[A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
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Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
« Je ne suis pas Kael'thas et le reste de mon peuple non plus, on ne l'aurait pas combattu et vaincu sinon. Je vous ai promis de vous remettre au Concordat Argenté et je le ferai, Delhia »
Les mots sortirent calmement de la bouche d'Atia alors qu'elle observait la Quel'dorei assise devant elle. Celle-ci la fixait de ses yeux bleus et jetait des regards inquiets au camp où Taurens et Elfes vivaient ensemble. La Colline du Chasseur avait un drôle d'air depuis quelque mois.
« Nous verrons si vous tenez parole, siffla la haute-elfe prisonnière.
- Vous verrez oui, je n'ai qu'une parole. Jamais je ne ferais de mal à une Thalassienne quelque soit son allégeance, notre peuple a déjà assez souffert, inutile que nous nous déchirions entre frères. Que vous le voulez ou non, nous sommes du même sang et ni nos yeux ni nos tabards ne changeront ça. En attendant, je vous laisse libre de vos mouvements dans le camp. Vous êtes seule dans un camp rempli de taurens et d'elfes de sang, il serait dommage de faire une bêtise qui compromettrait vos chances de revoir le Concordat. »
L'elfe de sang repartit à ses occupation, laissant là la haute-elfe troublée et inquiète. Elle avait été capturé, ou plutôt libéré, de bien étrange manière.
Depuis une semaine, des troupes de la Horde non-identifiées frappaient le Marécage d'Aprefange, harcelant les positions fragiles et les patrouilles dans une guérilla des plus gênante. La seule chose qu'avait sû saisir l'Alliance était que ces attaques étaient dirigées par une elfe blonde et balafrée, difficile de savoir qui d'Atia Silverswell ou de Marà Isilien était derrière, si ce n’était les deux. C’était durant les premières attaque que le destin de Delhia avait été sellé. Une magie avait prit le contrôle de l'elfe et l'avait obligée à frapper ses alliés humains, dans un petit campement du marécage. Ensuite des elfes de sang avait surgi pour incendier le camp et frapper les humains, certains furent laissé blessé mais vivant, pour qu'ils puissent raconter tout ça sans doute. La haute elfe avait été laissée là après leur départ. Bien sûr, elle avait été accusé de trahison et emprisonné une fois des renforts arrivés.
Elle avait appris que plus tard ce soir là, de nombreux points faiblement défendus avaient été frappé simultanément et que depuis, le harcèlement était constant. La guerre s’était déplacé vers le Marécage et si aucun objectif majeur ou même une tour n’était tombé, la pression était une gêne pour les responsables de Theramore. Delhia fut enfermée, suite à sa capture, dans une des tours en attendant son jugement. C'est alors qu’après quelques jours, des elfes de sang, se servant des Totem-sinistre comme diversion, grâce a leur magie probablement, avaient frappé la tour par surprise, tué quelques soldats et pris la prisonnière avant de repartir en évitant la contre-attaque. Les défenseurs étaient restés abasourdis par la fulgurance de l'assaut mais celui ci n'avait causé qu'un petit nombre de pertes, moins de dix soldats. Cela était pourtant suffisant pour inquiéter le capitaine de la tour, surtout que la prisonnière avait disparu.
Et la voilà à présent, sauvée d'une exécution par ceux la même qui l'avait faite accuser. Elle était dubitative et se tenait coite sur son banc, entourée de l'activité débordante d'un camp militaire ennemi qui pourtant ne lui exprimait aucune hostilité. Les regards n’était pas toujours doux et des « traîtresse » sortait parfois de la bouche de quelques elfes de sang mais personne ne s'en prenait à elle. Elle n'allait pas s'en plaindre. Cependant, durant la longue discussion, elle avait compris que l'elfe qui lui avait parlé était la Légat Silverswell, son œil droit était facile à identifier malgré la mèche blonde qui le dissimulait en partie. Une information peut-être pertinente, ou non, elle l'ignorait.
Elle ignorait également ce qu'elle ferait une fois avec le Concordat Argenté. Retourner à Theramore et voir des regards hostiles et suspicieux, rester avec Vereesa et les siens, en vouloir aux elfes de sang de la situation dans laquelle elle avait été mise ou au contraire leur être reconnaissant de l'avoir épargner alors qu'ils avaient éliminé tout les non haut-elfes ? Elle trouvait d’ailleurs étrange cette consigne de la Légat d’épargner les Quel'doreis rencontrés, peut-être était-elle sincère quand elle parlait de fraternité et de son désir de voir s'unir à nouveau les Sin'dorei et les Quel'dorei. Elle soupira, perdue dans ses pensées alors qu'un tauren vint lui proposer calmement avec un sourire aimable de la nourriture.
Les mots sortirent calmement de la bouche d'Atia alors qu'elle observait la Quel'dorei assise devant elle. Celle-ci la fixait de ses yeux bleus et jetait des regards inquiets au camp où Taurens et Elfes vivaient ensemble. La Colline du Chasseur avait un drôle d'air depuis quelque mois.
« Nous verrons si vous tenez parole, siffla la haute-elfe prisonnière.
- Vous verrez oui, je n'ai qu'une parole. Jamais je ne ferais de mal à une Thalassienne quelque soit son allégeance, notre peuple a déjà assez souffert, inutile que nous nous déchirions entre frères. Que vous le voulez ou non, nous sommes du même sang et ni nos yeux ni nos tabards ne changeront ça. En attendant, je vous laisse libre de vos mouvements dans le camp. Vous êtes seule dans un camp rempli de taurens et d'elfes de sang, il serait dommage de faire une bêtise qui compromettrait vos chances de revoir le Concordat. »
L'elfe de sang repartit à ses occupation, laissant là la haute-elfe troublée et inquiète. Elle avait été capturé, ou plutôt libéré, de bien étrange manière.
Depuis une semaine, des troupes de la Horde non-identifiées frappaient le Marécage d'Aprefange, harcelant les positions fragiles et les patrouilles dans une guérilla des plus gênante. La seule chose qu'avait sû saisir l'Alliance était que ces attaques étaient dirigées par une elfe blonde et balafrée, difficile de savoir qui d'Atia Silverswell ou de Marà Isilien était derrière, si ce n’était les deux. C’était durant les premières attaque que le destin de Delhia avait été sellé. Une magie avait prit le contrôle de l'elfe et l'avait obligée à frapper ses alliés humains, dans un petit campement du marécage. Ensuite des elfes de sang avait surgi pour incendier le camp et frapper les humains, certains furent laissé blessé mais vivant, pour qu'ils puissent raconter tout ça sans doute. La haute elfe avait été laissée là après leur départ. Bien sûr, elle avait été accusé de trahison et emprisonné une fois des renforts arrivés.
Elle avait appris que plus tard ce soir là, de nombreux points faiblement défendus avaient été frappé simultanément et que depuis, le harcèlement était constant. La guerre s’était déplacé vers le Marécage et si aucun objectif majeur ou même une tour n’était tombé, la pression était une gêne pour les responsables de Theramore. Delhia fut enfermée, suite à sa capture, dans une des tours en attendant son jugement. C'est alors qu’après quelques jours, des elfes de sang, se servant des Totem-sinistre comme diversion, grâce a leur magie probablement, avaient frappé la tour par surprise, tué quelques soldats et pris la prisonnière avant de repartir en évitant la contre-attaque. Les défenseurs étaient restés abasourdis par la fulgurance de l'assaut mais celui ci n'avait causé qu'un petit nombre de pertes, moins de dix soldats. Cela était pourtant suffisant pour inquiéter le capitaine de la tour, surtout que la prisonnière avait disparu.
Et la voilà à présent, sauvée d'une exécution par ceux la même qui l'avait faite accuser. Elle était dubitative et se tenait coite sur son banc, entourée de l'activité débordante d'un camp militaire ennemi qui pourtant ne lui exprimait aucune hostilité. Les regards n’était pas toujours doux et des « traîtresse » sortait parfois de la bouche de quelques elfes de sang mais personne ne s'en prenait à elle. Elle n'allait pas s'en plaindre. Cependant, durant la longue discussion, elle avait compris que l'elfe qui lui avait parlé était la Légat Silverswell, son œil droit était facile à identifier malgré la mèche blonde qui le dissimulait en partie. Une information peut-être pertinente, ou non, elle l'ignorait.
Elle ignorait également ce qu'elle ferait une fois avec le Concordat Argenté. Retourner à Theramore et voir des regards hostiles et suspicieux, rester avec Vereesa et les siens, en vouloir aux elfes de sang de la situation dans laquelle elle avait été mise ou au contraire leur être reconnaissant de l'avoir épargner alors qu'ils avaient éliminé tout les non haut-elfes ? Elle trouvait d’ailleurs étrange cette consigne de la Légat d’épargner les Quel'doreis rencontrés, peut-être était-elle sincère quand elle parlait de fraternité et de son désir de voir s'unir à nouveau les Sin'dorei et les Quel'dorei. Elle soupira, perdue dans ses pensées alors qu'un tauren vint lui proposer calmement avec un sourire aimable de la nourriture.
Ennea
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Le retour à Theramore fut quelque peu rude et un brin long. Plusieurs blessés à qui il fallait donner des soins d'urgence avaient retardé la marche du Serment, ce qui n'était guère au goût d'Idrid, peu rassuré de voir ses chevaliers au milieu du marécage d'Âprefange en pleine nuit.
D'autant que les ennemis pouvaient revenir à la charge, et le paladin n'était pas sûr que tous s'en sortiraient vivants, en cas de contre-attaque.
La course poursuite dans les marais avait été éreintante, mais aux yeux d'Idrid qui chassa bien vite toute pensée noire tandis que sa troupe repartait vers Theramore, c'était une victoire qui venait rattraper le revers de la veille, dans les Tarides.
Les documents seraient rapportés à Theramore, et placés en lieu sûr.
Le Sénéchal vint s'asseoir au bord de son lit, rejoignant une Fanélia déjà endormie, et se prit à se remémorer les derniers événements.
Tarides du Sud, la veille au soir donc, un furieux combat avait engagé la troupe des Cathules face aux elfes de sangs des Fils de Quel'Thalas et leurs alliés du Clan Noirsang.
Partis pour une patrouille dans la région, durant laquelle Idrid souhaitait faire un brin de reconnaissance en des terres encore peu connues, les Assermentés étaient tombés sur une petite troupe d'elfes en maraude.
Aboyant ses ordres à ses chevaliers, sentant une embuscade venir, Idrid envoya sa troupe en haut d'une colline rocailleuse, de laquelle il pouvait profiter d'une complète vue sur le terrain avoisinant.
Les ennemis ne mirent que peu de temps à se montrer, se présentant au pied du Serment.
Le Sénéchal était satisfait, sa troupe possédait un avantage certain sur l'ennemi, mais son sourire s'effaca quand un «sale fourbe d'elfe» se présenta sur un tapis volant pour lancer quelques bombes sur les chevaliers réunis en cercle.
Hurlant à ses hommes de s'écarter, s'exécutant lui même, le bond qu'il venait de faire permit à Idrid de voir droit devant lui, en contrebas, une troupe montée d'orcs.
Les Noirsang venait en renfort des elfes. Lâchant un grognement sinistre, Idrid ordonna à ses chevaliers de se préparer au combat, les orcs allaient sans nul doute essayer de les prendre à revers. Le terrain était fort accidenté, mais Idrid ne douta pas un instant des capacités des «salopards de peaux vertes" à gravir un léger pic montagneux.
Le moment tant attendu arrive. Elfes et orcs fondirent vers le Serment, dans des éclats de voix, de lames et de boucliers, d'armes à feu et autres sifflements aigus de flêches qu'on décoche d'un arc.
Le combat fut âpre et violent, humains comme elfes et orcs ne souhaitant abandonner une once de terrain.
Idrid se porta à l'aide de Fanélia et de Kartell -un brillant prêtre qui ferait une recrue très prometteuse-, ces derniers s'évertuant à invoquer la Lumière afin de soigner les blessures de leurs pairs.
Les blessures étaient nombreuses, et rien ne permettait au Serment de prendre l'ascendant sur ses ennemis, bien organisés et pugnaces.
Sentant le vent tourner, quand bien même ce dernier avait-il soufflé un tant soit peu en sa faveur en cette soirée, Idrid ordonna une manoeuvre de dégagement, par un des bras rocailleux qui rejoignait la pleine. Il était vide d'ennemis et pratiquable, l'occasion était trop bonne à prendre.
Soldats, soigneurs et chevaliers s'engagèrent sur la corniche, venant retrouver l'herbe grasse qui borde la région connue sous le nom de Lacis. Hélas, ici aussi le Serment allait se retrouver acculé.
Idrid prit quelques instants pour souffler, ne tenant son épée -ou du moins "cette" épée, la "vraie" était brisée depuis quelques jours à présent- que d'une main, plaquant l'autre au niveau de son ventre.
La chair meurtrie abreuvait le tabard blanc du paladin de son breuvage écarlate, mais il tiendrait bon, il en avait vu de plus dures au cours de ses quinze dernières années de combat.
Laissant là les considérations sur la gravité de sa blessure, Idrid ordonna à ses hommes de reformer une ligne décente, ou du moins à peu près.
Les vagues d'elfes de sang et d'orcs vinrent successivement frapper les boucliers et lames de ceux du Serment, les humains forcés de se replier à mesure que le temps passait, jouant en leur totale défaveur.
Ceci sans compter la présence de guerriers taurens dans un campement au sein du Lacis, les hommes-vaches ne tardant pas à venir se joindre au combat, ou plutôt la boucherie.
Affligé, fatigué et blessé; la rage écumant à ses lèvres, Idrid ordonna la retraite vers le Quartier Général Avancé.
Orcs et elfes harcelèrent comme il se doit -comme le paladin l'aurait fait lui même à leur place après tout, il ne pouvait leur en vouloir de combattre- la troupe du Serment en pleine fuite.
(...)
«Encore un, et j'arrête...»
L'écho de cette pensée résonnant encore dans son esprit, Idrid vint poser ses mains toutes auréolées de Lumière sur la plaie de Naldris. L'énergie Sacrée, dans sa grâce et sa puissance, vint reformer les chairs meurtries, ne laissant à l'endroit initial de cette blessure qu'une mince cicatrice de peau jeune et fragile.
«C'est fait...»
Se redressant, les jambes chancelantes, Idrid s'approchait de Dulys quand enfin il prit conscience que ses jambes ne pourraient plus le trainer davantage.
Se laissant tomber sur la terre battue du Fort-Triomphe, il ferma les yeux après le rude choc de son armure cabossée contre le sol.
«J'avais dit "encore un".»
(...)
«Une soirée de repos, agrémentée de bonne bière brune ! Aux griffons !»
Le Paladin s'était réveillé aux cotés de Fanélia, dans la tour nommée "tour d'Austrivage" par ceux du Serment. La veille, ses blessures avaient été refermées par les soins conjugués de sa douce et de Dulys.
Le réveil fut quelque âpre, mais il tenait sur ses jambes, hormis une sale migraine due à la fatigue, il était d'attaque pour une virée à Theramore.
Le paladin estimait que ses hommes l'avaient bien mérité. De nombreux et longs mois de combat, des victoires, des revers, une guerre sans merci somme toute.
La petite troupe guillerette pénétra en trombe dans l'auberge, le Sénéchal commandant illico un tonneau de brune, à faire déposer sur la table.
Petit à petit, d'autres arrivèrent, jusqu'à ce qu'une quinzaine de membres du Serment se retrouve assis, accoudée ou encore debout sur les deux jambes à écouter les récits loufoques du Chevalier Yealth.
«Il a vraiment un don pour inventer des histoires délirantes sur le pouce, ce chauve là !»
La tranquillité et la sympathie du lieu, hélas, se virent troublées par un cri d'alarme venant du port de la cité.
S'empressant de sortir, abandonnant à la chaleur de la taverne choppes et rondelles de saucisson des Carmines -au grand dam de Fanélia-, la petite troupe fila en direction du port.
Un rapide examen des lieux, avec sentinelles assommées comme il faut et furtifs repérés dans les alentours de la Capitainerie du Port, le constat était simple : du grabuge en perspective.
Se lançant à la poursuite d'autres individus, apparemment membres de la Horde aperçus un peu plus loin, quasiment à couvert sous la muraille de la Cité, les Assermentés finirent par assimiler l'identité de leurs adversaires : les pirates.
Un cri d'alarme d'Eriane vint souffler aux joues d'Idrid, presque autant que la dragonne de l'autre jour qui avait craché son panache de feu à proximité du paladin, des documents relatifs aux différentes routes maritimes et aux position des navires avaient été volés.
L'issue était simple à trouver, il fallait coute que coute remettre la main sur ces parchemins.
«On les poursuit !»
(...)
D'autant que les ennemis pouvaient revenir à la charge, et le paladin n'était pas sûr que tous s'en sortiraient vivants, en cas de contre-attaque.
La course poursuite dans les marais avait été éreintante, mais aux yeux d'Idrid qui chassa bien vite toute pensée noire tandis que sa troupe repartait vers Theramore, c'était une victoire qui venait rattraper le revers de la veille, dans les Tarides.
Les documents seraient rapportés à Theramore, et placés en lieu sûr.
Le Sénéchal vint s'asseoir au bord de son lit, rejoignant une Fanélia déjà endormie, et se prit à se remémorer les derniers événements.
Tarides du Sud, la veille au soir donc, un furieux combat avait engagé la troupe des Cathules face aux elfes de sangs des Fils de Quel'Thalas et leurs alliés du Clan Noirsang.
Partis pour une patrouille dans la région, durant laquelle Idrid souhaitait faire un brin de reconnaissance en des terres encore peu connues, les Assermentés étaient tombés sur une petite troupe d'elfes en maraude.
Aboyant ses ordres à ses chevaliers, sentant une embuscade venir, Idrid envoya sa troupe en haut d'une colline rocailleuse, de laquelle il pouvait profiter d'une complète vue sur le terrain avoisinant.
Les ennemis ne mirent que peu de temps à se montrer, se présentant au pied du Serment.
Le Sénéchal était satisfait, sa troupe possédait un avantage certain sur l'ennemi, mais son sourire s'effaca quand un «sale fourbe d'elfe» se présenta sur un tapis volant pour lancer quelques bombes sur les chevaliers réunis en cercle.
Hurlant à ses hommes de s'écarter, s'exécutant lui même, le bond qu'il venait de faire permit à Idrid de voir droit devant lui, en contrebas, une troupe montée d'orcs.
Les Noirsang venait en renfort des elfes. Lâchant un grognement sinistre, Idrid ordonna à ses chevaliers de se préparer au combat, les orcs allaient sans nul doute essayer de les prendre à revers. Le terrain était fort accidenté, mais Idrid ne douta pas un instant des capacités des «salopards de peaux vertes" à gravir un léger pic montagneux.
Le moment tant attendu arrive. Elfes et orcs fondirent vers le Serment, dans des éclats de voix, de lames et de boucliers, d'armes à feu et autres sifflements aigus de flêches qu'on décoche d'un arc.
Le combat fut âpre et violent, humains comme elfes et orcs ne souhaitant abandonner une once de terrain.
Idrid se porta à l'aide de Fanélia et de Kartell -un brillant prêtre qui ferait une recrue très prometteuse-, ces derniers s'évertuant à invoquer la Lumière afin de soigner les blessures de leurs pairs.
Les blessures étaient nombreuses, et rien ne permettait au Serment de prendre l'ascendant sur ses ennemis, bien organisés et pugnaces.
Sentant le vent tourner, quand bien même ce dernier avait-il soufflé un tant soit peu en sa faveur en cette soirée, Idrid ordonna une manoeuvre de dégagement, par un des bras rocailleux qui rejoignait la pleine. Il était vide d'ennemis et pratiquable, l'occasion était trop bonne à prendre.
Soldats, soigneurs et chevaliers s'engagèrent sur la corniche, venant retrouver l'herbe grasse qui borde la région connue sous le nom de Lacis. Hélas, ici aussi le Serment allait se retrouver acculé.
Idrid prit quelques instants pour souffler, ne tenant son épée -ou du moins "cette" épée, la "vraie" était brisée depuis quelques jours à présent- que d'une main, plaquant l'autre au niveau de son ventre.
La chair meurtrie abreuvait le tabard blanc du paladin de son breuvage écarlate, mais il tiendrait bon, il en avait vu de plus dures au cours de ses quinze dernières années de combat.
Laissant là les considérations sur la gravité de sa blessure, Idrid ordonna à ses hommes de reformer une ligne décente, ou du moins à peu près.
Les vagues d'elfes de sang et d'orcs vinrent successivement frapper les boucliers et lames de ceux du Serment, les humains forcés de se replier à mesure que le temps passait, jouant en leur totale défaveur.
Ceci sans compter la présence de guerriers taurens dans un campement au sein du Lacis, les hommes-vaches ne tardant pas à venir se joindre au combat, ou plutôt la boucherie.
Affligé, fatigué et blessé; la rage écumant à ses lèvres, Idrid ordonna la retraite vers le Quartier Général Avancé.
Orcs et elfes harcelèrent comme il se doit -comme le paladin l'aurait fait lui même à leur place après tout, il ne pouvait leur en vouloir de combattre- la troupe du Serment en pleine fuite.
(...)
«Encore un, et j'arrête...»
L'écho de cette pensée résonnant encore dans son esprit, Idrid vint poser ses mains toutes auréolées de Lumière sur la plaie de Naldris. L'énergie Sacrée, dans sa grâce et sa puissance, vint reformer les chairs meurtries, ne laissant à l'endroit initial de cette blessure qu'une mince cicatrice de peau jeune et fragile.
«C'est fait...»
Se redressant, les jambes chancelantes, Idrid s'approchait de Dulys quand enfin il prit conscience que ses jambes ne pourraient plus le trainer davantage.
Se laissant tomber sur la terre battue du Fort-Triomphe, il ferma les yeux après le rude choc de son armure cabossée contre le sol.
«J'avais dit "encore un".»
(...)
«Une soirée de repos, agrémentée de bonne bière brune ! Aux griffons !»
Le Paladin s'était réveillé aux cotés de Fanélia, dans la tour nommée "tour d'Austrivage" par ceux du Serment. La veille, ses blessures avaient été refermées par les soins conjugués de sa douce et de Dulys.
Le réveil fut quelque âpre, mais il tenait sur ses jambes, hormis une sale migraine due à la fatigue, il était d'attaque pour une virée à Theramore.
Le paladin estimait que ses hommes l'avaient bien mérité. De nombreux et longs mois de combat, des victoires, des revers, une guerre sans merci somme toute.
La petite troupe guillerette pénétra en trombe dans l'auberge, le Sénéchal commandant illico un tonneau de brune, à faire déposer sur la table.
Petit à petit, d'autres arrivèrent, jusqu'à ce qu'une quinzaine de membres du Serment se retrouve assis, accoudée ou encore debout sur les deux jambes à écouter les récits loufoques du Chevalier Yealth.
«Il a vraiment un don pour inventer des histoires délirantes sur le pouce, ce chauve là !»
La tranquillité et la sympathie du lieu, hélas, se virent troublées par un cri d'alarme venant du port de la cité.
S'empressant de sortir, abandonnant à la chaleur de la taverne choppes et rondelles de saucisson des Carmines -au grand dam de Fanélia-, la petite troupe fila en direction du port.
Un rapide examen des lieux, avec sentinelles assommées comme il faut et furtifs repérés dans les alentours de la Capitainerie du Port, le constat était simple : du grabuge en perspective.
Se lançant à la poursuite d'autres individus, apparemment membres de la Horde aperçus un peu plus loin, quasiment à couvert sous la muraille de la Cité, les Assermentés finirent par assimiler l'identité de leurs adversaires : les pirates.
Un cri d'alarme d'Eriane vint souffler aux joues d'Idrid, presque autant que la dragonne de l'autre jour qui avait craché son panache de feu à proximité du paladin, des documents relatifs aux différentes routes maritimes et aux position des navires avaient été volés.
L'issue était simple à trouver, il fallait coute que coute remettre la main sur ces parchemins.
«On les poursuit !»
(...)
Idrid
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Sybile ajusta son gambison sur son corps frêle, simple pourpoint matelassé mais indispensable au confort sous une armure. A ses aisselles, à l’arrière de ses genoux et ses cuisses était cousue une cotte de mailles. Elle fit quelques étirements, le tissu matelassé étant quelque peu contraignant et hélas terriblement chaud dans une région aussi brûlante que les Tarides. Elle observa la tente tauren en y songeant, quelle drôle de lieu avec d’étranges races. Son enfance, elle l’avait passée entre Bois-du-Bûcher et Ombrecroc, fief oublié de Gilneas puis son adolescence a Lune-d’Argent au service d’Atia Silverswell comme simple domestique et voila que maintenant cette petite humaine même pas encore adulte revêtait une armure pour combattre son propre peuple.
Un frisson parcourra son échine, paradoxe compte tenue de la chaleur ambiante, mais les pensées étaient plus fortes que les sens. Sa crainte n’était nullement de tuer des humains, depuis son enfance elle n’avait vu que la pire facette de sa propre race, l’abandon par Gilneas, la trahison d’Arthas, d’Arugal, les méfaits de Garithos, la folie guerrière de Varian. Elle en maudissait presque le sang dans ses veines. Non cette crainte était surtout de devoir affronter des vétérans, un nouveau frisson la fit tressaillir. Elle allait être chargée des soins mais cela ne la mettait nullement à l’abri…
Elle secoua la tête pour chasser ses vilaines pensées et ses yeux noisettes détaillèrent les différentes pièces de son harnois elfique, les plaques étaient finement ouvrées de rouge et d’argent spiralé et appliqué de divers motifs. Mêler l’efficacité et l’esthétique, une conception parfaitement elfique que la jeune adolescente avait apprit à aimer. Elle se mit à l’ouvrage, soleret, grèves, cuissots, genouillères, ses jambes se couvrirent de métal rapidement puis après avoir sanglé et attaché tout ça avec ses aiguillettes, elle protégea ses hanches de ses tassettes puis son plastron, ses canon d’avant bras, ses bras, spalières, gants, gorgerin. Le métal peu à peu se fit tel une seconde peau. Elle remua pour vérifier la bonne attache et ajustement des plates puis arrangea sa coiffure en deux longues couettes châtain. Satisfaite du résultat, elle s’empressa de revêtir son tabard et se ceintura de son baudrier à laquelle pendait une puissante masse d’arme. Elle ramassa son bouclier, activa le petit pendentif qui l’enveloppait d’une illusion la dotant d’oreilles pointues et d’yeux brillants et sortit enfin de la tente dans un cliquetis métallique.
Elle vit la petite armée elfique s’affairer, tous portant une armure rouge et argenté comme elle, certains de mailles, de cuir, de plaques ou de tissu. Elle s’approcha de Tarae et Arevas, les officiers et s’inclina humblement. La bonne humeur était générale et chacun se préparait l’air détendu. Elle semblait être la seule à redouter pour sa vie, c’était étrange et quelque par vexant, était-elle si faible ?
Tous discutait des combats à venir avec impatience pour certains et Sybile les observaient, son regard fut attiré inévitablement vers l’hyperactive Honéria et son étrange parler. Gesticulant et sautant en tout sens, elle permit à la petite demoiselle de se détendre un peu. Les éclaireurs arrivèrent alors, la belle Minaë et le redoutable Falrhen. Ils annoncèrent la position de l’armée ennemie. Tarae décida de contacter les Noirsang pour préparer une frappe en tenaille et Arévas assembla sous son commandement l’armée thalassienne. La petite humaine monta sur Kelpie. Le puissant destrier à robe moreau et caparaçonné de métal, hennit et frappa le sol de son lourd sabot. Le printemps le rendait des plus féroce et il humait l’air d’un air déterminé. Elle lui flatta l’encolure pour le calmer un peu et la chevauché débuta sans attendre. Elle était nerveuse. Trop nerveuse, dans le Lacis la végétation fit perdre ses repères et finalement la jonction fut faite avec les Noirsang à la surprise générale. Pas d’Alliance ? Les chefs s’échangèrent des paroles alors que la jeune fille était prise d’un mélange de soulagement et de fascination. Elle observait les orcs avec étonnement et crainte se remémorant les rapports qu’elle avait lu et les histoires entendus.
