contrée du Berceau de l'hiver là où le froid de la neige est sublimée par la chaleur d'un foyer.
La victoire fut totale, et elle respirait peu à peu, prenant des respirations plus longues et régulières. Remontant à dos de son sabre Isuriand, elle descendit à flan de colline afin de rejoindre ses troupes et de porter son soutien aux blessés.
Le lendemain matin elle convoqua son unité à l'extérieur, laissant tout le loisir à ses alliés de pouvoir écouter ce qu'elle avait à dire ce jour-là :
"Croissant d'Elune,
Je suis fière de vous et de tout ce que nous avons accomplis jusqu'à aujourd'hui, ensemble, côte à côte.
Les batailles sont rudes, mais j'espère qu'à ce jour vous avez tous compris l'importance du devoir, de l'honneur, et surtout l'importance d'avoir des alliés à nos côtés pour mener un front commun.
Notre peuple ne souffre que trop depuis tant d'années, nous devons apprendre de nos erreurs passées pour pouvoir construire un jour notre futur dans un temps de paix et de prospérité.
Aussi c'est à ce jour que je quitte le Commandement du Croissant d'Elune afin de préserver la vie que je porte. Ma grossesse m'empêche de diriger et de batailler à vos côtés en tant que Capitaine. Aussi ne vous inquiétez pas, vous restez une unité une et indivisible mon départ ne change rien à cela. Je préfère me retirer pour remercier la déesse du cadeau qu'elle me fait, elle sait que je prierai pour vous en chaque instant.
Il est possible que je revienne dans un avenir lointain, mais sachez que mon coeur vous appartient et que l'espoir de revoir notre peuple unit de nouveau, en est ma flamme.
A mes amis du Serment de Theramore, vous connaissez maintenant mieux mon peuple, aussi je compte autant sur vous que sur eux pour vous connaître d'avantage et ainsi combler les fossés qui nous séparent. L'aide est précieuse, et le bras armé d'un allié l'est tout autant. Puisse la Déesse vous combler de victoires et de joie dans l'avenir, puisse votre route vous rammener un jour chez vous.
Bandu Thoribas."
Levant le poing vers le ciel en criant le cri de guerre du peuple Kal'dorei, le Capitaine se retira après avoir échangés les us et usages envers chacun, et repartie pour la douce contrée du Berceau de l'hiver là où le froid de la neige est sublimée par la chaleur d'un foyer.
Cëinwÿn Lunargent
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Les dix fantassins mangeaient avec gaité, assis autour du feu de camp, tandis que l'un d'eux se laissait aller à quelque chanson grivoise. Tout autour d'eux, tandis que la nuit venait de tomber sur la Combe des Cisailles, une multitude de feux étaient visibles, brillant dans l'obscurité latente.
On ne manquait pas de gibier dans cette région, et tous pouvaient manger à leur faim. Le groupe de soldats éclata de rire quand le chanteur en eut fini de sa prose quelque peu salace.
Idrid déambulait au milieu des tentes, passant inaperçu avec une fine cape rehaussée trônant sur sa tête et ses épaules. Une main rivée à la garde de son épée, l'autre à son ceinturon, il prit le temps d'écouter une conversation qui semblait animée. Flairant là une possible rixe, il s'approcha davantage et tendit l'oreille.
Après écoute attentive, il ne s'agissait là que d'une dispute amicale, à celui qui avait réellement vu John Slint se faire trainer sur une centaine de pieds par sa monture, le pied coincé dans l'étrier tandis qu'il avait chuté de sa selle.
Esquissant un sourire, le paladin se remit en route, jusqu'à l'extrémité du campement. Là, des sentinelles montaient la garde en silence. Idrid les avait fait disposer tous les quarante mètres, en cercle autour du vaste camp.
Surprenant l'un d'eux qui s'endormait, l'homme affalé sur le coté et ronflant, il rejeta sa cape en arrière avec son bras droit, armant son pied pour venir lui botter les fesses comme il se devait.
