[A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
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Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
« Occupons nous des balistes ! Vite ! »
Après avoir inondé la balafre de fumigène pour couvrir l'avancé des troupes de la Horde, les éclaireurs s’échinaient a saboter les balistes ennemis. La mêlée faisait déjà rage et les corps s'amoncelaient. Atia esquiva une attaque puis pivotant sur elle même trancha le visage de l'adversaire en glissant sa lame dans la fente du casque. Le corps s’écroula en hurlant et elle l'acheva d'une estoc dans la gorge. Un autre s’élança et frappa de sa longue lame, elle fit un bond puis s'appuya sur sa tête pour passer au dessus de lui et lui planta les lame dans le dos. Les autres éclaireurs se rassemblaient tentant de retrouver un certaine cohérence dans ce chaos et ce fracas de lame.
Le groupe s’élança et se divisa entre un groupe dirigé par Mara et un autre par Atia, les balistes restante devenant rapidement les cibles. Les cordages furent coupé et les servant exécuté avant de pouvoir comprendre. Des explosifs achevèrent le travail.
Une a une les balistes furent détruite dans le dos d'un ennemi trop occupé a résister a la charge féroce de la Horde, les rares venant s’opposaient tombèrent rapidement sous le poids du nombre, les éclaireurs jaillissant des ombres pour frapper par surprise. Atia vit alors la nouvelle charge dévastatrice de la Horde enfoncer le front de l'Alliance qui dut se replier vers son fort. Les éclaireurs se jetèrent sur les flancs et la bataille tourna a l'avantage définitif de la Horde. Comme pour confirmer, les catapultes orcs arrivèrent et commencèrent a bombarder l'ennemi. La bataille s'acheva enfin et un sourire satisfait s'afficha a la commissure des lèvres de la Légat des Fils de Quel'thalas.
L'alliance se cacha derrière ses murs et la Horde montait le campement pour le siège. Une bataille s'achevait, une autre débutait. Atia était ravie, après être partie il y a des mois pour combattre le menace Amanis sur les terres elfiques, le retour fut réjouissant pour l'ordre des Fils de Quel'thalas, une victoire déjà et pas des moindres. La légat avait toujours une forte rancœurs contre l'humanité et leur multiples trahisons contre son peuple, chaque nouvelle victime qu'elle faisait a l’ennemi honni soulageait son désir de vengeance, un temps du moins, comme une drogue, l'envi revenait sans cesse. Mais au delà de cela, c’était le devoir accomplit qui la réconfortait, certes elle ne se battait pas sur ses terres mais protégeait les intérêts de son peuple et cela la réjouissait. Chaque action pour la Horde renforçait l’adhésion des elfes de sang et lui offrait de fait une certaine sécurité, sécurité bien nécessaire. Rien au monde ne préoccupait plus Atia que l'avenir des siens, une angoisse qu’elle oubliait au combat.
Elle observa les rempart un moment puis hocha la tête en rassemblant ses troupes.
Après avoir inondé la balafre de fumigène pour couvrir l'avancé des troupes de la Horde, les éclaireurs s’échinaient a saboter les balistes ennemis. La mêlée faisait déjà rage et les corps s'amoncelaient. Atia esquiva une attaque puis pivotant sur elle même trancha le visage de l'adversaire en glissant sa lame dans la fente du casque. Le corps s’écroula en hurlant et elle l'acheva d'une estoc dans la gorge. Un autre s’élança et frappa de sa longue lame, elle fit un bond puis s'appuya sur sa tête pour passer au dessus de lui et lui planta les lame dans le dos. Les autres éclaireurs se rassemblaient tentant de retrouver un certaine cohérence dans ce chaos et ce fracas de lame.
Le groupe s’élança et se divisa entre un groupe dirigé par Mara et un autre par Atia, les balistes restante devenant rapidement les cibles. Les cordages furent coupé et les servant exécuté avant de pouvoir comprendre. Des explosifs achevèrent le travail.
Une a une les balistes furent détruite dans le dos d'un ennemi trop occupé a résister a la charge féroce de la Horde, les rares venant s’opposaient tombèrent rapidement sous le poids du nombre, les éclaireurs jaillissant des ombres pour frapper par surprise. Atia vit alors la nouvelle charge dévastatrice de la Horde enfoncer le front de l'Alliance qui dut se replier vers son fort. Les éclaireurs se jetèrent sur les flancs et la bataille tourna a l'avantage définitif de la Horde. Comme pour confirmer, les catapultes orcs arrivèrent et commencèrent a bombarder l'ennemi. La bataille s'acheva enfin et un sourire satisfait s'afficha a la commissure des lèvres de la Légat des Fils de Quel'thalas.
L'alliance se cacha derrière ses murs et la Horde montait le campement pour le siège. Une bataille s'achevait, une autre débutait. Atia était ravie, après être partie il y a des mois pour combattre le menace Amanis sur les terres elfiques, le retour fut réjouissant pour l'ordre des Fils de Quel'thalas, une victoire déjà et pas des moindres. La légat avait toujours une forte rancœurs contre l'humanité et leur multiples trahisons contre son peuple, chaque nouvelle victime qu'elle faisait a l’ennemi honni soulageait son désir de vengeance, un temps du moins, comme une drogue, l'envi revenait sans cesse. Mais au delà de cela, c’était le devoir accomplit qui la réconfortait, certes elle ne se battait pas sur ses terres mais protégeait les intérêts de son peuple et cela la réjouissait. Chaque action pour la Horde renforçait l’adhésion des elfes de sang et lui offrait de fait une certaine sécurité, sécurité bien nécessaire. Rien au monde ne préoccupait plus Atia que l'avenir des siens, une angoisse qu’elle oubliait au combat.
Elle observa les rempart un moment puis hocha la tête en rassemblant ses troupes.
***
La catapulte était chargé, dans son imposant cuillère une non moins imposante carcasse de kodo exhalant une odeur forte. Le siège ne durait que depuis un jour et l’enthousiasma était encore au rendez vous, la Légat avec l'accord des autres officiers s’apprêtait a offrir un cadeau a ses ennemis. Le sourie sur les lèvres de ses soldats montraient l'aspect tout aussi cocasse que morbide de l'action qui allait suivre.
Atia donna l'ordre et la catapulte se déclencha projetant dans les airs le kodo d'une façon grotesque et risible. Le corps pénétra par dessus les rempart et explosa dans la cour projetant viscères et sang un peu partout, inondant de son odeur nauséabonde l’intérieur des murs ennemi. Un choc psychologique certain ainsi qu'un effort pour nettoyer et dépecer la carcasse afin de la brûler et probablement des infection a craindre. L'acte n’était pas qu'une farce pourtant du coté de la Horde, l’incrédulité fit concurrence au rire a la vue de ce kodo volant.
Des cris se firent entendre du coté de l'Alliance, des ordres étaient distribué pour faire face a cette menace nouvelle. Le siège ne faisait que commencer.
Atia donna l'ordre et la catapulte se déclencha projetant dans les airs le kodo d'une façon grotesque et risible. Le corps pénétra par dessus les rempart et explosa dans la cour projetant viscères et sang un peu partout, inondant de son odeur nauséabonde l’intérieur des murs ennemi. Un choc psychologique certain ainsi qu'un effort pour nettoyer et dépecer la carcasse afin de la brûler et probablement des infection a craindre. L'acte n’était pas qu'une farce pourtant du coté de la Horde, l’incrédulité fit concurrence au rire a la vue de ce kodo volant.
Des cris se firent entendre du coté de l'Alliance, des ordres étaient distribué pour faire face a cette menace nouvelle. Le siège ne faisait que commencer.
Ennea
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
[i] Tout les soldats humains ou nains mobilisés dans la bataille se ruèrent derrière les murailles du Fort-triomphe, où était niché le Capitaine Imlerne, criant ses directives à la poignée de canons qui y étaient postés. Criant les ordres de replis à ses maigres troupes, Barbebière sentait tout de même une douleur au niveau de ses côtes, dont il avait remarqué que l'acier qui les protégeait avait été ébréché durant les combats.
Marcheloin faisait se rabattre ses fusiliers, Tresse-de-givre et les autres chamans faisaient de même. En prenant soin de placer tout ses survivants, l’adrénaline encore haute, réfléchissait déjà aux prochaines directives qu'il faudrait donner pour se dépêtrer de ce bourbier.
Tandis qu'il se mettait à couvert avec les Sénéchaux Cathules, Gürrdil se remémora la bataille d'Elgarde... C'était similaire ! Une forteresse assiégée, des troupes ennemies à profusion, des catapultes qui bombardaient les murs d'enceinte... Et comment l'Alliance s'en était sortie? En envoyant un petit groupes de soldats furtifs saboter la batterie de siège ennemie ! C'était la clé ! Le Capitaine s'empressa d'expliquer son plan aux Sénéchaux, avant d'être interrompu par le Sergent Marcheloin. Ce dernier le coupa pour la simple et unique raison que, entre le moment où le Capitaine réfléchissait à son plan et celui où il l'expliqua aux autres officiers, la situation avait évoluée !
L'ennemi avait poussé toute les troupes alliées à l'intérieur du fort, et leurs tireurs, couplés avec les catapultes, étaient en position pour anéantir quiconque laisserait dépasser sa barbe de derrière les murailles... Impossible de faire sortir un groupe de saboteurs.
Coupé net, le Capitaine préféra laisser le couple d'officiers se charger de la stratégie de défense à adopter, connaissant mieux le terrain que lui. Le grand nain se reporta donc sur la gestion de ses troupes. Mais, tandis qu'il expliqua à Tresse-de-givre les choses à faire avec les survivants, le Capitaine se sentît pâlir avant de jeter un coup d’œil aux entailles qu'il avait aux côtes, pour se rendre compte que ce n'étaient pas que des petites égratignures habituelles mais bien que toute la chair dans entre le dessous de son épaulière gauche jusqu'à sa ceinture était en charpie, sûrement dû aux rafales des grunts orcs croisés sur le champ de bataille...
Gürrdil eût à peine le temps de laisser sortir un "Bordel..." habituel qu'il sentait déjà ses jambes tréfaillir, chose qui ne lui était pas arrivé depuis assez longtemps, tomber au sol et perdre connaissance, tout ça en un quart de seconde.
Quand Barbebière reprît connaissance, il distingua lentement le plafond en toile de la tente d'infirmerie du Fort, et sentit petit à petit ses douleurs s'apaiser, petit bout par petit bout, mais assez lentement pour l'empêcher de se relever directement. Il reconnût rapidement la silhouette trapue et le nez froncé du Sergent Marcheloin, avant d’apercevoir la brigadière Tresse-de-givre. Cette dernière paressait concentrée, une lueur verte se dégageaient de ses mains, d'où sortait une sorte de lien magique orienté vers la large blessure du capitaine. Une tâche rouge se distinguait dans le flanc droit de la chamane. Un sort de Lien d'Esprit.
Sans attendre, le capitaine fît signe à la Brigadière de se rapprocher avant de lui articuler quelques mots d'un ton qu'il essayait de rendre énergique : << Arrêtez-moi tout de suite ce putain de sort, Brigadière... Allez pas vous foutre en l'air pour moi... Je résister à ces blessures, pas vous... Vous en avez déjà assez absorbé, contentez-vous plutôt de m'attribuer vos soins conventionnels... >>. La brigadière hocha la tête et fît disparaître le lien.
Quelques minutes plus tard, après avoir repris un peu de souffle, le capitaine appela Marcheloin. << Sergent, nos hommes ont besoin d'un dirigeant ce soir et demain... Votre rigueur et votre sens tactic vous permettront de remplir ce poste pour une journée ou deux, le temps que je me remette debout. Je vous nomme Sergent-capitaine temporaire, Drimnak. >>
Le Capitaine salua Marcheloin avant de reposer sa tête sur son oreiller.
Durant toute la nuit et une partie de la journée, il y avait constamment un petit groupe de soigneurs nains autour du Capitaine, s'acharnant à canaliser soins magiques ou conventionnels au Capitaine dans le but de le remettre sur pied le plus vite possible pour qu'il reprenne la tête des troupes naines du champ de bataille.
Espérons que ces braves chamans réussiront leur tâche le plus rapidement possible...
Marcheloin faisait se rabattre ses fusiliers, Tresse-de-givre et les autres chamans faisaient de même. En prenant soin de placer tout ses survivants, l’adrénaline encore haute, réfléchissait déjà aux prochaines directives qu'il faudrait donner pour se dépêtrer de ce bourbier.
Tandis qu'il se mettait à couvert avec les Sénéchaux Cathules, Gürrdil se remémora la bataille d'Elgarde... C'était similaire ! Une forteresse assiégée, des troupes ennemies à profusion, des catapultes qui bombardaient les murs d'enceinte... Et comment l'Alliance s'en était sortie? En envoyant un petit groupes de soldats furtifs saboter la batterie de siège ennemie ! C'était la clé ! Le Capitaine s'empressa d'expliquer son plan aux Sénéchaux, avant d'être interrompu par le Sergent Marcheloin. Ce dernier le coupa pour la simple et unique raison que, entre le moment où le Capitaine réfléchissait à son plan et celui où il l'expliqua aux autres officiers, la situation avait évoluée !
L'ennemi avait poussé toute les troupes alliées à l'intérieur du fort, et leurs tireurs, couplés avec les catapultes, étaient en position pour anéantir quiconque laisserait dépasser sa barbe de derrière les murailles... Impossible de faire sortir un groupe de saboteurs.
Coupé net, le Capitaine préféra laisser le couple d'officiers se charger de la stratégie de défense à adopter, connaissant mieux le terrain que lui. Le grand nain se reporta donc sur la gestion de ses troupes. Mais, tandis qu'il expliqua à Tresse-de-givre les choses à faire avec les survivants, le Capitaine se sentît pâlir avant de jeter un coup d’œil aux entailles qu'il avait aux côtes, pour se rendre compte que ce n'étaient pas que des petites égratignures habituelles mais bien que toute la chair dans entre le dessous de son épaulière gauche jusqu'à sa ceinture était en charpie, sûrement dû aux rafales des grunts orcs croisés sur le champ de bataille...
Gürrdil eût à peine le temps de laisser sortir un "Bordel..." habituel qu'il sentait déjà ses jambes tréfaillir, chose qui ne lui était pas arrivé depuis assez longtemps, tomber au sol et perdre connaissance, tout ça en un quart de seconde.
Quand Barbebière reprît connaissance, il distingua lentement le plafond en toile de la tente d'infirmerie du Fort, et sentit petit à petit ses douleurs s'apaiser, petit bout par petit bout, mais assez lentement pour l'empêcher de se relever directement. Il reconnût rapidement la silhouette trapue et le nez froncé du Sergent Marcheloin, avant d’apercevoir la brigadière Tresse-de-givre. Cette dernière paressait concentrée, une lueur verte se dégageaient de ses mains, d'où sortait une sorte de lien magique orienté vers la large blessure du capitaine. Une tâche rouge se distinguait dans le flanc droit de la chamane. Un sort de Lien d'Esprit.
Sans attendre, le capitaine fît signe à la Brigadière de se rapprocher avant de lui articuler quelques mots d'un ton qu'il essayait de rendre énergique : << Arrêtez-moi tout de suite ce putain de sort, Brigadière... Allez pas vous foutre en l'air pour moi... Je résister à ces blessures, pas vous... Vous en avez déjà assez absorbé, contentez-vous plutôt de m'attribuer vos soins conventionnels... >>. La brigadière hocha la tête et fît disparaître le lien.
Quelques minutes plus tard, après avoir repris un peu de souffle, le capitaine appela Marcheloin. << Sergent, nos hommes ont besoin d'un dirigeant ce soir et demain... Votre rigueur et votre sens tactic vous permettront de remplir ce poste pour une journée ou deux, le temps que je me remette debout. Je vous nomme Sergent-capitaine temporaire, Drimnak. >>
Le Capitaine salua Marcheloin avant de reposer sa tête sur son oreiller.
Durant toute la nuit et une partie de la journée, il y avait constamment un petit groupe de soigneurs nains autour du Capitaine, s'acharnant à canaliser soins magiques ou conventionnels au Capitaine dans le but de le remettre sur pied le plus vite possible pour qu'il reprenne la tête des troupes naines du champ de bataille.
Espérons que ces braves chamans réussiront leur tâche le plus rapidement possible...
Gurrdil Barbebière
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
"Ca faisait longtemps pour toi aussi, n'est-ce pas ? Les campements militaires, le front..."
Elle regarda son compagnon et hocha la tête doucement. Elle avait eu plus que son lot de batailles ces deux dernières années, mais ça n'avait rien de commun avec le fait de refaire partie, même temporairement, d'une véritable armée. Le siège ne durait que depuis la veille au soir, et pourtant elle avait l'impression étrange d'être de retour chez elle après un long voyage. Les bruits de l'armée autour d'elle, la rigueur de l'organisation du campement, le sentiment de tant de gens a ses cotés, unis pour le même objectif.
"C'est paisible."
Enfin, autant que pouvait l'être un siège mené contre un fort aux défenses solides, régulièrement pilonné de gigantesques morceaux de pierre. Ce genre de phrase l'aurait probablement fait passer pour folle auprès de la plupart des gens. Mais Aethyan sembla comprendre.
Elle était fille de la guerre. C'était son univers, quelque chose qu'elle maitrisait parfaitement. Elle aimait ça. Pas les morts, les carnages, l'horreur et le sang, mais la vie martiale, la précision des ordres, l'adrénaline des batailles, le triomphe des combats victorieux.
Elle était chez elle.
"Du mouvement a l'intérieur du Fort ! Les humains se rassemblent près de la barricade !"
Elle regarda d'un air perplexe la forteresse humaine. Ces fous allaient-ils réellement tenter une sortie ? Le siège ne durait que depuis une journée... trop tôt pour la faim et le découragement qui menaient d'ordinaire a ce genre d'actions désespérées. Mais leurs motifs importaient guère. Elle joignit sa voix aux cris d'alerte qui retentissaient un peu partout dans le campement.
"Eclaireurs, rassemblement !"
Elle attendit que ses hommes se regroupe, puis les envoya dans les ombres, se rapprocher des murailles. Si les humains tentaient réellement d'attaquer, ils s'abattraient sur leurs arrières comme la mort elle-même.
La suite ne fut rien d'autre que cet antique chant commun a toutes les batailles. L'attente fut ce qui leur sembla le plus long, bien qu'en réalité elle n'ait duré que quelques minutes. Les Alliés brisèrent leur barricade et sortirent. Frapper, parer, reculer, se rassembler. Tuer, et éviter d'être tuée.
"Repoussez-les ! En avant, repoussez-les ! Tenez bon !"
Ils tinrent bon. Les renforts de troupes fraiches arrivèrent du Fort de la Désolation, et l'ennemi fut repoussé. Un cri de victoire inarticulé sortit se la gorge de l'elfe tandis qu'ils entraient dans le fort, mètre par mètre, repoussant les assermentés qui se réfugiaient dans leur tour. Elle abattit d'un cisaillement de lames le garde vêtu de blanc et d'or qui lui barrait la route. Et le suivant. Puis un troisième.
"Ils sont montés au sommet de la tour ! Ils mettent le feu aux escaliers !"
"Ils ont fui par des portails magiques, Seigneur de Guerre !"
"Victoire ! VICTOIRE POUR LA HORDE !"
C'était terminé.
"Abattre les prisonniers !? Que les orcs ne viennent plus jamais me dire "Force et Honneur !"
Les Fils de Quel'Thalas fixaient le Seigneur de Guerre avec mépris. Les protestations fusaient de toutes parts, entre les cris des blessés, tandis que le Cherche-Guerre et Atia Silverswell se disputaient bruyamment à l'endroit même ou ils avaient plus tôt mené un siège côte à côte.
Marà soupira et partit s'occuper de l'organisation des soins, cherchant inconsciemment les Maestria dans la foule des combattants. Mieux valait ne pas s'en mêler. Elle avait été loin d'approuver le geste du Seigneur de Guerre, mais c'était les affres d'une guerre et elle y était accoutumée. Et il y avait des choses plus importantes que la mort, rapide et presque sans souffrances, d'une ennemie.
Leur entente si précieuse, déjà lézardée dans l'après-midi qui avait précédé la bataille, s'effondrait déjà. Les Fils s'en allèrent de leur coté, laissant le reste des troupes rapatrier les nombreux blessés. Varkh n'attendit pas longtemps pour confirmer les craintes de la mercenaire : Les combattants Thalassiens ne seraient plus les bienvenus aux yeux du Clan Noirsang.
Qu'avaient-ils espéré ? C'était une guerre. Les Noirsang avaient juste assez de vivres pour entretenir leurs troupes, alors nourrir des prisonniers ? Une exécution propre était probablement le traitement le plus clément qu'ils pouvaient réserver a leurs ennemis. La mercenaire doutait qu'Atia agisse différemment avec les Amanis.
Elle secoua la tête. Quelle pitié que ce genre de problèmes vienne ainsi ternir l'ivresse de la victoire.
Elle regarda son compagnon et hocha la tête doucement. Elle avait eu plus que son lot de batailles ces deux dernières années, mais ça n'avait rien de commun avec le fait de refaire partie, même temporairement, d'une véritable armée. Le siège ne durait que depuis la veille au soir, et pourtant elle avait l'impression étrange d'être de retour chez elle après un long voyage. Les bruits de l'armée autour d'elle, la rigueur de l'organisation du campement, le sentiment de tant de gens a ses cotés, unis pour le même objectif.
"C'est paisible."
Enfin, autant que pouvait l'être un siège mené contre un fort aux défenses solides, régulièrement pilonné de gigantesques morceaux de pierre. Ce genre de phrase l'aurait probablement fait passer pour folle auprès de la plupart des gens. Mais Aethyan sembla comprendre.
Elle était fille de la guerre. C'était son univers, quelque chose qu'elle maitrisait parfaitement. Elle aimait ça. Pas les morts, les carnages, l'horreur et le sang, mais la vie martiale, la précision des ordres, l'adrénaline des batailles, le triomphe des combats victorieux.
Elle était chez elle.
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"Du mouvement a l'intérieur du Fort ! Les humains se rassemblent près de la barricade !"
Elle regarda d'un air perplexe la forteresse humaine. Ces fous allaient-ils réellement tenter une sortie ? Le siège ne durait que depuis une journée... trop tôt pour la faim et le découragement qui menaient d'ordinaire a ce genre d'actions désespérées. Mais leurs motifs importaient guère. Elle joignit sa voix aux cris d'alerte qui retentissaient un peu partout dans le campement.
"Eclaireurs, rassemblement !"
Elle attendit que ses hommes se regroupe, puis les envoya dans les ombres, se rapprocher des murailles. Si les humains tentaient réellement d'attaquer, ils s'abattraient sur leurs arrières comme la mort elle-même.
La suite ne fut rien d'autre que cet antique chant commun a toutes les batailles. L'attente fut ce qui leur sembla le plus long, bien qu'en réalité elle n'ait duré que quelques minutes. Les Alliés brisèrent leur barricade et sortirent. Frapper, parer, reculer, se rassembler. Tuer, et éviter d'être tuée.
"Repoussez-les ! En avant, repoussez-les ! Tenez bon !"
Ils tinrent bon. Les renforts de troupes fraiches arrivèrent du Fort de la Désolation, et l'ennemi fut repoussé. Un cri de victoire inarticulé sortit se la gorge de l'elfe tandis qu'ils entraient dans le fort, mètre par mètre, repoussant les assermentés qui se réfugiaient dans leur tour. Elle abattit d'un cisaillement de lames le garde vêtu de blanc et d'or qui lui barrait la route. Et le suivant. Puis un troisième.
"Ils sont montés au sommet de la tour ! Ils mettent le feu aux escaliers !"
"Ils ont fui par des portails magiques, Seigneur de Guerre !"
"Victoire ! VICTOIRE POUR LA HORDE !"
C'était terminé.
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"Abattre les prisonniers !? Que les orcs ne viennent plus jamais me dire "Force et Honneur !"
Les Fils de Quel'Thalas fixaient le Seigneur de Guerre avec mépris. Les protestations fusaient de toutes parts, entre les cris des blessés, tandis que le Cherche-Guerre et Atia Silverswell se disputaient bruyamment à l'endroit même ou ils avaient plus tôt mené un siège côte à côte.
Marà soupira et partit s'occuper de l'organisation des soins, cherchant inconsciemment les Maestria dans la foule des combattants. Mieux valait ne pas s'en mêler. Elle avait été loin d'approuver le geste du Seigneur de Guerre, mais c'était les affres d'une guerre et elle y était accoutumée. Et il y avait des choses plus importantes que la mort, rapide et presque sans souffrances, d'une ennemie.
Leur entente si précieuse, déjà lézardée dans l'après-midi qui avait précédé la bataille, s'effondrait déjà. Les Fils s'en allèrent de leur coté, laissant le reste des troupes rapatrier les nombreux blessés. Varkh n'attendit pas longtemps pour confirmer les craintes de la mercenaire : Les combattants Thalassiens ne seraient plus les bienvenus aux yeux du Clan Noirsang.
Qu'avaient-ils espéré ? C'était une guerre. Les Noirsang avaient juste assez de vivres pour entretenir leurs troupes, alors nourrir des prisonniers ? Une exécution propre était probablement le traitement le plus clément qu'ils pouvaient réserver a leurs ennemis. La mercenaire doutait qu'Atia agisse différemment avec les Amanis.
Elle secoua la tête. Quelle pitié que ce genre de problèmes vienne ainsi ternir l'ivresse de la victoire.
Marà
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
L'air frais et pur de Quel'thalas la réjouissait, loin de la poussière brûlante des Tarides, ce retour était cependant prématuré, elle savait depuis le temps que la diplomatie n'etait pas le fort du Cherche-Guerre, c’était un guerrier orc, rien de bien étonnant au fond, mais elle avait accepté cela. Accepté car son devoir et son honneur le lui exigeait, elle voulait maintenir de bon rapport avec les ordres présents sur ce conflit. Mais ce soir là, alors que tout le monde se réjouissait de la grande victoire qui venait de se produire tout fut gâché.
La bataille fut brutal, alors que le siège ne durait que depuis une journée entière, l'Alliance tenta une sortie féroce du Fort Triomphe. La bataille avait fait rage des heures durant mais inexorablement la Horde avait repoussé l'Alliance dans le fort puis dans les tours qui furent endommagé. L'Alliance dut alors se replier, c’était une victoire décisive et inattendu pour la Horde, les blessés étaient nombreux mais tout le monde se réjouissait de ce triomphe.
Tout allait pour le mieux quand le seigneur de guerre, amena une prisonnière désarmée et attaché qu'il l’exécuta de façon théâtral. L’exécution de prisonnier était déjà discutable en temps normal mais rouler des mécanique et faire de la mort d'un innocent un spectacle... Ce fut la goûte d'eau qui clôturait une journée déjà difficile, Les Fils de Quel'thalas étaient venu aider la Horde de leur plein gré sans rien attendre en retour et n'avais reçu que regard en coin et mépris. Atia était cependant resté silencieuse, préférant ravaler sa fierté au nom de la diplomatie et de l'unité. Face a l’exécution, elle avait préféré ce taire également. Mais alors que certain fils, choqués, exprimaient leur mécontentement, Varkh et son champion se dressèrent devant un de ses hommes et proférèrent des menaces. Cette fois ce fut trop, Atia s'interposa avec véhémence, on ne menaçait pas ses hommes impunément, surtout quand il exprimait leur juste opinion. L'ordre avait fait de la liberté de penser leur arme quand ils étaient opposé la dictature de Kael'thas, ce n’était pas pour qu'elle soit bafoué a la première occasion. Les menaces proférée, les Fils firent bloc, les divergence sur le traitement des prisonniers oublié.
Après une brève altercation orale entre les hommes du clan Noirsang et les Fils de Quel'thalas ceux ci décidèrent de se retirer, leur mission avait été remplie, ils avaient honoré leur engagement. Répondant a l'appel de Mara Isilien, ils avaient aidé la Horde a prendre ce fort, plus rien ne les retenait, surtout après un acte pareil. Ils étaient des soldats, pas des assassins. Ainsi l'ordre quitta les Tarides leur devoir accomplie, la victoire était pour la Horde et c’était là le plus important. La suite allait dire si une nouvelle collaboration allait naître ou si les fils quittaient définitivement ce théâtre d’opération. Une fois les esprits calmé, la diplomatie allait reprendre.
La bataille fut brutal, alors que le siège ne durait que depuis une journée entière, l'Alliance tenta une sortie féroce du Fort Triomphe. La bataille avait fait rage des heures durant mais inexorablement la Horde avait repoussé l'Alliance dans le fort puis dans les tours qui furent endommagé. L'Alliance dut alors se replier, c’était une victoire décisive et inattendu pour la Horde, les blessés étaient nombreux mais tout le monde se réjouissait de ce triomphe.