Le chef orc dans son immense armure proposa un plan, mais Sybile n’écoutait pas observant l’épaulière ou elle aurait pu se lover toute entière à l’intérieur tant elle était grande. Elle se demandait comment elle aurait pu combattre de si imposantes créatures et se félicita intérieurement d’être du bon coté de la ligne de bataille.
Puis la chevauchée reprit sans qu’elle comprenne pourquoi ni vers où mais Kelpie semblait heureux de se défouler ainsi. Ce fut un retour vers le Lacis constatât-elle quand soudain des silhouettes se détachèrent de la falaise. Elle plissa les yeux et en haut d’une montagne apparurent les troupes du serment dans leurs étincelantes armures blanches. Sybile les observa, ils étaient trop bien retranchés là-haut et elle se demanda comment les débusquer.
Elle mit pied a terre lourdement suivant le mouvement générale, l’armure pesait sur ses frêles épaules… elle soupira et assura la prise de son bouclier puis attendit des ordres. Des flèches commencèrent à fuser de part et d’autre. Elle se cacha derrière son bouclier où le cliquetis sinistre du métal frappant le métal commença à raisonner mais soudain un cri de guerre féroce et gutturale.
« Pour la Horde ! »
Elle se permit de lever la tête et vit du haut de la falaise les orcs fondre sur l’Alliance, ils avaient contourné et piégé les humains. Les elfes s‘élancèrent d’en bas prenant les humains en une macabre tenaille, les sorts, les lames, les flèches fusèrent de toutes les directions. Eclat métallique mortel qui laissait ensuite jaillir des gouttelettes vermeilles. Sybile observait la violence se déchainer sous ses yeux, ses mains et ses jambes tremblantes. Frappe, esquive, parades, feinte, attaque, le ballet mortel s’exécutait avec précision et expérience, tous étaient des vétérans, sauf elle. Un humain brandissant une immense épée se jeta sur elle. D’un cri fluet et aigu elle recula en levant son bouclier et subit l’assaut avec terreur, les yeux écarquillés. Son pouls tambourinait sur ses tempes à un rythme frénétique et lancinant, les sons lui parvenant n’étant que brouhaha étouffé. Elle n’entendait que le cliquetis de l’armure du soldat alors qu’un nouveau coup se préparait. Elle ne voulait pas mourir, pas si jeune, pas à 16 ans. Fuir, il fallait fuir. Soudain, voyant les autres se battre autour d’elle, elle changea d’attitude et d’un cri désespéré projeta un exorcisme contre le combattant qui chancela en arrière disparaissant dans la mêlée.
Rassurée par ce succès, elle reprit confiance en elle et commença à invoquer les pouvoirs de la Lumière pour soigner et bénir ses alliés. Elle observa Tarae faire de même, avec une pointe d’admiration dans les yeux et s’efforça de l’imiter. Le combat continuait de faire rage mais l’Alliance écrasée de tous les cotés céda et tenta de fuir, mais la Horde ne voulait pas lâcher, ils furent contraint de descendre de la falaise, reculèrent, acculé et frappé à travers le Lacis, un territoire Huran, toujours autant de sang était versé de part et d’autre, Sybile en perdait la voix en litanies à la lumière pour sauver les corps, épuisée physiquement et moralement, son énergie drainée par tout ces soins et bénédictions.
Finalement les soldats ennemis réussirent à rejoindre leurs montures et fuirent. La Horde tenta encore un moment de poursuivre grisée par une soif de sang et de victoire. La poursuite s’acheva par des cris de joie et de triomphe. La jeune fille elle-même était exaltée, entrainée par la ferveur générale, elle comprenait enfin ce qui était si attirant dans le combat. Elle se délecta de cette émulation collective et de cette joie à la limite de l’ivresse. Elle s’occupa rapidement des autres blessés avec un sourire. La bataille était finie et elle n’avait pas une égratignure, son bouclier et son armure étaient marqués mais pas sa chair et s’en réjouit.
Ciolas s’approcha pour la féliciter quand un immense orc approcha de son pas ferme. Voyant sa si frêle silhouette surmontée par un tel colosse, elle trembla légèrement mais il se contenta de la remercier. Un sourire se dessina sur ses lèvres et elle s’inclina en disant :
« A votre service m’sire, je n’ai fait que mon devoir. »
Ciolas se permit de sourire quand elle dit « m’sire », un tic de langage qui finissait par l’amuser. La troupe se remit en marche vers le fort des Noirsang cette fois. Elle resta discrète en écoutant les félicitations puis approcha du groupe d’orcs écoutant le discours galvanisant de Varkh, se laissant pénétrer de ses mots et s’agita en même temps que les orcs. Ce soir là, elle était heureuse et fière, sa première grande bataille contre l’Alliance, sa première victoire au coté d’autres membres de la Horde et ce n’est pas les humiliations de Xzelia qui remirent ça en cause. Elle mangea et but autour du feu, écoutant les récits de batailles de tous ces combattant chevronnés, elle entendit avec plaisir les orcs reconnaitre la valeur martiale des Fils. Cette fraternité la toucha et pendant un temps elle cessa de penser à ses peurs et au sang qui coulait dans ses veines, ce sang qui lui valait tant de quolibets et de craintes. Ce soir elle n’était plus une pauvre humaine perdue, juste une fière guerrière de la Horde.
Un frisson parcourra son échine, paradoxe compte tenue de la chaleur ambiante, mais les pensées étaient plus fortes que les sens. Sa crainte n’était nullement de tuer des humains, depuis son enfance elle n’avait vu que la pire facette de sa propre race, l’abandon par Gilneas, la trahison d’Arthas, d’Arugal, les méfaits de Garithos, la folie guerrière de Varian. Elle en maudissait presque le sang dans ses veines. Non cette crainte était surtout de devoir affronter des vétérans, un nouveau frisson la fit tressaillir. Elle allait être chargée des soins mais cela ne la mettait nullement à l’abri…
Elle secoua la tête pour chasser ses vilaines pensées et ses yeux noisettes détaillèrent les différentes pièces de son harnois elfique, les plaques étaient finement ouvrées de rouge et d’argent spiralé et appliqué de divers motifs. Mêler l’efficacité et l’esthétique, une conception parfaitement elfique que la jeune adolescente avait apprit à aimer. Elle se mit à l’ouvrage, soleret, grèves, cuissots, genouillères, ses jambes se couvrirent de métal rapidement puis après avoir sanglé et attaché tout ça avec ses aiguillettes, elle protégea ses hanches de ses tassettes puis son plastron, ses canon d’avant bras, ses bras, spalières, gants, gorgerin. Le métal peu à peu se fit tel une seconde peau. Elle remua pour vérifier la bonne attache et ajustement des plates puis arrangea sa coiffure en deux longues couettes châtain. Satisfaite du résultat, elle s’empressa de revêtir son tabard et se ceintura de son baudrier à laquelle pendait une puissante masse d’arme. Elle ramassa son bouclier, activa le petit pendentif qui l’enveloppait d’une illusion la dotant d’oreilles pointues et d’yeux brillants et sortit enfin de la tente dans un cliquetis métallique.
Elle vit la petite armée elfique s’affairer, tous portant une armure rouge et argenté comme elle, certains de mailles, de cuir, de plaques ou de tissu. Elle s’approcha de Tarae et Arevas, les officiers et s’inclina humblement. La bonne humeur était générale et chacun se préparait l’air détendu. Elle semblait être la seule à redouter pour sa vie, c’était étrange et quelque par vexant, était-elle si faible ?
Tous discutait des combats à venir avec impatience pour certains et Sybile les observaient, son regard fut attiré inévitablement vers l’hyperactive Honéria et son étrange parler. Gesticulant et sautant en tout sens, elle permit à la petite demoiselle de se détendre un peu. Les éclaireurs arrivèrent alors, la belle Minaë et le redoutable Falrhen. Ils annoncèrent la position de l’armée ennemie. Tarae décida de contacter les Noirsang pour préparer une frappe en tenaille et Arévas assembla sous son commandement l’armée thalassienne. La petite humaine monta sur Kelpie. Le puissant destrier à robe moreau et caparaçonné de métal, hennit et frappa le sol de son lourd sabot. Le printemps le rendait des plus féroce et il humait l’air d’un air déterminé. Elle lui flatta l’encolure pour le calmer un peu et la chevauché débuta sans attendre. Elle était nerveuse. Trop nerveuse, dans le Lacis la végétation fit perdre ses repères et finalement la jonction fut faite avec les Noirsang à la surprise générale. Pas d’Alliance ? Les chefs s’échangèrent des paroles alors que la jeune fille était prise d’un mélange de soulagement et de fascination. Elle observait les orcs avec étonnement et crainte se remémorant les rapports qu’elle avait lu et les histoires entendus.
Le chef orc dans son immense armure proposa un plan, mais Sybile n’écoutait pas observant l’épaulière ou elle aurait pu se lover toute entière à l’intérieur tant elle était grande. Elle se demandait comment elle aurait pu combattre de si imposantes créatures et se félicita intérieurement d’être du bon coté de la ligne de bataille.
Puis la chevauchée reprit sans qu’elle comprenne pourquoi ni vers où mais Kelpie semblait heureux de se défouler ainsi. Ce fut un retour vers le Lacis constatât-elle quand soudain des silhouettes se détachèrent de la falaise. Elle plissa les yeux et en haut d’une montagne apparurent les troupes du serment dans leurs étincelantes armures blanches. Sybile les observa, ils étaient trop bien retranchés là-haut et elle se demanda comment les débusquer.
Elle mit pied a terre lourdement suivant le mouvement générale, l’armure pesait sur ses frêles épaules… elle soupira et assura la prise de son bouclier puis attendit des ordres. Des flèches commencèrent à fuser de part et d’autre. Elle se cacha derrière son bouclier où le cliquetis sinistre du métal frappant le métal commença à raisonner mais soudain un cri de guerre féroce et gutturale.
« Pour la Horde ! »
Elle se permit de lever la tête et vit du haut de la falaise les orcs fondre sur l’Alliance, ils avaient contourné et piégé les humains. Les elfes s‘élancèrent d’en bas prenant les humains en une macabre tenaille, les sorts, les lames, les flèches fusèrent de toutes les directions. Eclat métallique mortel qui laissait ensuite jaillir des gouttelettes vermeilles. Sybile observait la violence se déchainer sous ses yeux, ses mains et ses jambes tremblantes. Frappe, esquive, parades, feinte, attaque, le ballet mortel s’exécutait avec précision et expérience, tous étaient des vétérans, sauf elle. Un humain brandissant une immense épée se jeta sur elle. D’un cri fluet et aigu elle recula en levant son bouclier et subit l’assaut avec terreur, les yeux écarquillés. Son pouls tambourinait sur ses tempes à un rythme frénétique et lancinant, les sons lui parvenant n’étant que brouhaha étouffé. Elle n’entendait que le cliquetis de l’armure du soldat alors qu’un nouveau coup se préparait. Elle ne voulait pas mourir, pas si jeune, pas à 16 ans. Fuir, il fallait fuir. Soudain, voyant les autres se battre autour d’elle, elle changea d’attitude et d’un cri désespéré projeta un exorcisme contre le combattant qui chancela en arrière disparaissant dans la mêlée.
Rassurée par ce succès, elle reprit confiance en elle et commença à invoquer les pouvoirs de la Lumière pour soigner et bénir ses alliés. Elle observa Tarae faire de même, avec une pointe d’admiration dans les yeux et s’efforça de l’imiter. Le combat continuait de faire rage mais l’Alliance écrasée de tous les cotés céda et tenta de fuir, mais la Horde ne voulait pas lâcher, ils furent contraint de descendre de la falaise, reculèrent, acculé et frappé à travers le Lacis, un territoire Huran, toujours autant de sang était versé de part et d’autre, Sybile en perdait la voix en litanies à la lumière pour sauver les corps, épuisée physiquement et moralement, son énergie drainée par tout ces soins et bénédictions.
Finalement les soldats ennemis réussirent à rejoindre leurs montures et fuirent. La Horde tenta encore un moment de poursuivre grisée par une soif de sang et de victoire. La poursuite s’acheva par des cris de joie et de triomphe. La jeune fille elle-même était exaltée, entrainée par la ferveur générale, elle comprenait enfin ce qui était si attirant dans le combat. Elle se délecta de cette émulation collective et de cette joie à la limite de l’ivresse. Elle s’occupa rapidement des autres blessés avec un sourire. La bataille était finie et elle n’avait pas une égratignure, son bouclier et son armure étaient marqués mais pas sa chair et s’en réjouit.
Ciolas s’approcha pour la féliciter quand un immense orc approcha de son pas ferme. Voyant sa si frêle silhouette surmontée par un tel colosse, elle trembla légèrement mais il se contenta de la remercier. Un sourire se dessina sur ses lèvres et elle s’inclina en disant :
« A votre service m’sire, je n’ai fait que mon devoir. »
Ciolas se permit de sourire quand elle dit « m’sire », un tic de langage qui finissait par l’amuser. La troupe se remit en marche vers le fort des Noirsang cette fois. Elle resta discrète en écoutant les félicitations puis approcha du groupe d’orcs écoutant le discours galvanisant de Varkh, se laissant pénétrer de ses mots et s’agita en même temps que les orcs. Ce soir là, elle était heureuse et fière, sa première grande bataille contre l’Alliance, sa première victoire au coté d’autres membres de la Horde et ce n’est pas les humiliations de Xzelia qui remirent ça en cause. Elle mangea et but autour du feu, écoutant les récits de batailles de tous ces combattant chevronnés, elle entendit avec plaisir les orcs reconnaitre la valeur martiale des Fils. Cette fraternité la toucha et pendant un temps elle cessa de penser à ses peurs et au sang qui coulait dans ses veines, ce sang qui lui valait tant de quolibets et de craintes. Ce soir elle n’était plus une pauvre humaine perdue, juste une fière guerrière de la Horde.
Ennea
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Voilà déjà quelques heures que cette bataille avait pris fin...Le troll poussa un soupire et posa un oeil distrait sur la lune a demi visible a cette heure avancée de la nuit...Ces fichus humains étaient résistants...Le troll haussa les épaules...Eux aussi avaient leur raisons de se battre après tout...
Zal'nash jeta une énième fois ses petits dés troll sur le sol..."Le chef avait l'air content.." se dit-il. Après tout il avait raison...La horde avait aujourd'hui remporté une bataille avec brio, et cette victoire n'était pas de trop ces derniers temps. Les fils avaient tout d'abord engagé les humains qui s'étaient perchés en hauteur, avant d'être délogés par une explosion causé par une bombe "de passage"...Puis les Noirsang avaient pris a revers les humains et engagé le combat. Zal'Nash n'était pas mécontent de lui d'ailleurs...Il avait tué, galvanisé, soigné...Bref l'habituel...Mais il avait combattu auprès de ses nouveaux frères du clan Noirsang, et cette première victoire semblait être un présage de nombreuses autres victoires. Les humains avaient été acculés jusqu'au lacis, puis au delà des terres des hurans, où ils avaient sonné la retraite. Une petite victoire, mais victoire tout de même..."Mais ils reviendront...comme toujours..."
...Le chaman jeta un coup d'oeil au champ de bataille dehors, désormais si calme, pas très loin de cet endroit, où, les hostilités de cette nuit avaient été engagées. Le prix avait été le même des deux côtés...Quelques cadavres, abandonné aux affres de la mort, gisaient, ça et là. Le troll retira ses gants, laissant paraitre ses mains calcinées dans la lumière fétide de la Lune...Celui ci eut un grognement en observant celles ci...S'abandonner aux éléments avait un prix...Tout avait un prix. Au moins ce prix n'était pas vain, comme les effusions de sang de cette soirée avaient put le prouver...Le troll eut un triste rictus. Quel triste commentaire en soit même...
Le monde, autrefois, était un endroit plus grand. Aujourd'hui, il semblerait que seul la justice du tombeau, et les carnage infâmes puissent subvenir a nos besoins d'espaces...Aujourd'hui les dieux cruels réclament du sang, et les esprits aspirent a la vengeance et chacun d'entre nous n'est que l'instrument de la volonté d'un autre, le pantin macabre d'une sombre némésis.
A l'horizon, le soleil se lève déjà, ce soleil de plomb, si dur, brûlant chairs et cadavres...Il se lève, apportant la promesse de nouveaux massacres sous le regard moqueur des dieux rieurs, odieux marionnettistes, sous la lueur blafarde de la lune, sans promesses d'un lendemain paisible, assis sous les nuages d'une belle soirée, a regarder le ciel tâché d'étoiles...
Zal'nash jeta une énième fois ses petits dés troll sur le sol..."Le chef avait l'air content.." se dit-il. Après tout il avait raison...La horde avait aujourd'hui remporté une bataille avec brio, et cette victoire n'était pas de trop ces derniers temps. Les fils avaient tout d'abord engagé les humains qui s'étaient perchés en hauteur, avant d'être délogés par une explosion causé par une bombe "de passage"...Puis les Noirsang avaient pris a revers les humains et engagé le combat. Zal'Nash n'était pas mécontent de lui d'ailleurs...Il avait tué, galvanisé, soigné...Bref l'habituel...Mais il avait combattu auprès de ses nouveaux frères du clan Noirsang, et cette première victoire semblait être un présage de nombreuses autres victoires. Les humains avaient été acculés jusqu'au lacis, puis au delà des terres des hurans, où ils avaient sonné la retraite. Une petite victoire, mais victoire tout de même..."Mais ils reviendront...comme toujours..."
...Le chaman jeta un coup d'oeil au champ de bataille dehors, désormais si calme, pas très loin de cet endroit, où, les hostilités de cette nuit avaient été engagées. Le prix avait été le même des deux côtés...Quelques cadavres, abandonné aux affres de la mort, gisaient, ça et là. Le troll retira ses gants, laissant paraitre ses mains calcinées dans la lumière fétide de la Lune...Celui ci eut un grognement en observant celles ci...S'abandonner aux éléments avait un prix...Tout avait un prix. Au moins ce prix n'était pas vain, comme les effusions de sang de cette soirée avaient put le prouver...Le troll eut un triste rictus. Quel triste commentaire en soit même...
Le monde, autrefois, était un endroit plus grand. Aujourd'hui, il semblerait que seul la justice du tombeau, et les carnage infâmes puissent subvenir a nos besoins d'espaces...Aujourd'hui les dieux cruels réclament du sang, et les esprits aspirent a la vengeance et chacun d'entre nous n'est que l'instrument de la volonté d'un autre, le pantin macabre d'une sombre némésis.
A l'horizon, le soleil se lève déjà, ce soleil de plomb, si dur, brûlant chairs et cadavres...Il se lève, apportant la promesse de nouveaux massacres sous le regard moqueur des dieux rieurs, odieux marionnettistes, sous la lueur blafarde de la lune, sans promesses d'un lendemain paisible, assis sous les nuages d'une belle soirée, a regarder le ciel tâché d'étoiles...
Zal'Nash/Jinzüa
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
La prêtresse revenait lentement vers la grande cité Orc de Durotar, un vague sourire pensif déformait ses lèvres alors qu'elle se laisser dériver dans le flot incontrôlable des chuchotements habitant son esprit. Le drake la portait rapidement au travers des nuées froides en altitude mais elle n'y prêtait aucune attention, il savait où il devait aller et bien qu'elle même l'ignorait, ce genre de voyage était habituel maintenant.
Elle revenait de Tranche-colline ou elle venait de déposer l'ordre de mission qui constituait une partie du plan qui permettrait de remplir ses objectifs du moment, elle avait engagée l'Académie Maestria à prix d'or pour qu'ils aillent récupérer un objet dans les marécages prêt de Theramore, sur le territoire même de leurs ennemis du moment, Le Serment de Theramore.
Elle ria légèrement, gaiement, en se rendant compte qu'elle ne leur avait pas mentis, après tout c'est bien un objet qu'elle comptait récupérer dans ce maudit marécage humide !
-------------------
La Draenei arrivé à Theramore peu avant Vingt et une heure, se présentant directement à la garde, sa capuche lui permettait de ne pas être si repérable en tant que chevalier de la mort même si le timbre de sa voix ne laissait aucun doute. Elle obtint la permission de pénétrer dans la cité fortifiée à condition de ne pas porter d'armes, condition qu'elle accepta sans problème. Voyant un attroupement prêt de l'auberge sur sa gauche elle se décida à aller vers eux, peut être sauraient-ils ou trouver celui qu'elle cherchait. Elle abaissa sa capuche tout en allant se présenter au premier humain du groupe, un grand soldat dans une armure lourde, monté sur un destrier.
"Je cherche le sénéchal Idrid Cathules, j'ai des informations pour lui à propos d'une opération de l'académie Maestria ce soir, dans les territoires même de Theramore, non loin d'ici..."
L'homme à qui elle venait de parler la dévisagea un moment, peut-être était-il surpris ? Il finit par répondre :
"C'est moi."
-------------------
La prêtresse était postée sur la montagne, non loin de la caverne, tout était prêt. Elle ne doutait pas que sa dernière révélation accomplirait sa mission avec dévotion. Elle n'avait pas encore passé le rituel mais c'était un élément intéressant, une draenei... Chevalier de la mort, qui plus est !
La parole la guidait vers des voies mystérieuses qui ne révélaient leurs véritables valeurs que longtemps après les actes qu'elle lui demandait de faire. Souvent, ses buts dépassaient complétement l'intellect pourtant perçant de l'elfe, mais tout ceci n'était qu'un détail puisqu'elle lui accordait une confiance parfaitement aveugle désormais. Elle suivit des yeux les mercenaires qui rentraient dans la caverne, un petit groupe efficace. En professionnels il ne leur avait pas fallu longtemps pour trouver l'entrée du repaire et pour commencer leur travail, brutalement.
Elle regarda les étoiles un moment une fois le dernier mercenaire disparu dans les profondeurs du flanc de la montagne, à l'heure qu'il était, ils ne devraient plus tarder... Ceux qui allaient l'aider à accomplir ce pourquoi elle avait été envoyée ici. Un bruit attira son attention et quand son regard se posa en contre-bas, elle aperçut plusieurs armures luisantes avancer dans les marais, ornées d'un tabard blanc et or. Souriante, elle observa attentivement les soldats du Serment de Theramore se mettre en place devant l'entrée de la caverne. Son plan se déroulait à la perfection ! Elle exultait. Ce soir serait encore un hommage à la puissance de la Parole, sa foi n'acceptait aucune comparaison !
Se détournant, elle se dirigea d'un pas léger vers l'entrée dérobée qui lui avait été dévoilé plus tôt dans la soirée, abaissant la capuche de sa tenue de cérémonie, elle prit un chemin qui devait la mener vers les tréfonds de la mine souterraine bien avant que les mercenaires n'y parviennent. Une fois à sa place, la prêtresse leva les mains paumes vers le bas et attendit... Elle attendit que les premiers affrontements éclatent.
Il ne fallut que peu de temps pour entendre les premiers cris d’alertes. « HUMAINS ! » cria une voix féminine, en Orc, très vite suivis par le tintement sec de lames contre des lames. Des bruits étouffaient lui parvenait, armes, armures, incantation magique, prières... Tout se mélangeait à la parole, plus forte que jamais, produisant une terrible cacophonie de sensations qui obstruait tout le reste. L'heure était venue.
-------------------
Enchainée au fond d'une prison, quelle récompense pour celle venu apporter sur un plateau la démise d'un de leur plus féroce adversaire ? La draenei ne comprenait pas pourquoi on l'avait attachée mais elle n'en avait cure. Tout ceci devait faire partie du plan, la parole ne la tromperait pas. Elle observa d'un œil distrait les soldats assignés à sa surveillance, José et Pépito.
Attendre ne la dérangeait pas, cela faisait longtemps qu'elle attendait, déjà.
-------------------
Elle souriait, tout se déroulait comme prévu. Elle pouvait presque sentir les éclaboussures de sang toucher le sol et les murs, les pierres et la poussière, et elle souriait toujours. C’était ça qu’elle était venue chercher ici, du sang verser dans la violence. Fermant les yeux, elle débuta l’incantation du rituel…
D’abord, les ténèbres… Puis la parole devint plus clair pour elle, plus précise que jamais, oui, OUI, ça marchait !
Elle pouvait sentir dans les profondeurs de la terre le gardien et l’objet qui revenaient lentement à la conscience, nourris par le sang des combattants. Emplis d’une joie fanatique, elle psalmodiait maintenant plus fort, avec plus de ferveur, les ténèbres se dissipaient lentement maintenant mais tout était loin d’être terminé, oh non ! Ses oreilles fines percevaient déjà les grattements, creusements, frôlements, on gigotait sous la terre et des choses plus vieilles que le monde creusaient leur passage vers la liberté.
Il serait bientôt à elle ! À elle seule ! Une relique faite du sang même d’un des frères emprisonnés, un objet de saronite pure enfouis, caché, dissimulé mais retrouvé, remontant maintenant vers la l’air libre, porté par son gardien !
-------------------
La prêtresse cligna des yeux, son esprit était empli d’une brume extatique caractéristique, elle soupira… langoureusement alors que ses sens lui revenaient. Elle identifia la sensation très vite, ce n’était pas la première fois qu’elle revenait d’entre les morts. Elle était allongée sur le sol du marais, à l’air libre, sa robe souillée de carmin en de nombreux endroits, son sang avait dû beaucoup couler ce soir. Elle se releva difficilement, pourquoi avait-il fallu que ces...Fouineuses, aillent la déranger en plein rituel !
Une elfe et une humaine en plus, sans doute les dernières survivantes. Elle s’en amusa un instant en laissant échapper un petit gémissement. Fouillant ses robes, elle mit la main sur l’Artefact avec un soupir de soulagement satisfait. Peu importe ce qui lui était arrivé, au moins, elle avait toujours ce qu’elle était venu chercher. Visiblement, ceux qui l’avaient tiré à l’extérieur l’y avaient laissé pour morte mais ne l’avaient pas fouillé, une véritable chance…
La prêtresse se mis en marche vers l’endroit où l’attendait le Drake qui la ramènerait vers une des citées de la horde, peu importe laquelle, elle souriait vaguement en se laissant volontairement bercé par les sensations provoqués par sa miraculeuse guérison.
-------------------
Dans l’ombre, une humaine avait tout observée. Elle se mit en marche, se rapprochant facilement de la
prêtresse perdue dans ses pensées et titubant légèrement au travers des marais…
Elle revenait de Tranche-colline ou elle venait de déposer l'ordre de mission qui constituait une partie du plan qui permettrait de remplir ses objectifs du moment, elle avait engagée l'Académie Maestria à prix d'or pour qu'ils aillent récupérer un objet dans les marécages prêt de Theramore, sur le territoire même de leurs ennemis du moment, Le Serment de Theramore.
Elle ria légèrement, gaiement, en se rendant compte qu'elle ne leur avait pas mentis, après tout c'est bien un objet qu'elle comptait récupérer dans ce maudit marécage humide !
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La Draenei arrivé à Theramore peu avant Vingt et une heure, se présentant directement à la garde, sa capuche lui permettait de ne pas être si repérable en tant que chevalier de la mort même si le timbre de sa voix ne laissait aucun doute. Elle obtint la permission de pénétrer dans la cité fortifiée à condition de ne pas porter d'armes, condition qu'elle accepta sans problème. Voyant un attroupement prêt de l'auberge sur sa gauche elle se décida à aller vers eux, peut être sauraient-ils ou trouver celui qu'elle cherchait. Elle abaissa sa capuche tout en allant se présenter au premier humain du groupe, un grand soldat dans une armure lourde, monté sur un destrier.
