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[A faire vivre] Les Tarides s'embrasent

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[A faire vivre] Les Tarides s'embrasent - Page 2 Empty Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent

Message  Idrid Ven 18 Mar 2011, 14:47

Idrid venait d'enfiler son casque, grognant néanmoins quelques paroles inintelligibles envers cette "foutue chaleur à la vingtième heure passée".
En effet, la nuit était sur le point de tomber, mais l'atmosphère était encore étouffante aux abords de Fort-Triomphe.

Sortant de la tour dite d'Austrivage, le paladin vint se placer quelques pas derrière Fanélia.
La rousse était en pleine harangue des troupes, soldats et chevaliers du Serment en ligne face à elle.
Laissant son épouse poursuivre sans l'interrompre, Idrid croisa les bras, patientant tranquillement avant de pouvoir prendre la parole.

Coulant un regard vers la paladine rousse dressée à deux pas de lui, il ne put s'empêcher de ressentir un élan de fierté à son encontre. A ses yeux elle devenait chaque jour meilleure cheffe, quant à l'épouse qu'elle était, Idrid n'avait pas le temps ni le droit d'y penser pour le moment.

S'avançant pour venir à la hauteur de Fanélia, il prit enfin la parole, clamant quelques paroles de liesse accompagnées par un ordre simple "TROIS TOURS DE FORT AU GALOP !", ordre auquel ses soldats et chevaliers répondirent immédiatement par une belle course à pied. De quoi revenir attentif face à Idrid.

Ce dernier aborda alors quelques sujets importants; la reprise de la balafre, la motivation qui ne devait pas faiblir, la future et possible attaque sur le Fort de la Désolation, et enfin la future réunion de l'ordre à venir en fin de semaine.
Accordant ensuite la parole à qui le souhaitait - le Sénéchal aimant que ces hommes et femmes aient la parole, cette exercice de style à base de doléances, questionnements divers et autres prérogatives fut coupé net par l'arrivée tonitruante d'un cavalier harassé.

"Le Quartier Général Avancé est attaqué !" hurle le bougre qui mettait pied à terre pour venir se porter aux devant du Sénéchal et de sa troupe.
"En selle ! Regroupez vous à l'entrée du Fort !"

Une fois les soldats et chevalier prêts sur leurs montures, Idrid donna l'ordre de départ, prenant la tête de la colonne avec Fanélia à ses côtés.

Mettant quelques minutes à arriver sur zone, ils prirent le temps de laisser leurs montures en bordure du campement de l'Alliance. Cette base était d'une importante capitale aux yeux d'Idrid, tout comme à ceux du premier soldat doté d'un minimum d'esprit critique et tactique. Nichée au coeur même des Tarides du Sud, il n'était point étonnant que le regretté et défunt Général Hawthorne ait choisi de placer son Quartier Général à cet endroit.

Pénétrant au sein de la base, il ne fallut guère que quelques instants pour que les yeux vifs de Laelvalia repèrent la troupe ennemie, cette dernière proche de la route.

Des elfes de sang.
Donnant immédiatement l'ordre de charger, Idrid prit la tête et fonça droit vers ces "bougres d'elfes", lame au clair.

(...)

Les yeux clos, psalmodiant à voix basse, le Sénéchal à l'armure cabossée et tâchée de sang implorait l'aide de la Lumière.
Les mains disposées au dessus du corps meurtri de Fanélia, un flot d'énergie vitale teinté d'or vint frapper la Sénéchale inconsciente.
Le guerrier orc ne l'avait pas raté, Idrid enrageait et il hurla à la soigneuse postée à ses côtés de ramener son épouse en sécurité à Fort-Triomphe. Ce qu'elle fit sans tarder, avec la promesse qu'il n'arriverait rien de plus à la rouquine gravement blessée.

Idrid avait réagi d'instinct, venant frapper de toutes ses forces le guerrier orc à l'armure imposante qui venait de mettre furieusement au sol Fanélia. L'orc avait fini par tomber au sol, Idrid ne lui accordant pas même un regard.
Il avait vu les autres orcs tirer comme il le pouvait le corps de leur frère - et chef, mais le Sénéchal ne le savait pas encore - tandis qu'ils se repliaient.

Le paladin finit par rejoindre ses hommes, qui avaient rapidement progressé sans qu'Idrid ne le remarque. La troupe du Serment avait tenu tête aux orcs et aux elfes mêlés, et les avaient repoussé jusqu'à la Balafre. C'était là un bien bel exploit aux yeux d'Idrid, et il ne manque pas de féliciter ses hommes tandis qu'ils reculaient par prudence devant le barrage de catapultes de la Horde.

C'est alors qu'il vit avec un brin de surprise cet elfe de sang prisonnier. Ordonnant qu'on le ramène au Fort, une idée lui vint en tête tandis qu'il apercevait une baliste toute proche.
Cette pratique ne lui plaisait guère, mais il était persuadé qu'un tel folklore redonnerait encore plus de baume au cœur de ces hommes et femmes combattant sous sa bannière.

Donnant l'ordre - bien que d'autres aient déja compris sans peine les intentions du Sénéchal, ses hommes attachèrent l'elfe de sang au carreau de baliste, jusqu'à ce que le projectile soit libéré avec ce bruit caractéristique de corde tendue relâchée en une fraction de seconde.
Le "Shtong" sonore vient se méler aux cris de joie et d'allégresse à la vue de cet elfe volant au dessus du champs de bataille.

Ils pouvaient à présent rentrer s'occuper de leurs blessures, bien qu'Idrid ait une personne toute indiquée à qui offrir ses talents de soigneur.
La rousse d'ordinaire si belle à ses yeux était dans un piteux état. Le Sénéchal allait avoir besoin des grâces de la Lumière.

Il commença ses prières.

***




Idrid
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Message  Ewindarel Dim 20 Mar 2011, 19:50

C'était un acte stupide, mais honorable. Ils ne devaient plus rien au Serment, maintenant.

Qu'avait été la surprise d'Ewindarël lorsqu'elle trouva Marà agenouillée près d'un humain blessé, Jinzoul à ses côtés, et Gorna à terre, Aethyan près d'elle ?
" - On a été pris en embuscade."
Marà avait lâché ça, blême. Ils tenaient l'humain fermement, bien qu'il était en train de mourir. Gorna était visiblement inconsciente, ou n'avait seulement pas la force de garder les yeux ouverts. Avranthian posait des questions sur ce qui s'était passé, tandis qu'Ewindarël aidait Gorna à se maintenir en vie à l'aide de potions. Ils rentrèrent à Tranchecolline, juste après, avec l'humain.
" - Avranthian, va chercher une corde, ligote l'humain et va l'foutre dans l'batiment."
Marà désigna le bâtiment en question avant de rentrer dans l'auberge avec Jinzoul et Ewindarël pour s'occuper de Gorna. Aethyan était parti soigner l'humain : il devait rester en vie pour parler. Marà avait plus ou moins expliqué ce qui s'était passé : le Serment avait décidé qu'elle devait mourir, et il avait envoyé des assassins pour tuer la Directrice.
Ils laissèrent Gorna se reposer, et allèrent rejoindre le prisonnier. Ewindarël avait eu du mal à suivre la conversation en commun, surtout avec l'accent à couper au couteau de Marà. Mais l'humain disait ne pas être du Serment, il affirmait ne pas être venu pour une quelconque vendetta. Seulement, Marà l'avait vu lors de son emprisonnement. Aethyan plaidait la cause du blessé.
Un acte honorable ? Ils ne devraient plus rien au Serment, après ce qu'il s'était passé auparavant. Marà eu du mal, mais elle accepta.
Une lettre, elle écrivait une lettre. Pendant ce temps là, Ewindarël préparait sa wyverne : elle devait déposer le message. Bien sûr, Avranthian et Jinzoul la couvrirait, mais c'était presque une mission suicide. Il fût l'heure, ils partirent à trois vers le Fort du Triomphe. Il fallait faire vite. La lettre accrochée à une dague, elle l'avait lâchée en plein milieu du camp du Serment.
" - Tant pis si l'un se le prend dans la tête."


L'heure du rendez-vous était 18h15, à Cabestan. Les cogneurs les protégeaient de tout affrontement. Pour eux aussi bien que pour le Serment. Les Maestrias étaient parti en avance, notamment Thaleras et Gorna pour vérifier que rien n'était suspect. Les règles étaient très clair :
Ils ne devaient pas être plus de trois pour récupérer le prisonnier, ni faire de coup fourré. Sinon ils tuaient l'humain. Ils devaient être sept ou huit du côté des Maestrias donc, dont deux furtifs. Aethyan tenait fermement l'humain.
L'échange se fit sur le ponton : si il y avait une attaque elle viendrait d'un seul front. Et étrangement, l'échange s'était bien passé. Quelques provocations, certes, normal pour des ennemis. Mais personne n'avait dépassé les règles imposées. Le prisonnier était libre, avec le Serment de Theramore. Les Maestrias attendirent que les humains partent, avant de rentrer paisiblement à Tranchecolline.
" - C'est la chose la plus stupide qu'on ait jamais faite."
Sur ces mots, Marà rentra se reposer : elle avait elle aussi failli mourir.
Ewindarel
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Message  Iakov Magtorus Lun 21 Mar 2011, 00:50

« Une partie de chasse est une chose froide et mécanique, ne donnez pas de nom à votre proie »

Sornettes, gentilles illusions bien-pensantes que cela, le chasseur est l’être le plus apte à succomber aux différents flux qui agitent son âme, il est un ramassis d’instincts et de réflexes poussé par une soif primale de sang et de victoire. Ces basses attitudes sont certes tempérées par des années d’éducation et de formation au maniement des armes, à la stratégie, à l’entretien physique, ou à la prière même, mais le résultat reste le même, le chasseur n’est qu’un prédateur parmi tant d’autres. Plus que ce fragile instant précédant le premier sang, plus que l’adrénaline qui se déverse tel un torrent alors que la bête se débat, le trophée est ce que recherche le traqueur. Il court après des proies de plus en plus imposantes ou vicieuses pour se prouver à lui-même et aux autres qu’il en est capable, que sa seule volonté suffit à décider quel animal vivra et quel autre succombera à son courroux de petit dieu terrestre.

Iakov savait tout cela, il avait ressassé ces mots en boucle dans son esprit alors qu’il attendait au bord de la route, dissimulé au milieu des rochers. Le piège était en place, il n’avait plus qu’à attendre que la mouche dodue se jette d’elle-même dans sa toile pour la curée. Planifier tout cela lui avait pris des jours, lui avait demandé de la réflexion, de nombreuses stratégies sans cesse modifiées, et une quantité non négligeable d’or. Mais il avait réussi, il allait pouvoir rencontrer l’Anguille des Maestria à nouveau, et sur ses terres de surcroit, en plein Durotar. L’idée était audacieuse mais pas irréfléchie, quel meilleur endroit pour frapper que sur un domaine où la proie se croyait le plus en sécurité ?

Bien sur, il n’avait pas reçu l’aval de ses supérieurs en leur livrant la vérité toute crue, jamais ils n’auraient accepté dans le cas contraire. Il avait stimulé la colère du Sénéchal à peine la duplicité des orcs révélée lors du précédent échange de prisonniers, et avait obtenu ce qu’il voulait. Iakov ne comptait pas lui porter le premier coup, il voulait la voir lutter et ensuite prendre sa vie, comme un félin moqueur jouant avec une souris. Cette tâche avait été attribuée à Kelbourg, tandis que Dame Prod et lui-même se chargeraient de neutraliser son escorte. Localiser, approcher, frapper, se retirer. Quatre temps, quatre mouvements nets et efficaces, l’art d’un tribut prélevé par les Ombres.

Et pourtant, lors de cette insupportable attente sous le soleil de plomb de ces terres desséchées, il avait senti son cœur marteler comme un sourd contre ses côtes, et sa main gauche avait été prise de tremblements qu’il ne se connaissait pas. Il avait déjà tué de cette manière, à plusieurs reprises même, mais cette fois quelque chose tranchait singulièrement avec ce qu’il avait déjà connu.

Tu affrontes aussi dangereux que toi, fini les quelques rivaux imbibés que tu égorgeais dans leur lit, une simple erreur de ta part et tu mourras.


Alors l’Anguille était arrivée à leur niveau, escortée par trois hommes. Il avait donné le signal et s’en était pris à un elfe en armure tandis que Dame Prod s’occupait d’un ensorceleur troll, Kelbourg avait pour sa part foncé sur la cible, l’avait blessée, et à son grand soulagement ne l’avait pas tuée du premier coup.

Du chaos qui suivit, il ne garda que quelques images floues, le son de sa propre voix ordonnant le repli, l’odeur des fumigènes que ses camarades utilisèrent pour fuir, et la douleur, celle causée par les puissantes mâchoires des esprits spectraux que ce troll avait invoqué. Il avait sombré dans l’inconscience, n’entrouvrant un œil que de temps à autres.


« Mara tuer Idrid Cathules sur champs de bataille, Maestria mercenaires, pas assassins. »

L’idée l’aurait fait rire s’il n’avait pas été blessé et ligoté presque nu comme un ver dans l’un des bâtiments crasseux de ce patelin que les orcs appelaient Tranchecolline. On lui avait donné des soins rudimentaires pour qu’il ne se vide pas immédiatement de son sang, puis ce fut le tour des fanfaronnades et des interrogatoires. Quelques uns parlaient le commun, il en fut déçu, apprendre le troll lui avait pris de nombreuses années et les occasions de mettre à profit ces connaissances étaient bien trop rares. L’Anguille avait souri et avait raillé l’attitude des humains, juste retour des choses après tout, leurs rôles étaient simplement inversés depuis la dernière fois.

Ce qui différenciait l’assassin du combattant se limiterait donc à l’endroit et au contexte ? Un lopin correctement délimité, une déclaration de guerre bien couchée sur le papier, et les tueurs se transformaient subitement en défenseurs de la liberté, des opprimés, ou de quelque autre cause noble ? L’arme tue, le tueur utilise l’arme, rien de plus.