Tout allait pour le mieux quand le seigneur de guerre, amena une prisonnière désarmée et attaché qu'il l’exécuta de façon théâtral. L’exécution de prisonnier était déjà discutable en temps normal mais rouler des mécanique et faire de la mort d'un innocent un spectacle... Ce fut la goûte d'eau qui clôturait une journée déjà difficile, Les Fils de Quel'thalas étaient venu aider la Horde de leur plein gré sans rien attendre en retour et n'avais reçu que regard en coin et mépris. Atia était cependant resté silencieuse, préférant ravaler sa fierté au nom de la diplomatie et de l'unité. Face a l’exécution, elle avait préféré ce taire également. Mais alors que certain fils, choqués, exprimaient leur mécontentement, Varkh et son champion se dressèrent devant un de ses hommes et proférèrent des menaces. Cette fois ce fut trop, Atia s'interposa avec véhémence, on ne menaçait pas ses hommes impunément, surtout quand il exprimait leur juste opinion. L'ordre avait fait de la liberté de penser leur arme quand ils étaient opposé la dictature de Kael'thas, ce n’était pas pour qu'elle soit bafoué a la première occasion. Les menaces proférée, les Fils firent bloc, les divergence sur le traitement des prisonniers oublié.
Après une brève altercation orale entre les hommes du clan Noirsang et les Fils de Quel'thalas ceux ci décidèrent de se retirer, leur mission avait été remplie, ils avaient honoré leur engagement. Répondant a l'appel de Mara Isilien, ils avaient aidé la Horde a prendre ce fort, plus rien ne les retenait, surtout après un acte pareil. Ils étaient des soldats, pas des assassins. Ainsi l'ordre quitta les Tarides leur devoir accomplie, la victoire était pour la Horde et c’était là le plus important. La suite allait dire si une nouvelle collaboration allait naître ou si les fils quittaient définitivement ce théâtre d’opération. Une fois les esprits calmé, la diplomatie allait reprendre.
Ennea
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
"Présentez armes ! En joue ! Feu !" Les paroles retentissaient dans la tête du troll...Cette soirée n'étais pas une bataille normale..non..C'était un massacre. Le Fort triomphe brûlait, les cadavres jonchant le sol de ce qui autrefois, fut une place forte.
Posté au loin, seul sous l'ombre d'un arbre aux longues branches, Zal'Nash observait la fin tragique de cette forteresse, alors que les échos de la bataille retentissaient dans ses pensées...
"...EN JOUE !" Un flèche, une balle, un sort...Une nouvelle salve de mort déferla sur les lignes humaines qui tentaient une sortie hors du fort. Celle ci tint bon en dépit des quelques soldats qui mordirent la poussière. Le troll aboyait des ordres dans tout les sens, tentant de donner un semblant d'ordre au chaos qui régnait déjà, après quelques minutes d'hostilité.
Les humains étaient nombreux : appuyés des forces Courtetaille, les sénéchaux pouvaient se vanter d'avoir une certaine force d'assaut. Sans compter ce nain monstrueux de Gurrdil Barbebière...Mais si les troupes des assermentés et des nains combinées étaient grandes, celles de la Horde étaient colossales. Les Fils de Quel'Thalas, les forces armées du Ronae et les mercenaires Maestrias s'étaient alliés aux forces Noirsang, némésis des assermentés dans la guerre des Tarides.
Le troll poussa un grognement en contemplant les troupes au combat...Ça faisait beaucoup d'elfe d'un coup pour le troll qu'il était. "Bah...tant qu'ils font leur boulot" pensa-t-il.
Les humains tenaient bon et s'approchaient des lignes de ma Horde. Puis soudain un hurlement : "A la charge !"...Krunga, dirigeant des remparts lançait la première offensive. Les "remparts" étaient composés des experts du corps a corps, lourdement bardés d'armure de plates, qui représentait la première ligne de l'offensive orque. Ils étaient le pilier de l'armée, la clé de voûte : sans eux, l'armée s'écroulerait. Et ledit pilier chargeait désormais les lignes humaines, dirigées, sans aucun doute par les Cathules.
Le choc fut violent, monstrueux, déroutant. Un vacarme assourdissant s'éleva des les plaines arides; celui du métal qui s'écrase, du cliquetis des armes et des hurlement de douleur. Zal'Nash leva le bras, secondant le commandement des attaquants a distance, attendant le moment propice pour déchainer la pluie de destruction. Une seconde, peut être deux, il hésita...Tant de mort...Etait-ce nécessaire ?...Avec violence il réprima cet accès de pacifisme et abaissa le bras avec rudesse. "FEU !"
Certains ne se relevèrent pas.
La bataille faisait rage depuis de longues heures, et déjà, plusieurs braves avaient mordu la poussière. Orcs, humains, trolls, elfes, nains...Zal'Nash combattait un humain plus que tenace, franchement costaud et qui plus est adepte des lourdes masses a deux mains. Le troll esquiva de justesse celle ci qui s'écrasa sur un cadavre au sol...Aucun doute, si il prenait ça quelque part, il ne se relèverait pas. Après un bref regard au cadavre en charpie et une grimace de dégoût, le troll fit volte-face et para de justesse un nouveau coup destiné a son adresse. D'un geste enragé il asséna un coup de masse sur le poignet de l'homme qui hurla, lâchant par la même occasion la masse titanesque. Avec un sourire cruel, le troll écrasa la figure de l'humain par un beau revers de bouclier avant de lui briser l'échine. Le troll eut a peine de temps de contempler son ennemi s'écrouler sur le sol que déjà une flèche se fichait dans son bouclier...
C'était le chaos le plus total, et en dépit des coups furieux et des sorts incandescents du troll, un autre soldat venait toujours remplacer celui qui tombait. Cependant, les efforts combinés de chacun semblait payer : l'alliance reculait lentement, mais surement sur ses positions initiales, dans l'enceinte du fort triomphe. Varkh, le commandant de l'offensive orque choisit ce moment pour gueuler un ordre. "Poussez les ! Rentrez dans le fort-tromphe !"
Un sourire se dessina sur les lèvres du troll; un sourire carnassier et vengeur. Il se retourna vers les soldats qu'il commandait et vociféra : "Vous avez entendu vous autre ?! Tout le monde au fort triomphe ! Ramenez moi les têtes de leur état major !"
Dans un concert de rugissement bestiaux et d'acclamations elfiques incomprehensibles, les soldats se ruèrent dans le fort avec une férocité nouvelle. Les humains étaient preux. Les humains étaient vaillants. Mais pour l'heure, les humains tombaient comme des mouches. Telle une marée grouillante d'insecte nécrophages s'engouffrant dans les orifices d'un cadavre, la horde déferla sur le Fort triomphe, sauvage, féroce, meurtrière, taillant en pièces bien matériaux comme parcelles de chair. Le troll, dans toute sa splendeur, sinistre rentra d'un pas sur dans le fort, immolant un garde lui barrant le passage, en foudroyant un autre, en égorgeant un troisième.
Les furtifs, expert des lames fines, éviscéraient les preux qui leur faisaient face. Les remparts faisait reculer inexorablement les lignes ennemies et les distances faisaient tomber, un a un les derniers preux chevaliers. Bien sur, les troupes adverses restaient conséquentes, mais le bras armé de Fort-triomphe se voyait réduire petit a petit par un feu dévorant. Bientôt, les forces de l'alliance se retrouvèrent acculées par la horde, poussé dans une des tours du Fort.
Zal'Nash aboya le cessez-le-feu, ordonnant aux distances de garder les cibles en ligne de mire, et de former un rang devant la porte de la tour. Les remparts repoussaient les derniers résistants tandis que les furtifs achevaient les blessés jonchant le sol du fort. Déjà, l'on pouvait voir les forces de l'alliance se réfugier en haut de la tour. Certains, des tireurs d'élite a ne pas en douter, cherchaient des points de tirs où ils pourraient aligner les soldats de la Horde. Une salve ordonnée de la part du bataillon "Distance" de la horde les fit reculer.
Les lignes de la Horde étaient devant la tour, emprisonnant les dernières troupes ennemies en son ceint.
Varkh, voyant la victoire a portée de main beugla un dernier ordre : "Tous dans la tour !"...
Ainsi les forces armées de la horde sur ruèrent dans a tour...Au vu des bruits, les assermentés et leurs alliés étaient probablement perchés en haut...Les blessés, les mourants s'affalèrent contre les murs de pierre de la tour. C'était le moment de la pause si l'on pouvait appeler cela ainsi...Les soigneurs s'empressait de porter secours aux blessés. Les valides veillaient. Une demi dizaine de distances gardaient la porte de la tour, armes aux poings.
Le haut de la tour était accessible via un escalier en colimaçon fait de bois et, à certains endroit, de plateforme de pierre. Varkh ordonna à ce que l'on immole les escaliers, ce qui fut exécuté. Cette action, rusée d'un premier abord, fut jugé inutile dans le futur, étant donné que les forces de l'alliance furent en mesure de s'enfuir via des portails magiques générés par leur acolytes sorciers...mais bon, au moins le travail était fait.
Zal'Nash se laissa aller contre le mur, exténué, dans un grognement...la soirée avait été longue, sanglante et barbare. Gagner une guerre était bien cher payé...Alors qu'il croisait les bras, un orc beugla "On a une prisonnière !"
Le troll poussa un grognement...les prisonniers de guerre se révélait être une tâche ardue a gérer, voir pénible, et l'avantage que l'on en avait tiré de par le passé était bien maigre a côté des désavantage. De plus, au vu de la situation actuelle, cette prisonnière soudaine lui inspirait un mauvais pressentiment...un très mauvais.
Bientôt, une humaine aux long cheveux noir fut amené avec rudesse devant les yeux de tous, au ceint de la tour. Elle tremblait...De peur sans aucun doute. Les prisonniers inspirait plus de pitié qu'autre chose a Zal'Nash et cela l'insupportait : la pitié était chose peu commune chez un troll, et éprouver un tel sentiment le mettait mal a l'aise.
Krunga, le champion noirsang a la lourde armure de plaque apparut dans l'encadrement de la porte, sinistre. Posté derrière l'humaine, son armure maculée de sang, il semblait, par un jeu des ombre et lumière, que celui ci était semblable aux bourreaux orcs corrompus; ceux a la peau cramoisi et aux yeux de braise...ceux qu'on appelait les grangr'orc...Zal'Nash frémit et cligna des yeux pour dissiper cette illusion. Varkh, a son tour, apparut devant l'humaine. "Met la genoux" dit-il a son champion, qui s'exécuta, la rudoyant afin qu'elle se prosterne devant le chef.
Zal'Nash plissa les yeux, tentant de se relever un instant, voyant venir a toute allure ce qui allait se passer...
"Voyez ce qui arrivera a quiconque foulera les terres de la Horde !"... Les paroles d'un chef avant que celui ci n'exécute sommairement et froidement cette captive désarmée et terrifiée, devant le regard interloqué des présents. Zal'Nash ne fit pas un geste, restant lourdement assis contre le mur de la tour. "Et merde..." se dit-il. Il le savait, il l'avait vu venir...
Alors, alors que toute chose semblait se briser de part en part, la plupart des soldats voyant leur vision de l'honneur orc s'écrouler devant leur yeux, la colère prit place au sein de cette armée qui avait jurée de s'unir pour la destruction du Fort-Triomphe; la discorde, la haine, le mépris, le dédain...
Il fallut évacuer les blessés au plus vite, le fort étant en proie aux flammes. L'évacuation se fit en silence, un silence lourd de reproche et de colère. La tension était palpable...Quand tous furent de nouveau en dehors du fort qui tombait en ruine, le silence explosa. Atia et ses fils de quel'thalas, outrés devant l'action de Varkh; certain échangeaient des chuchotement enragés entre eux..."Dit moi qu'on collaborera plus jamais avec eux !"...La discorde fusait de toute part..
Zal'Nash partit s'isoler bien vite, ne voyant dans ce succès tombé de grâce, que la naissance d'un nouveau conflit. La victoire était bien cher payé...Certes, il aimait se battre, après tout s'était son instinct de troll. Tuer était une seconde nature chez lui. Mais gaspiller les vies, cela il le répugnait.
C'est ainsi, foulant d'un pas lent les terres jonchés de cadavres, que le troll rentra au fort. Seul avec ses souvenirs turbulents qui hantaient ses pensées, les images des dernières heures faisant irruption dans sa mémoire. Seul avec ses confrontations intérieurs. Seul avec ses illusions perdues de la guerre. Seul avec sa tristesse et sa colère. Seul avec ses remords, le grand trophée des vainqueurs...
Gloire aux vainqueurs, honneur aux vaincus...peuh...de la guerre, il n'y a que la misère a en tirer.
Posté au loin, seul sous l'ombre d'un arbre aux longues branches, Zal'Nash observait la fin tragique de cette forteresse, alors que les échos de la bataille retentissaient dans ses pensées...
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"...EN JOUE !" Un flèche, une balle, un sort...Une nouvelle salve de mort déferla sur les lignes humaines qui tentaient une sortie hors du fort. Celle ci tint bon en dépit des quelques soldats qui mordirent la poussière. Le troll aboyait des ordres dans tout les sens, tentant de donner un semblant d'ordre au chaos qui régnait déjà, après quelques minutes d'hostilité.
Les humains étaient nombreux : appuyés des forces Courtetaille, les sénéchaux pouvaient se vanter d'avoir une certaine force d'assaut. Sans compter ce nain monstrueux de Gurrdil Barbebière...Mais si les troupes des assermentés et des nains combinées étaient grandes, celles de la Horde étaient colossales. Les Fils de Quel'Thalas, les forces armées du Ronae et les mercenaires Maestrias s'étaient alliés aux forces Noirsang, némésis des assermentés dans la guerre des Tarides.
Le troll poussa un grognement en contemplant les troupes au combat...Ça faisait beaucoup d'elfe d'un coup pour le troll qu'il était. "Bah...tant qu'ils font leur boulot" pensa-t-il.
Les humains tenaient bon et s'approchaient des lignes de ma Horde. Puis soudain un hurlement : "A la charge !"...Krunga, dirigeant des remparts lançait la première offensive. Les "remparts" étaient composés des experts du corps a corps, lourdement bardés d'armure de plates, qui représentait la première ligne de l'offensive orque. Ils étaient le pilier de l'armée, la clé de voûte : sans eux, l'armée s'écroulerait. Et ledit pilier chargeait désormais les lignes humaines, dirigées, sans aucun doute par les Cathules.
Le choc fut violent, monstrueux, déroutant. Un vacarme assourdissant s'éleva des les plaines arides; celui du métal qui s'écrase, du cliquetis des armes et des hurlement de douleur. Zal'Nash leva le bras, secondant le commandement des attaquants a distance, attendant le moment propice pour déchainer la pluie de destruction. Une seconde, peut être deux, il hésita...Tant de mort...Etait-ce nécessaire ?...Avec violence il réprima cet accès de pacifisme et abaissa le bras avec rudesse. "FEU !"
Certains ne se relevèrent pas.
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La bataille faisait rage depuis de longues heures, et déjà, plusieurs braves avaient mordu la poussière. Orcs, humains, trolls, elfes, nains...Zal'Nash combattait un humain plus que tenace, franchement costaud et qui plus est adepte des lourdes masses a deux mains. Le troll esquiva de justesse celle ci qui s'écrasa sur un cadavre au sol...Aucun doute, si il prenait ça quelque part, il ne se relèverait pas. Après un bref regard au cadavre en charpie et une grimace de dégoût, le troll fit volte-face et para de justesse un nouveau coup destiné a son adresse. D'un geste enragé il asséna un coup de masse sur le poignet de l'homme qui hurla, lâchant par la même occasion la masse titanesque. Avec un sourire cruel, le troll écrasa la figure de l'humain par un beau revers de bouclier avant de lui briser l'échine. Le troll eut a peine de temps de contempler son ennemi s'écrouler sur le sol que déjà une flèche se fichait dans son bouclier...
C'était le chaos le plus total, et en dépit des coups furieux et des sorts incandescents du troll, un autre soldat venait toujours remplacer celui qui tombait. Cependant, les efforts combinés de chacun semblait payer : l'alliance reculait lentement, mais surement sur ses positions initiales, dans l'enceinte du fort triomphe. Varkh, le commandant de l'offensive orque choisit ce moment pour gueuler un ordre. "Poussez les ! Rentrez dans le fort-tromphe !"
Un sourire se dessina sur les lèvres du troll; un sourire carnassier et vengeur. Il se retourna vers les soldats qu'il commandait et vociféra : "Vous avez entendu vous autre ?! Tout le monde au fort triomphe ! Ramenez moi les têtes de leur état major !"
Dans un concert de rugissement bestiaux et d'acclamations elfiques incomprehensibles, les soldats se ruèrent dans le fort avec une férocité nouvelle. Les humains étaient preux. Les humains étaient vaillants. Mais pour l'heure, les humains tombaient comme des mouches. Telle une marée grouillante d'insecte nécrophages s'engouffrant dans les orifices d'un cadavre, la horde déferla sur le Fort triomphe, sauvage, féroce, meurtrière, taillant en pièces bien matériaux comme parcelles de chair. Le troll, dans toute sa splendeur, sinistre rentra d'un pas sur dans le fort, immolant un garde lui barrant le passage, en foudroyant un autre, en égorgeant un troisième.
Les furtifs, expert des lames fines, éviscéraient les preux qui leur faisaient face. Les remparts faisait reculer inexorablement les lignes ennemies et les distances faisaient tomber, un a un les derniers preux chevaliers. Bien sur, les troupes adverses restaient conséquentes, mais le bras armé de Fort-triomphe se voyait réduire petit a petit par un feu dévorant. Bientôt, les forces de l'alliance se retrouvèrent acculées par la horde, poussé dans une des tours du Fort.
Zal'Nash aboya le cessez-le-feu, ordonnant aux distances de garder les cibles en ligne de mire, et de former un rang devant la porte de la tour. Les remparts repoussaient les derniers résistants tandis que les furtifs achevaient les blessés jonchant le sol du fort. Déjà, l'on pouvait voir les forces de l'alliance se réfugier en haut de la tour. Certains, des tireurs d'élite a ne pas en douter, cherchaient des points de tirs où ils pourraient aligner les soldats de la Horde. Une salve ordonnée de la part du bataillon "Distance" de la horde les fit reculer.
Les lignes de la Horde étaient devant la tour, emprisonnant les dernières troupes ennemies en son ceint.
Varkh, voyant la victoire a portée de main beugla un dernier ordre : "Tous dans la tour !"...
Ainsi les forces armées de la horde sur ruèrent dans a tour...Au vu des bruits, les assermentés et leurs alliés étaient probablement perchés en haut...Les blessés, les mourants s'affalèrent contre les murs de pierre de la tour. C'était le moment de la pause si l'on pouvait appeler cela ainsi...Les soigneurs s'empressait de porter secours aux blessés. Les valides veillaient. Une demi dizaine de distances gardaient la porte de la tour, armes aux poings.
Le haut de la tour était accessible via un escalier en colimaçon fait de bois et, à certains endroit, de plateforme de pierre. Varkh ordonna à ce que l'on immole les escaliers, ce qui fut exécuté. Cette action, rusée d'un premier abord, fut jugé inutile dans le futur, étant donné que les forces de l'alliance furent en mesure de s'enfuir via des portails magiques générés par leur acolytes sorciers...mais bon, au moins le travail était fait.
Zal'Nash se laissa aller contre le mur, exténué, dans un grognement...la soirée avait été longue, sanglante et barbare. Gagner une guerre était bien cher payé...Alors qu'il croisait les bras, un orc beugla "On a une prisonnière !"
Le troll poussa un grognement...les prisonniers de guerre se révélait être une tâche ardue a gérer, voir pénible, et l'avantage que l'on en avait tiré de par le passé était bien maigre a côté des désavantage. De plus, au vu de la situation actuelle, cette prisonnière soudaine lui inspirait un mauvais pressentiment...un très mauvais.
Bientôt, une humaine aux long cheveux noir fut amené avec rudesse devant les yeux de tous, au ceint de la tour. Elle tremblait...De peur sans aucun doute. Les prisonniers inspirait plus de pitié qu'autre chose a Zal'Nash et cela l'insupportait : la pitié était chose peu commune chez un troll, et éprouver un tel sentiment le mettait mal a l'aise.
Krunga, le champion noirsang a la lourde armure de plaque apparut dans l'encadrement de la porte, sinistre. Posté derrière l'humaine, son armure maculée de sang, il semblait, par un jeu des ombre et lumière, que celui ci était semblable aux bourreaux orcs corrompus; ceux a la peau cramoisi et aux yeux de braise...ceux qu'on appelait les grangr'orc...Zal'Nash frémit et cligna des yeux pour dissiper cette illusion. Varkh, a son tour, apparut devant l'humaine. "Met la genoux" dit-il a son champion, qui s'exécuta, la rudoyant afin qu'elle se prosterne devant le chef.
Zal'Nash plissa les yeux, tentant de se relever un instant, voyant venir a toute allure ce qui allait se passer...
"Voyez ce qui arrivera a quiconque foulera les terres de la Horde !"... Les paroles d'un chef avant que celui ci n'exécute sommairement et froidement cette captive désarmée et terrifiée, devant le regard interloqué des présents. Zal'Nash ne fit pas un geste, restant lourdement assis contre le mur de la tour. "Et merde..." se dit-il. Il le savait, il l'avait vu venir...
Alors, alors que toute chose semblait se briser de part en part, la plupart des soldats voyant leur vision de l'honneur orc s'écrouler devant leur yeux, la colère prit place au sein de cette armée qui avait jurée de s'unir pour la destruction du Fort-Triomphe; la discorde, la haine, le mépris, le dédain...
Il fallut évacuer les blessés au plus vite, le fort étant en proie aux flammes. L'évacuation se fit en silence, un silence lourd de reproche et de colère. La tension était palpable...Quand tous furent de nouveau en dehors du fort qui tombait en ruine, le silence explosa. Atia et ses fils de quel'thalas, outrés devant l'action de Varkh; certain échangeaient des chuchotement enragés entre eux..."Dit moi qu'on collaborera plus jamais avec eux !"...La discorde fusait de toute part..
Zal'Nash partit s'isoler bien vite, ne voyant dans ce succès tombé de grâce, que la naissance d'un nouveau conflit. La victoire était bien cher payé...Certes, il aimait se battre, après tout s'était son instinct de troll. Tuer était une seconde nature chez lui. Mais gaspiller les vies, cela il le répugnait.
C'est ainsi, foulant d'un pas lent les terres jonchés de cadavres, que le troll rentra au fort. Seul avec ses souvenirs turbulents qui hantaient ses pensées, les images des dernières heures faisant irruption dans sa mémoire. Seul avec ses confrontations intérieurs. Seul avec ses illusions perdues de la guerre. Seul avec sa tristesse et sa colère. Seul avec ses remords, le grand trophée des vainqueurs...
Gloire aux vainqueurs, honneur aux vaincus...peuh...de la guerre, il n'y a que la misère a en tirer.
Dernière édition par Zal'Nash/Jinzüa le Dim 25 Sep 2011, 14:17, édité 1 fois
Zal'Nash/Jinzüa
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
24ème jour, du 9ème mois, année 31
La situation est critique, les Assermentés et la Brigade Courtetaille reçoivent les ordres : tenter de briser le siège.
Tous se préparent derrière la barricade.
Les armées s'affrontent avec hargne devant le Fort Triomphe.
Mais les Alliés sont petit à petit repoussés dans le Fort.. qu'ils doivent abandonner.... pour le moment.
La situation est critique, les Assermentés et la Brigade Courtetaille reçoivent les ordres : tenter de briser le siège.
Tous se préparent derrière la barricade.
Les armées s'affrontent avec hargne devant le Fort Triomphe.
Mais les Alliés sont petit à petit repoussés dans le Fort.. qu'ils doivent abandonner.... pour le moment.
Llyah
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Comme toujours lorsque la tension commençait à retomber, la douleur provenant des diverses plaies et contusions reçues pendant le combat commençait à se faire sentir. "Mal partout, grave nulle part", évalua la capitaine du Ronae d'un oeil expérimenté, se forçant à demeurer impassible tandis qu'elle assistait en silence à la querelle entre les membres de la coalition que son équipage avait rejoint à peine quelques jours plus tôt, et aux côtés de laquelle il venait de combattre. Tout juste échangea-t-elle quelques mots avec ses matelots afin de les empêcher d'envenimer inutilement la situation. Elle remarqua simplement d'une voix atone et sans émotion que les Fils de Quel Thalas partaient avant le partage du butin.
Deux nuits et un jour. C'était donc tout ce qu'il avait fallu pour voir tomber cette forteresse. Deux nuits de combat acharné, et à peine une journée d'attente à l'ombre des remparts. Son expérience limitée des engagements terrestres -et en particulier des sièges- l'incita à établir un parallèle avec le blocus naval d'un fort qui n'aurait pas de voie d'accès par le sol. Après quelques instants de réflexion passés à évaluer le degré de pertinence de cette comparaison, elle en conclut que dans un cas comme dans l'autre, c'était beaucoup trop peu pour que les défenseurs tombent à court de vivres, à moins d'arriver déjà en pleine pénurie.
Etait-ce donc un excès démesuré de confiance qui avait incité l'ennemi à tenter une sortie aussi désespérée ? En tant qu'ingénieur, Leylee comprenait que l'utilisation d'un char à vapeur et de sapeurs nains pour le manoeuvrer ait pu leur donner de l'assurance. Mais de là à essayer de briser le siège d'une manière si confuse qu'elle avait permis aux assaillants de s'emparer de la machine pour la retourner contre leurs utilisateurs, il y avait un monde de différence.
Et puis, elle l'avait vu, au beau milieu de la mélée qui venait de s'engager sous les reparts. Lui, l'humain qui, quelques mois plus tôt, avait ordonné qu'elle soit jetée dans un étang à crocilisques, la laissant pour morte au milieu du marécage d'Aprefange. Il commandait à présent les troupes défendant Fort Triomphe.
Au cours de la sanglante bataille qui suivit, ils eurent même l'occasion trop brève de se retrouver de nouveau face à face. Mais la jeune capitaine du Ronae avait préféré rompre l'engagement, n'étant pas du genre à perdre de vue les objectifs d'une opération dans le seul but de satisfaire un désir de revanche personnelle. Une opération d'ailleurs couronnée de succès, bien qu'ils ne soient pas parvenus à empécher les défenseurs de fuir.
De retour au fort de la désolation, tandis que chacun comptait les blessés et évaluait les pertes, elle estima qu'il était temps de rentrer à bord. Au moment du départ, Leylee constata que les salutations de ses homologues n'étaient plus purement protocolaires, et que ces nuits et cette journée de combat semblaient avoir tissé des liens nouveaux de respect, leur permettant de surmonter ce qui les avait jusque là séparés. Marà Isilien, avec qui les relations avaient toujours été en dents de scie, tantôt courtoises, tantôt hostiles, toujours méfiantes. Le Seigneur de guerre Varkh, dont on pouvait facilement deviner ce que lui et ses hommes pouvaient généralement penser des flibustiers, et plus généralement des indépendants servant leurs propres intérêts et combattant pour le butin. Et tous les autres officiers et combattants....
Oui, songea la jeune femme, cette journée et ces deux nuits de sang, de fumée et de furie les avaient sans doute rapprochés. Pour aussi improbable qu'elle puisse paraitre à première vue, cette coalition avait largement été à la hauteur. Et si elle ne quittait pas la scène à regret, c'est uniquement parce qu'elle savait qu'ils se reverraient prochainement pour combattre à nouveau côte à côte.
Dans la barque qui les ramenait, elle et son équipage, à bord du Ronae, elle repensa à l'humain aperçu au milieu de la mélée et marmonna entre ses dents: "Je suis calme, et ma patience est infinie. Mais je ne renonce jamais, je n'oublie jamais, je ne pardonne jamais. J'attends juste mon heure, et peu m'importe qu'elle survienne dans un jour ou un siècle. Ne tourne plus jamais le dos à la mer, fils de Garithos."
Deux nuits et un jour. C'était donc tout ce qu'il avait fallu pour voir tomber cette forteresse. Deux nuits de combat acharné, et à peine une journée d'attente à l'ombre des remparts. Son expérience limitée des engagements terrestres -et en particulier des sièges- l'incita à établir un parallèle avec le blocus naval d'un fort qui n'aurait pas de voie d'accès par le sol. Après quelques instants de réflexion passés à évaluer le degré de pertinence de cette comparaison, elle en conclut que dans un cas comme dans l'autre, c'était beaucoup trop peu pour que les défenseurs tombent à court de vivres, à moins d'arriver déjà en pleine pénurie.
Etait-ce donc un excès démesuré de confiance qui avait incité l'ennemi à tenter une sortie aussi désespérée ? En tant qu'ingénieur, Leylee comprenait que l'utilisation d'un char à vapeur et de sapeurs nains pour le manoeuvrer ait pu leur donner de l'assurance. Mais de là à essayer de briser le siège d'une manière si confuse qu'elle avait permis aux assaillants de s'emparer de la machine pour la retourner contre leurs utilisateurs, il y avait un monde de différence.
Et puis, elle l'avait vu, au beau milieu de la mélée qui venait de s'engager sous les reparts. Lui, l'humain qui, quelques mois plus tôt, avait ordonné qu'elle soit jetée dans un étang à crocilisques, la laissant pour morte au milieu du marécage d'Aprefange. Il commandait à présent les troupes défendant Fort Triomphe.
Au cours de la sanglante bataille qui suivit, ils eurent même l'occasion trop brève de se retrouver de nouveau face à face. Mais la jeune capitaine du Ronae avait préféré rompre l'engagement, n'étant pas du genre à perdre de vue les objectifs d'une opération dans le seul but de satisfaire un désir de revanche personnelle. Une opération d'ailleurs couronnée de succès, bien qu'ils ne soient pas parvenus à empécher les défenseurs de fuir.