"Je cherche le sénéchal Idrid Cathules, j'ai des informations pour lui à propos d'une opération de l'académie Maestria ce soir, dans les territoires même de Theramore, non loin d'ici..."
L'homme à qui elle venait de parler la dévisagea un moment, peut-être était-il surpris ? Il finit par répondre :
"C'est moi."
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La prêtresse était postée sur la montagne, non loin de la caverne, tout était prêt. Elle ne doutait pas que sa dernière révélation accomplirait sa mission avec dévotion. Elle n'avait pas encore passé le rituel mais c'était un élément intéressant, une draenei... Chevalier de la mort, qui plus est !
La parole la guidait vers des voies mystérieuses qui ne révélaient leurs véritables valeurs que longtemps après les actes qu'elle lui demandait de faire. Souvent, ses buts dépassaient complétement l'intellect pourtant perçant de l'elfe, mais tout ceci n'était qu'un détail puisqu'elle lui accordait une confiance parfaitement aveugle désormais. Elle suivit des yeux les mercenaires qui rentraient dans la caverne, un petit groupe efficace. En professionnels il ne leur avait pas fallu longtemps pour trouver l'entrée du repaire et pour commencer leur travail, brutalement.
Elle regarda les étoiles un moment une fois le dernier mercenaire disparu dans les profondeurs du flanc de la montagne, à l'heure qu'il était, ils ne devraient plus tarder... Ceux qui allaient l'aider à accomplir ce pourquoi elle avait été envoyée ici. Un bruit attira son attention et quand son regard se posa en contre-bas, elle aperçut plusieurs armures luisantes avancer dans les marais, ornées d'un tabard blanc et or. Souriante, elle observa attentivement les soldats du Serment de Theramore se mettre en place devant l'entrée de la caverne. Son plan se déroulait à la perfection ! Elle exultait. Ce soir serait encore un hommage à la puissance de la Parole, sa foi n'acceptait aucune comparaison !
Se détournant, elle se dirigea d'un pas léger vers l'entrée dérobée qui lui avait été dévoilé plus tôt dans la soirée, abaissant la capuche de sa tenue de cérémonie, elle prit un chemin qui devait la mener vers les tréfonds de la mine souterraine bien avant que les mercenaires n'y parviennent. Une fois à sa place, la prêtresse leva les mains paumes vers le bas et attendit... Elle attendit que les premiers affrontements éclatent.
Il ne fallut que peu de temps pour entendre les premiers cris d’alertes. « HUMAINS ! » cria une voix féminine, en Orc, très vite suivis par le tintement sec de lames contre des lames. Des bruits étouffaient lui parvenait, armes, armures, incantation magique, prières... Tout se mélangeait à la parole, plus forte que jamais, produisant une terrible cacophonie de sensations qui obstruait tout le reste. L'heure était venue.
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Enchainée au fond d'une prison, quelle récompense pour celle venu apporter sur un plateau la démise d'un de leur plus féroce adversaire ? La draenei ne comprenait pas pourquoi on l'avait attachée mais elle n'en avait cure. Tout ceci devait faire partie du plan, la parole ne la tromperait pas. Elle observa d'un œil distrait les soldats assignés à sa surveillance, José et Pépito.
Attendre ne la dérangeait pas, cela faisait longtemps qu'elle attendait, déjà.
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Elle souriait, tout se déroulait comme prévu. Elle pouvait presque sentir les éclaboussures de sang toucher le sol et les murs, les pierres et la poussière, et elle souriait toujours. C’était ça qu’elle était venue chercher ici, du sang verser dans la violence. Fermant les yeux, elle débuta l’incantation du rituel…
D’abord, les ténèbres… Puis la parole devint plus clair pour elle, plus précise que jamais, oui, OUI, ça marchait !
Elle pouvait sentir dans les profondeurs de la terre le gardien et l’objet qui revenaient lentement à la conscience, nourris par le sang des combattants. Emplis d’une joie fanatique, elle psalmodiait maintenant plus fort, avec plus de ferveur, les ténèbres se dissipaient lentement maintenant mais tout était loin d’être terminé, oh non ! Ses oreilles fines percevaient déjà les grattements, creusements, frôlements, on gigotait sous la terre et des choses plus vieilles que le monde creusaient leur passage vers la liberté.
Il serait bientôt à elle ! À elle seule ! Une relique faite du sang même d’un des frères emprisonnés, un objet de saronite pure enfouis, caché, dissimulé mais retrouvé, remontant maintenant vers la l’air libre, porté par son gardien !
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La prêtresse cligna des yeux, son esprit était empli d’une brume extatique caractéristique, elle soupira… langoureusement alors que ses sens lui revenaient. Elle identifia la sensation très vite, ce n’était pas la première fois qu’elle revenait d’entre les morts. Elle était allongée sur le sol du marais, à l’air libre, sa robe souillée de carmin en de nombreux endroits, son sang avait dû beaucoup couler ce soir. Elle se releva difficilement, pourquoi avait-il fallu que ces...Fouineuses, aillent la déranger en plein rituel !
Une elfe et une humaine en plus, sans doute les dernières survivantes. Elle s’en amusa un instant en laissant échapper un petit gémissement. Fouillant ses robes, elle mit la main sur l’Artefact avec un soupir de soulagement satisfait. Peu importe ce qui lui était arrivé, au moins, elle avait toujours ce qu’elle était venu chercher. Visiblement, ceux qui l’avaient tiré à l’extérieur l’y avaient laissé pour morte mais ne l’avaient pas fouillé, une véritable chance…
La prêtresse se mis en marche vers l’endroit où l’attendait le Drake qui la ramènerait vers une des citées de la horde, peu importe laquelle, elle souriait vaguement en se laissant volontairement bercé par les sensations provoqués par sa miraculeuse guérison.
-------------------
Dans l’ombre, une humaine avait tout observée. Elle se mit en marche, se rapprochant facilement de la
prêtresse perdue dans ses pensées et titubant légèrement au travers des marais…
Priseïs
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Ca devait être une mission facile. Une caravane pillée par des bandits humains, les marchandises cachées dans une grotte. Le client n'était pas parvenu a localiser l'entrée secondaire qu'avaient probablement pris les brigands pour entrer, et l'entrée principale était gardée par une nuée d'araignées géantes. On engageait les Maestria pour passer en force à travers les créatures.
C'était le genre de boulot simple et facile qu'elle aurait aimé avoir plus souvent. Son esprit guerrier appréciait les affrontements directs, sans détour. On y va, on découpe un peu de chitine, on revient. Cinq de ses hommes suffiraient.
Les araignées étaient nombreuses, et rien ne semblait les faire fuir : Même blessées a mort, elles continuaient de se battre. Peu importe : Les six Maestria avaient opté pour un assaut frontal, et les mandibules de leurs ennemies mordaient en vain l'acier épais des armures des fantassins. La jeune Isya couvrant leurs arrières, ils s'enfonçaient petit a petit dans la caverne, découpant méthodiquement ses habitantes en morceaux. Ils s'occupaient des dernières créatures quand l'élève de Marà poussa un cri d'alerte.
"Derrière !"
Marà acheva la bête qu'elle combattait d'un revers de son épée et se retourna vivement. Des silhouettes bardées de plaque se tenaient derrière eux, à bonne distance, armes dégainées.
"Humains !"
Leur tabard ne laissait aucun doute : le Serment de Theramore.
Elle parvint a garder son calme, bénissant son long entrainement, et tandis que ses hommes la rejoignaient pour reformer une ligne face a ce nouvel ennemi, une partie de son cerveau analysait froidement la situation. Il étaient nombreux, bien armés, probablement prévenus de leur présence... l'elfe ne croyait pas à ce genre de hasard. C'était donc un piège. Percer a travers leurs flancs relèverait du suicide. L'étroitesse des couloirs jouerait a leur avantage, mais pas longtemps : quoi qu'ils fassent, ils n'étaient que six. Leurs options n'étaient pas grandes...
Les humains chargèrent.
"On recule ! Dalkor, il faut qu'on trouve cette deuxième sortie !"
Le combat commença, les Maestria reculant peu a peu sous les coups des Assermentés. Parant, esquivant, frappant inlassablement leurs ennemis, ils guettaient frénétiquement derrière eux, profitant de chaque répit pour reculer encore, inspectant les couloirs a la recherche de l'issue dérobée censée exister quelque part. Rien ne se profila d'abord, puis une planche de bois menant sur les hauteurs fit monter en eux une bouffée d'espoir. Ils montèrent rapidement... pour se retrouver piégés, attendus par d'autres ennemis.
Ces maudits humains étaient donc partout ?! Marà repoussa un assaut particulièrement violent de l'un de leurs innombrables paladins, récoltant au passage une nouvelle entaille. Une de plus... elle avait perdu le compte des blessures qu'elle avait récoltées. Aucune n'était suffisamment grave pour l'empêcher de combattre. Elle feinta, reculant a nouveau au milieu de ses hommes en esquivant un nouveau coup, et sentit la paroi derrière elle. Ils étaient coincés.
Les humains se massaient, de plus en plus nombreux, devant eux. Tels des chats savourant la peur de la souris piégée, ils marquaient une pause avant d'achever leurs adversaires. Les mercenaires étaient piégés, ils n'avaient plus se raisons de se presser... Les hommes de Marà se regroupèrent une dernière fois à ses cotés.
"Si on les charge maintenant, un ou deux d'entre nous parviendront peut-être a se faufiler jusqu'à la sortie..."
Mais les regards que lui lancèrent les Maestria étaient éloquents. Aucun d'entre eux n'accepterai de filer vers l'extérieur en abandonnant ses camarades. Inquiets, mais pas effrayés, ils levèrent leurs armes, se préparant une fois encore à combattre côte à côte. Une bouffée de fierté envahit l'elfe. S'il fallait mourir, alors mourir avec eux serait un honneur. Elle voulut le leur dire.
"Maestrias..."
Les attaques des humains l'empêchèrent de continuer. Elle para un premier coup, levant son épée, puis se pencha pour frapper de sa dague. Son ennemi esquiva le coup et leurs mouvements s'enchainaient alors dans la danse mortelle du combat, reproduite autour d'eux par leurs camarades. Les Maestria finiraient par tomber, mais ils avaient la ferme intention d'emporter avec eux quelques Assermentés. Marà leva une fois encore son arme...
Puis une obscurité totale et surnaturelle s'abattit sur la grotte.
(Je poste la suite tout a l'heure !)
C'était le genre de boulot simple et facile qu'elle aurait aimé avoir plus souvent. Son esprit guerrier appréciait les affrontements directs, sans détour. On y va, on découpe un peu de chitine, on revient. Cinq de ses hommes suffiraient.
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Les araignées étaient nombreuses, et rien ne semblait les faire fuir : Même blessées a mort, elles continuaient de se battre. Peu importe : Les six Maestria avaient opté pour un assaut frontal, et les mandibules de leurs ennemies mordaient en vain l'acier épais des armures des fantassins. La jeune Isya couvrant leurs arrières, ils s'enfonçaient petit a petit dans la caverne, découpant méthodiquement ses habitantes en morceaux. Ils s'occupaient des dernières créatures quand l'élève de Marà poussa un cri d'alerte.
"Derrière !"
Marà acheva la bête qu'elle combattait d'un revers de son épée et se retourna vivement. Des silhouettes bardées de plaque se tenaient derrière eux, à bonne distance, armes dégainées.
"Humains !"
Leur tabard ne laissait aucun doute : le Serment de Theramore.
Elle parvint a garder son calme, bénissant son long entrainement, et tandis que ses hommes la rejoignaient pour reformer une ligne face a ce nouvel ennemi, une partie de son cerveau analysait froidement la situation. Il étaient nombreux, bien armés, probablement prévenus de leur présence... l'elfe ne croyait pas à ce genre de hasard. C'était donc un piège. Percer a travers leurs flancs relèverait du suicide. L'étroitesse des couloirs jouerait a leur avantage, mais pas longtemps : quoi qu'ils fassent, ils n'étaient que six. Leurs options n'étaient pas grandes...
Les humains chargèrent.
"On recule ! Dalkor, il faut qu'on trouve cette deuxième sortie !"
Le combat commença, les Maestria reculant peu a peu sous les coups des Assermentés. Parant, esquivant, frappant inlassablement leurs ennemis, ils guettaient frénétiquement derrière eux, profitant de chaque répit pour reculer encore, inspectant les couloirs a la recherche de l'issue dérobée censée exister quelque part. Rien ne se profila d'abord, puis une planche de bois menant sur les hauteurs fit monter en eux une bouffée d'espoir. Ils montèrent rapidement... pour se retrouver piégés, attendus par d'autres ennemis.
Ces maudits humains étaient donc partout ?! Marà repoussa un assaut particulièrement violent de l'un de leurs innombrables paladins, récoltant au passage une nouvelle entaille. Une de plus... elle avait perdu le compte des blessures qu'elle avait récoltées. Aucune n'était suffisamment grave pour l'empêcher de combattre. Elle feinta, reculant a nouveau au milieu de ses hommes en esquivant un nouveau coup, et sentit la paroi derrière elle. Ils étaient coincés.
Les humains se massaient, de plus en plus nombreux, devant eux. Tels des chats savourant la peur de la souris piégée, ils marquaient une pause avant d'achever leurs adversaires. Les mercenaires étaient piégés, ils n'avaient plus se raisons de se presser... Les hommes de Marà se regroupèrent une dernière fois à ses cotés.
"Si on les charge maintenant, un ou deux d'entre nous parviendront peut-être a se faufiler jusqu'à la sortie..."
Mais les regards que lui lancèrent les Maestria étaient éloquents. Aucun d'entre eux n'accepterai de filer vers l'extérieur en abandonnant ses camarades. Inquiets, mais pas effrayés, ils levèrent leurs armes, se préparant une fois encore à combattre côte à côte. Une bouffée de fierté envahit l'elfe. S'il fallait mourir, alors mourir avec eux serait un honneur. Elle voulut le leur dire.
"Maestrias..."
Les attaques des humains l'empêchèrent de continuer. Elle para un premier coup, levant son épée, puis se pencha pour frapper de sa dague. Son ennemi esquiva le coup et leurs mouvements s'enchainaient alors dans la danse mortelle du combat, reproduite autour d'eux par leurs camarades. Les Maestria finiraient par tomber, mais ils avaient la ferme intention d'emporter avec eux quelques Assermentés. Marà leva une fois encore son arme...
Puis une obscurité totale et surnaturelle s'abattit sur la grotte.
(Je poste la suite tout a l'heure !)
Marà
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Les ténèbres impénétrables mirent peu a peu fin aux combats. On ne distinguait plus ses mains, et même les yeux luminescent des elfes étaient invisibles. Tout n'était qu'obscurité inquiétante. Les Maestria s'apellèrent, guettant le son de la voix de leurs camarades. Marà se força a rester calme. Quelle magie le Serment utilisait-il là ? Dans la nuit écrasante, elle s'attendait à tout moment a recevoir un coup fatal... mais rien ne vint.
Les appels étouffés, du coté des hommes d'Austrivage, avaient le même timbre inquiet que les leurs. Se pouvait-il que cette sorcellerie ne soit pas de leur fait ?
Peu a peu, ils recouvrèrent la vue, les ténèbres se résorbèrent lentement dans les ombres des murs. Les lieux étaient encore sombres mais ils distinguaient maintenant leurs alliés et leurs ennemis. Massés devant le couloir, leur coupant encore toute sortie, les humains paraissaient cependant aussi perdus qu'eux. Una'she murmura un juron et Marà tourna la tête.
"- Un problème ? ...Enfin... un problème supplémentaire ?
- Quelque chose... qui vient du sol.."
L'elfe s'avança légèrement, incertaine. Idrid Cathules l'apostropha en commun.
"Est-ce vous, Maestria ?"
Marà perçut alors les tremblements qui avaient alertés Una'she, tandis Avranthian et Isya, maitrisant le commun mieux qu'elle, se chargeaient de répondre que les Maestria n'avaient rien a voir avec ces phénomènes.
Ça n'était pas vraiment des tremblements... plutôt des grattements, comme si quelque chose creusait le sol sous leurs pieds. Elle se concentra pour tenter de comprendre ce que c'était tandis que la conversation continuait.
"Ils proposent qu'on leur laisse le réprouvé... qu'ils le démembrent, et qu'ensuite, on s'allie pour sortir tous d'ici vivants."
Évidemment... Il ne fallait pas s'attendre a autre chose de la part de rescapés d'Austrivage. Marà secoua fermement la tête, ignorant les acquiescements d'Avranthian. Le mort n'était des leurs que depuis une poignée d'heures... Et force était d'admettre qu'elle ne l'appréciait pas. Elle n'avait aucun amour pour les réprouvés en général, d'ailleurs, et elle comprenait parfaitement la haine des hommes de Lordaeron. Tout elfe ayant combattu le Fléau sur les remparts de Quel'Thalas pouvait forcément partager ce qui les animait...
Mais Canker était l'un des leurs, elle l'avait accepté, et abandonner quelqu'un sous son commandement était hors de question.
"Ecoutez... on règlera nos différents dehors..."
Les tremblements redoublèrent, et soudain des crevasses s'ouvrirent autour d'eux, tandis que des choses innommables remontaient vers la surface. Cathules cria a nouveau.
"Trêve ! Jusqu'à ce qu'on se soit occupés de ces choses !"
Elle n'eut que le temps de transmettre l'ordre aux siens qu'une énorme faille s'ouvrait entre eux et le Serment. Tous reculèrent, tentant de garder leur équilibre, tandis qu'une gigantesque tentacule jaillissait du sol, s'enroulait autour du sénéchal humain et le projetait en l'air. Un monstre hideux s'extirpa du gouffre dans un nouveau grondement. Un Sans-Visage.
Les Maestria bondirent à l'attaque, tout comme les hommes du Serment. Poussant un cri de guerre, Marà accompagna Avranthian au corps a corps, synchronisant ses mouvements aux siens, profitant de la défense qu'offrait le fantassin et exploitant chaque ouverture qu'il lui laissait pour porter un coup. Des bénédictions en commun retentirent dans la salle, et elle sentit ses forces lui revenir sous l'effet des sorts humains. La créature frappait à l'aveugle mais toute rivalité entre les deux groupes semblait soudain oubliée. Prenant soin de ne pas se gêner, elfes, humains et même le réprouvés combattaient ensemble, affrontant l'horreur.
Leurs efforts payèrent. Dans un spasme de douleur, le Sans-Visage gigantesque envoya Cathules s'écraser contre un mur. Marà se tourna vers Avranthian, s'apprêtant a crier quelque chose, mais le mercenaire la devança. Ils combattaient côte à côte depuis suffisamment longtemps pour que la même idée leur vienne. Le fantassin se baissa, et l'éclaireuse agile et légère qu'elle était bondit sur ses épaules. Propulsée en l'air, elle atterrit sur le dos de l'immense créature et planta ses lames dans ce qu'elle supposait être sa nuque. La magie lumineuse des Assermentés fit gémir la créature, des flèches venues des deux cotés de la salle se plantèrent dans ses yeux. Le monstre s'écroula.
L'elfe se réceptionna souplement au sol et analysa rapidement la situation, comme a son habitude. Le sénéchal tant haï était au sol, les blessés étaient nombreux. Les tremblements avaient redoublés, les crevasses se multipliaient et des morceaux de roche commençaient a se détacher du plafond.
"Dalkor, tu aides les humains à transporter Cathules et on se casse !"
La Horde et l'Alliance n'avaient momentanément plus d'importance. D'autres créatures émergeaient des crevasses, et la grotte menaçait de s'effondrer. Ils fuirent côte a côte, se protégeant mutuellement, leurs rancœurs mises de coté tandis qu'ils courraient pour sauver leurs vies.
Curieusement, les monstres ne les suivirent pas hors de la caverne. Marà remercia mentalement le Soleil et toute la création en apercevant le ciel qu'elle avait pensé ne plus jamais revoir. Le chef humain reprenait ses esprits, semblait-il. Sur un signe de leurs commandants respectifs, Avranthian et l'un des Assermentés minèrent l'entrée de la grotte. Marà cru reconnaitre l'assassin qu'ils avaient capturés. Elle secoua la tête. Peu importait, pour l'instant.
Isya et une autre des assassins de Cathules transportaient un corps. Fronçant les sourcils, Marà identifia Priseïs, la prêtresse qui les avait engagés. Quelle que soit le piège dans lequel ils étaient tous tombés, elle en était probablement responsable... Mais elle s'occuperait de ça plus tard, car d'autres problèmes plus urgents étaient encore a régler.
Avec le calme revenait l'hostilité, et les regards que s'échangeaient Maestria et Assermentés étaient a nouveau menaçants. Lentement, les mercenaires se regroupèrent. Ils étaient a l'air libre, mais toujours en terrible infériorité numérique. Le sénéchal s'était relevé et s'avança, les humains s'alignant à ses cotés en dégainant leurs armes. Elle prit une longue inspiration et croisa le regard de son ennemi.
"La trêve est terminée... Mais ce soir n'est pas votre soir."
Ils leurs laissaient une chance, ils ne les attaquaient pas. Elle inclina légèrement la tête, remerciant silencieusement cet homme qu'elle haïssait, et se tourna vers les siens. Pas la peine de le dire deux fois.
"Retraite !"
Les appels étouffés, du coté des hommes d'Austrivage, avaient le même timbre inquiet que les leurs. Se pouvait-il que cette sorcellerie ne soit pas de leur fait ?
Peu a peu, ils recouvrèrent la vue, les ténèbres se résorbèrent lentement dans les ombres des murs. Les lieux étaient encore sombres mais ils distinguaient maintenant leurs alliés et leurs ennemis. Massés devant le couloir, leur coupant encore toute sortie, les humains paraissaient cependant aussi perdus qu'eux. Una'she murmura un juron et Marà tourna la tête.
"- Un problème ? ...Enfin... un problème supplémentaire ?
- Quelque chose... qui vient du sol.."
L'elfe s'avança légèrement, incertaine. Idrid Cathules l'apostropha en commun.
"Est-ce vous, Maestria ?"
Marà perçut alors les tremblements qui avaient alertés Una'she, tandis Avranthian et Isya, maitrisant le commun mieux qu'elle, se chargeaient de répondre que les Maestria n'avaient rien a voir avec ces phénomènes.
Ça n'était pas vraiment des tremblements... plutôt des grattements, comme si quelque chose creusait le sol sous leurs pieds. Elle se concentra pour tenter de comprendre ce que c'était tandis que la conversation continuait.
"Ils proposent qu'on leur laisse le réprouvé... qu'ils le démembrent, et qu'ensuite, on s'allie pour sortir tous d'ici vivants."
Évidemment... Il ne fallait pas s'attendre a autre chose de la part de rescapés d'Austrivage. Marà secoua fermement la tête, ignorant les acquiescements d'Avranthian. Le mort n'était des leurs que depuis une poignée d'heures... Et force était d'admettre qu'elle ne l'appréciait pas. Elle n'avait aucun amour pour les réprouvés en général, d'ailleurs, et elle comprenait parfaitement la haine des hommes de Lordaeron. Tout elfe ayant combattu le Fléau sur les remparts de Quel'Thalas pouvait forcément partager ce qui les animait...
Mais Canker était l'un des leurs, elle l'avait accepté, et abandonner quelqu'un sous son commandement était hors de question.
"Ecoutez... on règlera nos différents dehors..."
Les tremblements redoublèrent, et soudain des crevasses s'ouvrirent autour d'eux, tandis que des choses innommables remontaient vers la surface. Cathules cria a nouveau.
"Trêve ! Jusqu'à ce qu'on se soit occupés de ces choses !"
Elle n'eut que le temps de transmettre l'ordre aux siens qu'une énorme faille s'ouvrait entre eux et le Serment. Tous reculèrent, tentant de garder leur équilibre, tandis qu'une gigantesque tentacule jaillissait du sol, s'enroulait autour du sénéchal humain et le projetait en l'air. Un monstre hideux s'extirpa du gouffre dans un nouveau grondement. Un Sans-Visage.
Les Maestria bondirent à l'attaque, tout comme les hommes du Serment. Poussant un cri de guerre, Marà accompagna Avranthian au corps a corps, synchronisant ses mouvements aux siens, profitant de la défense qu'offrait le fantassin et exploitant chaque ouverture qu'il lui laissait pour porter un coup. Des bénédictions en commun retentirent dans la salle, et elle sentit ses forces lui revenir sous l'effet des sorts humains. La créature frappait à l'aveugle mais toute rivalité entre les deux groupes semblait soudain oubliée. Prenant soin de ne pas se gêner, elfes, humains et même le réprouvés combattaient ensemble, affrontant l'horreur.
Leurs efforts payèrent. Dans un spasme de douleur, le Sans-Visage gigantesque envoya Cathules s'écraser contre un mur. Marà se tourna vers Avranthian, s'apprêtant a crier quelque chose, mais le mercenaire la devança. Ils combattaient côte à côte depuis suffisamment longtemps pour que la même idée leur vienne. Le fantassin se baissa, et l'éclaireuse agile et légère qu'elle était bondit sur ses épaules. Propulsée en l'air, elle atterrit sur le dos de l'immense créature et planta ses lames dans ce qu'elle supposait être sa nuque. La magie lumineuse des Assermentés fit gémir la créature, des flèches venues des deux cotés de la salle se plantèrent dans ses yeux. Le monstre s'écroula.
L'elfe se réceptionna souplement au sol et analysa rapidement la situation, comme a son habitude. Le sénéchal tant haï était au sol, les blessés étaient nombreux. Les tremblements avaient redoublés, les crevasses se multipliaient et des morceaux de roche commençaient a se détacher du plafond.
"Dalkor, tu aides les humains à transporter Cathules et on se casse !"
La Horde et l'Alliance n'avaient momentanément plus d'importance. D'autres créatures émergeaient des crevasses, et la grotte menaçait de s'effondrer. Ils fuirent côte a côte, se protégeant mutuellement, leurs rancœurs mises de coté tandis qu'ils courraient pour sauver leurs vies.
Curieusement, les monstres ne les suivirent pas hors de la caverne. Marà remercia mentalement le Soleil et toute la création en apercevant le ciel qu'elle avait pensé ne plus jamais revoir. Le chef humain reprenait ses esprits, semblait-il. Sur un signe de leurs commandants respectifs, Avranthian et l'un des Assermentés minèrent l'entrée de la grotte. Marà cru reconnaitre l'assassin qu'ils avaient capturés. Elle secoua la tête. Peu importait, pour l'instant.
Isya et une autre des assassins de Cathules transportaient un corps. Fronçant les sourcils, Marà identifia Priseïs, la prêtresse qui les avait engagés. Quelle que soit le piège dans lequel ils étaient tous tombés, elle en était probablement responsable... Mais elle s'occuperait de ça plus tard, car d'autres problèmes plus urgents étaient encore a régler.
Avec le calme revenait l'hostilité, et les regards que s'échangeaient Maestria et Assermentés étaient a nouveau menaçants. Lentement, les mercenaires se regroupèrent. Ils étaient a l'air libre, mais toujours en terrible infériorité numérique. Le sénéchal s'était relevé et s'avança, les humains s'alignant à ses cotés en dégainant leurs armes. Elle prit une longue inspiration et croisa le regard de son ennemi.
"La trêve est terminée... Mais ce soir n'est pas votre soir."
Ils leurs laissaient une chance, ils ne les attaquaient pas. Elle inclina légèrement la tête, remerciant silencieusement cet homme qu'elle haïssait, et se tourna vers les siens. Pas la peine de le dire deux fois.
"Retraite !"
Marà
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Un piège... Une vague d'amertume traversa l'esprit de l'Elfe. Les araignées, il avait accepté avec facilité, les humains... C'était plus difficile, mais il avait depuis longtemps fait son choix. Ses camarades passaient avant tout. Peu de répit, pas le temps de réfléchir, les soldats du Serment chargèrent. Arc bandé, il décocha sa première flèche. La frénésie du combat augmenta rapidement, il grondait tout autant qu'Olin qui chargeait, tornade de griffes et de crocs. Ses traits pouvaient être mortels, mais la panique et l'urgence ne lui donnaient pas le loisir de viser les fentes des casques, beaucoup de flèches ricochèrent sur les plaques armées.