Le visage du soldat en question le coupa tout net dans son élan, son pied revenant toucher sol avec lenteur.
Il devait avoir dans les seize ans. A peine quelques poils de barbe épars, un visage encore juvénile, poupon. Des boucles rousses tombaient en cascade sur son visage.
Trop jeune pour avoir connu la chaleur des cuisses d'une femme, trop vieux pour jouer à la guerre sur la place du village, avec des épées en bois.
Le paladin vint s'agenouiller aux cotés du jeune bougre endormi. Il observa son équipement ; une cote de mailles brunie, recouvrant un justaucorps de cuir souple et un pantalon en lin de piètre qualité. Une de ses bottes était troué au niveau du gros orteil.
Considérant la taille du jeune homme -dans le mètre quatre vingt-, Idrid vint observer ses propres bottes, puis celles du jeunot. Même pointure.
Il dégrafa sa cape, venant la déposer tout du long sur le corps du garçon endormi ; elle lui tiendrait chaud, puis se laissa tomber sur le derrière pour retirer ses bottes.
Il se demandait bien comment ce bougre de jeune avait pu supporter pareils godillots. A peine quelques pas, les bottes de la jeune sentinelle aux pieds, et le paladin se voyait déjà percer ses ampoules dans la demi-heure.
Il poursuivit jusqu'à la carcasse de cette machine gobeline en piteux état, à demi démontée.
Au sommet de cette dernière, le Sénéchal avait fait river trois étendards ; l'un aux couleurs de l'Alliance, l'autre de Theramore, et un dernier sur lequel trônait avec fierté le "L" de Lordaeron.
Il avait combattu aux abords de cette machine, il y a quelques jours. Le spectre de la bataille était encore vif en son esprit. S'adossant à la massive structure de métal, il laissa le film des affrontements récents repasser une nouvelle fois en son esprit.
"NE QUITTEZ PAS LA ROUTE !" hurlait-il inlassablement. Il tourna vivement la tête en arrière, rivant son regard vers les chars en contrebas qui peinaient à gravir la pente escarpée.
"RESTEZ SUR LA R.....!" Clac ! La pointe de la flêche avait transpercé le métal de son écu, mais ce dernier l'avait protégé efficacement.
Idrid vint se plaquer contre un des troncs bordant la route qui mène jusqu'au Repli, cherchant à repérer le tireur qui l'avait pris pour cible. Coup d'oeil coté gauche, coup d'oeil coté droit. Rien.
Grognant dans sa barbe, il piqua un sprint vers le groupe de l'autre coté, rejoignant là Stonefeal, Grind et d'autres soldats en armure lourde. Les raliant à lui, les chevaliers se mirent de nouveau en route, grimpant toujours plus près du Repli où la Horde s'était retranché.
Il aperçu la meute de Worgens du Croissant passer devant lui à vive allure, tandis qu'en contrebas, les puissants moteurs des engins de siège vrombissaient, la mécanique mise à rude épreuve sur ce terrain plus qu'accidenté.
Il jeta un regard vers l'arrière, cherchant à repérer les siens. Il trouva Fanélia, qui semblait remise de l'empoisonnement, mais également Welton au prise avec un elfe de sang furtif ayant tenté de les prendre à revers.
Il aperçut le mage de sang qu'il avait combattu l'heure d'avant, au gué. Ce dernier lui avait donné du fil à retordre, le paladin ne devant son salut qu'à la protection toute éphémère qui lui avait offert une souche d'arbre.
Prenant de vitesse le magicien entre deux incantations, Idrid était parvenu à l'engager au corps à corps, mais dut rapidement se replier quand deux archers sindoreis vinrent au secours de leur ami mage.
Ce combat avait eu lieu l'heure d'avant, mais tandis que le paladin ralliait les siens et les forçaient à avancer toujours plus avant vers le Repli, les minutes et les heures semblaient avoir compté pour des jours dans cette fichue forêt calcinée.