Cela le faisait presque autant rire que ces tergiversations sur ce qui était honorable ou non. Sa propre conception était simple et aussi tranchante que ses dagues : Respecte la valeur de ta proie en utilisant tous les moyens à ta disposition pour l’éliminer, ou tu ne feras qu’insinuer qu’elle est faible. Ce genre d’opinions était assez mal vu par ses compagnons du Serment preux défenseurs de la Lumière, mais même eux savaient que parfois les principes devaient laisser place aux actes, aussi « avilissants » soient-ils.

Le temps était passé lentement, galvanisé par l’ennui, les heures s’étaient succédées mollement alors qu’il avait attendu qu’on l’achève dans ce trou à rats. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque l’on l’emmena au dehors, et pas vers une potence en place publique, mais jusqu’à Cabestan, où il fut rendu aux siens en échange de quelques provocations vides de sens.

Iakov n’en avait pas vraiment retiré de la rancœur, juste une envie bouillonnante de poursuivre cette partie déjà bien entamée.

Iakov Magtorus
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Message  MauvaisPrésage Lun 21 Mar 2011, 01:24

Soliel savait ce qu'elle faisait, toujours sûre d'elle, elle laissait transparaître de l'assurance et aussi parfois un peu de naïveté. Qui était-elle en fin de compte? Assez délurée pour offrir son aide à un chef qui déteste sa magie et ses compétences?
Entre mensonge et trahison, Soliel était dans son élément, et ce refus paraissait indéniable et couru d'avance. Et même quand elle failli se recevoir le poing en pleine figure, elle n'avait pas bougé d'un iota. Etait-elle si inconsciente au point de se laisser humilier devant tout ce beau monde, au Fort de la Désolation?

Non, elle avait décidément quelque chose en tête, mais la vérité elle la piochait souvent dans ses prédictions et croyait dur comme fer au Hasard. Toujours avec ses trois dés à jouer en guise de collier, elle traversa la grande porte qui séparait les Tarides de Mulgore, se faufilant par les hauteurs. Elle avait été escortée jusqu'ici par les Maestria depuis le refus essuyé par Varkh le Cherche-Guerre. Elle attendit que la nuit tombe, et elle avait donné l'ordre à ses ombres, ses meilleures amies parait-il, d'aller prévenir une certaine Anécia, que tout était prêt.

Alors que la lune éclairait les plateaux verdâtres de Mulgore, et les collines oranges des Tarides, un grand rapace survola la région. Plus grand qu'un faucon, bien plus imposant. Un aigle peut-être? Non pas vraiment, la longue queue significative, l'allure, et les crocs à présent visibles détaillaient bien la bestiole. Un dragon, une femelle surement d'après ses cornes et ses écailles. L'imposante créature se confondait parfaitement avec la nuit, une fois que la lune était cachée par ses ailes.

Soliel sourit, alors que tout autre -humain ou orc- aurait pris les jambes à son cou. La dragonne se posa sur les hauteurs, faisant trembler quelque peu le sol. Soliel s'inclina bien bas, le sourire aux lèvres.

- Anecia, je suis heureuse de vous voir. La mission est une réussite. Qu'en est-il du médecin?


La monstruosité prit forme humaine dans un chaos arcanique, donnant lieu à un énorme nuage poussiereux, qu'elle chassa de son bâton.

- Les humains le détiennent, il ne sert plus à rien. Mes fils sont cependant déçus du retard d'Agham, je suppose que tu vas arranger ce contre-temps elfe?
- Bien sûr, n'ayez crainte, elle s'assurait de certaines choses à Hyjal encore, mais elle sera là tantôt. Et notre objectif n'a pas changé.


Anécia se mit à rire, presque sadiquement, et s'approcha en un instant de Soliel, sa vitesse n'était pas des moindres. Anecia était imposante par sa taille et son allure et elle fixait l'elfe avec dédain.

[A faire vivre] Les Tarides s'embrasent - Page 2 366794

- Fais ce que tu as à faire, Ombre d'Or, et le destin de ce monde te récompensera. Achève ce que tu n'as pu finir depuis toutes ces années, et ta grandeur sera indéniable. Après tout, n'es tu pas venue ici exprès pour ça?

Anécia avait le charisme qui caractérise les dragons du vol noir, il lui était presque impossible de lui dire non tellement son pouvoir de persuasion dépassait le commun des elfes. Pourtant Soliel n'était pas une débutante, elle s'était alliée avec les plus fous des Fous, et avait joué pour son propre plaisir avant tout avec la vie de beaucoup de monde en Azeroth, tout cela par pur hasard bien sûr. Mais devant un dragon, il n'était pas question de jouer, et de se rebeller comme la gamine impulsive qu'elle pouvait être. Elle se contenta d'acquiescer sobrement, et Anécia disparût sans laisser moindre trace de sa présence.

Soliel resta un long moment sans bouger, pas question pour elle d'énerver plus redoutable qu'elle. Puis passée une demi heure, elle se décida enfin à gesticuler et à invoquer ses ombres. Elle leur donna des directives à chacune, et elles étaient nombreuses.

A partir de cette nuit, les choses allaient changer, et il fallait sans doute compter sur une troisième faction, celle guidée par l'aspect de la destruction, pour attiser encore un peu plus l'embrasement des Tarides.


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Message  Clairvoyant Llorente Lun 21 Mar 2011, 03:17

-Oh superbe, vraiment superbe ! s'exclame le vieil homme en applaudissant.
L'artificier fait une révérence et, fier de lui, va ranger la petite caisse de fusées. Le fort, qui garde l'entrée pour la région de Stonetalon, fourmille de vie. Ici des ouvriers assemblent une baliste, là des soldats aiguisent leurs épées. Llorente se retourne vers l'officier en souriant et pose ses deux mains aux doigts enserrés de bagues et de chevalières sur sa canne. Le militaire, le casque calé sous le bras, observe avec sévérité quelques un de ses soldats, puis offre son bras libre au vieil homme.

-C'est trop aimable, commandant Singleton, de m'accueillir ainsi. J'adore les feux d'artifice !
-Je sais, sire. C'est ce qu'on m'a dit dans la lettre. Vous le connaissez depuis longtemps ?
-Oh, disons que j'entretiens le contact avec ce genre de hauts-officiers. Nous allons voir les orcs ?
-Tout à fait.

Les deux hommes pénètrent dans une tour. La salle est sombre, l'odeur est forte et le sol jonché de paille. Un cliquetis de chaîne suivi d'un grognement las révèle la dizaine de prisonniers orcs, toisés par des geôliers qui agitent avec un mélange de nonchalance et de menace de bons gourdins laqués. Llorente sourit et salut d'un vague geste de la main l'ensemble des personnes dans la salle ; les orcs parlent entre eux, ils ne savent pas s'ils doivent répondre aux salutations ou si elles s'adressent seulement aux gardiens.

-Mon commandant, Graakt a encore volé le gruau de son frère, signale un des hommes tout en exécutant un salut militaire.
-Quelques coups de triques lui feront le plus grand bien... soupire Singleton.
-A vos ordres, mon commandant.
-Assez peu de prisonniers par rapport aux forces en présence, mon cher, remarque Llorente en comptant les orcs. Le commandant acquiesce.
-En effet, mais les combats sont tout à fait rudes. Ces gens préfèrent mourir qu'être faits prisonniers.
-Oui, oui, je sais... Voilà tout le néant qui caractérise la civilisation, si l'on peut dire, des peaux vertes. Aucune vision sur le long terme. Vous les faîtes travailler ?
-Non, sire. On ignore ce que l'on va en faire.

Le vieil homme sort alors une bourse de sa poche et la glisse discrètement dans le gants du commandant.

-Mon organisation va envoyer quelques combattants en Kalimdor. Nous ne comptons pas revenir les mains vides. Si d'aventure vous trouvez une cachette pleine de peaux-vertes en bonne santé, je vous serais reconnaissant si vous nous l'indiquiez.
-Très bien. Mais je ne garantis rien. Les places connues sont celles qui nécessitent de grands efforts pour être attaquées. Ce n'est pas certain de trouver d'autres villages comme Taurajo à présent.
-Ce n'est qu'optionnel, considérez ce présent comme un remerciement à votre charmant accueil. Le militaire ricane.
-Vous repartez ? demande-t-il à Llorente.
-Oui, j'ai fait mon tour des Barrens, je rentre à fort Triumph. Je vais avertir le Serment de Theramore de l'envoi prochain de quelques combattants.
-Fort bien. On n'a jamais assez d'aide ici. Les orcs d'Hellscream sont terribles.

Clairvoyant Llorente
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Message  Marà Lun 21 Mar 2011, 12:56

"Eh bien... je crois que c'est une des choses les plus stupides qu'on ait faites jusqu'ici"

Elle sourit, et ses hommes lui sourirent en retour. Ils l'avaient suivie jusqu'au bout et la soutenaient, et pourtant elle savait qu'aucun d'entre eux ne comprenait ses motivations réelles. Ce n'était pas une dette. La dette qu'elle devait au Serment de Theramore s'était effacée au moment ou Idrid Cathules avait ordonné son exécution. Elle ne leur devait rien.
Peut-être était-ce une leçon. Voyez, vous qui vous targuez d'honneur, moi qui ne me suis jamais vantée d'en avoir j'agis plus noblement que vous. Les mercenaires ne sont peut-être que des opportunistes aux méthodes déloyales, mais nous valons mieux que vous. Nous n'assassinons pas.
Ou peut-être était-ce juste une promesse.

Quoi qu'il en soit, c'était idiot, risqué et sans aucun intérêt stratégique... mais c'était fait, à présent.

Et c'était son dernier acte de clémence. Que ces chiens aillent au diable, elle tuerait tout ceux qui croiseraient son chemin, à commencer par Cathules. Sa haine pour celui qui l'avait condamnée a mort n'avait fait que grandir, et atteignait maintenant son paroxysme. Il était son ennemi. Son ennemi personnel.

Et c'était un homme mort.
Marà
Marà


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Message  Marà Jeu 24 Mar 2011, 16:08

Rien ne semblait bouger dans la chaleur étouffante des Tarides. Le crépuscule approchait peu a peu pourtant, rendant l'air moins épais, plus clair, dilué pas la légère brise du soir qui secouait les herbes sèches. Les créatures nocturnes s'éveillaient peu a peu, les crissements de les bourdonnements de minuscules insectes montaient des buissons. Au loin, le pas lourd d'un troupeau de kodo martelait la terre, et il semblait a Marà que son coeur battait au même rythme.

Le temps était suspendu, le bruit de sa propre respiration lui semblait assourdissant. Elle repassa une dernière fois les détails du plan dans sa tête, balayant du regard les environs pour vérifier que ses hommes n'étaient pas repérables. Chacun était a sa place, chacun savait ce qu'il avait a faire. Attaquer, les repousser, prendre les chariots de vivres de et fournitures qu'ils escortaient. Il ne restais plus qu'a attendre.

"Ils arrivent. Faites attention"

La voix de Thaleras résonna dans la gemme, et elle raffermit sa prise sur ses armes. La colonne était enfin en vue. Le gros de ses forces massée en avant-garde, comme l'avait décrit leur éclaireur, et les chariots qui suivaient. Attendre... les laisser nous dépasser, s'enfoncer dans le piège...

"Maintenant !"

Les tirs de Vinriel et se son élève volèrent avec une précision mortelle, abattant les bêtes de somme. Zaal', Moyra et Ewindarel lancèrent aussitôt l'attaque, attirant les Assermentés dans leur direction a l'aide de leur magie. Le reste de ses hommes s'élança alors avec elle, prenant l'ennemi a revers.
La première mêlée ravagea le camp adverse, mais les Assermentés étaient organisés. Ils tenaient bon autour de leurs charriots immobilisés, refusant de lâcher prise. Elle avait espéré, sans trop y croire, qu'un assaut bien préparé suffirait... Mais sous-estimer l'ennemi était le genre de piège auquel elle ne se laissait plus prendre. Les Maestria reculèrent et se rassemblèrent, tandis qu'elle évaluait rapidement l'état des forces adverses. Tout n'étais pas perdu, loin de là. Elle donna a nouveau le signal de l'attaque.

Dans la confusion de la mêlée, elle chercha son ennemi des yeux, repoussant encore et encore les coups des Assermentés. Elle finit par repérer l'éclat de son armure bleu et or. Cathules. Elle abattit sa lame une fois encore et bondit vers le Sénéchal avec un rictus mauvais.

Je vais te tuer. Je vais te faire payer ta façon de mener une guerre. Tu es un homme mort.

Mais le paladin se défendait bien, et bien qu'elle l'ait blessé, ou du moins le crut-elle, elle ne put totalement éviter le coup suivant qui lui entailla le front. Le temps qu'elle se redresse, la mêlée les avait séparés.
Aethyan, a ces cotés, se mit a crier.

"Le chef ! Abattez leur chef et ils fuiront !"

Mais enfin, l'ennemi reculait. Les flammes magiques des arcanistes avaient embrasé la savane, et une fumée épaisse et poisseuse menaçait de recouvrir le champ de bataille.

"Maintenez-les a distance ! Aethyan, les montures !"


Ils parvinrent a les contenir, la fumée aidant, tandis que d'autres attelaient leurs propres bêtes de somme improvisées. Les Maestria commençaient a faiblir, mais les Assermentés paraissaient avoir renoncé.
La fin de la bataille se résuma a la longue fuite des charriots, tandis que les Maestria encore valides contenaient l'ennemi a l'arrière. Des escarmouches presque factices, inutiles, tandis que le convoi remontait lentement vers le Fort de la Désolation.

***


"Je ne veux pas un seul cul rose près du fort, est-ce que c'est clair ?"