De retour au fort de la désolation, tandis que chacun comptait les blessés et évaluait les pertes, elle estima qu'il était temps de rentrer à bord. Au moment du départ, Leylee constata que les salutations de ses homologues n'étaient plus purement protocolaires, et que ces nuits et cette journée de combat semblaient avoir tissé des liens nouveaux de respect, leur permettant de surmonter ce qui les avait jusque là séparés. Marà Isilien, avec qui les relations avaient toujours été en dents de scie, tantôt courtoises, tantôt hostiles, toujours méfiantes. Le Seigneur de guerre Varkh, dont on pouvait facilement deviner ce que lui et ses hommes pouvaient généralement penser des flibustiers, et plus généralement des indépendants servant leurs propres intérêts et combattant pour le butin. Et tous les autres officiers et combattants....
Oui, songea la jeune femme, cette journée et ces deux nuits de sang, de fumée et de furie les avaient sans doute rapprochés. Pour aussi improbable qu'elle puisse paraitre à première vue, cette coalition avait largement été à la hauteur. Et si elle ne quittait pas la scène à regret, c'est uniquement parce qu'elle savait qu'ils se reverraient prochainement pour combattre à nouveau côte à côte.
Dans la barque qui les ramenait, elle et son équipage, à bord du Ronae, elle repensa à l'humain aperçu au milieu de la mélée et marmonna entre ses dents: "Je suis calme, et ma patience est infinie. Mais je ne renonce jamais, je n'oublie jamais, je ne pardonne jamais. J'attends juste mon heure, et peu m'importe qu'elle survienne dans un jour ou un siècle. Ne tourne plus jamais le dos à la mer, fils de Garithos."
leylee- Personnages Joués : jamais
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
L'elfe s'écroula dans son hamac aux cotés de son épouse, bercé par les odeurs de plantes qui provenaient de ses bandages propres, mis en place un instant avant par les guérisseurs du navire qui les avaient vu rentrer blessés, leurs corps meurtris, et pour certains, leur esprit et leur cœur. Pas de siège durable en fin de compte, et l'ex-ranger soupira en pensant que leur contrat avait été honoré avec une rapidité incroyable... Trop, peut-être ? Sa mémoire classa ces deux journées dans les tiroirs de ses souvenirs liés à la guerre, quand il se battait sur les fronts de l'armée du Quel'thalas, dans ces trente dernières années … Ranger ses souvenirs.
Début de soirée sur les Tarides, alors que le soleil déclinait lentement sur les collines arides de la région, face au Fort-triomphe, joyau de l'Alliance, enchâssé dans l'étau de la Horde. Enchâsse, serré, broyé, face à la machine de guerre de celle-ci, pilonné par les tirs des catapultes qui frappaient en rythme ses murs, les laissant vibrer sous les impacts des projectiles, alors qu'au pied des armes de siège, les troupes se massaient.
Mercenaires, soldats de métier, contingents étrangers … et même pirates. Force de frappe hétéroclite, mais incroyablement efficace, comme l'avait montré la bataille de la veille, qui avait laissé les soldats de l'Alliance hagards, blessés, et retranchés dans leur propre fortin, qui était un outil de sécurisation de territoire … Quel territoire ?
L'elfe sourit, repoussant sa capuche à la fin du discours du Seigneur de guerre. « Distances. Rompez les rangs. » lança t'il à son groupe de soldats composé de mages, franc-tireurs, et autres lanceurs de sorts, composé de bons éléments, à ses yeux, qui avait prouvé son efficacité la veille en pilonnant les soldats de l'alliance, les repoussant à l'aide des flammes, projectiles, et autres énergies des arcanes la veille en soutien du groupe des Remparts. Des personnes se rapprochèrent, et des discussions naquirent un peu partout, comme dans tout campement militaire en attente.
Prenant pied sur une roue de catapulte, Eliaris ferma les yeux, projetant son esprit au loin sur les remparts du fort, alors qu'il observait l'intérieur, une once d'inquiétude s'y installant. Les troupes assermentées étaient en rang, écoutant leurs officiers, alors qu'il apercevait une catapulte de fortune, construite à la va-vite, derrière la barricade composée de bric et de broc, ainsi que leur vieux char. Cathules, sans doute, venait de finir son discours, et les hommes en blanc se placèrent en ligne derrière la barricade. Ils n'allait pas oser … ?
Reprenant pied dans son corps, l'elfe secoua la tête, et avisa le Seigneur de guerre du regard. Un court dialogue, ou il expliqua la situation, et en quelques minutes, les rangs furent reformés dans une mécanique purement militaire. Ils les attendraient de pied ferme.
Eux, oui. Mais le sifflement et le boulet de canon, tiré par le char. C'était inattendu.
« DISTANCES ! En formation ! Laissez les approcher avant de tirer, et suivez les Remparts ! »
Il aboya son ordre rapidement, levant son fusil armé, le posant sur son épaule, alors que son groupe se mit en position, attendant l'ordre du Champion, qui ne tarda pas.
« POUR LA HORDE ! »
La bataille arriva dans les cris, et le fracas des armes, détonations et sifflements des sortilèges. Les Assermentés avaient jailli de la brèche dans la barricade crée par le char, combattant avec l'ardeur désespérée des soldats acculés, prenant de court les troupes orques, les repoussant un bref instant. Trop bref. Le Seigneur de guerre et le Champion poussèrent un cri de guerre, et la curée reprit de plus belle, les troupes de l'Alliance se faisant lentement mais sûrement repousser vers l'intérieur du fortin dans une marche sauvage, laissant les deux troupes face à face se battre pour le moindre pouce de terrain, laissant la terre des Tarides se teinter de sang.
« DISTANCES ! Visez les remparts ! Abattez moi la couverture des humains ! ALLEZ ! »
Une clameur se fit entendre derrière les troupes orques, montant, enflant de plus en plus. L'ex-ranger sourit. Les renforts arrivaient. La masse d'orques qui jaillit de la Balafre, vociférant, serait du plus bel effet sur le moral des troupes de l'Alliance, le Champion menant leur charge.
Les humains perdirent pied, rapidement, se retranchant de plus en plus dans le fort, poussés par les troupes coalisées. Combien de pertes ? Peu important au ranger, grimaçant sous la douleur des coups reçus, son bras le lançant affreusement à chaque balle tirée. La douleur n'est qu'une information … mais bordel, elle faisait mal. Les humains et les nains refluaient vers les tours, et allaient se barricader … Le temps suffisant pour évacuer.
Eliaris cligna des yeux dans la bataille, et un sourire commença à s'étirer sur ses lèvres alors que ses yeux brillaient.
« TORTOKA ! Ramènes toi ici tout de suite ! »
Le cri fusa, bref, mais rapide. Une idée à mettre en place tout de suite … sinon … Il jura, à nouveau, le Tauren, trop occupé à se battre, ne l'entendait pas... Tant pis. Il allait devoir s'y coller. S'approchant du Centurion troll, il hurla en reculant.
« Zal'nash ! Prends le commandement ! »
Il reculait. Revenant en arrière entre les troupes, l'elfe n'avait cure de ce qui se passait autour de lui, son esprit ignorant la douleur autant qu'il pouvait pour cibler son objectif actuel, qu'il voyait au loin, immobile, endommagé, mais toujours vibrant, son moteur encore actif
De la fumée s'échappait de l'intérieur, ou l'on avait du jeter une grenade, pour se débarrasser des occupants, et on l'avait laissé la... Grimpant rapidement dessus, il se glissa dans l'habitacle couvert de sang et de tripes, grimaçant autant de dégoût que de douleur, avant de retrouver un semblant de sourire. Il marchait encore.
Les troupes continuaient à se replier, les assermentés et leurs officiers dans la tour sud, et d'autres soldats dans la tour nord, poussés par les orcs. Un sifflement caractéristique se fit entendre, alors que la tour nord prenait de plein fouet un boulet de canon projeté par le char nain, qui avait fait demi-tour, crachotant la vapeur alors qu'il tirait ses projectiles en cadence sur l'édifice humain qui se fissurait peu à peu. Le char ne continua à fonctionner que peu de temps, mais suffisamment pour endommager celle ci, empêchant leur retraite.
Entrant dans la dernière tour, Eliaris secoua la tête, comptant les blessés dans leur camp. Un paquet. Les survivants de l'Alliance retranchés dans la tour allaient sans doute évacuer, et eux … eux allaient célébrer leur victoire. Et piller. La cour était pleine de caisses de fournitures d'une bonne valeur marchande. Après avoir soigné leurs blessés et … quoi ?
Son attention fut attirée par le spectacle qui se donnait à l'instant. Une prisonnière, tétanisée, allait être exécutée. Ce fut rapide. Bref. Indolore. Sans doute plus que ce que les humains auraient donné aux orcs, dans la situation. Et pourtant. Pourtant... certains se plaignirent. Un vrombissement sourd se faisait entendre. Traitement immoral ? Le vrombissement enflait peu à peu... Honneur absent ? Le pirate secoua la tête. C'était surtout une rançon en moins.
Le vrombissement devenait bien plus présent, et les troupes se regardaient entre elles, intriguées... Et un cri fusa.
« EVACUEZ LE FORT ! »
Bombardement. Politique de la terre brûlée. Il aurait sans doute fait pareil dans le même cas...
La fuite fut éperdue. Certains retardataires furent pris dans les flammes provoquées par les tirs des bombardiers nains... Et la diatribe reprit. Les Fils de Quel'thalas reprochaient aux orcs leurs actions, et n'avaient pas hésité à bafouer leur honneur … Comportement stupide, pour lui. La Lumière était citée... Ils avaient fait pire aux trolls amanis. La Lumière jugeait elle donc différemment selon la couleur de peau ? La Lumière non. Les elfes, oui.
Son regard se concentra sur les membres de l'équipage. Blessés, tous, plus ou moins. Mérik avait pris le plus, on dirait, et son regard semblait … Brûlant. Il secoua la tête. La douleur revenait brusquement. Flou.
Retour au fort de la Désolation. Remerciements. Part du butin bientôt envoyée.
Il était content d'avoir combattu avec les Noirsang, et les Maestrias. Même les Fils. Ca lui rappellait le passé. Repli à bord.
C'était flou.
Allongé dans son hamac, l'elfe avait désormais un respiration paisible. Il dormait. Fini les souvenirs, rangés dans son esprit.
Enfin, du repos.
******************************
Début de soirée sur les Tarides, alors que le soleil déclinait lentement sur les collines arides de la région, face au Fort-triomphe, joyau de l'Alliance, enchâssé dans l'étau de la Horde. Enchâsse, serré, broyé, face à la machine de guerre de celle-ci, pilonné par les tirs des catapultes qui frappaient en rythme ses murs, les laissant vibrer sous les impacts des projectiles, alors qu'au pied des armes de siège, les troupes se massaient.
Mercenaires, soldats de métier, contingents étrangers … et même pirates. Force de frappe hétéroclite, mais incroyablement efficace, comme l'avait montré la bataille de la veille, qui avait laissé les soldats de l'Alliance hagards, blessés, et retranchés dans leur propre fortin, qui était un outil de sécurisation de territoire … Quel territoire ?
L'elfe sourit, repoussant sa capuche à la fin du discours du Seigneur de guerre. « Distances. Rompez les rangs. » lança t'il à son groupe de soldats composé de mages, franc-tireurs, et autres lanceurs de sorts, composé de bons éléments, à ses yeux, qui avait prouvé son efficacité la veille en pilonnant les soldats de l'alliance, les repoussant à l'aide des flammes, projectiles, et autres énergies des arcanes la veille en soutien du groupe des Remparts. Des personnes se rapprochèrent, et des discussions naquirent un peu partout, comme dans tout campement militaire en attente.
Prenant pied sur une roue de catapulte, Eliaris ferma les yeux, projetant son esprit au loin sur les remparts du fort, alors qu'il observait l'intérieur, une once d'inquiétude s'y installant. Les troupes assermentées étaient en rang, écoutant leurs officiers, alors qu'il apercevait une catapulte de fortune, construite à la va-vite, derrière la barricade composée de bric et de broc, ainsi que leur vieux char. Cathules, sans doute, venait de finir son discours, et les hommes en blanc se placèrent en ligne derrière la barricade. Ils n'allait pas oser … ?
Reprenant pied dans son corps, l'elfe secoua la tête, et avisa le Seigneur de guerre du regard. Un court dialogue, ou il expliqua la situation, et en quelques minutes, les rangs furent reformés dans une mécanique purement militaire. Ils les attendraient de pied ferme.
Eux, oui. Mais le sifflement et le boulet de canon, tiré par le char. C'était inattendu.
« DISTANCES ! En formation ! Laissez les approcher avant de tirer, et suivez les Remparts ! »
Il aboya son ordre rapidement, levant son fusil armé, le posant sur son épaule, alors que son groupe se mit en position, attendant l'ordre du Champion, qui ne tarda pas.
« POUR LA HORDE ! »
La bataille arriva dans les cris, et le fracas des armes, détonations et sifflements des sortilèges. Les Assermentés avaient jailli de la brèche dans la barricade crée par le char, combattant avec l'ardeur désespérée des soldats acculés, prenant de court les troupes orques, les repoussant un bref instant. Trop bref. Le Seigneur de guerre et le Champion poussèrent un cri de guerre, et la curée reprit de plus belle, les troupes de l'Alliance se faisant lentement mais sûrement repousser vers l'intérieur du fortin dans une marche sauvage, laissant les deux troupes face à face se battre pour le moindre pouce de terrain, laissant la terre des Tarides se teinter de sang.
« DISTANCES ! Visez les remparts ! Abattez moi la couverture des humains ! ALLEZ ! »
Une clameur se fit entendre derrière les troupes orques, montant, enflant de plus en plus. L'ex-ranger sourit. Les renforts arrivaient. La masse d'orques qui jaillit de la Balafre, vociférant, serait du plus bel effet sur le moral des troupes de l'Alliance, le Champion menant leur charge.
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Les humains perdirent pied, rapidement, se retranchant de plus en plus dans le fort, poussés par les troupes coalisées. Combien de pertes ? Peu important au ranger, grimaçant sous la douleur des coups reçus, son bras le lançant affreusement à chaque balle tirée. La douleur n'est qu'une information … mais bordel, elle faisait mal. Les humains et les nains refluaient vers les tours, et allaient se barricader … Le temps suffisant pour évacuer.
Eliaris cligna des yeux dans la bataille, et un sourire commença à s'étirer sur ses lèvres alors que ses yeux brillaient.
« TORTOKA ! Ramènes toi ici tout de suite ! »
Le cri fusa, bref, mais rapide. Une idée à mettre en place tout de suite … sinon … Il jura, à nouveau, le Tauren, trop occupé à se battre, ne l'entendait pas... Tant pis. Il allait devoir s'y coller. S'approchant du Centurion troll, il hurla en reculant.
« Zal'nash ! Prends le commandement ! »
Il reculait. Revenant en arrière entre les troupes, l'elfe n'avait cure de ce qui se passait autour de lui, son esprit ignorant la douleur autant qu'il pouvait pour cibler son objectif actuel, qu'il voyait au loin, immobile, endommagé, mais toujours vibrant, son moteur encore actif
De la fumée s'échappait de l'intérieur, ou l'on avait du jeter une grenade, pour se débarrasser des occupants, et on l'avait laissé la... Grimpant rapidement dessus, il se glissa dans l'habitacle couvert de sang et de tripes, grimaçant autant de dégoût que de douleur, avant de retrouver un semblant de sourire. Il marchait encore.
Les troupes continuaient à se replier, les assermentés et leurs officiers dans la tour sud, et d'autres soldats dans la tour nord, poussés par les orcs. Un sifflement caractéristique se fit entendre, alors que la tour nord prenait de plein fouet un boulet de canon projeté par le char nain, qui avait fait demi-tour, crachotant la vapeur alors qu'il tirait ses projectiles en cadence sur l'édifice humain qui se fissurait peu à peu. Le char ne continua à fonctionner que peu de temps, mais suffisamment pour endommager celle ci, empêchant leur retraite.
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Entrant dans la dernière tour, Eliaris secoua la tête, comptant les blessés dans leur camp. Un paquet. Les survivants de l'Alliance retranchés dans la tour allaient sans doute évacuer, et eux … eux allaient célébrer leur victoire. Et piller. La cour était pleine de caisses de fournitures d'une bonne valeur marchande. Après avoir soigné leurs blessés et … quoi ?
Son attention fut attirée par le spectacle qui se donnait à l'instant. Une prisonnière, tétanisée, allait être exécutée. Ce fut rapide. Bref. Indolore. Sans doute plus que ce que les humains auraient donné aux orcs, dans la situation. Et pourtant. Pourtant... certains se plaignirent. Un vrombissement sourd se faisait entendre. Traitement immoral ? Le vrombissement enflait peu à peu... Honneur absent ? Le pirate secoua la tête. C'était surtout une rançon en moins.
Le vrombissement devenait bien plus présent, et les troupes se regardaient entre elles, intriguées... Et un cri fusa.
« EVACUEZ LE FORT ! »
Bombardement. Politique de la terre brûlée. Il aurait sans doute fait pareil dans le même cas...
La fuite fut éperdue. Certains retardataires furent pris dans les flammes provoquées par les tirs des bombardiers nains... Et la diatribe reprit. Les Fils de Quel'thalas reprochaient aux orcs leurs actions, et n'avaient pas hésité à bafouer leur honneur … Comportement stupide, pour lui. La Lumière était citée... Ils avaient fait pire aux trolls amanis. La Lumière jugeait elle donc différemment selon la couleur de peau ? La Lumière non. Les elfes, oui.
Son regard se concentra sur les membres de l'équipage. Blessés, tous, plus ou moins. Mérik avait pris le plus, on dirait, et son regard semblait … Brûlant. Il secoua la tête. La douleur revenait brusquement. Flou.
Retour au fort de la Désolation. Remerciements. Part du butin bientôt envoyée.
Il était content d'avoir combattu avec les Noirsang, et les Maestrias. Même les Fils. Ca lui rappellait le passé. Repli à bord.
C'était flou.
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Allongé dans son hamac, l'elfe avait désormais un respiration paisible. Il dormait. Fini les souvenirs, rangés dans son esprit.
Enfin, du repos.
Arkamentir
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Les quelques livres et le chandelier vinrent percuter le mur avec force, tant le paladin venait de se laisser aller à un coup de colère furieuse, balayant tout ce qui se trouvait sur la table d'un puissant revers du bras.
"Les pourritures ! Ils me payeront ça au centuple !"
Posant les deux mains contre le mur, reprenant son souffle et passant sa langue sur sa lèvre éclatée sanguinolente, le sénéchal prit quelques instants pour se calmer.
Se tournant ensuite pour faire face à ses soldats et chevaliers, éparpillés aux quatre coins de la tour des Mages, il vint en premier lieu se porter au secours de sa Fanélia, inconsciente au sol. Puis d'un autre. Et un autre encore.
L'heure était aux soins d'urgence. Cette priorité laisserait ensuite place au repos. Puis à la contre-attaque.
Elle promettait d'être furieuse.
***
Tous les soldats étaient réunis au centre du Fort assiégé, à couvert du pan de muraille robuste, bien que morcelé en divers endroits par la pluie de pierres qui s'abattait sur Fort-Triomphe depuis la veille.
Tous semblaient motivés, prêts à en découdre et leurs visages déterminés rendait Idrid plus fort encore. La présence de Fanélia à ses côtés le ragaillardissait encore plus, et même la présence du gros nain Gurrdil était rassurante. Barbebière saurait commander ses soldats.
L'objectif était clair : Briser le siège et repousser la Horde dans la Balafre. Idrid était confiant, il savait ses hommes courageux et expérimentés. Les soldats de l'armée régulière de Theramore étaient eux aussi de bons guerriers.
Le plan était simple, Idrid le détailla à la troupe.
"Le char écrasera la barricade et piquera droit sur la position ennemie ! Son objectif : détruire les catapultes ennemies qui nous canardent ! BLERYN ET HALDAD ! Concentrez les tirs de votre catapulte sur celles de la Horde !
LES AUTRES ! NOUS AVANCERONS A COUVERT DE NOTRE ENGIN DE SIEGE, PUIS NOUS CHARGERONS DROIT SUR LES TROUPES DE LA HORDE !
Pas de quartier ! Vendez chèrement vos vies ! IL FAUT LES REPOUSSER COUTE QUE COUTE !
Nous sommes en nombre équivalent ! POUR L'ALLIANCE !"
La messe était dite. Epées, masses, batons, dagues étaient à présent dégainés. Tous attendaient l'ordre d'attaque du Sénéchal.
Glissant son heaume de plates sur son crâne, plissant les yeux tandis qu'il apercevait à travers une fente de la barricade la position ennemie, Idrid adressa un rapide regard à Fanélia à ses cotés, pour hurla enfin.
"MAINTENANT ! CHARGEZ !"
Les conducteurs de char de la Brigade Courtetaille, malgré le vacarme dû au puissant moteur de leur engin, réagirent aussitôt à l'entente de cette ordre, mettant leur machine en branle pour écraser littéralement l'amas de caisses, pierres, morceaux de chariots et échafaudages.
La voie était ouverte. S'ils échouaient, plus rien n'empêcherait la Horde de pénétrer dans le Fort.
La centaine de combattants se rua aux devant de leurs ennemis, le tank crachant de son canon en direction des catapultes ennemies.
A l'intérieur du Fort, la catapulte construite durant la nuit projetait ses projectiles -les chutes de pierres causées par le bombardement de la place forte par la Horde leurs assuraient des munitions illimitées- dans la même direction que le char à vapeur.
La progression fut rapide, et il ne fallut que quelques instants pour que les deux armées se rencontrent dans un fracas de métal et de hurlements guerriers. La Horde avait chargé elle aussi, avec la même force que l'Alliance.
La bataille commençait.
***
La lutte fut acharnée durant presque une heure, les combats se jouant près du gros arbre, où Idrid avait l'habitude de monter pour observer l'évolution des combats dans la Balafre, les mois derniers. Le char à vapeur tenait bon, et pilonnait avec précision les engins de sièges ennemis, tandis que la catapulte servie par Bleryn Prod et Haldad poursuivait son travail de sappe à distance.
Les combattants guerroyaient pour chaque once de terrain, les uns et les autres ne souhaitant abandonner la plus petite place qu'ils avaient mis dix minutes à obtenir, au prix d'efforts surhumains.
Plusieurs fois, les lignes s'étaient reformées pour se faire face, sur ordre de leurs chefs, afin de souffler, soigner les blessures de façon succincte des plus touchés, et leur permettre de tenir debout et poursuivre leur lutte.
A chaque fois, la lutte avait repris. Au fond de lui, Idrid pensait qu'il pourrait obtenir la victoire. Elle était là, à portée de mains, il pouvait presque la toucher du bout des doigts.
"Tuer leur chef" pensa-t-il, ou bien même le cria-t-il, la différence entre pensées et paroles n'existant plus dans l'ardeur des combats.
Il chercha l'orc parmi les troupes amassées là. Il enrageait de ne point le trouver, et, tandis qu'il venait de rabattre sa masse sur le genou d'un orc tombant au sol en hurlant de douleur, il le vit enfin.
Varkh et son armure rose, lui et sa petite moustache à tortillons, et sa crête de cheveux verts, ponctuée d'une frange décolorée en violet Varkh et son armure sombre, en train d'en découdre avec deux soldats de l'armée régulière de Theramore. Il se rua en direction du seigneur de guerre, mais au même instant, des cris féroces retentirent dans la balafre.
La Horde recevait des renforts. Au moins deux cents orcs, frais et prêts à en découdre.
Idrid comprit trop vite que son entreprise était vouée à l'échec. Il comprit trop vite que rien n'empêcherait la Horde de pénétrer dans le Fort. Il comprit trop vite que le Fort était perdu.
"REPLIEZ VOUS DANS FORT TRIOMPHE ! REPLIS ! REPLIS !"
Les soldats, chevaliers, nains, refluèrent à l'intérieur de la Forteresse, tentant tant bien que mal de retarder l'avancée inévitable des troupes ennemies.
Rien ne pourrait hélas les retarder, et un nouvel ordre fut donné, tant les troupes de l'Alliance étaient repoussées avec fougue et dureté dans leurs derniers retranchements.
"ARCANISTES ! OUVREZ LES PORTAILS EN HAUT DE LA TOUR D'AUSTRIVAGE !"
Les braves magiciens, observant les combats depuis le sommet de la Tour à demi en ruines, répondirent aussitôt à l'ordre du Sénéchal par quelques formules d'incantations récitées à voix basses.
Les portails se matérialisèrent progressivement, prêts à recevoir les pauvres bougres prenant la fuite.
Dans les escaliers menant à la tour, Idrid fit poser une charge explosive, afin d'assurer à ses hommes une fuite sans plus de dommage. Il vint se saisir du brave Lancel, étendu sur les marches, et l'aidant à gravir ces dernières jusqu'en haut.
De là, il prit quelques instants pour observer son Fort, tombé aux mains de l'ennemi. C'était un cuisant échec, une défaite amère et honteuse pour le guerrier qu'il était.
Le Capitaine Barbebière se trouvait à coté de lui. Ce dernier proposa à Idrid quelques menus plans. Le Sénéchal ne savait que répondre et se perdit un instant dans ses pensées, mais la fumée âcre qui s'élevait depuis le pied de la tour le rappela à la réalité.
"Ils font flamber la tour, partons".
Le paladin et le guerrier nain s'engoufrèrent à l'intérieur du portail, se retrouvant aussitot à l'intérieur de la tour des Mages de Theramore.
Idrid fut troublé par cette téléportation magique, et manqua de tomber au sol, l'équilibre lui manquant.
Gurrdil Barbebière revint à la charge. Idrid lui répondit simplement "Allez-y Capitaine". Le nain porta son étrange appareil de communication à distance à sa bouche, et y glissa quelques mots.
Dans le ciel des Tarides, un vrombissement de moteurs infernaux résonnèrent contre les parois rocheuses faisant la frontière entre ce désert aride et les marécages. Les appareils volants larguèrent leurs explosives charges sur le Fort perdu.
Dans la tour des mages de Theramore, Idrid porta son regard sur ses objets innocents, disposés là sur une table face à lui. Il s'approcha pour tout flanquer au sol, la rage en son coeur l'étreignant et lui serrant la gorge avec force. Il n'avait plus que ces artefacts et autres livres sur qui passer ses nerfs.
La bataille de Fort-Triomphe était terminée.
***
"Les pourritures ! Ils me payeront ça au centuple !"
Posant les deux mains contre le mur, reprenant son souffle et passant sa langue sur sa lèvre éclatée sanguinolente, le sénéchal prit quelques instants pour se calmer.
Se tournant ensuite pour faire face à ses soldats et chevaliers, éparpillés aux quatre coins de la tour des Mages, il vint en premier lieu se porter au secours de sa Fanélia, inconsciente au sol. Puis d'un autre. Et un autre encore.
L'heure était aux soins d'urgence. Cette priorité laisserait ensuite place au repos. Puis à la contre-attaque.
Elle promettait d'être furieuse.
***
Tous les soldats étaient réunis au centre du Fort assiégé, à couvert du pan de muraille robuste, bien que morcelé en divers endroits par la pluie de pierres qui s'abattait sur Fort-Triomphe depuis la veille.
Tous semblaient motivés, prêts à en découdre et leurs visages déterminés rendait Idrid plus fort encore. La présence de Fanélia à ses côtés le ragaillardissait encore plus, et même la présence du gros nain Gurrdil était rassurante. Barbebière saurait commander ses soldats.
L'objectif était clair : Briser le siège et repousser la Horde dans la Balafre. Idrid était confiant, il savait ses hommes courageux et expérimentés. Les soldats de l'armée régulière de Theramore étaient eux aussi de bons guerriers.
Le plan était simple, Idrid le détailla à la troupe.
"Le char écrasera la barricade et piquera droit sur la position ennemie ! Son objectif : détruire les catapultes ennemies qui nous canardent ! BLERYN ET HALDAD ! Concentrez les tirs de votre catapulte sur celles de la Horde !
LES AUTRES ! NOUS AVANCERONS A COUVERT DE NOTRE ENGIN DE SIEGE, PUIS NOUS CHARGERONS DROIT SUR LES TROUPES DE LA HORDE !
Pas de quartier ! Vendez chèrement vos vies ! IL FAUT LES REPOUSSER COUTE QUE COUTE !
Nous sommes en nombre équivalent ! POUR L'ALLIANCE !"
La messe était dite. Epées, masses, batons, dagues étaient à présent dégainés. Tous attendaient l'ordre d'attaque du Sénéchal.
Glissant son heaume de plates sur son crâne, plissant les yeux tandis qu'il apercevait à travers une fente de la barricade la position ennemie, Idrid adressa un rapide regard à Fanélia à ses cotés, pour hurla enfin.
"MAINTENANT ! CHARGEZ !"
Les conducteurs de char de la Brigade Courtetaille, malgré le vacarme dû au puissant moteur de leur engin, réagirent aussitôt à l'entente de cette ordre, mettant leur machine en branle pour écraser littéralement l'amas de caisses, pierres, morceaux de chariots et échafaudages.
La voie était ouverte. S'ils échouaient, plus rien n'empêcherait la Horde de pénétrer dans le Fort.
La centaine de combattants se rua aux devant de leurs ennemis, le tank crachant de son canon en direction des catapultes ennemies.
A l'intérieur du Fort, la catapulte construite durant la nuit projetait ses projectiles -les chutes de pierres causées par le bombardement de la place forte par la Horde leurs assuraient des munitions illimitées- dans la même direction que le char à vapeur.