Enfin, il aperçut les portails ouverts, au delà des premiers lignes ennemies. Ils faisaient retraite. Ils avaient compris. L'orc en face de lui poussa un hurlement, repoussant Idrid d'un puissant coup de hache qui vint frapper le bouclier avec force, faisant trembler tout le bras du paladin, avant de tourner les talons et foncer vers les portails.
Tous hurlaient autour de lui, humains, orcs, kaldoreis, sindoreis, certains à la victoire, d'autres à la fuite.
Il posa un genou au sol, reprenant son souffle en abandonnant épée et écu dans la terre rocailleuse. Il se releva avec grand peine, emplissant ses poumons d'air avant de pousser à son tour un cri : "VICTOIRE POUR L'ALLIANCE !"
Les éclats de rire venant du camp le firent sursauter. Reprenant ses esprits, il laissa derrière lui la bataille pour la Combe des Cisailles. Pour autant, les odeurs de fumée et de sang ressenties il y a trois jours semblaient l'avoir rattrapé en même temps que ses souvenirs . Il les sentait.
Il renifla avec une moue dédaigneuse et vint se trainer -les bottes de la sentinelle étaient décidément de vrais fardeaux- jusqu'à la rivière. Là, il s'agenouilla et trempa ses mains dans l'eau.
Cette dernière était douce, Idrid ne l'espérant pas trop croupie après avoir sans nul doute charrié quelques cadavres les jours passés.
Il n'en avait cure pour l'heure. Venant frotter son visage avec ses mains gorgées d'eau, il souhaitait se débarrasser de cette fichue odeur. Il frotta, frotta, frotta, jusqu'à ce qu'enfin, la fumée et le sang ne vinrent plus malmener ses narines.
Se redressant avec raideur, il prit la direction du campement. Il y avait trop de bruits dans ce dernier, et le repos des uns ne saurait être mis à mal par les écarts des autres.
Une gueulante s'imposait. Il était là pour ça, mais se promit en son fort intérieur d'aller changer de bottes.
On ne manquait pas de gibier dans cette région, et tous pouvaient manger à leur faim. Le groupe de soldats éclata de rire quand le chanteur en eut fini de sa prose quelque peu salace.
Idrid déambulait au milieu des tentes, passant inaperçu avec une fine cape rehaussée trônant sur sa tête et ses épaules. Une main rivée à la garde de son épée, l'autre à son ceinturon, il prit le temps d'écouter une conversation qui semblait animée. Flairant là une possible rixe, il s'approcha davantage et tendit l'oreille.
Après écoute attentive, il ne s'agissait là que d'une dispute amicale, à celui qui avait réellement vu John Slint se faire trainer sur une centaine de pieds par sa monture, le pied coincé dans l'étrier tandis qu'il avait chuté de sa selle.
Esquissant un sourire, le paladin se remit en route, jusqu'à l'extrémité du campement. Là, des sentinelles montaient la garde en silence. Idrid les avait fait disposer tous les quarante mètres, en cercle autour du vaste camp.
Surprenant l'un d'eux qui s'endormait, l'homme affalé sur le coté et ronflant, il rejeta sa cape en arrière avec son bras droit, armant son pied pour venir lui botter les fesses comme il se devait.
Le visage du soldat en question le coupa tout net dans son élan, son pied revenant toucher sol avec lenteur.
Il devait avoir dans les seize ans. A peine quelques poils de barbe épars, un visage encore juvénile, poupon. Des boucles rousses tombaient en cascade sur son visage.
Trop jeune pour avoir connu la chaleur des cuisses d'une femme, trop vieux pour jouer à la guerre sur la place du village, avec des épées en bois.
Le paladin vint s'agenouiller aux cotés du jeune bougre endormi. Il observa son équipement ; une cote de mailles brunie, recouvrant un justaucorps de cuir souple et un pantalon en lin de piètre qualité. Une de ses bottes était troué au niveau du gros orteil.
Considérant la taille du jeune homme -dans le mètre quatre vingt-, Idrid vint observer ses propres bottes, puis celles du jeunot. Même pointure.