Son flanc se teintait de rouge, elle n'était pas sure de ce qu'elle entendait. Elle lutta un moment pour rester droite devant le champion des Noirsang, pâle et tremblante, mais finit pas s'écrouler. Le cristal gangréné que lui tendit Moyra lui permit cependant de tenir tandis qu'elle faisait son rapport. Derrière elle, Aethyan faisait ce qu'il pouvait pour soigner les autres blessés. Ewindarel semblait a demi morte, les plus chanceux d'entre eux n'avaient que quelques blessures sérieuses.
Elle fixa le champion, incrédule, tandis qu'il lui signifiait son congé

"Nous avons une guerre a mener, ici"

Elle ravala la bile qui lui remontait dans la gorge en regardant les deux charriots intacts que les Maestria venaient de livrer au fort. C'était là toute la gratitude qu'on offre aux mercenaires. Elle aurait du le savoir, pourtant, depuis le temps...

"Maestria... on rentre."

Sa voix était faible et fatiguée. Mais ses hommes étaient vie, et malgré cet accueil, ils avaient gagné. Dans son timbre résonnait une certaine fierté.
Marà
Marà


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[A faire vivre] Les Tarides s'embrasent - Page 2 Empty Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent

Message  Ewindarel Ven 25 Mar 2011, 11:47

L'attente était insupportable. Le stress l'envahissait, sa vue se troublait légèrement. Elle se repassait mentalement la scène : Aethyan foncerait le premier, Vinriel et ses élèves resteront derrière pour tirer et les arcanistes s'avanceraient après Aethyan. Marà et le reste du groupe arrivera donc juste après. Ils les affaibliront, les feront fuir et prendrons les chariots.
C'était comme ça que cela se passerait, comme ça que ça devait se passer.
Ewindarel inspira longuement. C'était pas compliqué, juste faire ce qu'elle savait faire. Et éviter les coups ça serait pas trop mal, aussi.

« Il arrivent. Faites attention. »

Thaleras. La gemme. C'était bon, elle se concentra sur la route, attendant les humains du Serment. Les sabots des chevaux se faisaient entendre. Ils martelaient le sol bruyamment. Ewindarel inspira de nouveau, son cœur battait à tout rompre. C'était le moment. Ils étaient là. L'ordre de Marà dans la gemme avait été clair : Aethyan était parti le premier, Zaalman'jin, Moÿra et Ewindarel étaient derrière. Les tirs de Vinriel et de Kurden fusaient : les montures tombaient une par une, les humains étaient encore surpris de l'attaque. Mais ils avaient réagit rapidement, et déjà ils combattaient à leur tour. L'attention de ceux-ci détournée, Marà, Avranthian, Gorna et Thaleras les chargeaient de derrière. La bataille battait son plein, les Maestrias tentaient de faire reculer les Assermentés, tandis qu'eux tenaient à rester en place et défendre les chariots.
L'adrénaline du combat... Chose exceptionnelle qui ne faisait ressentir que rage et haine envers l'ennemi. Oh, elle avait bien sentit quelque chose de désagréable dans sa cuisse, mais elle continuait de se battre. Plusieurs vagues d'attaques à la suite, permettant aux Maestrias de se rassembler à chaque fois. Une flèche fila juste à côté de la tête d'Ewindarel, puis une autre juste dans son bras. Elle comprit que ce devait être une même de ces flèches qui était dans sa cuisse. Elle continuait cependant de lancer ses sorts d'ombre. Elle ne voyait plus grand chose, et n'entendait plus que les coups d'épées autours d'elle.

« Le chef ! Abattez leur chef et ils fuiront ! »

Les sorts de Zaalman'jin et de Moÿra finirent par enflammer la savane autour d'eux. Les flammes se propageaient tout aux alentours. Il fallait faire vite maintenant. La fumée montait de plus en plus et beaucoup commençaient à tousser. Ewindarel cherchait les chariots des yeux : ils étaient juste devant.

« Maintenez-les a distance ! Aethyan, les montures ! »

La voix de Marà résonnait dans la tête d'Ewindarel. Tout ça serait bientôt terminé, ils allaient rentrés. Elle se déconcentra un instant. Un instant de trop, car elle venait de sentir une pointe froide dans son flanc droit. Elle grimaça, et chercha des yeux le coupable, qu'elle ne trouva pas : trop de monde autours. Sa vision se brouillait petit à petit. Elle avait entendu Aethyan, Moÿra et Vinriel atteler les chariots aux montures, et ils partaient déjà vers le Fort de Désolation pour présenter ces chariots aux Noirsangs. Le reste des Maestrias avançait en même temps que les chariots – bien qu'ils fussent plus lents, et continuait à combattre. Ewindarel était épuisée, mais elle continuait de repousser les derniers Assermentés. Ils finirent par disparaître de sa vue, tout comme les chariots qui étaient partis devant.
Zaalman'jin était tombé à genou, il n'arrivait plus à avancer. Thaleras commença à le relever tandis qu'Ewindarel le soutenait et l'aidait à marcher. Avranthian les avait rejoint, ainsi que Marà qui arrivait. Et c'est à ce moment là que les jambes d'Ewindarel lâchèrent, elle s'effondra au sol. Avranthian et Thaleras portaient Zaalman'jin, et Marà avait ramasser Ewindarel.
***

« Je ne veux pas un seul cul rose près du fort, est-ce que c'est clair ? »

Le champion Noirsang avait ''accueilli'' les Maestrias de cette sorte. Aucun remerciement, rien. Mais bon ils s'y attendaient pas vraiment, ils avaient pris l'habitude.
Ewindarel lança un regard autour d'elle : Avranthian était devant, Moÿra regardait sa tunique avec un sourire au lèvre. Marà était au sol, Vinriel à côté ainsi que Kurden qui était assis. Aethyan était penché vers elle.
L'adrénaline du combat était passée, et elle souffrait. Elle pouvait aisément voir ces choses désagréables maintenant, et c'était bien des flèches. L'une traversait sa cuisse droite, et une autre son bras droit. Sa robe semblait aussi découpée sur le flanc droit, du sang se faisait voir aussi. Elle était pleine de sang : le sien, et celui des Assermentés sans doute.
Aethyan regarda les plaies d'Ewindarel un instant. Il remonta le bas de sa robe pour atteindre sa cuisse, et cassa les deux bouts de flèches qui ressortaient, ne manquant pas de lui faire échapper un gémissement de douleur. Elle se retenait de ne pas hurler, le champion Noirsang était à côté et elle avait pas réellement envie d'entendre ses diverses reproches à propos de la fragilité des elfes de sang.
Elle était resté là, au sol, pendant qu'Aethyan soignait les autres blessés. Il lui semblait entendre Thorek'tar demander à Marà de partir, sans aucune politesse, même pour un orc.

« Nous avons une guerre a mener, ici »

Marà le regardait, incrédule un instant. Ewindarel tentait de suivre le fil de la ''conversation''. Au final, elle se sentit soulevée et elle a juste entendu la voix de Marà.

« Maestria... on rentre. »
Ewindarel
Ewindarel


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Message  Aronh Ven 25 Mar 2011, 20:43

"Même si nous rencontrons de nombreux problèmes en Lordaeron et que nous aurons peu de temps à consacrer aux Tarides... Vous pouvez compter sur la Brigade Courtetaille. Nous nous sentons maintenant fortement concernés par votre combat, et réciproquement [...] Nous n'avons pas oublié vos gestes en Lordaeron, et nous avons été très touchés par la perte de votre foyer... Vous pourrez compter sur les armes et la magie de Forgefer. Maintenant, j'aimerais analyser la région..."

Cet après-midi, Le lieutenant Ivalia Runetouch et le commandant Aronh Tannetir ont "confirmé" oralement l'alliance entre le Serment de Theramore et la Brigade Courtetaille. Le nain n'a apparemment pas peur d'être débordé. Entre les réprouvés déchainés et la Horde de Kalimdor tout aussi enragée, il y avait de quoi. Mais maintenant, Lordaeron pouvait compter sur un réel soutien. Demain, au crépuscule, les Courtetailles devront se préparer, auprès des Sombrecoeurs, à repousser un assaut en Alterac. Et Aronh regrette de ne pas avoir signé cet accord plus tôt, pour limiter les blessures et éviter les morts que cette bataille risque de produire...

Mais pour l'honneur, pour venger ses frères et pour aider ses alliés, la Brigade Courtetaille rejoindra bien tôt la Guerre des Tarides.
Aronh
Aronh

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Message  Idrid Sam 26 Mar 2011, 19:17

La fraicheur des pierres lui faisait un bien fou. Allongé dans la tour en construction, celle qu'on appelait "tour d'Austrivage" en mémoire à la ville humaine perdue l'an passé, Idrid se remettait de ses blessures à l'ombre du bâtiment, tandis qu'un soleil de plomb s'abattait sur les Tarides du Sud.

Il ne pourrait utiliser son bras, de nouveau, que dans trois ou quatre jours et il en était intérieurement furieux. Sa jambe gauche, quant à elle, le faisait souffrir à chaque pas.
Il revoyait le combat de la veille au soir et ce "sale gros sac d'orc" -comme il disait- lui asséner un puissant coup avec sa masse à deux mains. L'arme avait enfoncé l'armure pourtant robuste du Sénéchal, et brisé les os. Au même instant, une elfe de sang était venue lui porter un coup de dague au niveau de la jambe, la lame venant mordre la chair dans un pli de l'armure de plates.
Il espérait qu'il pourrait remarcher sans boiter à terme, au fond de lui.

Puisant dans les quelques forces qu'il avait récupéré durant sa nuit de sommeil aux côtés de Fanélia, il parvint à se lever et trottiner jusqu'à l'extérieur de la tour. Il voyait une fumée âcre et sombre s'élever au delà des murailles de Fort-Triomphe.
L'on avait bien suivi ses ordres, semblait-il. Les cadavres de la multitude d'orcs morts dans cet assaut avaient été empilés et brûlés durant la nuit. Il ne restait qu'un gros tas de cendres et une fumée persistante, vite entrainée vers le Nord de la région.
Le paladin en simple pantalon de toile, une chemise ample autour des épaules, vint s'adosser au mur de la tour, toujours à l'ombre, car il était persuadé que dans son état, un rayon de soleil pourrait le clouer au sol dans l'instant, ou du moins lui donner une migraine comme il n'en avait que rarement connu.

Néanmoins, en son fort intérieur, il se demandait toujours quelle folie avait pu pousser ces orcs à prendre ainsi d'assaut Fort-Triomphe. L'attaque frontale s'était résumée à massacre pure et simple pour les trois vagues successives d'orcs. Ceux qui les accompagnaient, orcs comme elfes de sang, avaient été repoussé jusqu'à la Balafre, causant néanmoins de nombreuses blessures dans les rangs alliés.

Idrid se félicitait néanmoins de l'issue de la bataille -comment pourrait-il en être autrement ?- l'Alliance en était ressortie victorieuse, et les amis venus tout droit d'Hurlevent pour assister initialement à un entrainement avec le Serment, étaient rentrés chez eux avec de bons souvenirs frais de batailles, et parfois quelques cicatrices.

Depuis son observatoire, au pied de la tour, Idrid avait une vue directe sur le fort orc de la Désolation.
Il voyait également les servants de balistes réparer l'un de leur engin, que les orcs avaient mis en pièces la veille, avant de finir en morceaux eux mêmes sous les tirs d'artillerie divers.
Les défenses du Fort avaient tenu, prouvant à tous, amis comme ennemis que les combats seront bien plus longs que prévus.

Idrid esquissa un fin sourire, ce dernier trahissant sa confiance et son envie. Il finit par lâcher tout bas : "A nous d'attaquer à présent mes jolis...
- Pardon Sénéchal ?! s'enquit un garde qui venait de tourner à l'angle du mur, faisant sursauter le paladin.
- Hu ?! Ha ! C'est vous Johnson, bougre de gangrechèvre, vous m'avez fait peur. J'ai failli vous décocher un direct sans autre forme de procès ! rétorqua le Sénéchal, néanmoins peu certain qu'il fusse en état de décocher une simple gifle sans chuter au sol lamentablement.
- Mes excuses Sire, je m'inquiétais pour vous ! Les pourritures de la Horde ont encore essayé de vous tuer hier soir...
- Oh, n'ayez crainte Johnson, ils essayeront de vous tuer vous aussi, un jour ou l'autre. Hem, sur ce, bonne journée, je rentre me reposer."

Laissant là le brave Johnson légérement perplexe, le paladin d'humeur peu bavarde retourna dans sa tour s'allonger sur sa paillasse, afin de glaner quelques heures de sommeil supplémentaires. Il en avait bien besoin !

Idrid
Idrid


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Message  Varkh le Cherche-Guerre Sam 26 Mar 2011, 20:53

La veille de l’assaut, cet âne vert me déclarait avec fierté que les trois régiments de cent orcs chacun qu’il avait amené avec lui allaient raser le Fort-Triomphe, sans tenir compte des barrages de balistes et des forces regroupées là-bas à cause de la prise de la Balafre par la Horde.
J’ai tout tenté pour l’en dissuader, en vain. S’il n’avait pas eu le soutien de Hurlenfer lui-même, j’aurais même pu aller jusqu’à provoquer un Mak’Gora. Désormais, il ne me restait plus qu’une chose à faire pour sauver la Balafre et, par cette action, le Fort de la Désolation : le lendemain, j’envoyais deux messagers convoquer la Légat des Fils de Quel’Thalas, Atia quelquechose, et la Cheffe des Maestrias, Marà Isilien. Je ne peux pas dire que demander de l’aide soit dans les habitudes de notre Clan, mais entre la perte des Tarides du Sud et ma fierté, je pense que le choix était assez facile à trancher.
A leur arrivée, nous décidions tous trois d’assister tant bien que mal les troupes de Garde-Sanglante afin de limiter les pertes. Un plan fut monté à la va-vite, et le commandement de tous les ordres confondus me fut remis. Je dois dire que contrairement à ce dont je m’attendais, aucun des mercenaires ou des fils n’ont protesté. Au contraire, ils semblaient même … galvanisés par le fait de se faire commander par un orc. De mon avis, je pense qu’aucun d’entre eux ne se doutait de ce qui les attendait, de l’autre côté de la Balafre.