Si nombreux... Tout comme les autres, il recula, couvrant leur arrières, une porte de sortie s'offrait... Il ne sut pas exactement quand il reçut ce coup sur l'arrière du crâne, trop occupé à surveiller l'avancée de ses adversaires il n'avait pas perçu le revers... Etourdi, il se reprit vite, ignorant la douleur, jusqu'à oublier la blessure. Il partit à l'assaut, épée en main cette fois, Olin plongeant avec lui pour leur ouvrir une brèche. Un druide recula, peut-être impressionné par la rage d'un véritable fauve. Tant bien que mal, il réussirent... pour se retrouver piégés à nouveau.
- Par là !
Avranthian venait de sauter par dessus une ballustrade, et voyant que les tunnels continuaient plus loin, son compagnon le suivit. Tous suivirent. Mais le Serment les avaient contournés, employant les multiples galeries pour les prendre de court. Il combattit, lame au clair, ne sentant pas les coups que son armure arrêtaient, ni ceux qui la traversaient. Un éclair blanc vint mordre la partie molle de son armure, entaillant son flanc, éclair devenu rouge, mais cela non plus, il ne le vit pas. Contraints de reculer à nouveau, ils se retrouvèrent bien vite acculés contre la paroi.
Le temps sembla se figer. Comme si... leurs ennemis réfléchissaient à la manière dont ils allaient les achever. Epuisé, il l'était. Ses forces ne lui restaient que par l'adrénaline qui courrait dans ses veines et faisait battre ses tempes. Il serra son épée, déterminé. Olin maintenant quelques humains à distance, et son rugissement était un encouragement. Aucun n'avait renoncé. Tous, prêts à se battre les uns pour les autres, les uns avec les autres, ensemble et unis jusqu'au bout. Car l'issue de ce combat était évidente...
Puis... l'obscurité. Si noire et si profonde que les yeux des autres Elfes n'étaient même plus visibles. Le combat s'arrêta, aussi brusquement qu'il avait débuté. Ils parlèrent. Seul le son des voix connues donnait un semblant de réalité et de chaleur à ce phénomène. Ces sons familiers leur permirent de se situer, à défaut de se rassurer. Il appela à nouveau, à voix basse. Le félin vint lui frôler la paume de la main. Il n'avait pas besoin de sa vue pour se localiser. Se fiant à son instinct et à ses autres sens, mettant également à profit ceux de la panthère, il tenta de percer ce mystère...
Peu à peu, la vue leur revint. Mais une voix psalmodiait dans un silence discutable qui s'était installé, une clameur monocorde qui résonnait d'autant plus forte dans l'exiguité de la mine. Une voix féminine... mais bientôt, un autre son, presque une vibration, vint inquiéter les sens du Rôdeur.
Le Serment semblait aussi désorienté qu'eux, permettant une conversation tendue de s'instaurer, il profita de ce relatif moment de calme pour reprendre son souffle, et s'inquiéter des blessures de l'animal à son côté. Il avait pu déterminer à nouveau la position de ses compagnons, le guerrier fiable à droite, puis Marà, une Isya camouflée, mais pas à ses yeux, et plus loin, Dalkor. A sa gauche, le réprouvé qui passait en test une véritable épreuve du feu. Cela n'avait pas diminué son ricanement, et, quelque part, cela détendait l'atmosphère. Jusqu'à ce que ce bruit sourd lui parvienne.
- Quelque chose vient du sol.
Tout d'abord, il fut le seul à le percevoir. Ses sens aiguisés et en alerte avaient détecté ce que personne d'autre n'entendait. Quelque chose... creusait, remontait lentement vers la surface. Sous leurs pieds. Instinctivement, il encocha une flèche, dirigeant son arme vers le sol. Les autres comprirent sa méfiance lorsque le bruit devint plus net, plus proche... s'intensifiant peu à peu.
La discussion en commun avait pris une tournure étrange, mais la fermeté de Marà était sans appel. Cranker et son ricanement faisaient partie des Maestria. Un tel sacrifice pour leur liberté n'était pas envisageable. A cet instant, une pensée lui traversa l'esprit. L'élève de Marà n'était plus là. Avec prudence, il grimpa sur la machine qui avait sans doute permis à la jeune elfe de remonter. Il passa la barrière et la vit, effectivement... mais pas seule. Deux furtives qui discutaient dans une langue qu'il ne maîtrisait pas, une elfe, une humaine...
- Au moindre problème... je suis là.
En bas, l'heure était toujours à la négociation, tous conscients d'un danger imminent qui les menaçait tous.
- Trève !
L'injonction de Marà suffit. Ils allaient combattre ensemble ce qui arrivait... quelqu'en soit la nature...
La chose finit par percer le sol, révélant un tentacule fouettant tout autour. Sans hésiter une seconde, l'Elfe tira, Olin s'élança. La créature s'extirpa des entrailles de la terre, informe et immonde tas de chair palpitante, que le Rôdeur ne pouvait connaître ni qualifier. Mais elle avait des yeux, et la cible de ses traits devint évidente. Tous combattirent sans se poser de question, chacun employant des manoeuvres rapides et efficaces pour faire tomber leur ennemi commun. L'Elfe avait une vue dégagée, un angle idéal pour sa spécialité. Bientôt, la créature fut privée de ses yeux, et l'arc ralentit la cadence seulement lorsque Marà fut propulsée sur son cou, tailladant vivement la chair. Le cuir qui recouvrait leur adversaire était solide, mais le harcèlement acharné qui lui faisait face commençait à en venir à bout. Même Olin arrachait de sa gueule des lambeaux entiers, faisant gicler un sang épais et noir. La créature tomba.
Pas le temps de souffler, la sensation de danger était toujours omniprésente, les martèlement résonnaient sur leur tympans, annonçant la venue d'autres monstres souterrains. Que l'ordre ait été donné ou non, tous coururent vers la sortie, sans qu'un coup d'épée ne s'échange à nouveau entre les ennemis alliés. Des fissures commençaient à déchirer la structure ancienne de la mine, de petits éboulements faisaient tomber des pierres au dessus de leurs têtes, des crevasses se formaient sous leurs pieds. Le Rôdeur s'arrêta un instant pour tirer son compagnon de l'une d'elle, dont une pierre avait coincé la patte. Un craquement se rajouta à ceux qui les entouraient, et l'Elfe accompagna le félin jusqu'à ce que ses pattes le portent à nouveau assez pour courir... du moins trois d'entre elles. Il parvint à suivre son maître.
L'air humide du marécage s'offrit à eux comme une délivrance, tous sortirent à bonne distance de l'ouverture. L'Elfe nota à peine une présence étrangère au milieu des rangs du Serment, plus préoccupé à surveiller l'entrée de la mine. Mais rien ne semblait vouloir les suivre. Les efforts concertés fermèrent définitivement la grotte sur ses horreurs en une explosion maîtrisée. Les regards concentrés sur ce point s'en détournèrent alors. Sur un ordre bref, les soldats du Serment s'alignèrent... La guerre était toujours là.
Ils avaient fui. Saisissant la seule chance qu'on leur offrait, tous s'étaient mis à courir, faisant un grand détour pour ne s'arrêter qu'une fois en sécurité au milieu du Mur-de-Fougères. La tension retombée, il ne restait plus... qu'à compter les blessures.
La lumière fit des miracles... mis à part pour son messager. Le coeur lourd, le Rôdeur délaissa l'animal couché sur le flanc. Il succombait à mal ancestral, contenu dans le venin qui courrait ses veines et couvrait son corps sous la forme d'un sang poisseux bien différent de celui des créatures de la surface... mais son maître avait choisit ses priorités. Il fut celui qui maintint le paladin immobile lors de l'extraction de la balle, celui qui raccommoda les chairs et offrit son soutien jusqu'au retour... Cela, il avait pu le faire. Alors que, même de retour dans la quiétude de l'auberge, il ne pouvait que regarder son compagnon de toujours cracher le poison et souffrir en silence, totalement impuissant. La nuit serait longue...
Si nombreux... Tout comme les autres, il recula, couvrant leur arrières, une porte de sortie s'offrait... Il ne sut pas exactement quand il reçut ce coup sur l'arrière du crâne, trop occupé à surveiller l'avancée de ses adversaires il n'avait pas perçu le revers... Etourdi, il se reprit vite, ignorant la douleur, jusqu'à oublier la blessure. Il partit à l'assaut, épée en main cette fois, Olin plongeant avec lui pour leur ouvrir une brèche. Un druide recula, peut-être impressionné par la rage d'un véritable fauve. Tant bien que mal, il réussirent... pour se retrouver piégés à nouveau.
- Par là !
Avranthian venait de sauter par dessus une ballustrade, et voyant que les tunnels continuaient plus loin, son compagnon le suivit. Tous suivirent. Mais le Serment les avaient contournés, employant les multiples galeries pour les prendre de court. Il combattit, lame au clair, ne sentant pas les coups que son armure arrêtaient, ni ceux qui la traversaient. Un éclair blanc vint mordre la partie molle de son armure, entaillant son flanc, éclair devenu rouge, mais cela non plus, il ne le vit pas. Contraints de reculer à nouveau, ils se retrouvèrent bien vite acculés contre la paroi.
Le temps sembla se figer. Comme si... leurs ennemis réfléchissaient à la manière dont ils allaient les achever. Epuisé, il l'était. Ses forces ne lui restaient que par l'adrénaline qui courrait dans ses veines et faisait battre ses tempes. Il serra son épée, déterminé. Olin maintenant quelques humains à distance, et son rugissement était un encouragement. Aucun n'avait renoncé. Tous, prêts à se battre les uns pour les autres, les uns avec les autres, ensemble et unis jusqu'au bout. Car l'issue de ce combat était évidente...
Puis... l'obscurité. Si noire et si profonde que les yeux des autres Elfes n'étaient même plus visibles. Le combat s'arrêta, aussi brusquement qu'il avait débuté. Ils parlèrent. Seul le son des voix connues donnait un semblant de réalité et de chaleur à ce phénomène. Ces sons familiers leur permirent de se situer, à défaut de se rassurer. Il appela à nouveau, à voix basse. Le félin vint lui frôler la paume de la main. Il n'avait pas besoin de sa vue pour se localiser. Se fiant à son instinct et à ses autres sens, mettant également à profit ceux de la panthère, il tenta de percer ce mystère...
Peu à peu, la vue leur revint. Mais une voix psalmodiait dans un silence discutable qui s'était installé, une clameur monocorde qui résonnait d'autant plus forte dans l'exiguité de la mine. Une voix féminine... mais bientôt, un autre son, presque une vibration, vint inquiéter les sens du Rôdeur.
Le Serment semblait aussi désorienté qu'eux, permettant une conversation tendue de s'instaurer, il profita de ce relatif moment de calme pour reprendre son souffle, et s'inquiéter des blessures de l'animal à son côté. Il avait pu déterminer à nouveau la position de ses compagnons, le guerrier fiable à droite, puis Marà, une Isya camouflée, mais pas à ses yeux, et plus loin, Dalkor. A sa gauche, le réprouvé qui passait en test une véritable épreuve du feu. Cela n'avait pas diminué son ricanement, et, quelque part, cela détendait l'atmosphère. Jusqu'à ce que ce bruit sourd lui parvienne.
- Quelque chose vient du sol.
Tout d'abord, il fut le seul à le percevoir. Ses sens aiguisés et en alerte avaient détecté ce que personne d'autre n'entendait. Quelque chose... creusait, remontait lentement vers la surface. Sous leurs pieds. Instinctivement, il encocha une flèche, dirigeant son arme vers le sol. Les autres comprirent sa méfiance lorsque le bruit devint plus net, plus proche... s'intensifiant peu à peu.
La discussion en commun avait pris une tournure étrange, mais la fermeté de Marà était sans appel. Cranker et son ricanement faisaient partie des Maestria. Un tel sacrifice pour leur liberté n'était pas envisageable. A cet instant, une pensée lui traversa l'esprit. L'élève de Marà n'était plus là. Avec prudence, il grimpa sur la machine qui avait sans doute permis à la jeune elfe de remonter. Il passa la barrière et la vit, effectivement... mais pas seule. Deux furtives qui discutaient dans une langue qu'il ne maîtrisait pas, une elfe, une humaine...
- Au moindre problème... je suis là.
En bas, l'heure était toujours à la négociation, tous conscients d'un danger imminent qui les menaçait tous.
- Trève !
L'injonction de Marà suffit. Ils allaient combattre ensemble ce qui arrivait... quelqu'en soit la nature...
La chose finit par percer le sol, révélant un tentacule fouettant tout autour. Sans hésiter une seconde, l'Elfe tira, Olin s'élança. La créature s'extirpa des entrailles de la terre, informe et immonde tas de chair palpitante, que le Rôdeur ne pouvait connaître ni qualifier. Mais elle avait des yeux, et la cible de ses traits devint évidente. Tous combattirent sans se poser de question, chacun employant des manoeuvres rapides et efficaces pour faire tomber leur ennemi commun. L'Elfe avait une vue dégagée, un angle idéal pour sa spécialité. Bientôt, la créature fut privée de ses yeux, et l'arc ralentit la cadence seulement lorsque Marà fut propulsée sur son cou, tailladant vivement la chair. Le cuir qui recouvrait leur adversaire était solide, mais le harcèlement acharné qui lui faisait face commençait à en venir à bout. Même Olin arrachait de sa gueule des lambeaux entiers, faisant gicler un sang épais et noir. La créature tomba.
Pas le temps de souffler, la sensation de danger était toujours omniprésente, les martèlement résonnaient sur leur tympans, annonçant la venue d'autres monstres souterrains. Que l'ordre ait été donné ou non, tous coururent vers la sortie, sans qu'un coup d'épée ne s'échange à nouveau entre les ennemis alliés. Des fissures commençaient à déchirer la structure ancienne de la mine, de petits éboulements faisaient tomber des pierres au dessus de leurs têtes, des crevasses se formaient sous leurs pieds. Le Rôdeur s'arrêta un instant pour tirer son compagnon de l'une d'elle, dont une pierre avait coincé la patte. Un craquement se rajouta à ceux qui les entouraient, et l'Elfe accompagna le félin jusqu'à ce que ses pattes le portent à nouveau assez pour courir... du moins trois d'entre elles. Il parvint à suivre son maître.
L'air humide du marécage s'offrit à eux comme une délivrance, tous sortirent à bonne distance de l'ouverture. L'Elfe nota à peine une présence étrangère au milieu des rangs du Serment, plus préoccupé à surveiller l'entrée de la mine. Mais rien ne semblait vouloir les suivre. Les efforts concertés fermèrent définitivement la grotte sur ses horreurs en une explosion maîtrisée. Les regards concentrés sur ce point s'en détournèrent alors. Sur un ordre bref, les soldats du Serment s'alignèrent... La guerre était toujours là.
Ils avaient fui. Saisissant la seule chance qu'on leur offrait, tous s'étaient mis à courir, faisant un grand détour pour ne s'arrêter qu'une fois en sécurité au milieu du Mur-de-Fougères. La tension retombée, il ne restait plus... qu'à compter les blessures.
La lumière fit des miracles... mis à part pour son messager. Le coeur lourd, le Rôdeur délaissa l'animal couché sur le flanc. Il succombait à mal ancestral, contenu dans le venin qui courrait ses veines et couvrait son corps sous la forme d'un sang poisseux bien différent de celui des créatures de la surface... mais son maître avait choisit ses priorités. Il fut celui qui maintint le paladin immobile lors de l'extraction de la balle, celui qui raccommoda les chairs et offrit son soutien jusqu'au retour... Cela, il avait pu le faire. Alors que, même de retour dans la quiétude de l'auberge, il ne pouvait que regarder son compagnon de toujours cracher le poison et souffrir en silence, totalement impuissant. La nuit serait longue...
Vinriel
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Idrid arpentait silencieusement les rues de Theramore, un air paisible et reposé sur le visage. Voilà plusieurs semaines que les siens et lui avaient investi la presqu'île. Un repos mérité leur avait été accordé au sein de la majestueuse cité de Jaina Proodmore.
Un brin de mélancolie vint flotter dans l'esprit du paladin, tandis qu'une averse venait de se déclarer.
"Le même temps de chien qu'à Austrivage" pensa-t-il.
Observant les imposantes murailles, les baraquements, il se prit à imaginer sa petite ville d'Hautebrande tout aussi fortifiée et garnie d'hommes que la belle Theramore. Cette perspective le fit sourire tout autant qu'elle lui étreignit le coeur.
Atteignant les écuries, son griffon prêt à leur course, il grimpa sur ce dernier et mit le cap vers le Nord-Ouest. Direction Fort-Triomphe.
Après un survol du Marécage d'Âprefange qui avait le don d'être dangereux, vérifiant qu'aucun drake, ni pourceau de la Horde, ne l'avait pris en chasse, il vint se poser dans la cour centrale du petit Fort.
Il fut accueilli par le bon vieux Stanley, un officier d'intendance aussi rusé que sage, qui lui donna les dernières nouvelles.
Le front était resté stable, la balafre bien gardée par les soldats de l'armée régulière de Theramore, et par quelques gardes du Serment.
"Un front stable permet aux hommes de se reposer, reprendre des forces, mais il va falloir éviter l'enlisement, mon vieux" lacha Idrid, un brin contrarié en lissant sa barbe, tandis qu'il observait le champs de bataille calme avec son compère chauve.
- Quand comptez vous lancer l'assaut sur le Fort orc, mon Seigneur ?
- Pas avant quelque temps encore, il y a déjà fort à faire au Marécage. Le Vol Noir, ça vous le savez, mais nous avons eu quelque escarmouche avec les mercenaires Maestria.
- Vous préférez assurer nos arrières ?
- Vous avez tout compris mon vieux. En attendant, renforcez les murailles du Fort, et faites doubler la garde à flanc de montagne, je ne sais encore ce qui pourrait tenter de nous prendre à revers, à travers la roche.
- Les silithides ? On n'a pas déjà cramé leurs galeries mon Seigneur ? questionna le vieil homme avec un brin d'inquiétude, comme le traduisait son froncement de sourcil.
- Si seulement je le savais Stanley. Nous avons eu à faire avec des Sans-Visage il y a deux semaines. Nous avons même du nous allier le temps d'une heure avec les Maestria, pour tous en réchapper. Je les ai laissé partir. Se montrer bon peut parfois avoir des effets inattendus auprès de nos ennemis.
- J'espère que vous l'regretterez pas mon Seigneur, lâcha le vieil homme avec air sceptique.
- On verra bien mon vieux. Je vais voir Doublenattes, suivez mes ordres et tout ira au mieux."
Le Sénéchal inclina la tête pour saluer son comparse -ce dernier lui rendant son salut avec un garde à vous impeccable- et fila droit vers la tour dite "de Theramore".
Il restait encore quelques ordres et conseil à donner.
Au loin, dans la marécage, un hurlement à glacer le sang vint se faufiler par dessus les pics montagneux séparant Âprefange des Tarides, pour finir par résonner jusqu'à l'intérieur même des murailles de Fort-Triomphe.
"Quand je parlais d'assurer nos arrières..."
***
Un brin de mélancolie vint flotter dans l'esprit du paladin, tandis qu'une averse venait de se déclarer.
"Le même temps de chien qu'à Austrivage" pensa-t-il.
Observant les imposantes murailles, les baraquements, il se prit à imaginer sa petite ville d'Hautebrande tout aussi fortifiée et garnie d'hommes que la belle Theramore. Cette perspective le fit sourire tout autant qu'elle lui étreignit le coeur.
Atteignant les écuries, son griffon prêt à leur course, il grimpa sur ce dernier et mit le cap vers le Nord-Ouest. Direction Fort-Triomphe.
Après un survol du Marécage d'Âprefange qui avait le don d'être dangereux, vérifiant qu'aucun drake, ni pourceau de la Horde, ne l'avait pris en chasse, il vint se poser dans la cour centrale du petit Fort.
Il fut accueilli par le bon vieux Stanley, un officier d'intendance aussi rusé que sage, qui lui donna les dernières nouvelles.
Le front était resté stable, la balafre bien gardée par les soldats de l'armée régulière de Theramore, et par quelques gardes du Serment.
"Un front stable permet aux hommes de se reposer, reprendre des forces, mais il va falloir éviter l'enlisement, mon vieux" lacha Idrid, un brin contrarié en lissant sa barbe, tandis qu'il observait le champs de bataille calme avec son compère chauve.
- Quand comptez vous lancer l'assaut sur le Fort orc, mon Seigneur ?
- Pas avant quelque temps encore, il y a déjà fort à faire au Marécage. Le Vol Noir, ça vous le savez, mais nous avons eu quelque escarmouche avec les mercenaires Maestria.
- Vous préférez assurer nos arrières ?
- Vous avez tout compris mon vieux. En attendant, renforcez les murailles du Fort, et faites doubler la garde à flanc de montagne, je ne sais encore ce qui pourrait tenter de nous prendre à revers, à travers la roche.
- Les silithides ? On n'a pas déjà cramé leurs galeries mon Seigneur ? questionna le vieil homme avec un brin d'inquiétude, comme le traduisait son froncement de sourcil.
- Si seulement je le savais Stanley. Nous avons eu à faire avec des Sans-Visage il y a deux semaines. Nous avons même du nous allier le temps d'une heure avec les Maestria, pour tous en réchapper. Je les ai laissé partir. Se montrer bon peut parfois avoir des effets inattendus auprès de nos ennemis.
- J'espère que vous l'regretterez pas mon Seigneur, lâcha le vieil homme avec air sceptique.
- On verra bien mon vieux. Je vais voir Doublenattes, suivez mes ordres et tout ira au mieux."
Le Sénéchal inclina la tête pour saluer son comparse -ce dernier lui rendant son salut avec un garde à vous impeccable- et fila droit vers la tour dite "de Theramore".
Il restait encore quelques ordres et conseil à donner.
Au loin, dans la marécage, un hurlement à glacer le sang vint se faufiler par dessus les pics montagneux séparant Âprefange des Tarides, pour finir par résonner jusqu'à l'intérieur même des murailles de Fort-Triomphe.
"Quand je parlais d'assurer nos arrières..."
***
Idrid
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Courrier important
Lettre adressée aux Sénéchaux Cathules, Fort-Triomphe.
Redirigé à Theramore
Très chers alliés,
Comme promis nous tiendrons parole. Nous avons juré vous venir en aide, et même si vous êtes plus qu'isolés et que vous rejoindre ne sera pas mince affaire, notre aide sera sûrement juste et utile. Nous devons avancer sur tous les fronts pour trouver un monde en paix, sans Horde et sans Fléau. Et pour se faire nous devons tous nous soutenir, profiter de nos liens solides pour déstabiliser l'ennemi.
Notre voyage se fera le plus secrètement possible. Je ne dis pas qu'il sera sûr car nous ne serons pas accompagnés de galions pour nous défendre. Nous emprunterons trois navires discrètement loués, armés, solides, rapides.
Nous passerons au Sud du Maëlstrom, en évitant le plus possible les îles sauvages et les coins à pirates.
En bref, au moment où vous nous lisez, sachez que nous arrivons bientôt. Trois navires remplis de nains qui n'attendent qu'une seule chose : Rendre justice en ces terres hostiles. Nous emmènerons de nombreux équipements technologiques avec nous.
En espérant vous revoir comme au beau temps d'Austrivage,
Commandant Aronh Tannetir.
Lettre adressée aux Sénéchaux Cathules, Fort-Triomphe.
Redirigé à Theramore
Très chers alliés,
Comme promis nous tiendrons parole. Nous avons juré vous venir en aide, et même si vous êtes plus qu'isolés et que vous rejoindre ne sera pas mince affaire, notre aide sera sûrement juste et utile. Nous devons avancer sur tous les fronts pour trouver un monde en paix, sans Horde et sans Fléau. Et pour se faire nous devons tous nous soutenir, profiter de nos liens solides pour déstabiliser l'ennemi.
Notre voyage se fera le plus secrètement possible. Je ne dis pas qu'il sera sûr car nous ne serons pas accompagnés de galions pour nous défendre. Nous emprunterons trois navires discrètement loués, armés, solides, rapides.
Nous passerons au Sud du Maëlstrom, en évitant le plus possible les îles sauvages et les coins à pirates.
En bref, au moment où vous nous lisez, sachez que nous arrivons bientôt. Trois navires remplis de nains qui n'attendent qu'une seule chose : Rendre justice en ces terres hostiles. Nous emmènerons de nombreux équipements technologiques avec nous.
En espérant vous revoir comme au beau temps d'Austrivage,
Commandant Aronh Tannetir.
Aronh- Personnages Joués : Rigolarde
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
-Voilà les trouvailles du jour : quelques belles pépites d'or. Ça fera plaisir au contremaître ! s'exclame le mineur.
-Zog zog, on participe à l'effort de guerre, on aura des coups de trique en moins p'têtre bien ! répond son compère en essuyant la sueur de son front avec un petit chiffon. Les deux péons transportent ensuite les paniers d'osier remplis de terre et de minerai à l'entrée de la mine. Au loin, les feux de camp de la Croisée ne sont que quelques petites lumières oranges dans la nuit noire des Tarides. La journée a été chaude, plus que d'habitude, et quelques paisibles kodos goûtent à un repos bien mérité en se couchant près de leurs abreuvoirs.
Les deux travailleurs, petits peaux-vertes bien bâtis et trapus, déposent enfin leur chargement au pied de la tour de guet, où le contremaître, entouré de deux grunts, les toise de son regard de chefaillon teigneux.
-Quelle est l'excuse du jour ? Tumeur, amputation, votre père a été dévoré par Mannoroth ? dit-il en fouillant les paniers, avant de se redresser, abasourdi. Bravo les gars ! Pour une fois, je vous laisserais pioncer à l'ombre d'un arbre demain. Cet or servira la Horde, soyez fiers !
Les grunts s'avancent pour regarder le petit butin et hochent la tête, d'accord avec le contremaître, tandis que les deux mineurs sourient de contentement.
La scène réjouissante couronne une dure journée de travail, mais bientôt, quelques carreaux d'arbalètes manquent de transpercer la tête du contremaître, qui pousse un cri de surprise.
-C'est une attaque ! Alerte ! hurle un tauren posté en haut de la tour.
Sur la plaine non loin de la mine s'étend un petit groupe de silhouettes visiblement bien équipés qui avancent en courant vers les travailleurs de la Horde. Les sentinelles distinguent bien vite de qui il s'agit : des humains dirigés par un nain. Ils portent un tabard au fond rouge foncé et à l'aigle bicéphale doré. Certains tiennent des torches à la main et tous hurlent des insanités et des cris de guerre.
Les défenseurs de la mine, peu nombreux, optent pour la ruse. Sous l'ivresse de la charge, les humains commencent à saccager le camp puis pénètrent dans le tunnel de la mine.
-Fermez l'entrée ! Nous allons les piéger en attendant les renforts ! ordonne le contremaître à quelques péons, tandis que quatre solides orcs et taurens en armure pénètrent également dans la caverne pour combattre l'ennemi.
Quelques minutes plus tard, la porte de la mine cède sous les coups de madrier des humains furieux. Le commandant nain aboie quelques ordres, et la bande de soldats se répand dans le camp. Les orcs et taurens, races solides et physiques, ne sont toutefois pas assez nombreux face au raid qui ne tarde pas à piller et à incendier les quelques bâtiments de toile et de bois. Deux cavaliers s'amusent à effrayer les péons désorganisés en les traînant dans l'herbe sèche à l'aide de lassos.
-Prenez tout ce que vous pouvez soldats ! Voilà le salaire pour avoir attendu si longtemps à Guet-du-Nord faîtes-vous plaisir ! crie le nain en réajustant ses lunettes roses.