Il dégrafa sa cape, venant la déposer tout du long sur le corps du garçon endormi ; elle lui tiendrait chaud, puis se laissa tomber sur le derrière pour retirer ses bottes.
***
Il se demandait bien comment ce bougre de jeune avait pu supporter pareils godillots. A peine quelques pas, les bottes de la jeune sentinelle aux pieds, et le paladin se voyait déjà percer ses ampoules dans la demi-heure.
Il poursuivit jusqu'à la carcasse de cette machine gobeline en piteux état, à demi démontée.
Au sommet de cette dernière, le Sénéchal avait fait river trois étendards ; l'un aux couleurs de l'Alliance, l'autre de Theramore, et un dernier sur lequel trônait avec fierté le "L" de Lordaeron.
Il avait combattu aux abords de cette machine, il y a quelques jours. Le spectre de la bataille était encore vif en son esprit. S'adossant à la massive structure de métal, il laissa le film des affrontements récents repasser une nouvelle fois en son esprit.
***
"NE QUITTEZ PAS LA ROUTE !" hurlait-il inlassablement. Il tourna vivement la tête en arrière, rivant son regard vers les chars en contrebas qui peinaient à gravir la pente escarpée.
"RESTEZ SUR LA R.....!" Clac ! La pointe de la flêche avait transpercé le métal de son écu, mais ce dernier l'avait protégé efficacement.
Idrid vint se plaquer contre un des troncs bordant la route qui mène jusqu'au Repli, cherchant à repérer le tireur qui l'avait pris pour cible. Coup d'oeil coté gauche, coup d'oeil coté droit. Rien.
Grognant dans sa barbe, il piqua un sprint vers le groupe de l'autre coté, rejoignant là Stonefeal, Grind et d'autres soldats en armure lourde. Les raliant à lui, les chevaliers se mirent de nouveau en route, grimpant toujours plus près du Repli où la Horde s'était retranché.
Il aperçu la meute de Worgens du Croissant passer devant lui à vive allure, tandis qu'en contrebas, les puissants moteurs des engins de siège vrombissaient, la mécanique mise à rude épreuve sur ce terrain plus qu'accidenté.
Il jeta un regard vers l'arrière, cherchant à repérer les siens. Il trouva Fanélia, qui semblait remise de l'empoisonnement, mais également Welton au prise avec un elfe de sang furtif ayant tenté de les prendre à revers.
Il aperçut le mage de sang qu'il avait combattu l'heure d'avant, au gué. Ce dernier lui avait donné du fil à retordre, le paladin ne devant son salut qu'à la protection toute éphémère qui lui avait offert une souche d'arbre.
Prenant de vitesse le magicien entre deux incantations, Idrid était parvenu à l'engager au corps à corps, mais dut rapidement se replier quand deux archers sindoreis vinrent au secours de leur ami mage.
Ce combat avait eu lieu l'heure d'avant, mais tandis que le paladin ralliait les siens et les forçaient à avancer toujours plus avant vers le Repli, les minutes et les heures semblaient avoir compté pour des jours dans cette fichue forêt calcinée.
Enfin, il aperçut les portails ouverts, au delà des premiers lignes ennemies. Ils faisaient retraite. Ils avaient compris. L'orc en face de lui poussa un hurlement, repoussant Idrid d'un puissant coup de hache qui vint frapper le bouclier avec force, faisant trembler tout le bras du paladin, avant de tourner les talons et foncer vers les portails.
Tous hurlaient autour de lui, humains, orcs, kaldoreis, sindoreis, certains à la victoire, d'autres à la fuite.
Il posa un genou au sol, reprenant son souffle en abandonnant épée et écu dans la terre rocailleuse. Il se releva avec grand peine, emplissant ses poumons d'air avant de pousser à son tour un cri : "VICTOIRE POUR L'ALLIANCE !"
***
Les éclats de rire venant du camp le firent sursauter. Reprenant ses esprits, il laissa derrière lui la bataille pour la Combe des Cisailles. Pour autant, les odeurs de fumée et de sang ressenties il y a trois jours semblaient l'avoir rattrapé en même temps que ses souvenirs . Il les sentait.