_______________________________________________________


Ca y est, c’était la dernière vague.
Garde-Sanglante avait envoyé sa dernière centaine d’orc à l’assaut, sans décider de se replier devant l’échec et le massacre de ses deux cent soldats précédents, tous morts au combat ou agonisant au sol. Toutes mes troupes étaient blessées, et les humains nous repoussaient dans la Balafre, peu à peu. Le repli était notre seule chance de survie, la seule chose qui puisse nous permettre de continuer le combat une autre fois. Nous étions faibles, en cet instant. Si faibles …

Un massacre ...

Il n’y avait pas d’autre mot pour décrire ce qui s’était passé, ce soir-là. Le Seigneur de Guerre Garde-Sanglante paraissait pourtant être plus censé que son prédécesseur, Gar’Dul ; il semblerait que nous nous soyons trompés, et que nous en ayons payé le prix fort. Il payera le prix de son échec, j’en fais le serment.

« Sur trois cent orcs, seuls cinquante sont rentrés au fort. Sur ces cinquante, vingt ont succombé à leurs blessures … L’Alliance a pris l’avantage, désormais. Il ne nous reste qu’à attendre qu’elle se décide à bouger. »
Varkh le Cherche-Guerre
Varkh le Cherche-Guerre

Personnages Joués : Mmh ? Grr.

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[A faire vivre] Les Tarides s'embrasent - Page 2 Empty Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent

Message  Jelabh Sam 26 Mar 2011, 21:47

Projeté contre un roc au milieu de la bataille par les premières lignes orcques, Djé avait perdu connaissance, étalé sur le sol. La fureur du combat résonnait comme un bourdonnement incessant à ses oreilles, le désorientant encore d'avantage. De sa main droite, il chercha à tâton son épée, tout en reprenant peu à peu ses esprits.
Guère le temps de se remettre de ses émotions, un orc vînt engager le fer.
Après quelques passe d'arme, il lui transperça le ventre, enfonçant la lame jusqu'à la garde avant de voir son adversaire s'écrouler sur le sol, agonisant.

Ce dernier dans un dernier soupir, déversa sa rage dans un flot de mots incompréhensibles pour le paladin. Il ponctua par un crachat sur les bottes de Djé, qui en sourit en regardant la débâcle de la horde un peu plus loin.

Beaucoup d'elfes de sang avaient rejoint les forces du fort ennemi, c'est la première chose qui vînt à l'esprit du jeune homme une fois la bataille à son crépuscule. Un nombre d'ennemis important, par chance, la garde se trouvait à leur coté lors de l'offensive, des alliés de fortune d'une aide certaine devant l'assaut mené. Mais ils ne seront pas toujours là, et il n'est pas dit que d'autres renforts hordeux ne se joignent à eux par la suite.
La tâche au fort triomphe semblait se compliquer malgré l'écrasante victoire de la soirée, et un grand nombres d'ennemis à terre.

Tiré de ses pensées par des cris de victoires dans leurs rangs, il se pencha vers son ennemi quelques instants plus tôt. Lui arracha son tabard, et prit grand soin à astiquer ses bottes avant de jeter le bout de tissu sur le cadavre frais. Satisfait du résultat, il prit son épée et rejoignit quelques vengeurs non loin de là.

Le moral des rédempteurs et de ses alliés allait retrouver un nouvel allant, une offrande de la part de la horde qui ne se refuse pas, surtout en ces temps de guerre.



Jelabh
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Message  Blé Dim 27 Mar 2011, 04:50

L'ours était fier ! Il avait à ses côtés les braves parmi les braves. Les Vengeurs. Toujours en première ligne. Toujours prêts au combat. Et il était fier des performances de ses amis et frères d'armes. "Ils avaient fait le ménage", qu'il disait en ricanant et mettant une lourde tape dans le dos du fidèle Djé. Et derrière ses sourcils touffus, sa barbe longue et sa touffe blonde, le gros Paladin souriait. Douloureuses étaient les blessures, mais cette victoire ne pouvait que surgonfler le moral de la troupaille. Ils ignoraient tous quel genre de sottard avait ordonné un tel assaut, mais même un huran à la cervelle avariée aurait déniché meilleur plan. Mais bien entendu il ne fallait pas se leurrer, deux erreurs pareilles ne se reproduiraient jamais. Mais l'on pouvait toujours en rêver.

La bataille en elle même fut rude. Orcs et Elfes étaient en nombre et Blé n'avait dans la finalité compté que trop peu de soldats en première ligne. C'était à encaisser vague par vague, enjamber corps par corps. Il en était sans doutes habitué, mais il n'avait pas la fougue et la rapidité des jeunes gens à ses côtés. Il vit Djé mouliner non loin, Idan parer habilement une charge et même le Dulys se défendait à merveille ! Lui était trop lourd, trop engourdi et simplement "rouillé". Et par dessus tout, il les détestait. Il n'en pouvait plus d'affronter ces voleurs et ces planqués qui tailladaient sortis de nul part. Il en vu trop et trop l'ont touché. Et c'est avec une vantardise certaine qu'il prit le temps de remercier son armure nouvellement forgée de ses propres mains. En effet, bien que les petites fouines tapaient furtivement, ces gouges ne transperçaient pas la plaque. Mis à part un ! Un vil fripon à une coupe que l'on ne pourrait voir plus excentrique que de la part de Varian Wrynn en personne. Sa lame s'était glissée entre deux plaques pour taillader le gras du guerrier.

Mais il avait tenu jusqu'à la fin et c'était une victoire, une victoire ainsi écrasante, que l'on en avait pas vu de telles depuis Âtreval, ça oui !
Blé
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Personnages Joués : Bêtes et méchants

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[A faire vivre] Les Tarides s'embrasent - Page 2 Empty Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent

Message  Ennea Dim 27 Mar 2011, 16:56

Atia arpentait calmement le camps tauren dénommé la colline du chasseur. Ses sentiments étaient mitigés, une déception probablement, une amertume clairement, un soulagement surement.

Déception, car bien qu'elle était certaine que l'assaut de Garde-Sanglante allait être un échec cuisant, elle avait espéré quand même, au fond d'elle que cela réussisse, que ces pourceau d'humain soient renvoyé des terres légitimes de la Horde. Mais ce ne fut pas le cas, les trois centuries avaient été décimé.

L'amertume venait de là. De tout ces morts, des centaines d'orcs tué bêtement alors qu'ils auraient pu être utilisé plus intelligemment. Amertume face a un imbécile qui ne pense pas a la vie de ses hommes, le pire des commandant qui soit. Il n'avait pas organisé la moindre préparation, ni artillerie, ni magie, ni sabotage, une simple charge stupide. Suivit d'un carnage.

Soulagement, également, car aucun de ses hommes n’était mort malgré leur courage sans faille dans la bataille, aucun noirsang, ni maestria, le pire avait été évite de ce cote là, les forces de cette étrange coalition étaient intacte. L'autre soulagement étaient que le Fort de la Désolation ai tenu, elle avait redouté une contre attaque immédiate de l'Alliance et une défaite total, mais ce n’était pas arrivé.

Tout ceci faisait suite a une tragédie, quelque jours plus tôt, Atia fut surprise de recevoir une missive du clan Noirsang, quelques désaccords avaient tendu les relations entre les deux ordres mais tout semblait fini. Quand le plan stupide de Garde-Sanglante lui fut annoncé de la bouche de Varkh la Légat avaient eux deux choix, refuser et passer pour une lâche ou participer mais sous certaines conditions. Elle les donna et découvrit avec satisfaction que ces conditions étaient partagé. Son sentiment sur Varkh semblait se confirmer.

Le jour suivant, les troupes s’assemblèrent, la coalition des Noirsang, des Maestria et des Fils étaient réunie et un état major fut choisi. Varkh aurait le commandement, Mara l'avaient abandonné a cause de son statut de mercenaire, Atia l'avait laissé pour des raisons politiques, les elfes de sang étaient plus ouvert que les orcs, ils accepteraient donc plus facilement un commandement orc que l'inverse. De plus, Atia voulait montrer sa bonne volonté. Son choix ne fut cependant pas deçu, le commandement fut efficace malgré les circonstance. La bataille fut féroce, très féroce mais elle en avait vue d'autre. Elle avait même pu s'offrir un petit plaisir personnel quand, apercevant Idrid en haut d'une énorme scie circulaire fichée dans le sol, elle s’était élancé et avait planté sa dague dans la cuisse du chef du serment. Elle en ricanait encore en y repensant, le poison sur sa lame avait du être désagréable a extraire.

Quoi qu'il en soit, l’inévitable tragédie s’était produite, l’évitable débâcle avait été évité et maintenant il n'y avait plus qu'a attendre la contre-attaque de l'Alliance qui allait très probablement suivre. Leur force n’étaient pas intacte, c’était déjà ça et durant une attaque on pouvait les piéger puis les vaincre ce qui rééquilibrerait les force.

Elle avait hâte de la suite, vraiment hâte comme une joueuse d’échec attendant le prochain mouvement de l'adversaire.
Ennea
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Message  Valerian Nasgard Dim 27 Mar 2011, 18:34

-QUE NUL N’EN RECHAPE ! SANG SUR VOS LAMES, FILS DU LION !

Poussant le cri de guerre à plein poumon, Valerian se jeta à corps perdu dans la mêlé, un rire puissant sortant de sa gorge alors que déjà sa lame fauchait l’un des sbires de Garosh. Tout autour, les vagues de combattants de la horde venaient se briser inexorablement sur la ligne de soldats aux livrés blanches, bleus, et or. Le vent chaudes Tarides portait des nuages de cendres aux saveurs de souffre. De temps à autre, une explosion d’un des kamikazes gobelins ébranlait les défenses de l’Alliance, tandis que répliquait avec précision les balistes, fauchant les rangs serrés des Noirsangs et de leurs alliés de Quel’thalas.
D’un mouvement du poignet, le guerrier de la marche éventra un elfe imprudent, se délectant de la surprise et de la souffrance qu’exprima son visage alors que ses viscères se rependaient mollement au sol, ses mains pâles tachant vainement de retenir les boyaux fumants. Sa douleur trouva brutalement un terme alors que le poing ganté du Garde lui broya littéralement le crâne contre un roc. Un humain aux couleurs du serment s’effondra à côté du colosse, une flèche figée dans l’interstice de son heaume en plaque. Il ne fallut qu’un instant pour qu’un trait atteigne le soldat d’Hurlevent à la cuisse, perçant sa jambière et traversant ses chairs, lui arrachant un cri rauque de douleur et de plaisir. Son regard glissa sur l’empennage en bois gris, alors qu’un rire nerveux naquit dans sa gorge et se libera de lui-même. Le visage tourné vers le ciel rendu presque opaque par les nuages de suie et les braises qui voletaient, ballotées par les courant d’air chaud, Valerian hurla une nouvelle fois sa colère ; fureur guerrière ou jamais la frontière entre ardeur et folie ne fut si mince. Levant bien haut sa lame, et s’élançant une nouvelle fois malgré la blessure à sa cuisse, il rugit au visage d’un orc qui n’eut hélas pas le loisir d’entendre la bordé d’injure que le sergent de la garde de Stormwind lui cracha au visage ; sa tête roulait déjà au sol en plein milieu de celle-ci.

-EST-CE TOUT, BATARDS ? EST-CE TOUT CE QUE VOUS AVEZ POUR NOUS ? PAR LA FUREUR DE LOTHAR, QUE LE SANG DES WRYNN VOUS ETOUFFE !

Bondissant à nouveau, frappant de taille et d’estoc, le sang chaud giclant par saccade sur son uniforme bleu et or. Son tabard couvert des fluides d’alliés et d’ennemis, on aurait cru que le Lion brodé en son centre était animé d’une vie propre, la gueule grande ouverte ou les crocs maculés de sang rugissait en même temps que son porteur. A chaque vie ôtée, chaque corps brisé tombant à ses pieds, Valerian s’exaltait un peu plus, fou de guerre, ou guerrier sombrant dans la folie. D’un coup violent de soleret en plaque, il brisa le genou d’un orc qui tituba et s’effondra dans la poussière. Le soldat Noirsang eu à peine le temps de recouvrer ses esprits que le colosse s’était jeté sur son dos, lâchant ses armes. Une main puissant agrippa la queue de cheval tressé du peau-verte, la seconde glissant une dague sous la gorge du vaincu, et l’égorgeant d’un geste sec. Le combattant de la horde écarquilla les yeux, de stupeur et de douleur, sentant avec effroi son propre sang se répandre dans sa gorge, étouffant, cherchant l’air qui ne vint pas, la vie le quittait tout autant que la mort posait sur lui son voile pourpre. Jetant un regard de dépit à son adversaire si vite vaincu, Valerian lui tira violement la tête en arrière en le tenant par les cheveux, et subitement, le scalpa d’un mouvement du bras, arrachant à l’orc un râle de douleur noyé dans son propre sang, avant que le fils de Wrynn ne le relâche, le laissant tomber dans la poussière déjà cramoisie.

Partout, les uns et les autres s’affrontaient sans répit, semant la mort par la lame, les flèches, ou la magie. Peu à peu, les troupes de la horde reculaient sous les assauts furieux des forces de l’Alliance. Battant en retraite vers la balafre, laissant derrière eux des dizaines de corps ; cadavres et agonisants, et enhardis par les vies fauchées, les plus ardents se jetèrent sur les peaux vertes et les elfes de sang qui concédaient lentement du terrain. Valerian exulta, fracassant le crâne fragile d’un Sin’dorei d’un puissant heurt de bouclier, et à la pointe des combats, commença à se lancer à la poursuite des chiens sans honneurs qui beuglaient des ordres incompréhensibles dans leur langue de sauvage.
A nouveau, un rire puissant jaillit de sa gorge, levant encore sa lame pour inciter à poursuivre le combat, mais….

-En arrière ! Repliez-vous au fort !