La progression fut rapide, et il ne fallut que quelques instants pour que les deux armées se rencontrent dans un fracas de métal et de hurlements guerriers. La Horde avait chargé elle aussi, avec la même force que l'Alliance.
La bataille commençait.
***
La lutte fut acharnée durant presque une heure, les combats se jouant près du gros arbre, où Idrid avait l'habitude de monter pour observer l'évolution des combats dans la Balafre, les mois derniers. Le char à vapeur tenait bon, et pilonnait avec précision les engins de sièges ennemis, tandis que la catapulte servie par Bleryn Prod et Haldad poursuivait son travail de sappe à distance.
Les combattants guerroyaient pour chaque once de terrain, les uns et les autres ne souhaitant abandonner la plus petite place qu'ils avaient mis dix minutes à obtenir, au prix d'efforts surhumains.
Plusieurs fois, les lignes s'étaient reformées pour se faire face, sur ordre de leurs chefs, afin de souffler, soigner les blessures de façon succincte des plus touchés, et leur permettre de tenir debout et poursuivre leur lutte.
A chaque fois, la lutte avait repris. Au fond de lui, Idrid pensait qu'il pourrait obtenir la victoire. Elle était là, à portée de mains, il pouvait presque la toucher du bout des doigts.
"Tuer leur chef" pensa-t-il, ou bien même le cria-t-il, la différence entre pensées et paroles n'existant plus dans l'ardeur des combats.
Il chercha l'orc parmi les troupes amassées là. Il enrageait de ne point le trouver, et, tandis qu'il venait de rabattre sa masse sur le genou d'un orc tombant au sol en hurlant de douleur, il le vit enfin.
La Horde recevait des renforts. Au moins deux cents orcs, frais et prêts à en découdre.
Idrid comprit trop vite que son entreprise était vouée à l'échec. Il comprit trop vite que rien n'empêcherait la Horde de pénétrer dans le Fort. Il comprit trop vite que le Fort était perdu.
"REPLIEZ VOUS DANS FORT TRIOMPHE ! REPLIS ! REPLIS !"
Les soldats, chevaliers, nains, refluèrent à l'intérieur de la Forteresse, tentant tant bien que mal de retarder l'avancée inévitable des troupes ennemies.
Rien ne pourrait hélas les retarder, et un nouvel ordre fut donné, tant les troupes de l'Alliance étaient repoussées avec fougue et dureté dans leurs derniers retranchements.
"ARCANISTES ! OUVREZ LES PORTAILS EN HAUT DE LA TOUR D'AUSTRIVAGE !"
Les braves magiciens, observant les combats depuis le sommet de la Tour à demi en ruines, répondirent aussitôt à l'ordre du Sénéchal par quelques formules d'incantations récitées à voix basses.
Les portails se matérialisèrent progressivement, prêts à recevoir les pauvres bougres prenant la fuite.
Dans les escaliers menant à la tour, Idrid fit poser une charge explosive, afin d'assurer à ses hommes une fuite sans plus de dommage. Il vint se saisir du brave Lancel, étendu sur les marches, et l'aidant à gravir ces dernières jusqu'en haut.
De là, il prit quelques instants pour observer son Fort, tombé aux mains de l'ennemi. C'était un cuisant échec, une défaite amère et honteuse pour le guerrier qu'il était.
Le Capitaine Barbebière se trouvait à coté de lui. Ce dernier proposa à Idrid quelques menus plans. Le Sénéchal ne savait que répondre et se perdit un instant dans ses pensées, mais la fumée âcre qui s'élevait depuis le pied de la tour le rappela à la réalité.
"Ils font flamber la tour, partons".
Le paladin et le guerrier nain s'engoufrèrent à l'intérieur du portail, se retrouvant aussitot à l'intérieur de la tour des Mages de Theramore.
Idrid fut troublé par cette téléportation magique, et manqua de tomber au sol, l'équilibre lui manquant.
Gurrdil Barbebière revint à la charge. Idrid lui répondit simplement "Allez-y Capitaine". Le nain porta son étrange appareil de communication à distance à sa bouche, et y glissa quelques mots.
Dans le ciel des Tarides, un vrombissement de moteurs infernaux résonnèrent contre les parois rocheuses faisant la frontière entre ce désert aride et les marécages. Les appareils volants larguèrent leurs explosives charges sur le Fort perdu.
Dans la tour des mages de Theramore, Idrid porta son regard sur ses objets innocents, disposés là sur une table face à lui. Il s'approcha pour tout flanquer au sol, la rage en son coeur l'étreignant et lui serrant la gorge avec force. Il n'avait plus que ces artefacts et autres livres sur qui passer ses nerfs.
La bataille de Fort-Triomphe était terminée.
***
Idrid
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
L'imposant Paladin se tenait aux côtés du brave homme venu d'Arathor, tout deux poussant la catapulte derrière l'engin Nain, ils échangèrent des derniers mots, derniers encouragements et quelques boutades pour rechauffer leurs coeurs vaillants. La peur ? Bleryn n'en avait qu'à faire à ce moment. Il était fier de son Seigneur, de son Dirigeant, il avait choisi une solution d'Homme et d'un Homme fort. Mais c'est avec un pincement au coeur qu'il avait fixé la première ligne de l'Alliance du haut de sa catapulte. Tous jeunes, peu avaient la trentaine. Peu l'auraient un jour. Cette pensée avait été chassée aussi-tôt. Les cris de guerre commençaient déjà de fuser l'air, alors que la voix de l'Ours y prit part : "VENGEURS, SOLDATS, COMBATTEZ POUR CATHULES, TOMBEZ POUR LUI S'IL LE FAUT, NOUS CHASSERONS CES SAUVAGES ET ANOREXIQUES DE NOTRE FORT ! POUR L'ALLIANCE !" Le cri du Sénéchal s'en suivait, charge donnée.
Ca l'énervait, bien entendu que ça l'énervait, lui l'homme de première ligne, la brutasse de l'Ordre de diriger la catapulte et de l'alimenter. Il vit bien sûr le même sentiment chez ce Chevalier d'Arathor qui l'accompagnait. Il y croyait, croyait de tout coeur que la nouvelle génération allait repousser cette vermine, mais en vain. Les renforts de la Horde venaient d'entrer en jeu et il vit ses amis et frères d'arme fuir vers le Fort. Haldad à sa droite sauta au sol et se mit à tirer la catapulte en arrière, non, il était trop tard pour ce bout de bois. Il fit signe à son compagnon de remonter et après avoir laissé les Forces de l'Alliance prendre le repli, ils dechainèrent sur la Horde en pleine confiance leur marteaux et épées. Pas bien longtemps cela-dit. La catapulte renversée et les deux hommes pris au piège à la mêlée verte n'avaient aucune réelle issue.
Les remparts. Sacrés Torres. Ils leur avaient sauvé la vie, ces enfoirés de Tirassiens. Octavio et Elena tiraient la corde qui faisait remonter l'Ours et l'Arathi en haut de la muraille. Canardés de flèches ces deux peau mâtes ne lâchaient rien, aidant les deux Chevaliers blessés à courir le long de la pierre et rejoindre les collines.
Il donna un dernier coup d'oeil derrière lui; Fort-Triomphe était lechée de flammes.
________________________________________________________________________
Il avait débarqué dans la nuit, à peine vêtu d'une armure de maille souple. La rondache de bois dans le dos et l'épée de son père à la ceinture. Pelinor Kern, l'écuyer de Haldad se tenait en première ligne parmi les braves des braves. La peur ? Bien entendu, elle lui tordait les boyaux, mais on lui avait toujours dit que c'était un bon sentiment avant la bataille. Que celui qui ne craignait pas son ennemi était idiot et mourrait bien assez tôt. Il fit une légère grimace en repensant à son plan exposé à la Sénéchale Cathules. Il l'avait presque soutenu et approuvé, un plan de fuite ingénieux, la stratégie de la Terre Brûlée comme l'on faisait en Arathor dans l'antan. Mais l'intellect fut écrasé par l'Honneur et le Courage de l'Homme. Il eut une pensée aux mots du Seigneur Cathules et sentit que le rouge lui venait au visage. Une nouvelle fois, selon le principe de ces Hommes il eut une idée de lâche et de femme. Fort heureusement, les cris de guerre l'arrachèrent de ses pensées et petits soucis personnels insignifiants.
Tous, vêtus de véritables équipements, tous armés jusqu'aux dents. Il avait l'air pitoyable avec son équipement parmi ces guerriers qui s'écrasaient les uns contre les autres, ces furtifs qui surgissaient de nul part et disparaîssaient de nouveau... Même les arcanistes semblaient avoir un équipement plus solide que lui. Il avait été fauché à plusieurs reprises, et le visage dans la terre il se rassurait qu'il préferait un affront de la sorte que la mort, car on peut se venger d'une humiliation et se racheter. Le courage entre ses mains il avisa le champ de bataille, officiers de la Horde étaient bien distinct, troupailles également. Alors il hurla comme les autres et se jeta au coeur de la Horde avec les autres Chevaliers, voulant laver la honte sur son visage. Plusieurs adversaires, plusieurs défaites, plusieurs blessures. Il avait éternisé cependant un combat face à un Orc puissant, vêtu d'une armure d'acier luisante, sans doutes le Champion Orc et il le reconnut aussi-tôt après le second coup d'oeil, c'était ce salopard qui lui infligeait la Honte au lieu de la Mort.
Le goût de la terre et du sang s'étaient mêlangés dans sa bouche et il se releva de nouveau, fonçant dans la mêlée pour retrouver la trace de la Hache de cet Orc "Champion". Trop tard cela-dit. Une vague d'Orcs venait de la Balafre en attaquants et renforts. Il n'y avait que la solution du repli. Laissant sa fierté au fond de ses bottes il fit demi-tour et fuit une nouvelle fois, malgré la rage qui lui brûlait le corps. Les corps jonchaient le sol, mais il vit une silhouette massive près de la tour, essayant de ramper : Aron Dulys, le Chevalier qui lui donna son armure. L'Arathi s'y était précipité aussi tôt, faisant retraite avec le corps lourd et meurtri.
Portails, le goût du Sang, de la Terre et de la Honte. Un nouvel affront à laver.
Ca l'énervait, bien entendu que ça l'énervait, lui l'homme de première ligne, la brutasse de l'Ordre de diriger la catapulte et de l'alimenter. Il vit bien sûr le même sentiment chez ce Chevalier d'Arathor qui l'accompagnait. Il y croyait, croyait de tout coeur que la nouvelle génération allait repousser cette vermine, mais en vain. Les renforts de la Horde venaient d'entrer en jeu et il vit ses amis et frères d'arme fuir vers le Fort. Haldad à sa droite sauta au sol et se mit à tirer la catapulte en arrière, non, il était trop tard pour ce bout de bois. Il fit signe à son compagnon de remonter et après avoir laissé les Forces de l'Alliance prendre le repli, ils dechainèrent sur la Horde en pleine confiance leur marteaux et épées. Pas bien longtemps cela-dit. La catapulte renversée et les deux hommes pris au piège à la mêlée verte n'avaient aucune réelle issue.
Les remparts. Sacrés Torres. Ils leur avaient sauvé la vie, ces enfoirés de Tirassiens. Octavio et Elena tiraient la corde qui faisait remonter l'Ours et l'Arathi en haut de la muraille. Canardés de flèches ces deux peau mâtes ne lâchaient rien, aidant les deux Chevaliers blessés à courir le long de la pierre et rejoindre les collines.
Il donna un dernier coup d'oeil derrière lui; Fort-Triomphe était lechée de flammes.
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Il avait débarqué dans la nuit, à peine vêtu d'une armure de maille souple. La rondache de bois dans le dos et l'épée de son père à la ceinture. Pelinor Kern, l'écuyer de Haldad se tenait en première ligne parmi les braves des braves. La peur ? Bien entendu, elle lui tordait les boyaux, mais on lui avait toujours dit que c'était un bon sentiment avant la bataille. Que celui qui ne craignait pas son ennemi était idiot et mourrait bien assez tôt. Il fit une légère grimace en repensant à son plan exposé à la Sénéchale Cathules. Il l'avait presque soutenu et approuvé, un plan de fuite ingénieux, la stratégie de la Terre Brûlée comme l'on faisait en Arathor dans l'antan. Mais l'intellect fut écrasé par l'Honneur et le Courage de l'Homme. Il eut une pensée aux mots du Seigneur Cathules et sentit que le rouge lui venait au visage. Une nouvelle fois, selon le principe de ces Hommes il eut une idée de lâche et de femme. Fort heureusement, les cris de guerre l'arrachèrent de ses pensées et petits soucis personnels insignifiants.
Tous, vêtus de véritables équipements, tous armés jusqu'aux dents. Il avait l'air pitoyable avec son équipement parmi ces guerriers qui s'écrasaient les uns contre les autres, ces furtifs qui surgissaient de nul part et disparaîssaient de nouveau... Même les arcanistes semblaient avoir un équipement plus solide que lui. Il avait été fauché à plusieurs reprises, et le visage dans la terre il se rassurait qu'il préferait un affront de la sorte que la mort, car on peut se venger d'une humiliation et se racheter. Le courage entre ses mains il avisa le champ de bataille, officiers de la Horde étaient bien distinct, troupailles également. Alors il hurla comme les autres et se jeta au coeur de la Horde avec les autres Chevaliers, voulant laver la honte sur son visage. Plusieurs adversaires, plusieurs défaites, plusieurs blessures. Il avait éternisé cependant un combat face à un Orc puissant, vêtu d'une armure d'acier luisante, sans doutes le Champion Orc et il le reconnut aussi-tôt après le second coup d'oeil, c'était ce salopard qui lui infligeait la Honte au lieu de la Mort.
Le goût de la terre et du sang s'étaient mêlangés dans sa bouche et il se releva de nouveau, fonçant dans la mêlée pour retrouver la trace de la Hache de cet Orc "Champion". Trop tard cela-dit. Une vague d'Orcs venait de la Balafre en attaquants et renforts. Il n'y avait que la solution du repli. Laissant sa fierté au fond de ses bottes il fit demi-tour et fuit une nouvelle fois, malgré la rage qui lui brûlait le corps. Les corps jonchaient le sol, mais il vit une silhouette massive près de la tour, essayant de ramper : Aron Dulys, le Chevalier qui lui donna son armure. L'Arathi s'y était précipité aussi tôt, faisant retraite avec le corps lourd et meurtri.
Portails, le goût du Sang, de la Terre et de la Honte. Un nouvel affront à laver.
Blé- Personnages Joués : Bêtes et méchants
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
La béante brèche blessant la terre en son sein dans ce désert aride grouillait de forces armées rouges et bleues depuis presque le début de son existence.
Les batailles firent rage sur ce champ de guerre torturé par les flammes et la sécheresse, mais jamais plus qu'en ces jours elle ne se fit autant piétinée.
Et jamais le jeune Garett ne vit autant de hargne et d'apathie aussi concentrées et aussi déchaînées. Il battit la campagne où ses ennemis furent nombreux et divers, il défendit Austrivage à cette belle époque dont en parle aujourd'hui au passé, il connut quelques déboires avec des adversaires dangereux depuis son retour au service des Sénéchaux, mais cette bataille fut la plus rude qu'il eut à mener depuis la première épée qu'il tint en main, tant par la force de frappe des belligérants que par l'impact moral de ce qui en a résulté.
-SÉNÉCHAL !
Le jeune paladin accourrait vers le seigneur Cathules en pleine passe d'armes violente et brutale avec l'immense chef de guerre orc, contraint de piétiner de ci de là le dos d'un camarade ou d'un ennemi tombé.
Les traits tirés par une panique plus due à l'adrénaline montante qu'à une quelconque peur, Garett faisait virevolter la Lumière autour de lui en projetant autant que possible ses soins sur son estimé sénéchal.
Mais alors, déjà arrivé à son côté pour lui porter secours, qu'il entendit non loin à sa droite le cri caquetant et cruel d'un réprouvé tout recouvert de plaques. Ce cadavre animé, à l'armure impressionnante malgré l'état dégradé, semblait être un mort revenu parmi les vivants, fraîchement sorti du tombeau, toute conscience et toute notion de peine et de compassion semblant s'être envolé de cet être mauvais. Le cri de ce guerrier d'outre-tombe s'adressait au fidèle mentor du paladin, son ami le chevalier brun. Les deux chevaliers, l'un vivant, l'autre mort, firent claquer dans un bruit puissant et désagréable leurs épées respectives. La joute commença entre les deux combattants et Garett se rendit déjà compte que la jeune Eyaell se faisait agresser par la bête impressionnante et dressée pour tuer d'un belliciste décochant des flèches sur d'autres de ses confrères et, alors qu'il s'empressait de propulser sa douce Lumière sur la jeune femme et le brun combattant, il entendit le seigneur Varkh éclater d'un rire bestial et triomphant alors que deux de ses assassins gagnaient le dos du sénéchal pour l'affaiblir. Mais à peine eut-il le temps d'en dégager un d'un coup de son bouclier qu'il réalisa que les têtes tombaient, que le sang giclait tout autour de lui, que les flèches et les plombs volaient et que les hurlements déchirants provenaient autant de la rage de vaincre que du désarroi de la mort.
Les fiers représentants de la race naine et les robustes peaux-vertes s'entrechoquaient dans un combat à la brutalité dépassant le jeune Garett, les rires démoniaques des sorciers de la Horde et de l'Alliance accordant à son échine des frissons rarement connus, la célérité avec laquelle les projectiles divers fendaient l'air et perforaient les chairs rendaient ses pauvres yeux bleu fous, le bruit, l'odeur, la violence, la douleur, le sang, la crainte, la chair, la mort...
Ce n'est pas la bravoure qui manquait au paladin, ni la volonté, encore moins les capacités de combattant, non. L'expérience peut-être, la préparation sans doute ; On ne l'avait prévenu de cette attaque qu'une petite heure avant la bataille et le siège, tout comme ses camarades. Non, c'était cette perte d'une force symbolique qu'est le Fort Triomphe qui lui tordait le ventre, et surtout le malheur caché dans les cris se voulant rageurs de ses confrères, amis et chefs. Ce sénéchal qu'il adula dès lors qu'on lui contait ses exploits à l'époque où il n'était encore que sur le point de partir à l'aventure... Il le voyait si déterminé à défendre ses terres, si honorable, si fier... Mais il sentait sa crainte de perdre ce qu'il avait bâti, sa fatale incertitude pourtant bien cachée lorsqu'il clamait devant ses courageux soldats qu'ils n'abandonneraient pas le Fort, il sentait que les espoirs de ses proches étaient forts mais fragiles... Et cela le minait au plus profond de lui. Dans la rage de la mêlée comme dans l'attente angoissante du siège, il les voyait, tous, se démener de leur mieux pour empêcher les remparts d'être atteints, puissants et fiers, mais pourtant dépassés malgré leurs efforts... Jamais il ne vécu ça, et après tout sans doute n'était-ce parmi tant d'autres qu'une première fois qu'il lui servirait de leçon et dont il tirera ce qu'il faut pour empêcher que cela ne se reproduise à l'avenir.
Et enfin l'ultime repli, la tour que l'on grimpe à reculons sous les incessants assauts des Noirsangs et des autres, l'abandon du Fort pourtant investi depuis des mois et dans lequel, à l'instar même du Fort et de ses remparts, des espoirs et des rêves s'étaient bâtis et reconstruits.
Affaibli, les jambes vacillantes, le cœur lourd et le dos en miettes suite à la rencontre implacable entre son dos et le bas d'un rempart provoquée par les vents puissants d'un chaman orc, Garett aida les derniers survivants à grimper jusqu'au sommet de ce refuge de fortune avant de lui-même se glisser dans le portail menant à Theramore.
Une fois en lieu sûr, il laissa fuir toute son énergie retenue vainement dans ses poings serrés et se laissa tomber au pied d'un mur, tombant dans une douloureuse inconscience.
Face à la destruction de rêves de dizaines de frères et sœurs allant de pair avec la mise en ruine d'un des symboles de leur avancée, même toute sa meilleure volonté ne put empêcher ses forces de l'abandonner.
Les batailles firent rage sur ce champ de guerre torturé par les flammes et la sécheresse, mais jamais plus qu'en ces jours elle ne se fit autant piétinée.
Et jamais le jeune Garett ne vit autant de hargne et d'apathie aussi concentrées et aussi déchaînées. Il battit la campagne où ses ennemis furent nombreux et divers, il défendit Austrivage à cette belle époque dont en parle aujourd'hui au passé, il connut quelques déboires avec des adversaires dangereux depuis son retour au service des Sénéchaux, mais cette bataille fut la plus rude qu'il eut à mener depuis la première épée qu'il tint en main, tant par la force de frappe des belligérants que par l'impact moral de ce qui en a résulté.
-SÉNÉCHAL !
Le jeune paladin accourrait vers le seigneur Cathules en pleine passe d'armes violente et brutale avec l'immense chef de guerre orc, contraint de piétiner de ci de là le dos d'un camarade ou d'un ennemi tombé.
Les traits tirés par une panique plus due à l'adrénaline montante qu'à une quelconque peur, Garett faisait virevolter la Lumière autour de lui en projetant autant que possible ses soins sur son estimé sénéchal.
Mais alors, déjà arrivé à son côté pour lui porter secours, qu'il entendit non loin à sa droite le cri caquetant et cruel d'un réprouvé tout recouvert de plaques. Ce cadavre animé, à l'armure impressionnante malgré l'état dégradé, semblait être un mort revenu parmi les vivants, fraîchement sorti du tombeau, toute conscience et toute notion de peine et de compassion semblant s'être envolé de cet être mauvais. Le cri de ce guerrier d'outre-tombe s'adressait au fidèle mentor du paladin, son ami le chevalier brun. Les deux chevaliers, l'un vivant, l'autre mort, firent claquer dans un bruit puissant et désagréable leurs épées respectives. La joute commença entre les deux combattants et Garett se rendit déjà compte que la jeune Eyaell se faisait agresser par la bête impressionnante et dressée pour tuer d'un belliciste décochant des flèches sur d'autres de ses confrères et, alors qu'il s'empressait de propulser sa douce Lumière sur la jeune femme et le brun combattant, il entendit le seigneur Varkh éclater d'un rire bestial et triomphant alors que deux de ses assassins gagnaient le dos du sénéchal pour l'affaiblir. Mais à peine eut-il le temps d'en dégager un d'un coup de son bouclier qu'il réalisa que les têtes tombaient, que le sang giclait tout autour de lui, que les flèches et les plombs volaient et que les hurlements déchirants provenaient autant de la rage de vaincre que du désarroi de la mort.
Les fiers représentants de la race naine et les robustes peaux-vertes s'entrechoquaient dans un combat à la brutalité dépassant le jeune Garett, les rires démoniaques des sorciers de la Horde et de l'Alliance accordant à son échine des frissons rarement connus, la célérité avec laquelle les projectiles divers fendaient l'air et perforaient les chairs rendaient ses pauvres yeux bleu fous, le bruit, l'odeur, la violence, la douleur, le sang, la crainte, la chair, la mort...
Ce n'est pas la bravoure qui manquait au paladin, ni la volonté, encore moins les capacités de combattant, non. L'expérience peut-être, la préparation sans doute ; On ne l'avait prévenu de cette attaque qu'une petite heure avant la bataille et le siège, tout comme ses camarades. Non, c'était cette perte d'une force symbolique qu'est le Fort Triomphe qui lui tordait le ventre, et surtout le malheur caché dans les cris se voulant rageurs de ses confrères, amis et chefs. Ce sénéchal qu'il adula dès lors qu'on lui contait ses exploits à l'époque où il n'était encore que sur le point de partir à l'aventure... Il le voyait si déterminé à défendre ses terres, si honorable, si fier... Mais il sentait sa crainte de perdre ce qu'il avait bâti, sa fatale incertitude pourtant bien cachée lorsqu'il clamait devant ses courageux soldats qu'ils n'abandonneraient pas le Fort, il sentait que les espoirs de ses proches étaient forts mais fragiles... Et cela le minait au plus profond de lui. Dans la rage de la mêlée comme dans l'attente angoissante du siège, il les voyait, tous, se démener de leur mieux pour empêcher les remparts d'être atteints, puissants et fiers, mais pourtant dépassés malgré leurs efforts... Jamais il ne vécu ça, et après tout sans doute n'était-ce parmi tant d'autres qu'une première fois qu'il lui servirait de leçon et dont il tirera ce qu'il faut pour empêcher que cela ne se reproduise à l'avenir.
Et enfin l'ultime repli, la tour que l'on grimpe à reculons sous les incessants assauts des Noirsangs et des autres, l'abandon du Fort pourtant investi depuis des mois et dans lequel, à l'instar même du Fort et de ses remparts, des espoirs et des rêves s'étaient bâtis et reconstruits.
Affaibli, les jambes vacillantes, le cœur lourd et le dos en miettes suite à la rencontre implacable entre son dos et le bas d'un rempart provoquée par les vents puissants d'un chaman orc, Garett aida les derniers survivants à grimper jusqu'au sommet de ce refuge de fortune avant de lui-même se glisser dans le portail menant à Theramore.
Une fois en lieu sûr, il laissa fuir toute son énergie retenue vainement dans ses poings serrés et se laissa tomber au pied d'un mur, tombant dans une douloureuse inconscience.
Face à la destruction de rêves de dizaines de frères et sœurs allant de pair avec la mise en ruine d'un des symboles de leur avancée, même toute sa meilleure volonté ne put empêcher ses forces de l'abandonner.
Jackham
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Mort et Désolation.
Un soldat vînt le réveiller silencieusement, lui secouant doucement l'épaule. Nul besoin de mot, les résistants de Stromgarde se déplacent dans un silence tout relatif le long des murs, armes aux poings. Des réprouvés ou des chiens du syndicat devaient s'être rassemblés non loin et avaient été repéré par les éclaireurs, la surprise ne sera pas de leur coté. Haldad s'enquit de ses armes singulières et affûtées comme des rasoirs et suit les quelques hommes en marche vers le nord des ruines. Qu'ils viennent, qu'ils viennent.. Il se languit déjà à l'idée d'annihiler ses ennemis, sa soif de combat prenant le dessus.
A chaque pas, le cœur s'emballe d'avantage, la tension monte. Puis, le calme. Un silence qui glace le sang, l'attente interminable aiguisant une nervosité déjà mise à rude épreuve. Soudain, la tempête. Les cris de guerre, de pleurs, de haine fusent de toutes parts! Le ciel se déchire, les traits ennemis viennent clairsemer les rangs. Il les voit, un à un, tous ses visages qu'il a côtoyé, agonisants et torturés par la douleur et la peur.
Non! Bats toi, tu vas m'obéir! Tu es mienne, obéis! Mais la lame reste muette aux interjections du chevalier.
Tétanisé, son bras refuse de se dresser, dans sa main sa lame refuse de tuer l'ennemi ou d'achever l'agonisant. Il veut fuir, à sa grande honte, il le désire plus que tout au monde, mais ses jambes ne le peuvent point. Il veut ferme les yeux, mais c'est peine perdue. Il le sait désormais, c'est une fois de plus le cauchemar qui le hante constamment, macabre de réalité, il est dupé à chaque fois. La cité en feu, la chaleur monte inexorablement, tourmentant d'avantage son esprit. Chaud, il fait terriblement chaud.
Un boulet vient frapper une tour non loin, des blocs de pierre brisés s'écroulent et Haldad reçoit quelques éclats de ces bris. Cette tour, je ne me rappelle pas.. Sa vision se brouille, pourtant il distingue clairement un visage dans ce capharnaüm militaire. Un jeune garçon, semblant l’appeler au loin. Pelinor. Une flèche ennemie transperce le cœur du jeune écuyer, sous les yeux impuissants d'Haldad.
Noooooon!
"Noooooon!
À l'étroit dans son armure et sous le soleil des tarides, il a chaud! Des sueurs froides parcourant son visage, il écarquille les yeux : Les bris de la tour à quelques mètres de lui, un boulet de fortune gisant au bas de celle ci. Une main sur son épaule, encore sous l'afflux du combat rêvé, il saisit la gorge de l'homme.
- Pelinor.. Il le relâche aussitôt, se rendant compte de sa méprise, puis pose sa main sur le cœur de celui-ci, soulagé. Où sommes nous ?
- Au Fort Triomphe, chevalier. La horde nous attaque, tenez un peu d'eau..
Haldad avale quelques gorgées et reprend ses esprits peu à peu, il passe la main sur son visage avant d'équiper son gantelet. Il renvoie son écuyer aux services du Sénéchal, passe instinctivement sa main sur sa nuque et se dirige finalement vers la catapulte de fortune.
Le sommeil est traitre pour ceux qui n'ont pas la conscience tranquille.
Cette pensée fugace se disperse au moment où un nouveau projectile vient heurter le camp, il presse le pas. Sur place, il retrouve le forgeron du camp, ce Bléryn Prod, à eux deux ils rendirent à moindre mesure la monnaie de leur pièce aux assaillants. A leur tour de semer la mort et désolation.
"Sur les remparts! Venez!"