Il renifla avec une moue dédaigneuse et vint se trainer -les bottes de la sentinelle étaient décidément de vrais fardeaux- jusqu'à la rivière. Là, il s'agenouilla et trempa ses mains dans l'eau.
Cette dernière était douce, Idrid ne l'espérant pas trop croupie après avoir sans nul doute charrié quelques cadavres les jours passés.
Il n'en avait cure pour l'heure. Venant frotter son visage avec ses mains gorgées d'eau, il souhaitait se débarrasser de cette fichue odeur. Il frotta, frotta, frotta, jusqu'à ce qu'enfin, la fumée et le sang ne vinrent plus malmener ses narines.
Se redressant avec raideur, il prit la direction du campement. Il y avait trop de bruits dans ce dernier, et le repos des uns ne saurait être mis à mal par les écarts des autres.
Une gueulante s'imposait. Il était là pour ça, mais se promit en son fort intérieur d'aller changer de bottes.
Idrid
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Theramore n'est plus.
La nouvelle se répandait aux quatre coins d'Azeroth, la ville était tombée et une énorme bombe venait d'exploser. Le chaos le plus total. Au centre de la ville, à la place de la célèbre tour de Jaina, un immense cratère gorgé de mana était le seul vestige de ce siège faussement raté. Parmi les disparus, aucunes nouvelles des Cathules, ni de ceux qui restaient du Serment de Theramore. Peut-être étaient-ils déjà tous morts, ou avaient réussi à fuir? C'est dans l'incompréhension la plus totale de ce que venait de faire la Horde que la rumeur de l'horrible événement était conté bien plus loin même que Kalimdor.
Certains soldats des garnisons de Fort Triomphe ou du Séjour de l'Honneur venaient enterrer les cadavres dans un cimetière de fortune en dehors des ruines, quand ils trouvaient des morts et non de la poussière d'ailleurs. Après des années de combat dans la région, des campagnes, des escarmouches, ou autres combats rangés, la Horde avait mis un point final aux affrontements de manière brutale.
"Adieu Theramore..." pleuraient les soldats assommés par la terreur de l'acte, les mains pleines de terre. Puis la poignée de rescapés, chanceux d'avoir été envoyés à ce moment là, aux défenses des autres forts des Tarides...partaient laissant la ville orpheline de tout. Lordaeron n'était qu'un lointain souvenir, tout comme cet ordre dirigé par des sénéchaux de la petite Austrivage.
La nouvelle se répandait aux quatre coins d'Azeroth, la ville était tombée et une énorme bombe venait d'exploser. Le chaos le plus total. Au centre de la ville, à la place de la célèbre tour de Jaina, un immense cratère gorgé de mana était le seul vestige de ce siège faussement raté. Parmi les disparus, aucunes nouvelles des Cathules, ni de ceux qui restaient du Serment de Theramore. Peut-être étaient-ils déjà tous morts, ou avaient réussi à fuir? C'est dans l'incompréhension la plus totale de ce que venait de faire la Horde que la rumeur de l'horrible événement était conté bien plus loin même que Kalimdor.
Certains soldats des garnisons de Fort Triomphe ou du Séjour de l'Honneur venaient enterrer les cadavres dans un cimetière de fortune en dehors des ruines, quand ils trouvaient des morts et non de la poussière d'ailleurs. Après des années de combat dans la région, des campagnes, des escarmouches, ou autres combats rangés, la Horde avait mis un point final aux affrontements de manière brutale.
"Adieu Theramore..." pleuraient les soldats assommés par la terreur de l'acte, les mains pleines de terre. Puis la poignée de rescapés, chanceux d'avoir été envoyés à ce moment là, aux défenses des autres forts des Tarides...partaient laissant la ville orpheline de tout. Lordaeron n'était qu'un lointain souvenir, tout comme cet ordre dirigé par des sénéchaux de la petite Austrivage.
Fanélia/Nean- Personnages Joués : Fanélia, Nean, Laclef
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