La voix tonnante du Sénéchal arracha à Valerian un grondement de frustration. Il lança un regard furieux aux deux troupes qui se séparaient lentement, presque à contrecœur, comme deux amants après une nuit enfiévrée. Un instant, l’hésitation se lu dans son regard. Ho, il aurait donné cher pour se jeter à la poursuite de ses chiens, les tailler en pièces, réduire leurs os en cendre et se repaitre de leur sang immonde… Mais repus, ou presque, il cracha au sol en grimaçant, et se détourna des forces de la horde qui refluaient lentement dans la balafre, comme la marée après l’étale.


Valerian Nasgard
Valerian Nasgard


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Message  leylee Ven 01 Avr 2011, 12:34

Nuit du 30 au 31e jour du 3e mois.
Marée haute: 0h40, 12h25. Marée basse: 7h, 19h17. Coeff: 60.
Vents dominants: WNW 5-15 noeuds. Temps dégagé.
Pression barométrique à 2h alt.0: 1013,5mb. Evolution horaire moy: -0,25mb.
Humidité relative: 58%. Ev. hor. Moy: +0,25%.

Assise au sommet des caisses de butin, elle balançait ses jambes dans le vide avec une attitude presque enfantine. Leylee commençait à ressentir une douleur diffuse à mesure que la tension liée au combat commençait à retomber. Mais elle ne souffrait que d'estafilades, contusions et meurtrissures mineures, la routine après de tels affrontements. D'autres avaient été plus gravement atteints, et son regard inexpressif suivait désormais les soigneurs qui s'activaient sur les blessés tandis qu'elle passait en revue les événements de la soirée tels qu'elle allait bientôt devoir les relater dans le journal de bord...
*****

Un peu plus tôt dans la journée, un informateur avait signalé l'arrivée d'un chargement d'armes, de matériaux de construction et de marchandises diverses à l'embarcadère du fort du Guet du Nord. Ces ressources étaient-elles destinées au fort lui même, ou devaient-elles ensuite être acheminées vers d'autres zones du front? Les humains avaient ils décidé de faire transporter leur ravitaillement par voie maritime en raison du pillage d'un de leurs convois terrestres moins d'une semaine plus tôt? Tout cela avait assez peu d'importance aux yeux de l'équipage pirate, pour qui seules comptaient la nature et l'accessibilité du butin.
Le Ronae étant partiellement détruit, ce chargement semblait providentiel pour accélérer les réparations et le réarmement du navire. La configuration du site paraissait idéale puisque l'embarcadère était situé sur la plage en contrebas du fort, légèrement à l'écart, et surtout à l'extérieur des fortifications, ce qui le rendait d'autant plus vulnérable. Les marchandises étaient entreposées à l'air libre en attendant d'être transférées ailleurs. Elles ne demandaient pour ainsi dire qu'à être volées.

Les pirates gagnèrent une île proche, depuis laquelle ils prirent le temps d'observer les allées et venues le long de la côte, constatant que le navire qui avait acheminé le chargement était déjà reparti après l'avoir déposé à quai. Plusieurs balistes et mortiers neufs étaient alignés le long du ponton et sur la plage, attendant d'être redéployés ailleurs. Ces pièces d'artillerie terrestre présentant peu d'intérêt aux yeux de l'équipage, les objectifs étaient clairs: prendre tout ce qui méritait de l'être, incendier ou saboter le reste afin de donner des gages à l'informateur dont les renseignements avaient permis d'organiser l'opération, et qui servait les intérêts de la Horde.

Les premières étapes se déroulèrent sans grande difficulté, l'équipage du Ronae n'ayant aucun mal à se rendre maître d'une zone de débarquement défendue par quelques ouvriers et une poignée de soldats de garnison fatigués. La surprise était l'élément primordial dans cette phase de l'opération: aucun bruit superflu, aucun cri, aucun fuyard ne devait alerter le fort. Les pirates eurent ainsi le temps de rassembler le butin sur le ponton, d'obturer la lumière de mise a feu des mortiers et d'entasser divers déchets et matérieux inflammables sous les balistes.
C'est au moment où ils étaient sur le point d'entamer l'évacuation que tout se mit à aller de travers.
Un des pirates aperçut un éclaireur humain, bientôt rejoint par toute une meute de ses semblables. Ils ne portaient pas l'uniforme de la garnison du fort, mais celui d'une unité postée plus au sud, dont les combats acharnés dans la région avaient déjà fait couler pas mal de sang et d'encre. Leurs armures lourdes, leur supériorité numérique, tout augurait d'un combat difficile.
L'équipage du Ronae eut tout juste le temps de mettre le feu aux balistes avant qu'un premier assaut ne le contraigne à reculer jusqu'à l'embarcadère, où il en essuya un second avant de lancer à son tour une dernière charge dans les rangs ennemis afin de récupérer un prisonnier tombé entre leurs mains.
L'excellence des soigneurs des deux camps faisait durer les affrontements. Mais si personne ne semblait clairement avoir le dessus, il ne faisait aucun doute que les pirates ne tiendraient pas indéfiniment s'ils s'enlisaient dans un combat d'usure. De moins en moins nombreux à mesure que te temps passait, leurs combattants encore valides se contentaient donc de tenir le temps nécessaire à l'évacuation d'une partie du butin tandis que les blessés s'accumulaient de part et d'autre d'un ponton de plus en plus endommagé, rendu glissant par le sang répandu sur les planches...
*****

Leylee interrompit brusquement le cours de ses souvenirs. L'équipage était désormais en sécurité, et d'autres sauraient certainement mieux relater les faits d'une manière épique et flamboyante propre à distraire les amateurs de récits d'aventure et les poivrots des tavernes de port entre deux chopines. A moins qu'ils n'en tirent une interminable complainte décrivant le sang ruisselant en arabesques de poésie de bazar sous le pâle reflet de la lune et tout le tralala. Elle s'en sentait incapable, et n'en ressentait d'ailleurs ni la nécessité ni l'envie. Traversant le pont, zigzaguant entre les blessés pour rejoindre sa cabine en compagnie de Caiomhe, elle marmonna laconiquement: « On s'est battus. Le sang de ces fils de Garithos a coulé autant que le nôtre. On est rentrés avec du butin. Il faut préparer la suite des opérations. C'est tout. »

Plus tard dans la nuit, elle prendrait sa plume afin de noter dans le journal de bord:

« Nuit du 30 au 31e jour du 3e mois.
Marée haute: 0h40, 12h25. Marée basse: 7h, 19h17. Coeff: 60.
Vents dominants: WNW 5-15 noeuds. Temps dégagé.
Pression barométrique à 2h alt.0: 1013,5mb. Evolution horaire moy: -0,25mb.
Humidité relative: 58%. Ev. hor. Moy: +0,25%.

Un peu plus tôt dans la journée, un informateur avait signalé l'arrivée d'un chargement d'armes, de matériaux de construction et de marchandises diverses à l'embarcadère du fort du Guet du Nord... »
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Message  Fanélia/Nean Dim 03 Avr 2011, 06:28

Fanélia écrivait son rapport après l'attaque des pirates...mais elle restait pensive quant aux derniers événements, les Tarides étaient bel et bien encerclées de toute part, et il ne fallait pas négliger les attaques côtières, surtout à Guet du Nord.

Après l'attaque des pirates, Je suis partie faire l'inventaire de ce qu'ils avaient pillé et saccagé.

- Des boulets de canon, des caisses de tabards, du bois, de la poudre à canon, des boucliers, quelques vivres et des tissus.

Mais pendant l'inventaire, l'un des soldats mentionna que leur récente découverte avait aussi été dérobée. J'ai alors demandé des explications:

- En effet, les marins de Theramore avaient récupéré dans les mers avoisinant la région, quelques coffres et armements encore en état. Trois coffres ont été cependant très difficile à ouvrir, pour en savoir le contenu, les serrures étant des plus complexes pour les simples marins qu'ils étaient.

Le bateau enfoui sous les eaux devait appartenir à des pirates, et vu l'état du navire, son chavirement devait être récent.

J'ai donc pris les deux coffres restants afin de les faire ouvrir au Fort Triomphe par nos meilleurs artisans en la matière [Herlime, Iakov, Vastrosse], afin de voir le contenu


1) Dans le premier coffre d'assez petite taille.

Un simple parchemin enroulé avec une phrase écrite en Darnassien et traduite de ce pas:
Trouvez-moi, et je vous servirai.

M.S




1) Dans le second coffre de taille et de poids plus importants.

Des centaines de gemmes ou pépites (assez petites et rondes) de plusieurs couleurs avec sur chacune un chiffre gravé finement allant de 1 à 6.
1) Amethyste
2) Rubis
3) Emeraude
4) Saphir
5) Elementium
6) Or

Chaque famille de pierre porte le même chiffre. Après avoir fait le tri, on ne retrouve pas d'émeraude avec un 1 gravé dessus par exemple.

Puis sur le dessus de ces centaines de pierres, il y a avait un parchemin avec 6 chasses. Un saphir(4) était déjà enchassé dessus.
Spoiler:


Dans le coffre que les Ronae ont récupéré.
Spoiler:


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[A faire vivre] Les Tarides s'embrasent - Page 2 Empty Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent

Message  Sérindë Dim 03 Avr 2011, 10:22

Voici trois petits récits qui introduisent une des raisons de l'implication du Ronae dans les Tarides (en dehors de collecter du butin et d'en mettre plein la tronche à ces saletés d'Humains qui les ont viré de leur coin à Cabestan !) En plus de cela il introduit aussi comment le Ronae en profite pour stabiliser son statut vis à vis des autorités de la Horde.

I - Les ennemis de mes ennemis sont mes amis

La taverne de Baille-fond était un repère pour le moins pouilleux. Gobelins louches, Orcs déserteurs jouant aux dés, voyageurs n'aimant pas les questions y défilaient et s’y accumulaient. Au milieu de tout cela, cette coquette et élégante Sin'dorei ne semblait pas à sa place. Pourtant cela faisait maintenant des semaines qu'elle s'installait à une table pour griffonner cartes et glyphes sans faire d'incidents, si bien qu'elle faisait désormais parti du décor au même titre que le reste de la clientèle.

"Caiomhe Sparklight ?"
La jeune Elfe leva un œil surpris de sa carte. On ne lui adressait pas la parole en général, sauf quelques grossiers personnages qui prenaient pour vraies les rumeurs sur les mœurs sexuelles des Elfes. Encore moins on connaissait son nom.
"Qui le demande ?", interrogea-t-elle à l'imposant Orc qui se tenait devant elle.
"Un type qui représente des types."

Caiomhe jaugea cet orc tout à fait typique.
"Vous êtes le nouveau videur ?", suggera-t-elle avec malice.
"Un type qui représente des types qui représentent un type dont le nom commence par G."
"Garona ?"
"J'ai dit un type."
"Guldan ?"
"Un type vivant."
"Gruul ?"
"J'ai dit vivant !"
"Gruul est mort ?"
"Non mais t'as fini de jouer aux plus malines l'Elfe ?"

De toute évidence, ce n'était pas un simple grunt. Un Orc qui fait des mystères... Cela ne peut-être qu'un agent de la Main Brisée. Mais que pouvait-il bien faire ici ?
"Vous me voulez quoi ?", demanda Caiomhe sur la défensive.
"On aime pas trop les gens qui s'adonnent à vos genres d'activités."
"Faire des dessins dans les auberges ?"
"Tu vas vite fait arrêter de me prendre pour un con ou ça va barder."
La jeune femme soupira et tendit la main vers un attroupement de déserteurs jouant aux dés d'un air de dire: "non mais vous avez pas mieux à faire ?" Question aussitôt suivit d'une réponse:
"On s'occupera d'eux en temps voulu."

"Bah alors on peut aussi attendre le temps voulu", trancha Caiomhe en penchant le nez sur sa carte.
"C'pas aussi simple l'elfe !"
La navigatrice posa son crayon, croisa les doigts et fixa l'Orc dans le blanc des yeux.
"Un cataclysme a ravagé vos terres, c'est la guerre totale sur tous les fronts, l'Alliance est à vos portes, le Marteau du Crépuscule vous sabote de l'intérieur et vos déserteurs courent librement sur votre propre territoire. Comment ça pourrait être plus simple en ce qui concerne d'honnêtes marchands comme nous ?"

Long silence, l'agent Orc semblait moyennement goûter ce constat.
"On est plus à un choix stratégique débile près... Ce choix stratégique débile, ça serait dommage que des -honnêtes marchands- en fassent les frais."
"Vous savez où vous pouvez vous mettre vos menaces ?", grogna Caiomhe.
"Bon ça suffit. Je suis pas là pour ça. Je suis là pour... raconter une petite histoire."

L'elfe leva un sourcil, intriguée. L'Orc s'invita à la table en commandant une bière. Décidément, il se croyait tout permis !
"C'est l'histoire d'un groupe -d'honnêtes marchands- dont le navire échoué avait besoin de réparations et de matériel. Un jour, par hasard, ce groupe -d'honnêtes marchands- a trouvé, par hasard, une cache d'armes. Une cache d'armes appartenant, par hasard, à Theramore. Alors, ils se sont dit qu'au fond, c'était pas si terrible d'emprunter ces canons pour pouvoir défendre leur cargaison, même si ça demandait, par hasard, de dérouiller quelques gardes. Et subitement... on a, par hasard, totalement cessé de leurs demander leurs papiers sur le territoire de la Horde."

Caiomhe fronça les sourcils, méfiantes... mais bel et bien curieuse, voir intéressée:
"Vous avez capté mon attention, dites-m'en plus."
"Les -honnêtes marchands- on eut vent de la position de cette planque... par hasard", expliqua l'orc avant de laisser tomber un parchemin sur la table avec un "Oops" témoignant de son extrême habileté d'acteur !
"Que cela soit clair, on est pas des Corsaires."
"Vous pouvez vous garder votre liberté. Tout ce qui m'intéresse, c'est que, par hasard, -des choses- qui nous arrangent bien -arrivent-. Tout le monde est content, tout le monde est gagnant."
"Et le -vous êtes avec nous ou contre nous- ?", insista la jeune elfe.
"C'est de la merde de politiques, on est dans le monde réel ici."