Le groupe d'attaque finit par se replier au bout d'un moment, en partant aussi vite qu'il était venu, allant vers l'Ouest. Les survivants de la Horde se regroupent. Il y a quelques morts, naturellement, mais surtout, quelques péons ont littéralement disparus, ainsi que le minerai de la journée et plusieurs caisses de breloques.
Il y a des pillards dans les Tarides.
-Zog zog, on participe à l'effort de guerre, on aura des coups de trique en moins p'têtre bien ! répond son compère en essuyant la sueur de son front avec un petit chiffon. Les deux péons transportent ensuite les paniers d'osier remplis de terre et de minerai à l'entrée de la mine. Au loin, les feux de camp de la Croisée ne sont que quelques petites lumières oranges dans la nuit noire des Tarides. La journée a été chaude, plus que d'habitude, et quelques paisibles kodos goûtent à un repos bien mérité en se couchant près de leurs abreuvoirs.
Les deux travailleurs, petits peaux-vertes bien bâtis et trapus, déposent enfin leur chargement au pied de la tour de guet, où le contremaître, entouré de deux grunts, les toise de son regard de chefaillon teigneux.
-Quelle est l'excuse du jour ? Tumeur, amputation, votre père a été dévoré par Mannoroth ? dit-il en fouillant les paniers, avant de se redresser, abasourdi. Bravo les gars ! Pour une fois, je vous laisserais pioncer à l'ombre d'un arbre demain. Cet or servira la Horde, soyez fiers !
Les grunts s'avancent pour regarder le petit butin et hochent la tête, d'accord avec le contremaître, tandis que les deux mineurs sourient de contentement.
La scène réjouissante couronne une dure journée de travail, mais bientôt, quelques carreaux d'arbalètes manquent de transpercer la tête du contremaître, qui pousse un cri de surprise.
-C'est une attaque ! Alerte ! hurle un tauren posté en haut de la tour.
Sur la plaine non loin de la mine s'étend un petit groupe de silhouettes visiblement bien équipés qui avancent en courant vers les travailleurs de la Horde. Les sentinelles distinguent bien vite de qui il s'agit : des humains dirigés par un nain. Ils portent un tabard au fond rouge foncé et à l'aigle bicéphale doré. Certains tiennent des torches à la main et tous hurlent des insanités et des cris de guerre.
Les défenseurs de la mine, peu nombreux, optent pour la ruse. Sous l'ivresse de la charge, les humains commencent à saccager le camp puis pénètrent dans le tunnel de la mine.
-Fermez l'entrée ! Nous allons les piéger en attendant les renforts ! ordonne le contremaître à quelques péons, tandis que quatre solides orcs et taurens en armure pénètrent également dans la caverne pour combattre l'ennemi.
Quelques minutes plus tard, la porte de la mine cède sous les coups de madrier des humains furieux. Le commandant nain aboie quelques ordres, et la bande de soldats se répand dans le camp. Les orcs et taurens, races solides et physiques, ne sont toutefois pas assez nombreux face au raid qui ne tarde pas à piller et à incendier les quelques bâtiments de toile et de bois. Deux cavaliers s'amusent à effrayer les péons désorganisés en les traînant dans l'herbe sèche à l'aide de lassos.
-Prenez tout ce que vous pouvez soldats ! Voilà le salaire pour avoir attendu si longtemps à Guet-du-Nord faîtes-vous plaisir ! crie le nain en réajustant ses lunettes roses.
Le groupe d'attaque finit par se replier au bout d'un moment, en partant aussi vite qu'il était venu, allant vers l'Ouest. Les survivants de la Horde se regroupent. Il y a quelques morts, naturellement, mais surtout, quelques péons ont littéralement disparus, ainsi que le minerai de la journée et plusieurs caisses de breloques.
Il y a des pillards dans les Tarides.
Clairvoyant Llorente
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
C'était le soir, à l'aube d'un nouveau jour...La soirée avait été sanglante...et particulièrement éprouvante....pour chacun des deux camps....Mais la horde avait gagné...une fois de plus. Le fort de guet-du-nord était tombé...Zal'Nash s'accroupit prés de la rivière et recueillit dans le creux de ses main une larme de ce fluide vital, l'eau source de vie. Les reflets de ses yeux couleur de braises donnaient une teinte cramoisie au dit liquide...Zal'Nash se perdit dans ses pensées...
"NOIRSANGS ! Formez les rangs !"...Le troll venait d'aboyer l'ordre pour la deuxième fois en l'espace de cinq minutes...La soirée avait bien commencé...les troupes du clan noirsang avaient simulé une attaque contre le fort, attendant que les hommes du serment de Théramore se présentent...Et effectivement, quelques dizaines de minutes plus tard, alors que les troupes de Hurlenfer déferlaient sur la garnison du fort, les serment s'était montré....Comme prévu. Une vingtaine d'entre eux peut être plus...le troll n'avait pas vraiment eu la tête a compter...Ils étaient en surnombre...Mais les noirsangs avaient tenu le front contre ses humain bardé de cuirasses éblouissantes, et armé de fers redoutable...Mais rien ne pouvait entraver le clan...on n'entrave pas une horde de soldat surentrainé qui se battent pour ce qui est juste...pour ce qui est a eux...
Au bout de quelques minutes de combat, il semblait que il aurait fallut un peu plus que de la motivation pour défaire les troupes humaines...les assauts devenaient éprouvants, et les contre attaques lamentables...Puis, alors que tout semblait...mal partit, des ombres surgirent de derrières les arbres flétris du marécage...des ombres sveltes et vivaces...Les maestrias...Comme prévu dans le plan...
Désormais ils étaient a force a peu prés égales....Mais dieu ce que les paladins sont résistants...
Le troll écrasa sa masse dans les côtes d'un furtif qui s'était glissé a côté de lui, dans un craquement sinistre il frappa le visage de l'humain plié en deux...Le serment avait beau être pris en tenaille...il résistait franchement bien...Le vacarme assourdissant des épées, des bouclier et des marteaux brisait le silence macabre d'habitude si coutumier dans le marécage...
Zal'Nash jeta un coup d'oeil a son chef, Varkh, au coeur de la mêlé, puis au centurion Krunga....Le troll leva les main vers le ciel, et supplia les éléments de leur venir en aide...Une fine rosée vint recouvrir le champ de bataille, apaisant les blessures des soldats de la horde et fouettant le visage des troupes humaines...Le troll eu un léger sourire satisfait, puis dans un élan de rage déchaîna un flot de lave sur un soldat a proximité, brûlant sa chair, calcinant ses os, l'envoyant a sa mort...
Peu a peu les deux armées se dégagèrent l'une de l'autre...Les trois "clans" reformèrent leur bataillons, restant sur le qui-vive...Les généraux de la horde, semblaient attendre quelque chose. Le troll lança à un soldat proche :
- "Et maintenant quoi ?"
- "Je cois que le chef veux leur proposer de se rendre..."
Le troll se figea sur place. Leur laisser une chance de s'en tirer ? Le troll se passa la main sur visage...."Quel bordel..." se dit il...Puis un autre orc, Krunga émit la même interrogation :
"Chef ? Leur laisser une chance ? A eux ?!"
"Calme toi centurion...Je veux juste les tester...."
Le troll crachat par terre...
"Si il ont une once de l'honneur qu'il prétende avoir...alors il se battrons...jusqu'à la mort."
Le chef se tut et tint position...Zal'Nash vint se replacer dans les rangs et aboya de nouveau un ordre
"Gardez la position ! Préparez vous à répandre le sang de ces pourceaux sur les sables chaud des Tarides mes frères !"
Les soldats tinrent bon, attendant le signal... Quand a la réponse des humains, ce fut une sorte de "Vilgodhan khomando"...bref...pas un "oui"... Le chef leva donc la main dans leur direction et hurla "Poussez les du haut de la falaise !" Cette idée de stratégie, brillante au premier abord...se solda en un fiasco lamentable, les humains du serment traversant les lignes de la horde et inversant la position du terrain...Pas comme prévu...
Le troll poussa un grognement féroce, et ordonna aux rangs de se former devant les portes du fort, où les humains avaient recréer leur propres lignes de défenses...cependant même dans un tel échec de la stratégie, tout n'était pas si noir. Des hurlement en provenance du fort se faisaient entendre...Des hurlement d'humains....des hurlements de détresse...Le fort de guet-du-nord était tombé sous l'emprise des force de Hurlenfer. Soudain un hurlement retentit a l'oreille du troll :
"On a leur chef !!"
Le troll fit volteface et dirigea son regard vers un attroupement d'orcs et d'elfes...Il si dirigea vers le groupes, bouscula sans ménagement quelques soldats et vit, là affalé sur le sol, le corps cuirassé, d'une humaine au cheveux roux...Pas de doute s'était leur chef...Après quelques accord, les troupes de la horde convinrent que une troupe de maestrias s'occuperait d'amener l'humaine dans un lieu loin du conflit...Un tauren bardé de plaque de toute part, ainsi qu'un elfe lui aussi cuirassé comme un blindé de nabot, s'enfuirent avec l'humaine sous le bras...Le troll haussa un sourcil devant la scène légèrement douteuse, puis se détourna vers les lignes ennemies..."Pas le temps de faire du sarcasme..." se dit il.
Séparé de leur chef, il ne faisait aucun doute que les troupes de l'alliance verraient leur moral sapé et leur troupes divisées...Zal'Nash se mit en position, bouclier devant et masse au poing, dans les lignes offensives...Soudain le troll entendit des gémissement, des sanglots...Il détourna la tête, furieux.
"Quoi encore ?!" aboya-t-il...Le troll se tut en voyant un humain sur les genoux dans les lignes orc...Il fut plus surpris encore de voir son chef brandir son épée au dessus du cou de l'humain..."Qu'est ce que..."...Le troll était confus...depuis quand faisait on des exécution en pleine bataille ? Ou étais ce une exécution ? Serait-ce du chantage ? Le troll déglutit...
C'est a ce moment précis que les troupes du serment chargèrent...Le troll poussa un juron et plaqua ses main devant lui dans le vide; deux éclairs éblouissant jaillirent de ses paumes et frappèrent une poignée de soldat....mais trop peu..trop peu pour arrêter la charge... De nouveau les soldats de l'alliance traversèrent les lignes de la horde, sans trop de perte de chaque côtés...et de nouveau, la position initiale vu retrouvée...Ils avaient tentés de secourir leur prisonnier..en vain. Derrière le chaman, des engueulades se firent entendre...Le centurion Krunga était manifestement assez récalcitrant quand au fait de faire des prisonniers...Zal'Nash entendit des mots comme "T'es pas un sale môme capricieux, t'es un soldat.."..puis se détacha des injonctions, pour se détourner vers quelque chose de plus inquiétant...Devant les deux lignes de défense de la horde, un chevalier runique, commençait à invoquer une armée de cadavres décomposés, de goules infâmes qui surgissaient de la terre comme des asticots putrides qui rejoignent la lumière du jour...
Le troll observa ses propre ligne de défense...Un mystique du clan noirsang et lui même, trois elfes et deux soldats orcs; derrière eux, une ligne d'elfe et d'orc ainsi qu'un troll entouré d'un halo magique...Zal'Nash se tourna vers celui ci : "Hé toi ! Le chasseur des ombres là...Tu sais lier des élémentaires en notre monde ?" Le troll hocha la tête. Zal'nash fit de même, satisfait. Puis il tourna la tête vers le mystiques noirsang, et d'un signe de tête très clair, l'enjoignit de faire de même...Les humains chargèrent....Chacun des mystique, et le troll, accomplit un rituel en l'espace d'une dizaine de secondes....Six élémentaires se matérialisèrent prés des lignes de la horde...Des élémentaires incandescents et d'autre composés de gravats titanesques...
Les deux lignes s'écrasèrent l'une sur l'autre dans un vacarme assourdissant de cris, de hurlement et d'arme qui frappe l'acier...Cette fois ci, la ligne de l'alliance ne passa pas facilement...cette fois ci les pertes ne furent pas légères...Le troll ne comptait pas les corps qui s'écrasaient sur le sol avec lourdeur, tant ses instincts meurtriers et sa soif de sang régissaient sa pensée à la place de sa raison...Une dizaine d'humain, peut être moins percèrent in extremis les lignes et rejoignirent l'entrée du fort, où déjà des cris de joie des orcs se faisaient entendre...Le fort était tombé....
Les troupes de chacune des armées se défièrent du regard un long moment...cependant, au bout d'une dizaine de minutes, un ordre crié rappela les humains, qui sonnèrent la retraite, laissant les cadavres des leur dans le sable chaud...Privé de leur chef, privé de leur fort, privé du gros de leur troupes, et un des leur capturé, le moral des soldats ennemis était, on ne peut plus bas...Un long silence s'ensuivit, puis des cris de joie. La bataille du fort de guet-du-nord était terminée...Et nous avions gagné...
Le fortin saccagé était parcourut par les troupes de hurlenfer qui achevaient les blessés et qui déjà, repartaient, triomphant, laissant derrière eux des ruines fumante...Les cadavres jonchaient sur le sable, devant la porte sud du fort, a la frontière du marécage...Des griffons, au loin s'envolaient avec dépit, portant sur leur dos les corps démoralisés et brisés et des soldats vaincus...Partout aux alentours, l'on entendait les hurlements de guerre des maestrias et de noirsang, et avec eux, la victoire de la horde...
Le troll sortit de ses pensées, puis se releva, après avoir humidifier son visage brûlant...Les soldats était désormais de retour au fort de la désolation, avait reçut leur récompenses...plusieurs d'entre eux, qui avaient brillé dans la mêlée, reçurent des titres, à savoir le grunt Nakcha Lame-Noire, ou encore la recrue Zokhan "Le rempart", qui fut adoubé grunt...Les pertes étaient minimes, et la victoire de la horde totale...ou presque. Un raid de furtif de l'alliance avait suivit et attaqué ceux qui étaient partit a couvert avec la captive, et aussi chef des troupes du serment, les avait mis hors d'état de nuire et libéré leur chef...
Le troll soupira, puis haussa les épaules...On n'allait pas laisser ce point noir gâcher ce beau tableau...Un prisonnier avait été amené au fort, prêt a être interrogé. Aujourd'hui était une grande victoire, dont ils avaient tous besoin, aussi bien pour la grande guerre, que pour le moral...
Le troll retira ses gants, laissant ses mains calcinées baigner dans la lumière de la lune, alors qu'il marchait jusqu'au fort...La guerre était loin d'être fini, mais n'est ce pas ce genre de bataille qui venait porter l'espoir dans les coeurs et galvaniser les troupes ? "Aujourd'hui l'espoir est de nouveau parmis nous" se dit-il...Le troll sourit légèrement, pas de ce sourire sadique, mais de ce sourire apaisé, ce sourire commun chez un mortel blessé qui aujourd'hui reçoit le réconfort d'une promesse a venir, et qui rentre a la maison, le coeur en paix...
******
"NOIRSANGS ! Formez les rangs !"...Le troll venait d'aboyer l'ordre pour la deuxième fois en l'espace de cinq minutes...La soirée avait bien commencé...les troupes du clan noirsang avaient simulé une attaque contre le fort, attendant que les hommes du serment de Théramore se présentent...Et effectivement, quelques dizaines de minutes plus tard, alors que les troupes de Hurlenfer déferlaient sur la garnison du fort, les serment s'était montré....Comme prévu. Une vingtaine d'entre eux peut être plus...le troll n'avait pas vraiment eu la tête a compter...Ils étaient en surnombre...Mais les noirsangs avaient tenu le front contre ses humain bardé de cuirasses éblouissantes, et armé de fers redoutable...Mais rien ne pouvait entraver le clan...on n'entrave pas une horde de soldat surentrainé qui se battent pour ce qui est juste...pour ce qui est a eux...
Au bout de quelques minutes de combat, il semblait que il aurait fallut un peu plus que de la motivation pour défaire les troupes humaines...les assauts devenaient éprouvants, et les contre attaques lamentables...Puis, alors que tout semblait...mal partit, des ombres surgirent de derrières les arbres flétris du marécage...des ombres sveltes et vivaces...Les maestrias...Comme prévu dans le plan...
Désormais ils étaient a force a peu prés égales....Mais dieu ce que les paladins sont résistants...
Le troll écrasa sa masse dans les côtes d'un furtif qui s'était glissé a côté de lui, dans un craquement sinistre il frappa le visage de l'humain plié en deux...Le serment avait beau être pris en tenaille...il résistait franchement bien...Le vacarme assourdissant des épées, des bouclier et des marteaux brisait le silence macabre d'habitude si coutumier dans le marécage...
Zal'Nash jeta un coup d'oeil a son chef, Varkh, au coeur de la mêlé, puis au centurion Krunga....Le troll leva les main vers le ciel, et supplia les éléments de leur venir en aide...Une fine rosée vint recouvrir le champ de bataille, apaisant les blessures des soldats de la horde et fouettant le visage des troupes humaines...Le troll eu un léger sourire satisfait, puis dans un élan de rage déchaîna un flot de lave sur un soldat a proximité, brûlant sa chair, calcinant ses os, l'envoyant a sa mort...
Peu a peu les deux armées se dégagèrent l'une de l'autre...Les trois "clans" reformèrent leur bataillons, restant sur le qui-vive...Les généraux de la horde, semblaient attendre quelque chose. Le troll lança à un soldat proche :
- "Et maintenant quoi ?"
- "Je cois que le chef veux leur proposer de se rendre..."
Le troll se figea sur place. Leur laisser une chance de s'en tirer ? Le troll se passa la main sur visage...."Quel bordel..." se dit il...Puis un autre orc, Krunga émit la même interrogation :
"Chef ? Leur laisser une chance ? A eux ?!"
"Calme toi centurion...Je veux juste les tester...."
Le troll crachat par terre...
"Si il ont une once de l'honneur qu'il prétende avoir...alors il se battrons...jusqu'à la mort."
Le chef se tut et tint position...Zal'Nash vint se replacer dans les rangs et aboya de nouveau un ordre
"Gardez la position ! Préparez vous à répandre le sang de ces pourceaux sur les sables chaud des Tarides mes frères !"
Les soldats tinrent bon, attendant le signal... Quand a la réponse des humains, ce fut une sorte de "Vilgodhan khomando"...bref...pas un "oui"... Le chef leva donc la main dans leur direction et hurla "Poussez les du haut de la falaise !" Cette idée de stratégie, brillante au premier abord...se solda en un fiasco lamentable, les humains du serment traversant les lignes de la horde et inversant la position du terrain...Pas comme prévu...
Le troll poussa un grognement féroce, et ordonna aux rangs de se former devant les portes du fort, où les humains avaient recréer leur propres lignes de défenses...cependant même dans un tel échec de la stratégie, tout n'était pas si noir. Des hurlement en provenance du fort se faisaient entendre...Des hurlement d'humains....des hurlements de détresse...Le fort de guet-du-nord était tombé sous l'emprise des force de Hurlenfer. Soudain un hurlement retentit a l'oreille du troll :
"On a leur chef !!"
Le troll fit volteface et dirigea son regard vers un attroupement d'orcs et d'elfes...Il si dirigea vers le groupes, bouscula sans ménagement quelques soldats et vit, là affalé sur le sol, le corps cuirassé, d'une humaine au cheveux roux...Pas de doute s'était leur chef...Après quelques accord, les troupes de la horde convinrent que une troupe de maestrias s'occuperait d'amener l'humaine dans un lieu loin du conflit...Un tauren bardé de plaque de toute part, ainsi qu'un elfe lui aussi cuirassé comme un blindé de nabot, s'enfuirent avec l'humaine sous le bras...Le troll haussa un sourcil devant la scène légèrement douteuse, puis se détourna vers les lignes ennemies..."Pas le temps de faire du sarcasme..." se dit il.
Séparé de leur chef, il ne faisait aucun doute que les troupes de l'alliance verraient leur moral sapé et leur troupes divisées...Zal'Nash se mit en position, bouclier devant et masse au poing, dans les lignes offensives...Soudain le troll entendit des gémissement, des sanglots...Il détourna la tête, furieux.
"Quoi encore ?!" aboya-t-il...Le troll se tut en voyant un humain sur les genoux dans les lignes orc...Il fut plus surpris encore de voir son chef brandir son épée au dessus du cou de l'humain..."Qu'est ce que..."...Le troll était confus...depuis quand faisait on des exécution en pleine bataille ? Ou étais ce une exécution ? Serait-ce du chantage ? Le troll déglutit...
C'est a ce moment précis que les troupes du serment chargèrent...Le troll poussa un juron et plaqua ses main devant lui dans le vide; deux éclairs éblouissant jaillirent de ses paumes et frappèrent une poignée de soldat....mais trop peu..trop peu pour arrêter la charge... De nouveau les soldats de l'alliance traversèrent les lignes de la horde, sans trop de perte de chaque côtés...et de nouveau, la position initiale vu retrouvée...Ils avaient tentés de secourir leur prisonnier..en vain. Derrière le chaman, des engueulades se firent entendre...Le centurion Krunga était manifestement assez récalcitrant quand au fait de faire des prisonniers...Zal'Nash entendit des mots comme "T'es pas un sale môme capricieux, t'es un soldat.."..puis se détacha des injonctions, pour se détourner vers quelque chose de plus inquiétant...Devant les deux lignes de défense de la horde, un chevalier runique, commençait à invoquer une armée de cadavres décomposés, de goules infâmes qui surgissaient de la terre comme des asticots putrides qui rejoignent la lumière du jour...
Le troll observa ses propre ligne de défense...Un mystique du clan noirsang et lui même, trois elfes et deux soldats orcs; derrière eux, une ligne d'elfe et d'orc ainsi qu'un troll entouré d'un halo magique...Zal'Nash se tourna vers celui ci : "Hé toi ! Le chasseur des ombres là...Tu sais lier des élémentaires en notre monde ?" Le troll hocha la tête. Zal'nash fit de même, satisfait. Puis il tourna la tête vers le mystiques noirsang, et d'un signe de tête très clair, l'enjoignit de faire de même...Les humains chargèrent....Chacun des mystique, et le troll, accomplit un rituel en l'espace d'une dizaine de secondes....Six élémentaires se matérialisèrent prés des lignes de la horde...Des élémentaires incandescents et d'autre composés de gravats titanesques...
Les deux lignes s'écrasèrent l'une sur l'autre dans un vacarme assourdissant de cris, de hurlement et d'arme qui frappe l'acier...Cette fois ci, la ligne de l'alliance ne passa pas facilement...cette fois ci les pertes ne furent pas légères...Le troll ne comptait pas les corps qui s'écrasaient sur le sol avec lourdeur, tant ses instincts meurtriers et sa soif de sang régissaient sa pensée à la place de sa raison...Une dizaine d'humain, peut être moins percèrent in extremis les lignes et rejoignirent l'entrée du fort, où déjà des cris de joie des orcs se faisaient entendre...Le fort était tombé....
Les troupes de chacune des armées se défièrent du regard un long moment...cependant, au bout d'une dizaine de minutes, un ordre crié rappela les humains, qui sonnèrent la retraite, laissant les cadavres des leur dans le sable chaud...Privé de leur chef, privé de leur fort, privé du gros de leur troupes, et un des leur capturé, le moral des soldats ennemis était, on ne peut plus bas...Un long silence s'ensuivit, puis des cris de joie. La bataille du fort de guet-du-nord était terminée...Et nous avions gagné...
Le fortin saccagé était parcourut par les troupes de hurlenfer qui achevaient les blessés et qui déjà, repartaient, triomphant, laissant derrière eux des ruines fumante...Les cadavres jonchaient sur le sable, devant la porte sud du fort, a la frontière du marécage...Des griffons, au loin s'envolaient avec dépit, portant sur leur dos les corps démoralisés et brisés et des soldats vaincus...Partout aux alentours, l'on entendait les hurlements de guerre des maestrias et de noirsang, et avec eux, la victoire de la horde...
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Le troll sortit de ses pensées, puis se releva, après avoir humidifier son visage brûlant...Les soldats était désormais de retour au fort de la désolation, avait reçut leur récompenses...plusieurs d'entre eux, qui avaient brillé dans la mêlée, reçurent des titres, à savoir le grunt Nakcha Lame-Noire, ou encore la recrue Zokhan "Le rempart", qui fut adoubé grunt...Les pertes étaient minimes, et la victoire de la horde totale...ou presque. Un raid de furtif de l'alliance avait suivit et attaqué ceux qui étaient partit a couvert avec la captive, et aussi chef des troupes du serment, les avait mis hors d'état de nuire et libéré leur chef...
Le troll soupira, puis haussa les épaules...On n'allait pas laisser ce point noir gâcher ce beau tableau...Un prisonnier avait été amené au fort, prêt a être interrogé. Aujourd'hui était une grande victoire, dont ils avaient tous besoin, aussi bien pour la grande guerre, que pour le moral...
Le troll retira ses gants, laissant ses mains calcinées baigner dans la lumière de la lune, alors qu'il marchait jusqu'au fort...La guerre était loin d'être fini, mais n'est ce pas ce genre de bataille qui venait porter l'espoir dans les coeurs et galvaniser les troupes ? "Aujourd'hui l'espoir est de nouveau parmis nous" se dit-il...Le troll sourit légèrement, pas de ce sourire sadique, mais de ce sourire apaisé, ce sourire commun chez un mortel blessé qui aujourd'hui reçoit le réconfort d'une promesse a venir, et qui rentre a la maison, le coeur en paix...
Dernière édition par Jinzüa le Dim 12 Juin 2011, 10:53, édité 1 fois
Zal'Nash/Jinzüa
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Ils ont pas hésité une seconde. Furieux après la découverte de cadavres de mineurs nains dans la région, le groupe de soldat s'est jeté à l'attaque de deux trolls remontant une colline. Le premier meurt rapidement dans la charge, mais son confrère seul contre 5 humains, résiste...
- C'est du louwd ça mec ! Ouais !
Un enchaînement parade puis coup de hache, petit passement de jambes, il se retourne et esquive une nouvelle attaque.
- Les loas, y sont avec moi, vous pou'ez wien fai', je vais tous vous étwiper !
Le troll, irrésistible, multiplie les acrobatie rendant impuissant les coups de ses adversaires. Puis contre-attaque et se rut sur un soldat, posant ses deux mains sur son torse, il canalise une charge électrique qui propulse l'humain en l'air. Le soldat s'envole et percute un grand poteau servant de porte-banniere de la Horde, qui s'effondre sous le choc.
- A vot' touw maint'nant, bande de laches, je vais venger mon frew'.
Il avait pris l'ascendant. Ses mouvements étaient fluides, ses grandes jambes de troll épousaient le sol rocailleux telles les suspensions d'une mecabecane. Dans ses gestes, précis et spectaculaires, un sage de la Horde pouvait reconnaître la marque des grands guerriers. Alors qu'il s’apprêtait à réduire en miettes ses agresseurs, le troll repensait alors aux longues heures d'entrainement à la dure dans les forts orcs... Le travail allait payer.
Le vent s'est levé à ce moment, le ciel s'est également couvert, apaisant la chaleur insuportable du soleil frappant la roche..."Les éléments !" pensa-t-il. Les soldats humains se sont maintenant immobilisés, "la peuw !" pensa-t-il.
Mais l'ombre n'était que l'effet parasol de la bannière de la Horde et le vent n'était que l'approche d'un objet de cette taille en mouvement. Et le troll de réaliser que les humains regardaient en l'air... Trop tard, le poteau s'est écrasé dans la tête du troll, broyant son corps à l'impact.
Il y a des nains lanceurs de troncs dans les Serres-Rocheuses.
- C'est du louwd ça mec ! Ouais !
Un enchaînement parade puis coup de hache, petit passement de jambes, il se retourne et esquive une nouvelle attaque.
- Les loas, y sont avec moi, vous pou'ez wien fai', je vais tous vous étwiper !
Le troll, irrésistible, multiplie les acrobatie rendant impuissant les coups de ses adversaires. Puis contre-attaque et se rut sur un soldat, posant ses deux mains sur son torse, il canalise une charge électrique qui propulse l'humain en l'air. Le soldat s'envole et percute un grand poteau servant de porte-banniere de la Horde, qui s'effondre sous le choc.