Des archers couvrent la fuite des derniers chevaliers restants au fort, Prod,Thorgos et quelques autres parviennent à monter avant que la corde ne soit tranchée par les hordeux. Quelques gestes puissants mais maladroits de ses lames le débarrassent d'un elfe de sang un peu collant, suffisants pour le blesser. Couard de furtif, il ne mérite même pas une mort digne, qu'il agonise dans son sang. Se retournant pour suivre ses compagnons, un carreau vint se loger à l'arrière de son bras, juste au dessus du coude. Un râle de douleur mais point le temps pour les lamentations, il reprend sa marche en avant.
Le fort est tombé, le combat se poursuit dans les collines, mais la Horde ne semble pas décidé à mener la chasse trop longuement. Ils parviennent à les semer et rejoindre les marais après quelques heures de marche. Au premier répit, il casse le carreau, espérant qu'un guérisseur saurait l'aider à Theramore. Les têtes sont basses, l'odeur de la défaite irrite leurs nasaux et les insultes fusent sous formes de murmures inaudibles. Haldad garde le silence, morose et avare de mots, néanmoins, il remercie d'un geste de la main sur l'épaule un des archers tirassiens qui lui a sauvé la mise sur les remparts.
À Theramore, l'ambiance n'est guère plus jouasse, les blessés affluent près de la caserne. Il aperçoit la silhouette de son écuyer au loin. Un soulagement impassible.
Dans la caserne, il aménage un coin ou déposer son armure, puis jette ses lames sans ménagement. Il dégaine la dernière et la dresse devant lui, plongeant son regard dans les symboles écarlates qu'il avait forgé lui même.
Je vous maudis, instruments de malheur..
Il la balance sur les autres, leur accordant un dernier regard noir. Il va pouvoir s'occuper de ses blessures désormais.
Il passe devant une salle ou des cadavres sont disposés, leurs armes sur le torse, les proches en larmes autour. Un soupir.
Mort et désolation.
Un soldat vînt le réveiller silencieusement, lui secouant doucement l'épaule. Nul besoin de mot, les résistants de Stromgarde se déplacent dans un silence tout relatif le long des murs, armes aux poings. Des réprouvés ou des chiens du syndicat devaient s'être rassemblés non loin et avaient été repéré par les éclaireurs, la surprise ne sera pas de leur coté. Haldad s'enquit de ses armes singulières et affûtées comme des rasoirs et suit les quelques hommes en marche vers le nord des ruines. Qu'ils viennent, qu'ils viennent.. Il se languit déjà à l'idée d'annihiler ses ennemis, sa soif de combat prenant le dessus.
A chaque pas, le cœur s'emballe d'avantage, la tension monte. Puis, le calme. Un silence qui glace le sang, l'attente interminable aiguisant une nervosité déjà mise à rude épreuve. Soudain, la tempête. Les cris de guerre, de pleurs, de haine fusent de toutes parts! Le ciel se déchire, les traits ennemis viennent clairsemer les rangs. Il les voit, un à un, tous ses visages qu'il a côtoyé, agonisants et torturés par la douleur et la peur.
Non! Bats toi, tu vas m'obéir! Tu es mienne, obéis! Mais la lame reste muette aux interjections du chevalier.
Tétanisé, son bras refuse de se dresser, dans sa main sa lame refuse de tuer l'ennemi ou d'achever l'agonisant. Il veut fuir, à sa grande honte, il le désire plus que tout au monde, mais ses jambes ne le peuvent point. Il veut ferme les yeux, mais c'est peine perdue. Il le sait désormais, c'est une fois de plus le cauchemar qui le hante constamment, macabre de réalité, il est dupé à chaque fois. La cité en feu, la chaleur monte inexorablement, tourmentant d'avantage son esprit. Chaud, il fait terriblement chaud.
Un boulet vient frapper une tour non loin, des blocs de pierre brisés s'écroulent et Haldad reçoit quelques éclats de ces bris. Cette tour, je ne me rappelle pas.. Sa vision se brouille, pourtant il distingue clairement un visage dans ce capharnaüm militaire. Un jeune garçon, semblant l’appeler au loin. Pelinor. Une flèche ennemie transperce le cœur du jeune écuyer, sous les yeux impuissants d'Haldad.
Noooooon!
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"Noooooon!
À l'étroit dans son armure et sous le soleil des tarides, il a chaud! Des sueurs froides parcourant son visage, il écarquille les yeux : Les bris de la tour à quelques mètres de lui, un boulet de fortune gisant au bas de celle ci. Une main sur son épaule, encore sous l'afflux du combat rêvé, il saisit la gorge de l'homme.
- Pelinor.. Il le relâche aussitôt, se rendant compte de sa méprise, puis pose sa main sur le cœur de celui-ci, soulagé. Où sommes nous ?
- Au Fort Triomphe, chevalier. La horde nous attaque, tenez un peu d'eau..
Haldad avale quelques gorgées et reprend ses esprits peu à peu, il passe la main sur son visage avant d'équiper son gantelet. Il renvoie son écuyer aux services du Sénéchal, passe instinctivement sa main sur sa nuque et se dirige finalement vers la catapulte de fortune.
Le sommeil est traitre pour ceux qui n'ont pas la conscience tranquille.
Cette pensée fugace se disperse au moment où un nouveau projectile vient heurter le camp, il presse le pas. Sur place, il retrouve le forgeron du camp, ce Bléryn Prod, à eux deux ils rendirent à moindre mesure la monnaie de leur pièce aux assaillants. A leur tour de semer la mort et désolation.
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"Sur les remparts! Venez!"
Des archers couvrent la fuite des derniers chevaliers restants au fort, Prod,Thorgos et quelques autres parviennent à monter avant que la corde ne soit tranchée par les hordeux. Quelques gestes puissants mais maladroits de ses lames le débarrassent d'un elfe de sang un peu collant, suffisants pour le blesser. Couard de furtif, il ne mérite même pas une mort digne, qu'il agonise dans son sang. Se retournant pour suivre ses compagnons, un carreau vint se loger à l'arrière de son bras, juste au dessus du coude. Un râle de douleur mais point le temps pour les lamentations, il reprend sa marche en avant.
Le fort est tombé, le combat se poursuit dans les collines, mais la Horde ne semble pas décidé à mener la chasse trop longuement. Ils parviennent à les semer et rejoindre les marais après quelques heures de marche. Au premier répit, il casse le carreau, espérant qu'un guérisseur saurait l'aider à Theramore. Les têtes sont basses, l'odeur de la défaite irrite leurs nasaux et les insultes fusent sous formes de murmures inaudibles. Haldad garde le silence, morose et avare de mots, néanmoins, il remercie d'un geste de la main sur l'épaule un des archers tirassiens qui lui a sauvé la mise sur les remparts.
À Theramore, l'ambiance n'est guère plus jouasse, les blessés affluent près de la caserne. Il aperçoit la silhouette de son écuyer au loin. Un soulagement impassible.
Dans la caserne, il aménage un coin ou déposer son armure, puis jette ses lames sans ménagement. Il dégaine la dernière et la dresse devant lui, plongeant son regard dans les symboles écarlates qu'il avait forgé lui même.
Je vous maudis, instruments de malheur..
Il la balance sur les autres, leur accordant un dernier regard noir. Il va pouvoir s'occuper de ses blessures désormais.
Il passe devant une salle ou des cadavres sont disposés, leurs armes sur le torse, les proches en larmes autour. Un soupir.
Mort et désolation.
Haldad Thorgos
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Tortoka aimait bien les Tarides. La chaleur étouffante, le soleil cognant, l'air sec, les vents charriant la poussière. Tout cela lui rappelait le désert de Tanaris avec l'herbe jaunie en bonus, pour crisser sous les sabots et était bien différent d'Azshara, cette terre pleine d'arbres qui cachaient la ligne d'horizon et ce malgré le déboisage actif des gobelins.
Oui, cette région du monde était très chouette du point de vue du tauren... Dommage que l'Alliance se soit mise à la convoiter elle aussi, il y avait bien assez des hurans et des centaures qui revendiquaient leurs propres lopins de terre, la Horde n'avait pas en plus besoin que son pire -ou meilleur- ennemi vienne y mettre son grain de sel.
Et pourtant, l'aridité et l'hostilité des Tarides n'avait pas entamé la témérité des humains qui étaient venus jusqu'à empiler leurs pierres blanches juste en face du Fort de la Désolation.
*Pas gênés les nouveaux voisins...* pensa Tortoka, qui observait d'assez loin le fort qu'ils étaient en train d'assiéger. Les humains... D'après lui, ils étaient au mieux des empileurs de cailloux tout juste bons à voir leurs réalisations détruites par des sapeurs enthousiastes, au pire l'égal des Bats-le-Déserts, ces anciens esclaves qui étaient maintenant une plaie pour Gadgetzan...
Ceux réfugiés à Fort-Triomphe réussissaient tout de même l'exploit d'être à la fois des amasseurs de caillasses mais aussi une plaie pour les fiers orcs qui voyait dans leur installation dans les Tarides une insulte à la face de la Horde.
Et une insulte c'est un affront.
Et un affront ça se lave. Dans le sang, en général.
C'est ainsi que Tortoka, avec ses collègues sapeurs, se trouva embarqué dans cette guerre, leur nouvel employeur étant directement impliqué dans cette fâcheuse affaire immobilière...
Enfin, "employeur" n'est pas vraiment le bon mot, puisque le contrat que les sapeurs avaient passé avec les Noirsang n'était pas vraiment des plus répandus dans l'administration gobeline. En fait c'était plutôt ce genre de contrat à Durée Déterminée par
l'Espérance de Vie, et qui occulte totalement les conditions de révocation...
Le tauren soupira. Suivre un Seigneur de Guerre dans le siège d'une place semi-fortifiée ennemie était une chose. Passer la journée à surveiller ces engins de siège bas de gamme qu'étaient les catapultes en était une autre.
Est-ce qu'on allait à un moment passer à l'étape du siège où on fait sauter les barricades et les murs ? Est-ce qu'au lieu de débattre cent sept ans du pourquoi du comment du fonctionnement de ces maudits cristaux magiques on ne pouvait pas simplement envoyer l'irritant et irritable mort-vivant là-bas et regarder ce qui se passe ? Est-ce qu'on allait continuer longtemps à faire voler des carcasses de kodo par dessus les murs sous prétexte que ça mine le moral de l'ennemi en plus de lui présenter un gros sac de maladies sous le nez ? Est-ce qu'au lieu de harceler et de dépouiller les malheureux renforts censés venir prêter main-forte aux humains on allait pouvoir miner la route pour égayer un peu cette ennuyeuse journée ?
Est-ce qu'on allait attendre que l'ennemi organise une contre-attaque et réussisse une percée qui réduirait à néant tous les efforts consentis jusque-là ?
« DISTANCES ! En formation ! Laissez les approcher avant de tirer, et suivez les Remparts ! »
En fait oui, on les avait laissé organiser ça...
*
Alors qu'il rejoignait les rangs, accompagné de Lomani'Isha le worg de monte fraîchement dompté, Tortoka eut un petit sourire. D'accord, cette manœuvre de l'Alliance n'étaient pas prévue, mais les humains avaient sacrifiés leur précieuse barricade en faisant bouger leur char à vapeur. C'était tout ou rien, se dit le tauren qui était encore assez sain d'esprit pour savoir que ce n'était pas le genre de situation à prendre en binaire. Ou bien l'Alliance les repoussait ici et maintenant, ou bien leur précieux Fort était à la merci de la Horde.
Tortoka ricana brièvement. La tension et l'agitation étaient palpables, comme avant chaque bataille. Il vit les Remparts devant lui, les poings serrés sur leurs armes, dans l'attente solennelle du signal de la charge. Il voulut voir l'expression des Distances autour de lui, pour savoir s'ils étaient aussi impatients que lui de se lancer à l'assaut et de faire valoir chaque tir.
Il tourna la tête à droite.
Il tourna la tête à gauche.
Tout ce qu'il vit furent les pointes de fines oreilles roses.
"Je suis dans un rang d'elfes" constata-t-il avec un mugissement plaintif. Bien que le tauren ait depuis longtemps l'habitude d'être le plus imposant de son rang, cela continuait de lui déplaire car c'était devenir la cible la plus simple pour ceux d'en face et un couvert improvisé pour les soi-disant "camarades".
Bah, il allait faire avec, il l'avait toujours fait.
*
L'Alliance continuait d'approcher, prenant de l'élan malgré la pente. La Horde s'élança à sa rencontre, rugissant en chœur et en canon :
"POUR LA HORDE !"
Tout alla très vite. Les premières salves de projectiles en tout genre s’échangèrent peu avant que l'impact des premières lignes ne résonne avec fracas. Les rangs ordonnés laissèrent place à un joyeux désordre que les furtifs vinrent entretenir en s'en prenant à l'arrière des lignes ennemies. Le char nain, qui était pourtant une menace pesante, fut ignoré par la plupart des combattants qui ne pouvaient se permettre de voir au-delà de l'instant présent. De toute façon l'engin de siège s'en prenait à ces bêtes assemblages de bois qu'étaient les catapultes.
Prévisible.
Se félicitant d'être à l'arrière, relativement au calme, et non pas à l'avant comme son collègue Brix, Tortoka avançait un sabot devant l'autre, pointant, tirant et rechargeant dans un rythme très machinalement répété et ne faisait pas mouche autant de fois qu'il le voulait. Rien d'étonnant dans un tel désordre.
Ainsi, un tir visant la tête hideuse d'un gangregarde venait se ficher dans une des épaules massives du démon, l'impact explosif des munitions rattrapant de peu le manque de précision. Une balle censée venir se loger entre les deux yeux d'un molosse lâché sur eux ne fit qu'érafler l'oreille de la bête, l'enrageant un peu plus alors qu'elle se jetait dans les rangs de la Horde. Pris de pitié par cet animal dont les ancêtres s'étaient totalement vendus aux civilisés, Tortoka intima à son grand worg de monte d'aller abréger sa vie de servitude. Lorsque quelques soldats nains lâchaient des tirs isolés dans un bref moment d'accalmie Tortoka se plut à penser qu'il engageait un duel au fusil avec ces prétendus bons tireurs.
*Ces petits bonshommes ne comprennent pas que quand il s'agit de tromblons, c'est la taille qui compte...* pensa-t-il en voyant entre les mains d'un des fusiliers un modèle de fusil à canons multiples qu'il aurait bien voulu posséder, en fait...
*
Dans ce fouillis de corps en mouvement, de métaux fracassés et de projectiles sifflants on parvenait tout de même à dégager une tendance générale : l'Alliance reculait. La Horde payait chacun des mètres qu'on lui cédait mais il paraît que ça vaut le "coût"...
Et puis à force d'avancer, Tortoka avait fini par être à l'endroit idéal pour lancer une de ses magnifiques roquettes gobelines, peinte à la main et bourrée à l'extrême d'une poudre à canon des plus raffinées. Un petit chef d’œuvre que le tauren inséra sur son manche-lanceur et mis à feu.
Psssshhhhhttt...
Un vilain rictus hystérique barra sa face bovine alors que la mèche se consumait rapidement, bien que pas assez à son goût. Lorsque finalement la fusée partit, le jetant au sol du fait de son recul conséquent, Tortoka éclata de rire et se releva en vitesse pour voir sa création s'élancer dans un ballet erratique...
KABOUM !
Le problème des champs de bataille, c'est que les explosions ont un peu de mal à se faire entendre, mais jamais à se faire repérer !
Le char fut touché, mais la roquette n'explosa pas à son contact et ricocha pour venir s'écraser sur un Inferno qui passait par là... Un mal pour un bien. Un peu déçu malgré tout, Tortoka lança une mini-fusée en utilisant son montage manuel, sans grande conviction cette fois...
Kaboum. Elle avait tout juste fait vaciller un soldat dont elle percuta le bouclier. Frustré, le tauren saisit cette fois-ci une bombe grosse comme son poing dans une de ses sacoches et en actionna le minuteur. Il avait dix secondes.
1, 2
Il s'élança en avant, abandonnant son rang pour un petit instant.
3, 4, 5
Brandissant la bombe, il la jeta dans les rangs ennemis avec force.
6, 7, 8
Son mouvement de bras s'acheva en un geste grossier à l'attention de l'Alliance.
9, 10
Le tauren se retourna rapidement, alors qu'un charmant bouquet d'épées se tournait dans sa direction.
Kaboum !
Un petit sautillement, un clappement de sabots et les bottes-fusées le ramenèrent en sécurité dans les rangs des biens-nommés "Distances".
*
Les rangs de l'Alliance étaient repoussés, la Horde allait franchir le pas de la porte et le char nain avait été dépassé, le tauren n'y faisait même plus attention : ça chouinait du côté des arcanistes comme quoi on avait négligé un détail qui s'avérait d'importance. Les cristaux magiques.
Pour ce qu'en avait dit la petiote chargeait d'étudier ça, il s'agissait de cristaux capables de repérer les intrus sur un périmètre tout à fait respectable et de les immobiliser par une brutale nova de givre...
Tortoka n'aimait pas vraiment la magie. Il la préférait en petites capsules dans certaines de ses cartouches spécialisées. Mais plus que la magie, Tortoka n'aimait pas le froid. Il y a des peurs irrationnelles comme ça : un tel hurlera de peur à la vue de la plus petite des araignées, un autre sentira chacun de ses muscles se figer lorsqu'il se trouvera trop éloigné du sol. Tortoka lui, était effrayé par la morsure du froid, l'engourdissement des muscles gelés et la sensation que rien ne pourra jamais plus le réchauffer...
Il était donc hors de question pour lui de se retrouver avec ne serait-ce qu'un sabot coincé dans le givre ! Et cette perspective refroidit littéralement son enthousiasme. Soudainement, comme ça, il n'était plus très "chaud" à l'idée de rentrer chez les humains...
"ENTREZ DANS LE FORT, ALLEZ !"
Son Chef lui braillait de le faire, ses instincts lui hurlaient de ne pas y aller, sa raison essayait gentiment de remettre à plus tard le moment de faire un pas de plus. Incertain, le tauren regarda les Remparts se jeter dans le fort à la poursuite des humains en retraite.
Rien ne se passait.
Tortoka haussa les épaules et s'élança à son tour, mugissant pour s'encourager lui-même. Alors que la Horde se répandait dans Fort-Triomphe, il se rendit compte que ça n'avait pas été plus difficile que les cent derniers mètres -en faisant fi des flèches qui vous sifflaient au-dessus de la tête, des lames qui arrivaient parfois plus près que vous ne l'auriez imaginé et des cadavres qui se mettaient en travers de vos sabots- et assista à des scènes de débauche magique grandiose.
Invocations d'élémentaires belliqueux, bulles de protection -et de frustration- divines, l'Alliance donnait le meilleur d'elle-même pour le plus grand plaisir des orcs qui devaient sans doute ce genre de défi. Tortoka put même voir celui qui semblait être le chef des nains en appeler à son héritage titanesque. Doublant, ou peut-être triplant de taille, sa carrure se démultipliant, il devint d'acier et de foudre et envoya valser avec brutalité tous ceux qui osaient se présenter devant lui.
Tortoka se demanda si une roquette pourrait atteindre un nain transformé de la sorte. Et aussitôt, l'expérience commença. Une nouvelle roquette amoureusement construite s'élança, son sourire de peinture carnassier virevoltant dans l'air, et se dirigea en vrille vers l'Avatar.
Elle fut accueillie par un revers de hache et explosa.
KABOUM !
Le nain ne s'attarda pas plus longtemps dessus, le souffle avait à peine déranger sa barbe d'acier... Encore une déception, décidément ! Mais le tauren ne se laissa pas démonter, et savait que le nain finirait par retrouver sa taille normale. En attendant, il pouvait toujours le déconcentrer en tirant sur son large visage...
*
Et puis la magie commença à s'essouffler. Les bulles se dissipèrent, les élémentaires étaient rentrés chez eux en laissant leurs bracelets à l'entrée, le nain ne dépassait plus des rangs. Et c'est à ce moment que les soldats de l'Alliance se trouvèrent rabattus comme du gibier, poussés par la Horde dans une de leurs tours.
"C'est ça ! Parquez les comme du bétail !" criait Tortoka qui trouvait la situation hilarante. Maintenant que les forces ennemies avaient été poussées dans ce dernier retranchement, Tortoka se demanda si elles allaient se rendre... Et si on allait les laisser se rendre.
Il eut très vite sa réponse lorsque les Remparts se pressèrent à leur tour dans l'édifice, obligeant leurs ennemis à monter toujours plus haut. C'est aux Distances qu'il incomba de se débarrasser des archers et fusiliers ennemis qui profitaient de cette prise de hauteur forcée pour faire pleuvoir la mort sur la Horde. Un bel exemple d'idée qui devient mauvaise quand on la pousse trop loin, mais chut c'est le Chef qui en a décidé ainsi.
A propos d'idée, le sapeur entendit sans doute la meilleure de cette soirée lorsque l'on fut certains que tout les ennemis étaient perchés là-haut :
"Brûlez les escaliers."
Brûle, brûle, brûle petite flamme, tu monteras jusqu'aux étoiles !
Tâtonnant gaiement dans son sac à la recherche de son fusil-dragon, Tortoka fut devancé par le chaman troll qui poussait l'incendie haut et fort grâce à sa maîtrise élémentaire.
"Euh..." commença Tortoka en levant l'index, mais déjà l'incendie avait pris avec suffisamment d'ampleur pour engloutir chaque marche de la tour.
Déception... Il faudrait qu'il se rattrape dans une autre bataille.
Sans plus d'ennemis sous la main, le calme retomba sur les soldats. Très vite un rapport de la situation fut exigé. Le char nain avait été savamment employé par les elfes pour détruire les autres bâtiments du Fort, l'Alliance employait maintenant des portails pour fuir, bientôt il ne resterait plus que la Horde ici, la Horde, et une prisonnière, peut-être la civile à n'avoir pas pu fuir.
Malgré la frustration de voir l'ennemi s'échapper de la sorte, on considéra que c'était là une victoire éclatante. Tout le monde eut droit à un petit discours, même les blessés qui n'avaient pas forcément la tête à ça. Et pour marquer le coup on fit venir la prisonnière. Pauvre petite humaine sans défense, tremblant dans ses souliers, elle aurait sans doute aimé être partout ailleurs... Tortoka qui soignait son worg des blessures qu'il avait récolté observa la suite avec curiosité. Le Cherche-Guerre ferait d'elle un exemple, c'était certain. Mais un exemple de clémence ou un avertissement ?
La demoiselle fut mise à genoux, puis à mort. Shkouik. Ça n'avait pas traîné, et sa tête roula au sol, répandant sur les dalles de pierre un peu plus de sang qu'il n'y en avait déjà.
Le tauren, qui avait connu à peu près tous le spectre de caractère elfe, et savait que dans cette tour s'en trouvaient des individus de trempes bien différentes, fut surpris de voir le nombre de sindoreï qui étaient d'accord sur le fait que ce n'était pas correct, ce n'était pas digne, pas honorable, blablabla...
A ces indignations, le Cherche-Guerre annonça la couleur : "Pas de prisonnier."
Faut dire que les prisonniers, c'est encombrant. Faut les maintenir en vie -ce qui implique de les nourrir- les surveiller, les tortur... Enfin bref, c'est plus un poids qu'autre chose. D'un autre côté, Tortoka n'aurait rien eu contre le fait qu'on propose à l'humaine de dégager tout simplement d'ici et d'aller trouver son chemin dans la savane dehors... A voir si elle préférait mourir ici et rapidement ou dans la poussière et harcelée par les raptors. Mais bon, le Chef a dit, le Chef a fait, ce n'est pas à Tortoka de décider ce qui aurait pu être le mieux à faire.
En plus le Chef avait déjà assez de problèmes avec les elfes qui commençaient à le titiller sur l'Honneur. Mauvaise idée ça.
On décida alors que cette discussion se finirait plus tard ou se finirait mal, et les gens sortirent doucement de la tour, certains pour constater leur œuvre de destruction, d'autres pour s'adonner aux joies du pillage.
*
C'est une fois dehors que le bourdonnement se fit entendre, d'abord distant, puis de plus en plus proche, de plus en plus bruyant. Il devint un vrombissement pressant, venu d'en haut. Tortoka reconnaissait ce bruit, c'était celui des moteurs d'avions
pimpants et pompeux des gnomes. Ou des nains, peu importe.
Et ils venaient d'Âprefange. Lomani'Isha se mit à gronder. Lui aussi avait entendu, tout le monde avait entendu, peu savaient ce que cela signifiait exactement mais une chose était sûre.
"Ça, ça craint" lâcha le tauren.
"SORTEZ DU FORT ! VITE !"
D'une victoire éclatante, on était passé à une débandade des plus désordonnée. Les pillards lâchèrent le plus encombrant de leur butin, ceux qui avaient une monture à portée ne prirent même pas tous la peine de l'enfourcher, ceux qui s'occupaient des blessés et ceux qui étaient encore capables de ranger leur instinct de conversation dans leur poche offrirent une aide non négligeable aux infirmes. Tout ce petit monde n'avait pas encore réussi à sortir lorsque les premières bombes touchèrent le sol.
Boum ! BOUM ! BOUM !
Tortoka qui avait réussi à sortir avant le début du bombardement se retourna vivement pour admirer ce spectacle qui avait tant effrayé l'armée. Il vit alors une poignée d'elfes qui soulevaient quelques blessés et Brix. Ce petit gobelin était vraiment un sapeur pour avoir une perception du danger aussi émoussée...
Il se demanda alors ce que lui faisait là. Il attendait sagement dehors que le bombardement s'arrête alors qu'un vrai sapeur n'avait mieux sa place nulle part ailleurs que sous un tapis de bombe ! Et puis, il savait que ses gros bras étaient très utiles pour transporter dans l'urgence des blessés aussi chétifs que les elfes, quel égoïste en plus de ça !
Ni une, ni une deux, il agit comme il aurait du le faire dès qu'il avait entendu les moteurs de l'escadrille et s'élança sous le bombardement. Son worg ne le suivit pas : son maître était clairement victime d'un coup de folie, et ce n'était pas inexact de penser ça.
BOUM ! BOUM ! BOUM ! BOUM !
Un sourire exalté barra le visage de Tortoka tandis qu'il flirtait avec les obus pour rejoindre les retardataires. Lorsqu'il arriva au niveau de son collègue un obus tomba à côté d'eux, les projetant au sol ainsi que les elfes non loin. Le tauren sapeur eut un petit rire étranglé et se releva doucement. En se tournant vers le gobelin il le trouva inconscient, la respiration lourde et surtout, le corps brûlé. *Une belle marque de sapeur ça* pensa-t-il, impressionné par l'étendue de la blessure.
Mais il ne tergiversa pas plus longtemps. Les elfes avaient déjà commencé à se rassembler. Visiblement une folle avait eu la même idée que Tortoka et s'était lancée à leur secours. Ils refusèrent poliment son aide et le tauren empoigna son collègue par le col, pour l'emmener rapidement hors de ce charnier.
*
C'était la première fois qu'il s'était trouvé sous un bombardement. Il ne savait pas encore quoi en penser... Ça avait été... Génial, du moins il pensait. Aussi, il fut étonné de voir qu'alors que lui avait vécu ce qui était peut-être le meilleur instant de sa vie, rien n'avait changé à l'extérieur du fort en ruine : les soigneurs soignaient, les chefs chapeautaient, les indignés s'indignaient et les plus rageurs quittaient le champ de bataille.
Tortoka eut droit au soutien de son worg de monte, qui vint près de lui, usant de leur lien pour donner au chasseur l'énergie dont il avait bien besoin après cette suite d'événements. Il se rendit alors compte que le combat ne l'avait pas épargné non plus, en témoignait une flèche plantée dans son sac à dos et qui commençait à lui chatouiller les vertèbres maintenant qu'il y pensait. Et il ne fallait même pas parler des estafilades qu'il avait récolté sans trop savoir comment. des quelques éclats d'obus qui s'étaient fichés dans son cuir épais.
Du repos, et des soins, voilà ce qu'il lui faudrait une fois rentré au camp.
Mais pour le moment, il fallait prendre en charge Brix qui venait de reprendre conscience et aider ce Marche-Soleil à avancer jusqu'au Fort de la Désolation...
*
"Tu as l'air mal à l'aise mon frère, qu'est-ce qui ne va pas ?"
Tortoka grinça des dents en entendant cette question de la part du Marche-Soleil. Évidemment qu'il était mal à l'aise. Aussi près d'un lumineux exemple de droiture taurène, il ne pouvait pas se sentir à l'aise. Après tout, les préceptes de son peuple d'adoption étaient en opposition totale avec les valeurs de son peuple natal. Un résonnant exemple de cette opposition étaient les conflits entre les Shu'alo et la Kapitalrisk, même si cette dernière avait des relations conflictuelles avec à peu près tous les peuples d'Azeroth.
Tortoka qui avait un sabot dans les deux cultures, préférait de loin vivre en compagnie des gobelins. Parmi eux, son comportement et sa profession dénotaient bien moins qu'en terre taurène et sa plus grande différence avec les peaux-vertes était plutôt à son avantage.
Et bien qu'il sache ses frères de sang tolérants et prêts à passer sur quelques excentricités, Tortoka ne pouvait s'empêcher de se sentir mal vu et d'être gêné en leur présence. Pour un peu, il s'excuserait presque d'exister...
Un peu plus embarrassé par le fait d'être en plus appelé "mon frère", le sapeur exposa brièvement la raison de son malaise au druide du Soleil. Ce à quoi celui-ci répondit simplement :
"Je considère tous les taurens comme mes frères."