La jeune femme hésita encore un instant avant de s'emparer du parchemin.
"Je ne peux pas prendre la décision seule, revenez me voir dans une semaine. Mais je pense que le hasard fera bien les choses."
"Content qu'on se comprenne. Je reviendrai dans une semaine. Tu peux garder la bière l'Elfe."

Caiomhe demeura silencieuse, observant ce drôle d'Orc ne manquant pas de repartie alors qu'il quittait les lieux. Drôle de retournement de situation... qu'elle allait s'empresser de rapporter à ses mateys.



II – Immunité diplomatique
Caiomhe travaillait sur son nouveau glyphe, elle était proche du but, bientôt l’un des éléments les plus fondamentaux du Ronae serait réparé, alors… une grosse main verte s’écrasa sur la table, droit sous le nez de la jeune Elfe.
« Vous auriez juste pu dire bonjour, ou même hey », ronchonna-t-elle alors que le représentant de la Main Brisée prenait place en commandant une bière.
« J’aime soigner mes entrées… »

La mage passa un instant à détailler cet orc du regard. Avec son gros nez porcin cassé, ses petits yeux enfoncés et son crane proéminent, il n’avait rien qui puisse le distinguer d’un orc comme les autres.
« Je vous écoute… »
« Changement de plan, les canons ne sont plus prioritaires… », commença l’orc avant d’être interrompu vivement.
« Ola ola, commencez pas à me parler comme à un de vos laquets. »
L’orc répondit d’un grand sourire carnassier : « j’crois que t’as même pas idée de comment je parle à mes laquets, minette. Donc, quand si t’as fini d’essayer de jouer aux dures… T’as entendu parler de la Mouette Sanglante ? »

Caiomhe hocha de la tête : « Des corsaires de l’Alliance, le capitaine est un dénommé Habenacht. »
« On connait la concurrence j’vois… », constata l’agent de la Main Brisée en s’affalant confortablement dans sa chaise, « On compte plus le nombre de navires de ravitaillement qu’il a pillé et coulé. Il y a une semaine, un de nos navires de guerre léger déguisé en navire marchand lui a collé une belle rouste mais on n’a pas réussi à l'envoyer par le fond. La Mouette Sanglante mouille au nord de Theramore, dans les tarides, en attente de réparations. Un gros chargement est arrivé. »
La jeune Elfe voyait où il en venait, une belle opportunité en effet : « de la voile, du bois, des munitions, des armes… »
« Tout ce dont vous avez besoin. Quant à moi, ma mission c’est de m’assurer que cette foutue Mouette Sanglante passe autant de temps que possible à quai. La garnison est occupée avec les assauts répétés sur le fort, les corsaires sont tous entrain d’écouler leur paie à Theramore en attendant que leur bateau soit fonctionnel… Cible facile. Si vous me fichez suffisamment le boxon pour que les réparations ne puissent pas reprendre avant trois ou quatre bonnes semaines, plus personne viendra vous emmerder avec votre… statut. »

L’orc posa une carte avec de nombreuses annotations : position du navire, du ravitaillement, une estimation des forces en présence… Caiomhe les observa et esquissa un sourire.
« Le vandalisme, c’est du bonus, ça n’apportera rien au Ronae. »
« T’sais minette, j’t’aime bien, alors je vais pas te démonter la mâchoire pour être entrain d’essayer de négocier alors que je t’offre une affaire en or là », répliqua l’orc avec diligence, « L’immunité c’est déjà un sacré paiement, ça vaut bien plus que de l’or. Pousse pas trop. »

L’agent de la Main Brisée se leva, laissant encore une fois la bière pleine trainer sur la table :
« Tu peux garder la bière, minette. »
La jeune Elfe esquissa une légère moue, il n’avait pas totalement tort. Malgré les risques que cette association présentait, elle pouvait aussi être fructueuse et particulièrement rentable, en plus de leur assurer une certaine stabilité sur le territoire de la Horde. Restait à voir quelle serait la contrepartie…



III – Les affaires reprennent
Que penser de cette opération ? Caiomhe était partagée. Bien que très satisfaite du butin et des dégâts causés, elle demeurait consciente que le contrat avec la Main Brisée était assez précis et peut-être pas totalement rempli.
« Mais qu’est-ce qui vous est passé par là tête ?! », s’était brutalement exclamé l’Orc, manquant de renversé sa bière.
« La Mouette Sanglante n’était pas là mais le ravitaillement y était, l’ennemi était attaqué, on n’allait pas rater cette opportunité », argumenta calmement la jeune Elfe.

L’agent de la Main Brisée ne semblait pas convaincu : « Et maintenant ils vont aller se mettre à quai à Theramore même, plus moyen de le fiche en l’air avant la fin des réparations ! »
Caiomhe se pencha en avant, soutenant le regard de l’Orc sans ciller. Elle en avait vu d’autres malgré sa trompeuse apparence de jeune fille précieuse et fragile. Le navire comptait sur elle pour défendre ses intérêts, il n’était pas question de flancher maintenant.
« Même si le contrat stipulait cette condition, ce qui n’est pas le cas, la conclusion aurait été de toute manière identique. Vous ne nous avez pas demandé de couler la Mouette Sanglante tant que nous étions sur place, elle aurait donc bougé après l’attaque. Elle est encore en état de naviguer le long de la côte, mais lentement et vulnérable. D’ailleurs je suis surprise que vous n’ayez pas profité de cela pour l’envoyer par le fond. »

Un long silence plana autour de la table, l’Orc laissa échapper un grognement qui tenait plus de la frustration. Caiomhe esquissa un sourire alors qu’elle comprenait soudain ce qui s’était probablement passé : « Et en fait c’était cela que vous aviez prévu n’est-ce pas ? Mais manque de chance, ce soir, un rejeton de Garrosh n’en faisant qu’à sa tête à lancé l’assaut. La Mouette Sanglante a décampé aussitôt que la vigie à aperçu les navires arriver, soit un jour trop tôt pour vos navires de guerre qui devaient l’intercepter le lendemain alors qu’il faisait voile vers Theramore. »

A nouveau le silence, l’Orc toisa l’Elfe. Etait-il surpris, impressionné, agacé ? Caiomhe n’en était pas bien certaine, les expressions faciales et le langage corporelle des orcs demeuraient encore un peu obscures pour elle. L’habitude de les voir toujours hurler et frapper tendait à rendre difficile l’apprentissage des attitudes plus subtiles qu’ils pouvaient avoir.
« Pourquoi vous avez attaqué alors que le navire était pas là ? » insista l’agent, provocant une pointe d’agacement chez son interlocutrice.
« Je vais encore devoir me répéter ? Le ravitaillement était là, on bosse pas pour vous, ok ? C’est pas parce que la mission de notre contrat est compromise qu’on va pas se servir si on a une belle opportunité. Et en prime, le contrat était de s’assurer que la Mouette Sanglante soit pas une menace pendant au moins un mois. Eh bien si vos services sont pas complètement nuls, et qu’elle a bien été à quai à côté du Fort du Guet du Nord, je vous assure qu’entre le temps qu’elle va perdre à rallier Theramore et le temps que Theramore trouve rien de mieux à foutre que de réunir l’équivalent de ce qui a été pillé et saboté pour la remettre à flots, vous l’aurez votre foutu mois. D’ailleurs si vous avez une frégate dans le coin, elle a peut-être encore le temps de l’intercepter. »

Un nouvel instant passa alors que les deux intervenants se jaugeaient, Caiomhe ne laissa pas le temps à l’Orc de reprendre : « C’est de votre côté que ça a merdé, pas du nôtre. J’ai peut-être l’air d’une gamine mais j’ai déjà vécu deux fois ton âge l’Orc. Et le genre de plan que tu es entrain de nous faire crois bien que dans la noblesse elfique on en mange à tous les petits déjeuners. Tu n’arriveras pas à rejeter la faute sur le Ronae pour ce qui -aurait- pu ne pas marcher… »

L’agent de la Main Brisée frappa la table des deux mains en se levant.
« Tu t’prends pour qui minette ?! T’as la moindre idée d’à qui tu parles ?! » vociféra-t-il, provocant un silence de mort dans la taverne et attirant de nombreux regards. Seul son souffle lourd résonnait à travers la pièce… lentement, il se rassit, retrouvant un semblant de calme. La vie reprit son cours.
« Je sais pas si ton rafiot a prit une excellente ou une terrible décision lorsqu’ils t’ont laissé prendre en main nos discussions, minette », grinça-t-il en collant une grosse bourse tintant sur la table, « Vous avez foutu un beau bordel… voilà une petite rallonge, pour vous aider à lancer votre petit commerce. »

L’Orc retrouva son sourire, et répliqua immédiatement au regard surpris de Caiomhe : « Demande pas, je t’ai déjà dit qu’on vous avait à l’œil. La bourse contient aussi quelques laissez-passer en cas de gros pépins. Vous devriez pas en avoir besoin donc j’vous demanderais de les utiliser le moins possible, les instructions sont déjà parties. »
L’agent de la Main Brisée se leva et donna une tape sur l’épaule de l’Elfe : « Bien jouée, pour le sabotage et pour les négociations. On s’reverra bientôt, on en a pas fini avec Habenacht. Tu peux garder la bière, minette. »

L’Orc quitta les lieux, laissant la bière pleine comme à son habitude. Caiomhe savait qu’elle venait tout juste de remporter un affrontement important, une lutte d’influence et de domination. C’était aujourd’hui qu’elle devait prouver que le Ronae était un partenaire, pas juste un équipage qui se fera trimballer par la Main Brisée comme bon lui semble. Elle était à peu près sûre que chaque instant de cet entretien avait été un test…
Elle s’empara de la bourse, une belle petite somme et les laissez-passer, plus la garanti d’être laissé tranquilles. Un sourire satisfait, presque joyeux se dessina sur les lèvres de la navigatrice. Les affaires reprenaient enfin.


Dernière édition par Sérindë le Dim 03 Avr 2011, 14:27, édité 1 fois
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[A faire vivre] Les Tarides s'embrasent - Page 2 Empty Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent

Message  Idrid Dim 03 Avr 2011, 14:19

"Une patrouille sans encombre, du moins je l'espère !"
Tels furent les mots du paladin à Fanélia alors qu'il venait tout juste de grimper en selle, menant une douzaine de ses soldats et chevaliers dans les Tarides du Sud.
La région plongeait pas à pas vers la nuit, la ligne de front entre le fort de l'Alliance et celui de la Horde était calme ce soir là.
La petite troupe avançait lentement sur la route du Quartier Général Avancé, sous l'oeil avisé du Sénéchal qui menait la marche mais regardait souvent derrière lui, observant avec amusement le Lieutenant Stonefeal qui s'évertuait à maintenir la colonne bien droite.

Aucun orc n'était venu les ennuyer à la sortie de Fort-Triomphe, Idrid s'en félicitait intérieurement. Une fois le fameux Quartier Général passé sans encombre, le paladin -aux côtés duquel se tenait fièrement Fanélia- dirigea la troupe montée vers le Lacis.

Cette jungle sauvage et remplie d'étrangetés avait le don d'aiguiser la curiosité du bougre. Il était délicat pour lui de comprendre les forces à l'œuvre dans cette faune, et il aimait toujours y passer, dans l'espoir d'en apprendre davantage.

Pour ce soir néanmoins, rien ou presque n'était venu apaiser la soif de savoir du Sénéchal. A peine un trotteur à l'aspect malade qui avait fait naitre moult spéculations quant à l'origine de ses maux.
Mais la réalité revint vite aux yeux du paladin, la troupe du Serment n'était pas là pour une soirée découverte, et l'ordre fut donné de repiquer vers l'Est, et le Fort de Guet du Nord afin de poursuivre la patrouille.

(...)

"Au galop mes braves ! Hâtons nous !"
La troupe se mit en branle rapidement, piquant vers le fort en proie à une attaque, d'après la sentinelle paniquée qui s'était présentée à eux peu de temps avant, au détour d'un croisement.
Son épouse en tête de colonne, lui même juste derrière elle, c'est au bout de quelques minutes qu'Idrid et ses chevaliers furent sur place, mettant rapidement pied à terre et fonçant droit vers la cour intérieur de Guet du Nord.
Là, ordre fut donné à Magtorus et Delianort de mettre en batterie un canon, afin de pilonner les orcs et trolls depuis les hauteurs, et ainsi briser leur élan.
Le reste de la troupe, quant à elle, fut employée à repousser les légions Hurlenfer, et il y parvint après un combat sans nul doute acharné.
Idrid, Fanélia et d'autres soigneurs s'attelèrent alors à la prise en charge des pauvres bougres blessés, invoquant Lumière et Nature pour refermer leurs plaies, et usant de la seule force de leurs bras pour les mener dans les hauteurs du Fort, à l'abri.
Tout semblait à présent calme aux yeux du paladin, une attaque repousée et quelques pertes, mais une attaque repousée tout de même.
Rejoignant un petit groupe des siens, en train de soigner le pauvre Radoss durement touché, Idrid entendit de suite les cris paniqués d'une sentinelle.
"Qu'est-ce que c'est encore ?!" hurla-t-il, tandis que le soldat se portait aux devants de ceux du Serment, leur annonçant sans préambule qu'une troupe ennemie s'attaquait au débarcadère du Fort, un peu plus loin vers la côte Est.

Ordonnant un regroupement immédiat, Idrid mena les siens en longeant le littoral de Guet du Nord, jusqu'à un escarpement leur permettant d'être à couvert. Envoyant Magtorus en éclaireur, il ne fallut guère plus d'observation pour assimiler la situation : Des pillards étaient à l'oeuvre, ayant éliminé les gardes en faction, et rassemblé des caisses de ravitaillement.

Sentant qu'ils allaient être repérés d'un instant à l'autre, le Sénéchal ordonna la charge. Ses fidèles soldats et chevaliers se jetèrent sur les assaillants avec force détermination, afin de reprendre la place.