- A vot' touw maint'nant, bande de laches, je vais venger mon frew'.
Il avait pris l'ascendant. Ses mouvements étaient fluides, ses grandes jambes de troll épousaient le sol rocailleux telles les suspensions d'une mecabecane. Dans ses gestes, précis et spectaculaires, un sage de la Horde pouvait reconnaître la marque des grands guerriers. Alors qu'il s’apprêtait à réduire en miettes ses agresseurs, le troll repensait alors aux longues heures d'entrainement à la dure dans les forts orcs... Le travail allait payer.
Le vent s'est levé à ce moment, le ciel s'est également couvert, apaisant la chaleur insuportable du soleil frappant la roche..."Les éléments !" pensa-t-il. Les soldats humains se sont maintenant immobilisés, "la peuw !" pensa-t-il.
Mais l'ombre n'était que l'effet parasol de la bannière de la Horde et le vent n'était que l'approche d'un objet de cette taille en mouvement. Et le troll de réaliser que les humains regardaient en l'air... Trop tard, le poteau s'est écrasé dans la tête du troll, broyant son corps à l'impact.
Il y a des nains lanceurs de troncs dans les Serres-Rocheuses.
Gudmundur Brisenclume
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Depuis le chemin longeant la grande démarcation des Tarides, l'on pouvait encore distinguer les remparts de Guet-du-Nord, et toute la fumée du fort montant au ciel. Malerann se tenait là, sur le chemin, adossé à une barrière, reprenant son souffle après les évènements de la soirée. En piteux état, son armure cabossée de toutes parts, son tabard déchiré, couvert de tâches sang qui pour la plupart ne lui appartenait pas, et sa cape en morceaux ; pas de blessure sérieuse néanmoins, il avait eu plus de chance que certains de ce côté là. Les Assermentés étaient déjà en route pour le Quartier-Général avancé, il comptait les rejoindre au plus vite, mais pourtant, son regard ne pouvait se détacher des ruines du fort, d'où résonnait encore les échos des derniers combats, couvert par le martèlement des catapultes. Seul au milieu de ce sentier reliant le Lacis et le fort, le chevalier accusait le coup de la défaite. Ils avaient perdu Guet-du-Nord, la dernière forteresse qui empêchait la Horde d'accéder aux marécages et d'attaquer Theramore. Et bien plus important, il avait du abandonner trois de ses hommes durant cette débâcle. Des pertes beaucoup trop importante en seulement quelques heures.
Après que la Sénéchale se soit retrouvé inconsciente, Malerann avait du prendre le commandement des troupes. Pris par surprise par la Horde, déjà séparés, les Assermentés étaient en fâcheuse posture, et le chevalier avait eu tout le mal du monde à réorganiser les rangs. Les charges se succédèrent face aux orcs et leurs mercenaires, et un nombre de plus en plus important de ses hommes était évacué en arrière, mis hors de combat. Il attendit que la Sénéchale soit en sûreté pour lancer un dernier assaut, depuis le fort, pour rejoindre quelques trainards restés en arrière. Le chevalier ne pouvait plus compter que sur une demie-douzaine de ses hommes, et pour faire face à la vingtaine de combattants de la Horde qui s'opposaient à eux, ceux-ci durent faire preuve de tout le courage et la ténacité dont ils disposaient. Se frayant finalement un passage vers la position qu'ils devaient rejoindre, ils se préparèrent au repli. L'on pouvait encore discerner les bruits de combat faisant encore rage dans la cour du fort, les défenseurs commençant à faiblir. Ceci couplé au martellement des catapultes, il était à présent certain que le fort tomberait, ce n'était qu'une question de temps. Les Assermentés restaient néanmoins bloqués en dehors de celui-ci, mais Malerann ne comptait pas leur laisser la victoire sans combattre. Les rangs s'étaient reformés, les soldats prêt à charger une dernière fois pour rallier le fort et ses défenseurs ; le chevalier réfléchissait à cent à l'heure, distribuant ses ordres pour organiser la jonction et passer en force au milieu des combattants de la Horde. Étant à peine dix chevaliers face à une vingtaine d'ennemis, ils ne put refuser l'aide, bien que réticent, d'un Chevalier de la Mort venu les rejoindre pour prêter main forte.
Les chevaliers réussirent à se frayer un chemin jusqu'aux portes du fort, mais durent constater une fois en haut de la pente que deux Assermentées étaient restés en arrière, et qu'un troisième avait été capturé. Furieux à le fois pour ces trainards qui n'avaient pas été capables de suivre le mouvement, et contre lui même de n'avoir pas été capable de s'assurer que tout ses hommes étaient en état de se déplacer, Malerann était sur le point de relancer une nouvelle charge. Regardant autour de lui, c'est avec effroi qu'il du renoncer à cette initiative, ne pouvant plus compter que sur un nombre trop insuffisant de soldats. Les derniers défenseurs du fort, dans la cour, étaient en train de sonner le repli, quittant leur poste. Le fort allait passer aux mains de la Horde inévitablement, il ne pouvait se permettre de perdre d'autres soldats ce soir. A ses côtés, les chevaliers attendaient les ordres, tous prêt à mourir ici pour secourir leurs frères prisonniers en contrebas. Dans un grommellement de rage, Malerann ordonna le repli.
"Assez de pertes pour ce soir ! En arrière, Assermentés ! Repli ! ON RETOURNE A FORT-TRIOMPHE !"
C'est à contre-coeur que les chevaliers obéirent, fuyant aux côtés des derniers défenseurs de Guet-du-Nord pour rejoindre le sentier serpentant le long de la grande démarcation, afin de se disperser dans le Lacis et rejoindre le Quartier-Général avancé. Les Assermentés s'étaient regroupés à ses côtés sur le chemin, afin de vérifier les blessures, et si tout le monde avait suivi. Tous ensemble constataient cette défaite avec amertume en observant au loin les ruines de Guet-du-Nord d'où résonnaient les cris de victoire de la Horde.
"Nous leur ferons payer, Assermentés. Nous reprendrons Guet-du-Nord bien assez tôt, leur tomberons dessus sans qu'il ne puissent faire quoi que ce soit. Ils payeront au centuple les pertes qu'ils nous ont infligé ce soir, soyez en sûr. Mais avant cela, il va falloir se relever, et délivrer nos frères prisonniers. C'est notre principal objectif, tous nos efforts devront être portés vers cette tâche dans les jours à venir, et nous n'aurons pas de répit tant qu'ils n'auront pas été libérés.
Les cris de victoire des orcs allaient en s'intensifiant dans les décombres de Guet-du-Nord, se faisant presque menaçant pour les quelques chevaliers faisant encore face aux remparts de la forteresse.
"A Fort-Triomphe, maintenant, et pressons l'allure. Ils vont certainement lancer leurs maraudeurs à nos trousses."
Seul le Chevalier de la Mort était resté à ses côtés. Il n'appréciait pas sa présence, répugnait à utiliser une telle machine de guerre en combat, mais son intervention avait permit à coup sûr d'éviter la perte d'autres de ses hommes. Après quelques paroles échangées, celui-ci promit son aide afin de retrouver les prisonniers, avant de repartir sur sa monture mort-vivante survoler les ruines de Guet-du-Nord pour retrouver leurs traces, laissant le chevalier seul sur le bout de chemin.
Rien ne s'était passé comme prévu, tout avait dérapé, par sa faute en grande partie. Il n'avait pas été capable de redresser la situation lorsqu'il le fallait. Guet-du-Nord était destiné à tomber sous un un tel flot d'ennemis, mais perdre trois hommes en un soir, il aurait pu l'éviter. Se retournant enfin pour lâcher le fort des yeux, Malerann se mit en route pour rejoindre le reste des troupes, encore bouillonnant de rage et furieux contre lui-même, se triturant l'esprit tout en se repassant les combats dans le crâne encore et encore.
Après que la Sénéchale se soit retrouvé inconsciente, Malerann avait du prendre le commandement des troupes. Pris par surprise par la Horde, déjà séparés, les Assermentés étaient en fâcheuse posture, et le chevalier avait eu tout le mal du monde à réorganiser les rangs. Les charges se succédèrent face aux orcs et leurs mercenaires, et un nombre de plus en plus important de ses hommes était évacué en arrière, mis hors de combat. Il attendit que la Sénéchale soit en sûreté pour lancer un dernier assaut, depuis le fort, pour rejoindre quelques trainards restés en arrière. Le chevalier ne pouvait plus compter que sur une demie-douzaine de ses hommes, et pour faire face à la vingtaine de combattants de la Horde qui s'opposaient à eux, ceux-ci durent faire preuve de tout le courage et la ténacité dont ils disposaient. Se frayant finalement un passage vers la position qu'ils devaient rejoindre, ils se préparèrent au repli. L'on pouvait encore discerner les bruits de combat faisant encore rage dans la cour du fort, les défenseurs commençant à faiblir. Ceci couplé au martellement des catapultes, il était à présent certain que le fort tomberait, ce n'était qu'une question de temps. Les Assermentés restaient néanmoins bloqués en dehors de celui-ci, mais Malerann ne comptait pas leur laisser la victoire sans combattre. Les rangs s'étaient reformés, les soldats prêt à charger une dernière fois pour rallier le fort et ses défenseurs ; le chevalier réfléchissait à cent à l'heure, distribuant ses ordres pour organiser la jonction et passer en force au milieu des combattants de la Horde. Étant à peine dix chevaliers face à une vingtaine d'ennemis, ils ne put refuser l'aide, bien que réticent, d'un Chevalier de la Mort venu les rejoindre pour prêter main forte.
Les chevaliers réussirent à se frayer un chemin jusqu'aux portes du fort, mais durent constater une fois en haut de la pente que deux Assermentées étaient restés en arrière, et qu'un troisième avait été capturé. Furieux à le fois pour ces trainards qui n'avaient pas été capables de suivre le mouvement, et contre lui même de n'avoir pas été capable de s'assurer que tout ses hommes étaient en état de se déplacer, Malerann était sur le point de relancer une nouvelle charge. Regardant autour de lui, c'est avec effroi qu'il du renoncer à cette initiative, ne pouvant plus compter que sur un nombre trop insuffisant de soldats. Les derniers défenseurs du fort, dans la cour, étaient en train de sonner le repli, quittant leur poste. Le fort allait passer aux mains de la Horde inévitablement, il ne pouvait se permettre de perdre d'autres soldats ce soir. A ses côtés, les chevaliers attendaient les ordres, tous prêt à mourir ici pour secourir leurs frères prisonniers en contrebas. Dans un grommellement de rage, Malerann ordonna le repli.
"Assez de pertes pour ce soir ! En arrière, Assermentés ! Repli ! ON RETOURNE A FORT-TRIOMPHE !"
C'est à contre-coeur que les chevaliers obéirent, fuyant aux côtés des derniers défenseurs de Guet-du-Nord pour rejoindre le sentier serpentant le long de la grande démarcation, afin de se disperser dans le Lacis et rejoindre le Quartier-Général avancé. Les Assermentés s'étaient regroupés à ses côtés sur le chemin, afin de vérifier les blessures, et si tout le monde avait suivi. Tous ensemble constataient cette défaite avec amertume en observant au loin les ruines de Guet-du-Nord d'où résonnaient les cris de victoire de la Horde.
"Nous leur ferons payer, Assermentés. Nous reprendrons Guet-du-Nord bien assez tôt, leur tomberons dessus sans qu'il ne puissent faire quoi que ce soit. Ils payeront au centuple les pertes qu'ils nous ont infligé ce soir, soyez en sûr. Mais avant cela, il va falloir se relever, et délivrer nos frères prisonniers. C'est notre principal objectif, tous nos efforts devront être portés vers cette tâche dans les jours à venir, et nous n'aurons pas de répit tant qu'ils n'auront pas été libérés.
Les cris de victoire des orcs allaient en s'intensifiant dans les décombres de Guet-du-Nord, se faisant presque menaçant pour les quelques chevaliers faisant encore face aux remparts de la forteresse.
"A Fort-Triomphe, maintenant, et pressons l'allure. Ils vont certainement lancer leurs maraudeurs à nos trousses."
Seul le Chevalier de la Mort était resté à ses côtés. Il n'appréciait pas sa présence, répugnait à utiliser une telle machine de guerre en combat, mais son intervention avait permit à coup sûr d'éviter la perte d'autres de ses hommes. Après quelques paroles échangées, celui-ci promit son aide afin de retrouver les prisonniers, avant de repartir sur sa monture mort-vivante survoler les ruines de Guet-du-Nord pour retrouver leurs traces, laissant le chevalier seul sur le bout de chemin.
Rien ne s'était passé comme prévu, tout avait dérapé, par sa faute en grande partie. Il n'avait pas été capable de redresser la situation lorsqu'il le fallait. Guet-du-Nord était destiné à tomber sous un un tel flot d'ennemis, mais perdre trois hommes en un soir, il aurait pu l'éviter. Se retournant enfin pour lâcher le fort des yeux, Malerann se mit en route pour rejoindre le reste des troupes, encore bouillonnant de rage et furieux contre lui-même, se triturant l'esprit tout en se repassant les combats dans le crâne encore et encore.
Malerann
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Jour 1
- Pluie de flèèèèèèèèches ! Tous à l'intérieur !
Aronh criait les ordres à l'équipage. Le vrai capitaine du navire s'était déjà réfugié dans sa cabine depuis un moment, profitant du vacarne à bord pour avoir quelques minutes de vie en plus. Le pont n'était plus sûr depuis une heure : Trois énormes navires de la Horde, renforcés de fer, présentaient leurs beaux canons au navire qui transportait la Brigade.
- Barbebière, la situation, demanda Aronh.
- Les deux navires de derrière on été pris par la Horde... Et les voiles rouges sont intactes, nos attaques ont été inefficaces, répondit-il.
- Chef, on fait quoi alors ? ajouta Ingär.
Le vieux Tannetir s'assit dans un hamac et prit sa tête de ses mains. Tout était perdu, pour lui. Mais à ce moment là, un étrange gnome qui courrait dans tous les sens depuis un moment cria en rigolant :
- Aaaah, mais j'avais oublié que je suis un mage !
Et soudain tous les nains lui sautèrent dessus, lui prirent les pieds, la barbe, le bras.
- ON VEUT UN PORTAIL ! VITE !
- Ca va, ça va... mais lâchez-moi !
Et ainsi, une vingtaine de personnes de l'équipage put s'échapper. Pour ceux qui durent rester sur le navire à moitié fracassé... allait commencer une nuit affreuse, voire fatale.
Jour 2
Sur les côtes des ruines du Guet du Nord.
Tout était détruit. Un officier, qui regardait le lieu à la longue-vue, ne voyait presque personne. Juste une quinzaine d'orcs tout au plus, répartis sur tout le territoire visible. Mais, en regardant l'océan, il put voir un brise-glace, endommagé avec un mât brisé. C'est un comme ça qu'ils recherchaient ! Mais, malheureusement, des dizaines et des dizaines de peaux vertes convergaient vers lui.
Il avertit les autres Courtetailles, et ils dévalèrent la pente vers le rivage.
C'était lui, le navire restant. Il s'était sûrement fait malmener par les courants de la Grande Mer.
Et ce fut à la nage ou en griffon qu'ils se rendirent sur le navire abordé par la Horde.
Ils étaient vingt, tous faiblement équipés, mais extrêmement motivés pour récupérer ce navire. Dedans se trouvait leur dernier espoir d'être utiles lors de cette campagne. Sans leurs machines, sans leurs armes et leurs explosifs, ce n'étaient que de simples soldats nains.
Après avoir coulé quelques monstres tentant de monter à bord, ils empruntèrent les échelles orcques pour aller aider leurs camarades. Il y avait là une vingtaine de marins, regroupés sur le pont supérieur. Ils n'avaient que des sabres et quelques tromblons pour se défendre.
- A la charge ! cria le commandant. Groupe 2, allez voir le pont-batterie ! Groupe 3, à l'avant, Groupe 4, mitraillez les orcs qui menacent de monter et Groupe 1, restez avec moi !
Ainsi le navire fut sécurisé bien vite, et l'équipage reprit position pour partir vers la Citadelle. Mais le Commandant intervint.
- On aurait le courant de face ! C'est une idée folle de vouloir y aller ! Une simple balliste ferait couler le navire ! Remontez la côte, et trouvez une crique au plus vite ! On doit réparer au maximum les voiles et tout c'qui a de pas bon pour demain à l'aube !
Le brise-glace alla donc se réfugier non loin, mais il fut assez rapide et discret. La Brigade sécurisa la zone en montant une palissade de fortune pour donner un peu de répis. Mais ce "camp" était provisoire.
Jour 3
La cloche du phare de Theramore sonna.
- Vaisseau de l'Alliance venant du Nord ! En état lamentable ! Hurla un vieux gnome, perché en haut du phare, à un homme, assis plus bas, entrain de pêcher sur l'îlot.
Le pilote posa immédiatement sa canne à pêche et sauta dans la barque, puis ramma très rapidement en direction du navire rescapé, pour embarquer.
Il lui indiqua la direction du quai 2, qui était totalement libre. Et le brise-glace alla tranquillement accoster, aidé par les lamaneurs du port.
Le commandant posa en premier le pied sur le sol Theramorien, suivi de ses officiers et de quelques gardes. Le reste se mit directement à débarquer le matériel.
- Pluie de flèèèèèèèèches ! Tous à l'intérieur !
Aronh criait les ordres à l'équipage. Le vrai capitaine du navire s'était déjà réfugié dans sa cabine depuis un moment, profitant du vacarne à bord pour avoir quelques minutes de vie en plus. Le pont n'était plus sûr depuis une heure : Trois énormes navires de la Horde, renforcés de fer, présentaient leurs beaux canons au navire qui transportait la Brigade.
- Barbebière, la situation, demanda Aronh.
- Les deux navires de derrière on été pris par la Horde... Et les voiles rouges sont intactes, nos attaques ont été inefficaces, répondit-il.
- Chef, on fait quoi alors ? ajouta Ingär.
Le vieux Tannetir s'assit dans un hamac et prit sa tête de ses mains. Tout était perdu, pour lui. Mais à ce moment là, un étrange gnome qui courrait dans tous les sens depuis un moment cria en rigolant :
- Aaaah, mais j'avais oublié que je suis un mage !
Et soudain tous les nains lui sautèrent dessus, lui prirent les pieds, la barbe, le bras.
- ON VEUT UN PORTAIL ! VITE !
- Ca va, ça va... mais lâchez-moi !
Et ainsi, une vingtaine de personnes de l'équipage put s'échapper. Pour ceux qui durent rester sur le navire à moitié fracassé... allait commencer une nuit affreuse, voire fatale.
Jour 2
Sur les côtes des ruines du Guet du Nord.
Tout était détruit. Un officier, qui regardait le lieu à la longue-vue, ne voyait presque personne. Juste une quinzaine d'orcs tout au plus, répartis sur tout le territoire visible. Mais, en regardant l'océan, il put voir un brise-glace, endommagé avec un mât brisé. C'est un comme ça qu'ils recherchaient ! Mais, malheureusement, des dizaines et des dizaines de peaux vertes convergaient vers lui.
Il avertit les autres Courtetailles, et ils dévalèrent la pente vers le rivage.
C'était lui, le navire restant. Il s'était sûrement fait malmener par les courants de la Grande Mer.
Et ce fut à la nage ou en griffon qu'ils se rendirent sur le navire abordé par la Horde.
Ils étaient vingt, tous faiblement équipés, mais extrêmement motivés pour récupérer ce navire. Dedans se trouvait leur dernier espoir d'être utiles lors de cette campagne. Sans leurs machines, sans leurs armes et leurs explosifs, ce n'étaient que de simples soldats nains.
Après avoir coulé quelques monstres tentant de monter à bord, ils empruntèrent les échelles orcques pour aller aider leurs camarades. Il y avait là une vingtaine de marins, regroupés sur le pont supérieur. Ils n'avaient que des sabres et quelques tromblons pour se défendre.
- A la charge ! cria le commandant. Groupe 2, allez voir le pont-batterie ! Groupe 3, à l'avant, Groupe 4, mitraillez les orcs qui menacent de monter et Groupe 1, restez avec moi !
Ainsi le navire fut sécurisé bien vite, et l'équipage reprit position pour partir vers la Citadelle. Mais le Commandant intervint.
- On aurait le courant de face ! C'est une idée folle de vouloir y aller ! Une simple balliste ferait couler le navire ! Remontez la côte, et trouvez une crique au plus vite ! On doit réparer au maximum les voiles et tout c'qui a de pas bon pour demain à l'aube !
Le brise-glace alla donc se réfugier non loin, mais il fut assez rapide et discret. La Brigade sécurisa la zone en montant une palissade de fortune pour donner un peu de répis. Mais ce "camp" était provisoire.
Jour 3
La cloche du phare de Theramore sonna.
- Vaisseau de l'Alliance venant du Nord ! En état lamentable ! Hurla un vieux gnome, perché en haut du phare, à un homme, assis plus bas, entrain de pêcher sur l'îlot.
Le pilote posa immédiatement sa canne à pêche et sauta dans la barque, puis ramma très rapidement en direction du navire rescapé, pour embarquer.
Il lui indiqua la direction du quai 2, qui était totalement libre. Et le brise-glace alla tranquillement accoster, aidé par les lamaneurs du port.
Le commandant posa en premier le pied sur le sol Theramorien, suivi de ses officiers et de quelques gardes. Le reste se mit directement à débarquer le matériel.
Aronh- Personnages Joués : Rigolarde
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Cette guerre pue, elle sent la merde.
D'ailleurs c'est la merde ! Pourquoi j'suis pas resté en Lordaeron ? Ah ouais, la solde est plus élevée pour ceux qui signaient pour Kalimdor.
C'est la foire ici, avec les assermentés là, ils ont fait serment de quoi ? De faire des conneries ? Échanger tant d'Hordeux contre si peu de leurs hommes, ah un coup génial ça on va se retrouver dans de beaux draps quand ils comprendront que ces échanges donnent bien trop de soldats à la Horde alors que pour nous le bénéfice est mince, non il est nul même !
Tous des jeunots en plus, et y en a même qui voudraient épargner les orcs... Et pourquoi pas faire des gosses avec eux aussi ?
Je sens bien que le Commandant pige pas trop leurs choix non plus, mais il est trop "diplomate" pour dire quoi que ce soit...
Puis les Courtetailles sont arrivés, y en a un qui m'a même dit qu'ils avaient des gyrocoptères mais qu'ils allaient avoir du mal à s'en servir ici... Ça servait à quoi de les prendre alors ?
Je pige rien à cette guerre, ça part en eau de boudin. C'est quand la prochaine bataille ? Pourquoi on fait pas front commun ? Pourquoi on est gentil avec les prisonniers ? Comment on va reprendre Guet-du-nord ?
Ah, si j'étais Commandant ça irait autrement ici... Si on continue comme ça, autant leur donner Theramore directement et abandonner les enclaves humaines en Kalimdor.
D'ailleurs c'est la merde ! Pourquoi j'suis pas resté en Lordaeron ? Ah ouais, la solde est plus élevée pour ceux qui signaient pour Kalimdor.
C'est la foire ici, avec les assermentés là, ils ont fait serment de quoi ? De faire des conneries ? Échanger tant d'Hordeux contre si peu de leurs hommes, ah un coup génial ça on va se retrouver dans de beaux draps quand ils comprendront que ces échanges donnent bien trop de soldats à la Horde alors que pour nous le bénéfice est mince, non il est nul même !
Tous des jeunots en plus, et y en a même qui voudraient épargner les orcs... Et pourquoi pas faire des gosses avec eux aussi ?
Je sens bien que le Commandant pige pas trop leurs choix non plus, mais il est trop "diplomate" pour dire quoi que ce soit...
Puis les Courtetailles sont arrivés, y en a un qui m'a même dit qu'ils avaient des gyrocoptères mais qu'ils allaient avoir du mal à s'en servir ici... Ça servait à quoi de les prendre alors ?
Je pige rien à cette guerre, ça part en eau de boudin. C'est quand la prochaine bataille ? Pourquoi on fait pas front commun ? Pourquoi on est gentil avec les prisonniers ? Comment on va reprendre Guet-du-nord ?
Ah, si j'étais Commandant ça irait autrement ici... Si on continue comme ça, autant leur donner Theramore directement et abandonner les enclaves humaines en Kalimdor.
Frédéric Turon
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Il est des alliés que l'on préfèrerait voir dans le camp d'en face.
Je m'emerveille chaque jour un peu plus en découvrant ces terres sauvages et si prometteuses. Ces terres qui nous reviennent de droit, ces terres qui marqueront le départ d'un nouvel essor pour l'humanité et ses alliés pendant que la flamme des Royaumes de l'Est se meurt doucement.
Il y a tant à faire, je le sais, et c'est avec joie que j'écoute ces renforts si désireux de nous apporter leur aide. Certes, leurs arrivées respectives sont dans un cas passées totalement inaperçues, du fait d'un temps d'adaptation au climat je suppose, ou ont été une cuisante défaite dans l'autre.
Les effectifs du Serment ne dépassent pas la centaine de combattants, loin s'en faut, et les troupes régulières de Théramore sont bien plus nombreuses. Et pourtant nous sommes à la tête de chaque bataille et de chaque incursion à l'Ouest. La raison pour laquelle nous tenons le front des Tarides avec si peu de moyens ne tient qu'à l'efficacité de nos décisions. Bien que j'ai le plus grand respect pour feu la Rédemption dont les cendres ont servi à poser les bases de notre ordre, nous ne devons jamais oublier que nous existons pour Kalimdor, et rien qu'elle. Voilà ce que nous rend si aptes à diriger, nos descendants seront les héritiers légitimes de ces lieux.
J'ai moi-même mes racines au Nord des terres anciennes, et c'est avec tristesse que j'ai vu tout ce qui constituait mon passé s'effondrer comme un chateau de cartes, mais pas au point d'essayer de réanimer un cadavre depuis longtemps décomposé. Survivre, avancer, exister. Tels sont les préceptes de tout homme doué de raison.
Hmm, après relecture ce feuillet pourrait heurter la sensibilité de nos nouveaux frères d'armes, il faudra que je songe à le bruler un jour.
Iakov Magtorus
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Tranchecolline était paisible. La chaleur étouffante de la journée avait fait place a une nuit froide qui justifiait amplement les épaisses fourrures sous lesquelles Marà s'était réfugiée. Fixant le plafond de son alcove, bercée par les bruits de l'extérieur et la lente respiration du paladin à ses côtés, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir un certain triomphe en repensant aux évènements de la soirée en Aprefange.
Mettre au point un plan pour faire sauter le pont leur avait pris du temps, mais l'exécution avait été incroyablement rapide.
Ils avaient chargé les garnisons protégeant la route de Theramore, la surprise permettant l'élimination de trois adversaires avant que les autres ne forment correctement leurs lignes. Après quoi l'assaut, aux effectifs relativement pitoyables d'une demi douzaine de Maestria, avait été stoppé net. Mais il était déjà trop tard. Dissimulés par leurs artifices d'ingénierie, Sarina et Avranthian avaient profité du grabuge pour se faufiler silencieusement sous le pont, et posaient leurs charges d'explosifs a l'insu des gardes. Tandis que le reste de leurs camarades, réfugiés sous le mirador qui surplombait la route, tentaient de tenir bon, Abyssandra, la gobeline, se faufila entre les combattants pour miner également la haute structure.
Tout cela n'avait duré qu'une minute. Quelques coups échangés, quelques pouces de terrain perdu, quelques estafilades. Tout était en place.
"Retraite !"
Au signal d'Aethyan, Marà lâcha ses réserves de fumigènes sur leurs ennemis, tandis qu'Aby leur envoyait ses grenades. Profitant de la confusion momentanée, les Maestria amorcèrent leurs retraite. Mais les sentinelles de Theramore n'étaient pas des bleus. Ils reprirent rapidement leur sang froid et allaient s'élancer à la poursuite des mercenaires... quand le pont explosa.