Ces quelques mots rassurèrent Tortoka autant qu'ils le laissèrent pensif. Il avait bien employé le terme "tauren", là où d'autres, peut-être, hypothétiquement, aurait utilisé le mot shu'alo, ce qui faisait sa différence ! Car si Tortoka ne pouvait nier être un tauren, il continuait à démentir son appartenance au peuple shu'alo. Que cela soit dû à une sorte de fierté mal placée ou à l'envie de ne pas entacher la noblesse de ce peuple, cela restait encore à déterminer.
*
Lorsqu'il déposa le Marche-Soleil à l'infirmerie, le sapeur s'interrogeait encore sur son identité profonde -un vieux débat interne qui revenait aussi souvent que le lever du jour- et ne sut répondre au shu'alo qui le remerciait par autre chose que des hochements de tête et renvois de politesse.
Une fois dehors, il dut faire face avec Brix à deux supérieurs. L'un -fier d'avoir vaincu- s'élançant dans un discours et remerciant les alliés dans la bataille, l'autre -mécontent que les sapeurs ne soient pas arrivés en temps et en heures au campement- leur confiant une corvée de nettoyage en guise de châtiment. Au milieu des bilans d'après-bataille, le tauren entendit que le char nain n'avait pas résisté au bombardement. Déception...
Mais déception bien vite éclipsée par le galon de sapeur qu'il eut l'honneur de recevoir du Cherche-Guerre ! Ne pouvant contenir sa joie, le tauren poussa des acclamations diverses en sautillant. Il était déjà reconnu comme Sapeur officiel auprès des gobelins du Havre, et l'était maintenant auprès des orcs du Fort. Cette double reconnaissance lui mettait du baume au cœur à tel point qu'il se lança dans sa corvée avec joie et légèreté.
Si c'était ça la guerre, alors il fallait vraiment qu'il la fasse plus souvent.
Oui, cette région du monde était très chouette du point de vue du tauren... Dommage que l'Alliance se soit mise à la convoiter elle aussi, il y avait bien assez des hurans et des centaures qui revendiquaient leurs propres lopins de terre, la Horde n'avait pas en plus besoin que son pire -ou meilleur- ennemi vienne y mettre son grain de sel.
Et pourtant, l'aridité et l'hostilité des Tarides n'avait pas entamé la témérité des humains qui étaient venus jusqu'à empiler leurs pierres blanches juste en face du Fort de la Désolation.
*Pas gênés les nouveaux voisins...* pensa Tortoka, qui observait d'assez loin le fort qu'ils étaient en train d'assiéger. Les humains... D'après lui, ils étaient au mieux des empileurs de cailloux tout juste bons à voir leurs réalisations détruites par des sapeurs enthousiastes, au pire l'égal des Bats-le-Déserts, ces anciens esclaves qui étaient maintenant une plaie pour Gadgetzan...
Ceux réfugiés à Fort-Triomphe réussissaient tout de même l'exploit d'être à la fois des amasseurs de caillasses mais aussi une plaie pour les fiers orcs qui voyait dans leur installation dans les Tarides une insulte à la face de la Horde.
Et une insulte c'est un affront.
Et un affront ça se lave. Dans le sang, en général.
C'est ainsi que Tortoka, avec ses collègues sapeurs, se trouva embarqué dans cette guerre, leur nouvel employeur étant directement impliqué dans cette fâcheuse affaire immobilière...
Enfin, "employeur" n'est pas vraiment le bon mot, puisque le contrat que les sapeurs avaient passé avec les Noirsang n'était pas vraiment des plus répandus dans l'administration gobeline. En fait c'était plutôt ce genre de contrat à Durée Déterminée par
l'Espérance de Vie, et qui occulte totalement les conditions de révocation...
Le tauren soupira. Suivre un Seigneur de Guerre dans le siège d'une place semi-fortifiée ennemie était une chose. Passer la journée à surveiller ces engins de siège bas de gamme qu'étaient les catapultes en était une autre.
Est-ce qu'on allait à un moment passer à l'étape du siège où on fait sauter les barricades et les murs ? Est-ce qu'au lieu de débattre cent sept ans du pourquoi du comment du fonctionnement de ces maudits cristaux magiques on ne pouvait pas simplement envoyer l'irritant et irritable mort-vivant là-bas et regarder ce qui se passe ? Est-ce qu'on allait continuer longtemps à faire voler des carcasses de kodo par dessus les murs sous prétexte que ça mine le moral de l'ennemi en plus de lui présenter un gros sac de maladies sous le nez ? Est-ce qu'au lieu de harceler et de dépouiller les malheureux renforts censés venir prêter main-forte aux humains on allait pouvoir miner la route pour égayer un peu cette ennuyeuse journée ?
Est-ce qu'on allait attendre que l'ennemi organise une contre-attaque et réussisse une percée qui réduirait à néant tous les efforts consentis jusque-là ?
« DISTANCES ! En formation ! Laissez les approcher avant de tirer, et suivez les Remparts ! »
En fait oui, on les avait laissé organiser ça...
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Alors qu'il rejoignait les rangs, accompagné de Lomani'Isha le worg de monte fraîchement dompté, Tortoka eut un petit sourire. D'accord, cette manœuvre de l'Alliance n'étaient pas prévue, mais les humains avaient sacrifiés leur précieuse barricade en faisant bouger leur char à vapeur. C'était tout ou rien, se dit le tauren qui était encore assez sain d'esprit pour savoir que ce n'était pas le genre de situation à prendre en binaire. Ou bien l'Alliance les repoussait ici et maintenant, ou bien leur précieux Fort était à la merci de la Horde.
Tortoka ricana brièvement. La tension et l'agitation étaient palpables, comme avant chaque bataille. Il vit les Remparts devant lui, les poings serrés sur leurs armes, dans l'attente solennelle du signal de la charge. Il voulut voir l'expression des Distances autour de lui, pour savoir s'ils étaient aussi impatients que lui de se lancer à l'assaut et de faire valoir chaque tir.
Il tourna la tête à droite.
Il tourna la tête à gauche.
Tout ce qu'il vit furent les pointes de fines oreilles roses.
"Je suis dans un rang d'elfes" constata-t-il avec un mugissement plaintif. Bien que le tauren ait depuis longtemps l'habitude d'être le plus imposant de son rang, cela continuait de lui déplaire car c'était devenir la cible la plus simple pour ceux d'en face et un couvert improvisé pour les soi-disant "camarades".
Bah, il allait faire avec, il l'avait toujours fait.
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L'Alliance continuait d'approcher, prenant de l'élan malgré la pente. La Horde s'élança à sa rencontre, rugissant en chœur et en canon :
"POUR LA HORDE !"
Tout alla très vite. Les premières salves de projectiles en tout genre s’échangèrent peu avant que l'impact des premières lignes ne résonne avec fracas. Les rangs ordonnés laissèrent place à un joyeux désordre que les furtifs vinrent entretenir en s'en prenant à l'arrière des lignes ennemies. Le char nain, qui était pourtant une menace pesante, fut ignoré par la plupart des combattants qui ne pouvaient se permettre de voir au-delà de l'instant présent. De toute façon l'engin de siège s'en prenait à ces bêtes assemblages de bois qu'étaient les catapultes.
Prévisible.
Se félicitant d'être à l'arrière, relativement au calme, et non pas à l'avant comme son collègue Brix, Tortoka avançait un sabot devant l'autre, pointant, tirant et rechargeant dans un rythme très machinalement répété et ne faisait pas mouche autant de fois qu'il le voulait. Rien d'étonnant dans un tel désordre.
Ainsi, un tir visant la tête hideuse d'un gangregarde venait se ficher dans une des épaules massives du démon, l'impact explosif des munitions rattrapant de peu le manque de précision. Une balle censée venir se loger entre les deux yeux d'un molosse lâché sur eux ne fit qu'érafler l'oreille de la bête, l'enrageant un peu plus alors qu'elle se jetait dans les rangs de la Horde. Pris de pitié par cet animal dont les ancêtres s'étaient totalement vendus aux civilisés, Tortoka intima à son grand worg de monte d'aller abréger sa vie de servitude. Lorsque quelques soldats nains lâchaient des tirs isolés dans un bref moment d'accalmie Tortoka se plut à penser qu'il engageait un duel au fusil avec ces prétendus bons tireurs.
*Ces petits bonshommes ne comprennent pas que quand il s'agit de tromblons, c'est la taille qui compte...* pensa-t-il en voyant entre les mains d'un des fusiliers un modèle de fusil à canons multiples qu'il aurait bien voulu posséder, en fait...
*
Dans ce fouillis de corps en mouvement, de métaux fracassés et de projectiles sifflants on parvenait tout de même à dégager une tendance générale : l'Alliance reculait. La Horde payait chacun des mètres qu'on lui cédait mais il paraît que ça vaut le "coût"...
Et puis à force d'avancer, Tortoka avait fini par être à l'endroit idéal pour lancer une de ses magnifiques roquettes gobelines, peinte à la main et bourrée à l'extrême d'une poudre à canon des plus raffinées. Un petit chef d’œuvre que le tauren inséra sur son manche-lanceur et mis à feu.
Psssshhhhhttt...
Un vilain rictus hystérique barra sa face bovine alors que la mèche se consumait rapidement, bien que pas assez à son goût. Lorsque finalement la fusée partit, le jetant au sol du fait de son recul conséquent, Tortoka éclata de rire et se releva en vitesse pour voir sa création s'élancer dans un ballet erratique...
KABOUM !
Le problème des champs de bataille, c'est que les explosions ont un peu de mal à se faire entendre, mais jamais à se faire repérer !
Le char fut touché, mais la roquette n'explosa pas à son contact et ricocha pour venir s'écraser sur un Inferno qui passait par là... Un mal pour un bien. Un peu déçu malgré tout, Tortoka lança une mini-fusée en utilisant son montage manuel, sans grande conviction cette fois...
Kaboum. Elle avait tout juste fait vaciller un soldat dont elle percuta le bouclier. Frustré, le tauren saisit cette fois-ci une bombe grosse comme son poing dans une de ses sacoches et en actionna le minuteur. Il avait dix secondes.
1, 2
Il s'élança en avant, abandonnant son rang pour un petit instant.
3, 4, 5
Brandissant la bombe, il la jeta dans les rangs ennemis avec force.
6, 7, 8
Son mouvement de bras s'acheva en un geste grossier à l'attention de l'Alliance.
9, 10
Le tauren se retourna rapidement, alors qu'un charmant bouquet d'épées se tournait dans sa direction.
Kaboum !
Un petit sautillement, un clappement de sabots et les bottes-fusées le ramenèrent en sécurité dans les rangs des biens-nommés "Distances".
*
Les rangs de l'Alliance étaient repoussés, la Horde allait franchir le pas de la porte et le char nain avait été dépassé, le tauren n'y faisait même plus attention : ça chouinait du côté des arcanistes comme quoi on avait négligé un détail qui s'avérait d'importance. Les cristaux magiques.
Pour ce qu'en avait dit la petiote chargeait d'étudier ça, il s'agissait de cristaux capables de repérer les intrus sur un périmètre tout à fait respectable et de les immobiliser par une brutale nova de givre...
Tortoka n'aimait pas vraiment la magie. Il la préférait en petites capsules dans certaines de ses cartouches spécialisées. Mais plus que la magie, Tortoka n'aimait pas le froid. Il y a des peurs irrationnelles comme ça : un tel hurlera de peur à la vue de la plus petite des araignées, un autre sentira chacun de ses muscles se figer lorsqu'il se trouvera trop éloigné du sol. Tortoka lui, était effrayé par la morsure du froid, l'engourdissement des muscles gelés et la sensation que rien ne pourra jamais plus le réchauffer...
Il était donc hors de question pour lui de se retrouver avec ne serait-ce qu'un sabot coincé dans le givre ! Et cette perspective refroidit littéralement son enthousiasme. Soudainement, comme ça, il n'était plus très "chaud" à l'idée de rentrer chez les humains...
"ENTREZ DANS LE FORT, ALLEZ !"
Son Chef lui braillait de le faire, ses instincts lui hurlaient de ne pas y aller, sa raison essayait gentiment de remettre à plus tard le moment de faire un pas de plus. Incertain, le tauren regarda les Remparts se jeter dans le fort à la poursuite des humains en retraite.
Rien ne se passait.
Tortoka haussa les épaules et s'élança à son tour, mugissant pour s'encourager lui-même. Alors que la Horde se répandait dans Fort-Triomphe, il se rendit compte que ça n'avait pas été plus difficile que les cent derniers mètres -en faisant fi des flèches qui vous sifflaient au-dessus de la tête, des lames qui arrivaient parfois plus près que vous ne l'auriez imaginé et des cadavres qui se mettaient en travers de vos sabots- et assista à des scènes de débauche magique grandiose.
Invocations d'élémentaires belliqueux, bulles de protection -et de frustration- divines, l'Alliance donnait le meilleur d'elle-même pour le plus grand plaisir des orcs qui devaient sans doute ce genre de défi. Tortoka put même voir celui qui semblait être le chef des nains en appeler à son héritage titanesque. Doublant, ou peut-être triplant de taille, sa carrure se démultipliant, il devint d'acier et de foudre et envoya valser avec brutalité tous ceux qui osaient se présenter devant lui.
Tortoka se demanda si une roquette pourrait atteindre un nain transformé de la sorte. Et aussitôt, l'expérience commença. Une nouvelle roquette amoureusement construite s'élança, son sourire de peinture carnassier virevoltant dans l'air, et se dirigea en vrille vers l'Avatar.
Elle fut accueillie par un revers de hache et explosa.
KABOUM !
Le nain ne s'attarda pas plus longtemps dessus, le souffle avait à peine déranger sa barbe d'acier... Encore une déception, décidément ! Mais le tauren ne se laissa pas démonter, et savait que le nain finirait par retrouver sa taille normale. En attendant, il pouvait toujours le déconcentrer en tirant sur son large visage...
*
Et puis la magie commença à s'essouffler. Les bulles se dissipèrent, les élémentaires étaient rentrés chez eux en laissant leurs bracelets à l'entrée, le nain ne dépassait plus des rangs. Et c'est à ce moment que les soldats de l'Alliance se trouvèrent rabattus comme du gibier, poussés par la Horde dans une de leurs tours.
"C'est ça ! Parquez les comme du bétail !" criait Tortoka qui trouvait la situation hilarante. Maintenant que les forces ennemies avaient été poussées dans ce dernier retranchement, Tortoka se demanda si elles allaient se rendre... Et si on allait les laisser se rendre.
Il eut très vite sa réponse lorsque les Remparts se pressèrent à leur tour dans l'édifice, obligeant leurs ennemis à monter toujours plus haut. C'est aux Distances qu'il incomba de se débarrasser des archers et fusiliers ennemis qui profitaient de cette prise de hauteur forcée pour faire pleuvoir la mort sur la Horde. Un bel exemple d'idée qui devient mauvaise quand on la pousse trop loin, mais chut c'est le Chef qui en a décidé ainsi.
A propos d'idée, le sapeur entendit sans doute la meilleure de cette soirée lorsque l'on fut certains que tout les ennemis étaient perchés là-haut :
"Brûlez les escaliers."
Brûle, brûle, brûle petite flamme, tu monteras jusqu'aux étoiles !
Tâtonnant gaiement dans son sac à la recherche de son fusil-dragon, Tortoka fut devancé par le chaman troll qui poussait l'incendie haut et fort grâce à sa maîtrise élémentaire.
"Euh..." commença Tortoka en levant l'index, mais déjà l'incendie avait pris avec suffisamment d'ampleur pour engloutir chaque marche de la tour.
Déception... Il faudrait qu'il se rattrape dans une autre bataille.
Sans plus d'ennemis sous la main, le calme retomba sur les soldats. Très vite un rapport de la situation fut exigé. Le char nain avait été savamment employé par les elfes pour détruire les autres bâtiments du Fort, l'Alliance employait maintenant des portails pour fuir, bientôt il ne resterait plus que la Horde ici, la Horde, et une prisonnière, peut-être la civile à n'avoir pas pu fuir.
Malgré la frustration de voir l'ennemi s'échapper de la sorte, on considéra que c'était là une victoire éclatante. Tout le monde eut droit à un petit discours, même les blessés qui n'avaient pas forcément la tête à ça. Et pour marquer le coup on fit venir la prisonnière. Pauvre petite humaine sans défense, tremblant dans ses souliers, elle aurait sans doute aimé être partout ailleurs... Tortoka qui soignait son worg des blessures qu'il avait récolté observa la suite avec curiosité. Le Cherche-Guerre ferait d'elle un exemple, c'était certain. Mais un exemple de clémence ou un avertissement ?
La demoiselle fut mise à genoux, puis à mort. Shkouik. Ça n'avait pas traîné, et sa tête roula au sol, répandant sur les dalles de pierre un peu plus de sang qu'il n'y en avait déjà.
Le tauren, qui avait connu à peu près tous le spectre de caractère elfe, et savait que dans cette tour s'en trouvaient des individus de trempes bien différentes, fut surpris de voir le nombre de sindoreï qui étaient d'accord sur le fait que ce n'était pas correct, ce n'était pas digne, pas honorable, blablabla...
A ces indignations, le Cherche-Guerre annonça la couleur : "Pas de prisonnier."
Faut dire que les prisonniers, c'est encombrant. Faut les maintenir en vie -ce qui implique de les nourrir- les surveiller, les tortur... Enfin bref, c'est plus un poids qu'autre chose. D'un autre côté, Tortoka n'aurait rien eu contre le fait qu'on propose à l'humaine de dégager tout simplement d'ici et d'aller trouver son chemin dans la savane dehors... A voir si elle préférait mourir ici et rapidement ou dans la poussière et harcelée par les raptors. Mais bon, le Chef a dit, le Chef a fait, ce n'est pas à Tortoka de décider ce qui aurait pu être le mieux à faire.
En plus le Chef avait déjà assez de problèmes avec les elfes qui commençaient à le titiller sur l'Honneur. Mauvaise idée ça.
On décida alors que cette discussion se finirait plus tard ou se finirait mal, et les gens sortirent doucement de la tour, certains pour constater leur œuvre de destruction, d'autres pour s'adonner aux joies du pillage.
*
C'est une fois dehors que le bourdonnement se fit entendre, d'abord distant, puis de plus en plus proche, de plus en plus bruyant. Il devint un vrombissement pressant, venu d'en haut. Tortoka reconnaissait ce bruit, c'était celui des moteurs d'avions
pimpants et pompeux des gnomes. Ou des nains, peu importe.
Et ils venaient d'Âprefange. Lomani'Isha se mit à gronder. Lui aussi avait entendu, tout le monde avait entendu, peu savaient ce que cela signifiait exactement mais une chose était sûre.
"Ça, ça craint" lâcha le tauren.
"SORTEZ DU FORT ! VITE !"
D'une victoire éclatante, on était passé à une débandade des plus désordonnée. Les pillards lâchèrent le plus encombrant de leur butin, ceux qui avaient une monture à portée ne prirent même pas tous la peine de l'enfourcher, ceux qui s'occupaient des blessés et ceux qui étaient encore capables de ranger leur instinct de conversation dans leur poche offrirent une aide non négligeable aux infirmes. Tout ce petit monde n'avait pas encore réussi à sortir lorsque les premières bombes touchèrent le sol.
Boum ! BOUM ! BOUM !
Tortoka qui avait réussi à sortir avant le début du bombardement se retourna vivement pour admirer ce spectacle qui avait tant effrayé l'armée. Il vit alors une poignée d'elfes qui soulevaient quelques blessés et Brix. Ce petit gobelin était vraiment un sapeur pour avoir une perception du danger aussi émoussée...
Il se demanda alors ce que lui faisait là. Il attendait sagement dehors que le bombardement s'arrête alors qu'un vrai sapeur n'avait mieux sa place nulle part ailleurs que sous un tapis de bombe ! Et puis, il savait que ses gros bras étaient très utiles pour transporter dans l'urgence des blessés aussi chétifs que les elfes, quel égoïste en plus de ça !
Ni une, ni une deux, il agit comme il aurait du le faire dès qu'il avait entendu les moteurs de l'escadrille et s'élança sous le bombardement. Son worg ne le suivit pas : son maître était clairement victime d'un coup de folie, et ce n'était pas inexact de penser ça.
BOUM ! BOUM ! BOUM ! BOUM !
Un sourire exalté barra le visage de Tortoka tandis qu'il flirtait avec les obus pour rejoindre les retardataires. Lorsqu'il arriva au niveau de son collègue un obus tomba à côté d'eux, les projetant au sol ainsi que les elfes non loin. Le tauren sapeur eut un petit rire étranglé et se releva doucement. En se tournant vers le gobelin il le trouva inconscient, la respiration lourde et surtout, le corps brûlé. *Une belle marque de sapeur ça* pensa-t-il, impressionné par l'étendue de la blessure.
Mais il ne tergiversa pas plus longtemps. Les elfes avaient déjà commencé à se rassembler. Visiblement une folle avait eu la même idée que Tortoka et s'était lancée à leur secours. Ils refusèrent poliment son aide et le tauren empoigna son collègue par le col, pour l'emmener rapidement hors de ce charnier.
*
C'était la première fois qu'il s'était trouvé sous un bombardement. Il ne savait pas encore quoi en penser... Ça avait été... Génial, du moins il pensait. Aussi, il fut étonné de voir qu'alors que lui avait vécu ce qui était peut-être le meilleur instant de sa vie, rien n'avait changé à l'extérieur du fort en ruine : les soigneurs soignaient, les chefs chapeautaient, les indignés s'indignaient et les plus rageurs quittaient le champ de bataille.
Tortoka eut droit au soutien de son worg de monte, qui vint près de lui, usant de leur lien pour donner au chasseur l'énergie dont il avait bien besoin après cette suite d'événements. Il se rendit alors compte que le combat ne l'avait pas épargné non plus, en témoignait une flèche plantée dans son sac à dos et qui commençait à lui chatouiller les vertèbres maintenant qu'il y pensait. Et il ne fallait même pas parler des estafilades qu'il avait récolté sans trop savoir comment. des quelques éclats d'obus qui s'étaient fichés dans son cuir épais.
Du repos, et des soins, voilà ce qu'il lui faudrait une fois rentré au camp.
Mais pour le moment, il fallait prendre en charge Brix qui venait de reprendre conscience et aider ce Marche-Soleil à avancer jusqu'au Fort de la Désolation...
*
"Tu as l'air mal à l'aise mon frère, qu'est-ce qui ne va pas ?"
Tortoka grinça des dents en entendant cette question de la part du Marche-Soleil. Évidemment qu'il était mal à l'aise. Aussi près d'un lumineux exemple de droiture taurène, il ne pouvait pas se sentir à l'aise. Après tout, les préceptes de son peuple d'adoption étaient en opposition totale avec les valeurs de son peuple natal. Un résonnant exemple de cette opposition étaient les conflits entre les Shu'alo et la Kapitalrisk, même si cette dernière avait des relations conflictuelles avec à peu près tous les peuples d'Azeroth.
Tortoka qui avait un sabot dans les deux cultures, préférait de loin vivre en compagnie des gobelins. Parmi eux, son comportement et sa profession dénotaient bien moins qu'en terre taurène et sa plus grande différence avec les peaux-vertes était plutôt à son avantage.
Et bien qu'il sache ses frères de sang tolérants et prêts à passer sur quelques excentricités, Tortoka ne pouvait s'empêcher de se sentir mal vu et d'être gêné en leur présence. Pour un peu, il s'excuserait presque d'exister...
Un peu plus embarrassé par le fait d'être en plus appelé "mon frère", le sapeur exposa brièvement la raison de son malaise au druide du Soleil. Ce à quoi celui-ci répondit simplement :
"Je considère tous les taurens comme mes frères."
Ces quelques mots rassurèrent Tortoka autant qu'ils le laissèrent pensif. Il avait bien employé le terme "tauren", là où d'autres, peut-être, hypothétiquement, aurait utilisé le mot shu'alo, ce qui faisait sa différence ! Car si Tortoka ne pouvait nier être un tauren, il continuait à démentir son appartenance au peuple shu'alo. Que cela soit dû à une sorte de fierté mal placée ou à l'envie de ne pas entacher la noblesse de ce peuple, cela restait encore à déterminer.
*
Lorsqu'il déposa le Marche-Soleil à l'infirmerie, le sapeur s'interrogeait encore sur son identité profonde -un vieux débat interne qui revenait aussi souvent que le lever du jour- et ne sut répondre au shu'alo qui le remerciait par autre chose que des hochements de tête et renvois de politesse.
Une fois dehors, il dut faire face avec Brix à deux supérieurs. L'un -fier d'avoir vaincu- s'élançant dans un discours et remerciant les alliés dans la bataille, l'autre -mécontent que les sapeurs ne soient pas arrivés en temps et en heures au campement- leur confiant une corvée de nettoyage en guise de châtiment. Au milieu des bilans d'après-bataille, le tauren entendit que le char nain n'avait pas résisté au bombardement. Déception...
Mais déception bien vite éclipsée par le galon de sapeur qu'il eut l'honneur de recevoir du Cherche-Guerre ! Ne pouvant contenir sa joie, le tauren poussa des acclamations diverses en sautillant. Il était déjà reconnu comme Sapeur officiel auprès des gobelins du Havre, et l'était maintenant auprès des orcs du Fort. Cette double reconnaissance lui mettait du baume au cœur à tel point qu'il se lança dans sa corvée avec joie et légèreté.
Si c'était ça la guerre, alors il fallait vraiment qu'il la fasse plus souvent.
Tortoka/Djigzyx
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Il faisait chaud, l'air était humide...et en toute franchise, ça puait comme un troupeau de kodo...non...deux troupeaux. Aprefange, ce territoire boueux et marécageux, regorgeant d'une flore exotique, aux allures de jungle dégradée, doté d'une faune vorace et hargneuse. Aprefange...doux foyer de racaille draconienne, d'ogres diplomates et de moustiques assoiffés. Aprefange...terre de délice et tant convoité pour son parfum envoutant et son nectar sucré...Aprefange...voilà une région qui portait bien son nom...
Zal'Nash poussa un grognement; ce marécage lui plaisait de moins en moins au fil des jours, tant chaque matin apportait une surprise inattendue...Les dragons, les ogres, le parfum nauséabonde de l'eau croupie et fangeuse...Bref...que du bonheur en somme...Il aurait bien volontiers abandonner ce marécage aux mains des racailles de l'alliance si celui ci n'avait pas été un point stratégique de la campagne humaine en Kalimdor. En effet, tout en étant le nid des ogres, dragon, moustiques, parasites, raptors, araignées du continent, Aprefange était aussi la terre sur laquelle le grand port de Theramore, orgueil de l'alliance, avait été bâtis. Et il était hors de question de laisser les humain se balader librement sur leurs terres a cause des petits désagréments inhospitalier du marécage.
Le troll jeta un coup d'oeil vers les orcs, sagement répartis dans le campement de fortune établit quelques semaines plus tôt, a la frontière des Tarides et de cette entropie de marais. Les orcs tenaient bons - après tout ce sont de solides gaillards - mais d'après le chaman, l'atmosphère abjecte du marais aurait tôt fait d'en précipiter certains dans des fièvres délirantes, et peut être dans les bras de la mort...Cela ne pouvait s'éterniser.
Le troll attacha fermement son fourreau à sa ceinture, dégainant sa dague a plusieurs reprises, testant la fluidité du mouvement. Une fois satisfais, il rengaina sa dague et laça avec rudesse ses gants de cuirs et de maille. Il se préparait...Aujourd'hui les Noirsangs, accompagnés des maestrias, continuaient leur avancée dans le marécage. On finirait bientôt par associer automatiquement le clan aux mercenaires de Marà...Cela sembla troubler le troll quelques instants, qui finit par chasser cette pensée de sa tête.
Lorsqu'il sortit du campement, afin de passer en revue les troupes qui s'assemblaient, les mercenaires étaient déjà là; une petite dizaine - des têtes familières pour la plupart. Il y a avait le tauren brillant, une pair de blondinette en robe et leurs compères masculins, ainsi que les dirigeants habituels : Marà et l'elfe-a-la-queue-de-cheval-dont-il-oubliait-tout-le-temps-le-nom. Les Noirsangs eux aussi étaient prêts : le champion et son éternelle armure de fer froid, Varkh...et tout le comité de soutien.
En voyant tout ces vétérans de la guerre dans les Tarides, tenant bon bataille après bataille, Zal'Nash oublia son appréhension du marécage et eut un petit sourire. Oui, il était bon de se battre aux côté des mêmes bataille après bataille; certes le troll n'avait guère besoin de réconfort ni de courage, mais cette simple idée de repartir en guerre côte a côte avec ceux avec qui l'on a partagé la violence de la mêlée, acheva de le mettre de bonne humeur. Puis Varkh commença à diviser les troupes en plusieurs groupes...
Il ne savait pas exactement comment il s'était retrouvé dans le groupe avec tout les elfes de sang, mais cela l'irritait un poil. Certes il avait combattu a leur côtés depuis plusieurs longs mois, avait toléré, puis apprécié certain, mais tout de même...cela faisait beaucoup d'elfes d'un coup...Les deux groupes se mirent en marche vers l'est; une armée lente et implacable qui marche comme un seul être. Bientôt, "l'armée implacable" arriva aux abords d'un pont. Au loin l'on pouvait distinguer les chars a vapeurs nains, les étendarts de l'alliance et les assermentés...Aaah...les assermentés...encore un adorable délice d'Aprefange. Le plus délicieux de tous. Zal'Nash grogna...Déjà ses yeux parcouraient les troupes ennemies a la recherche d'un adversaire potentiel...L'armée orque se s'arrêta pas; elle déferla sur les lignes ennemies, comme une nué de sauterelle s'abat sur les champs de blés; elle les dévore puis repart tel une peste vorace...