Trois vagues d'assaut se succédèrent, les ennemis identifiés comme étant des pirates retranchés à l'extrémité du ponton. "Leurs soigneurs, tuez les soigneurs !" hurlait Idrid, au prise avec un orc plus que coriace.
Trois vagues d'assaut se succédèrent, mais cela ne suffit point. Au grand dam du paladin, les blessés parmi ses rangs se faisaient plus nombreux à chaque fois, et il ne put décemment ordonner un nouvel assaut, au risque de se retrouver lui même piégé.

Ce répis fut mis à profit par l'ennemi, selon toute vraissemblance, Idrid observant une arcaniste incanter longuement un portail, pour une destination qui lui était inconnu.
Il était même parvenu à capturer un bougre d'elfe de sang, mais ce dernier leur avait échappé suite à une contre-offensive des "pourritures de pirates", comme le Sénéchal se prêtait à les nommer.

La troupe ennemie emprunta le fameux portail, vidant la place instantanément sans demander son reste, emportant avec elle quelques caisses de ravitaillement volées.

Le temps était venu de s'occuper des blessés graves, une demi douzaine à présent. Les soins furent longs et fatiguant, jusqu'à ce qu'enfin tous soient hors de danger. Lisana, arcaniste de son état, ouvrit un portail pour Theramore que chacun emprunta afin de gouter à un repos bien mérité.

Idrid ne savait gue penser, tandis qu'il venait tout juste de se laisser choir sur une chaise branlante, dans la tour de garde du Serment au sud de Theramore. Victoire, défaite ?
L'attaque des pirates avait fait suite à l'assaut des légions Hurlenfer sur Guet du Nord. Tout cela était-il prévu par avance ? Une diversion ? Ou bien le hasard ? Ces nouveaux ennemis étaient-ils au final des corsaires au service de la Horde ?
Le Sénéchal aurait très certainement l'occasion de lever ces doutes un jour prochain. Pour l'instant il avait une flêche plantée dans son espaulier à retirer.



Idrid
Idrid


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[A faire vivre] Les Tarides s'embrasent - Page 2 Empty Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent

Message  Ennea Ven 08 Avr 2011, 17:21

Elle avait revêtu son armure la plus belle, de cuir écarlate rehaussé de motifs végétaux et de spirales d'or fin, des émeraudes lumineuses agrémentaient la tenue ça et là. Portant son petit béret rouge au symbole thalassien, elle observait ses troupes assemblées, la main sur le pommeau de son arme. La petite troupe thalassienne avait ses uniformes impeccables, sombres et légèrement rougeoyants par endroits, sur lesquels tous portaient leur tabard or et vermeille, à n'en pas douter ils juraient avec le décor tribal offert par le camp tauren.

La Légat prit la parole et énonça simplement les faits, en toute simplicité et sans rien enjoliver, comme à son habitude. Le Séjour de l'Honneur avait subi un revers quelques semaines plus tôt lors d'un assaut de la Horde mené par les Fils. L'intervention du Serment avait limité les dégâts mais depuis la forteresse était sur la défensive, assiégée par les taurens et les elfes, peinant à retrouver ses forces. C’était pour cela que le Serment avait décidé de leur donner un coup de pouce sous forme de ravitaillement. L'ordre de l'Alliance avait opté pour un convoi léger et une troupe assez réduite afin d'être plus discret mais c’était sans compter certains renseignements qui avaient filtré. Les Fils ne voulaient pas laisser passer ce convoi susceptible de redonner des forces à l'Alliance. Sur le front de la Balafre, la Horde était en difficulté, il ne fallait pas qu'il en soit de même au Nord.

La troupe écouta silencieusement et quelques questions techniques furent posées, elle y répondit et attendit le moment de flatter l'ego et d’émuler ses hommes. L'occasion vint par cette simple question:
"A-t-on des équipements particuliers pour les vaincre?"

Atia avait souri et simplement répondu:
"Inutile, ce sont des humains, nous sommes équipés de notre indéniable supériorité."

La petit réplique fit mouche et les troupes s’échauffèrent. Ils étaient fin prêts.

***

Le lieu de l’embuscade fut choisi, le Lacis. La jungle mouvante était le seul endroit digne de cacher une troupe armée dans cette région si peu dotée de végétation et c’était de plus un point de passage obligatoire pour se rendre au Séjour de l'Honneur. La troupe elfique était répartie de chaque coté du chemin, prête a intervenir, des éclaireurs surveillant plus en amont.

Puis ce fut l'information tant attendue et l'instant décisif. La troupe de l'Alliance avançait autour de son convoi, une dizaine de combattants du Serment, des vétérans comme les Fils, le combat ne serait pas simple. La tension était palpable, un mélange d'excitation féroce et de crainte légitime, les muscles étaient tendus, et l’énergie contenue attendait le signal pour se libérer.

"Anar'alah belore!" hurla la Légat, donnant enfin le signal.

Les flèches fusèrent sur la troupe de l'Alliance et les combattant se ruèrent. Xzelia, cachée dans son arbre, acheva l'incantation de son sort et une terrifiante colonne de flammes sombres embrasa le convoi et les précieuses caisses qu'il contenait. La surprise desservit l'Alliance dans un premier temps. Atia effectua comme à son habitude ses danses de guerre, tourbillonnant et effectuant pirouettes et mouvements de hanches, de bras et de jambes, un ballet de lames et de sang. Ses danses frappaient et la retirait après, chaque mouvement se fondant dans le suivant. L'avantage était pour le moment à la Horde.

Cela ne dura qu'un temps, les troupes du Serment se reformèrent ce qui obligea les elfes à se reformer aussi, une pause mettant fin temporairement au combats débuta. Les deux lignes se jaugèrent un temps puis l'Alliance tenta une prise par le flanc qui fut stoppée par les troupes thalassiennes. La mêlée s’éternisa longuement, des tentatives de percées, de contournements eurent lieu mais en vain, les différents assauts ne faisaient guère bouger la ligne de front. Aucun camp n'avait l'avantage et aucun camp ne voulait céder un pouce de terrain. Atia sentait bien les doctrines semblables qui dirigeait les alliés d'hier, armures contre armures, après des siècles dans le même camp on retrouvait des comportements semblables de part et d'autre. Deux armées de vétérans se faisaient face, les blessures n'entravaient en rien la détermination de chacun. La fatigue se lisait sur les visages elfiques et humains puis un nouvel assaut eu lieu, cette fois de la part des elfes, frappant des deux cotés a la fois. Les humains se retrouvèrent coincés entre une falaise et un arbre, acculés et forcés à former un carré défensif. Ils commencèrent a céder, les blessures de l'assaut initial s'ajoutant a celles-ci. La commandante de leur force prit alors la décision de tenter une retraite.

En bon ordre, Atia observa les forces de l'Alliance reculer de façon méthodique et prudente. Elle jugea inutile de poursuivre, la cargaison était un tas de cendre et ses troupes avaient leur part de blessures. Inutile de continuer. Quelques insultent fusèrent de part et d'autre, Atia se permit même de sourire à "Espèce de filles aux cheveux jaunes!" lancé par un humain. La victoire était pour la Horde et elle félicita ses troupes et se laissa exulté a leur victoire. Seul Tarae, pieuse de la lumière soupira à la violence qui venait de se dérouler et tenta de tempérer les ardeurs de tous en évoquant que la mort et la défaite serait peut-être dans leur camp la prochaine fois. Ne voulant voir ce défaitisme affecter la troupe, elle contenta de répondre:
"Quelle guerrier ne rêverait pas de mourir, l'arme a la main face a des combattants aussi valeureux? Ce serait une belle mort mais ce n'est pas pour ce soir."

Cela suffit a conserver l'optimisme général et les elfes profitèrent du reste de la nuit en célébration. Le Nord restait finalement sous contrôle et les combats pourraient continuer à se concentrer près de la Balafre. La Légat s'en félicitait.

Ennea
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Message  Blé Ven 08 Avr 2011, 20:07

"Alors puisqu'il n'est pas là, vous me protégerez, Prod."

Les mots n'étaient pas utiles, Bleryn était un fidèle, un servant et jamais il aurait fait autrement que de protéger la Dame de son Seigneur. Il n'écoutait même plus la suite et le déroulement de la "ballade", il connaissait son objectif et allait en rester à celui-ci.

Traverser les Tarides, surtout au Nord, là où la Horde était encore plus en nombre qu'à la Balafre, il n'aimait guère ça, mais c'est chantant et souriant comme toujours que le Chevalier montait Redoutable aux côtés de la Sénéchale. Les autres, plus tendus, plus aux aguets mitraillaient la route de leurs paires de yeux. Craintifs, non, jamais, mais méfiants oui, la troupe du Serment avançait d'un cap plein Nord. Et avec la chaleur tombante, l'ennuie d'un voyage au final peu palpitant, certains avaient même commencé à tourner de l'œil.

Mais jamais, jamais le calme ne dure trop longtemps dans cette satanée de région. Les cris elfiques fusèrent, arrachant tout le monde des rêveries personnelles. Clarence agitait les mains vers la Sénéchale et celle-ci hurla la formation. Prod la reprit, comme toujours de sa voix tonnante, ajoutant bien entendu quelques insultes, comme il lui était propre.

Un combat serré, des charges des deux camps, aucun adversaire de voulait céder quoi que ce soit. Bleryn pour une fois n'était pas de la mêlée, il était en arrière, aux côtés de Fanélia, frappant tout furtif, prenant toute flèche, encaissant tout ce qu'était destiné à la jeune rousse. Mais petit à petit, le Serment se sentait obligé de reculer, nombreux étaient les blessés et la Sénéchale aborbée par les soins ne semblait pas s'en rendre compte.

Le gros Paladin l'avait saisie par les épaules et secouée un bon coup, commençant à lui crier à l'oreille qu'il fallait récupérer tous les blessés et partir.

L'ordre était donné et les Alliés partaient avec l'amertume de la défaite, mais le Vengeance viendrait bien vite.
Blé
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[A faire vivre] Les Tarides s'embrasent - Page 2 Empty Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent

Message  Iakov Magtorus Dim 10 Avr 2011, 20:24

[Hrp on] Texte qui n'est pas directement relié au rp pvp, mais comme l'action se déroule dans la même région, qu'on m'a conseillé de le faire, et que... bah j'en ai envie, tout bêtement, je publie ! [/Hrp off]

« Au Kraal de Tranchebauge, il y a un Nécrorateur nommé Jargba, ramenez-moi son heaume et vous serez promu chevalier. »

Iakov avait accepté la mission avec une joie non dissimulée mêlée à une légère appréhension, il était heureux que sa formation touche à sa fin et de pouvoir monter d’un échelon supplémentaire dans la hiérarchie de l’ordre. Le grade faisait l’autorité, et l’autorité vous facilitait grandement l’existence, quoiqu’en disent ceux qui rangent les responsabilités au rang de peine capitale ou les chefs atteints de fausse modestie.

Survolant la zone dans l’espoir d’y trouver une entrée, il avait été époustouflé par l’immensité de cette végétation folle, des ronces gigantesques avec des piquants aussi gros qu’un homme voire deux à perte de vue, qui s’entremêlaient dans une étreinte si chaotique qu’aucun minuscule rai de lumière n’aurait pu passer au travers. C’était un paysage dérangeant, comme si la terre avait enfanté une multitude d’êtres déformés et malveillants qui cherchaient à s’étouffer les uns les autres, rien ni était naturel, tout suintait la corruption. Bien qu’il n’ait jamais été versé dans une quelconque forme de magie, Iakov pouvait sentir le mal-être qui hantait ces lieux. C’est là qu’il se rendait, dans le royaume des hommes-porcs, le bastion des Hurans depuis lequel ils envoyaient leurs hardes vociférantes à l’assaut des Tarides. Une fois les orcs chassés de la région, ces créatures deviendraient un problème majeur, peut-être même un frein à la colonisation qui lui tenait tant à cœur. Iakov avait bon espoir qu’un jour les constructions hideuses et métalliques de la Horde seraient remplacées par des villes peuplées par le genre humain, savoir qu’il y aurait une place et un statut bien mérité était la cerise sur le gâteau.

Il laissa son griffon dans les hauteurs surplombant le Kraal et entreprit de se débarrasser du gros de l’équipement qu’il avait emporté avec lui, réduisant ses ressources à une longueur de corde, une gourde, et ses armes. La discrétion était sa meilleure chance de survie, il lui fallait donc voyager le plus léger possible, même un excellent kit médical ne vous était pas d’un grand secours une fois encerclé par une armée furieuse. Deux possibilités s’offraient à lui selon la précieuse carte que le Sénéchal lui avait confiée : suivre une route jalonnée de huttes et de micro-villages fortement peuplés pour emprunter un tunnel qui déboucherait au cœur du réseau quasi-souterrain qu’était cet amas, ou essayer de se ménager sa propre route au milieu des ronces, au risque de finir empalé ou de faire une mauvaise chute de plusieurs dizaines de mètres. La nuit n’allait pas tarder à tomber, mais même le bénéfice de l’obscurité lui était refusé, les Hurans aimaient les feux de joie au point d’en mettre partout et de s’y attrouper pour leurs danses rituelles, la route était impraticable.

N’ayant pas d’autre choix, il se laissa glisser en contrebas des rochers et disparut au milieu de la végétation, minuscule intrus dans un cœur palpitant.