Ce fut le chaos. les éclats de bois pulvérisé volèrent, les échardes pleuvant a la fois sur les gardes et sur les assaillants. L'elfe grimaça et retint de justesse un cri quand une pointe effilée de la taille d'une dague se planta dans sa cuisse. Elle parvint néanmoins a rester debout, l'adrénaline aidant, et surtout à garder le contrôle de la situation.
"On se disperse, allez !"
Ils avaient minutieusement préparé leur plan. Ses hommes se séparèrent par paires et s'éparpillèrent dans les marécages. Sarina fit alors sauter les charges aux pieds du mirador. Marà se permit un regard en arrière et un léger sourire tandis que la structure s'effondrait avec un craquement sinistre, achevant de semer la confusion et permettant leur fuite.
Elle attendit que tout signe de poursuite ait disparu pour s'autoriser une halte, soutenue par Una'She. La jambe blessée lui cuisait. D'autres Maestria les rejoignirent cependant rapidement, et Aethyan la souleva avant qu'elle ait pu refuser son aide pour la porter jusqu'au camp gobelin de Bourbe-à-Brac, leur point de rendez-vous.
She Wane et Una étaient également blessés. les autres n'avaient rien de sérieux. Tandis qu'on s'occupait de sa blessure, elle contempla ses hommes avec fierté, oubliant même de protester contre le fait qu'on la soigne avant les autres.
Aucune perte dans leurs rangs, de lourds dommages chez l'adversaire : dans l'ensemble, leur petite guérilla en Âprefange était pour l'instant un franc succès.
Il n'y avait bien sur pas que des sujets de réjouissances. Les nouvelles de Varkh au sujet de renforts dans les Tarides auraient du l'inquiéter davantage. Pourtant, contre toute attente, elle était plutôt sereine, et même secrètement apaisée. Des fanatiques, des écarlates. Bien. Cela faisait trop longtemps qu'ils se battaient contre le Serment. Un ennemi aussi honorable rendait le combat difficile. Trop de ses hommes se sentaient proches des assermentés.
"J'ai besoin de me rappeler comment on mène une guerre", avait dit Aethyan. Dans un sens, c'était également vrai pour elle. Beaucoup trop vrai. Même sa haine pour Cathules s'était apaisée après leurs deux dernières rencontres...
Des ennemis que l'on pouvait haïr sans scrupules leur feraient le plus grand bien.
Mettre au point un plan pour faire sauter le pont leur avait pris du temps, mais l'exécution avait été incroyablement rapide.
Ils avaient chargé les garnisons protégeant la route de Theramore, la surprise permettant l'élimination de trois adversaires avant que les autres ne forment correctement leurs lignes. Après quoi l'assaut, aux effectifs relativement pitoyables d'une demi douzaine de Maestria, avait été stoppé net. Mais il était déjà trop tard. Dissimulés par leurs artifices d'ingénierie, Sarina et Avranthian avaient profité du grabuge pour se faufiler silencieusement sous le pont, et posaient leurs charges d'explosifs a l'insu des gardes. Tandis que le reste de leurs camarades, réfugiés sous le mirador qui surplombait la route, tentaient de tenir bon, Abyssandra, la gobeline, se faufila entre les combattants pour miner également la haute structure.
Tout cela n'avait duré qu'une minute. Quelques coups échangés, quelques pouces de terrain perdu, quelques estafilades. Tout était en place.
"Retraite !"
Au signal d'Aethyan, Marà lâcha ses réserves de fumigènes sur leurs ennemis, tandis qu'Aby leur envoyait ses grenades. Profitant de la confusion momentanée, les Maestria amorcèrent leurs retraite. Mais les sentinelles de Theramore n'étaient pas des bleus. Ils reprirent rapidement leur sang froid et allaient s'élancer à la poursuite des mercenaires... quand le pont explosa.
Ce fut le chaos. les éclats de bois pulvérisé volèrent, les échardes pleuvant a la fois sur les gardes et sur les assaillants. L'elfe grimaça et retint de justesse un cri quand une pointe effilée de la taille d'une dague se planta dans sa cuisse. Elle parvint néanmoins a rester debout, l'adrénaline aidant, et surtout à garder le contrôle de la situation.
"On se disperse, allez !"
Ils avaient minutieusement préparé leur plan. Ses hommes se séparèrent par paires et s'éparpillèrent dans les marécages. Sarina fit alors sauter les charges aux pieds du mirador. Marà se permit un regard en arrière et un léger sourire tandis que la structure s'effondrait avec un craquement sinistre, achevant de semer la confusion et permettant leur fuite.
Elle attendit que tout signe de poursuite ait disparu pour s'autoriser une halte, soutenue par Una'She. La jambe blessée lui cuisait. D'autres Maestria les rejoignirent cependant rapidement, et Aethyan la souleva avant qu'elle ait pu refuser son aide pour la porter jusqu'au camp gobelin de Bourbe-à-Brac, leur point de rendez-vous.
She Wane et Una étaient également blessés. les autres n'avaient rien de sérieux. Tandis qu'on s'occupait de sa blessure, elle contempla ses hommes avec fierté, oubliant même de protester contre le fait qu'on la soigne avant les autres.
Aucune perte dans leurs rangs, de lourds dommages chez l'adversaire : dans l'ensemble, leur petite guérilla en Âprefange était pour l'instant un franc succès.
***
Il n'y avait bien sur pas que des sujets de réjouissances. Les nouvelles de Varkh au sujet de renforts dans les Tarides auraient du l'inquiéter davantage. Pourtant, contre toute attente, elle était plutôt sereine, et même secrètement apaisée. Des fanatiques, des écarlates. Bien. Cela faisait trop longtemps qu'ils se battaient contre le Serment. Un ennemi aussi honorable rendait le combat difficile. Trop de ses hommes se sentaient proches des assermentés.
"J'ai besoin de me rappeler comment on mène une guerre", avait dit Aethyan. Dans un sens, c'était également vrai pour elle. Beaucoup trop vrai. Même sa haine pour Cathules s'était apaisée après leurs deux dernières rencontres...
Des ennemis que l'on pouvait haïr sans scrupules leur feraient le plus grand bien.
Marà
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
"Victoire !"
Les chevaliers, soldats, soigneurs, qu'ils soient humains ou nains profitaient de la liesse ambiante, dans la cour centrale de Guet du Nord portant les stigmates des rudes combats qui venaient de s'y dérouler.
En mer, le cuirassé du Serment de Theramore; le Faol, cracha le feu de ses puissants canons pour célébrer lui aussi la pleine réussite de cette opération.
Néanmoins, les blessés étaient nombreux, et il fallait rapidement les prendre en charge. Un petit groupe s'était occupé des pauvres bougres n'ayant pas pu aller plus loin que la plage -là où un sérieux affrontement avait opposé Alliance et Horde-, tandis que d'autres étaient soignés dans la cour du Fort tout juste repris.
***
Guet du Nord, importante place forte de l'Alliance à l'Est des Tarides du Sud, était tombé il y a plusieurs semaines, après que les légions orques régulières et leurs puissants alliés Noirsang et Maestria aient mené une attaque rudement bien ficelée.
Il était primordial de récupérer ce robuste bastion, et les forces de l'Alliance ayant combattu ce soir s'en étaient admirablement bien sorties.
Le rassemblement avait été ordonné à Theramore pour la vingt et unième heure. Là, au pied de la petite tour de garde allouée aux forces du Serment, la troupe s'était rassemblée. En mer, le fier Faol s'était positionné depuis la fin d'après midi non loin de Guet du Nord, en attente.
Le Sénéchal Cathules exposa son plan de bataille à ses soldats et chevaliers, rejoints par la suite par de solides nains de la Brigade Courtetaille. Chacun savait ce qu'il avait à faire, et la troupe partit à dos de griffons rejoindre le cuirassé Faol.
Sur le pont de ce dernier, les combattants se préparer à la guerre, vérifiant armures, armes et autres.
La tension était palpable tandis que les deux batteries de cent cinquante à la proue venait de faire feu pour la première fois, leurs projectiles venant frapper la porte Nord du fort, renforcée par les forces de la Horde.
Des bruits de bois et taules brisés crépitèrent au loin, tandis que les matelots du navire mettaient trois robustes chaloupes à la mer.
La troupe s'apprêtait à débarquer sur les quais, afin de mettre hors d'état de nuire les catapultes ennemies bordant le littoral de Guet du Nord, mais également les balistes de l'Alliance capturées précédemment par la Horde lors de la prise du Fort.
Tout allait bien, pour le moment, le plan se déroulait de façon correcte. Ceci étant, les noirs desseins de la Horde restaient inconnus d'Idrid, ce dernier repensant à ce que lui avait révélé la jeune Eyaell... Une Maestria avait survolé Theramore la nuit passée, ayant pu repérer sans mal l'effervescence en ville tandis que tous se préparaient au combat du lendemain.
La Horde était au courant de cette attaque, et allait se défendre vaille que vaille.
Cette vérité ne tarda pas à sauter aux yeux du Paladin, des carreaux de balistes et d'imposantes pierres vinrent frapper le bras de mer, à quelques mètres des embarcations.
"BALISTES ET CATAPULTES ! RAMEZ PLUS VITE, ALLEZ !"
Hélas, un trait de baliste fit mouche, pulvérisant l'embarcation dans laquelle se trouvaient des soldats et chevaliers du Serment. Rapidement, Idrid fit diriger son canot aux cotés des naufragés, afin de les extirper à la mer qui menaçait de les noyer rapidement au vue du poids de leurs armures.
Les pauvres bougresses enfin à bord, c'est avec un canot surchargé qu'ils rattrapèrent l'autre embarcation, afin de mettre pied à terre et réduire à néant les suivants de batteries qui les menaçaient, tout autant que le Faol.
Le combat au sol allait enfin commencer ! Les soldats et chevaliers du Serment et des Courtetailles chargèrent les rangs ennemis, ce qui donna lieu à un rude affrontement sur cette charmante petite plage du littoral de Kalimdor, qui en d'autres circonstances serait parfaite pour un après midi détente au soleil.
Orcs, elfes de sangs, humains, nains, tous combattaient avec hargne, les uns ne souhaitant céder un pouce de terrain, les autres voulant en gagner rapidement.
Au prix de nombreux efforts -et maintes blessures-, les forces de l'Alliance parvinrent enfin à faire reculer leurs ennemis, qui partirent prestement rejoindre la sécurité toute relative du fort.
La porte Nord ayant été fracassée par les canons gros calibre du Faol, le combat pour Guet du Nord allait atteindre son paroxysme !
"Ceux encore vaillants ! Avec moi !" hurla Idrid, assurant la prise de sa masse d'une main, de son bouclier de l'autre, et gravissant avec rapidité les pentes sablonneuses menant à l'entrée du bastion.
Accompagnés des hommes et femmes encore valides, le paladin chargea les rangs ennemis, ces derniers retranchés derrière de sommaires barricades, pour un ultime assaut.
La Horde ne pouvait plus compter sur ses archers, nichés sur les hauteurs d'une tour de garde en ruine. Peu de temps après le débarquement sur la plage, un groupe de chevaucheurs de griffons était parti éradiquer cette menace. Les fiers humains, accompagné par un nain expert de ce genre de combat, avaient réussi à faucher les rangs des archers de la Horde, coupant ainsi les troupes orques et elfes au sol de toute couverture.
C'est au cœur des combats dans la cour centrale de Guet du Nord, que ce manque cruel d'assistance à distance prit tout son sens, pour les troupes retranchées de la Horde.
Aux yeux du paladin, il ne restait plus qu'une seule alternative pour l'ennemi : vider les lieux et abandonner le Fort.
Ce fait ne tarda pas à se présenter aux yeux de tous, quand une escadrille de wyvernes vint piquer droit sur les rangs des adversaires, orcs et elfes s'empressant de sauter sur le dos de leurs montures volantes pour décamper en vitesse.
Le Sénéchal ordonna la poursuite des fuyards, ces derniers gagnant hélas le Fort de la Désolation et profitant ainsi de sa couverture aérienne plus que sérieuse avant que les cavaliers volants ne les rattrapent.
Néanmoins, le but premier de cette bataille était atteint : le Fort de Guet du Nord était de nouveau aux mains de l'Alliance.
Se félicitant de cette brillante victoire avec les siens, Idrid riva son regard vers l'Ouest, au coeur même des Tarides du Sud se trouvait son prochain objectif..."A présent... au tour du Fort de la Désolation !"
***
Les chevaliers, soldats, soigneurs, qu'ils soient humains ou nains profitaient de la liesse ambiante, dans la cour centrale de Guet du Nord portant les stigmates des rudes combats qui venaient de s'y dérouler.
En mer, le cuirassé du Serment de Theramore; le Faol, cracha le feu de ses puissants canons pour célébrer lui aussi la pleine réussite de cette opération.
Néanmoins, les blessés étaient nombreux, et il fallait rapidement les prendre en charge. Un petit groupe s'était occupé des pauvres bougres n'ayant pas pu aller plus loin que la plage -là où un sérieux affrontement avait opposé Alliance et Horde-, tandis que d'autres étaient soignés dans la cour du Fort tout juste repris.
***
Guet du Nord, importante place forte de l'Alliance à l'Est des Tarides du Sud, était tombé il y a plusieurs semaines, après que les légions orques régulières et leurs puissants alliés Noirsang et Maestria aient mené une attaque rudement bien ficelée.
Il était primordial de récupérer ce robuste bastion, et les forces de l'Alliance ayant combattu ce soir s'en étaient admirablement bien sorties.
Le rassemblement avait été ordonné à Theramore pour la vingt et unième heure. Là, au pied de la petite tour de garde allouée aux forces du Serment, la troupe s'était rassemblée. En mer, le fier Faol s'était positionné depuis la fin d'après midi non loin de Guet du Nord, en attente.
Le Sénéchal Cathules exposa son plan de bataille à ses soldats et chevaliers, rejoints par la suite par de solides nains de la Brigade Courtetaille. Chacun savait ce qu'il avait à faire, et la troupe partit à dos de griffons rejoindre le cuirassé Faol.
Sur le pont de ce dernier, les combattants se préparer à la guerre, vérifiant armures, armes et autres.
La tension était palpable tandis que les deux batteries de cent cinquante à la proue venait de faire feu pour la première fois, leurs projectiles venant frapper la porte Nord du fort, renforcée par les forces de la Horde.
Des bruits de bois et taules brisés crépitèrent au loin, tandis que les matelots du navire mettaient trois robustes chaloupes à la mer.
La troupe s'apprêtait à débarquer sur les quais, afin de mettre hors d'état de nuire les catapultes ennemies bordant le littoral de Guet du Nord, mais également les balistes de l'Alliance capturées précédemment par la Horde lors de la prise du Fort.
Tout allait bien, pour le moment, le plan se déroulait de façon correcte. Ceci étant, les noirs desseins de la Horde restaient inconnus d'Idrid, ce dernier repensant à ce que lui avait révélé la jeune Eyaell... Une Maestria avait survolé Theramore la nuit passée, ayant pu repérer sans mal l'effervescence en ville tandis que tous se préparaient au combat du lendemain.
La Horde était au courant de cette attaque, et allait se défendre vaille que vaille.
Cette vérité ne tarda pas à sauter aux yeux du Paladin, des carreaux de balistes et d'imposantes pierres vinrent frapper le bras de mer, à quelques mètres des embarcations.
"BALISTES ET CATAPULTES ! RAMEZ PLUS VITE, ALLEZ !"
Hélas, un trait de baliste fit mouche, pulvérisant l'embarcation dans laquelle se trouvaient des soldats et chevaliers du Serment. Rapidement, Idrid fit diriger son canot aux cotés des naufragés, afin de les extirper à la mer qui menaçait de les noyer rapidement au vue du poids de leurs armures.
Les pauvres bougresses enfin à bord, c'est avec un canot surchargé qu'ils rattrapèrent l'autre embarcation, afin de mettre pied à terre et réduire à néant les suivants de batteries qui les menaçaient, tout autant que le Faol.
Le combat au sol allait enfin commencer ! Les soldats et chevaliers du Serment et des Courtetailles chargèrent les rangs ennemis, ce qui donna lieu à un rude affrontement sur cette charmante petite plage du littoral de Kalimdor, qui en d'autres circonstances serait parfaite pour un après midi détente au soleil.
Orcs, elfes de sangs, humains, nains, tous combattaient avec hargne, les uns ne souhaitant céder un pouce de terrain, les autres voulant en gagner rapidement.
Au prix de nombreux efforts -et maintes blessures-, les forces de l'Alliance parvinrent enfin à faire reculer leurs ennemis, qui partirent prestement rejoindre la sécurité toute relative du fort.
La porte Nord ayant été fracassée par les canons gros calibre du Faol, le combat pour Guet du Nord allait atteindre son paroxysme !
"Ceux encore vaillants ! Avec moi !" hurla Idrid, assurant la prise de sa masse d'une main, de son bouclier de l'autre, et gravissant avec rapidité les pentes sablonneuses menant à l'entrée du bastion.
Accompagnés des hommes et femmes encore valides, le paladin chargea les rangs ennemis, ces derniers retranchés derrière de sommaires barricades, pour un ultime assaut.
La Horde ne pouvait plus compter sur ses archers, nichés sur les hauteurs d'une tour de garde en ruine. Peu de temps après le débarquement sur la plage, un groupe de chevaucheurs de griffons était parti éradiquer cette menace. Les fiers humains, accompagné par un nain expert de ce genre de combat, avaient réussi à faucher les rangs des archers de la Horde, coupant ainsi les troupes orques et elfes au sol de toute couverture.
C'est au cœur des combats dans la cour centrale de Guet du Nord, que ce manque cruel d'assistance à distance prit tout son sens, pour les troupes retranchées de la Horde.
Aux yeux du paladin, il ne restait plus qu'une seule alternative pour l'ennemi : vider les lieux et abandonner le Fort.
Ce fait ne tarda pas à se présenter aux yeux de tous, quand une escadrille de wyvernes vint piquer droit sur les rangs des adversaires, orcs et elfes s'empressant de sauter sur le dos de leurs montures volantes pour décamper en vitesse.
Le Sénéchal ordonna la poursuite des fuyards, ces derniers gagnant hélas le Fort de la Désolation et profitant ainsi de sa couverture aérienne plus que sérieuse avant que les cavaliers volants ne les rattrapent.
Néanmoins, le but premier de cette bataille était atteint : le Fort de Guet du Nord était de nouveau aux mains de l'Alliance.
Se félicitant de cette brillante victoire avec les siens, Idrid riva son regard vers l'Ouest, au coeur même des Tarides du Sud se trouvait son prochain objectif..."A présent... au tour du Fort de la Désolation !"
***
Idrid
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
La Sindorei avança d'un pas léger. Il faisait pourtant une chaleur à faire tomber un kodo, mais Soliel s'était habituée à cette température depuis des mois maintenant. Elle arpentait les Tarides, le sourire aux lèvres, une fois arrivée à son point de rendez-vous.
Elle attendit quelques instants, leva le menton, et scruta le ciel. La dragonne ne tarda pas à arriver, faisant virevolter la terre et le sable de Kalimdor. Elle se posa sur une butte puis elle prit forme humanoïde. Il était plus simple sous cette forme de passer inaperçu.
Soliel s'agenouilla, avant d'engager la conversation avec la "bête". Cette dernière était imposante, l'air sévère contrastait avec sa tignasse épaisse blanche. Une armure lui collait la peau, mêlé à des haillons et des fourrures. Elle était plus impressionnante qu'Anécia, mais aussi beaucoup plus vieille. Elle savait alors qu'il n'était pas question de jouer avec son bien le plus précieux. Elle l'avait cherché pendant des années, maintenant elle était là...mais pas tout à fait à elle encore. Oh, elle était loin de savoir qu'elle ne l'aurait sans doute jamais à ses pieds, mais elle aimait le croire, aveuglée par son envie irrésistible de posséder les créatures les plus perverties de ce monde.
Quand Agham parlait, elle empruntait la voix d'une Snowhisper qu'elle eut connu jadis, Aaniel, qui n'était autre que la mère de Neaniel. Elle avait aussi copié quelques traits du visage de cette dernière, ou peut-être bien de sa soeur Leiliel. La rancoeur n'avait pas quitté la dragonne, depuis des années et des années, les Snowhispers étaient devenus sa cible. Elle ne souriait pas, elle devait punir Soliel de son mépris, mais la sindorei fut sauvée de justesse.
- Mes ombres m'ont informé de leur plan. Ils viendront casser vos oeufs, maitresse, détruire vos futurs rejetons. C'est pour cela que je voulais qu'ils aillent à la Marche de l'Ouest, afin de gagner du temps et les occuper.
- Tu voulais jouer, vulgaire enfant. Mais si tu dis vrai, alors je ne te punirais pas, enfin pas de suite.
- Je voulais juste qu'ils comprennent ce que mon frère a subi. De toute façon la tombe des Cathules est déjà vide depuis un an et demi au moins, pendant que vous étiez enfermée dans votre caillou.
L'arrogance d'une Ombre d'Or avait toujours été un état de fait, mais se rendait-elle compte? Agham s'approcha d'elle et lui attrapa la gorge de ses mains griffues. Puis elle jeta le frêle corps au-delà de quelques amas de pierres. Sonnée, elle ne se releva même pas, massant son cou, à terre.
- Je devrai t'y enfermer pour ton impudence, jeune fille. Contente toi de faire ton travail, de leur faire peur, de les faire douter, et de gagner du temps. Contente toi de te venger salement, pour ton frère ou ton faible père, mais ne vient pas sonner ton arrogance devant mes griffes, charognarde d'elfe. Et puis bientôt tu ne serviras plus à rien, je pourrai faire de ton frêle corps un encas.
Agham pointa lentement du doigt les dés que Soliel portait au cou.
- Ton artefact s'amenuise, tu le sais, les ombres finiront bien par t'abandonner. Tu seras sans défense, et à la merci d'un vulgaire serpent. Respecte moi, ou tu n'auras plus longtemps à vivre.
Soliel ne put qu'acquiescer, elle avait trouvé plus puissante, encore plus manipulatrice et joueuse qu'elle. Elle devait tourner sa langue dans sa bouche avant de parler. Elle se releva, retirant les poussières de sa robe, détestant être sale ou pas très présentable, puis elle attendit que la dragonne lui donne un ordre.
- Je vais prévenir Anécia, puisqu'ils décident d'attaquer notre antre, nous allons attaquer la leur. Ils ne passeront pas nos gardiens, de toutes façons.
-Mais, ils comptent utiliser des explosifs pour endommager les oeufs.
-Et alors? Mon gardien s'occupera d'eux quoiqu'il arrive.
Soliel hocha la tête, ne voulant pas la contrarier une nouvelle fois. Puis elle reprit:
- Si je les attire à la marche de l'ouest d'ici neuf jours, maintenant huit, vous gagnerez du temps pour le Projet. Vous ne savez toujours pas...où Elle est?
- Que veux tu insinuer? Qu'Anécia est une incapable? J'ai toujours détesté les elfes pour leur mépris, tu en es le plus bel exemple. Tu ne sauras rien de plus que ce que j'ai envie de te dire. Et si tu oses tuer MES proies, sous pretexte que tu ne maitrises pas toujours ton jeu, tu sais ce qu'il adviendra de toi.
Agham tourna les talons, ne laissant pas répondre Soliel. De toute façon, elle ne comptait plus ouvrir sa bouche, elle en avait fait assez.
Dans la soirée, les chevaliers du Serment de Theramore se sont bel et bien dirigés vers l'antre des dragonnes, tapis dans les marécages d'Aprefange. Les supercheries programmées à l'avance ne purent fonctionner, Anécia et Agham n'étaient dans leur repaire. Cependant le but de l'opération était de tuer les oeufs. Le combat s'engagea alors que le gardien, un dragon noir d'une belle taille tenta de repousser leurs assauts. Malkier était là, le complice de Soliel. Il venait vérifier lui aussi la sécurité de la caverne.
Seulement, les chevaliers laissèrent des explosifs près des oeufs alors que certains s'occupaient de tenir le dragon en haleine. Et Darsin attrapa Malkier et le poussa dans le portail avant que tous n'explose.
Les oeufs étaient morts, cassés et explosés, le gardien sévèrement touché, mais encore en vie.
Seulement pendant ce temps là Anécia et Agham n'ont fait qu'un unique passage près de Theramore, brulèrent le sommet de la tour de la Halte, et propagèrent leurs flammes jusqu'à la grande entrée. Les mages de la cité repoussèrent l'assaut, et dissuadèrent les dragons de tenter une seconde fois de passer près de la cité.
Les flammes furent éteintes quelques heures après, alors que la ville était en branlebas de combat. Plus de peur que de victimes, heureusement.
Les assermentés étaient tous blessés ou brulé, ayant rempli leur mission "Omelette" à bien, mais à quel prix?
Quand Agham et Anécia rentrèrent, elles constatèrent l'étendu des dégâts, plus aucun rejeton n'était en vie. Soliel les rejoignit une heure plus tard.
- Ils payeront pour leur folie. Voilà le vrai mauvais présage de ce monde. - Soliel-
- La mort sera leur seul destin, leur souffrance mon seul besoin. -Agham-
- Il en reste un ! - Anécia-
Toutes les trois s'arrêtèrent un instant devant le seul rescapé, perçant sa coquille de ses cornes, et crachant sa première flammèche. Agham se prit à rire jusqu'à la déraison, et les deux autres suivirent.
Elle attendit quelques instants, leva le menton, et scruta le ciel. La dragonne ne tarda pas à arriver, faisant virevolter la terre et le sable de Kalimdor. Elle se posa sur une butte puis elle prit forme humanoïde. Il était plus simple sous cette forme de passer inaperçu.
Soliel s'agenouilla, avant d'engager la conversation avec la "bête". Cette dernière était imposante, l'air sévère contrastait avec sa tignasse épaisse blanche. Une armure lui collait la peau, mêlé à des haillons et des fourrures. Elle était plus impressionnante qu'Anécia, mais aussi beaucoup plus vieille. Elle savait alors qu'il n'était pas question de jouer avec son bien le plus précieux. Elle l'avait cherché pendant des années, maintenant elle était là...mais pas tout à fait à elle encore. Oh, elle était loin de savoir qu'elle ne l'aurait sans doute jamais à ses pieds, mais elle aimait le croire, aveuglée par son envie irrésistible de posséder les créatures les plus perverties de ce monde.
Quand Agham parlait, elle empruntait la voix d'une Snowhisper qu'elle eut connu jadis, Aaniel, qui n'était autre que la mère de Neaniel. Elle avait aussi copié quelques traits du visage de cette dernière, ou peut-être bien de sa soeur Leiliel. La rancoeur n'avait pas quitté la dragonne, depuis des années et des années, les Snowhispers étaient devenus sa cible. Elle ne souriait pas, elle devait punir Soliel de son mépris, mais la sindorei fut sauvée de justesse.
- Mes ombres m'ont informé de leur plan. Ils viendront casser vos oeufs, maitresse, détruire vos futurs rejetons. C'est pour cela que je voulais qu'ils aillent à la Marche de l'Ouest, afin de gagner du temps et les occuper.
- Tu voulais jouer, vulgaire enfant. Mais si tu dis vrai, alors je ne te punirais pas, enfin pas de suite.
- Je voulais juste qu'ils comprennent ce que mon frère a subi. De toute façon la tombe des Cathules est déjà vide depuis un an et demi au moins, pendant que vous étiez enfermée dans votre caillou.
L'arrogance d'une Ombre d'Or avait toujours été un état de fait, mais se rendait-elle compte? Agham s'approcha d'elle et lui attrapa la gorge de ses mains griffues. Puis elle jeta le frêle corps au-delà de quelques amas de pierres. Sonnée, elle ne se releva même pas, massant son cou, à terre.