Le choc fut violent - on s'y habitue avec le temps - mais les assermentés ne cédèrent pas un pouce de terrain...Le combat promettait d'être rude et sanglant...Sans parler de cet archer perché dans la grande tour de bois qui harcelait les troupes de la horde. Le troll propulsa un éclair pâle vers celle ci, qui, si il toucha l'humain, ne réussit pas a le faire taire...Le troll dévisagea les elfes un a un puis l'archer, puis les assermentés...Oui cela allait être rude...très rude. Soudain, la terre trembla. Le troll tourna doucement la tête vers ce qui semblait être un régiment...non une cohorte...non une meute...un tas d'ogre braillant fonçant droit sur leurs postions....Oh oui...ça allait être rude.
Devant les assauts inefficaces sur les lignes de l'alliance, les deux groupes de la horde s'était de nouveau séparés pour assaillir les flancs, tandis que des renforts ogres inespérés venaient pilonner les assermentés de face. Pilonner, le mot était juste...quoique aplatir était tout aussi approprié. Aussi les deux groupes partirent de part et d'autre des lignes assermentées, s'enfonçant dans le marécage boueux et dans son décor fleurit.
Et là, des ténèbres ils surgirent ! Des humains, encore des humains...toujours des humains. Dans un mouvement enragé, et sous les hurlement de Marà - car oui, en plus de se coltiner les elfes, il avait eut le droit au jackpot - le troll dégaina sa dague et la plongea dans la gorge d'un malheureux adversaire qui tomba a genoux dans un râle et s'écroula lamentablement dans la boue a l'odeur ignoble du marécage. Ce n'était que le début; le troll enchaina furieusement sur un porte bouclier qui mordit la poussière peu après, et un autre, immolé sur place, dont les hurlement d'agonie déchirèrent le bourdonnement inquiétant du marais...
Les heures défilèrent a toute vitesse pour le chaman enivré par sa soif de violence et de bataille; il eut tôt fait de trouver cet adversaire valeureux - un certain Haldad d'après les cris et injonctions lancées a celui ci par ses supérieurs. De nombreuses fois il croisa le fers avec cet humain, écarté par un autre combat l'un de l'autre, se retrouvant plus tard, le même sourire dément et aspirant a la violence accroché au visage. Peu a peu, le troll sombra dans un maëlstrom de violence et de fureur, aveuglé par sa haine et son instinct carnassier dont la nature l'avait doté.
C'est seulement quelques heures plus tard que le troll réussit a organiser ses pensées, sortant de sa transe folle-furieuse; la horde avait établit un nouveau campement, là où l'alliance se tenait quelques heures plus tôt. L'on abattait les bannières, brûlait les cadavres, soignait les blessés et installait un nouveau campement. Bref, la horde avait remporté une petite victoire. Zal'nash s'assit un instant, appuyant sa main contre son front, en proie a un terrible mal de tête - la folie berserker avait un prix, et cela n'en était qu'une infime partie.
La Horde avançait, peu a peu, vers Theramore. Comme une armée, lente et implacable qui marche comme un seul être...et des elfes.
Tout était calme maintenant...les vacarmes du combats étaient retombés...Dieu sait que bientôt, ils feront de nouveau fureur...et apporterons avec eux, leur lot d'atrocités et d'honneurs, de blessés et de béatifiés, de vainqueurs et de vaincus.
Légende :
=> Petits points bleus : avancée de l'Alliance
=> Petits points rouges : avancée de la Horde
=> Gros point bleu : Campement actuel de l'Alliance
=> Gros point rouge : Campement actuel de la Horde
Zal'Nash poussa un grognement; ce marécage lui plaisait de moins en moins au fil des jours, tant chaque matin apportait une surprise inattendue...Les dragons, les ogres, le parfum nauséabonde de l'eau croupie et fangeuse...Bref...que du bonheur en somme...Il aurait bien volontiers abandonner ce marécage aux mains des racailles de l'alliance si celui ci n'avait pas été un point stratégique de la campagne humaine en Kalimdor. En effet, tout en étant le nid des ogres, dragon, moustiques, parasites, raptors, araignées du continent, Aprefange était aussi la terre sur laquelle le grand port de Theramore, orgueil de l'alliance, avait été bâtis. Et il était hors de question de laisser les humain se balader librement sur leurs terres a cause des petits désagréments inhospitalier du marécage.
Le troll jeta un coup d'oeil vers les orcs, sagement répartis dans le campement de fortune établit quelques semaines plus tôt, a la frontière des Tarides et de cette entropie de marais. Les orcs tenaient bons - après tout ce sont de solides gaillards - mais d'après le chaman, l'atmosphère abjecte du marais aurait tôt fait d'en précipiter certains dans des fièvres délirantes, et peut être dans les bras de la mort...Cela ne pouvait s'éterniser.
Le troll attacha fermement son fourreau à sa ceinture, dégainant sa dague a plusieurs reprises, testant la fluidité du mouvement. Une fois satisfais, il rengaina sa dague et laça avec rudesse ses gants de cuirs et de maille. Il se préparait...Aujourd'hui les Noirsangs, accompagnés des maestrias, continuaient leur avancée dans le marécage. On finirait bientôt par associer automatiquement le clan aux mercenaires de Marà...Cela sembla troubler le troll quelques instants, qui finit par chasser cette pensée de sa tête.
Lorsqu'il sortit du campement, afin de passer en revue les troupes qui s'assemblaient, les mercenaires étaient déjà là; une petite dizaine - des têtes familières pour la plupart. Il y a avait le tauren brillant, une pair de blondinette en robe et leurs compères masculins, ainsi que les dirigeants habituels : Marà et l'elfe-a-la-queue-de-cheval-dont-il-oubliait-tout-le-temps-le-nom. Les Noirsangs eux aussi étaient prêts : le champion et son éternelle armure de fer froid, Varkh...et tout le comité de soutien.
En voyant tout ces vétérans de la guerre dans les Tarides, tenant bon bataille après bataille, Zal'Nash oublia son appréhension du marécage et eut un petit sourire. Oui, il était bon de se battre aux côté des mêmes bataille après bataille; certes le troll n'avait guère besoin de réconfort ni de courage, mais cette simple idée de repartir en guerre côte a côte avec ceux avec qui l'on a partagé la violence de la mêlée, acheva de le mettre de bonne humeur. Puis Varkh commença à diviser les troupes en plusieurs groupes...
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Il ne savait pas exactement comment il s'était retrouvé dans le groupe avec tout les elfes de sang, mais cela l'irritait un poil. Certes il avait combattu a leur côtés depuis plusieurs longs mois, avait toléré, puis apprécié certain, mais tout de même...cela faisait beaucoup d'elfes d'un coup...Les deux groupes se mirent en marche vers l'est; une armée lente et implacable qui marche comme un seul être. Bientôt, "l'armée implacable" arriva aux abords d'un pont. Au loin l'on pouvait distinguer les chars a vapeurs nains, les étendarts de l'alliance et les assermentés...Aaah...les assermentés...encore un adorable délice d'Aprefange. Le plus délicieux de tous. Zal'Nash grogna...Déjà ses yeux parcouraient les troupes ennemies a la recherche d'un adversaire potentiel...L'armée orque se s'arrêta pas; elle déferla sur les lignes ennemies, comme une nué de sauterelle s'abat sur les champs de blés; elle les dévore puis repart tel une peste vorace...
Le choc fut violent - on s'y habitue avec le temps - mais les assermentés ne cédèrent pas un pouce de terrain...Le combat promettait d'être rude et sanglant...Sans parler de cet archer perché dans la grande tour de bois qui harcelait les troupes de la horde. Le troll propulsa un éclair pâle vers celle ci, qui, si il toucha l'humain, ne réussit pas a le faire taire...Le troll dévisagea les elfes un a un puis l'archer, puis les assermentés...Oui cela allait être rude...très rude. Soudain, la terre trembla. Le troll tourna doucement la tête vers ce qui semblait être un régiment...non une cohorte...non une meute...un tas d'ogre braillant fonçant droit sur leurs postions....Oh oui...ça allait être rude.
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Devant les assauts inefficaces sur les lignes de l'alliance, les deux groupes de la horde s'était de nouveau séparés pour assaillir les flancs, tandis que des renforts ogres inespérés venaient pilonner les assermentés de face. Pilonner, le mot était juste...quoique aplatir était tout aussi approprié. Aussi les deux groupes partirent de part et d'autre des lignes assermentées, s'enfonçant dans le marécage boueux et dans son décor fleurit.
Et là, des ténèbres ils surgirent ! Des humains, encore des humains...toujours des humains. Dans un mouvement enragé, et sous les hurlement de Marà - car oui, en plus de se coltiner les elfes, il avait eut le droit au jackpot - le troll dégaina sa dague et la plongea dans la gorge d'un malheureux adversaire qui tomba a genoux dans un râle et s'écroula lamentablement dans la boue a l'odeur ignoble du marécage. Ce n'était que le début; le troll enchaina furieusement sur un porte bouclier qui mordit la poussière peu après, et un autre, immolé sur place, dont les hurlement d'agonie déchirèrent le bourdonnement inquiétant du marais...
Les heures défilèrent a toute vitesse pour le chaman enivré par sa soif de violence et de bataille; il eut tôt fait de trouver cet adversaire valeureux - un certain Haldad d'après les cris et injonctions lancées a celui ci par ses supérieurs. De nombreuses fois il croisa le fers avec cet humain, écarté par un autre combat l'un de l'autre, se retrouvant plus tard, le même sourire dément et aspirant a la violence accroché au visage. Peu a peu, le troll sombra dans un maëlstrom de violence et de fureur, aveuglé par sa haine et son instinct carnassier dont la nature l'avait doté.
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C'est seulement quelques heures plus tard que le troll réussit a organiser ses pensées, sortant de sa transe folle-furieuse; la horde avait établit un nouveau campement, là où l'alliance se tenait quelques heures plus tôt. L'on abattait les bannières, brûlait les cadavres, soignait les blessés et installait un nouveau campement. Bref, la horde avait remporté une petite victoire. Zal'nash s'assit un instant, appuyant sa main contre son front, en proie a un terrible mal de tête - la folie berserker avait un prix, et cela n'en était qu'une infime partie.
La Horde avançait, peu a peu, vers Theramore. Comme une armée, lente et implacable qui marche comme un seul être...et des elfes.
Tout était calme maintenant...les vacarmes du combats étaient retombés...Dieu sait que bientôt, ils feront de nouveau fureur...et apporterons avec eux, leur lot d'atrocités et d'honneurs, de blessés et de béatifiés, de vainqueurs et de vaincus.
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=> Gros point rouge : Campement actuel de la Horde
Dernière édition par Zal'Nash/Jinzüa le Lun 17 Oct 2011, 21:52, édité 1 fois
Zal'Nash/Jinzüa
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Décidément, cela devenait presque une manie de finir adossé contre une barricade grossière. Cet état de fait l'amusa l'espace d'instant, la gravité de la situation ne tardant néanmoins pas à réapparaitre derechef.
Voilà deux nuits qu'Idrid dormait à même cette route pavée, contre cette charette remplie d'armes et vivres.
Autour de lui, il pouvait entendre les souffles rauques des soldats et chevaliers endormis à deux pas, ou encore les bruits de pas de ceux patrouillant non loin.
Les journées avaient été harassantes, entre l'abattage des arbres et leur coupe, de quoi malmener cette sale impression que les heures ne passaient pas.
Les feux de camp éparpillés dans le campement de fortune éclairaient les cartes et parchemins d'Idrid d'une lueur orangée.
Le paladin griffonnait dessus depuis le soir même de la bataille. Bataille à laquelle il ne souhaitait plus penser, tant les choses étaient claires et limpides : il fallait immobiliser les Ogres coute que coute.
Mettant à jour ses cartes, élaborant divers croquis de pièges, qu'il agrémentait de ci-de là de quelques annotations suite à différentes discussions avec ses hommes, Idrid se préparait à la prochaine bataille. Elle viendrait rapidement, il le savait, aussi il fallait être prêts à recevoir l'ennemi.
Voilà deux nuits qu'Idrid dormait à même cette route pavée, contre cette charette remplie d'armes et vivres.
Autour de lui, il pouvait entendre les souffles rauques des soldats et chevaliers endormis à deux pas, ou encore les bruits de pas de ceux patrouillant non loin.
Les journées avaient été harassantes, entre l'abattage des arbres et leur coupe, de quoi malmener cette sale impression que les heures ne passaient pas.
Les feux de camp éparpillés dans le campement de fortune éclairaient les cartes et parchemins d'Idrid d'une lueur orangée.
Le paladin griffonnait dessus depuis le soir même de la bataille. Bataille à laquelle il ne souhaitait plus penser, tant les choses étaient claires et limpides : il fallait immobiliser les Ogres coute que coute.
Mettant à jour ses cartes, élaborant divers croquis de pièges, qu'il agrémentait de ci-de là de quelques annotations suite à différentes discussions avec ses hommes, Idrid se préparait à la prochaine bataille. Elle viendrait rapidement, il le savait, aussi il fallait être prêts à recevoir l'ennemi.
Idrid
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Les jours commençaient à être longs, très longs.
Des heurts faisaient leurs apparitions, au fil des jours toujours plus nombreux passés dans le coeur de ce marais.
Les nerfs commençaient à craquer, et c'était tout à fait normal.
Se trouver à l'écart du camp quelques instants avait ça d'apaisant qu'on ne pouvait entendre les plaintes des uns, les disputes des autres, leurs ronflements, leurs ventres poussant leurs lots de borborygmes, etc.
Prenant le temps de faire le vide dans ses pensées, Idrid s'adossa à un arbre.
Un craquement retentit non loin, et au moment même où le paladin tourna la tête en direction de ce bruit, une lame acérée, enduite d'un sombre poison vint lui trancher la gorge.
Tombant aussitôt au sol, Idrid percuta ce dernier dans un bruit sourd, la tête et ainsi ses yeux tournés avec "chance" en direction du campement tout proche, permettant au paladin d'apercevoir deux formes ailées fondre sur ses hommes avec rapidité, étirant leurs ailes au dernier moment afin de ne point s'écraser sur le sol, et ouvrant grand la gueule pour cracher un panache de flammes sur les soldats et chevaliers, les brûlant vifs.
Le paladin voulait crier, mais sa gorge tranchée l'en empêchait. Le flot de sang en échappant ne tarda pas à le noyer littéralement, et son front toucha la boue, le paladin poussant son dernier râle, à défaut de souffle.
Ce cauchemar l'avait secoué. Il était encore retourné, et la nausée le guettait.
Ne souhaitant paraitre faible devant la troupe, il bomba le torse et s'enquit d'enfiler son armure.
Cet exercice méthodique plaisait au paladin, cet agencement de lannières de cuir, de plates lui permettait de faire le vide, ne plus penser à rien si ce n'est serrer correctement telle sangle, disposer de bonne manière telle jambière.
Une fois sa sérénité toute relative retrouvée -il restait le chef d'une troupe à moitié encerclée au milieu d'un marais nauséabond-, il partit rejoindre les autres, cherchant néanmoins des yeux, et ce en premier lieu, Fanélia.
Il y avait du mouvement du côté de la Horde.
Des heurts faisaient leurs apparitions, au fil des jours toujours plus nombreux passés dans le coeur de ce marais.
Les nerfs commençaient à craquer, et c'était tout à fait normal.
Se trouver à l'écart du camp quelques instants avait ça d'apaisant qu'on ne pouvait entendre les plaintes des uns, les disputes des autres, leurs ronflements, leurs ventres poussant leurs lots de borborygmes, etc.
Prenant le temps de faire le vide dans ses pensées, Idrid s'adossa à un arbre.
Un craquement retentit non loin, et au moment même où le paladin tourna la tête en direction de ce bruit, une lame acérée, enduite d'un sombre poison vint lui trancher la gorge.
Tombant aussitôt au sol, Idrid percuta ce dernier dans un bruit sourd, la tête et ainsi ses yeux tournés avec "chance" en direction du campement tout proche, permettant au paladin d'apercevoir deux formes ailées fondre sur ses hommes avec rapidité, étirant leurs ailes au dernier moment afin de ne point s'écraser sur le sol, et ouvrant grand la gueule pour cracher un panache de flammes sur les soldats et chevaliers, les brûlant vifs.
Le paladin voulait crier, mais sa gorge tranchée l'en empêchait. Le flot de sang en échappant ne tarda pas à le noyer littéralement, et son front toucha la boue, le paladin poussant son dernier râle, à défaut de souffle.
***
Il trempa ses mains dans une vasque d'eau -dont la propreté pouvait sans nul doute laisser à désirer-, avant de se frotter énergiquement le visage; retrouvant l'esprit à peu près clair.Ce cauchemar l'avait secoué. Il était encore retourné, et la nausée le guettait.
Ne souhaitant paraitre faible devant la troupe, il bomba le torse et s'enquit d'enfiler son armure.
Cet exercice méthodique plaisait au paladin, cet agencement de lannières de cuir, de plates lui permettait de faire le vide, ne plus penser à rien si ce n'est serrer correctement telle sangle, disposer de bonne manière telle jambière.
Une fois sa sérénité toute relative retrouvée -il restait le chef d'une troupe à moitié encerclée au milieu d'un marais nauséabond-, il partit rejoindre les autres, cherchant néanmoins des yeux, et ce en premier lieu, Fanélia.
Il y avait du mouvement du côté de la Horde.
Idrid
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Le petit campement avait été aménagé plus à l’ouest, entre les rives du marais d’Aprefange, marais qui portait bien son nom tellement la puanteur portait aux narines et remontait au cerveau. Le Chevalier Armand Polminhac, Lieutenant-Colonel des Armées du Roy, venu par bateau depuis la terre de l’Est, avait mis sa tenue officielle, éclatante, afin de passer sans encombres les différents barrages et barricades qui ne manqueraient pas, il le savait, de lui être opposés dans cette région en guerre.
Pourtant sa mission n’avait rien d‘officiel, tout juste professionnelle, même si la raison véritable en était bien personnelle. Armand Polminhac, et son ami le Capitaine Matthew Copeland entraîné à sa suite, venaient pour préparer un entretien entre les Seigneurs Cathules, le Sénéchal Idrid et sa Dame Fanélia, seigneurs de Theramore, et Laurelinn Hellenlich, récemment nommée Capitaine de la Garde d’Hurlevent, qui lui en avait fait la demande.
En marchant au pas sur la terre humide et lourde du marais, louvoyant entre les cadavres d’orcs et de taurens qui jonchaient la route, Armand repensait à toutes ces années sans elle, Laurelinn, son épouse, sa femme, sa moitié. Que de temps passé loin d’elle, que de combats, de réunions, de guerres pour l’oublier. Il se pensait immunisé contre les piques douloureuses de l’amour et l’avait recontactée dans un but qu’il voulait croire uniquement professionnel. Mais la revoir, toujours aussi belle, et flamboyante, l’avait ramené plus de dix ans en arrière, comme si le temps avait été suspendu, et il se sentait prêt à l’aimer de nouveau, pour peu qu’elle en montre le désir.
Le Lieutenant Colonel Polminhac secoua la tête en entendant des cris plus loin sur la route. Il s’égarait, il devait se reprendre, voilà justement ce qu’il craignait avant de la revoir, perdre son sang froid et oublier les devoirs de sa charge. Il se redressa sur son cheval, jeta un regard sur Matthew qui l’observait en silence, sans doute conscient de ce qui l’animait, et talonna son cheval pour atteindre le campement.
Sur place, des femmes et des hommes épuisés, à cran, s’activant pour tromper l’ennui et peut-être la peur. Il était question de soins, d’hygiène et le Sénéchal Cathules semblait devoir calmer ses hommes qui s’échauffaient pour des broutilles. Armand l’observait tandis qu’il s’arrangeait du rendez-vous avec sa Dame, une splendide rousse dont la vue le troubla, des images d’un autre temps l’assaillant de nouveau. Voir le Sénéchal si présent, attentif et presque paternel avec ses hommes le toucha, lui rappelant ses propres combats sur le front du Nord, lorsqu’il fallait, de quelques mots, redonner courage et force à ceux qui risquaient de mourir dans l’heure. Il en éprouva quelques regrets, et une admiration toute professionnelle. Voilà un homme digne de son rang qu’il fallait peut-être aider, si cela était possible.
En rentrant le lendemain sur Hurlevent, le Lieutenant-Colonel avait deux messages à faire passer. L’un personnel, à son épouse, afin qu’elle prenne ses dispositions pour aller à la rencontre des Sénéchaux, en Theramore, si telle était toujours sa volonté, et l’autre, bien plus officiel, au Roy, afin de lui faire part des difficultés des troupes de Kalimdor et peut-être réussir à le convaincre de leur porter aides diverses, vivres, armes, hommes de troupes. Le Roy Varian Vrynn devait savoir que, de l’autre côté de la mer, des braves se battaient sans relâche contre la Horde.
Pourtant sa mission n’avait rien d‘officiel, tout juste professionnelle, même si la raison véritable en était bien personnelle. Armand Polminhac, et son ami le Capitaine Matthew Copeland entraîné à sa suite, venaient pour préparer un entretien entre les Seigneurs Cathules, le Sénéchal Idrid et sa Dame Fanélia, seigneurs de Theramore, et Laurelinn Hellenlich, récemment nommée Capitaine de la Garde d’Hurlevent, qui lui en avait fait la demande.
En marchant au pas sur la terre humide et lourde du marais, louvoyant entre les cadavres d’orcs et de taurens qui jonchaient la route, Armand repensait à toutes ces années sans elle, Laurelinn, son épouse, sa femme, sa moitié. Que de temps passé loin d’elle, que de combats, de réunions, de guerres pour l’oublier. Il se pensait immunisé contre les piques douloureuses de l’amour et l’avait recontactée dans un but qu’il voulait croire uniquement professionnel. Mais la revoir, toujours aussi belle, et flamboyante, l’avait ramené plus de dix ans en arrière, comme si le temps avait été suspendu, et il se sentait prêt à l’aimer de nouveau, pour peu qu’elle en montre le désir.
Le Lieutenant Colonel Polminhac secoua la tête en entendant des cris plus loin sur la route. Il s’égarait, il devait se reprendre, voilà justement ce qu’il craignait avant de la revoir, perdre son sang froid et oublier les devoirs de sa charge. Il se redressa sur son cheval, jeta un regard sur Matthew qui l’observait en silence, sans doute conscient de ce qui l’animait, et talonna son cheval pour atteindre le campement.
Sur place, des femmes et des hommes épuisés, à cran, s’activant pour tromper l’ennui et peut-être la peur. Il était question de soins, d’hygiène et le Sénéchal Cathules semblait devoir calmer ses hommes qui s’échauffaient pour des broutilles. Armand l’observait tandis qu’il s’arrangeait du rendez-vous avec sa Dame, une splendide rousse dont la vue le troubla, des images d’un autre temps l’assaillant de nouveau. Voir le Sénéchal si présent, attentif et presque paternel avec ses hommes le toucha, lui rappelant ses propres combats sur le front du Nord, lorsqu’il fallait, de quelques mots, redonner courage et force à ceux qui risquaient de mourir dans l’heure. Il en éprouva quelques regrets, et une admiration toute professionnelle. Voilà un homme digne de son rang qu’il fallait peut-être aider, si cela était possible.
En rentrant le lendemain sur Hurlevent, le Lieutenant-Colonel avait deux messages à faire passer. L’un personnel, à son épouse, afin qu’elle prenne ses dispositions pour aller à la rencontre des Sénéchaux, en Theramore, si telle était toujours sa volonté, et l’autre, bien plus officiel, au Roy, afin de lui faire part des difficultés des troupes de Kalimdor et peut-être réussir à le convaincre de leur porter aides diverses, vivres, armes, hommes de troupes. Le Roy Varian Vrynn devait savoir que, de l’autre côté de la mer, des braves se battaient sans relâche contre la Horde.
Armand Polminhac
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Cette fois-ci, ils en avaient fait une affaire personnelle.
Savoir que même leur retraite de Tranchecolline n'était pas à l'abri des attaques avec quelque chose de profondément dérangeant. Que les humains puissent s'aventurer aussi loin - sous le nez des Maestria. Chez eux. - la perturbait au plus haut point. Pas qu'elle se soit jamais permis un réel relâchement, même au village. Mais tout de même... ils n'auraient pas dû pouvoir attaquer ici. Pas si loin, pas chez elle.
Il y avait une différence, réalisait Marà, entre participer à une guerre et être en guerre. Elle était en train de franchir ce pas.
Mais plus encore que le lieu de l'attaque, c'était leur manière d'agir qui la mettait dans une rage noire. La forge de Tranchecolline n'était plus que ruines fumantes, et la nouvelle était tombée un peu plus tôt dans la soirée : Vanak, l'un des forgerons, avait succombé à ses brûlures. Presque un soulagement : La bombe avait explosé pratiquement sur lui, et vu son état, il aurait été plus généreux de l'achever immédiatement.
Après tout ce temps passé à les combattre, elle n'en revenait toujours pas qu'ils aient pu s'en prendre à un bâtiment civil. Cathules avait beau avoir lancé des assassins à ses trousses, le reste de ses actions avait toujours eu un coté chevaleresque. Paladin. Au point de lui faire douter du jugement qu'elle avait porté sur son ennemi.
Une erreur de sa part. Faiblesse.
Elle se revit devant le Grand Seigneur de Guerre Kharn, expliquer stoïquement qu'elle et ses hommes quitteraient immédiatement le front si des civils de l'Alliance étaient délibérément attaqués, et eut un sourire sans joie. De toute évidence, les Assermentés ne s'embarrassaient pas de tels scrupules. Sans doute ne considéraient-ils leurs ennemis que comme des animaux, sans faire la moindre différence entre les soldat et les habitants. Elle se demanda s'ils se rendaient compte à quel point ils étaient proche des réprouvés sur ce point.
Il y avait eu pas moins de quatre orcs à la forge ce soir-là. Une chance qu'un seul d'entre eut ait été tué. Les autres n'avaient que des brulures légères, pour la plupart occasionnées alors qu'ils essayaient d'éteindre l'incendie et de sauver une partie de leur matériel.
Plusieurs grunts en patrouille étaient tombés sous les coups des humains, mais c'était la mort du forgeron, du civil, qui la touchait plus que le reste. Elle ressentait, réalisa-t-elle, la même indignation que celle qu'elle avait éprouvé en voyant le Fléau marcher sur Quel'Thalas. L'ennemi était aux portes. Il forçait l'entrée.
Shindu fallah na, Sin'dorei
Exactement la différence entre participer à une guerre, et être en guerre.
Savoir que même leur retraite de Tranchecolline n'était pas à l'abri des attaques avec quelque chose de profondément dérangeant. Que les humains puissent s'aventurer aussi loin - sous le nez des Maestria. Chez eux. - la perturbait au plus haut point. Pas qu'elle se soit jamais permis un réel relâchement, même au village. Mais tout de même... ils n'auraient pas dû pouvoir attaquer ici. Pas si loin, pas chez elle.
Il y avait une différence, réalisait Marà, entre participer à une guerre et être en guerre. Elle était en train de franchir ce pas.
Mais plus encore que le lieu de l'attaque, c'était leur manière d'agir qui la mettait dans une rage noire. La forge de Tranchecolline n'était plus que ruines fumantes, et la nouvelle était tombée un peu plus tôt dans la soirée : Vanak, l'un des forgerons, avait succombé à ses brûlures. Presque un soulagement : La bombe avait explosé pratiquement sur lui, et vu son état, il aurait été plus généreux de l'achever immédiatement.
Après tout ce temps passé à les combattre, elle n'en revenait toujours pas qu'ils aient pu s'en prendre à un bâtiment civil. Cathules avait beau avoir lancé des assassins à ses trousses, le reste de ses actions avait toujours eu un coté chevaleresque. Paladin. Au point de lui faire douter du jugement qu'elle avait porté sur son ennemi.
Une erreur de sa part. Faiblesse.
Elle se revit devant le Grand Seigneur de Guerre Kharn, expliquer stoïquement qu'elle et ses hommes quitteraient immédiatement le front si des civils de l'Alliance étaient délibérément attaqués, et eut un sourire sans joie. De toute évidence, les Assermentés ne s'embarrassaient pas de tels scrupules. Sans doute ne considéraient-ils leurs ennemis que comme des animaux, sans faire la moindre différence entre les soldat et les habitants. Elle se demanda s'ils se rendaient compte à quel point ils étaient proche des réprouvés sur ce point.
Il y avait eu pas moins de quatre orcs à la forge ce soir-là. Une chance qu'un seul d'entre eut ait été tué. Les autres n'avaient que des brulures légères, pour la plupart occasionnées alors qu'ils essayaient d'éteindre l'incendie et de sauver une partie de leur matériel.
Plusieurs grunts en patrouille étaient tombés sous les coups des humains, mais c'était la mort du forgeron, du civil, qui la touchait plus que le reste. Elle ressentait, réalisa-t-elle, la même indignation que celle qu'elle avait éprouvé en voyant le Fléau marcher sur Quel'Thalas. L'ennemi était aux portes. Il forçait l'entrée.