***


Trois heures environ s’étaient écoulées depuis son entrée dans ce labyrinthe, il était écorché de presque partout, en dépit de la lenteur de sa progression et de sa vigilance constante. Iakov avait perdu ses repères depuis un moment, comment aurait-il pu en être autrement dans un tel endroit ? La chaleur était étouffante et moite, il n’y voyait à guère plus de deux mètres, et tous ces obstacles l’obligeaient à revenir sans cesse en arrière. Il n’arrivait plus qu’à distinguer le haut et le bas d’après l’angle selon lequel les gouttes de sueur tombaient de son front. Sauter de branche en branche était éreintant et dangereux, des visions de sa personne empalée en contrebas lui assaillaient l’esprit à chaque battement de paupières. L’endroit empestait la folie, il avait l’impression de n’être qu’un quelconque casse-croute à l’intérieur d’un gigantesque estomac, et il aurait même juré avoir senti un pouls faire tressaillir l’un de ces monstrueux tentacules végétaux à plusieurs reprises. L’ichor qui suintait tout autour de lui rendait l’avancée d’autant plus difficile, la moindre surface en était rendue traitresse et glissante, si bien qu’il avait failli déraper plusieurs fois et s’était retrouvé suspendu au dessus du vide, simplement retenu par une main, dans un instant qu’il avait cru être sa dernière heure. Il était resté accroché ainsi plusieurs minutes, le souffle court et le bras douloureux, lorsqu’il réussit enfin à se hisser il eut l’impression que le moindre de ses muscles était en feu et prêt à éclater.

La véritable épreuve n’avait même pas commencé, son périple n’était qu’un joyeux échauffement en comparaison du larcin qu’il s’apprêtait à commettre sur ce qui semblait être une tête pensante de l’armée Huran, doublé d’un sorcier. La cible ne serait pas seule bien entendu, elles ne le sont jamais, une sorte de loi universelle imposait que plus un personnage était important, plus il devait être entouré, surveillé comme un artefact précieux et fragile. Soupirant et faisant craquer les os de son cou, il poursuivit, toujours aller de l’avant, ne s’arrêter sous aucun prétexte, sous peine de ne plus pouvoir se relever.


***


Il avait fini par émerger dans le Kraal à proprement parlé au bout de ce qui lui avait paru être une éternité et s’était aussitôt fondu avec le décor environnant de rochers et de dédales, ombre parmi les ombres. Les Hurans n’étaient pas difficiles à berner, leur démarche lourde et mal assurée mêlée à leur odeur corporelle, qui aurait pu donner la nausée à un videur de truites, rendait les patrouilles facilement évitables, bien que nombreuses. Pas étonnant que l’endroit soit si étroitement gardé, cette carte n’avait pas été dessinée d’après l’imagination d’un prophète fou ou d’une quelconque diseuse de bonne aventure, d’autres s’y étaient risqués avant lui, et certains en étaient revenus dirait-on.
La nuit avait été longue, très longue, et l’aube s’était probablement levée au dehors sans que quoi que ce soit puisse le laisser penser ici, le temps y était figé et comateux. Trouver la tente de sa proie s’était avéré moins difficile que prévu, première bonne surprise de cette expédition, ce Jargba se livrait à quelque sombre machination magique au milieu d’un cercle de rituel, entouré par une demi-douzaine de ses congénères de plus petite taille. Sans doute des assistants étant donné leurs couinements qu’Iakov interpréta comme des incantations.

Il resta en alerte, à les surveiller étroitement et à évaluer les différentes options qui s’offraient à lui, foncer et dérober le trésor n’était pas envisageable, pas plus que d’essayer de tuer ce monstre en duel, il lui aurait suffi d’un cri pour ameuter plusieurs bandes de gardes non loin. Même les hommes-porcs devaient avoir besoin de prendre du repos parfois se dit-il, l’adrénaline et la douleur ne lui laissait plus de place pour la fatigue en ce qui le concernait, et il attendit dans un recoin, les yeux rivés sur le heaume assez grand pour lui servir de plastron et qu’il devait exfiltrer de cet enfer. Patience, juste un peu de patience et il atteindrait son objectif sans que la moindre goutte de sang n’ait été versée.

***


Évidemment, les choses ne se passent jamais comme prévu.

Il avait cru à un nouveau coup de pouce du destin lorsque Jargba s’était retiré dans sa hutte avec seulement deux gardes à l’entrée, il avait même remercié la providence lorsque le Nécrorateur avait tiré un rideau de peaux pour profiter d’un repos réparateur loin de la vue des badauds.

Maitrisant au mieux sa respiration et les battements de son cœur, comme on le lui avait appris, Iakov se glissa à l’intérieur après plusieurs minutes d’attente, trouvant le Huran assoupi sur sa couche, le casque posé au sol juste à côté de son énorme et hideux visage. Il aurait pu rendre le sommeil du monstre plus long en l’empoisonnant, afin d’être certain qu’il serait loin lorsque le vol serait découvert, mais la morphologie de cette espèce lui était inconnue, et il refusait de prendre le risque d’être démasqué le temps que la drogue n’agisse. Sa gorge lui fit l’effet d’être remplie de sable tant elle était asséchée, passant sa langue sur ses lèvres, il tendit les mains vers le précieux artéfact, doucement, ne te réveille pas, continue à rêver de femmes-truies s’il te plait, voilà !

Ses doigts rencontrèrent le métal glacé de la pièce d’armure, glissèrent le long de sa courbe et empoignèrent l’un des cornes accrochées à son sommet, il était moins lourd qu’il n’y paraissait, mais terriblement encombrant, et Iakov aurait besoin de ses deux mains pour s’échapper. Il souleva à bout de bras l’objet et le cala contre son dos avant de solidement harnacher avec la corde, une vraie tortue se surprit il à penser.

Sans se faire prier et aussi rapidement qu’il put, il se glissa hors de la hutte et entreprit l’ascension de la paroi par laquelle il était arrivé, galvanisé par sa réussite. Hélas, Ô combien hélas, il entendit un crissement, baissa les yeux, et vit une pierre se détacher du reste de la roche pour aller s’écraser en contrebas dans un fracas qui lui parut aussi puissant qu’un coup de tonnerre.

Non, pas maintenant…

Quelques secondes d’un silence parfait, dernier instant de quiétude avant la tempête, laissèrent place à un cri indigné et furieux alors que l’alerte était donnée.

Dépêche-toi.

***


Humpf…

Il avait surestimé ses forces, il en avait conscience à présent. Partout il entendait les patrouilles fouiller les moindres recoins, ivres de rage qu’un intrus ait violé leur sanctuaire grouillant. Il aurait sans doute prié la lumière de lui venir en aide si sa foi n’avait pas été placée dans des concepts plus judicieux tels que le pragmatisme ou la logique. Il s’était caché au sommet d’une hutte, au milieu de la paille, et ne comptait pas en bouger avant un moment. Il était moins familier avec cet endroit que les Hurans, s’il s’avisait de courir à l’aveuglette il finirait par tomber sur eux et s’en serait fini de lui.

Il lui fallait attendre, encore. Laisser les choses se tasser et disparaitre sans laisser de traces.
Iakov Magtorus
Iakov Magtorus


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Message  Zal'Nash/Jinzüa Lun 11 Avr 2011, 12:24

A l'ombre d'un arbre, prés du Laci, une silhouette encapuchonnée attend...A ses pieds gisent quatre ou cinq homme, sans vie, morts dans d'atroces convulsions au vu de l'expression macabre qui s'est figée pour l'éternité sur leur visage blafard...La silhouette semble courbée. Elle regarde de son regard glacial, le champ de bataille, théâtre de mort désormais calme...Des cadavres perdus jonchent encore ça et là...L'ombre ricane. La peur...Ce sentiment que tout mortel éprouve a l'aube d'une bataille...ce sentiment qui court partout le long du champ de bataille, sapant le moral et brisant les élans...Quel délice que cette peur. Aujourd'hui fut un grand festin...Et bientôt viendrai la contre-offensive...L'ombre pris quelques pas hors de l'ombre. Désormais l'ombre était un troll...Un troll en robe d'un noir de bistre, parsemée de bibelots et objets rituels pour le moins sinistres. Son visage était recouvert d'un masque de fer, représentant un crâne sans doute...Il observe le champ de bataille de son regard dur et froid. Il sourit légèrement, de ce sourire malsain de ceux qui aiment voir le monde brûler...Après de longues secondes, le troll se détourne, et retourne a l'ombre de son arbre, parmi ses cadavres macabres. Désormais il attend...Patiemment il attend que reviennent les humains pour se battre contre la horde...Il attend qu'il reviennent avec leur peur qui s'échappent de leur pores...Il attend qu'il meurt sous les coups, hurlant de désarroi, de douleur, de chagrin...Il se régale d'avance...Il dégaine sa lame et la passe lentement sur la gorge d'un des cadavres, qui émet un râle immonde. Manifestement il n'était pas mort. Le troll part dans un rire cassant et sinistre. Puis, de sa ceinture il décroche une petit flûte d'ébène, qu'il porte a ses lèvres. Ainsi commence-t-il a jouer un requiem sordide et triste, morbide et lancinant. La mélodie sinistre s'élève dans le vent, passe par prairie et plaine, par mer et déserts...Des forêts d'Orneval, jusqu'au déserts brûlants de Silithus, l'on entend résonner le triste son de la flûte, chantant les louanges de la mort...

Désormais il attend....il observe le champ de bataille de son regard, dur et froid...
Zal'Nash/Jinzüa
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[A faire vivre] Les Tarides s'embrasent - Page 2 Empty Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent

Message  Magan Ven 22 Avr 2011, 23:43

« Extrait des pousses de l’Eclat, le recueil de poésies du mystique Brush’um Terréther »

Nous voici dans le Fort de la désolation, prêt à en découdre avec l’Alliance. Mais pourquoi faire la paix avec l’Alliance ? La guerre ouverte à l’Alliance est la meilleure chose que la Horde ait put commettre de son existence.
Mais ne vous en faites pas, frères Noirsang, nous résisteront, nous tiendrons face à la tumeur caustique que constitue l’humanité et sa nature qui consiste à croire en quelque-chose alors qu’il ne devrait croire qu’en son libre arbitre. Que la philosophie de la Lumière éloignent l’Alliance de leur dit concept…
Nous fûmes sept à sortir du Fort afin de nous apprêter à la guerre. Ni plus ni moins, ce fut le nombre de résistants au Croque-mitaine de l’Alliance. Merci Varkh, merci frères Noirsang…
Ainsi, en sortant du Fort, nous aperçûmes les humains sur des griffons en train de vouloir tirer leurs faibles flèches enflammées afin de mettre le feu aux catapultes qu’on possédaient mais ils avaient oubliés le puissant lien entre la Horde et le chamanisme. Ainsi, implorant l’eau, ce dernier partit en croisade contre le feu afin de le combattre dans un tumultueux nuage de fumée blanche et pur, telle la pureté de nos combats contre l’Alliance.

Puis vinrent les combats…
Les humains descendirent de leurs montures afin de s’attaquer à mes frères que je soignaient en guidant les esprits guérisseurs de la terre et de l’eau vers eux. Néanmoins, je perdis le contacte avec les esprits car mon énergie s’épuisait mais quel genre de chaman orc serai-je pour être arrêté par une limite d’imploration d’esprits ?
Les alliers Maestria arrivèrent très vite et après les rencontres entre les Noirsang et les Maestria, les Maestria se mirent à l’assaut des humains mais même avec l’aide des Maestria, il n’y avait plus aucun espoir…
Ainsi, la Balafre qu’on cherchait à garder sous contrôle fut prise aux mains de l’Alliance. Nous avions échoués…

Mais pas si vite, compagnons, il y a encore un espoir !
Ainsi, en hurlant mes respects à l’Eclat suprêmes, je lança mon sort de furie sanguinaire sur le groupe de la Horde dans lequel j’étais. Allez-y, compagnons, la furie de l’Eclat suprême vous animes et guide votre jugement !
Le combat dura plus longtemps que le précédent mais la Balafre fut très vite reprise aux mains de l’Alliance.
Ce fut alors que nous comprîmes qu’il n’y avait plus d’espoir pour la Balafre. Mon sort de furie sanguinaire utilisé et inutilisable, l’espoir était perdu.

Nous vîmes ainsi les optimistes devenir frustrés…
Nous vîmes ainsi les forts pleurer…
Nous dûmes rentrer dans le Fort afin de faire le bilan sur les blessés.


[A faire vivre] Les Tarides s'embrasent - Page 2 Batari10

Quatre de nos hommes étaient blessés dont un grièvement. Cette Alliance venait de nous asséner un coup tête baissé sans se soucier du poing vengeur de la Horde qui allait leur écraser la tête…
Car oui mes frères, nous vaincront !
Magan
Magan


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[A faire vivre] Les Tarides s'embrasent - Page 2 Empty Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent

Message  Zal'Nash/Jinzüa Sam 23 Avr 2011, 03:55

Assis sur son rocher, Yssombre observe la balafre, où fais rage un combat millénaire. La horde contre l'alliance...Encore et toujours...Le troll soupire. Il pose son regard haineux sur ces hommes en armures luisantes, le coeur gonflé d'orgeuil et de promesses de gloire et de lumière, aveuglés par celle ci...Ils les voit ses hommes défiler en rang, bien sages, bien droits...Des pantins...rien d'autre...Et puis il y a les orcs...Certes, eux ce ne sont pas les mauvais bougres...Ils se battent bien, il ne vivent que pour l'honneur...Mais ils ont l'air de chiens enragés, perdus, livrés a leur haine, dans ces tranchées, où le sang tâche le sables depuis des mois. Un combat interminable qui dure, et durera jusqu'au jugement dernier. Le troll a un rire sans joie. Ici et là, ont entend des orcs beugler des cris de guerre, des humains brailler des mises a feu...Et le ciel...taché de nabots sur leur griffons...L'espace d'un instant, le troll semble s'immobiliser, rester grave et figé, tel une gargouille de pierre. Puis il contemple ses mains...ses mains gantés, au bout desquelles sont fixées des griffes d'acier sertis de pierres sanguines. Le troll pose une main sur son coeur; l'autre il la referme sur un objet pendant au bout d'un cordon de cuir autour de son cou, autour d'une figure de tigre sculptés dans ce qui semble être de la pierre. Yssombre pose de nouveau son regards sur les hommes..."Ils empiètent sur nos terres..." Il scrute le vide en dessous de lui, où quelques humains semblent causer stratégie. Le troll rouvrent ses poings et observe ses armes de pugilat de longues secondes...en contemplation. Puis dans un murmure... :

"Shirvallah a faim."
Zal'Nash/Jinzüa
Zal'Nash/Jinzüa


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