- Je devrai t'y enfermer pour ton impudence, jeune fille. Contente toi de faire ton travail, de leur faire peur, de les faire douter, et de gagner du temps. Contente toi de te venger salement, pour ton frère ou ton faible père, mais ne vient pas sonner ton arrogance devant mes griffes, charognarde d'elfe. Et puis bientôt tu ne serviras plus à rien, je pourrai faire de ton frêle corps un encas.
Agham pointa lentement du doigt les dés que Soliel portait au cou.
- Ton artefact s'amenuise, tu le sais, les ombres finiront bien par t'abandonner. Tu seras sans défense, et à la merci d'un vulgaire serpent. Respecte moi, ou tu n'auras plus longtemps à vivre.
Soliel ne put qu'acquiescer, elle avait trouvé plus puissante, encore plus manipulatrice et joueuse qu'elle. Elle devait tourner sa langue dans sa bouche avant de parler. Elle se releva, retirant les poussières de sa robe, détestant être sale ou pas très présentable, puis elle attendit que la dragonne lui donne un ordre.
- Je vais prévenir Anécia, puisqu'ils décident d'attaquer notre antre, nous allons attaquer la leur. Ils ne passeront pas nos gardiens, de toutes façons.
-Mais, ils comptent utiliser des explosifs pour endommager les oeufs.
-Et alors? Mon gardien s'occupera d'eux quoiqu'il arrive.
Soliel hocha la tête, ne voulant pas la contrarier une nouvelle fois. Puis elle reprit:
- Si je les attire à la marche de l'ouest d'ici neuf jours, maintenant huit, vous gagnerez du temps pour le Projet. Vous ne savez toujours pas...où Elle est?
- Que veux tu insinuer? Qu'Anécia est une incapable? J'ai toujours détesté les elfes pour leur mépris, tu en es le plus bel exemple. Tu ne sauras rien de plus que ce que j'ai envie de te dire. Et si tu oses tuer MES proies, sous pretexte que tu ne maitrises pas toujours ton jeu, tu sais ce qu'il adviendra de toi.
Agham tourna les talons, ne laissant pas répondre Soliel. De toute façon, elle ne comptait plus ouvrir sa bouche, elle en avait fait assez.
Dans la soirée, les chevaliers du Serment de Theramore se sont bel et bien dirigés vers l'antre des dragonnes, tapis dans les marécages d'Aprefange. Les supercheries programmées à l'avance ne purent fonctionner, Anécia et Agham n'étaient dans leur repaire. Cependant le but de l'opération était de tuer les oeufs. Le combat s'engagea alors que le gardien, un dragon noir d'une belle taille tenta de repousser leurs assauts. Malkier était là, le complice de Soliel. Il venait vérifier lui aussi la sécurité de la caverne.
Seulement, les chevaliers laissèrent des explosifs près des oeufs alors que certains s'occupaient de tenir le dragon en haleine. Et Darsin attrapa Malkier et le poussa dans le portail avant que tous n'explose.
Les oeufs étaient morts, cassés et explosés, le gardien sévèrement touché, mais encore en vie.
Seulement pendant ce temps là Anécia et Agham n'ont fait qu'un unique passage près de Theramore, brulèrent le sommet de la tour de la Halte, et propagèrent leurs flammes jusqu'à la grande entrée. Les mages de la cité repoussèrent l'assaut, et dissuadèrent les dragons de tenter une seconde fois de passer près de la cité.
Les flammes furent éteintes quelques heures après, alors que la ville était en branlebas de combat. Plus de peur que de victimes, heureusement.
Les assermentés étaient tous blessés ou brulé, ayant rempli leur mission "Omelette" à bien, mais à quel prix?
Quand Agham et Anécia rentrèrent, elles constatèrent l'étendu des dégâts, plus aucun rejeton n'était en vie. Soliel les rejoignit une heure plus tard.
- Ils payeront pour leur folie. Voilà le vrai mauvais présage de ce monde. - Soliel-
- La mort sera leur seul destin, leur souffrance mon seul besoin. -Agham-
- Il en reste un ! - Anécia-
Toutes les trois s'arrêtèrent un instant devant le seul rescapé, perçant sa coquille de ses cornes, et crachant sa première flammèche. Agham se prit à rire jusqu'à la déraison, et les deux autres suivirent.
MauvaisPrésage
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Le Faol, fier navire du Serment de Theramore, avait quitté la cité portuaire et bravé l'océan de longs moments durant avant d'arriver en vue des côtes de Hurlevent. Peu de temps avant d'accoster, le Chevalier Dulys fut envoyé quérir l'autorisation d'amarrer auprès des autorités locales : la Garde de Hurlevent et l'Amirauté royale.
C'est ainsi que les débardeurs passèrent leur nuit à décharger le bateau des vivres et équipements militaires entreposés : promesse faites au chevalier Lionheart afin de soutenir la Croisade de Lordaeron qui, semblait-il, devait partir sous peu.
C'est ainsi que les débardeurs passèrent leur nuit à décharger le bateau des vivres et équipements militaires entreposés : promesse faites au chevalier Lionheart afin de soutenir la Croisade de Lordaeron qui, semblait-il, devait partir sous peu.
Invité- Invité
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Oui ils étaient à Orneval. Oui ils étaient à Astranaar à se regarder en chien de faïence avec les orcs du Guet de Hurlenfer. Pourtant il en arrivait chaque jour un peu plus des Tarides, partant de Durotar, traversant les frontières. Chaque jour un peu plus, et les elfes millénaires sentaient croître la menace sur leurs épaules un peu plus chaque jour.
Il avait suffit de rien, elle avait juste eu le temps de crier.
A COUVERT !
Et c'était déjà fini, déjà les catapultes orcs bombardaient Astranaar, les chevaucheurs de wyvernes s'élançaient à la suite jetant sur la ville leur grenades explosives. Les toits se sont effondrés pour certain, la ville fut rouge toute une nuit les bâtiments étaient en feu, le lac était rouge sang et la nuit crachaient des flammes. Les lanceurs de glaives ont tués les wyvernes, les druides de la serre ont percés de leur serres les parachutes des orcs leur infligeant une chute mortelle. Le combat sur les deux ponts faisaient rage, Kal'dorei et Worgens s'unirent pour ne faire qu'un et repousser la menace. Ce n'était qu'une trêve, d'autres bombardements viendront.
"Capitaine... Les bombes qui sont en cours de fabrication à Vent d'argent... Il en arrive vers nous..."
"Ils sont fous ? Ils ne voudraient pas risquer de perdre ce qu'ils sont venus chercher ? La forêt est assez déboisé ainsi, si ils nous détruisent, ils perdent leur première ressource !"
C'était énorme, imposant les dirigeables qui soutenaient les bombes dans le vide survolaient lentement la ville avant de poser au Guet de Hurlenfer, d'autres continuèrent leur chemin vers les serres-rocheuses, d'autres vers les Tarides. Le Capitaine Lunargent fit un constat flagrant ce soir là. Ils étaient bel et bien encerclés.
Il avait suffit de rien, elle avait juste eu le temps de crier.
A COUVERT !
Et c'était déjà fini, déjà les catapultes orcs bombardaient Astranaar, les chevaucheurs de wyvernes s'élançaient à la suite jetant sur la ville leur grenades explosives. Les toits se sont effondrés pour certain, la ville fut rouge toute une nuit les bâtiments étaient en feu, le lac était rouge sang et la nuit crachaient des flammes. Les lanceurs de glaives ont tués les wyvernes, les druides de la serre ont percés de leur serres les parachutes des orcs leur infligeant une chute mortelle. Le combat sur les deux ponts faisaient rage, Kal'dorei et Worgens s'unirent pour ne faire qu'un et repousser la menace. Ce n'était qu'une trêve, d'autres bombardements viendront.
"Capitaine... Les bombes qui sont en cours de fabrication à Vent d'argent... Il en arrive vers nous..."
"Ils sont fous ? Ils ne voudraient pas risquer de perdre ce qu'ils sont venus chercher ? La forêt est assez déboisé ainsi, si ils nous détruisent, ils perdent leur première ressource !"
C'était énorme, imposant les dirigeables qui soutenaient les bombes dans le vide survolaient lentement la ville avant de poser au Guet de Hurlenfer, d'autres continuèrent leur chemin vers les serres-rocheuses, d'autres vers les Tarides. Le Capitaine Lunargent fit un constat flagrant ce soir là. Ils étaient bel et bien encerclés.
Cëinwÿn Lunargent
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
La campagne: Jour premier.
Fanélia descendait les escaliers de la tour nord de Theramore, interloquée par les cliquetis de la chaînette qui reliait son libram à son ceinturon, elle hausse légèrement un sourcil. Non pas qu'elle soit agacée par ces petits bruits incessants, non, elle repensait simplement à tout ce qui était écrit dedans, ses espoirs, ses peines et ses peurs, ses joies aussi. Tant de mots qu'elle se devait de contenir sur de simples pages de vélin. Son mari et son plus proche confident savait, qui pouvait donc se narguer de connaître autant sur elle qu'Idrid lui-même? C'est avec un fin sourire qu'elle frôla la couverture sans pour autant libérer le sceau qui retenait tant d'indiscrétions. Son passé était certes scellé mais pas encore son destin conclut-elle. Elle poursuivit sa route d'un pas serré et s'empressa de prendre l'air sur le port. La mer lui rappelait vaguement son père, et ce que lui avait dit Idrid à son sujet. Indéniablement elle ne put s'empêcher d'associer l'image de son père à celui de son frère. Faln était à Theramore depuis quelques jours, elle qui pensait ne jamais le retrouver, il était vivant, fâché, mais bel et bien en vie. Elle se plut à l'idée de lui présenter ses enfants dans les jours qui arriveraient, elle n'aurait de toute façon pas envie qu'il parte, et aurait tout fait pour ne pas le voir retourner à Hurlevent. C'est persuadée que tout allait s'arranger avec lui, qu'elle tourna les talons puis entraperçut Eyaell et Saintegarde. Fanélia chemina à leur rencontre, discutant brièvement des événements de la veille. Bleryn, Darsin et Ivalia s'entendraient toujours comme chiens et chats, prêts à se quereller à la moindre occasion, ils étaient prêts à tout pour pousser à bout les nerfs de leurs sénéchaux. Mais ils étaient de bons chevaliers, aussi têtus et grincheux soient-ils, sur un champ de bataille ils répondaient toujours avec ardeur.
Ah la guerre. Elle frappait toujours, bien que ces dernières semaines aient été étrangement calmes. Trop au goût de Fanélia, non pas qu'elle aimait se battre, mais le silence dans la balafre ne lui apportait que tracas et doutes. C'est alors qu'elle discutait avec Aènid qui venait tout juste de se joindre à elles, que les orbes se sont mises à s'illuminer. La voix d'Idrid résonnait comme un marteau qui frappe l'enclume. Le calme allait être brisé et rompu, dans les Tarides la Horde se regroupait. Idrid sonna l'alerte, elles n'avaient plus le temps de s'adonner aux politesses de chevaliers, il fallait faire vite et rejoindre le Fort Triomphe pour assurer les renforts en cas d'attaque.
Quelques heures après, les griffons se posèrent dans le Fort, il fallait continuer à cheval, leurs forces aériennes étaient toujours là. C'est tous à cheval, fièrement agencés sur leur destrier que les cavaliers s'en allèrent vers cette béante cicatrice des Tarides. Des nuages blancs, des vapeurs en contrebas...C'est à flanc de rocher que les chevaliers observèrent. Des bruits de pas firent presque trembler le sol, ils devaient être nombreux, oui, mais combien? Ce qui inquiéta fortement Idrid, puis Fanélia.
Quand les nuages se dissipèrent, il n'était plus question de petites escarmouches, ni de fourberies dans la balafre. Il fallait faire face à la marée d'orcs qui s'apprêtait à déferler sur eux. Ils remontaient les flancs de terres et de roches pour se faufiler à la surface et venir dépasser leur territoire. Les chevaliers s'ordonnèrent en ligne afin de les arrêter, mais soudain ils rebroussèrent chemin.
-Mais que font-ils ?! Qu'est ce que ça veut dire? S'exclama Fanélia, maintenant sentant la pression et l'angoisse frapper ses tempes. La ligne fit demi tour, les orcs voulaient les attaquer à revers et faire diversion sans doute. Tous sautèrent de leur monture, et la bataille débuta brutalement.
Brouhaha, cris et sang.
Fanélia ne savait plus où donner de la tête, ils étaient trop nombreux, bien trop nombreux. L'Alliance perdait du chemin, petit à petit, pourtant les Vengeurs faisaient de leur mieux pour essayer de contenir l'assaut. Mais voilà, cette fois ils s'étaient tous alliés sous les bannières de la Horde. Et c'est à tue-tête que les assermentés n'eurent guère le choix que de sonner la retraite dans l'enceinte du fort. Le temps de cracher ou souffler, ils n'en avaient plus, l'Alliance était acculée. Fanélia avait reconnu le gros vert, elle savait qu'il n'y était pas pour rien, Vark le Cherche-Guerre. Fanélia secoua la tête et continua ses incantations tant qu'elle pouvait, à bout de force.
Désolée Faln, j'ai bien peur que j'ai du retard, ou qu'on ne se revoit jamais. Mais mon époux et l'avenir pour nos enfants comptent plus que tout, et si je dois en crever je préfère être à ses côtés que loin derrière, que cela te plaise ou non...
Mais ce qui était redouté arriva. Les catapultes orques s'étaient déplacées, les balistes humaines saccagées, pour ainsi commencer la pluie de tirs. Les murailles d'abord, quelques projectiles passaient au dessus du fort explosant littéralement. L'alerte était donnée, les cors et cloches sonnaient, tous les soldats fourmillaient au sein du campement. Il fallait former la barricade, afin que la horde ne franchisse pas les arches du Fort. Les humains, et les quelques Courtetailles aussi présents s'affairèrent à rassembler bois, pierre, et tout ce qui pouvait servir de barricade.
- Les échafaudages! Hurlait Bleryn.
La Horde installait son siège, ils ne partiraient pas cette fois, la guerre était belle et bien déclarée, et ils feraient tout pour retrancher leurs ennemis dans leurs dernières limites. C'est sous les tirs des catapultes que les blessés étaient amenés dans des tentes de fortune appelées infirmerie, et que les gardes à la barricades se relayeraient sans dormir.
- La nuit promet d'être longue Idrid, mais on va se serrer les c...A COUVERT!
Ah la guerre. Elle frappait toujours, bien que ces dernières semaines aient été étrangement calmes. Trop au goût de Fanélia, non pas qu'elle aimait se battre, mais le silence dans la balafre ne lui apportait que tracas et doutes. C'est alors qu'elle discutait avec Aènid qui venait tout juste de se joindre à elles, que les orbes se sont mises à s'illuminer. La voix d'Idrid résonnait comme un marteau qui frappe l'enclume. Le calme allait être brisé et rompu, dans les Tarides la Horde se regroupait. Idrid sonna l'alerte, elles n'avaient plus le temps de s'adonner aux politesses de chevaliers, il fallait faire vite et rejoindre le Fort Triomphe pour assurer les renforts en cas d'attaque.
Quelques heures après, les griffons se posèrent dans le Fort, il fallait continuer à cheval, leurs forces aériennes étaient toujours là. C'est tous à cheval, fièrement agencés sur leur destrier que les cavaliers s'en allèrent vers cette béante cicatrice des Tarides. Des nuages blancs, des vapeurs en contrebas...C'est à flanc de rocher que les chevaliers observèrent. Des bruits de pas firent presque trembler le sol, ils devaient être nombreux, oui, mais combien? Ce qui inquiéta fortement Idrid, puis Fanélia.
Quand les nuages se dissipèrent, il n'était plus question de petites escarmouches, ni de fourberies dans la balafre. Il fallait faire face à la marée d'orcs qui s'apprêtait à déferler sur eux. Ils remontaient les flancs de terres et de roches pour se faufiler à la surface et venir dépasser leur territoire. Les chevaliers s'ordonnèrent en ligne afin de les arrêter, mais soudain ils rebroussèrent chemin.
-Mais que font-ils ?! Qu'est ce que ça veut dire? S'exclama Fanélia, maintenant sentant la pression et l'angoisse frapper ses tempes. La ligne fit demi tour, les orcs voulaient les attaquer à revers et faire diversion sans doute. Tous sautèrent de leur monture, et la bataille débuta brutalement.
Brouhaha, cris et sang.
Fanélia ne savait plus où donner de la tête, ils étaient trop nombreux, bien trop nombreux. L'Alliance perdait du chemin, petit à petit, pourtant les Vengeurs faisaient de leur mieux pour essayer de contenir l'assaut. Mais voilà, cette fois ils s'étaient tous alliés sous les bannières de la Horde. Et c'est à tue-tête que les assermentés n'eurent guère le choix que de sonner la retraite dans l'enceinte du fort. Le temps de cracher ou souffler, ils n'en avaient plus, l'Alliance était acculée. Fanélia avait reconnu le gros vert, elle savait qu'il n'y était pas pour rien, Vark le Cherche-Guerre. Fanélia secoua la tête et continua ses incantations tant qu'elle pouvait, à bout de force.
Désolée Faln, j'ai bien peur que j'ai du retard, ou qu'on ne se revoit jamais. Mais mon époux et l'avenir pour nos enfants comptent plus que tout, et si je dois en crever je préfère être à ses côtés que loin derrière, que cela te plaise ou non...
Mais ce qui était redouté arriva. Les catapultes orques s'étaient déplacées, les balistes humaines saccagées, pour ainsi commencer la pluie de tirs. Les murailles d'abord, quelques projectiles passaient au dessus du fort explosant littéralement. L'alerte était donnée, les cors et cloches sonnaient, tous les soldats fourmillaient au sein du campement. Il fallait former la barricade, afin que la horde ne franchisse pas les arches du Fort. Les humains, et les quelques Courtetailles aussi présents s'affairèrent à rassembler bois, pierre, et tout ce qui pouvait servir de barricade.
- Les échafaudages! Hurlait Bleryn.
La Horde installait son siège, ils ne partiraient pas cette fois, la guerre était belle et bien déclarée, et ils feraient tout pour retrancher leurs ennemis dans leurs dernières limites. C'est sous les tirs des catapultes que les blessés étaient amenés dans des tentes de fortune appelées infirmerie, et que les gardes à la barricades se relayeraient sans dormir.
- La nuit promet d'être longue Idrid, mais on va se serrer les c...A COUVERT!
Oui la nuit promettait d'être bien longue dans les Tarides du sud.
Fanélia/Nean- Personnages Joués : Fanélia, Nean, Laclef
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Il sursauta, sa main droite fermement resserrée sur la garde de sa masse, tandis que de l'autre, il plaqua son écu cabossé contre sa poitrine.
Le projectile était passé en vol rasant juste au dessus de la barricade, manquant de peu de faire voler en éclats l'extrémité droite de cet amas de carcasses de chariots, de caisses, de morceaux brisés d'échafaudage.
Pour un peu, il aurait presque pu s'endormir. L'intervention inopportune de ce boulet de pierre l'avait rappelé à sa juste condition de soldat assiégé, tout comme la piqure de rappel provenant de son flanc gauche meurtri.
La nuit promettait d'être longue, le temps n'avançait guère, les minutes semblant rallongées à l’extrême pour le paladin.
La blessure aux côtes -bien que soignées par les mains habiles de la douce Fanélia- le lançait de temps à autre, au moins la douleur lui permettait-elle de conserver un flot constant d'adrénaline, ne rendant ses réactions que plus rapides.
Le paladin comptait sur sa longue expérience des combats pour garder son calme, ses idées claires, le tout lui permettant de jouir d'une bonne analyse de ce siège commencé à présent depuis de longues heures.
Il se risqua à jeter un regard par une fente entre deux caisses de la barricade. La lueur de la lune seule lui permettait d'apercevoir quelques formes se mouvoir, près du camp établi peu après la bataille par l'ennemi. Rien de bien probant à se mettre sous la dent. Le paladin se rassit au pied de la barricade, cherchant à économiser ses forces.
Le déluge de projectiles, lancés par les catapultes de la Horde était incessant, et une nouvelle volée de boulets venait de passer par dessus la barricade, ou bien s'éclater contre la robuste muraille du Fort.
***
Le réveil fut rude. Un boulet venait de frapper l'amas de débris en tous genres, projetant un morceau de planche derrière le crâne du paladin.
Maugréant quelques injures à voix basse, il se redressa en se massant la nuque, faisant quelques pas pour venir se saisir de son casque, afin de l'enfiler et s'éviter quelque autre bosse mal venue.
Profitant du rechargement des armes de siège ennemies, il se glissa le long de la barricade pour venir prendre des nouvelles des blessés laissés à l'infirmerie.
La tente avait l'avantage d'être à couvert derrière la muraille, simplement sujette aux chutes de gravats provoqués par les chocs des boulets contre l'imposant mur de pierre, mais ce dernier était solide, il tenait et tiendrait bon.
Les blessés se reposaient, certains éveillés et d'autres encore endormis -ou dans le coma.
S'assurant qu'une majorité d'entre eux pourraient combattre dans la journée, le paladin se dirigea ensuite vers l'extrémité Sud du Fort.
Ce qui l'attendait là bas était bien moins réjouissant : les morts. Quarante braves étaient tombés durant l'assaut de la veille, douze avaient succombé à leurs blessures.
Il faudrait qu'Idrid prenne une rapide décision à ce sujet... Il devait avant tout en parler avec Fanélia et ses proches.
Pour l'heure, la soupe allait être prête. Le paladin partit s'assurer que chacun avait pu dormir quelques heures durant la nuit, et si tel n'était pas le cas, il ordonna à ceux ayant veillé la nuit durant d'aller quérir un peu de repos.
La tambouille était fumante, il prit une grosse cuillère en bois, s'apprêtant à servir la file de soldats et chevaliers attendant leur déjeuner.
Cette vision le rassura, et lui tira un fin sourire : Il y avait encore des braves pour défendre Fort-Triomphe.
Le projectile était passé en vol rasant juste au dessus de la barricade, manquant de peu de faire voler en éclats l'extrémité droite de cet amas de carcasses de chariots, de caisses, de morceaux brisés d'échafaudage.
Pour un peu, il aurait presque pu s'endormir. L'intervention inopportune de ce boulet de pierre l'avait rappelé à sa juste condition de soldat assiégé, tout comme la piqure de rappel provenant de son flanc gauche meurtri.
La nuit promettait d'être longue, le temps n'avançait guère, les minutes semblant rallongées à l’extrême pour le paladin.
La blessure aux côtes -bien que soignées par les mains habiles de la douce Fanélia- le lançait de temps à autre, au moins la douleur lui permettait-elle de conserver un flot constant d'adrénaline, ne rendant ses réactions que plus rapides.
Le paladin comptait sur sa longue expérience des combats pour garder son calme, ses idées claires, le tout lui permettant de jouir d'une bonne analyse de ce siège commencé à présent depuis de longues heures.
Il se risqua à jeter un regard par une fente entre deux caisses de la barricade. La lueur de la lune seule lui permettait d'apercevoir quelques formes se mouvoir, près du camp établi peu après la bataille par l'ennemi. Rien de bien probant à se mettre sous la dent. Le paladin se rassit au pied de la barricade, cherchant à économiser ses forces.
Le déluge de projectiles, lancés par les catapultes de la Horde était incessant, et une nouvelle volée de boulets venait de passer par dessus la barricade, ou bien s'éclater contre la robuste muraille du Fort.
***
Le réveil fut rude. Un boulet venait de frapper l'amas de débris en tous genres, projetant un morceau de planche derrière le crâne du paladin.
Maugréant quelques injures à voix basse, il se redressa en se massant la nuque, faisant quelques pas pour venir se saisir de son casque, afin de l'enfiler et s'éviter quelque autre bosse mal venue.
Profitant du rechargement des armes de siège ennemies, il se glissa le long de la barricade pour venir prendre des nouvelles des blessés laissés à l'infirmerie.
La tente avait l'avantage d'être à couvert derrière la muraille, simplement sujette aux chutes de gravats provoqués par les chocs des boulets contre l'imposant mur de pierre, mais ce dernier était solide, il tenait et tiendrait bon.
Les blessés se reposaient, certains éveillés et d'autres encore endormis -ou dans le coma.
S'assurant qu'une majorité d'entre eux pourraient combattre dans la journée, le paladin se dirigea ensuite vers l'extrémité Sud du Fort.
Ce qui l'attendait là bas était bien moins réjouissant : les morts. Quarante braves étaient tombés durant l'assaut de la veille, douze avaient succombé à leurs blessures.
Il faudrait qu'Idrid prenne une rapide décision à ce sujet... Il devait avant tout en parler avec Fanélia et ses proches.
Pour l'heure, la soupe allait être prête. Le paladin partit s'assurer que chacun avait pu dormir quelques heures durant la nuit, et si tel n'était pas le cas, il ordonna à ceux ayant veillé la nuit durant d'aller quérir un peu de repos.
La tambouille était fumante, il prit une grosse cuillère en bois, s'apprêtant à servir la file de soldats et chevaliers attendant leur déjeuner.
Cette vision le rassura, et lui tira un fin sourire : Il y avait encore des braves pour défendre Fort-Triomphe.
Idrid
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
A peine prévenu de l'amassement des forces de la Horde dans la Balafre,
Le Serment de Theramore et la Brigade Courtetaille, accompagnés des troupes régulières,
venaient prendre position à leur tour près du Fort.
Observant leurs ennemis, les ordres furent donnés rapidement...
... et hommes et femmes prirent leur positions pour affronter orcs, elfes, trolls et taurens.
Les Hordeux chargèrent sur la droite des troupes alliées, les guerriers en tête, affrontant la première
ligne de boucliers et de lames, puis les magiciens de toutes sortes commencèrent leurs œuvres,
les soigneurs ayant rapidement fort à faire.
Regroupement autour des Sénéchaux, le cœur vaillant, avant d'affronter la deuxième charge...
Blessés et morts s'amoncellent, la bataille est rude, la mêlée sauvage...
Le repli derrière les remparts du Fort Triomphe est ordonné pour l'Alliance.
Les Assermentés, les Courtetailles et les soldats réguliers montent une barricade a l'entrée du Fort,
se protégeant des boulets de catapultes tirés par l'ennemi derrière les forts murs de pierres, tandis
que les soigneurs s'activent à l'infirmerie.
La nuit tombe sous une pluie de boulets, certains tentent de dormir, la plupart ne font que somnoler
vaguement entre deux coups... et tentent de se remettre de ce premier assaut tandis que d'autres
s'activent dans la forge pour préparer la réplique.
Le Serment de Theramore et la Brigade Courtetaille, accompagnés des troupes régulières,
venaient prendre position à leur tour près du Fort.
Observant leurs ennemis, les ordres furent donnés rapidement...
... et hommes et femmes prirent leur positions pour affronter orcs, elfes, trolls et taurens.
Les Hordeux chargèrent sur la droite des troupes alliées, les guerriers en tête, affrontant la première
ligne de boucliers et de lames, puis les magiciens de toutes sortes commencèrent leurs œuvres,
les soigneurs ayant rapidement fort à faire.
Regroupement autour des Sénéchaux, le cœur vaillant, avant d'affronter la deuxième charge...
Blessés et morts s'amoncellent, la bataille est rude, la mêlée sauvage...
Le repli derrière les remparts du Fort Triomphe est ordonné pour l'Alliance.
Les Assermentés, les Courtetailles et les soldats réguliers montent une barricade a l'entrée du Fort,
se protégeant des boulets de catapultes tirés par l'ennemi derrière les forts murs de pierres, tandis
que les soigneurs s'activent à l'infirmerie.
La nuit tombe sous une pluie de boulets, certains tentent de dormir, la plupart ne font que somnoler
vaguement entre deux coups... et tentent de se remettre de ce premier assaut tandis que d'autres
s'activent dans la forge pour préparer la réplique.
Llyah
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