Shindu fallah na, Sin'dorei
Exactement la différence entre participer à une guerre, et être en guerre.
Marà
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Ils ont QUOI ?!, s'écria le Seigneur de Guerre quadragénaire.
Varkh fulminait, hurlant des jurons à répétition. Sans attendre, il prit une des rares plumes présente au Mur-de-Fougères et un vieux parchemin à moitié froissé, et commença à rédiger.
Par les kilts rayés de Grom Hurlenfer lui-même, ILS NOUS PAYERONT CETTE BASSESSE !
Varkh fulminait, hurlant des jurons à répétition. Sans attendre, il prit une des rares plumes présente au Mur-de-Fougères et un vieux parchemin à moitié froissé, et commença à rédiger.
Marà,
J'ai été informé des évènements qui se sont déroulés à Tranchecolline. Je suis en partie responsable de tout ça, j'aurais dû le sentir venir. Je suppose que vous n'avez pas vraiment eu le temps d'activer notre système d'appel. La prochaine fois, les Noirsangs répondront à l'appel.
Qu'ils viennent si loin dans nos terres pour attaquer nos civils ne fera qu'attiser le feu qu'ils ont eux-même allumé. Nous les consumerons, tous. Leurs crimes ne resteront pas impunis.
Varkh, le Cherche-Guerre,
Chef du Clan Noirsang.
Par les kilts rayés de Grom Hurlenfer lui-même, ILS NOUS PAYERONT CETTE BASSESSE !
Varkh le Cherche-Guerre- Personnages Joués : Mmh ? Grr.
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
C'est avec beaucoup de soin que Zal'Nash écrivit en cette journée morose, une lettre adressée a son frère Stalek, situé a Tranchecolline, dans les rangs de l'académie. Sur le morceau de parchemin usé, on pourra lire le texte suivant, marqué d'un style insoupçonné chez un troll.
Zal'Nash à Stalek
A Tranchecolline
Stalek,
J'espère que ta récente intégration au sein de l'académie se passe au mieux - ces elfes ont beau être des elfes, ils n'en sont pas moins de réels combattants - et que tu as réussi a te trouver une place parmi ces mercenaires ô combien nécessaire dans notre grande guerre. J'ai appris récemment que Tranchecolline avait subit un assaut de la part des assermentés, et bien que je ne doute pas un instant en tes talents de magi, je doit t'avouer que c'est le coeur serré que je me suis informé a ton sujet. Apparemment tu va bien. De notre côté, la guerre suit son cour...Je ne compte plus les jours dans ce marais putrides, ni ne sent ses odieuses exhalaisons et autre miasme fétide. Cependant, je pense avoir considérablement progressé quand a ce qui est du combat en terrain difficile; nous autre troll avons beau être parmi les plus féroces de cet univers, notre nature n'en est pas moins perfectible. Aussi puis-je me vanter de quelque récentes évolution dans ma technique de combat; j'ai déjà hâte de te montrer certain de ces mouvements, mon cher frère.
Pour ce qui est de cette attaque du serment...Il semblerait - et de nombreux le chuchote a tout bout de champs - que Cathules s'en soit pris, non seulement a des soldats de la horde, mais aussi a des bâtiments civils et quelques citoyens...Varkh remet en question la cause des assermentés...Sont ils là pour la guerre, ou pour leur Roy ? J'avoue ne savoir me décider, faute de preuves ni de faits concrets. Je t'ai toujours connu esprit exacerbé et oreille avisé - vu que tu es sans doute le seul de la famille a savoir garder la tête froide dans de telle situation - et aussi aurais-je besoin de ton jugement, en ces heures où la guerre semble prendre un tournant inattendu. Doit on nous rabaisser a la barbarie de leur système et leur faire payer chaque perte ? Ou doit on persévérer avec un honneur infaillible ? Je suis dans le doute mon frère, et ton aide, plus que jamais, ne saurait être de trop pour me rediriger sur le droit chemin, alors que déjà l'on entend résonner au loin, le lourd tintement du glas, qui pour chacun de nous sonne sinistrement.
Ton frère, Zal'Nash
Dernière édition par Zal'Nash/Jinzüa le Ven 16 Déc 2011, 16:01, édité 3 fois
Zal'Nash/Jinzüa
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Il se tenait là, droit et fier, face à des dizaines de régiments. Il contemplait une dernière fois les portes d’Orgrimmar, celles qu’en cinq ans lui et ses troupes n’auront eu l’occasion de voir que de très rares fois, qu’on aurait pu compter sur les doigts d’une main. Il n’avait jamais vraiment été familier à cette capitale, et nous non plus : aussi loin qu’on puisse s’en souvenir, nous n’avions fait que guerroyer, défendre des peuples que l’on ne côtoyait jamais en dehors des batailles.
Pourtant, ce soir, je ressens une immense fierté dans nos cœurs, mais plus important encore, nous, ses soldats, pouvons sentir la sienne.
Pour la plupart des gens qui avaient entendu parler de lui, il n’était qu’un orc promu trop tôt à son rang. Qu’un bambin à qui on a donné un hochet bien trop gros. Mais nous, nous pouvions voir au-delà des apparences. Nous savions qui il était. Ce qui l’avait amené là où il est aujourd’hui.
Pour certains, c’était un guerrier. Pour d’autres, un héros. Il incarnait tout ce qu’on recherche auprès de ceux de son rang : honneur, fierté, force et bravoure. Stratège accompli, il ne pliait jamais, ne montrait aucune faiblesse. Contrairement à la plupart des orcs d'aujourd'hui, il se moquait de la race ou du rang d'un individu. Seuls ses actes comptent. D’un mot, il pouvait rallier des soldats à sa cause. D’un geste, les lancer à l’assaut. D’un hurlement, nous donner la force de nous battre, de ne jamais fléchir.
D’aussi loin que je m’en souvienne, je l’ai toujours suivi. A la création d’Orgrimmar, il était déjà là. Un grunt comme les autres, mais avec ce petit quelquechose qui fait de vous plus qu’une recrue lambda. Moi, j’étais son supérieur. En grade comme en âge, d’ailleurs. Il n’était qu’un gamin de dix-huit, à l’époque. Ceux qu’on nomme bêtement les « Sans-expériences », pour les dissocier des vétérans.
Aujourd’hui, c’est un vétéran. Son ascension fulgurante, il ne la doit à personne d’autre qu’à lui-même, à ses victoires miraculeuses, bâties sur des stratégies qui échappent encore aux cerveaux de notre époque, au charisme qu’il dégage ou au respect qu'il inspire.
Il n’est pas qu’un simple orc, il est un symbole, un rempart. Il envoie un message permanent aux ennemis de la Horde : « La Horde ne pliera jamais. »
Je me nomme Ghrak, sous-officier du cinquième régiment, sous les ordres du Grand Seigneur de Guerre Kharn, et je le suivrais jusque dans la mort. Pour la Horde.
- Extrait de « Mes mémoires », griffonné sur un parchemin froissé par Ghrak Brise-les-Os.
[HRP]
Introduction au nouveau PNJ majeur de la campagne des « Tarides s'embrasent », le Grand Seigneur de Guerre Kharn, Naz'Kharn de son nom complet.
Pourtant, ce soir, je ressens une immense fierté dans nos cœurs, mais plus important encore, nous, ses soldats, pouvons sentir la sienne.
Pour la plupart des gens qui avaient entendu parler de lui, il n’était qu’un orc promu trop tôt à son rang. Qu’un bambin à qui on a donné un hochet bien trop gros. Mais nous, nous pouvions voir au-delà des apparences. Nous savions qui il était. Ce qui l’avait amené là où il est aujourd’hui.
Pour certains, c’était un guerrier. Pour d’autres, un héros. Il incarnait tout ce qu’on recherche auprès de ceux de son rang : honneur, fierté, force et bravoure. Stratège accompli, il ne pliait jamais, ne montrait aucune faiblesse. Contrairement à la plupart des orcs d'aujourd'hui, il se moquait de la race ou du rang d'un individu. Seuls ses actes comptent. D’un mot, il pouvait rallier des soldats à sa cause. D’un geste, les lancer à l’assaut. D’un hurlement, nous donner la force de nous battre, de ne jamais fléchir.
D’aussi loin que je m’en souvienne, je l’ai toujours suivi. A la création d’Orgrimmar, il était déjà là. Un grunt comme les autres, mais avec ce petit quelquechose qui fait de vous plus qu’une recrue lambda. Moi, j’étais son supérieur. En grade comme en âge, d’ailleurs. Il n’était qu’un gamin de dix-huit, à l’époque. Ceux qu’on nomme bêtement les « Sans-expériences », pour les dissocier des vétérans.
Aujourd’hui, c’est un vétéran. Son ascension fulgurante, il ne la doit à personne d’autre qu’à lui-même, à ses victoires miraculeuses, bâties sur des stratégies qui échappent encore aux cerveaux de notre époque, au charisme qu’il dégage ou au respect qu'il inspire.
Il n’est pas qu’un simple orc, il est un symbole, un rempart. Il envoie un message permanent aux ennemis de la Horde : « La Horde ne pliera jamais. »
Je me nomme Ghrak, sous-officier du cinquième régiment, sous les ordres du Grand Seigneur de Guerre Kharn, et je le suivrais jusque dans la mort. Pour la Horde.
- Extrait de « Mes mémoires », griffonné sur un parchemin froissé par Ghrak Brise-les-Os.
[HRP]
Introduction au nouveau PNJ majeur de la campagne des « Tarides s'embrasent », le Grand Seigneur de Guerre Kharn, Naz'Kharn de son nom complet.
Varkh le Cherche-Guerre- Personnages Joués : Mmh ? Grr.
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
L'irruption du lieutenant Miller avait réuni les officiers assermentés à Theramore, mais aussi les Kaldoreis du Croissant d'Elune. Il remettait de sombres nouvelles des fronts engagés aux alentours.
-"Le Grand Seigneur de Guerre Kharn est potentiellement celui qui dirige les troupes désormais. Il a été reconnu pour son génie militaire pendant la bataille au Norfendre."
Bleryn regardait le lieutenant la mâchoire serrée, tandis que Fanélia s'exclamait en abattant ses poings sur la table. Miller déployait la carte, et annonçait les échos de ces deux derniers jours. La capitaine Kaldorei Ceinwyn Lunargent, en visite avec les siens à Theramore suite à la proposition d'Eyaell de former les troupes aux premiers soins, avait été dépêchée en urgence, même à une heure tardive de la nuit. Ils se révélaient être à présent leurs alliés et ils se devaient d'être avisés des positions de la Horde. Idrid apparut quelques instants plus tard dans la tour des Assermentés où se constituait l'assemblée, réunie à la hâte.
-" On rapporte sur le front nord ouest du marécage, que les chars ont été sabotés, et pire encore...Fort Guet-du-Nord est perdu. Nous n'avons que très peu de nouvelles d'eux, et elles ne sont pas réjouissantes."
-"Mais il faudrait une armée de plusieurs centaines d'orcs pour ça!" s'exclama Fanélia, à bout de nerfs.
-" Un millier, ou peut être deux. Ils emploient la désinformation, en attaquant un point puis un autre à la fois, voulant nous diviser."
L'heure n'était plus aux petites escarmouches, un bataillon entier de la Horde était en train de se constituer, se diluant dans les marécages ou les Tarides du sud. Les Kaldoreis proposèrent leur aide immédiatement, et Ceinwyn s'en alla prévenir la nuit durant, les officiers à Pennelune en empruntant les voies aériennes. Les autres alliés seraient surement à prévenir d'ici les prochains jours...Même si l'Alliance avait encore du temps devant elle, il ne fallait pas sous estimer l'ennemi.
Theramore devait être la cible, ou du moins ses routes et ses ressources.
Pensés...
"Couper Theramore du reste de Kalimdor doit constituer un enjeu de taille, isoler la cité et l'affaiblir, nous forcer à vivre en autarcie. Peut-être n'oseraient-ils pas attaquer de front les murailles de la ville après tout? Peut-être veulent ils maintenir un siège et nous encercler? Peut-être sont ils suicidaires et envoient leurs troupes à l'abattoir...ou alors n'est-ce là que pour nous intimider et nous forcer à nous cloitrer, afin d'attaquer une position opposée?
Il nous reste les mers et les airs pour nous mouvoir et quérir toute aide possible. Mais...même les vents seront difficile à surveiller et à sécuriser...Elle rôde encore, et semble en proie à la lypémanie.
Que faire...? Inquiéter la population et s'évertuer à gérer la possible panique? Jaina Portvaillant et son grand Conseil régentent la ville: sont-ils devenus fous au point de se dresser devant eux? Ou est-ce là que les prémices d'une guerre plus sanglante à venir?"
Austrivage....Austrivage....
Fanélia secoua la tête, alors que le lieutenant Miller répétait que ceci devait rester sous confidence et que les sénéchaux devaient quérir l'Etat Major des armées pour les influencer à révéler à la population l'arrivée d'une armée orque. Idrid en était persuadé, les habitants étaient déjà conscients des menaces, mais peut-être ne voulait-il pas revivre l'horreur d'Austrivage. Quitte à ce que le peuple soit prévenu et cède à l'affolement, les assermentés devaient les protéger et les servir, tel en était leur Serment.
Idrid et Fanélia parlementèrent toute la nuit avec l'Etat Major des armées de Theramore. A l'aube naissante ils rentrèrent chez eux, le regard cerné. Mais il était impossible pour Fanélia de trouver le repos, elle s'y refusait presque. La rousse chavirait sans cesse d'un côté puis de l'autre dans ses draps, se demandant si Idrid était lui aussi sujet aux réflexions.
Ce n'est que lorsque l'astre du jour était déjà hissé, que la sénéchale s'habilla à la hâte d'une simple robe blanche et de son châle (châle si précieux à ses yeux) et qu'elle se dirigea vers le laboratoire. Elle poussa doucement la porte et fixa d'un oeil livide, les potions et fioles disséminées sur les établis. L'humaine se laissa choir sur une chaise grinçante, en plein désarroi. Déjà depuis quelques jours elle avait le moral au plus bas, lié à une suite d'événements tragiques et douloureux, notamment la mort de Lossea, les attaques incessantes et rapprochées d'Agham et les nouvelles qu'apportaient Eriane à son retour. Même si Idrid la soutenait à chaque instant, elle s'enlisait au fin fond de ses peurs et de ses souvenirs. L'angoisse de ces derniers jours avait atteint son paroxysme. Elle éclata en sanglot, se prenant le visage entre les mains encore très légèrement rosies par les brûlures. Elle se leva, avec une étrange difficulté, et balaya les fioles d'un revers de main, d'une rage ou d'une folie passagère.
Les éclats du cristal au sol la sortirent subitement de sa hargne, elle écarquilla ses yeux rougis par les larmes, et comme prise de terreur sur son propre état, elle s'appuya contre un mur, et se laissa glisser à terre. Elle caressa son châle de sa joue, puis le serra d'une poigne sans retenue, ramenant ses genoux à elle.
"Quelle lâcheté de me laisser aller à la torpeur, alors qu'il se force à se tenir droit et fier...Je ne suis qu'une lâche d'être aussi fragile que ce cristal."
Puis elle s'endormit ainsi, parmi des miroitements d'éclats de fiole. Mais quelques heures tournèrent. Elle se réveilla endolorie et resta cloitrée dans le laboratoire pour la journée, ne voulant ouvrir ou se confier à personne.
-"Le Grand Seigneur de Guerre Kharn est potentiellement celui qui dirige les troupes désormais. Il a été reconnu pour son génie militaire pendant la bataille au Norfendre."
Bleryn regardait le lieutenant la mâchoire serrée, tandis que Fanélia s'exclamait en abattant ses poings sur la table. Miller déployait la carte, et annonçait les échos de ces deux derniers jours. La capitaine Kaldorei Ceinwyn Lunargent, en visite avec les siens à Theramore suite à la proposition d'Eyaell de former les troupes aux premiers soins, avait été dépêchée en urgence, même à une heure tardive de la nuit. Ils se révélaient être à présent leurs alliés et ils se devaient d'être avisés des positions de la Horde. Idrid apparut quelques instants plus tard dans la tour des Assermentés où se constituait l'assemblée, réunie à la hâte.
-" On rapporte sur le front nord ouest du marécage, que les chars ont été sabotés, et pire encore...Fort Guet-du-Nord est perdu. Nous n'avons que très peu de nouvelles d'eux, et elles ne sont pas réjouissantes."
-"Mais il faudrait une armée de plusieurs centaines d'orcs pour ça!" s'exclama Fanélia, à bout de nerfs.
-" Un millier, ou peut être deux. Ils emploient la désinformation, en attaquant un point puis un autre à la fois, voulant nous diviser."
L'heure n'était plus aux petites escarmouches, un bataillon entier de la Horde était en train de se constituer, se diluant dans les marécages ou les Tarides du sud. Les Kaldoreis proposèrent leur aide immédiatement, et Ceinwyn s'en alla prévenir la nuit durant, les officiers à Pennelune en empruntant les voies aériennes. Les autres alliés seraient surement à prévenir d'ici les prochains jours...Même si l'Alliance avait encore du temps devant elle, il ne fallait pas sous estimer l'ennemi.
Theramore devait être la cible, ou du moins ses routes et ses ressources.
Pensés...
"Couper Theramore du reste de Kalimdor doit constituer un enjeu de taille, isoler la cité et l'affaiblir, nous forcer à vivre en autarcie. Peut-être n'oseraient-ils pas attaquer de front les murailles de la ville après tout? Peut-être veulent ils maintenir un siège et nous encercler? Peut-être sont ils suicidaires et envoient leurs troupes à l'abattoir...ou alors n'est-ce là que pour nous intimider et nous forcer à nous cloitrer, afin d'attaquer une position opposée?
Il nous reste les mers et les airs pour nous mouvoir et quérir toute aide possible. Mais...même les vents seront difficile à surveiller et à sécuriser...Elle rôde encore, et semble en proie à la lypémanie.
Que faire...? Inquiéter la population et s'évertuer à gérer la possible panique? Jaina Portvaillant et son grand Conseil régentent la ville: sont-ils devenus fous au point de se dresser devant eux? Ou est-ce là que les prémices d'une guerre plus sanglante à venir?"
Austrivage....Austrivage....
Fanélia secoua la tête, alors que le lieutenant Miller répétait que ceci devait rester sous confidence et que les sénéchaux devaient quérir l'Etat Major des armées pour les influencer à révéler à la population l'arrivée d'une armée orque. Idrid en était persuadé, les habitants étaient déjà conscients des menaces, mais peut-être ne voulait-il pas revivre l'horreur d'Austrivage. Quitte à ce que le peuple soit prévenu et cède à l'affolement, les assermentés devaient les protéger et les servir, tel en était leur Serment.
Idrid et Fanélia parlementèrent toute la nuit avec l'Etat Major des armées de Theramore. A l'aube naissante ils rentrèrent chez eux, le regard cerné. Mais il était impossible pour Fanélia de trouver le repos, elle s'y refusait presque. La rousse chavirait sans cesse d'un côté puis de l'autre dans ses draps, se demandant si Idrid était lui aussi sujet aux réflexions.
Ce n'est que lorsque l'astre du jour était déjà hissé, que la sénéchale s'habilla à la hâte d'une simple robe blanche et de son châle (châle si précieux à ses yeux) et qu'elle se dirigea vers le laboratoire. Elle poussa doucement la porte et fixa d'un oeil livide, les potions et fioles disséminées sur les établis. L'humaine se laissa choir sur une chaise grinçante, en plein désarroi. Déjà depuis quelques jours elle avait le moral au plus bas, lié à une suite d'événements tragiques et douloureux, notamment la mort de Lossea, les attaques incessantes et rapprochées d'Agham et les nouvelles qu'apportaient Eriane à son retour. Même si Idrid la soutenait à chaque instant, elle s'enlisait au fin fond de ses peurs et de ses souvenirs. L'angoisse de ces derniers jours avait atteint son paroxysme. Elle éclata en sanglot, se prenant le visage entre les mains encore très légèrement rosies par les brûlures. Elle se leva, avec une étrange difficulté, et balaya les fioles d'un revers de main, d'une rage ou d'une folie passagère.
Les éclats du cristal au sol la sortirent subitement de sa hargne, elle écarquilla ses yeux rougis par les larmes, et comme prise de terreur sur son propre état, elle s'appuya contre un mur, et se laissa glisser à terre. Elle caressa son châle de sa joue, puis le serra d'une poigne sans retenue, ramenant ses genoux à elle.
"Quelle lâcheté de me laisser aller à la torpeur, alors qu'il se force à se tenir droit et fier...Je ne suis qu'une lâche d'être aussi fragile que ce cristal."
Puis elle s'endormit ainsi, parmi des miroitements d'éclats de fiole. Mais quelques heures tournèrent. Elle se réveilla endolorie et resta cloitrée dans le laboratoire pour la journée, ne voulant ouvrir ou se confier à personne.
Fanélia/Nean- Personnages Joués : Fanélia, Nean, Laclef
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
La nuit avait été longue, très longue même.
La sombre nouvelle d'une poussée de la Horde vers l'Est avait été accueillie avec stupeur, et même un brin de fébrilité vite chassé, tandis que les officiers humains et elfes étaient réunis dans la tour de garde Sud.
Des ordres avaient été donnés, et ce rapidement.
La seule et unique chose qui comptait pour le moment, était l'information. Sans cette dernière, inutile de prévoir quoi que ce soit. Du moins était-ce là l'opinion d'Idrid, et chacun s'y était rangé sans rechigner.
Les membres du Bouclier Veilleur avait reçu l'ordre de partir en quête de nouvelles, aux quatre coins des régions environnantes, afin de localiser l'ennemi, et les possibles alliés pris en tenaille.
Les Cathules partis vers le Donjon à la minuit passée, c'était sans doute aucun pour une affaire d'importance, officiers grisonnants et autres pauvres bougres réveillés au coeur même de la nuit convergeant tous vers l'imposante citadelle de pierre.
La réunion d'Etat Major avait trainé jusqu'au petit matin, Idrid et Fanélia rentrant chez eux dans un état de grande fatigue, physique comme psychique.
Idrid parvint néanmoins à trouver le sommeil, la tension accumulée durant toute la durée de la réunion avec les grands pontes était retombée comme un soufflé trop vite sorti du four.
Le sommeil -nul doute qu'il ne fut pas calme et serein- vint entourer Idrid, et le berça amèrement ainsi jusqu'à la midi.
A son réveil, le paladin s'enquit de Fanélia, la cherchant un peu partout en ville, glissant des ordres brefs et précis à ceux qu'il avait pu croiser sur son chemin, ne manquant pas de leur demander si Dame Cathules était passée par là tantôt.
Idrid prit certains moments pour observer les civils affairés à leurs occupations innocentes, ou encore les gardes en patrouille assurant la sécurité de la majestueuse cité.
Pour le moment, l'heure n'était pas aux discours grandiloquents sur une future bataille d'envergure à venir. Non, il valait mieux préparer le terrain, afin d'avoir toutes les cartes en main le moment venu.
La précipitation est ce qui peut arriver de pire, tant cette dernière peut être la sinistre cause de nombreux trépas parmi les rangs des Alliés.
Il fallait agir avec calme, sagesse, et prudence, tout en parant à toute extrémité.
C'est ainsi qu'Idrid comptait mener les préparatifs des combats à venir, nul doute qu'ils seraient âpres, rudes, sanglants, et à mort.
Mais après tout, Idrid, son épouse, et les siens étaient là pour ça.
En attendant, le paladin était à la recherche d'une rouquine qui, à son grand regret, semblait se cacher dans la cité.
La sombre nouvelle d'une poussée de la Horde vers l'Est avait été accueillie avec stupeur, et même un brin de fébrilité vite chassé, tandis que les officiers humains et elfes étaient réunis dans la tour de garde Sud.
Des ordres avaient été donnés, et ce rapidement.
La seule et unique chose qui comptait pour le moment, était l'information. Sans cette dernière, inutile de prévoir quoi que ce soit. Du moins était-ce là l'opinion d'Idrid, et chacun s'y était rangé sans rechigner.
Les membres du Bouclier Veilleur avait reçu l'ordre de partir en quête de nouvelles, aux quatre coins des régions environnantes, afin de localiser l'ennemi, et les possibles alliés pris en tenaille.
Les Cathules partis vers le Donjon à la minuit passée, c'était sans doute aucun pour une affaire d'importance, officiers grisonnants et autres pauvres bougres réveillés au coeur même de la nuit convergeant tous vers l'imposante citadelle de pierre.
La réunion d'Etat Major avait trainé jusqu'au petit matin, Idrid et Fanélia rentrant chez eux dans un état de grande fatigue, physique comme psychique.
Idrid parvint néanmoins à trouver le sommeil, la tension accumulée durant toute la durée de la réunion avec les grands pontes était retombée comme un soufflé trop vite sorti du four.
Le sommeil -nul doute qu'il ne fut pas calme et serein- vint entourer Idrid, et le berça amèrement ainsi jusqu'à la midi.
A son réveil, le paladin s'enquit de Fanélia, la cherchant un peu partout en ville, glissant des ordres brefs et précis à ceux qu'il avait pu croiser sur son chemin, ne manquant pas de leur demander si Dame Cathules était passée par là tantôt.
Idrid prit certains moments pour observer les civils affairés à leurs occupations innocentes, ou encore les gardes en patrouille assurant la sécurité de la majestueuse cité.
Pour le moment, l'heure n'était pas aux discours grandiloquents sur une future bataille d'envergure à venir. Non, il valait mieux préparer le terrain, afin d'avoir toutes les cartes en main le moment venu.
La précipitation est ce qui peut arriver de pire, tant cette dernière peut être la sinistre cause de nombreux trépas parmi les rangs des Alliés.
Il fallait agir avec calme, sagesse, et prudence, tout en parant à toute extrémité.
C'est ainsi qu'Idrid comptait mener les préparatifs des combats à venir, nul doute qu'ils seraient âpres, rudes, sanglants, et à mort.
Mais après tout, Idrid, son épouse, et les siens étaient là pour ça.
En attendant, le paladin était à la recherche d'une rouquine qui, à son grand regret, semblait se cacher dans la cité.
Idrid
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Il lui avait fallu du temps pour gagner Féralas afin de rejoindre le Général Shandris Pennelune. La nuit était déjà bien avancée lorsqu'un cavalier parut à Theramore pour annoncer des très mauvaises nouvelles. Les sénéchaux avaient demandés l'aide des Kal'doreis et ils avaient répondus présents. L'idée d'évacuer la cité à Darnassus et Reflet-de-Lune avait été suggéré par le Shando Vivelune. Même si les Chevaliers du Serment ne voulaient pas voir la population s'affoler, et préféraient voir la moitié des hommes qui tiennent encore debout être armés, il ne fallait néanmoins pas négliger cette éventualité.
Arrivée à la frontière des Tarides, elle tira sur les rênes de son Hypogriffe Sud tenant fermement Isuriant qui s'agitait sur la selle, et observa le Shando Vivelune qui avait pris sa forme de corvidée.
" Crôa crôa crôa" Le Shando se tourna vers le Nord et Ceinwyn ne mis pas plus longtemps à comprendre malgré la barrière de la langue.
"Très bien, va à Reflet-de-Lune, je rejoins le Général. Je compte sur toi pour faire ton possible, le Cercle Cénarien ne vois pas toujours les interêts des autres avant le leur."
Elle s'empara de son pendentif d'Elune, celui-ci pouvait permettre aux Kal'doreis de communiquer sur de longues distances grâce au pouvoir d'Elune et au feu-follet qui régnait en son sein.
"Kal'doreis, l'heure est grave les officiers sont enclins à me rejoindre au Bastion de Pennelune de toute urgence. Et je prie les Gardiens et les Mystiques de constituer des patrouilles dans la région l'on m'a annoncé de forts mouvements de troupes dans les terres. Soyez sur vos gardes."
Talonnant de nouveau sa monture vers la terre boisée, elle arriva en fin de nuit à Féralas, les sentinelles réveillèrent le Général Pennelune et Ceinwyn et elle conversèrent jusque tard dans la journée, en attendant le reste des officiers.
Arrivée à la frontière des Tarides, elle tira sur les rênes de son Hypogriffe Sud tenant fermement Isuriant qui s'agitait sur la selle, et observa le Shando Vivelune qui avait pris sa forme de corvidée.
" Crôa crôa crôa" Le Shando se tourna vers le Nord et Ceinwyn ne mis pas plus longtemps à comprendre malgré la barrière de la langue.
"Très bien, va à Reflet-de-Lune, je rejoins le Général. Je compte sur toi pour faire ton possible, le Cercle Cénarien ne vois pas toujours les interêts des autres avant le leur."
Elle s'empara de son pendentif d'Elune, celui-ci pouvait permettre aux Kal'doreis de communiquer sur de longues distances grâce au pouvoir d'Elune et au feu-follet qui régnait en son sein.
"Kal'doreis, l'heure est grave les officiers sont enclins à me rejoindre au Bastion de Pennelune de toute urgence. Et je prie les Gardiens et les Mystiques de constituer des patrouilles dans la région l'on m'a annoncé de forts mouvements de troupes dans les terres. Soyez sur vos gardes."
Talonnant de nouveau sa monture vers la terre boisée, elle arriva en fin de nuit à Féralas, les sentinelles réveillèrent le Général Pennelune et Ceinwyn et elle conversèrent jusque tard dans la journée, en attendant le reste des officiers.
Cëinwÿn Lunargent
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